Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 09901Fiche technique28666 caractères28666
Temps de lecture estimé : 17 mn
19/11/05
Résumé:  Un grain de sable dans les mécanismes intimes et le plaisir ne tourne plus rond. A réparer en douceur.
Critères:  fh collègues grosseins hotel voyage train strip fmast intermast fellation nopéné humour
Auteur : Olaf      Envoi mini-message
Scripta manent. Un Gremlin dans les glandes

Je m’appelle Gordon. Enfin, pas tout à fait. Gordon, c’est mon pseudonyme sur un site d’histoires érotiques. Dans la vraie vie, je m’appelle Bertrand et je suis cadre d’une entreprise spécialisée dans le domaine de la santé. Pour le reste, âge moyen, taille moyenne à légèrement enrobée, occupations moyennes.


Je suis tombé sur ce site au hasard de mes navigations sur la toile. Puis, j’ai pris l’habitude d’en profiter pour calmer des impatiences que ma vie intime ne satisfaisait plus. Ou pour agrémenter les longs trajets que mon travail m’impose. La diversité des scénarios me fascine, même s’ils décrivent jusqu’à plus soif un thème connu dans ses moindres détails. À force de lire ces textes, je commence d’ailleurs à en connaître tous les ressorts, mais j’avoue que certaines descriptions arrivent encore à me mettre l’eau à la bouche. Je parle des textes de bons auteurs, parce que les récits "quatre S" (Secouer, Sauter, Sodomiser, Soulager), ou les histoires trop invraisemblables, je ne les lis même plus.


J’ai eu parfois envie d’écrire, de ciseler une aventure comme j’en rêve secrètement dans ma propre vie, mais cela n’a rien donné de satisfaisant. Je n’arrive pas à dépasser la plate énumération d’actes improbables. En revanche, à force de lire les autres et de me demander comment je tournerais le sujet si je devais le rédiger, je me suis pris au jeu de la critique. Et j’ai été officiellement accepté. Sans avoir la prétention de juger en parfaite impartialité, je m’efforce de critiquer de manière loyale et constructive. J’accorde surtout une grande importance à l’ambiance globale d’un texte, à la façon dont il est amené, dont il se termine. J’aime les récits qui laissent planer l’imagination jusqu’à ressentir ce que l’auteur a voulu véhiculer. Et par-dessus tout, j’attends d’être surpris, dérouté, amusé… Les messages, les idées, les couleurs et même les fantaisies sont pour moi les éléments clés d’une histoire réussie.


Certains auteurs me donnent plus de fil à retordre que d’autres. C’est le cas d’un nouveau que je n’arrive pas à cerner. Gremlin de son pseudo. Son style atypique m’agace. Il est à mon avis assez médiocre, mais je dois lui reconnaître quelques idées pertinentes. Des fulgurances même, qui me trottent encore longtemps dans la tête. Je n’arrive pas à le situer, ce qui me perturbe. Et ça m’irrite qu’il se permette de rédiger des banalités que je me suis moi-même interdites, ou des histoires invraisemblables où les amants se comportent comme personne ne le fait dans la réalité. Rien de grossier ni de pornographique, mais trop d’invraisemblances. Dommage, car s’il se donnait la peine de mieux travailler ses textes, il pourrait devenir intéressant. Dangereux, même.


La preuve, c’est que depuis que je le lis, il m’arrive des trucs bizarres. Je me surprends à réagir comme je n’ai jamais osé le faire auparavant. Des situations anodines dérapent, comme souvent ses histoires, qui commencent de manière très banale et finissent dans un surréalisme échevelé. C’est très déstabilisant.



* * *



La première fois où je l’ai consciemment perçu, c’était pendant un de mes nombreux voyages en train. Je voulais en profiter pour mettre quelques idées sur le papier. Mais le wagon était bondé, j’avais à peine la place pour étendre les jambes. Incapable de travailler ou de lire, j’ai dû m’endormir.


