Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 09933Fiche technique39678 caractères39678
6750
Temps de lecture estimé : 28 mn
30/11/05
Résumé:  Au Moyen Âge, un Croisé rencontre une princesse arabe.
Critères:  #historique #initiation fh hplusag jeunes danser amour voir fellation cunnilingu pénétratio
Auteur : Jean-Marc Manenti  (48 ans, épicurien)            Envoi mini-message
Yasmina, princesse de l'Orient

YASMINA, PRINCESSE DE L’ORIENT





~ ACTE 1 ~



Tout commença un jour de mai 1102, trois ans après le début de la première Croisade, alors que je séjournais avec Gildas, mon écuyer, dans une charmante palmeraie, à une vingtaine de lieues de Jérusalem, dans une région désertique. J’étais arrivé depuis un peu plus d’un an, avec les Templiers en croisade. Le Sultan Abdul al Rachid m’avait accordé l’hospitalité en tant qu’écrivain scientifique, comme il disait. Nous avions des entretiens réguliers et nous discutions de géographie, des us et coutumes des peuples arabes et de la religion musulmane.

Ce jour-là donc, je quittai mes appartements pour me rendre dans le magnifique parc qui entourait le palais du Sultan, pour un de ces entretiens.


Alors que j’empruntais le chemin menant au bouquet de palmiers où se tenait mon hôte, mon attention fut attirée par un brouhaha où se mêlaient cris et bruits de bataille, à quelques toises devant moi. N’étant pas soldat, j’étais simplement vêtu d’une longue tunique immaculée, sans cotte de mailles ni armure. Une épée légère ainsi qu’une fine dague pendaient à ma ceinture.

On en voulait à la vie du Sultan. Je me précipitai et, d’un rapide coup d’œil, constatai que quatre hommes se battaient contre Abdul Al Rachid et son Grand Vizir.


Au moment où j’arrivais sur le premier assaillant à ma portée, le Grand Vizir, malgré son imposant cimeterre, tombait, assommé par la lourde masse de bois maniée d’une main de maître par le brigand. J’abattis mon épée au hasard sur lui. L’homme, touché au thorax, se figea, resta immobile quelques secondes puis s’écroula sur la pelouse dans une gerbe de sang.

Son complice, qui voulait visiblement achever le Grand Vizir assommé, fit volte-face et leva son sabre. Je fis un pas de côté pour l’éviter et frappai à mon tour. Malheureusement, ma lame se brisa sur la sienne. D’un coup d’épaule, le Berbère me jeta à terre. Comme il se précipitait sur moi en grimaçant de rage, le sabre levé, j’eus le réflexe de replier les jambes sur mon torse et le repoussai violemment des deux pieds. Mon assaillant fut soulevé du sol et projeté de côté. Il atterrit sur le banc de pierre où normalement j’aurais dû tenir conversation avec le Sultan. Gémissant, les reins brisés, il tenta de se remettre debout.


Le Grand vizir qui, entre-temps, avait repris ses esprits, fit siffler son cimeterre dans les airs et la tête du quidam roula au sol.

Le troisième homme était sur le point de passer le Sultan au fil de son sabre. Je me précipitai en dégainant ma dague et, d’un geste bref, enfonçai la lame effilée dans la gorge du bandit. L’homme s’enfuit en titubant. Plus tard, son corps, vidé de son sang, fut retrouvé dans un bassin de décoration.

Quant au quatrième assaillant, il était encore aux prises avec le Sultan et tous deux roulaient dans la poussière. Le Grand Vizir et moi n’osions frapper, de peur de blesser le calife. Les lames étincelaient sous le soleil. Le bandit réussit à donner un violent coup de coude à la face d’Abdul al Rachid. Au moment où, sonné, il allait recevoir la lame de son yatagan en pleine poitrine, d’un geste désespéré je lui plongeai ma dague au fond de la gorge. L’homme se figea dans un affreux gargouillis, puis s’affala sur le côté.


Le Grand Vizir et moi aidâmes le Sultan à se remettre sur pieds. Nous nous aperçûmes que bon nombre de badauds s’étaient regroupés autour de nous. J’étais maculé de sang, on me reconduisit dans mes appartements. Là, des domestiques que je ne connaissais pas me préparèrent un bain chaud et parfumé. Une jeune fille apporta un plateau avec du thé à la menthe et des pâtisseries. Plus tard, Gildas accourut, affolé, pour prendre de mes nouvelles.



J’en étais presque à la fin du récit de ma mésaventure, quand un soldat fit une entrée remarquée. Il s’inclina devant moi.



Abdul al Rachid entra à son tour, congédia tout le monde, y compris Gildas. Une fois seul avec le traducteur et moi, il me serra un instant contre lui.



