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n° 09961Fiche technique60122 caractères60122
Temps de lecture estimé : 34 mn
06/12/05
Résumé:  Chassé-croisé amoureux le temps d'une escale...
Critères:  fh avion amour revede lingerie entreseins fellation cunnilingu anulingus pénétratio fsodo init
Auteur : Christine      
Escale à Rome

Florence posa le pied sur la dernière marche de la passerelle d’accès et pénétra dans l’appareil. C’était une merveilleuse après-midi d’été qui s’achevait sur le tarmac de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. Elle repensa avec nostalgie à ce week-end de rêve qu’elle venait de passer dans sa famille, à la présentation de sa nièce récemment arrivée parmi les siens et qui comblait de bonheur sa sœur et son compagnon ainsi qu’aux verts pâturages de sa Charente-Maritime natale. Le sourire de sa collègue la tira de sa rêverie.



Le célibat de Florence restait le principal sujet de chamailleries avec sa collègue. Celle-ci, expérimentée du haut de ses quarante-huit ans, ayant déjà épuisé deux maris, filait le parfait amour avec un commandant de bord de la compagnie et raillait sa collègue sur son manque d’engagement…



Sourires.


La complicité entre les deux femmes datait de deux années, période où Florence, jeune provinciale déboussolée, avait été recrutée par la compagnie. Débutante sur les vols internationaux, elle avait rapidement sympathisé avec cette battante, bientôt cinquantenaire, qui l’avait prise sous son aile et l’avait aidée à s’intégrer. Florence jeta un petit coup d’œil en classe affaires. Les rangées étaient bien pleines et son regard avisé confirma la présence d’une population très masculine et généralement peu absorbée par les exigences du service en vol. Elle loua en silence les bienfaits du micro portable qui accaparait ces messieurs et, même si cela rendait le travail moins humain, abrégeait les discours stéréotypés ou les dragues enfantines.


Elle déposa une petite bise amicale sur la joue de sa collègue et boucla sa ceinture en s’essayant sur le siège repliable de la cabine de service. Elle attendit sagement la fin de la période de décollage pour commencer son travail. Absorbée par ses rêveries, elle était bien loin de l’anxiété de certains passagers et des gesticulations de ses collègues lors des consignes de sécurité. Quelques minutes plus tard, l’appareil atteint enfin son régime de croisière et les deux femmes prirent possession des lieux, armées de leurs deux chariots à boissons.


Vicente Palacio termina sa lettre de courtoisie par la formule de politesse en vigueur. Il était tout absorbé à son travail et se disait intérieurement que ce trajet en avion était idéal pour régler sur son ordinateur les derniers courriers à envoyer à ses clients. Il avait prévu un autre vol sur une autre compagnie, mais, recevant cette invitation de l’un de ses collaborateurs, il s’était dit qu’un peu de changement lui ferait du bien. C’était gratuit alors pourquoi ne pas en profiter ?


Un dernier clic de souris et une sauvegarde. Il mit un point final à cette première tâche administrative du voyage, quand son attention fut attirée par une voix incroyablement douce qui demandait à son voisin de devant s’il avait besoin de quelque chose. Il n’y aurait pas prêté attention si le timbre incroyablement sensuel de cette voix ne l’avait distrait l’espace d’un instant. Il releva la tête de son écran et ses yeux se posèrent sur la silhouette élégante d’une jeune femme. Elle devait avoir dans les trente ans, le corps mince parfaitement ciselé dans un tailleur bleu marine estampillé du logo de la compagnie. Les lignes harmonieuses de cette femme étaient juste déformées au niveau du buste, où une poitrine agressive pointait sous un sage chemisier partiellement protégé par le revers d’une veste de tailleur. Il insista sur le visage. Les yeux étaient d’un vert scintillant et les traits fins étaient sublimés par un merveilleux sourire ravageur. Une main fine se posa sur un jus de fruits et un geste habile et élégant libéra le produit de sa capsule. Nouveau sourire quand les mains tendues du client accueillirent le présent. Le maquillage léger complétait à merveille ses traits fins et son teint frais.


Le voisin de la rangée de devant fut maladroit et, rattrapant le jus de fruits, il laissa tomber sa serviette à dossiers. Instantanément, le corps gracieux se ploya et le souffle de Vicente manqua de s’arrêter quand le buste se tendit et deux seins puissants s’échappèrent un bref instant de leur ligne de maintien. Le sourire revint dans la même seconde, quand les dossiers refirent leur apparition. Quelques mèches de cheveux blonds scintillants reprirent leur place de part et d’autre du joli visage. Un pas de plus et l’hôtesse arriva sur la rangée de Vicente, nouveau sourire et nouveau questionnement. Ces quelques pas en avant avaient confirmé à l’homme d’affaires italien son plaisir à contempler la jeune femme. Elle devait faire dans les 1m75, il remarqua avec délice ses fines épaules, ses hanches parfaitement dessinées et enragea de ne pouvoir partager la vue des rangées que la belle avait dépassées. Son voisin commanda un café et pour se rapprocher de lui, la belle hôtesse se pencha un peu. Le petit chemisier se tendit, laissant augurer des seins fermes et lourds, mais qui, malgré leur générosité, ne juraient en rien et s’harmonisaient avec bonheur avec le reste de la silhouette.


La voix douce s’adressa enfin à lui et s’accompagna du charme discret d’un parfum envoûtant. Vicente remarqua le petit collier de perles qui venait sublimer un cou gracieux. Il bafouilla presque pour commander un soda. Une main douce et parfaitement manucurée lui tendit le breuvage et il manqua de l’échapper quand il croisa son regard. Des yeux d’un vert profond et d’une incroyable clarté illuminèrent le beau visage. Deux rangées de dents parfaites et une bouche sensuelle en diable accompagnaient la formule de politesse.


Nouveau client et en quelques secondes le charme disparut. Vicente ne parvenait pas à effacer de sa mémoire ce visage enchanteur et le magnétisme de ces beaux yeux verts. Son cœur ne s’était pas calmé et il l’entendait battre fort sous sa chemise. D’instinct il desserra son nœud de cravate. Il fut tout penaud quand il constata qu’une douloureuse érection déformait son pantalon de grande marque. Il n’avait même pas été capable de lui rendre son beau sourire. Instinctivement, il tourna la tête et pesta contre les occupants des rangées de derrière qui lui cachait la partie base de la silhouette de la belle jeune femme. Il remarqua de nouveau ses longs cheveux blonds parfaitement domestiqués par un élégant chignon haut. Que ce dos devait être déroutant et enivrant quand cette belle crinière blonde venait le caresser au gré du vent ! Son voisin lui jeta un regard amusé et entendu, mais Vicente n’y prêta pas attention. Soudain, les dossiers furent loin, les courriers oubliés et il ne parvenait pas à retrouver sa concentration. Une envie irrésistible de garder ne serait-ce qu’un contact visuel avec cette femme lui devenait indispensable. Il se leva de son siège, s’excusa auprès de son voisin et se dirigea vers le fond de l’appareil. Les toilettes ne semblaient pas trop éloignées de la cabine de service et il aurait peut-être la chance de recroiser la belle hôtesse blonde.


