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Temps de lecture estimé : 24 mn
19/12/05
Résumé:  Les deux amoureux vont faire la fête.
Critères:  fh ff ffh fplusag fête amour voir fellation 69 pénétratio sandwich fsodo hdanus
Auteur : Bertrand D  (Rêveur solitaire)            Envoi mini-message

Série : Retour au soleil

Chapitre 04
Féria

Patrice descend pour la Féria à Nîmes. Il va retrouver Audrey qui est surveillante dans un lycée à Millau. Ce sera l’occasion de faire connaissance avec leurs parents. Sans une secousse, le TGV démarre lentement. Quelques signes de mains d’amis sur le quai. Patrice regarde défiler les immeubles mouillés par la pluie. On vient à peine de partir et déjà il sent ses jambes qui s’ankylosent. L’espacement des sièges de deuxième classe n’a pas été étudié pour les gens d’un mètre quatre-vingt-cinq. Déplaçant son genou droit, il heurte celui de sa voisine. Il tourne la tête pour s’excuser ; d’un sourire elle le rassure :



Elle se lève et s’avance dans le couloir, lui, dégage sa grande carcasse. Cet échange lui permet de mieux apprécier sa voisine : la quarantaine bien sonnée, mais dans le bon sens du terme. Assez grande, elle lui arrive à l’épaule, encore assez mince, le léger excès de poids est placé aux endroits adéquats, poitrine et fesses. Comme dirait son copain André, elle est baisable, et même il n’y aurait pas à faire d’effort. Chacun s’est replongé dans la lecture de ses magazines : l’Équipe pour lui, le Nouvel Obs pour elle. La rame est complète en ce vendredi, veille du week-end de Pentecôte, mais peu de monde circule dans le couloir et Patrice peut y étendre ses jambes, se relaxer. Mozart et sa Marche turque le tirent de son assoupissement : non, ce n’est pas son téléphone. Sa voisine plonge la main dans son sac et en tire son portable. Patrice se lève, s’éloigne de quelques mètres pour ne pas être indiscret. La conversation est brève, il regagne son siège.



C’est son vibreur qui l’interpelle quelques instants après. Il se lève à nouveau et se dirige vers le fond du wagon.



Souriant, il retourne à son siège. Des conversations comme celle-ci vous mettent le cœur en fête. Par contre, sa voisine a cessé sa lecture et paraît contrariée ; peut-être son coup de fil.



Ils n’ont pas vu arriver le contrôleur et tous deux cherchent leur ticket. Examen, poinçonnage.



L’agent SNCF poursuit son chemin.



La mine de sa compagne s’assombrit de plus en plus. Mais Patrice, discret, n’ose pas lui en demander la raison. Il se doute que son coup de fil est en relation avec son séjour à destination. Il a repris sa lecture. Par contre sa voisine semble absorbée par de sérieuses préoccupations.



Le silence retombe. Si j’osais, pense Patrice… oh puis tant pis.



Patrice sort son portable et appelle sa mère.



Il raccroche souriant.



Le sourire est revenu sur les lèvres de la passagère. Parfois la jambe de Patrice frôle celle de sa voisine sans que celle-ci la retire pour autant. Le contact est très agréable même s’il n’y a là rien de bien sensuel.


Le train entre en gare ; les quais sont noirs de monde, plus de fêtards que de véritables voyageurs. La féria déborde, envahit tout. Le bruit est infernal, cris couvrant la musique des pénas. Patrice prend les deux valises, la sienne et celle de son invitée malgré ses protestations. Il la laisse derrière la gare, à un endroit prévu pour la prise ou dépose de passagers.



Un quart d’heure après elle voit s’arrêter une Clio. Embarquement, sortie de la ville avec beaucoup de difficultés, le code de la route n’existe plus, la rue appartient aux fêtards. Enfin la route, circulation dense, mais correcte. Traversée du village avec la même ambiance. Bientôt, arrivée devant un grand bâtiment carré, sans ouverture si ce n’est un grand portail. Patrice descend, ouvre les battants et entre avec la voiture dans une grande cour carrée.