Après quelques minutes de palabre, nous nous assîmes sur l’épais tapis et bûmes du thé.



Je faillis avaler de travers et me brûlai la langue.



Le sultan se rembrunit. Si je continuais dans cette voie, je risquais l’incident diplomatique.



Abdul al Rachid avait trois splendides filles, trois véritables beautés orientales. La plus grande, Zakia, était mariée ; la seconde, Samira, promise à un riche négociant en tissu. Quant à Yasmina, c’était une jeunesse de petite taille dont les formes prometteuses se devinaient sous ses fins vêtements. Elle avait un visage magnifique, un peu ovale, avec des lèvres pleines qui souriaient toujours, des yeux en amande de couleur sombre au regard espiègle, malicieux. Le tout était entouré d’une longue chevelure aux lourdes mèches noires où dansaient des reflets violine et roux.

Nous nous connaissions, puisque nous avions souvent eu de grandes discussions avec l’aide de sa traductrice, quand je partageais le repas avec le Sultan et sa famille. Je peux même dire qu’une certaine complicité s’était installée entre nous. Complicité qui, d’ailleurs, n’avait pas échappé à son père.


Une fois ce dernier parti, je décidai de marcher jusqu’au village en contrebas du palais. Je constatai avec étonnement que les nouvelles allaient vite. Les passants et les commerçants ne me regardaient plus avec méfiance. Maintenant, on me saluait et certains, qui avaient quelques notions de français, engageaient même la conversation avec moi.


"Bigre ! Que les nouvelles vont vite !" pensai-je.


J’étais à peine de retour dans mes appartements qu’une armada de domestiques et d’esclaves fit irruption. On doubla le nombre de lampes à huile, on déposa des plateaux de nourriture et de fruits secs. On ajouta un grand tapis et de nombreux coussins. Comme dans les venelles du village, on me regardait avec une curiosité mêlée d’admiration.

Quand tout ce petit monde se fut retiré, je m’assis en tailleur devant les victuailles et commençai à dîner. Sans que j’en sois averti, quatre splendides jeunes femmes munies d’instruments de musique s’installèrent, sans me jeter un coup d’oeil, à l’autre bout de la grande pièce. Soudain, le Grand Vizir entra, son imposant cimeterre au côté.



Puis il se retira discrètement. Je me levai pour accueillir mon illustre visiteuse.

La jeune fille fit son entrée et s’arrêta à quelques pas de moi. Nous nous observâmes un instant. Une bouffée de désir monta du creux de mes reins. Elle était vêtue d’un pantalon bouffant, un peu resserré aux chevilles, fait d’un voile quasi transparent. Son ventre était nu, car seuls ses seins étaient recouverts d’un bandeau attaché dans le dos par un simple anneau, et du même tissu que le pantalon. Je ne pouvais quitter des yeux les formes sensuelles de ce corps magnifique, le bout sombre de ses seins, le triangle noir du pubis que je voyais en flou artistique au travers de son vêtement. Mon sexe était douloureusement tendu.


Elle fit un pas en avant, se dressa sur la pointe des pieds et m’embrassa. Elle sentait le musc et l’ambre gris. Elle ouvrit la bouche et sa langue vint en jouant pointer entre mes lèvres et, instinctivement, je pris la jeune fille dans mes bras. Le tissu translucide de sa robe était si léger que j’avais l’impression de toucher sa peau nue. Elle me saisit la main et la porta à son sein. Elle avait un corps mince et musclé, les seins menus, fermes. La respiration de la jeune fille s’accéléra, révélant la montée de son désir.

Un peu choqué, je sentis qu’elle glissait une main au bas de mon ventre, entre mes jambes… Sa petite main douce frôla mon sexe qui palpita entre ses doigts. Je caressai les seins offerts, en pinçai légèrement la pointe. Yasmina sursauta et s’écarta, haletante.



Elle ne me quittait pas des yeux. Son regard brûlant de désir décuplait le mien. Malgré la pénombre, on voyait son visage rayonnant, épanoui. Elle se serra contre moi.



Quand je me penchai pour l’embrasser, elle se cambra en arrière, faisant saillir ses seins menus. J’en devinai les pointes dressées sous le tissu léger des voilages qui lui servaient de vêtement. À travers ces derniers, je les pris entre mes lèvres, puis les mordillai du bout des dents. Elle tressaillit, frissonna et, redressant la tête, m’embrassa avec passion.

Je sentais la chaleur animale et la forme de son jeune corps s’imprimer contre le mien. J’étais excité, affolé et même un peu désemparé : Yasmina brûlait d’un feu que je n’avais jamais connu jusque-là. Elle gémissait tout bas, prononçant des mots incompréhensibles d’une douceur enivrante. Elle s’écarta doucement de moi.