Florence regagna la cabine, tira négligemment le rideau qui la séparait des voyageurs et elle détendit ses bras pour s’étirer un peu. Voici venu un petit moment de repos avant de repartir au service. Elle attrapa son chignon, et, d’un mouvement, elle décrocha l’attache pour libérer ses cheveux blonds. Une petite pression sur son chemisier libéra les deux premiers boutons, elle passa doucement sa main sur le haut de son buste et d’un geste machinal, elle rehaussa sa poitrine. Elle croisa doucement les jambes et se cogna légèrement au-dessous de la petite table pliante. Craignant d’avoir filé un de ses bas, elle releva le pan de sa jupe droite jusqu’aux deux tiers de sa cuisse et constata avec soulagement qu’il n’en était rien. Elle put maintenant étirer ses jambes et se détendre un peu.


Vicente gagna la zone des toilettes et son cœur bondit quand il aperçut à travers l’entrebâillement du rideau, la silhouette devenue familière dans ses pensées. Il fut littéralement arrêté dans sa progression quand il aperçut la main habile dégrafer le pic du chignon. Il assista, médusé, au spectacle des belles boucles blondes qui tombèrent en caressant les épaules de la belle et glissèrent dans son dos. Un bras fit légèrement frémir le petit rideau rouge et Vicente aurait alors donné sa fortune entière pour le faire disparaître. Il était à peine remis de cette apparition que son plaisir à contempler ses cheveux se transforma en un irrésistible désir quand la main gagna les boutons du chemisier. Il pâlit quand le très léger renflement de l’extrémité haute de la gorge de la belle pointa sous l’ouverture du chemisier. Ses yeux et ses sens accompagnèrent les mains de la jeune femme quand elles se glissèrent sous cette poitrine de rêve qui n’avait nul besoin d’être redressée. Le dos ainsi cabré, la belle hôtesse était beaucoup plus sensuelle, beaucoup plus femme, beaucoup plus désirable et Vicente touchait ce buste de rêve dans ses pensées, au-delà des quelques mètres qui le séparaient dans le réel.


Il posa la main sur le loquet de la porte des premières toilettes quand la cuisse de l’hôtesse tapa le dessous de la table. L’instant d’après Vicente changea d’univers, il perdit tous ses repères, redevint un adolescent timide et fragile quand les mains de la jeune femme relevèrent la jupe. Le bel Italien fut subjugué par la finesse et le galbe de ces cuisses, leur peau à la fois laiteuse et bronzée et leur plastique parfaite. La présence des bas transforma la beauté naturelle de cette jambe en une arme de séduction tranchante comme un rasoir qui pourfendit net le cœur de Vicente et fit s’enivrer ses sens. L’instant d’après, la jupe était revenue une position plus sage, mais Vicente, lui, tardait à retrouver ses moyens. L’homme ouvrit la porte au moment où Florence tournait la tête, alertée par le bruit. L’apercevant, elle se fendit d’un joli sourire de circonstance, comme un reproche jovial. Sa main si charitable l’instant d’avant, finit de refermer le rideau et rompit le charme. Vicente ferma la porte sur lui. La belle s’étira, amusée, elle entendait bien profiter de son moment de repos et avait déjà oublié le plaisant intrus. Lui, restait collé à la porte le souffle court et les idées les plus folles agitaient son esprit.



Le vol fut ponctuel et l’Airbus A340 posa ses roues à l’heure indiquée sur l’aéroport de Rome. Après les dernières tâches de rangement, Florence salua ses collègues et entra rapidement dans l’enceinte du hall voyageur. Ce vol, sans être long, avait été éprouvant compte tenu du grand nombre de voyageurs. Elle étira à nouveau ses bras et se dit qu’elle aurait la soirée et toute la nuit pour se reposer avant de repartir sur Genève, le lendemain soir. Elle sortit de l’aéroport et rejoignit une des plus belles places de Rome, flânant au gré des rues et des échoppes. Elle jeta finalement son dévolu sur une des plus chics terrasses de la place et se dit que tous ses efforts valaient bien un petit repas. Il faisait encore doux et elle prit place sur une des tables libres les plus éloignées de la brasserie pour profiter de la vue et du soleil. L’architecture était vraiment superbe avec ces façades ciselées, ces statues magnifiques et tout le charme historique de l’agencement des places touristiques romaines.


Accaparée par ses pensées et toute à sa contemplation, elle ne remarqua pas le jeune voyou qui l’avait depuis longtemps repérée. Au-delà de ses charmes, il avait surtout fixé le sac à main de marque et la bagagerie de luxe. Le premier suffirait pour se garantir une soirée de fêtes sans débourser le sou. Un signe discret, mais convenu informa son complice que c’était la bonne occasion et le bon moment. Le coup était imparable. Le premier homme marchait dans une direction en attrapant au passage le sac et il se croisait quelques mètres plus loin pour glisser le contenu de son larcin dans un sac de toile tenu par son complice marchant dans la direction opposée. Réalisé à grande vitesse et répété au milieu d’une foule ou d’une place animée, le coup était garanti. Quelques secondes plus tard, les deux hommes dépouillaient argent et cartes de crédit dans une ruelle discrète avant de jeter le sac à main dans une poubelle. Florence n’y prêta guère attention, tant elle salivait déjà devant la carte détaillant la délicieuse cuisine italienne qu’elle appréciait de longue date. Même si elle surveillait sa ligne et ses formes, règles de base pour son travail, elle pouvait s’autoriser quelques extras de temps en temps. Elle commanda et s’installa confortablement.


Vicente n’en revenait pas : alors qu’il n’avait pu effacer de sa mémoire l’apparition de la belle jeune femme dans l’avion, alors qu’il avait résisté à la tentation folle de la suivre pour échanger quelques mots et faire connaissance, voilà qu’elle apparaissait à la même terrasse de restaurant que lui. Il ne l’avait d’abord pas vue, car il devait donner le change avec son interlocuteur, un riche client local, mais à la seconde où ses yeux se posèrent sur elle, les affaires furent bien loin. Il perdit le fil de la conversation quand elle ouvrit la bouche pour faire disparaître avec grâce le contenu d’une moule farcie. Chaque geste de cette femme, même le plus anodin se transformait pour lui en un enchantement. Heureusement, le client était pressé et il ne fit rien pour le retenir. Le saluant, il vit que la belle jeune femme l’avait remarqué et sans doute reconnu. Il lui fit un signe de la main, à la fois élégant et discret. Elle lui répondit par un demi-sourire en coin qui lui fit chavirer le cœur.


