n° 09946 | Fiche technique | 24798 caractères | 24798Temps de lecture estimé : 15 mn | 03/12/05 |
Résumé: Secouée par un accident de voiture, une jeune femme met un peu d'ordre dans ses pensées, mais beaucoup de désordre entre ses cuisses. | ||||
Critères: fh volupté entreseins facial cunnilingu 69 | ||||
Auteur : Olaf Envoi mini-message |
Dans les rapports de police, cela se nomme « perte de maîtrise du véhicule pour raison indéterminée ». Lu dans la rubrique des faits-divers, un café à la main, c’est nettement moins impressionnant que vu, juste devant soi, un soir d’été au fond d’un bois. Zig, zag, rezig, rezag, et peng, droit dans un arbre sans aucune tentative de freinage. Un bruit terrifiant, puis un silence immense, définitif. Plus grand-chose à espérer pour le conducteur. Pantin désarticulé, il a quitté ce monde en une fraction de seconde et n’expliquera à personne ce qui s’est réellement passé avant la faute fatale.
J’ai probablement dû avertir les secours. Je me souviens qu’on s’est occupé de moi, qu’on m’a réconfortée, interrogée, puis rendue à ma solitude. Je venais d’être précipitée dans la vie d’un homme, la dernière minute de la vie d’un homme, que le hasard avait mis devant moi sur la route. Il s’était planté dans ma mémoire, à l’instant même où il partait sans laisser d’adresse terrestre. Quelle indélicatesse. Le savait-il ?
Apparemment, le monsieur était une personne connue de la région. À lire les coupures de presse, les uns semblaient le regretter, d’autres évoquaient déjà sa succession, tous pensaient que le sort était injuste, mais que, ceci dit, il avait assez bien vécu quand même !
En tant que gardienne de sa dernière minute, je trouvais surtout qu’il était fort mal mort, même si la forêt donnait une touche solennelle à son départ précipité.
Je ne sais toujours pas pourquoi j’ai senti le besoin de retourner sur le lieu de l’accident le surlendemain. Il fallait que je le fasse. Je suis d’abord restée à bonne distance, me remémorant chaque seconde précédant le choc. Puis je me suis approchée. Jusqu’à chercher l’endroit exact où l’âme du conducteur s’était envolée…
C’est ce à quoi je rêvais au moment où j’ai été brutalement ramenée sur terre par une sonnerie de portable. Une sonnerie gargouillant à côté de mes pieds et annonçant un texto. Les objets de la voiture avaient probablement été éparpillés sous le choc, et la police n’avait pas tout retrouvé. On devait chercher l’accidenté, ne pas encore savoir. Un de ses liens n’était pas encore cassé. Il fallait que ce soit à moi de tomber sur ce morceau d’intimité…
J’ai ramassé le téléphone machinalement, sans penser aux conséquences. J’étais plutôt paralysée par l’incongruité de la situation, peinée à l’idée que quelqu’un était en train de s’inquiéter. J’étais la seule à pouvoir donner une réponse. Touche « ouvrir messages » - « lire le dernier message »…
Que répondre à cela ? Je renonce aux fioritures.
Message envoyé, des larmes giclent quelque part.
Maintenant que j’ai ouvert la liste des messages, j’ai la main sur la boîte de Pandore. Je peux connaître le numéro de l’appelante, lire ce qu’avait reçu le défunt ces derniers jours, mettre des noms sur des numéros. Si je veux.
Je sens le trépassé ricaner derrière moi et attendre avec une éternelle patience comment je vais me sortir de ce dilemme.
Bip bip, un message arrive en retour. La situation me glisse des mains. Une autre est venue nous rejoindre, mon mort et moi.
J’ai envie de pleurer. Qui est cette femme blessée à jamais ? Pourquoi veut-elle que je connaisse ce qu’elle échangeait avec lui ? Si au moins je pouvais lui apporter un peu de consolation… Je partagerai…
Il sera enterré demain, si j’ai bien lu le faire-part. Voudra-t-elle l’accompagner jusqu’au bout ? Les amours interdites s’arrêtent si souvent à la porte des cimetières. Comment la reconnaître, mêlée aux invités ?
Si j’en crois la foule présente, c’était effectivement un homme connu, accompagné dans ses derniers retranchements par une majorité de gens à la cinquantaine fatiguée. Sa femme est là aussi, avec une fille et un fils adultes. Une longue cohorte de connaissances les accompagne, des proches, des moins proches, des voyeurs, des pleureuses. Tout ce beau monde arborant une mine de circonstance et mettant ce qu’il faut en oeuvre pour être vu. Personne, toutefois, en qui reconnaître la messagère. Ne peut pourtant pas passer inaperçue celle qui écrivait…
Et qui ajoutait peu après :
De quand datait le message ? En avaient-ils eu le temps ?