Je n’eus pas le temps de répliquer. Elle recula vers le centre de la pièce et, d’un claquement de doigts, donna l’ordre aux musiciennes de jouer. Commença alors une mélodie harmonieuse, sensuelle, au rythme chaloupé. Le tout inspirait une sensation de grande volupté.


Assis en tailleur au milieu des coussins, je contemplais Yasmina qui dansait. On eût dit que ses bras dessinaient des volutes dans l’air, que son nombril décrivait des arabesques, alors que ses hanches étaient agitées par une houle charnelle. Sa poitrine bougeait aussi, à contresens du reste du corps, comme si elle allait se disloquer. J’avais l’impression qu’elle se mouvait au ralenti, comme dans un rêve, mais que les différentes parties de sa personne étaient dissociées.

De temps à autre, bien campée sur ses petits pieds nus, elle se penchait en arrière, sans cesser de se déhancher, tendant la peau brune de son ventre, faisant saillir ses seins vers le plafond. Le feu qui couvait dans mon bas-ventre embrasa brusquement tout mon corps.


Soudain, la mélodie changea, le rythme se fit plus lent encore. La belle princesse, en larges gestes gracieux, fit planer un à un ses voilages dans la pièce. Bientôt, le sol dallé fut jonché de ses pièces de tissu. Maintenant, Yasmina dansait entièrement nue, plus langoureuse et voluptueuse que jamais. Sa peau brillait sous la faible lumière des dizaines de lampes à huile disposées ça et là, mettant en valeur les courbes sensuelles de son corps.

L’image fugitive de la jeune fille que je clouais sous moi au sol passa devant mes yeux. Mon sexe était de plus en plus douloureux.


Enfin, quand les derniers accords retentirent, la belle princesse se trouva devant moi, à genoux, les fesses sur les talons, totalement renversée en arrière, sa lourde chevelure étalée sur l’épais tapis d’Orient, totalement offerte à moi. Alors que je me penchais sur elle pour l’embrasser, les musiciennes s’éclipsèrent sur la pointe des babouches.

Après un long baiser, j’ôtai ma tunique, la jeune princesse se serra contre moi.



Malgré mon sexe douloureux de tension, je parcourus des lèvres son corps à la peau brune, si parfumé, m’attardant dans son cou, sur ses seins fermes et soyeux. J’en suçai les pointes dressées, je mordillai la peau de ce jeune ventre, passant la pointe de ma langue au creux du nombril. Yasmina restait immobile, le souffle de plus en plus court.

Ma bouche arriva à l’orée de son pubis. Je remarquai qu’entre ses jambes la fine toison était perlée de son plaisir naissant. J’embrassai avec avidité l’intérieur de ses cuisses, serrant au passage, entre mes lèvres, les muscles nerveux.


Ivre des gémissements de Yasmina et des senteurs épicées de son désir, je collai ma bouche contre son mont de Vénus et y plongeai ma langue avec délectation. Ses doigts, qui avaient agrippé mes cheveux, se crispaient à chaque poussée du plaisir qui montait en elle. Ma langue fouillait ses replis intimes, jouait avec son jeune bouton que personne encore n’avait sollicité. Son ventre se crispait, sa bouche cherchait de l’air, elle gémissait doucement. Sa liqueur de fille, de plus en plus abondante, me rendait fou de désir.

Soudain, le plaisir de la princesse éclata brusquement. Elle étouffa ses cris en mordant à pleines dents le coin d’un coussin de soie qui se déchira, son corps fut secoué de spasmes, se tendit comme un arc, puis retomba sur l’épais tapis.


Je la contemplai longuement. Elle était allongée, les bras écartés, les paupières mi-closes, ses seins se soulevant au rythme de sa respiration qui s’apaisait peu à peu. Elle me tendit les bras en une invite.



Je plaçai deux coussins satinés sous ses fesses et lui soulevai les jambes. Je plongeai mes yeux dans les siens et, petit à petit, avec lenteur, je poussai mon sexe entre ses replis intimes gorgés de son nectar de jouissance. Mon gland heurta son pucelage, je cessai ma progression. Yasmina m’entoura de ses bras.



Tandis qu’elle croisait les jambes dans mon dos, je m’enfonçai en elle d’un petit coup sec. La belle princesse se raidit et je sentis ses mains se crisper sur ma nuque. Ma verge brisa le pucelage et glissa tout au fond de son corps. Je restai un long moment immobile dans la moiteur torride de son vagin.