Une grande brune, dans les vingt-cinq ans, m’a réveillé en me demandant si elle pouvait prendre la place qui venait de se libérer en face de moi. Je me suis entendu lui répondre :



Une répartie nulle à pleurer, dont je suis coutumier…


Elle a des yeux bleus, grands ouverts sur le monde et des lèvres dessinées en forme de sourire, qui lui donnent un air spontanément amical. Relativement peu de rondeurs pour envelopper une si solide charpente, mais rien ne manque.


En s’asseyant, elle me regarde droit dans les yeux, tout simplement. Après quoi, elle se met à déguster des madeleines qu’elle sort les unes après les autres d’un sac à dos en cuir. Je la regarde aussi discrètement que possible, en me demandant combien de biscuits seront nécessaires pour apaiser la faim d’un aussi grand corps, si le petit piercing de sa narine droite traverse vraiment l’aile du nez ou s’il est aimanté, et comment elle gère concrètement la situation quand elle est enrhumée ?


Les madeleines dévorées, elle extirpe un cahier à anneaux de son sac. Elle se lèche les doigts avec application et sensualité, et commence à écrire presque sans interruption. Elle ne lève le nez de son ouvrage que pour chercher une nouvelle inspiration, puis replonge dans sa rédaction, apparemment en parfaite harmonie avec elle-même. Ce qui me trouble d’autant plus qu’elle pose chaque fois brièvement son regard sur moi, sans détour. J’en retrouverais presque l’envie d’écrire, même si tant de naturel et d’apparente facilité me désarçonnent.


Je prends mon courage à deux mains, sors mon vieux carnet de notes et, au passage du regard suivant, lui demande poliment :



Mon idée est de profiter de cette énergie communicative pour rédiger un truc en parallèle, sur la base des trois derniers mots qu’elle vient d’écrire. Un exercice qu’il m’est arrivé de pratiquer dans des ateliers d’écriture. Elle ne semble d’abord pas comprendre. Puis elle capte, et m’offre :« … de vous rencontrer » en guise de point de départ.


Chacun retourne dans sa bulle. Je me sens un peu lié à elle. Un sentiment nouveau pour moi, et très stimulant. Finalement, l’inspiration de la fille semble baisser. D’ailleurs, le train commence à ralentir. Elle s’étire avec délectation et laisse échapper un bâillement qui nous fait éclater de rire. On se regarde franchement, détendus et amusés d’avoir fait un bout de chemin ensemble. Puis, elle se lève pour mettre son manteau, détache deux pages de son carnet et me les tend.



Je déchiffre rapidement l’écriture régulière et découvre avec stupéfaction ce à quoi elle pensait pendant que je la reluquais en cachette.



« Voyageur, ce n’est sûrement pas le hasard qui nous a placé l’un en face de l’autre pour ce morceau d’existence. J’ai plaisir à vous regarder vivre et je ne suis pas insensible à la douceur de votre regard, ni à la forme de vos mains. Vous avez peut-être pensé que j’écrivais des mots de bonheur tout à l’heure. Tout faux. J’ai vécu ces derniers temps avec un homme semblable à vous, et j’étais en train de lui dire que je voulais le quitter. Votre présence m’a fait du bien.

Pourtant, cette manière de me regarder à la dérobée ne vous va pas. Vous semblez assez sûr de vous et ces regards indirects tranchent avec le reste. D’ailleurs, pour en revenir à votre regard, il s’y trouve quelque chose de si candide qu’on a d’emblée envie de vous pardonner vos indiscrétions. Il n’est pas désagréable de passer sous vos yeux. Je vous l’aurais peut-être fait savoir plus nettement, s’il m’avait été donné de vous rencontrer dans d’autres circonstances. Vous êtes craquant, Monsieur, n’ayez pas si peur de vous l’entendre dire. Passez une bonne fin de voyage, je vous garderai encore un peu dans mon esprit


PS : J’ai aussi un piercing au nombril et dans le téton gauche, mes seins remplissent un 75 B, à peine plus après une nuit de caresses qu’il m’aurait tenté de partager avec vous, et les madeleines sont une de mes gourmandises préférées en période de tristesse. »



La vache ! Cassé. Quel style, quelle fougue, quelle détermination. Quelle femme ! Vingt sur vingt. Malheureusement pour moi, elle n’est pas du genre à s’inquiéter de mes critiques.