L’invitée est surprise par le silence, la fraîcheur de la maison. Patrice la guide vers l’escalier, monte sa valise à l’étage, ouvre une porte et la dépose.



Un long moment après, Patrice voit descendre une très belle femme, fraîche, souriante, détendue.



L’entrée en ville a été aussi mouvementée que l’avait été leur départ. Patrice gare sa voiture dans la cour de son ami. Et c’est à pied, accompagnés de la musique des pénas, dans le tumulte qu’ils parviennent au cœur de la ville. Puis, dans une petite rue du centre, il frappe à une porte cochère, elle s’entrouvre puis s’ouvre franchement



Ils arrivent dans une cour intérieure carrée. Au fond, sur une estrade des musiciens espagnols donnent l’aubade. Des tables occupent le reste de l’espace. Ils vont vers le bar et ce sont des exclamations sans fin. Sa compagne comprend qu’il est connu et estimé ici. Pendant la féria, on ne sert que deux boissons : le pastis, ou la sangria. C’est une préparation à base de vin parfumé avec du jus d’orange. Elle est servie très fraîche et glisse dans le gosier. Ils vont manger une paella délicieuse arrosée toujours de la même boisson. À la fin du repas, des amis les interpellent :



Elle est toute heureuse, se sent si bien, si détendue, si ce n’était une sensation de vertige lorsqu’elle se lève.



En effet, passé la porte, bien qu’il soit près de minuit, la ville est animée comme en plein jour. Le bruit est infernal. Afin de ne pas se perdre, elle saisit Patrice à la taille ; il fait de même et c’est enlacés, se soutenant l’un l’autre qu’ils regagnent la voiture.



Ils rejoignent le mas. Mais quand la voiture est arrêtée, la passagère ne peut s’extraire de son siège.



Il l’extrait, elle titube. Pour plus de facilité, il la prend dans ses bras. Elle noue les siens autour de son cou et ses lèvres viennent frôler les joues râpeuses du garçon. Ce contact lui plaît beaucoup, surtout quand elle resserre son étreinte. Arrivé en haut, il tourne la tête pour chercher la poignée de la porte, les lèvres se trouvent en contact. Frottement, puis c’est la langue féminine qui prend l’initiative. Avec le genou, Patrice pousse la porte et dépose son fardeau sur le lit. Les bras ne se sont pas desserrés et il se trouve allongé sur de merveilleux coussins bien rembourrés. Du bout des bras, il remonte les jambes sur le lit et dans le mouvement de retour, la main retrousse la robe. Les langues continuent à se taquiner, se provoquer. D’une main, il caresse les cheveux, de l’autre il entreprend de déboutonner le vêtement. Les jambes s’entrouvrent pour lui faciliter le travail et écarter le tissu. Bientôt sa main atteint la soie déjà humide de la culotte. Il s’attarde un instant et continue de défaire la robe.


Il desserre l’étreinte des bras féminins et se redresse. Les seins semblent vouloir s’échapper du soutien-gorge d’une taille pourtant assez importante. Les doigts caressent les mamelons et les dégagent de leur prison. Deux bourgeons bruns semblent soudainement éclore tranchant sur le blanc du tissu. Les prenant par dessous, chacun dans une main, elle les présente, les offre à son partenaire. Le mets est trop tentant : ses lèvres enserrent l’un pendant que le pouce et l’index torturent l’autre. Un gémissement s’échappe de la gorge de la suppliciée.


L’autre main inactive revient sur l’entrejambe, frictionne doucement par dessus le tissu. Le murmure monte d’un ton. Glissant ses doigts sous l’élastique, il rencontre une toison protégeant un fruit gorgé de suc. Du bout de l’index, il explore cette forêt, partant du bas, remontant la vallée où coule la source. Il reconnaît les côtés de ce vallon, recherche l’origine de la fuite et s’enfonce ainsi profondément dans un chaud tunnel. Le tissu gêne son exploration. Il décide alors d’un arrêt de jeu, se redresse et tire vers le bas l’obstacle. Les fesses décollent du lit pour lui faciliter la tâche. L’amante se redresse afin de dégager ses bras de la robe et du soutien-gorge. Elle retombe épuisée, en attente de réanimation. Lui se met en tenue de combat, le jean tombe, le polo vole dans un coin de la chambre et le slip glisse, piétiné.