Le cimetière se vide, elle n’est pas venue, je crois. Saurait-elle un jour qu’il était mort raide bandant, probablement distrait par ses derniers textos ?
Il avait fermé ses yeux sur le souvenir de son origine du monde, je ne trouvais pas cela anodin et j’aurais voulu le lui faire savoir, d’une manière ou d’une autre. J’avais si peur qu’elle finisse comme la femme de Brel à Orly, « La voilà sans lumière, Elle tourne sur elle-même, Et déjà elle sait, Qu’elle tournera toujours ».
J’aurais pu lui retourner un texto, fouiller dans la liste des correspondants, composer son numéro présumé. Quelque chose me retenait, son intimité à lui m’était déjà assez lourde à porter, je ne me sentais pas la force d’aller plus loin. Cela m’aurait été plus facile de la voir, de l’approcher doucement. Entre femmes, nous aurions trouvé les mots, su lire les regards. Tant pis, c’est raté.
Je me glisse dans la file des donneurs de condoléances. Au moment où je passe devant la famille, le fils retient ma main dans la sienne…
Il plonge un regard triste, mais très doux au fond de moi. Je le regarde plus attentivement, et découvre que le fils de mon décédé est des plus savoureux. Moi qui étais venue à la recherche d’une jeune femme éplorée, j’ai un peu honte. Mais finalement, quoi de plus naturel, la vie continue.
Le croque-mort nous fait signe d’accélérer le passage. Il n’a pas que ça à faire, d’autres défunts attendent avec impatience leur entrée dans l’éternité.
Au moment où je quitte le cimetière, le fils me rejoint. Invoquant un besoin de parler avec moi de ce qui s’est passé. Il me fait comprendre qu’il souhaiterait me revoir.
Demandé si gentiment, comment refuser. Une fois de plus, mon côté bonne copine aux épaules secourables reprend le dessus. Je glisse la carte de visite qu’il me tend dans mon sac, sans rien promettre. Mais en sachant déjà que je ne résisterai pas…
J’appelle Jérémie à son travail quelques jours plus tard. Les relations de papa ne doivent pas être complètement étrangères à sa bonne position dans une grande entreprise de la région. Ce genre d’homme ne fait habituellement pas partie de ceux que je souhaite fréquenter. Sauf brièvement dans mon lit, si je n’ai rien de mieux à me mettre entre les cuisses. Heureusement, pour compenser le léger handicap au départ de la course, il a une voix chaleureuse et envoûtante, ce que les chuchotements d’usage au cimetière ne m’avaient pas permis d’entendre.
Certes, il se souvient de moi ; et comment, il attendait mon coup de téléphone ; bien entendu, il me rencontrerait avec grand plaisir.
Je sens ses glandes se tendre et j’imagine son membre commencer une mue de printemps. Avec tout le respect que je dois à son deuil, il est sûrement plus intéressé par mon tour de poitrine que par les derniers instants de son père. Ce qui tombe bien, car je suis encore secouée par les événements et l’absence d’un homme à mes côtés me pèse. Quand je dis à mes côtés, je pense au fond, tout au fond de moi… Pourvu qu’il soit comme le veut la formule consacrée, couillu et bien membré.
Nous convenons d’un restaurant où nous retrouver. Les mets, prétextes à faire plus ample connaissance, sont délicieux et raffinés. Le jeune homme est de fort agréable compagnie. Il parle avec enthousiasme de sujets très divers et souvent passionnants. Et surtout, il sait écouter. Qu’attendre de mieux après de telles émotions ?
Contrairement à ce que je supposais, Jérémie a l’air profondément marqué par la disparition de mon accidenté. Il admirait cet être qu’il n’avait pas eu l’occasion de connaître autant qu’il l’aurait souhaité. Sans cesse en déplacement, son père veillait avec beaucoup de tendresse sur sa progéniture, mais toujours à distance. Il n’avait jamais trouvé en lui le confident auquel il avait rêvé adolescent. En outre, ce qu’il supposait de sa vie sentimentale avait rendu impossible des discussions et une franchise qu’il regrettait.