* * *



La deuxième alerte s’est produite au cours d’un séminaire international à Bruxelles. J’y avais une présentation très technique, difficile à faire passer. L’organisatrice, une collègue allemande de mon âge, me rejoint à la fin pour me féliciter. L’objectif d’enseignement était apparemment pleinement atteint. Le genre de compliment qui fait plaisir, surtout venant d’une femme aussi avenante.

Un visage certes un peu fatigué, mais un corps superbe. Des jambes fines qui n’en finissent pas, des hanches étroites, des fesses croustillantes et une poitrine superbe. Superbe et plantureuse. De manière même inattendue sur un corps si mince. Pas des seins, des obus. Au-dessus de cela, de beaux yeux marron et un regard à faire remonter les testicules contre le bas-ventre. En décodé, si je te veux, je te prends, et c’est tout de suite…


Je bafouille des remerciements. La pluie commençant à tomber, elle se propose de m’accompagner jusqu’à la gare avec son parapluie. Son léger accent, sa manière de parler et de me prendre sous son aile allument un feu qui couvait depuis longtemps dans mon ventre. On marche serrés l’un contre l’autre pour nous protéger de l’averse, je sens sa cuisse contre la mienne, son bras se glisse peu à peu contre ma taille. Je commence très sérieusement à avoir envie de ce corps qui s’harmonise si bien au mien.

Au cours du bref trajet en métro, je peux l’admirer de face. Elle entrouvre son tailleur, en me regardant à nouveau droit dans les yeux. Elles ont quoi, ces temps-ci, à me dévisager de la sorte ?

En tout cas, le courant passe. Chaud le courant, très chaud.

Soudain, elle décroche les premiers boutons de sa blouse et laisse apparaître ses seins, pour le plus grand plaisir du voisin qui commence à bander illico.

Bienvenue au club !

Son ventre s’approche de plus en plus du mien à chaque secousse du train. Elle irradie la chaleur, ma queue se tend et la heurte plusieurs fois. Juste avant la Gare du Midi, elle caresse mon visage et murmure :



Je prends ses hanches entre mes mains, serre son ventre contre ma verge déjà bien gonflée et lui roule un patin d’enfer. On laisse le métro repartir. Quelques stations plus tard, la pression est montée de plusieurs crans et nous avons copieusement amusé la galerie. Juste avant que je ne commence à lui arracher ses habits sur place, elle me pousse hors du wagon et m’entraîne en courant chez elle.


A peine la porte refermée, elle m’enlève manteau et veste et s’attaque prestement à ma chemise. Au moment où je veux m’emparer de ses seins, elle recule et commence un strip-tease excitant en diable. À chaque pièce de vêtement qui tombe, elle approche de ma bouche ce qu’elle vient de dénuder pour me le faire lécher. Je déguste avec application les larges bouts de ses seins qui durcissent sous ma langue, j’humecte la fine peau de ses aisselles, flatte son ventre frémissant et me délecte de la porte de ses ravissantes fesses.


Elle accompagne tous mes frôlements, mais dès que j’avance les mains, elle s’échappe et reprend son manège. Elle est tellement bandante que j’ai peur de démarrer trop vite. J’ai déjà failli cracher quand elle a glissé ses mamelons entre mes lèvres et je n’ose pas imaginer ce qui m’attend, si elle fait encore durer le plaisir. En panne d’activité depuis des semaines, mon thermostat est mal réglé, il y a risque de surchauffe.