C’est Yasmina qui bougea la première, ondulant d’abord doucement du bassin, puis accélérant peu à peu le rythme de ses mouvements. D’une voluptueuse sensualité, notre corps à corps passa à une phase plus sauvage. Enfin, à bout de résistance, je libérai ma semence au fond de ma princesse orientale.


Nous reprîmes peu à peu notre souffle, lovés l’un contre l’autre.

Comme moi, peu après, Yasmina s’assit en tailleur et glissa entre nous un plateau de nourriture. Elle saisit la petite clochette, l’agita et, comme par magie, les musiciennes firent leur entrée et jouèrent pour nous, un sourire entendu sur les lèvres.



Effectivement, je me souvins soudain que, sans m’en apercevoir, nous avions parlé en arabe.



Nous terminâmes notre collation par des fruits secs.

Le lendemain matin, alors que les premières lueurs du jour éclairaient l’horizon, j’ouvris les yeux et constatai que ma belle princesse dormait toujours, nue, entourée d’une armada de coussins soyeux.




~ ACTE 2 ~



Penché sur mon écritoire, je maniais avec précaution une grande plume d’oie. Je mettais la dernière touche à un manuscrit dans lequel j’évoquais les mœurs et les coutumes des habitants qui m’entouraient.

Alors que je trempais la pointe de ma plume dans un petit vase plein d’eau pour la nettoyer, j’entendis des pas précipités. Aïcha, l’une des esclaves qui avaient été allouées à Gildas, mon écuyer, entra en trombe et tomba à genoux devant moi, essoufflée et manifestement en proie à une vive émotion.



Je me levai prestement et me laissai guider à travers les larges et interminables couloirs. Gildas nous attendait à l’entrée d’une grande et très haute salle qui servait de tribunal. Le Sultan trônait sur un fauteuil de bois précieux tendu de tissu. À sa gauche se tenait le Grand Vizir et, de l’autre côté, toute la famille du monarque. La princesse était face à eux, prosternée, les mains enchaînées, gardée par deux colosses. Je fis donc une entrée remarquée. Je fis signe à Gildas de traduire :



Gildas hésita un instant avant de traduire mes propos. Le visage du calife montra une extrême surprise, puis celle-ci fit place à la perplexité. Je lui avais sauvé la vie et il ne pouvait me refuser sa fille, sous peine de passer pour un ingrat. Un lourd silence tomba dans la pièce. Il y eut des conciliabules animés entre le calife, sa famille et le Grand Vizir, puis Abdul al Rachid se tourna vers moi.



Les gardiens l’aidèrent à se lever et l’emmenèrent sans ménagement.


Alors que je poussais un soupir de soulagement, deux autres soldats entrèrent avec une jeune fille africaine à la peau noire comme une nuit sans lune et aux vêtements déchirés. Elle se débattait comme une diablesse et ses gardiens avaient bien du mal à la maîtriser. Au premier abord, j’eus l’impression que les gardiens molestaient une fillette. En y regardant mieux, je constatai que la détenue avait sous son vêtement tous les attraits d’une femme. Gildas m’expliqua qu’il existait en Afrique des tribus d’hommes de petite taille appelées "Pygmées". Il me parla à l’oreille pour faire semblant de me traduire les échanges verbaux entre le Sultan, le Grand Vizir et les soldats.

J’appris que la jeune fille en question refusait obstinément sa condition d’esclave. Elle avait été enlevée lors de l’attaque d’une caravane de marchands. Elle se rebellait, griffait, mordait et crachait sur ses gardiens, refusait de travailler.



Non sans une certaine appréhension, je saisis les chaînes de la jeune esclave et sortis de la grande salle, sans précipitation, sous les murmures étonnés des autres… L’Africaine ne se débattait plus maintenant.


Arrivé dans mes appartements, je me plantai devant elle et la détaillai avec attention. Elle était très petite… Elle m’arrivait à peine en dessous de la poitrine. Ses cheveux étaient courts et crépus, sa peau lisse et noire. Elle n’avait plus rien à voir avec la fille renfrognée et rebelle qui tenait tête aux gens du calife. Deux yeux en amande au regard malicieux ornaient son visage rond aux lèvres épaisses qui cachaient deux rangées de dents immaculées. Elle était vêtue d’une sorte de tunique de tissu multicolore qui lui collait au corps et laissait deviner ses formes féminines. Le vêtement s’arrêtait un peu au-dessus du genou et lui laissait les bras nus.

J’eus une bouffée de désir en imaginant ma jeune esclave noire entièrement nue.


Du bout des doigts, je touchai le sommet de son crâne pour me rendre compte de l’étrange texture de sa courte chevelure. La jeune fille ne recula pas. Encouragé, je glissai une main sur la peau satinée de son bras. C’était la première fois que j’étais en présence d’une Africaine…



Je m’étranglai de surprise.



