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n° 10047Fiche technique28089 caractères28089
Temps de lecture estimé : 16 mn
11/01/06
Résumé:  Souvenir d'une rencontre sur les pistes blanches.
Critères:  inconnu revede préservati pénétratio humour
Auteur : Mieline            Envoi mini-message
NewBoy


Un Noël de plus derrière nous…


Cette année, je me demande si mon plus beau cadeau, ce ne sera pas finalement ce petit clin d’oeil de rien du tout, un mail reçu le 25 décembre :


" Salut Vivian,

Tu te souviens de moi ? Je suis le vilain garçon à qui tu avais promis un cadeau l’année dernière… Joyeux Noël !!!

NewBoy "



« NewBoy »… C’était le surnom que je lui avais donné cette nuit-là. La seule que l’on ait passée ensemble d’ailleurs… « NewBoy »… oui… à cause du chat de Vivien Leigh et à cause de Confucius aussi…


Bon, il faudrait que je reprenne l’histoire au début…




L’année dernière donc, à cette époque-ci, j’étais partie passer une semaine à Evoriaz avec Jeanne, une amie, quadra elle aussi.


Le mercredi, dans la file d’attente des remontées mécaniques, il y eut une petite bousculade. Je ne sais plus trop pourquoi. Toujours est-il que je heurtai un peu rudement l’homme qui se trouvait devant nous. Il se retourna d’abord en râlant :



Et je vis ses yeux ! Je restais interdite… Des yeux d’un vert unique… le vert des sapins… Un vert qui respirait la forêt…. Des yeux où je sentais le pouls de la terre palpiter…


Bien sûr, il ressentit mon trouble… et sourit. D’un sourire indulgent et maîtrisé, plus amusé que dragueur me sembla-t-il. C’était un homme mûr, de dix ans notre aîné, peut-être. Un teint agréable… un grain de peau entretenu.


Dès cet instant, je sus que quoiqu’il se passe, ou ne se passe pas, je n’oublierais pas ces yeux et ce sourire… Comment dire… je sus tout de suite aussi que ce n’était pas un coup de foudre, non, mais… disons… que cela aurait pu être une belle étincelle. Non de celles qui déclenchent un incendie destructeur, plutôt de celles qui éclairent, un moment, votre chemin. Il arrive aussi qu’on laisse filer ces occasions, en se disant : si… si les choses n’étaient pas ce qu’elles sont, si on avait eu le temps, si ceci, si cela… On serait devenu amis, ou amants, ou les deux peut-être. On le sait. On le sent. Mais c’est comme ça, la vie parfois…


La file d’attente avança. Nous ne nous retrouvâmes pas dans la même cabine. Quand je descendis à mon tour des oeufs, il avait disparu. Enfin, je ne le reconnaissais pas parmi cette multitude de combinaisons à la Goldorak qui sillonnaient le domaine skiable.


Un peu frustrée tout de même, je me lançai à cœur perdu dans ma descente. J’aime le ski, et depuis toujours. Ou presque. Je n’avais pas quatre ans la première fois que j’ai chaussé… J’aime descendre, tourner, déraper. J’aime me faire plaisir quoi… D’accord : pas seulement au ski… Mais bon, certains orgasmes, ceux des « petits jours » disons, ne soutiennent pas la comparaison avec les sensations que l’on éprouve lors d’une belle descente. J’y trouve un tel sentiment de liberté, une telle ivresse de vitesse… J’ai presque l’impression de voler parfois, et pourtant on reste toujours si attentif au terrain sur lequel on glisse : pour prévenir un dérapage, anticiper une bosse, ne pas se laisser surprendre par une zone verglacée… L’équilibre est sans cesse remis en question. Tous les muscles sont tendus par l’effort, et suffisamment souples pourtant, pour s’adapter ; pour, encore et encore, réajuster leurs appuis, comme dans une chorégraphie. L’esprit est uniquement occupé à maintenir cette communication entre l’univers et notre petite personne, pour éviter la chute. Le regard est porté loin pour sélectionner son parcours et appréhender les virages à venir. Sur les pistes très fréquentées, on est attentif aux autres. Cette fois-là, prise par la vitesse, les autres je les « sentais » plus que je ne les voyais.