Florence tenta de se remémorer où elle avait bien pu voir ce bel Italien et elle fit rapidement la connexion avec la scène du rideau. C’est vrai qu’il avait vraiment du charme. Le visage typique des séducteurs italiens, les traits un peu tirés, les tempes légèrement grisonnantes et un sourire transalpin inimitable. Il émanait de cet homme un je ne sais quoi de classe, de finesse et un mélange de présence et de sérénité. Elle remarqua l’allure générale de l’individu, le costume impeccable et le regard de braise.


Le garçon de café vint couper court à sa contemplation et à ses rêveries. Il apportait la note. D’instinct, elle porta la main dans son dos pour attraper la boucle de son sac à main et fût surprise de ne pas l’y trouver. Elle pivota et enchaîna une suite de regards furtifs autour d’elle et de gestes désordonnés. Elle pâlit comprenant qu’elle avait sans doute était la victime d’un des innombrables pickpockets de Rome. Elle tenta de l’expliquer au serveur dans un anglais parfait et celui-ci comprenant qu’il y avait un problème, retourna sur ses talons pour aller chercher son responsable.


Vicente était jovial, les quelques coups d’œil insistants de l’hôtesse ne lui avaient pas échappé. Il était autant ravi que flatté. Il voulait prendre son temps pour réaliser une approche courtoise et charmeuse. Il jeta un nouveau coup d’œil et perçut que la situation avait changé. Une troisième personne était arrivée à la table et la conversation avait pris un ton et une allure nettement moins courtoise. Il décida de se rapprocher et arriva à hauteur, juste au moment où le responsable du service s’exprimait véhémentement, dans un verbiage digne du meilleur théâtre italien.


Vicente s’adressa à lui avec aisance, usant à la fois de sa langue maternelle et de sa force de conviction. L’homme lui expliqua la situation et apercevant la bonne bouteille de vin et les restes d’un dessert haut de gamme, Vicente comprit. Malgré les explications de la jeune femme sur sa bonne foi et le fait qu’elle avait dans doute été victime d’un vol, les deux hommes n’en croyaient pas un mot. Ils la prenaient pour une profiteuse. En trente secondes, Vicente régla la situation : il calma les deux hommes, présenta sa carte de crédit et congédia les deux intrus qui ne se firent pas prier. Ses yeux se posèrent sur le beau visage, il y lisait à la fois de la gratitude, de la gêne et une nouvelle fois les signes d’une grâce et d’une beauté absolues.



Après les quelques politesses d’usage et règles de courtoisie, Vicente se présenta et Florence, de bonne grâce, l’invita à terminer la bouteille de vin qu’il avait de toute façon réglée.


Florence était penseuse. Ses instincts ne l’avaient pas trompée. Les premiers échanges avec cet homme raffiné lui confirmèrent ses impressions. Il était à la fois charmant et exigeant, charmeur et sérieux et il pouvait, au sein d’une même phrase, jouer de toutes les expressions. Elle apprit qu’il était à la tête d’une société spécialisée dans la lingerie de luxe, qu’il avait pris la suite de son père qui pratiquait ce métier depuis deux générations et qui le passionnait. La conversation s’installa, sur Rome et ses merveilles, sur leurs métiers respectifs, leurs passions pour les voyages et le raffinement. Une deuxième bouteille de vin arriva puis, après une bonne heure d’échanges, ce fut le tutoiement et les questions un peu plus personnelles. Elle apprit qu’il était divorcé. Lui fut intérieurement sidéré par son célibat et charmé d’apprendre qu’elle était française. Elle n’avait pas trente-cinq ans, pourtant il se dégageait de cette femme un charisme et une attractivité qui dépassait largement le simple attrait physique.


La nuit pointa dans le ciel de Rome, puis un petit voile de fraîcheur s’installa sournoisement. Florence se posait intérieurement la question de son hébergement, car, si elle avait bien réservé un hôtel, elle ne disposait d’aucun moyen de paiement. Comme s’il lisait dans ses pensées, il l’invita à prendre une chambre dans l’hôtel où il était descendu et après quelques réfutations de politesse, l’affaire fut entendue. L’établissement était un hôtel de charme, géré de façon familiale où il avait de longue date ses entrées. Il récupéra sa voiture, une grosse berline BMW noire, spacieuse et luxueuse, où toute la banquette arrière était occupée par un enchevêtrement de boîtes.



Quelques minutes plus tard, ils entrèrent dans le hall, se présentèrent à la Direction et se séparèrent un bref instant le temps de regagner leurs chambres respectives. Ils se rejoignirent dans un des box discrets du bar privé de l’établissement. Aucun des deux n’avait eu l’envie de terminer la soirée sur cette note impersonnelle, autant pour des questions de politesse ou de redevance que pour la curiosité de pousser plus en avant et de mieux se connaître. Le temps ne fut plus un problème, ils se parlaient les yeux dans les yeux, échangeant de temps à autre quelques gestes furtifs de la main ou un regard plus complice au gré de la conversation. Les cocktails s’enchaînaient et Florence plaisanta même sur le fait que tout cet alcool allait la faire tomber. Mais elle ne parvenait pas à prendre l’initiative de rompre cet échange, la compagnie de cet homme lui était infiniment agréable et elle ressentait une forme, encore non identifiée pour elle, d’attirance. Rien de sexuel, mais une vraie curiosité et une envie de faire un petit bout de chemin avec cet homme pour voir où cela la mènerait.


Lui était littéralement sous le charme : ce qui avait été au départ, dans l’avion, une attirance physique et sexuelle, se muait progressivement en un véritable défi personnel, il fondait dans ses yeux verts, rêvait de cette bouche sensuelle et charnue et au-delà de ce corps si attirant, c’est toute la personnalité et la conversation de cette femme qui lui faisait brûler d’envie de la conquérir. Ses instincts de séducteur avisé reprenaient le dessus et sa proie du jour dépassait de loin toutes ses dernières conquêtes de voyage. Il l’aurait pour lui, quelqu’en soient le temps et le prix nécessaires… Il osa, pour la première fois, poser une main sur la sienne, elle l’enserra doucement en y glissant ses doigts et le foudroya d’un sourire délicieux. Ce n’était plus le sourire de façade de la classe affaires de l’avion, mais un délicieux sourire avec un mélange de bonheur et de complicité.



Il perçut un léger changement sur son visage.



Ils montèrent rapidement les étages et se retrouvèrent devant leur porte respective, face à face, comme par un heureux hasard.



Il se glissa dans sa chambre et en ressortit aussitôt. Il lui tendit une des boîtes de la nouvelle collection qui étaient à l’arrière de sa voiture.



Elle lui sourit et le remercia, ses joues lui brûlaient de l’embrasser, de la serrer dans ses bras et de l’attirer dans sa chambre. Mais il était trop tôt, pas avec ce genre de femme ; il devait prendre son temps et il avait tout le lendemain pour savourer, il était sûr, un trophée de choix. Elle s’approcha doucement et lui déposa un infime baiser sur la bouche. L’instant d’après elle avait disparu dans sa chambre avec son cadeau dans les mains.