Patrice se place à côté d’elle, ne voulant pas l’écraser. Les bouches reprennent leur conversation tactile, une main s’occupe d’un sein l’autre explorant le bas. La vallée découverte est maintenant visitée. Des doigts intrus recherchent tous les trésors dans la moiteur tropicale. La chaleur et l’humidité du lieu dégagent une odeur épicée qui parvient jusqu’au nez du gourmet. Tenté par ce mets nouveau, la bouche se dégage de l’emprise buccale, vient y goûter, entraînant le corps dans son déplacement. Il peut alors admirer cette forêt, s’en approcher, y mettre la langue, tâter ce nectar qui s’échappe en abondance. Voulant éviter toute perte, il rattrape les gouttes qui glissaient vers un lieu plus sombre et en profite pour l’honorer, la pointe de la langue tentant une percée dans ce tunnel. Puis il revient dans la vallée et remonte bien haut, jusqu’à l’interrupteur, le bouton qui doit déclencher les grandes eaux. Il tente de le manœuvrer de la langue. Mais la fonction était double : si le flot augmente, le son aussi s’amplifie. Le gémissement est maintenant ponctué de petits cris. Puis soudain le silence. Patrice a senti un changement de tactique chez son adversaire, une initiative qu’il apprécie beaucoup. Son épée a trouvé un fourreau. La bouche obturée n’émet plus aucun son, si ce n’est un léger clapotement. Pour elle aussi le fruit était trop tentant et comme Ève pour la pomme, elle y a goûté. Et cela semble lui plaire, car elle active le mouvement alternatif, le nez venant jusqu’à se perdre dans la toison pubienne. Ce traitement a excité Patrice qui s’active sur son chantier. Il ne veut pas céder le premier au plaisir. Sa bouche se déchaîne et, manœuvre traîtresse, il plante un pouce hors du terrain réglementaire, dans l’anneau brun. Le cri poussé par l’adversaire libère son canon prêt à exploser.


Mi-temps, chacun veut préparer la deuxième phase, elle pour récupérer, lui pour un peu apaiser son excitation. Il revient à côté d’elle.



Il s’allonge sur le dos et elle, cavalière, face à lui, vient planter l’épieu au plus profond d’elle-même. Elle reste immobile un instant, ses genoux repliés sous elle. Puis elle se soulève, redescend, de plus en plus vite, gémissant doucement. Elle sent gonfler l’organe ; alors elle ralentit, s’arrête, le mettant au supplice. Puis, elle se déboîte, pivote, remet l’épée au fourreau et lui présente son dos et surtout ses fesses. Elle reprend son manège, s’appuyant sur ses bras afin de mieux se soulever. Et au fur et à mesure que monte le plaisir, elle s’incline de plus en plus, sa poitrine reposant sur les jambes. Il l’a saisie aux hanches et aide ses mouvements. Bientôt, il ne tient plus et explose. Elle s’immobilise, les jambes repliées, couchée sur ses jambes. Et lui, prenant cela pour une provocation ou une invitation, plante son majeur au plus profond de son cul, déclenchant un cri de jouissance retentissant.


Ils restent quelques instants immobiles, comme foudroyés. Puis elle se dégage et part rapidement, sans un mot vers la salle de bains. Il la suit, mais elle s’est enfermée. Il agite la poignée, mais elle lui dit :



Alors, il va vers la deuxième douche puis se couche heureux.


Il a préparé du café, du lait, du chocolat, est allé chercher des croissants. On doit la prendre à onze heures à la gare. Elle ne descend qu’à dix heures, habillée comme à son arrivée.