Par loyauté pour sa mère, il n’avait rien voulu savoir de ses aventures sentimentales. Pourtant, occulter cette partie de lui avait mis une distance entre eux, que la mort brutale avait définitivement empêchée de combler. Il s’en voulait de n’avoir jamais osé aborder le sujet. C’était certes son jardin secret. Mais même sans entrer dans des détails intimes, connaître ses aspirations, ses désirs profonds et quelques raisons de ses choix, lui aurait permis de mieux aborder certains de ses propres problèmes relationnels.
Je ne cessais de repenser au portable qui dormait au fond de mon sac. Fallait-il lui en parler, le lui rendre, ou fallait-il garder le secret ? Qu’aurait voulu son père, que souhaiterait la femme des textos ? C’était à moi, et à moi seule qu’elle avait confié les dernières traces de leur amour. Je me sentais responsable de ne jamais laisser salir ces échanges.
En essayant d’imaginer ce que je pourrais bien vouloir dans une telle situation, je décidai de ne rien dire. Pas pour l’instant. Jérémie n’avait rien à perdre de ne pas connaître les désirs intimes de son père. Et les sentiments de la femme inconnue restaient ainsi protégés. Je ne me sentais toutefois pas très à l’aise en face de lui, d’autant plus que le jeune homme commençait sérieusement à m’attendrir, ce qui laisse présager chez moi des pires catastrophes… Mon désir de rencontrer un mâle, de m’emparer à nouveau d’un corps masculin et d’en jouir goulûment, se transformait en une envie de le cajoler. La tendresse pour cet homme qui s’offrait si spontanément menaçait de me submerger. Je perçus le piège, mais la soirée était trop avancée et je fus une fois de plus incapable de l’éviter.
Le mélange entre la tendresse, le désir et le besoin de consoler est dévastateur chez moi. Pire, c’est systématiquement entre les bras de tels hommes que je connais les plus éclatantes jouissances. Mais aussi les plus douloureuses déconvenues. Les larmes qui coulent sur les joues d’un homme qui me confie ses peines, me font dégouliner aussi abondamment que les caresses les plus sensuelles. L’envie de le toucher du bout des doigts, m’électrise plus sûrement que n’importe quel regard de désir ou le roulement de mes pointes entre des doigts habiles.
Je me sens glisser. Ce salaud doit le pressentir et ouvre tout grands ses bras. Je suis faite…
Au premier baiser sur mes paupières closes, une grande rasade de jus dégouline entre mes cuisses.
Au deuxième baiser, dont il profite pour entrouvrir mes lèvres de sa langue ferme et savoureuse, je sens mes tétons transpercer la fragile étoffe de mon soutien-gorge. Il tente de manière adorablement maladroite d’en contenir les débordements à pleines mains. En réponse à ces attouchements, mes hanches s’élargissent comme pour mieux se préparer à l’accueillir.
Au troisième câlin, mes cuisses s’écartent sans que je puisse faire quoi que ce soit pour les en empêcher. Il glisse sa main contre ma fente détrempée, je proteste d’un long gémissement de plaisir et me serre contre lui.
Il ne lui reste plus qu’à me ramasser à la petite cuillère. Il frôle à la fois mes seins, mes hanches, mon visage, mes cuisses et mes fesses de toutes ses mains. Il me hisse dans ses bras, et me dépose pantelante dans sa voiture.
Je reste muette à le contempler pendant tout le trajet qui nous mène…, aucune idée où ? Je me contente d’admirer son visage régulier et sensuel, d’imaginer où glisser mes prochains baisers. Je suis folle d’envie de ses mains sur mon corps. Toutes les tensions accumulées ces derniers temps se libèrent, un barrage craque. Je suis une femelle en chaleur, avide de se faire bourrer profondément par la queue de ce bel homme triste et attentionné, dont la peau douce me rend dingue à hurler.
J’ai envie qu’il arrête son carrosse, me jette sur le capot et explose dans ma chatte, sans préliminaires. On prendra le temps des présentations après coup !
Il commence à faire très chaud dans l’habitacle, et je constate à quelques incertitudes de conduite qu’il n’est pas insensible à mon état d’excitation. Je me contente pourtant de frôler son entrejambe, pour vérifier que nous sommes bien dans le même voyage. Sa queue a déjà une taille plus que respectable. Si ce n’est qu’un début chez lui, il va falloir que je fasse de la place pour tout mettre au chaud. Je garde ma main sur son membre, laissant aux secousses de la route le soin d’y mettre le feu. Je lui mâchouille le lobe de l’oreille, et me régale des senteurs raffinées qui s’y cachent.
Quelques virages, trois doigts de pénétration et un petit orgasme plus tard, nous arrivons enfin chez lui.