Aussi je fus surprise, quand j’arrivai en fin de piste, qu’un skieur me coupe le chemin, me forçant à m’arrêter juste devant lui :



C’était « lui », bien sûr…



Il avait ce sourire si doux…



Il rit :



Je ne pus retenir un sourire. Et c’était le sourire d’une enfant qui a bien reçu le cadeau qu’elle attendait. Je ne rougis pas, et mes yeux pétillèrent :



Et il s’éloigna… si vite.


Jeanne ne fut pas surprise quand je lui fis part de cette invitation :



C’est ainsi que le jeudi soir, à vingt heures cinq, j’arrivai devant le restaurant situé au centre de la station. Franck attendait devant l’entrée. On se fit la bise et on entra très vite.


Le décor était charmant, bien qu’un peu cliché. Vieux skis, raquettes en bois et différents accessoires rustiques étaient accrochés au mur, dans le dessein de donner au lieu un air de « vrai chalet de montagne ». Sans oublier la cheminée, où dansaient des flammes vives. Leur éclat léchait inlassablement les murs en pierre. L’ensemble était finalement très chaleureux. La soirée serait résolument romantique !


Il y avait déjà beaucoup de monde, et plus une seule table libre au rez-de-chaussée. On nous installa au premier étage, dans une petite salle annexe sans fenêtre, ce qui donnerait à notre dîner un caractère encore plus intime.


Nous retirâmes gants, bonnets, anoraks… un déshabillage bien innocent me direz-vous… Pourtant, quand il les eut retirés, je pris conscience que je n’avais jusqu’alors rien aperçu de sa silhouette. Je découvrais un corps svelte, un buste assez carré, sur des jambes élancées. J’apprendrai plus tard qu’il pratiquait assidûment tennis, squash et hockey.


Son pantalon était assez ordinaire. En revanche, gilet et chemise étaient de qualité. Le gilet surtout, avec son aspect duveteux, cashmere sans doute, appelait le toucher. J’eus envie de passer la main sur son avant-bras… Non : trop tôt. En tout cas, j’avais affaire à un homme assez raffiné.


Pour ma part, je n’avais pas prévu mon set « tenue pour invitation romantique au restaurant » dans ma petite valise. Et, dans une station de ski, escarpins, mini-jupe sexy sur bas et porte-jarretelles, ça ne m’aurait rien dit. Je m’étais résignée à mon fuseau noir. Assez moulant, il mettait en valeur la plastique de mes jambes. Un pull à col roulé, lui, soulignait ma poitrine généreuse. J’avais « oublié » le soutien-gorge et je me sentais très à l’aise.


Le serveur nous avait apporté les menus. La gastronomie savoyarde regorge de recettes… Fondue aux cèpes, tartiflette, raclette au vacherin laissaient sans doute aux gourmets de doux souvenirs. Et leur seule évocation réveillait les papilles… Je n’arrivais pas à trancher.


Au bout d’un moment, il leva les yeux de sa carte :



Il avait parlé d’une voix très douce ; peut-être pour amortir ce passage sans formalité au tutoiement.



Il se penchait au-dessus du menu que je tenais entre les mains pour me montrer où était indiquée la tartiflette. Je remarquai alors ses doigts fins et soignés, qui dénotaient encore un caractère raffiné.

Va pour la tartiflette…


La conversation dut commencer de façon bien conventionnelle. Toujours est-il que je ne m’en souviens pas dans le détail. Au début, j’avais un peu de mal à me concentrer sur ce qu’il disait. Sa voix, chaude et sensuelle, était comme… un bain de tendresse. Je m’en délectais… Mon regard suivait ses mains, toniques, expressives, qui accompagnaient ses paroles. Pour toujours revenir vers ces magnifiques prunelles. Immanquablement, quand nos regards se croisaient alors, il me souriait. De ce sourire qui m’avait déjà conquise.