Elle sort, la valise à la main. Il la charge, va fermer la maison. Elle s’est installée sans un mot. Pendant le parcours, silence complet. La route est dégagée, les fêtards dorment encore. Arrivés au lieu du rendez-vous, il s’arrête et sort la valise.



Une poignée de mains et il repart chez lui.


Un peu plus tard, sur le quai de la gare, Patrice attend Audrey. Ils vont « faire la Féria » comme on dit ici. Puis demain, les parents d’Audrey, pour une fois réunis, viennent au mas, invités par ceux de Patrice. Ces derniers connaissent déjà son père, professeur, ils se sont rencontrés lors d’une session à l’académie à Montpellier. De suite, ils ont sympathisé et ont décidé de se retrouver au mas. La maman d’Audrey rejoint son ex-mari et viendra avec lui. Les deux amoureux ne seront pas seuls au mas cette nuit. Papé et mamé qui étaient chez leur fille, sont rentrés pour préparer la réception du lendemain. Durant tout le trajet, ils restent assez peu loquaces, n’échangeant que des banalités. Aucun ne remarque cette gêne évidente. Il faut dire que Patrice, la nuit dernière, a donné un petit coup de canif à leur amour. C’était un accident, mais bien agréable tout de même. Quant à Audrey, elle aussi ne se sent pas très nette. Oh rien de trop grave, mais pourtant…


Dans le lycée, son emploi de pion lui laisse du temps de libre, mais il n’y pas beaucoup d’occasions de s’amuser. Mende est une petite ville, de nombreux élèves habitent dans les villages environnants et sont internes. Les surveillants assurent à tour de rôle toutes les quatre semaines un service de surveillance de nuit. Les horaires sont longs, du soir dix-neuf heures jusqu’au matin sept heures. Il y a deux rondes à faire, mais il faut avouer que ce n’est pas pénible. Le surveillant général habite avec sa famille dans le bâtiment, il fait une inspection à vingt-deux heures afin de s’assurer que tout le monde a éteint, puis rentre chez lui. Les tournées sont prévues à une heure et quatre heures et sont généralement tranquilles. Les dortoirs des filles et des garçons sont dans des bâtiments séparés et isolés, sans moyen de communication. La nuit dernière, un peu excitée à l’idée de retrouver Patrice, elle n’arrivait pas à s’endormir. Aussi, à onze heures et demie, elle décide de faire la première ronde, en avance, ainsi elle reposera un peu plus longtemps avant la deuxième. Elle commence par le dortoir des garçons, appelé encore ainsi bien que ce soit une série de chambres pour deux élèves. Elle doit simplement s’assurer que tout est tranquille. Ce soir, l’une d’elle est éclairée, elle frappe, ce sont deux jeunes qui jouent encore avec leur « Game boy ». Gentiment, elle leur dit d’éteindre. Ils lui font remarquer qu’elle est en avance sur son horaire. Au fond du couloir, un rai de lumière filtre sous la porte. Elle s’approche et perçoit des murmures dans la pièce. Elle s’apprête à frapper, mais entend une voix féminine :



La vieille ! C’est d’elle qu’elle parle. Et en plus une fille dans une chambre de garçons. Elle va leur montrer !



Audrey s’arrête, surprise, choquée et décide de constater ce qu’il se passe, les surprendre et les punir. Doucement elle tourne la poignée et entrouvre la porte sans bruit. Une lampe de chevet voilée éclaire une scène digne d’un lupanar. Une fille étendue sur le lit toute nue, et deux garçons. L’un, couché sur elle la baise consciencieusement. L’autre lui promène son sexe tendu sur le visage. La crudité de ce spectacle la laisse sans voix. Elle reconnaît les participants, tous trois redoublants de terminale, toujours prêts à dissiper la classe. Elle se demandait d’ailleurs quel intérêt ils trouvaient à rester au collège, vu leur manque de travail. Maintenant elle comprend beaucoup de choses. Celui qui baise la fille, l’enserre dans ses bras et fait pivoter leur couple. La fille se trouve au-dessus. L’autre garçon n’attendait que ça et présente son sexe entre les fesses de la fille.



