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Temps de lecture estimé : 5 mn
05/12/05
Résumé:  Amour d'une nuit.
Critères:  fh asie amour volupté
Auteur : Mahuf      
Mousson

Etait-ce il y a longtemps ? Etait-ce il y a peu ? Je ne le sais.


Je ne m’évertuerai pas à les décrire précisément, disons simplement qu’ils sont beaux, peut-être pas chacun de leur côté, mais plutôt dans leur façon d’être ensemble, elle et lui.


Ils ont passé une agréable soirée, d’abord dans un restaurant de la côte, puis sur la piste de danse, au son des saxos et des trombones, aux accents jazzy démodés mais si entraînants. Ils sont maintenant sur la route du retour, assis sagement à l’arrière du taxi, chacun de son côté, ne s’effleurant que du bout des doigts. Ils arborent un sourire chargé de mélancolie, et peut-être aussi d’une légère pointe d’appréhension. Il porte un pantalon et une chemise légère, elle une robe d’été, vêtements classiques dans ces contrées chaudes et humides. Arrivés à destination, il remercie le conducteur dans une de ces langues chantantes d’Extrême-Orient, avant de se tourner vers elle. Les mains se trouvent, puis les yeux… longuement.


Il pleut.


Ils se précipitent vers la maison, et trouvent abri sous les toits avantageusement avancés de ces pays habitués à la mousson. La pluie ici tombe droite, sans discontinuer, pendant des heures. Ils laissent leurs chaussures à l’abri sous le porche avant de pénétrer dans l’appartement. L’unique pièce est sombre en cette heure tardive, toute de bois. Quelques meubles, un lit, et un peu à l’écart, une baignoire. Le tour est vite fait. On entend le bruit de la pluie légèrement atténué filtrer à travers les portes-fenêtres en bois ajourées. Pendant qu’elle découvre la pièce, il allume quelques bougies pour éclairer la scène, jusqu’alors simplement baignée de la lueur blafarde de la lune à travers les volets. Il fait aussi brûler de l’encens dont il apprécie l’odeur âcre et sucrée.

Il la rejoint. De nouveau, les mains se joignent, les yeux se trouvent… et cela dure quelques instants, sans qu’aucun mot ne soit prononcé.

C’est elle qui brise l’attente, s’approchant un peu plus près, se collant presque à lui pour déposer un tendre baiser sur sa joue. Puis les lèvres se cherchent, sans se trouver d’abord, et finalement s’effleurent dans un contact électrique. Elle frissonne. Leurs lèvres enfin se soudent en un baiser chaste qui semble ne pas devoir s’arrêter. Instant magique et précieux. Puis, doucement, leurs langues s’enhardissent et partent à l’assaut de la bouche de l’autre, se rencontrent, se caressent, se titillent… Ils sont blottis dans les bras l’un de l’autre.

Insensiblement, commencent les caresses, électrisantes bien que prudes, à travers les vêtements, sans que leurs bouches ne se détachent l’une de l’autre. Une bretelle de sa robe glisse sur son épaule, juste avant que l’autre ne fasse de même et que la robe tombe dans un doux bruissement, dévoilant lentement le corps de la jeune femme. Elle n’est maintenant plus habillée que de ses sous-vêtements qui mettent en valeur son corps menu. Elle lui défait alors les boutons de sa chemise, un à un, sans se précipiter, et en ponctuant chaque bouton de quelques caresses et baisers, avant que la chemise ne rejoigne la robe à leurs pieds. Elle passe ses doigts sur le torse lisse de son amant, dessinant quelque mystérieuse arabesque, en s’attardant sur les tétons où elle dépose quelques baisers. Il lui caresse le dos dénudé, avant de dégrafer tendrement son soutien-gorge et ainsi dévoiler les deux magnifiques petits seins de la jeune fille. Elle soupire, faisant ainsi monter puis descendre sa poitrine devant les yeux émerveillés du jeune homme. Celui-ci ne peut s’empêcher de suite de caresser les deux globes et de les baiser, titillant les charmants tétons de la pointe de sa langue.

Cependant, la demoiselle n’est pas restée inactive. Haletant sous les douces caresses de son amant, elle lui a défait la ceinture, l’enlevant dans un geste ample et gracieux, et se charge maintenant de défaire le pantalon. Son émoi est palpable, et se répand en elle depuis chaque parcelle de sa peau exposée aux caresses et baisers. Faisant finalement tomber au sol le pantalon, elle se rapproche de son amant en agrippant ses fesses et, tout en caressant les deux globes fermes, elle lui donne un baiser à la fois plein de fougue, de passion et de tendresse.

Il attire maintenant la jeune femme avec lui vers le lit, et sans cesser de s’échanger des baisers, ils s’y couchent pour y approfondir leurs étreintes… Les caresses se font alors plus précises, plus insistantes, presque impatientes. Les mains se tendent vers les zones les plus érogènes, les caressent à travers les sous-vêtements restant, de plus en plus intensément, puis plongent comme en un tourbillon torride et inexorable en dessous du doux tissu pour pouvoir caresser directement les sexes qui n’en peuvent plus de désir. Bien vite nos deux amants se retrouvent complètement nus à se donner du plaisir l’un l’autre au-dessus des draps chiffonnés.

Enfin, ils se mettent en position, d’un commun accord, mais sans qu’aucune parole ne soit échangée, prêts à consommer leur amour d’une nuit.

Il la pénètre avec une infinie délicatesse et une infinie lenteur jusqu’à ce que leurs corps ne fassent plus qu’un, et il s’arrête… profitant de cet instant d’une volupté extrême, comme s’il voulait en saisir toute la saveur pour toujours s’en souvenir. Elle le sent profondément en elle, enserré dans son doux écrin pulsant au rythme de ses battements de cœur. Ils se regardent dans les yeux. Le temps semble alors suspendu un instant. Il l’embrasse alors tendrement avant de commencer un lent va-et-vient. Elle ronronne sous ses paisibles assauts et le caresse amoureusement. Elle ferme les yeux, pour se concentrer entièrement sur ses sensations. Son amant lui parcourt la peau de ses mains, comme pour en connaître le moindre recoin, et embrasse tendrement ses seins gonflés de désir. Elle ne tarde pas à gémir, de plus en plus fort, avant d’être emporté par le divin orgasme, la petite mort… Son amant la rejoint peu de temps après en jouissant au plus profond du corps de la jeune femme, tout en la serrant fort dans ses bras.

Lui toujours en elle, ils laissent le plaisir et la volupté quitter lentement leurs corps en se couvrant de baisers, de délicieuses caresses, et de regards pleins de reconnaissance. Ils finissent par s’endormir enlacés, emportés par les bras irrésistibles de Morphée. Terminant ainsi cette nuit unique, cette unique nuit.


Dehors, toujours, il pleut.