Comme moi, il passait une semaine de vacances, pour oublier sur les pistes le stress du quotidien, l’ambiance grise et polluée d’une métropole aussi triste que la mienne. Récemment divorcé, il devait venir avec son frère, sa belle-soeur et leur enfant. Et puis, une semaine avant le départ, le petit s’était cassé le bras… Du coup, il profitait seul de la location.


Je lui expliquai que, de mon côté, je partageais un studio avec une amie d’enfance.


Je me souviens que nous avons parlé « voyages ». Je me souviens lui avoir dit le sentiment d’« étrange étrangeté » que j’avais ressenti quand j’avais posé le pied pour la première fois sur la terre africaine. Il me confia le vertige viscéral qui l’avait saisi au spectacle du Grand Canyon, Arizona…Il avait toujours été très curieux des Etats-Unis.


Quand, à quinze ans, j’écrivais quelques mauvais dialogues, qui serviraient pourtant de support de travail à l’atelier théâtre du lycée cette année-là, il écrivait lui, dans le petit journal -six pages A4- que sa classe avait décidé d’éditer, des articles plus ou moins humoristiques, signés « Kirby ».



Et puis, je ne sais plus trop comment, nous sommes passés d’Arthur à Henri Miller, qu’il défendit avec autant de passion :



Le serveur venait prendre commande des desserts, et notre échange sur Henri Miller en resta là. Rest In Peace, Henri… D’ailleurs, il aurait sans doute estimé que le dîner en tête en tête tournait un peu trop au salon littéraire…



Hé oui… Vivian est un prénom qui n’est pas sans évoquer chez certains la magnifique Vivian Mary Hartley, alias Vivien Leigh, qui incarna la célèbre Scarlett d’Autant en emporte le vent. Histoire qui se déroulait donc en Georgie, sur fond de guerre de Sécession.



J’avais entamé un dé-li-cieux sabayon aux agrumes et les saveurs sucrées-acides du dessert me firent soudain décrocher de la conversation. Des pensées inavouables me traversèrent l’esprit : quel goût avait la peau de Franck ? Quels goûts son odeur et son sperme ? Serait-il plutôt fluide, ou bien aussi onctueux que mon entremets ?


Le repas arrivait à son terme. Nous n’avions pas vu le temps passer. J’étais curieuse de savoir si… ou quand… ou comment la soirée allait… disons… basculer. Je me rendis que compte que, prise par la conversation, je n’avais même pas essayé de lui faire du pied… Bon c’est sûr, je n’aurais pas remonté langoureusement mon « léger » après-ski tout au long de sa jambe, mais j’aurais pu tenter… un appui soutenu de mon genou contre le sien, accompagné d’une œillade coquine, oui.

Et lui non plus n’avait rien tenté d’ailleurs… Après tout, peut-être en resterions-nous là ? Et j’aurais déjà passé une très agréable soirée. Etait-ce si important le sexe ? Pourquoi n’avait-il rien tenté d’abord ? Je ne lui plaisais pas ? Il n’en avait pas envie ? Il préférait me laisser prendre l’initiative ?

Il me tira de mes réflexions :



Je n’avais pas envie de le quitter, moi non plus.



Un mélange d’attente et de mélancolie planait au-dessus des effluves de café…



S’était-il mépris sur ma relation avec Jeanne ? Elle ne tolérait pas l’homosexualité. Je tenais trop à son amitié pour la « chercher » sur ce terrain. J’avais eu assez d’opportunités pour exprimer ma bisexualité sans chercher à la convertir… Tout au plus, lui faisais-je quelquefois tenir le rôle de dominatrice dans un de mes fantasmes oniriques…



Le café terminé, il fallut se résoudre à quitter le restaurant douillet. Quand nous sortîmes, surprise ! Rafales de neige à quarante-cinq degrés (si, si !), vent tourbillonnant… Il avait dû tomber quinze centimètres de neige en quelques heures. Certes, quelque part en Savoie, fin décembre, ce spectacle n’avait rien de surréaliste. Pourtant nous restions sur le seuil, silencieux, médusés… C’était beau, simplement.