Je suis comme un gamin devant un magasin de friandises. Je ne sais pas par quoi commencer, je voudrais tout toucher, tout lécher. Et des friandises, elle en a à offrir ! Des seins lourds, fermes, tendus d’envie. Une peau douce et chaude. Un cul d’enfer, étroit, musclé, qu’elle enfonce contre mon ventre en se caressant les seins. J’embrasse à pleine bouche ce qui passe à ma portée. Je suce, je tète, je fais mouiller, je bande, je dégouline dans mon slip, je commence à parler allemand…


J’avance mes reins pour la rejoindre et me fondre en elle. J’ai tellement envie de me glisser entre ses fesses, de la ravager et de me vider tout au fond d’elle. Elle ne semble pas en reste. M’interdisant toujours de m’emparer d’elle, elle se caresse l’entrejambe pendant que je la parcours de milliers de baisers serrés.


Soudain, elle s’agenouille devant moi, baisse mon pantalon et libère enfin ma queue. Elle dépose de toutes petites caresses, sur la pointe, qui me paniquent, tant je crains le faux départ. Il faut que j’arrive à me retenir, il faut que je la fasse jouir avant moi, puisque c’est ce qu’elle attend depuis notre rencontre. Ou même avant notre rencontre, si ça se trouve.

Faire mouiller une beauté teutonne pendant une conférence, ce n’est vraiment pas banal. Aucune idée de quelle alchimie, de quel sortilège il s’agit. Peu importe, d’ailleurs, elle veut du mâle, je vais lui en donner ! Elle gobe goulûment mon nœud, tendu sous la caresse et se met à pomper comme une folle. J’ai des lancées plein le ventre, mon jus commence à monter.


Elle doit sentir les premières secousses, bloque la base de mon vit entre ses doigts d’un coup sec, ce qui me calme momentanément. Elle retire mon pieu violacé de sa bouche et, toujours à genoux, sort une capote de son sac à main échoué à côté de nous. Avant de la dérouler sur mon membre, elle regarde tendrement l’objet qui va la percer dans une fraction de secondes, plonge sa langue dans le méat dégoulinant et le dilate à fond, ce qui me remet sur orbite.



C’est pire qu’un uppercut au foie. J’en ai le souffle coupé. Elle vient de prononcer exactement une des phrases écrites dans son dernier texte par Gremlin. Au mot près. C’est pas possible, c’est un complot, ils se connaissent ? Personne ne parle ainsi en pleine volupté !

Ou alors, l’auteur, c’est elle ? Elle m’attendait depuis longtemps, je suis piégé !


En tout cas, la régate est finie. Je démâte en vitesse et pour couronner le tout, je m’aperçois, cul nu, dans le miroir du couloir. Je réalise l’incongruité de la situation. Elle à poil, à genoux devant moi, les fesses grand écartées, la chatte luisante et l’anneau avide. Moi, le caleçon sur les chevilles, débraillé, en route pour une chevauchée à la hussarde.


C’en est trop, je ne me reconnais plus. Je remets tant bien que mal de l’ordre dans ma tenue et me précipite hors de son appartement. J’arrive juste à temps pour prendre mon train, les burnes pleines et la rage au ventre.


Dire que le retour ne s’est pas bien passé serait superflu. Exactement le genre de remarque inutile qui m’horripile chez ceux que je critique.

Ça y est, ça continue… Je suis envoûté, ma parole ! Bientôt plus une pensée, plus une envie où je ne retrouve pas des traces de Gremlin… Je craque… Il faut que je me reprenne…



* * *



En rentrant, je fonce sur le site érotique, voir s’il y a une nouvelle histoire de lui. Si c’est le cas, soit je l’écrabouille, soit je l’encense et qu’il me lâche la grappe pour un moment, ce nul !

Malheureusement, rien, silence radio. J’ai dû taper trop fort la dernière fois, même si ce n’était pas mon intention. Ils sont si fragiles, les auteurs. Il doit se tapir quelque part sur la toile et attendre que je me manifeste en critiquant de travers, à son avis que je ne partage pas, pour me sauter sur le poil.