Les premiers rayons de soleil percèrent à travers l’étoffe des rideaux et achevèrent de réveiller Florence. La belle se contorsionna un bref instant sous les draps et, d’un geste vif, s’en extirpa. Elle se dit que ces beaux rayons de soleil valaient bien d’aller pratiquer son sport favori : la natation. Elle plongea la main dans sa valise et en extirpa un maillot deux pièces bleu ciel. Il termina prestement d’attacher le nœud derrière son cou et elle ajusta les bonnets en triangle sur sa belle poitrine. Une sortie de bain vint rendre la traversée des couloirs de l’hôtel plus sage jusqu’à la piscine du rez-de-chaussée. Comme elle l’avait espéré, l’endroit était désert quand elle y arriva. Peu de personnes dans les hôtels des grandes villes se levaient aussi tôt pour piquer une tête, mais, même dépouillée de son argent et accompagnée en ces lieux par un gentleman, elle ne sacrifierait pas à des habitudes. Il fit doucement glisser la sortie de bain au sol et, d’un mouvement des hanches gracieux, elle fondit dans l’eau. Elle passa doucement la main sous ses seins et se caressa un bref instant, comme pour profiter de la fraîcheur de l’eau sur ses courbes parfaites.


Le jeune Alessandro, serré dans son gilet de service, manqua de faire tomber le copieux petit déjeuner quand, longeant la longue baie vitrée, son regard se porta sur le déhanchement de la jeune femme. Cette image se grava dans son esprit et il en oublia même le numéro de la chambre où il devait porter le déjeuner matinal. Tout comme Vicente la veille, le jeune homme fut foudroyé par les charmes de la jeune Française. Il se jura instantanément qu’il mettrait tout en œuvre pour se faire remarquer par cette cliente et que pourquoi pas… ses rêves lui laissèrent entrevoir, un bref instant, des caresses improbables. Florence étira ses longs bras et nagea avec grâce dans les eaux immobiles. Ses pensées étaient accaparées par sa soirée de la veille, son trouble face au charisme de Vicente et ses doutes par rapport à cette rencontre si soudaine. Elle avait maintes fois flirté avec des clients, souvent à leur initiative, mais n’avait jamais donné suite devant le côté superficiel de ces relations. Elle percevait que cela pouvait être différent et prit la décision de laisser venir tout en se disant qu’elle n’était pas du genre à tomber dans le lit du premier venu. Elle regagna la chambre de l’hôtel familial. Elle s’allongea un moment, pensive, et dégrafa le haut de son maillot. Elle fila sous la douche et en ressortit pour brosser ses cheveux. Elle allait donner un dernier coup de brosse quand on frappa à la porte. Elle noua une serviette juste au-dessus de sa poitrine pour couvrir son corps nu et ouvrit. Elle reconnut sans mal le jeune Alessandro qui lui avait été rapidement présenté par le patron de l’hôtel, la veille au soir. Elle lui sourit devant le copieux petit déjeuner et son sourire s’élargit quand elle aperçut trois belles roses rouges sur le plateau. Alessandro était rayonnant. La belle en cet instant avait une pensée émue pour cette délicate attention qu’elle attribuait à Vicente.


Le jeune homme avança dans la pièce, s’empressa de dresser la table du petit déjeuner à côté du lit. Il ferma les yeux quand il aperçut le petit déshabillé posé négligemment sur le lit et se mordit les lèvres quand il se rendit compte que le nœud de la serviette s’était légèrement détendu autour du buste de la cliente. Il laissait supposer deux beaux seins de vraie femme. Elle remercia chaleureusement le jeune homme, sans deviner le trouble qui l’habitait et le raccompagna jusqu’à la porte.


Florence était aux anges et ne s’émut même pas des joues couleur rouge pivoine du jeune homme. Elle referma la porte dans un sourire. Elle dénoua la serviette pour se mettre à l’aise quand son regard se porta sur la boîte à vêtements offerte par Vicente la veille au soir. Profitant de l’occasion, elle ne résista pas à la curiosité de jeter un coup d’œil au cadeau du bel Italien. Elle ouvrit la boîte, effeuilla le voile de protection et découvrit ce qui ressemblait à un ensemble composé d’un fin short de nuit et d’un corset bustier coordonné. Elle attrapa le bustier et le présenta devant elle. C’était une vraie merveille. Il s’agissait d’un bustier serré, ajustable dans son milieu par un fin jeu de nœuds coulissants et où la partie basse était surmontée par un corsage pigeonnant. Le contraste entre le noir des contours et des nœuds en frou-frou et le rose brillant des parties habillées donnait au vêtement une allure sensuelle et sexy. Elle ne résista pas et se glissa dans le joli bustier. Les balconnets pigeonnants domestiquèrent sa belle poitrine en prenant du volume et elle desserra les nœuds supplémentaires pour se mettre parfaitement à son aise. Afin de ne pas oppresser sa poitrine, elle fut obligée d’ouvrir largement le bustier et comprit avec malice que ses mensurations ainsi sublimées offraient une vue imprenable sur sa gorge. Elle acheva de se vêtir en enfilant le petit short. Très doux, il était incroyablement court et lui aussi décoré de quelques petites fourrures noires aux extrémités basses de l’étoffe rose. Sage sur le devant, il entrait capricieusement entre ses fesses sur le derrière comme une infime caresse. Elle se jaugea un instant dans la glace centrale de l’armoire et se dit que Vicente avait des goûts exquis et coquins dans la création. Elle ajusta les bretelles sur ses épaules en se disant que porter ce vêtement était vraiment délicieux, comme protéger un joli bijou dans un bel écrin.


On frappa de nouveau à la porte. Elle fouilla d’instinct sa valise et en sortit une longue robe de nuit blanche. Bien que très fine, cette parure cacherait suffisamment son envoûtant décolleté. Elle demanda à travers la porte qui était son visiteur et ouvrit dans l’instant quand Vicente lui répondit. Ils hésitèrent sur la façon de se saluer. Florence opta pour une bise mutine sur la joue et Vicente en fut un bref instant déçu. Elle l’invita à s’approcher de la table dressée et le remercia avec un sourire malicieux pour les fleurs. Vicente, un instant surpris, donna le change. Il se dit que décidément ces petits hôtels familiaux valaient bien les grands établissements de standing. Il se maudit intérieurement de ne pas avoir pensé au petit déjeuner dans la chambre, mais profita de la méprise pour répondre par un sourire.


L’oreille collée à la porte, Alessandro maudit cet hidalgo pourri de prétention et fomenta déjà un plan diabolique pour écarter ce mal appris de la belle française.