Abasourdi, j’accédai à sa requête et l’invitai à s’asseoir pour me raconter son histoire.



Je nous fis donc servir thé et pâtisseries, puis l’écoutai.

J’appris qu’elle avait été enlevée avec bon nombre de gens de son clan par des marchands, pour être vendue comme esclave. Les gens du Sultan avaient pillé la caravane, récupéré marchandises précieuses, dromadaires, mules et prisonniers. J’appris que dans son clan elle était de noble rang, puisque fille du chef. C’est un missionnaire jésuite, qui s’était installé il y a fort longtemps dans son village, qui lui avait appris le français.



Yoala attendait sans doute de ma part une réaction de colère. Incapable de résister à son sourire de défi, je lui souris à mon tour et la confiai à Aïcha, avec des instructions précises.


Yasmina occupait mes pensées. Les visites étant interdites, Gildas négocia âprement avec les gardiens des geôles pour que nous puissions entrer. On m’autorisa donc à descendre dans le minuscule cachot où était emprisonnée ma princesse.

Vêtue d’une grossière tunique de toile rugueuse, elle se jeta dans mes bras avec un bruit sinistre de chaînes, sous l’œil d’un eunuque chargé de nous surveiller par le judas. À la fin de ma visite, Yasmina obtint de ses gardiens, à grand renfort de suppliques larmoyantes… et de quelque monnaie sonnante et trébuchante, le droit à une visite journalière… Sous étroite surveillance, bien entendu.


En fin d’après-midi, retournant dans mes appartements, je passai devant les cuisines d’où émanaient de subtils parfums. Sans me faire remarquer, je demandai à Aïcha que ce soit la nouvelle esclave qui serve mon dîner.

J’étais assis devant mon écritoire quand la jeune Africaine apporta le plateau qu’elle déposa sur la table basse. Je me levai et m’approchai d’elle pour la détailler.



Ses bras étaient ornés chacun d’un bracelet d’ivoire, ainsi que sa cheville droite. On lui avait donné une tunique blanche plus courte, qui lui arrivait à mi-cuisses, faite d’un tissu plus fluide que sa précédente tenue. Je la savais nue dessous, car les esclaves n’étaient pas assez riches, bien sûr, pour posséder de nombreux vêtements. Un désir immédiat monta de mes reins. Mon sexe réagit tout de suite.



Plus tard, alors qu’assis en tailleur sur mon tapis préféré je finissais mon repas, elle revint avec un second plateau. À mon grand étonnement, la rebelle avait obéi et se tenait debout devant moi, toute nue, attendant mes ordres. Je laissai errer mes yeux sur elle, fasciné par cette peau noire et brillante.



Sans chercher à se cacher, elle prit place, assise en tailleur comme moi. J’avais beaucoup de mal à détacher mon regard de son entrejambe. La belle Yoala le remarquait bien et s’en amusait. Elle m’observait du coin de l’œil, tout en faisant semblant de grignoter une datte, un large sourire éclairant sa face.



La jeune esclave fit comme si elle n’avait pas entendu mes paroles. Nous continuâmes, en silence, à manger des fruits et à boire de l’eau. Elle se laissa faire quand je la couchai près de moi, au milieu des coussins. Doucement, j’effleurai de ma bouche ses joues… Sa peau était si lisse, si douce, ses lèvres si brûlantes. Elle les entrouvrit et j’y plongeai ma langue, impatient d’y trouver la sienne.



J’embrassai sa gorge et ses seins durcis de désir, aux petits tétons érigés. Ma jeune esclave bombait le torse pour mieux me les offrir. Sa peau noire comme le néant avait des saveurs sauvages et subtilement épicées. Brusquement, Yoala pivota sur ses fesses et glissa sa tête sous ma tunique. Sa bouche s’empara de ma verge. Tout mon être fut alors parcouru d’une vague de plaisir qui faillit me submerger.

Tandis que ses caresses buccales attisaient le feu de mon bas?ventre, je me contorsionnai pour passer mon vêtement par-dessus la tête.


Une fois que je me retrouvai nu, un picotement me fit baisser les yeux. Yoala, qui avait retroussé les lèvres, serrait mon sexe entre ses dents immaculées et me fixait d’un drôle d’air, qui semblait me dire : "Alors, si je te mordais, maintenant ?"

Après quelques secondes d’hésitation, je pris délicatement son visage entre mes mains et imprimai à mon bassin un léger mouvement d’avant en arrière. Mon pénis glissa dans sa bouche.

Diantre ! Que cette jeune esclave savait donner du plaisir !