Quinze jours passent… Rien, pas un signe de vie. Je décide de faire les premiers pas et lui propose sur sa messagerie de vider notre contentieux devant un verre. Il répond à mon courriel. Par chance, il est de passage dans le coin prochainement. On se donne rendez-vous dans une librairie du centre-ville, au rayon des bouquins érotiques.


J’ai cru rêver en le découvrant. Je m’attendais à quelqu’un de particulier, de flamboyant. Rien de tout cela. Un mec tout ce qu’il y a de plus banal, même âge que moi, apparence semblable, aussi moyen que moi en tout !

Je prononce discrètement le nom du site où nous nous retrouvons en passant à côté de lui.



Il me suit, commande un chocolat chaud d’une banalité affligeante et attend visiblement que je me lance.



Il s’est levé, m’a serré la main et m’a laissé seul avec l’addition. Un coup pour rien, il est aussi nul que ses histoires. « Pas peur de perdre le contrôle », c’est bien une remarque d’auteur !


Pourtant, même si cela me coûte, je dois avouer qu’une fois la frustration passée, je me suis senti plus léger. Sa médiocrité me donnait de bonnes raisons de l’évacuer de mon esprit. J’ai d’ailleurs eu bien d’autres soucis les jours suivants. Appelé pour une nouvelle conférence, j’ai appris que mon Allemande y participerait aussi. Comment éviter une consternante confrontation ? Je n’en dormais déjà plus. Le souvenir de ma débâcle et des conséquences de l’immixtion de Gremlin dans ma vie sexuelle me rongeait.



* * *



A mon grand soulagement, les retrouvailles avec ma collègue se sont passées de manière très détendue. Et chaleureuse, contre toute attente. Elle m’a vu la première dans le hall de l’hôtel et s’est approchée spontanément, en tendant discrètement son opulente poitrine. Elle a souri de mon air emprunté.



Elle se penche à mon oreille en murmurant :



Voilà qui est clair… J’essaie tant bien que mal de reprendre mes sens, et monte corriger mes documents. Une heure plus tard, j’en suis enfin à la dernière révision. Tout à la répétition de mon texte devant un auditoire imaginaire, je ne l’ai pas entendue entrer. Elle s’approche de moi silencieusement et vient se blottir contre mon dos. Je ne sens qu’un tissu très léger sur sa peau. Elle a dû traverser la moitié de l’hôtel en dessous de soie. Je n’ose pas imaginer l’émeute sur l’étage.


Je reste immobile, me contentant d’inhaler une première bouffée de son parfum. Elle m’enferme entre ses bras et écrase ses mamelles contre moi. Glissant lentement sa main le long de ma taille, elle passe sous mon pull et caresse mon ventre. Le résultat sur ma queue ne devrait pas la décevoir. De l’autre main, elle ouvre son kimono. Les pointes de ses seins frottent contre ma peau, j’imagine ses larges aréoles plissées, de plus en plus sensibles à chaque mouvement. Elle laisse échapper un soupir de contentement.


Je lance mes bras derrière moi et cherche ses fesses. Elle se tortille, se libère et vient s’emparer de mon membre à travers les vêtements, tout en me maintenant dos contre elle. La bosse est à son goût. Elle n’attend plus, ouvre la ceinture de mon pantalon et nous nous retrouvons exactement au point où nous en étions restés quelques semaines plus tôt.



J’appuie mes fesses contre son ventre, elle ronronne doucement en caressant ma verge. De sa main libre, elle masse sa chatte. Quand elle est trempée à point, elle glisse ses doigts entre mes fesses et vient empaumer mes boules par dessous. Un vrai délice. Je jute abondamment et sens une forte tension au fond de mes reins. Elle me calme d’un pincement des bourses qui me fait sursauter.


Je suis prisonnier entre ses mains. J’aimerais pouvoir me retourner, la prendre, m’enfoncer en elle, la remplir de mon membre gonflé à ras bord. C’est trop frustrant d’être son jouet, mais si ça doit être ma punition… Elle serre délicatement mes deux boules, les fait tourner entre ses doigts. Je me laisse aller contre son ventre et renonce à la conquérir. Elle apprécie, sa caresse se fait de plus en plus douce.