Il crache dans sa main, s’enduit la tige de salive, écarte les fesses et se présente devant la rondelle. Il appuie doucement, et lentement s’enfonce dans le cul de la fille. Son partenaire a arrêté ses mouvements afin de lui faciliter la tâche. Ils reprennent ensemble la danse amoureuse. Leur visage se crispe sous le plaisir. La fille tente de se redresser sous l’effet de la jouissance. Son partenaire arrière lui embrasse le cou, la mord à l’épaule, celui de devant prend les seins en main. C’est un ahanement à trois voix. Le premier installé se raidit sous sa partenaire. Puis celle-ci exprime son orgasme simultanément avec son partenaire sodomite et ils retombent tous les trois enchevêtrés. Audrey est restée figée devant ce spectacle et a pris un plaisir trouble à voir évoluer ce trio. Elle n’a pas réagi, si ce n’est sa main qui s’est glissée sous sa robe de chambre et a frotté son entrejambe. Le garçon du dessous tourne la tête et aperçoit la présence immobile de la surveillante. Avec un grand sang froid, il dit :



Les deux autres partenaires se retournent vivement, d’abord effrayés, puis comprenant qu’ils ont l’avantage, sourient. Audrey est littéralement paralysée. Elle n’a pas le réflexe de s’insurger, de marquer son autorité. Le premier des garçons se lève, la prend par la main, la fait entrer et referme la porte. La fille assise sur le second lit reste muette. Le deuxième s’approche et lui caresse les fesses sans qu’elle ose élever la moindre protestation. Au contraire, cette situation l’excite. Une main dénoue sa robe de chambre et elle se retrouve en culotte devant la fille. Cette dernière descend le dernier vêtement. Audrey est toujours immobile, sans voix. Derrière elle, deux mains s’emparent de ses seins et les malaxent durement, les torturent et pourtant elle ne dit rien. Une bouche appuie sur la sienne. Les lèvres de la fille se posent sur sa fourche et entreprennent un cunnilingus. Malgré elle, ses mâchoires s’entrouvrent, permettant le baiser, ses jambes s’entrouvrent d’elles même pour faciliter le travail de la langue et des doigts féminins. Ses seins martyrisés demandent plus de violence encore. Elle est littéralement fascinée, sans volonté, prête à céder à toutes les exigences. Les bras de la fille enserrent son bassin et la font basculer sur le lit. Ses cuisses sont écartées et le butinage reprend. Un sexe se présente devant son visage et force sa bouche. Elle fuit cette intromission et tourne la tête. Ses cuisses sont libérées et un épieu se présente devant sa fente. C’est le choc. Elle se redresse d’un coup, surprenant les partenaires la croyant consentante. Elle saisit sa robe de chambre et l’enfile. Reprenant son sang froid, elle leur dit sèchement :



Elle part rapidement, emmenant l’élève, laissant les deux garçons dégrisés et comprenant soudain qu’ils ont exagéré. Des portes s’entrouvrent et les autres élèves voient les deux femmes partir, l’une en colère traînant l’autre par la main, effrayée. Arrivée dans sa chambre, elle fait asseoir l’élève. Sèchement elle lui demande :



Timidement, elle répond :



Après avoir raccompagné Nathalie, elle revient au dortoir des garçons, entre sans frapper dans la chambre des deux compères. Ils sont couchés et font semblant de dormir. Elle allume en grand et calmement, froidement elle leur dit :



Et elle leur dicte une déclaration reconnaissant la subornation du concierge, les relations sexuelles avec Nathalie et une tentative de viol sur la surveillante. Le tout daté et signé. Étant majeurs, ce papier est valable devant les tribunaux, mais surtout un moyen de pression auprès des parents.



Elle retourne dans sa chambre. Pourtant, cette soirée l’a marquée et elle a beaucoup de difficultés à trouver le sommeil. Elle ne comprend pas sa réaction, l’acceptation des contraintes. Le matin, elle a les traits tirés, ce que remarque le surveillant général.