Elle fit tant et si bien que mon orgasme arriva subitement. J’éclaboussai de mon foutre son visage et sa poitrine.



Je contemplai les perles nacrées qui tranchaient sur sa peau noire et qui roulaient doucement sur ses joues et ses seins.



La jeune fille disparut quelques instants puis revint, propre et parfumée. Elle disposa toutes les lampes à huile autour de notre couche et les alluma. Ensuite, en riant, elle tourna autour de moi en faisant la roue et me montra qu’elle savait facilement marcher sur les mains, tout en picorant des fruits secs au passage. Les évolutions de mon esclave nue redonnèrent de la vigueur à mon sexe qui se dressa bientôt. La jeune Africaine le vit tout de suite et se planta devant moi, mains bien à plat sur le tapis, pieds en l’air.


Je me levai, la saisis par la taille et, sous ses rires cristallins, la soulevai du sol. Sans effort, je portai son entrecuisse à hauteur de ma bouche. Yoala, qui avait deviné mes intentions, retint son souffle. Je m’enivrai un long moment de sa puissante odeur de fille, mêlée au parfum de la liqueur qu’avait distillé jusqu’à maintenant son désir. Elle posa ses cuisses de part et d’autre de mon cou et, la tête en bas, alors qu’elle faisait à nouveau coulisser mon pénis dans sa bouche, empoigna mes jambes. Je frôlai son sexe de mes lèvres et plongeai ma langue dans ses replis intimes pour y fouiller au plus profond, avec gourmandise, à la recherche de son petit bouton de plaisir. Elle libéra mon sexe pour pouvoir respirer et se mit à gémir de plus en plus bruyamment.


Après un premier orgasme qui trempa sa toison pubienne, je fis faire à ma langue d’amples mouvements, de la raie des fesses jusqu’au clitoris, en en dardant brutalement la pointe. Un second orgasme secoua ma petite esclave africaine, lui arrachant un cri rauque. Avant de la reposer au milieu des coussins, je pris le temps de me délecter de son nectar de fille au goût fort, mais néanmoins subtil.


Je m’agenouillai entre ses cuisses ostensiblement ouvertes pour moi, et contemplai ce petit corps qu’elle allait m’offrir. Je me couchai sur elle et, après un moment d’hésitation, je poussai lentement ma verge tout au fond de son ventre encore brûlant de désir. Nous n’entendîmes plus, dans la grande pièce silencieuse, que le chuintement de notre sensuel et voluptueux corps à corps, mêlé au clapotis de son puits d’amour gorgé du suc de ses jouissances.



Sa phrase se perdit dans le grognement que lui arracha l’orgasme qui la cueillit sans qu’elle s’y attende. Alors que mes coups de reins redoublaient d’ardeur, elle entreprit de masser mon pénis de ses muscles intimes. Le résultat ne se fit pas attendre. Mes derniers assauts furent brutaux et, fou de plaisir, soufflant comme une bête sauvage, je lâchai ma semence au fond de ma jeune esclave africaine, en de longs et puissants spasmes.

Nous roulâmes tous les deux sur le côté, vidés, fourbus.


Plus tard, au milieu de la nuit, je m’éveillai et, dans un demi-sommeil, contemplai Yoala couchée sur le ventre, un bras glissé sous le coussin où reposait sa tête. La nuit était tiède et la lune, pleine, jetait dans la pièce une pâle et blafarde lumière qui mettait en valeur les rondeurs et les courbes féminines de ma jeune esclave. Ainsi, mon regard s’attarda sur la cambrure de ses reins et les deux jolis globes de ses fesses. Obéissant sans aucune résistance au désir qui montait à nouveau en moi, je me collai à elle et me mis à la caresser. Elle bougea, étouffa un bâillement et se tourna vers moi.





~ ACTE 3 ~



C’est contraint et forcé que j’assistai à la fin de la pénitence de la princesse Yasmina.

Elle fut sortie de son cachot et conduite, entre quatre gardiens, sur la place centrale qu’entouraient les palais de la noblesse locale. En effet, Abduhl al Rachid n’avait pas jugé bon de faire publiquement donner le fouet à sa propre fille au milieu du village. Le linge sale se lavait en famille ! Donc mon fidèle écuyer et moi vîmes arriver le petit groupe, et ma douce Yasmina fut attachée à un poteau, bras levés, dos courbé. Un lourd silence se fit.