Ils reprirent leur conversation et Florence se rappela qu’elle repartait pour la Suisse le soir même. Il lui sourit en lui signalant qu’il lui restait encore une pleine journée pour lui faire découvrir les charmes de l’Italie. Elle accepta l’invitation de bon cœur tout en se demandant intérieurement comment elle allait gérer cette relation si soudaine et délicieuse. Ils bavardèrent encore quelques minutes, profitant avec délice des tartines et du jus de fruits frais. Les yeux de Vicente se posèrent sur la boîte à vêtements et ses yeux pétillèrent dans l’instant.



Elle se leva et tira sur la ficelle barrant l’entrée de sa robe de nuit et la laissa tomber à ses pieds.



Vicente en était bouche bée. Elle était encore mieux faite qu’il ne l’avait imaginée dans ses rêveries de la nuit. Le petit short révélait des cuisses longues et fines et son échancrure trahissait, dans une infime variation, le renflement du sexe. Le reste du corps était un enchantement. La zone non couverte par le corset laissait apparaître un ventre plat et merveilleusement dessiné. Le sous-vêtement devenait sublime en remontant le long du corps de la jeune femme quand, comme deux mains ouvertes, les deux balconnets écartés épousaient à merveille les deux mamelons arrogants. Le clou de sa vision fut quand elle pivota, offrant à sa vue une chute de reins vertigineuse et sublimée par une étoffe coquine qui disparaissait entre deux fesses roses parfaitement rondes et musclées.



Il la fixa dans les yeux et perçut son trouble. Il s’approcha d’elle lentement et de la paume de sa main, caressa son menton. Un dernier pas vers elle et il la frôla. Le contact de sa main sur le haut de son épaule déclencha une violente érection chez lui et un frisson dans le dos chez elle. Il osa une main sur son cou et caressa l’incroyable douceur de sa peau. Enfin, il approcha sa bouche, elle hésita un bref instant et il insista pour déposer un doux baiser. Puis, n’y tenant plus, il la prit par les hanches et força sa bouche avec sa langue.


Elle était perdue, ne sachant si elle devait succomber à son charme et à son désir ou tester la réalité de ses sentiments. Elle répondit enfin à son baiser qu’il fit plus vif, enrobant sa langue, goûtant avec délice à cette bouche chaude et accueillante. Il voulait la prendre, la faire crier comme une bête, jamais une femme ne l’avait autant excité et ne lui avait résisté. Une main agile tira sur les petits nœuds du corsage et deux mains salaces vinrent emprisonner les deux sublimes mamelons. Il les soupesa, les écrasa et tenta de les lécher. C’est à ce moment-là que ses jambes à elle cédèrent, maladroitement, elle se retrouva à genoux devant lui. Profitant de l’aubaine, il cala sa tête entre ses mains et appuya son visage vers la bosse qui déformait son pantalon. La bouche de la belle frotta contre la protubérance qui perlait à travers l’étoffe. D’un petit mouvement sur sa tête, il intima sa demande, il voulait d’abord quelle caresse avec sa bouche à travers son pantalon comme un apprentissage. Son insistance se fit plus ferme et elle goba la bosse dans sa bouche. La sensation de tiédeur faillit le faire jouir. Il dégrafa la boucle de son ceinturon et tira sur ce dernier pour dégager son sexe qui dépassait de son slip. Enfin, ses mains purent se concentrer sur la peau douce des seins et il cala le visage de la belle contre sa verge fièrement dressée.


Ne contrôlant plus rien, elle avait fermé les yeux, percevant l’odeur du sexe qu’elle prit dans sa main. Elle sentit les veines gonflées de désir et ne résista pas quand il présenta le gland à sa bouche. En transe, l’entrée de son sexe dans la bouche de la Française avait décuplé son désir et ses instincts primaires. Il l’enfonça bien au fond de sa gorge et bloqua son visage contre son bassin. Elle l’avala jusqu’au fond. Triomphant, il accentua ses mouvements de reins pour enclencher un délicieux va-et-vient. Il prit sa main droite et l’enferma sur la base de son sexe. Ainsi positionné, l’ensemble de son organe de plaisir était choyé par la belle qui actionnait machinalement sa main en suçant la tige. Vicente jeta un coup d’œil vers la glace de la chambre. Le tableau était saisissant et flattait son narcissisme de mâle. Une jeune femme sublime, la poitrine investie par ses mains se tenait à genoux devant lui. Ses boucles blondes cachaient en partie la succion de son sexe devenue régulière. Il déplaça les boucles pour dégager le visage et contempler à merveille sa domination. Tout à son plaisir égoïste, il insistait tantôt en se bloquant au fond de la gorge, puis en accélérant soudain le va-et-vient. Les pointes de ses seins venaient enfin de durcir, ce qui ajouta encore à l’instinct de domination de l’Italien. Les bruits de succion maintenant bien distincts lui arrachèrent un sourire que la belle n’aurait pas aimé. C’est dans cette même seconde qu’il prit la jeune femme par les cheveux, bloqua la main sur son sexe avec la sienne et éjacula abondement dans sa gorge. Un son glauque, étouffé par un gargouillis, lui apprit qu’elle n’avait pas du tout apprécié cette offrande.


Derrière la porte, Alessandro n’y tenait plus, il avait deviné que la belle cliente s’était soumise aux charmes de l’Italien et que ce dernier devait s’en donner à cœur joie. Ses frasques sexuelles étaient bien connues de la Direction de l’hôtel. Pourtant, il n’avait pas entendu la jeune femme gémir. Il se dit qu’il était peut-être encore temps de faire capoter cet outrage à la grâce de la belle et à ses propres desseins. Il tambourina lourdement à la porte au moment où Vicente relevait la belle pour finir de la déshabiller et la prendre. Vicente entendit avec mauvaise humeur que l’on frappait, juste au moment où il commençait à vraiment bien s’amuser. Il se rajusta prestement et ouvrit à la volée sur le jeune homme.



Ce n’était pas tout à fait faux, le Monsieur en question avait laissé un pli à l’attention de Vicente avec la mention « Important », précisant cependant qu’il n’y avait rien d’urgent. Vicente hésita, car Caserio était son plus gros et plus difficile client en Italie. Il s’adressa à Florence :



Et il disparut dans le couloir. Alessandro lui, attrapa le téléphone de service pour donner un message entendu avec sa grande sœur Monica. Son piège était tendu et il était plus que temps.


Florence reprenait ses esprits en essuyant son menton. Elle n’en revenait pas. Elle venait de sucer et d’avaler en partie le sperme d’un homme sur lequel elle ne savait plus que penser. Mais c’était bien son attitude à elle qui la déroutait le plus. Jamais elle n’aurait pensé que l’homme pouvait avoir une telle emprise sur ses faits et gestes. Elle se maudit intérieurement en songeant à sa passivité et sa soumission et elle se promit de remettre les choses au clair avec Vicente. Elle se demanda, cependant, si elle serait capable de lui résister tant psychologiquement que physiquement. Après s’être débarbouillée dans le lavabo, elle attrapa la pancarte « Ne pas déranger », la fixa sur sa porte et s’allongea, songeuse, sur le lit.