J’arrive quand même à glisser une main entre nous. Mes doigts se perdent dans son épais buisson, fouillent tout autour de sa vulve que je m’amuse à refermer entre mes doigts. Son jus coule. Je la quitte pour lécher et boire sa mouille salée et parfumée sur ma main. Elle s’impatiente de mon absence, pousse son bassin à ma recherche. Je reprends ma place, en tapotant des doigts contre sa fente. Sa respiration s’accélère…



Elle enferme mon membre entre ses mains, monte et descend de plus en plus vite. J’écarte les jambes pour résister aux lancées qui me transpercent. Je suis complètement à sa merci, ma jouissance dépendra de son seul bon vouloir, une grande première pour moi. Dès qu’elle perçoit mes premières contractions, elle déplace légèrement ses doigts sous ma queue, comme pour mieux en prendre le pouls, enserre le gland de son autre main et le niche dans un manchon très agréable.


Je la sens qui se cale de plus en plus profondément sur ma main et se masturbe contre elle. Les vagues de son plaisir lui dictent la cadence de ses caresses sur ma queue. Ma main est ankylosée, mais cette fois je serai à la hauteur… Je glisse à la recherche de son clitoris et le malaxe sans ménagement.

Elle se crispe, fait rouler ses seins contre mon dos, m’astique de plus en plus fort. Je n’en peux plus de ce que je sens contre moi. Elle est douce, chaude, moite de sueur. Elle alterne baisers fougueux, morsures et gémissements contre ma nuque. Chaque caresse est plus excitante que la précédente.


Finalement, elle sent que je vais lâcher la rampe et ralentit le mouvement pour avoir le temps de me rejoindre… Après quelques dernières caresses bien ciblées, elle bascule son bassin et ouvre en grand les vannes d’un orgasme partagé. Sa chatte se contracte sur mes doigts au même rythme que ma semence jaillit hors de moi. Nous retenons notre souffle, submergés par une immense vague de plaisir.


A chaque spasme, elle tressaille au fond de son ventre, comme pour en chasser le jus qui va s’écouler de moi. Les premières giclées arrosent mes notes sur la table, puis deux ou trois autres suivent en rangs serrés. Moins violentes, mais plaisantes à recevoir, si j’en juge par les soupirs qui s’échappent de ses lèvres.

Elle garde la petite dernière pour elle, et la dépose derrière son oreille, comme une touche de parfum précieux. Quel hommage ! Je suis pardonné, à ce qu’il semble…


Elle pose sa tête contre mon dos et ne bouge plus en attendant que nous reprenions haleine. Très tendrement, elle me caresse sur tout le corps, toujours en m’empêchant de la prendre entre mes mains. Elle me parcourt en tous sens, encercle mes tétons, me fait frissonner de partout. Me laissant un moment de répit, elle se penche par-dessus mon épaule et regarde le désastre sur mes notes de travail. Elles sont inondées de sperme et l’encre fait d’amusantes taches de formes très différentes.



Le choix est difficile. Peindre, écrire ou critiquer ? Colorier ses paysages intimes de mon pinceau détrempé ou plonger ma plume dans son encrier soyeux… Dans mon état, je ne sais pas encore ce que je préférerais.

La critique, en tout cas, c’est terminé. Après ce que je viens de vivre ces dernières semaines, je ne suis plus sûr de rien dans ma propre vie. Alors dans un récit d’auteur…

Et puis au diable le style, pourvu qu’on ait l’orgasme !


Je reste les jambes tremblantes de cette explosion à quatre mains. Au moment où je veux me retourner pour m’emparer d’elle et prendre enfin le temps d’admirer son corps, elle s’éloigne en direction de la douche en balançant ses hanches étroites sur ses jambes fuselées.

La nuit ne fait que commencer…