Le Grand Vizir s’approcha de la jeune fille et, d’un geste brusque, déchira son vêtement. Un murmure parcourut la petite foule que constituait la soixantaine de personnes rassemblées. La peau du dos de la suppliciée, moite de peur, brilla au soleil. L’officiant attacha la longue chevelure avec une vulgaire corde et la fit passer de côté, afin que le dos soit vraiment nu. C’est lui qui donna le premier coup de fouet. La fine lanière de cuir siffla dans l’air, claqua sur la peau tendre et tendue, arrachant un cri aigu à la jeune princesse. Le fouet passa dans les mains du Sultan, claqua à nouveau, fut ensuite saisi par Zakia, la grande sœur, qui le passa à son mari, puis ce fut le tour de Samira, la seconde sœur… Bref, toute la famille prit part à la séance du fouet. Chaque coup était suivi d’un cri et d’une contorsion du magnifique corps de la belle princesse.

Soudain, le Sultan se tourna vers moi, pointant un doigt vibrant.



Le regard de ma douce Yasmina croisa le mien et je crus y entrevoir une sorte de lueur d’encouragement, comme si elle me disait : "Finissons-en au plus vite !" La douleur se lisait sur ses traits.

Malgré le peu d’enthousiasme que je donnai à mes coups, la princesse perdit connaissance. Après le dernier claquement, le Sultan congédia tout le monde et ma jeune esclave noire, aidée de mon écuyer, détacha Yasmina pour la mener, titubante, dans notre logis.

Je les suivais à quelques pas.


Yoala ferma le rideau devant mon nez. Je ne protestai pas, car il m’était interdit d’assister aux ablutions des femmes. Compréhensive, Aïcha, une servante, pensant que je ne parlais pas l’arabe, me fit comprendre par gestes de la suivre. Par des couloirs inconnus de moi, elle me mena jusqu’à la grande pièce consacrée aux bains.


Entre deux colonnes, je pus contempler Yasmina et Yoala, toutes les deux nues. La première était allongée sur une table de marbre recouverte d’une épaisse fourrure. La seconde, couverte encore de gouttelettes, lui étalait quelque onguent pour apaiser le feu du fouet. Tout en parlant, les petites mains de ma jeune esclave noire voyageaient en gestes sensuels sur le dos de Yasmina, dont les paupières étaient closes et sur les lèvres de laquelle flottait un sourire lascif. Bien que la lanière du fouet ne les eût pas atteints, Yoala lui massa aussi les reins, les cuisses et ses jolies fesses rondes.


Mon sexe devint très vite dur et douloureux. À côté de moi, Aïcha, les yeux grands ouverts, ne perdait rien de ce spectacle érotique. Constatant avec étonnement mon érection sous ma légère tunique, elle me palpa au travers du tissu. Plongeant son regard dans le mien, elle s’adossa au pilier qui nous cachait, leva sa tunique et eut un geste d’invite. Alors qu’elle entourait mon cou de ses bras, je la soulevai par-dessous les fesses puis, la faisant doucement descendre vers mon membre tendu, entrai doucement entre ses cuisses, jusqu’au fond de son ventre. Sans cesser de contempler la princesse et Yoala, Aïcha et moi nous agitâmes jusqu’à notre mutuel soulagement final. Tandis qu’elle remettait de l’ordre dans sa tenue, je déposai un petit baiser sur son front. Aïcha s’éclipsa, rougissante, confuse, comme si elle voulait s’excuser.


Plus tard, Yasmina entra dans la pièce où je rédigeais mes notes. Yoala l’accompagnait, toujours toute nue, à mon grand étonnement.



Eh oui, j’avais oublié cela ! songeai-je, morbleu…

En l’absence d’une réponse de ma part, la princesse ajouta :



Yoala s’absenta un instant et, avant qu’elle ne revienne chargée de victuailles, Yasmina et moi roulâmes parmi les coussins en nous embrassant fougueusement. Quand Yoala revint, ma délicieuse princesse qui s’était mise elle aussi en tenue d’Ève, exigea par malice que la jeune Pygmée partage notre repas. Ce dernier fut des plus joyeux, presque euphorique.



Quand nous fûmes en tête-à-tête, Yasmina glissa jusqu’à moi.

Je baisai alors sa bouche sensuelle aux lèvres pleines. Je me sentais comme un homme qui aurait eu soif toute la journée. Je savourai le parfum de sa peau et le frémissement de sa bouche sous la mienne. Je caressai son visage et murmurai :



Les yeux dans les yeux… La vérité était là, entre nous, dans toute sa nudité. Je songeai : " Je peux faire tout ce que je veux avec ma jolie princesse. "

L’idée chantait dans ma tête comme une incantation, un appel magique. Je caressai fiévreusement son corps frémissant et brûlant de désir.


Elle m’invita à me lever et me mena par la main jusqu’au mur tendu de tissu, à côté de la grande baie aux volets ouverts, qui donnait sur le parc artistiquement arboré.