Vicente ne décolérait pas quand il attrapa le pli à son attention. Seuls le tact et les beaux yeux noirs de Monica semblèrent en mesure de calmer son courroux et sa frustration. Elle l’accompagna jusqu’à sa chambre en lui expliquant qu’il devait s’agir d’une méprise. Sur le pas de la porte de Florence, l’homme aperçut le mot et pesta. Il passa dans sa chambre pour ranger le pli et signer le reçu avec Monica sur ses talons. Il se calma enfin en pensant qu’il aurait toute la soirée pour approfondir ses rapports avec la petite française. Il avait, ma foi, eu un hors-d’œuvre tout à fait prometteur. Son excitation se tempérerait lentement.


Monica n’était plus une jeune fille innocente et elle fit mine d’échapper le reçu. Comme il tombait, elle se plaça devant le bel Italien pour faire apprécier sa chute de reins en le ramassant. Sa petite jupe étroite et serrée dissimulait avec peine les courbes parfaites de ses superbes fesses. Elle glissa le reçu devant Vicente avec un déhanchement et un sourire sans ambiguïté. Les yeux de Vicente se fixèrent sur ses seins. Libérés de tout sous-vêtement, ils ballottaient, moqueurs, et le provoquaient sous le chemisier en matière souple de la belle Italienne.


« Ma foi, se dit-il, cette jeune allumeuse a tout ce qu’il faut pour éteindre l’incendie qui se consume doucement dans mon pantalon et ce sera un galop d’essai pour la folle nuit que j’espère passer avec l’hôtesse de l’air. »


La jeune femme brune en face de lui ne semblait pas avoir froid aux yeux. Il la prit à pleine bouche et fourra sa main entre ses cuisses, révélant des bas sexy et prometteurs. Il allait la prendre par derrière pour l’éduquer un peu. Il la fit pivoter, la cambra dos à lui, en appui sur la table. Il remonta sa jupe au-dessus du ventre et fit glisser le petit string aguicheur.


C’est à ce moment-là que Florence ouvrait sa porte avec la ferme intention d’avoir une discussion franche avec Vicente, tout en préservant sa relation avec lui. Elle restait attirée par cet homme, mais ne voulait pas être à lui de cette façon-là. Elle espérait encore de la tendresse, comme celle qu’il lui avait témoignée la veille au soir. Elle poussa sa porte restée curieusement entrouverte alors que Vicente avait pris soin, lui, de la fermer. C’est au moment où Vicente tenait son sexe violacé dans sa main pour investir le joli petit derrière de l’Italienne qu’elle fit son entrée dans la pièce.


Elle poussa un cri de surprise, Monica un « Ouf ! » de soulagement. Le visage de Vicente se décomposa en une horrible grimace, tant sa situation était indéfendable. Il ne put prononcer un mot devant l’expression de souffrance et de colère qui se lisait sur le visage de la Française. Monica joua son rôle à fond, se débattant soudain avec verve et giflant violemment l’Italien. C’est dans un capharnaüm de cris, de larmes et de pas précipités que les deux femmes gagnèrent le couloir. Monica prit bien soin d’accompagner Florence le plus loin possible de sa chambre, pour lui faire reprendre ses esprits. Vicente, la queue pendante entre les jambes, n’avait encore rien compris au piège qui se refermait sur lui.


Monica usa de toute sa force de conviction pour consoler Florence, lui présentant Vicente sous son vrai jour et confirmant sa frivolité et son goût pour les jolies femmes. Elle insista sur le fait que tous les hommes n’étaient pas ainsi, que les sentiments purs existaient, comme dans les contes de fées. Ravalant ses jérémiades, elle parvint au bout d’une demi-heure à la faire de nouveau sourire. Elle lui raconta quelques-unes de ses propres désillusions avec des gigolos de passage dans l’hôtel. Mais surtout, elle parvint à la convaincre qu’il fallait continuer à séduire et l’informa qu’elle organisait dans l’après-midi un cocktail avec quelques amis dans une des suites de l’hôtel. C’était, dit-elle, un des plaisirs offerts régulièrement aux proches de la Direction. Elle lui proposa alors une de ses propres robes qu’elle avait préparée et lui conseilla de la porter, car ses amis et elle s’imposaient, pour le fun, une tenue de réception pour la circonstance. Elle compléterait à merveille la lingerie de Vicente et serait une arme imparable pour séduire un homme de valeur. Florence hésita longuement, mais elle avait avant tout besoin de se changer les idées. Elle enfila la longue robe noire, moulante et charmeuse à souhait. Monica étira derrière elle la longue fermeture qui barrait l’accès à son dos. Sur le devant, la robe angélique arborait sous une bretelle qui faisait le tour du cou, une plongée vertigineuse vers une gorge enchanteresse.



Florence remercia sa nouvelle complice et regagna le couloir de sa chambre. Elle se réjouit de la sensation rassurante de pouvoir à nouveau se faire belle. Elle redoutait surtout de recroiser Vicente et elle se faufila vite vers sa porte. Elle entra et se dirigea vers la salle de bains. Elle y vérifia sa coiffure, apporta quelques retouches à son maquillage, malmené par les frasques de Vicente. Elle réajusta le corsage de la robe et se contempla avec satisfaction. Rencontrer de nouvelles personnes cet après-midi lui permettrait d’oublier sa déconvenue sentimentale et son fiasco sexuel. Elle prendrait ainsi l’avion pour Genève plus décontractée et rassérénée. Elle s’activa et s’effaça rapidement dans les couloirs de l’hôtel vers les suites plus « standing ». Mille idées trottinaient dans sa tête, sa déception sur les hommes en général et leur égoïsme, l’absence de sentiments purs, de découvertes, d’honnêteté. Elle réalisait qu’elle avait de plus en plus besoin de choses simples et vraies et arriva devant la porte fermée de la suite indiquée par Monica. Curieux sens de la réception des Italiens que d’organiser un cocktail en début d’après-midi. Elle n’avait d’ailleurs, avec tous ces évènements, même pas déjeuné. Elle frappa doucement et fit son entrée dans la suite. Elle déboucha dans une pièce spacieuse et à la lumière tamisée. Une table avait été dressée avec un assortiment de plats et de fruits frais, une bouteille de champagne réservée dans un seau à glace et quatre chandelles allumées. Tout cela ressemblait plus à un dîner d’amoureux qu’à un cocktail amical. C’est alors qu’Alessandro fit son apparition. Ce n’était plus le jeune homme fragile et condescendant, mais un homme qui avançait, d’apparence sûr de lui. Le contraste était saisissant avec ce smoking tiré à quatre épingles, ces souliers vernis et ces cheveux plaqués avec soin. On aurait dit un jeune marié qui attendait, un jour de cérémonie, sa promise sur le perron d’une église. Florence marqua sa surprise, autant de trouver Alessandro seul, que devant l’apparence nouvelle qui émanait de lui.