Audrey a voulu qu’en cas de problème, son supérieur se souvienne qu’elle lui avait signalé des incidents. Mais en dehors du fait par lui-même, c’est sa passivité lors de la scène dont elle a été victime qui l’inquiète. Elle a pris du plaisir à regarder, était prête à participer et c’est le choc du viol qui l’a fait réagir. Elle s’aperçoit même que c’est seulement la peur du scandale, car elle commençait inconsciemment à apprécier les attouchements. Il ne faut absolument pas que Patrice apprenne cela, ni surtout qu’il voit les marques sur ses seins, elle ne saurait comment les justifier. Et surtout, elle qui n’aurait pas toléré une infidélité de sa part, elle s’aperçoit qu’elle était prête à céder à la première tentation.


Les deux jeunes sont accueillis avec beaucoup de joie par les grands-parents. André et Corinne les ont appelés pour leur demander de sortir avec eux ce soir. Ils décident d’aller les voir pour en discuter, ce qui leur évitera un tête à tête qu’aucun ne désire. Les jeunes mariés sont heureux de les retrouver. Ce sont de grandes embrassades, un peu appuyées entre Patrice et Corinne.



Et ainsi ils partent en ville. Cette nuit est la plus importante de la Féria. Les rues sont noires de monde, on chante, on danse et surtout on boit. Ils restent tous les quatre ensemble, serrés. C’est l’entrée dans la foule. Beaucoup de connaissances, les hommes acceptent de trinquer avec les copains qu’ils rencontrent, et ils sont nombreux. Certes, Patrice plus sobre, fait attention, mais il se sent tout de même éméché. Les filles ont refusé tout alcool, se contentant de Perrier ou Coca, indispensables par cette nuit chaude. Elles ont suffisamment de travail à suivre leurs mâles, puis bientôt à les guider et les soutenir. Au bout de quelques heures, elles sonnent la retraite malgré les protestations bafouillantes des hommes. Corinne qui connaît bien les routes, prend le volant. Ils arrivent sans encombre au mas d’André. Il faut alors extirper ce dernier de l’arrière. C’est un balès qui doit approcher les quatre-vingt-dix kilos. Patrice tente d’aider les filles, mais il a beaucoup de peine à tenir lui-même debout. Poussant, tirant, ils parviennent tout de même à amener l’ivrogne jusqu’à la chambre. Les femmes entreprennent de le déshabiller, Patrice préférant s’allonger un instant à côté de lui.



Audrey n’a aucune difficulté pour cette tâche, bien qu’enivré, Patrice a suivi la conversation. Il se redresse pour faciliter la tâche, se retrouve rapidement tout nu. À cet instant arrive Corinne avec deux verres d’analgésique. La nudité de cet homme ne la surprend pas, elle le connaît. Audrey ne dit mot. Patrice avale tout seul son médicament, mais c’est autrement plus difficile pour André. Après avoir bu, il s’accroche à sa femme et lui demande un câlin.



Profitant de l’ambiance, ce dernier saisit Audrey à la taille et l’attire vers lui. Elle proteste, lève la tête et voit Corinne dans la même situation. Elles se sourient et laissent faire leurs mâles. La robe est malmenée et sur le point de se déchirer sous les assauts d’André. Sa femme préfère se dépouiller elle-même pour éviter tout dommage. Audrey est amenée à quitter sa robe, mais garde son soutien-gorge, ne voulant pas montrer ses seins meurtris.



La présence de son ex-amant l’excite. Elle veut lui montrer qu’elle n’est plus à lui. Il entre dans le jeu et agit de même. Bientôt les femmes se retrouvent allongées sur leurs hommes.



Elle obéit, se tourne vers Audrey. Cette dernière, surprise, ne sait comment réagir. Elle approche les lèvres, elle a envie de goûter à ce fruit défendu. Patrice charmé par ce spectacle, sent son désir monter, ce que sent également Audrey. Pour elle c’est une autorisation. Elle prend la tête de sa partenaire et force sa bouche. Cette dernière accepte, défi à son mari, excitation pour Patrice, découverte de plaisirs nouveaux. Le sexe de ce dernier est tendu au maximum entre les cuisses féminines.