À peine la porte refermée, je m’agrippe à lui comme à une bouée de sauvetage. Je lui arrache tout ce qui me sépare de sa peau en une fraction de seconde. Mon bassin cherche sa queue, je me frotte sans retenue sur sa cuisse, laissant des traînées de mouille sur ses beaux pantalons. Bien fait, il n’avait qu’à les enlever plus vite !
Il se bat brièvement avec mon soutien-gorge, tente d’admirer mes seins au passage. Je les écrase contre sa poitrine et en excite les pointes contre sa toison. Je ne supporte aucune distance entre sa peau et la mienne. J’ai plus besoin de sa chaleur et de son odeur pour survivre à l’instant présent que d’air dans mes poumons.
Je me caresse contre lui avec tout ce que je trouve de disponible, le submerge de baisers, lèche ses tétons, branle sa queue enfin libérée de son boxer, suce son nombril parfaitement dessiné, malaxe ses pectoraux, enfonce mon genou contre ses couilles gonflées à ras bord.
Tournant autour de lui comme une toupie, je masse ses fesses contre mon bas ventre, pique ses reins de la pointe de mes seins douloureux d’envie, et surtout, surtout, l’empêche d’aller en direction de la douche. Je le veux nature, et maintenant !
Il est habile de ses mains, et diaboliquement agile de sa queue. Je la sens partout autour de moi, sous mes bras, contre mes lèvres, entre mes fesses. À peine me suis-je délectée de son bâton entre mes cuisses, qu’il le dépose entre mes seins, ses mains le remplaçant sur ma fente béante. Il me pénètre d’un doigt long comme un jour sans orgasme et me fouille sans ménagement, le bout relevé en crochet.
J’en profite pour pétrir ses fesses et câliner ses bourses. Je l’enferme entre mes mamelles tendues, et le terrasse d’un va-et-vient irrésistible. Son sang tape dans son membre gonflé à bloc, il respire de plus en plus vite, laisse échapper de petits cris de plaisir.
Au moment où je le sens démarrer, je prends son vit à pleines mains et dirige ses jets contre mon visage. Il m’inonde de son jus épicé et bouillant. J’en ai plein les yeux, dans les cheveux, sur les lèvres. Son foutre dégouline le long de mes joues et goutte sur ma poitrine.
Dieu que c’est bon de se sentir désirée à ce point. Il n’y a vraiment pas de plus beau compliment au lit, qu’un homme qui se vide à couilles que veux-tu !!
Il s’effondre sur moi, en m’écrasant de tout son poids. Je suis une petite chose perdue contre son torse puissant. Je glisse mes mains sous ses bras et le caresse tendrement. J’ai un tout petit enfant de quatre-vingts kilos entre les bras. À ce détail près qu’il a une queue de géant, et qu’il ne débande pas. Même pas ça de moins qu’au moment où il m’arrosait copieusement de sa semence trop longtemps comprimée entre ses cuisses. Quelques soubresauts de plaisir le parcourent encore, et un reste de sperme coule sur mon ventre. Ma chatte est en feu, il faut que je me libère à mon tour.
Je le retourne sur le dos tant bien que mal. Il est tout mou de partout, sauf entre les jambes. Son sceptre se dresse fièrement, satisfait, mais visiblement pas comblé. Je le recouvre d’un préservatif à peine assez gros pour le protéger en entier. Sans attendre qu’il ait repris ses sens, je m’assois sur son ventre, dos contre lui pour lui offrir ma croupe à contempler, et l’enfonce en moi.
Mon vagin trop longtemps en manque l’étrangle de bonheur. J’ai peur de lui arracher le dard en commençant à bouger trop brutalement. Les contractions de ma chatte graissée de mouille lui procurent un délicat massage. Il semble encore durcir d’un cran sous le frottement de mes parois intimes. Mon jus inonde ses couilles, et glisse entre ses fesses.
Je suis ce petit ruisseau d’un doigt, et m’introduis d’un coup dans son anus. Il sursaute, ce qui me propulse à grands pas vers l’explosion que j’attends avec impatience. Je bloque son bassin entre mes fesses pour l’empêcher de me saccager le ventre avec son engin, et me mitonne un succulent orgasme en allant et venant sur lui d’avant en arrière. Sa pointe cogne contre l’avant de ma vulve. En levant délicatement les fesses, j’arrive à le faire sortir à moitié et pistonner la base de mon clitoris en glissant le long de ma fente. Un régal.