Le jeune Italien prit son courage à deux mains et fit le récit mouvementé de sa rencontre fortuite au bord de la piscine, des sentiments et de l’attirance qui le subjuguaient, de la pureté de ses intentions et de la douleur qu’il avait ressentie à la voir ainsi souillée par Vicente. Il lui tendit une nouvelle rose rouge et cette vision éclaira Florence sur sa méprise. Derrière une certaine maladresse, il émanait des phrases d’Alessandro une douceur et sincérité qui touchèrent la jeune femme. Il paraissait au bord des larmes, avait pris sa main dans la sienne et la portait d’un geste tendre à sa bouche pour l’embrasser. Il porta la paume de la main de Florence à sa joue et la choya à nouveau. Puis son regard trahissant une émotion nouvelle croisa celui de la belle jeune femme. Aucun des deux ne put dire lequel traduisait le plus d’émotion. Florence prit la rose et la porta à son visage comme pour en humer le doux parfum. Enfin une attention sincère… qui lui paraissait sincère.



Elle ne termina pas sa phrase, émue et déconcertée à la fois.



Il se rapprocha d’elle et, du haut de ses dix-neuf ans, il osa un doux baiser, effleurant les lèvres de la Française et guettant avec des yeux de chien battu sa réaction. Elle resta un instant interdite, puis lui fit un beau sourire. Elle tendit son cou gracieux pour lui rendre son baiser et leurs bouches se trouvèrent. Doucement, elle enserra sa tête entre ses bras, tremblante. Ses mains à lui trouvèrent ses hanches et le délicieux contact de la robe noire. Fou de joie, il avait donné plus de fougue à son baiser et elle rit de bon cœur à contempler son visage juvénile, béat de bonheur. Il fourra son visage sous le sien, puis sa bouche chercha le cou de la jeune femme. Il la couvrit de petits baisers confus. Leurs deux corps étaient maintenant collés l’un à l’autre. Le jeune sexe fougueux d’Alessandro se dressa fièrement, Florence sentit la pression de l’organe sur son ventre et comprit l’extraordinaire pression et la passion qui habitaient le jeune homme. Sur une autre planète, il enfouit son visage dans le décolleté de la robe noire. Il humait le doux parfum subtil au moment où ses doigts à elle fourrageaient dans ses cheveux. Le contact avec les deux chauds mamelons sous le tissu relança de façon douloureuse l’érection qui déformait son caleçon. Elle le foudroya d’un drôle de regard et balbutia quelques mots incompréhensibles. L’émotion qu’elle ressentait était telle qu’une larme perla dans le coin de ses jolis yeux verts. C’est dans un geste élégant qu’elle fit descendre lentement la longue fermeture de sa robe et dégagea ses épaules et son bustier.



Elle ferma sa bouche avec un baiser gourmant et finit de faire descendre la robe à ses pieds. Alessandro contempla les yeux grands ouverts l’apparition qui avait sublimé la libido de Vicente quelques heures auparavant. Ses yeux glissèrent le long des cuisses fines, se promenèrent autour des jolis balconnets fièrement dressés ; il ferma les yeux quand elle serra légèrement les cuisses accentuant le renflement de son sexe enfermé dans le petit short. Il prit la jeune femme dans ses bras et l’entraîna vers le lit. Il la déposa avec une infime précaution sur les draps de soie. Elle avait gardé les mains autour de son cou et continuait à lui donner le plus beau des baisers. Dans une suite de mouvements trahissant son impatience et sa fébrilité, il parvint à retirer sa veste et ouvrit sa chemise. Les mains de Florence l’accompagnèrent et elle fut surprise de découvrir un buste fin, mais très musclé, trahissant ainsi la pratique régulière de sport. Ses mains caressèrent ses pectoraux fermes et imberbes et elles s’attardèrent sur les pointes des tétons durcissant sous l’effet de ses ongles. Leurs baisers redoublaient d’intensité et Florence attaqua la boucle de son pantalon.



Le souffle court, le jeune homme s’allongea. La soie du dessus de lit caressa et électrisa ses épaules nues. Florence sortit son sexe de sa prison de tissu et commença à le caresser doucement avec sa main ; d’abord le gland, puis sur toute la longueur. Chaque mouvement faisait déjà gémir Alessandro de plaisir. À genoux face à lui, elle dénoua le corsage de la parure offerte par Vicente, libérant ainsi partiellement ses seins de leur écrin rose. Ainsi libre, elle approcha doucement sa bouche du sexe du jeune homme et lécha consciencieusement le gland gonflé. Sa langue glissa le long de la verge et gagna ses testicules. Elle les prit en bouche un bref instant et revint sur le lustrage du sexe du jeune homme. Lui avait basculé la tête en arrière et faisait tout son possible pour ne pas exploser prématurément au visage de sa partenaire.


Relâchant un instant sa caresse, elle l’interrogea du regard et des yeux brûlants de désir lui répondirent qu’il était aux anges. Elle avala enfin la verge fine au fond de sa gorge et suça doucement en s’aidant de sa langue. Une longue plainte de plaisir accompagna sa besogne. Il avait pris délicatement sa tête entre ses mains et caressait doucement ses cheveux. Touchée par sa tendresse et attentive à sa douceur malgré l’excitation, elle écarta les bretelles du haut de bustier pigeonnant et dégagea l’ensemble pour libérer ses seins lourds. Après une dernière caresse de sa bouche, elle emprisonna le sexe d’Alessandro entre ses mamelons. La peau douce et chaude pressa sur le sexe du jeune homme et elle domestiqua son passage pour que la pression de sa poitrine entame une irrésistible caresse de femme. Serrant les dents à tout rompre, Alessandro ne put tenir la cadence et contrôler son plaisir. En trois jets massifs, il inonda le délicieux canal formé par les seins de Florence. D’abord surprise, elle se cabra et se redressa, compréhensive. Le dernier jet coulait sur son ventre, elle l’arrêta avec son doigt et le porta à sa bouche.



Il ne put pas finir sa phrase, elle goba sa verge entièrement pour la nettoyer à grands coups de langue et de gorge profonde. Cinq minutes plus tard, ils étaient passés sous les draps de soie. Revigoré, Alessandro léchait avec insistance et délice les seins parfaits de la Française. Il mordillait les bouts, flattait les rondeurs dans sa bouche et accompagnait de ses mains ses caresses linguales. Ses yeux lubriques trahissaient un plaisir immense. Il fit la connaissance du goût âcre de son propre sperme en explorant la gorge souillée. Il partagea cette découverte lors du baiser suivant avec la belle et leur petit jeu de bouches s’éternisa. Leurs langues échangeaient tour à tour le breuvage qui s’étirait à l’infini entre leurs deux bouches. Florence commença à se montrer plus impatiente et elle remonta un peu. Faisant glisser son short, elle dégagea son doux bassin et elle ouvrit ses fines cuisses, offrant son intimité de femme. Alessandro, débutant dans les jeux de l’amour, parut un instant décontenancé et dépassé par ces sentiments nouveaux. Le bas ventre harmonieux se terminait par une fine toison blonde, perlée de plaisir et il devinait la naissance du sexe impatient de se mêler à leurs jeux.