Elle prend la main de son amie et la pose sur l’objet. D’abord réticente, elle accepte et le saisit. Par défi, elle fait de même pour son homme. Elles ne sont plus que deux femelles jouant avec les sexes, peu importe lequel.



Et elle pousse la tête de son amie vers la bouche de son amant. Baiser timide au début, mais qui devient vite torride. Audrey en profite pour dégrafer le soutien-gorge et s’emparer des seins lourds. La culotte glisse bientôt le long des hanches. Les hommes restent immobiles, André dépassé, Patrice parfaitement éveillé, mais joue l’ivresse. Pourtant, les deux femmes le connaissent, le savent conscient, mais entrent dans son jeu. Elles quittent leurs montures pour se préparer au combat. Elles examinent chacune l’état de leur destrier. Audrey trouve une arme affûtée qu’elle maintient en forme de la main. Corinne est déçue de l’état de son partenaire.



Elle est intimidée. Sa compagne lui vient en aide en prenant en main la chose. Elle la présente devant son visage. Alors, elle entrouvre les lèvres et entreprend de réveiller le mort. Bien qu’il n’y en ait nul besoin, Patrice connaît le même sort. Et c’est un duo de trompette très efficace. Elles se redressent, toutes fières, la salive encore sur leurs lèvres, enfourchent leurs montures et entreprennent un tour de manège. Et ignorant les hommes, elles se tournent et s’embrassent à pleine bouche. Leurs mains s’égarent sur les seins et les caressent. André dans sa demi-inconscience apprécie le traitement. Pour son ami, c’est un spectacle de rêve : ses deux amours unies. Il éprouve un désir, inconciliable, faire l’amour à toutes les deux ce soir. Et il doit se retenir, ralentir la cadence pour ne pas exploser trop vite tant le traitement est efficace. Mais son ami n’a pas sa lucidité et dans un cri prend son plaisir, laissant sa femme sur sa faim. Assommé, il se tourne et tombe du lit sur le tapis, endormi. Il n’y a plus qu’une monture pour deux cavalières. Audrey, compatissante, propose :



Les deux anciens amants se regardent émerveillés : faire l’amour ensemble, avec l’autorisation de sa maîtresse, dans le lit du cocu. Audrey se dégage du pal, son amie prend sa place. Et c’est la maîtresse qui d’une main guide l’épieu dans la fente. À genoux à côté du lit, elle regarde ce ballet. Puis d’un doigt vient taquiner le bouton. Elle humecte son pouce, et, désirant se venger de l’affront subi dernièrement, le plante dans le cul de son amant. Ce dernier sursaute, mais parvient à retenir son plaisir. Mais le bond qu’il a fait, a déclenché le feu d’artifice chez Corinne. Elle tombe sur le côté. Audrey saute sur l’occasion, la bonne occasion, et s’empale d’elle-même jusqu’à la garde. Elle reste immobile, triomphante. Son amie vient par derrière et entame de la langue une caresse entre les fesses. Puis elle aussi plante son doigt au plus profond du cul. Et c’est l’explosion chez les deux amants. Patrice se retrouve au milieu du lit, les bras en croix, une tête sur chaque épaule. À tour de rôle, elles viennent butiner sur son visage. Leurs lèvres se rencontrent parfois.



Ils se sont douchés et couchés, chaque couple dans un lit, André n’est pas obligé de tout connaître à son réveil.


Vers midi, les deux amoureux se lèvent doucement et rentrent chez eux au mas. Plusieurs voitures sont garées :



Il suit Audrey et entre dans la grande salle assez sombre. Tout le monde est réuni.



Le père s’avance souriant, tend une main franche au jeune homme et dit :



Un frisson glacé saisit Patrice lorsqu’il voit s’approcher la mère. C’est la femme du TGV avec qui il a fait l’amour. Elle s’avance :



Dans les bras l’un de l’autre, Patrice retrouve la douceur de la peau, le parfum, toute la femme avec qui il a si bien fait l’amour.