J’aimerais que ça dure des heures, mais je ne tiendrai plus longtemps. Lui non plus apparemment. Il s’est emparé de mes hanches et m’empale sur son vit à un rythme endiablé. Je m’accroche à ses cuisses pour rester en selle et profiter de me faire remplir jusqu’au fond de ma matrice. Les premières étincelles explosent au fond de moi, je n’arrive déjà plus à contrôler mes hanches qui tournent sur son pieu. Il ahane de plus en plus fort, grogne comme en prise à une lancinante douleur et lâche pour la deuxième fois tout son jus. Je l’accompagne en hurlant de plaisir, paniquée par la violence de ce qui contracte mon ventre. Je suis écartelée par son membre énorme, fiché au fond de moi, qui me distend un peu plus à chaque spasme. Je n’en finis plus de jouir contre lui, l’aspirant de plus en plus profondément.
Le silence qui suit cette tempête sensuelle me frappe au moment où je reprends mes sens. Plus rien que le bruit de nos respirations saccadées. Assommés par le plaisir, nous sommes incapables du moindre mouvement. Je suis pénétrée de part en part par le sexe de cet inconnu, submergée de reconnaissance pour le plaisir qu’il a provoqué en moi. En quelques coups de queue, il s’est hissé dans mon cœur à la même place que mon tout premier amant. Mon coeur chavire pour ce magicien. Il est ma première fois, de désir et de jouissance.
Je le laisse glisser hors de moi, m’allonge sur lui et remonte baiser après baiser le long de son ventre. Je me donne encore un peu de plaisir en serrant sa cuisse musclée contre ma chatte enflammée. De profondes vagues ravagent mon ventre et y entretiennent un orgasme d’une durée incroyable. J’appartiens corps et cul à cet amant sublime.
Je vais tomber amoureuse par la seule volonté de mon clitoris. C’est la pire chose qui puisse m’arriver, mais je n’ai pas la force de me rebeller. Il me câline tendrement, caresse mes cheveux, m’anesthésie de douceur. Et toujours ce parfum d’homme qui m’enivre. Je plane au-dessus de nous, chevauchant le petit nuage rose qu’il a décroché pour moi, rien que pour moi.
Je lui ôte délicatement sa capote, et m’enduis le ventre et les seins de son jus tiède. Il me fait goûter. J’insiste pour qu’il en profite aussi en le léchant sur mes lèvres. Je l’entends murmurer que c’est la première fois que c’est aussi fort pour lui, qu’il voudrait aussi me boire, me regarder, me lécher…
Je pose ma main sur ses lèvres. Nous avons tout le temps… Nos yeux se ferment peu à peu. Je m’endors au même moment que lui. Ce sommeil du guerrier n’est pas l’apanage des hommes, je crois, juste le signe d’une extrême jouissance.
Il dort encore lorsque j’émerge le lendemain matin. Quoi que nous décidions de faire après ce tremblement de terre sensuel et sentimental, je ne peux pas rester contre lui indéfiniment. Je me lève discrètement et m’habille, non sans avoir profité du spectacle de son corps abandonné. Et pour la première fois sous mes yeux, de son sexe presque au repos.
Je le glisse entre mes lèvres, le suce très doucement, et le repose à regret. Ses couilles remontent illico dans la rampe de lancement, mais je n’ai plus le temps de le vider à nouveau. Il faut qu’on se calme.
Des braises ravivées au creux du ventre et les doigts énervés, je fouille dans mon sac à la recherche d’un morceau de papier où écrire mon adresse de courriel. Je dépose sur le rebord du lit quelques effets personnels qui m’encombrent, sans réaliser que le portable trouvé lors de l’accident est parmi eux. Mon homme de la nuit se dresse sur un bras et flatte mes hanches de sa main libre. Soudain je le sens se crisper. Il fixe le portable, l’air béat. Je ne peux plus reculer, il faut que je lui explique.
c’était le sien…
Je suis liquéfiée. J’entends qu’il avait déjeuné avec son père le jour de l’accident, et qu’il avait oublié l’objet dans la voiture en le quittant. Son père retournait le lui rendre lorsqu’il était sorti de route… C’était lui l’amant adoré des textos, pas son père.
Immonde salaud… J’ai envie de vomir, de lui cracher mon fiel à la figure.
quand le bébé ?
La trace de salive qui blanchit au coin de ses lèvres achève de me le rendre
répugnant au moment où il tente de se justifier.
Je lance le portable à travers la chambre. Il explose en mille morceaux contre le mur. Comme il aurait dû finir dans l’accident… la boucle est bouclée.