Elle lui glissa à l’oreille dans un murmure intime :



Maladroit, il commença par quelques coups de langue disparates qui se perdirent dans la fine toison, puis sa langue trouva ses grandes lèvres et son clitoris. Elle enferma sa tête entre ses jambes et bénit, que, pour la première fois dans cette escale italienne, un homme pensait enfin à son plaisir à elle. Alessandro allait de découverte en découverte, notamment les râles de plaisir qui s’intensifiaient quand sa langue plongeait plus en profondeur dans le vagin de la belle. Il s’appliqua avec bonheur à sucer ce curieux bouton arrogant et à faire sortir de plus en plus fort ses manifestations de plaisir. Il goûta à pleine bouche à ses plaisirs de femme comblée. Ainsi satisfaits de leurs premiers élans, ils se collèrent l’un à l’autre, leurs corps chauds et toujours impatients. Sans trop s’en rendre compte, il entra en elle, aussi facilement que cela et il savoura un plaisir immense en la voyant répondre par la voix à ses premiers coups de reins. Ayant déjà joui, il se sentait fort et apaisé et il accéléra encore. Il contempla le merveilleux bassin qu’il avait investi. Il prenait sa bouche, son cou, ses seins avec sa langue et ses mains, Dieu qu’elle était bonne. Il sentait le corps de la jeune femme vibrait, sa voix devinait plus intime au fur et à mesure que son plaisir montait. Elle planta ses ongles dans ses épaules et il éprouva une incroyable fierté en se sentant à la hauteur. Il faisait l’amour pour la première fois, avec une femme sublime qui jouissait sous son action de jeune amant étourdi.


Elle lui demanda de se retirer et elle pivota sur elle-même, dans un geste leste et gracieux. Ainsi dos à lui, il pouvait admirer ses fesses magnifiques. Ce postérieur parfait ressemblait aux chutes de reins que les filles inaccessibles étalaient dans les magazines de charmes, ou à ceux des actrices de X célèbres qui enflammaient la passion des hommes. Sans trop savoir comment, il procéda de même qu’avec le sexe de Florence et commença par goûter avec sa bouche le petit orifice étoilé se présenta à lui. Il était nettement plus serré que le premier et il dut insister avec la pointe de sa langue pour le forcer un peu. Ne parvenant pas à un résultat satisfaisant, il s’aida d’un doigt et l’enfonça doucement. Un murmure de la belle lui confirma qu’il était sur la bonne voie.


Ainsi encouragé, il en osa un deuxième et actionna un léger va-et-vient dans l’orifice qui commençait à se détendre. Comme Florence l’avait fait avec sa poitrine, il plaça son sexe entre le sommet des deux belles fesses et se caressa, le doux contact de ses fesses chaudes décuplait son érection. Il avait à nouveau besoin de satisfaire son plaisir et surtout de combler celui de sa partenaire. Il ne put résister à la tentation de passer ses mains sous les seins de la belle, les voyant pendre légèrement en avant. Leur contact était pour lui une source intarissable de satisfaction, mon Dieu qu’ils étaient beaux et fermes. Il dégagea un bref instant son sexe du petit canal et recommença une succion en règle de ses grandes lèvres et de son anneau. Elle était maintenant beaucoup plus mouillée et Alessandro découvrait que les femmes aussi pouvaient faire cela, il se délecta de ce nectar et constata avec malice que le breuvage était aussi très utile pour lubrifier l’anneau récalcitrant. Il approcha son sexe et le cala à l’entrée de l’anus légèrement rougi. Il ploya sur ses cuisses musclées pour se donner plus de force : nouvelles résistances. Patient et appliqué, il actionna à nouveau ses doigts souillés de mouille et sa langue. Enfin, le premier tiers de son sexe était entré, c’était beaucoup plus serré que le sexe, mais infiniment plus excitant. C’est quand il s’enfonça plus autoritairement qu’il remarqua qu’elle était plus tendue et qu’elle avait mordu la pointe de l’oreiller. Alerté, il l’interrogea de la voix et fut rassuré de constater qu’elle l’encourageait à continuer.


Enfin, il réussit un va-et-vient complet et pistonna un peu plus fort. Il se pencha plus près pour lui déposer quelques baisers sur les épaules et il prit enfin appui en cramponnant ses deux sublimes fesses pour se concentrer sur sa pénétration. Elle réagissait différemment, ses réactions étaient plus des gémissements inaudibles que des râles de plaisir. Croyant ne pas assez donner de lui, il accéléra et concentra encore plus de fougue à la limer en profondeur. Il regardait sa croupe, ses fines cuisses fléchies, ses fesses douces écartelées et ses reins délicieux. Il était presque gêné que son sexe durci à l’extrême arrive comme un intrus au milieu de cette parfaite anatomie. Enfin, elle gémit plus fort et il ne croyait pas se tromper en pensant qu’elle avait un deuxième orgasme. Elle se tourna vers lui, le visage radieux, les traits légèrement tirés. Son visage s’illumina d’un sourire de satisfaction et d’apaisement. Il sortit entièrement de ce cratère. Ils fixèrent ensemble son sexe toujours fièrement dressé. Elle le poussa à s’allonger à son tour et s’arma de son sexe avec sa main et sa bouche. Entamant une fellation rapide et systématique, elle lui offrit son ultime récompense. Ses derniers jets de plaisir souillèrent le fond de son palais et son menton. Un ultime baiser fut le signal d’un repos bien mérité.


Quelques minutes après, ils étaient serrés l’un contre l’autre sous les draps, à échanger des sourires béats et des mots doux comme deux amants comblés. Ils entamèrent les mets et le champagne sur la table pour reprendre des forces. Alessandro était un homme maintenant et il ne quittait pas des yeux sa belle protégée.


Un bruit le dérangea et il ouvrit péniblement ses paupières lourdes. Quand il ouvrit les yeux, il vit le visage de son père et celui d’une belle hôtesse aux yeux verts, penchés sur lui. Alessandro parvenait mal à s’acclimater à la lumière, mais comprit que l’avion était immobile et qu’il commençait à se vider progressivement de ses occupants. L’insistance de son père et une légère crampe à son bas ventre humide finirent de le tirer de son doux rêve érotique. Le vol était terminé, la belle hôtesse salua de la tête son père et fit au jeune Alessandro un sourire plutôt maternel qui le glaça.