Nous nous retrouvâmes debout l’un contre l’autre, et je plongeai mes yeux dans les siens, tandis que je touchais les endroits secrets de son corps. Ses lèvres douces et satinées s’entrouvrirent et je perçus sur mon visage sa respiration tiède et haletante. J’aspirai longuement ce souffle émanant d’elle.


Je pensai : " S’il m’est permis de faire tout ce que je veux, elle le peut aussi ! " et, comme si elle lisait mes pensées, elle déboutonna ma tunique, se pencha sur ma poitrine, prit le bout de mon dur sein d’homme entre les dents et le mordilla. Le plaisir soudain, prodigieux, m’arracha un râle. Je m’emparai délicatement de la tête de Yasmina et lui imprimai un lent mouvement de va-et-vient, pour accroître cette sensation.


Je songeai encore : " Tout ce que je veux ! "

Je baissai mon regard vers sa taille et comblai mes yeux de ses rondeurs et de la peau brune de ses longues jambes. De l’autre main, je caressai à nouveau son visage, étreignis son épaule, soulevai ses seins. Ma main droite passa sur ses hanches, entre ses jambes. Et tout était si merveilleusement doux, si doux que j’aurais voulu avoir quatre, six mains pour la caresser.

Soudain, j’eus envie de voir son visage. Je la saisis par les épaules, la redressai et lui dit :



Les yeux de Yasmina étaient pleins de larmes, mais je savais que ce n’était pas signe de tristesse mais de plaisir extrême. De nouveau, nous étions les yeux dans les yeux, et cette fois ce n’était pas seulement la vérité qui se dressait entre nous, mais l’âpre passion qui jaillissait comme un fleuve, comme un torrent.


Je m’agenouillai alors devant elle comme suppliant. D’abord, je posai ma tête entre ses cuisses pour me délecter de la chaleur de son corps. Les poils courts et denses de son pubis me faisaient sur la joue une douce caresse. Les senteurs de son désir, provenant de ses replis intimes, décuplèrent mon excitation. Après quelques instants, je me relevai et là, face à face, nous commençâmes à faire l’amour.

Je fixai son visage… Elle avait l’air en paix, les yeux mi-clos. Je remuai doucement, j’aurais voulu que cela dure longtemps, très longtemps, mais mon corps ne put attendre. Je ne pus me retenir de la pénétrer plus fort, plus profond et plus vite. Je me sentis soudain perdre l’équilibre. Je la pris dans mes bras, la soulevai et, sans me retirer de sa chair, fis deux pas et adossai Yasmina au mur tendu de tissu.


Ma délicieuse princesse écarta un pan de ma chemise et planta ses ongles dans les muscles durs de mon dos. Alors, j’entrelaçai mes doigts sous ses fesses et la soulevai. Elle leva les jambes, étreignit ma taille entre ses cuisses, les chevilles nouées derrière mon dos et, c’était incroyable… il me sembla alors que je la pénétrais plus loin encore.

De son entrecuisse montait le chuintement régulier de nos sexes humides qui glissaient l’un dans l’autre, accompagné d’une sorte de succion qui troublait l’épais silence. J’avais l’impression que quelque chose me tendait, chaque geste qu’elle faisait, chaque expression de son visage semblaient bander mon ressort. Je la regardai à travers une brume de désir. Dans les yeux de Yasmina naquit une ardeur panique, une passion sauvage qui me poussa jusqu’au bord du gouffre.

Je savais que le moment était venu, que l’instant merveilleux était là, immédiat, et je voulais qu’elle le sache aussi, alors je dis :



Elle répondit simplement :



Elle enfonça ses ongles dans la chair de mon dos et me sillonna l’échine de longues balafres qui me firent l’effet d’une coulée de lave. Soudain, je sentis le séisme secouer le corps de ma compagne, au moment où le mien entrait en éruption. Je ne la quittai pas des yeux et vis sa bouche s’ouvrir tout grand, tout grand pour retenir sa respiration, et la jouissance nous emporta jusqu’à un sommet encore inconnu que Yasmina atteignit en poussant un interminable hurlement.




~ EPILOGUE ~



Comme beaucoup de Templiers, je décidai de rester définitivement en Orient. La vie y était paradisiaque… pour moi en tous cas.

Malheureusement, je ne pus retenir Gildas qui, profitant du passage d’un groupe de Croisés, s’en retourna vers le Royaume de France. J’en profitai pour lui confier mes divers documents.

Je consacrai donc ma vie à mes recherches et au corps brûlant de Yasmina. Quant à Yoala, la princesse pygmée, je décidai de la raccompagner, avec une bonne escorte, vers ses terres.




~ FIN ~