Franck se tenait derrière moi. Après un moment il m’entoura de ses bras. Engoncés comme nous l’étions dans nos doudounes, je ne pouvais pas vraiment éprouver la résistance de ses pectoraux, la douceur de son torse, la carrure de ses épaules, mais je sentais sa présence et sa chaleur. Et c’était bon. C’est à ce moment aussi que j’ai pris conscience de sa stature. Il me dépassait d’une bonne demi-tête, ce qui devait l’amener au mètre quatre-vingt, quatre-vingt-cinq peut-être.


Assez vite, la neige cessa de tomber. Evoriaz, sur le modèle d’Avoriaz, est une station piétonne, à l’intérieur de laquelle on se déplace à pied ou en traîneau. Le traîneau est en quelque sorte le taxi local, comme le fiacre en ville était l’ancêtre du taxi. Nous avancions donc à pied dans la neige fraîche. Ça m’aurait presque donné envie de faire une bonne partie de luge… Quand nous arrivâmes au niveau de la placette qui servait de Q. G. aux hippomobiles, je me suis dit que rentrer en traîneau aurait été très romantique.


Franck s’avance alors vers l’homme en charge du traîneau prêt au départ… Je n’entends pas bien ce qu’ils disent… Peut-être est-il question de « grand tour » ou de « tour spécial ». Très galamment, Franck m’aide à monter dans le véhicule. Il me rejoint sur la banquette. Il passe son bras autour de mes épaules et je me serre contre lui. Nous ne parlons pas. Nous écoutons le bruit mat des sabots sur le sol floconneux. Les rires d’un petit groupe, qui s’est lancé dans une bataille de boules de neige, résonnent dans la nuit. La pureté de la neige fraîche double l’éclat des réverbères et des différentes décorations luminaires de saison. La banquette, recouverte de fourrure, est confortable.


Le traîneau quitte la rue principale pour un chemin qui traverse d’abord une étendue immaculée. La lune, encore brouillée de nuages, donne à cet espace une tonalité spectrale assez impressionnante. On n’entend plus que le rythme des sabots et le glissement des patins du traîneau. L’air est plus mordant. Je frissonne. Franck me propose une couverture polaire. Il se penche vers moi pour l’étaler sur mes genoux. Ses mains remontent le long de mon buste. Soudain, très vite, il ouvre ma fermeture éclair, retire ses gants et glisse ses mains sous mon pull. Mes seins sont à la torture entre l’air glacial qui a filtré sous mes vêtements et ces mains tièdes qui les excitent. Je me laisse aller à ces sensations, en apparence contradictoires, mais qui attisent mon désir.


Quand Franck soulève encore mon pull pour pencher sa bouche vers ma poitrine, une lampe torche s’allume. Je me rends compte que le traîneau s’est arrêté et que son cocher s’est retourné vers nous. Je ne vois pas son visage. Il porte de toute façon une sorte de cagoule qui ne laisse seulement apparaître que ses yeux. Et son regard me trouble…Franck, que je connais à peine, est en train d’exhiber mes seins à un inconnu qui, la main dans le falzar, se régale du spectacle…



Nous n’avions pas pris le traîneau. Nous avions continué à marcher et nous étions arrivés devant le terre-plein où étaient exposées des sculptures de glace, à la fois majestueuses et gracieuses, mises en valeur par un éclairage indirect habilement orchestré.



Peur du ridicule ? Reliquat de morale ou d’éducation ? Quoiqu’il en soit, je ne me sentis pas capable de raconter de but en blanc ma petite rêverie à cet homme avec lequel je venais seulement de partager un premier dîner…



Je ris :



Comme on était le jeudi 30 décembre 2004, je pensais être tranquille… Pour clore le sujet, je me blottis contre lui, posai mes bras autour de ses épaules et levai mes lèvres vers sa bouche. Il y a toujours une part d’émotion dans un premier baiser… Je me souviens avoir été surprise par le contraste de température entre nos langues tièdes et nos lèvres glacées.


Quand nous arrivâmes dans le studio, nous retirâmes derechef nos anoraks et nos après-skis. Il alluma machinalement la radio et s’excusa quelques instants dans la salle de bains.


La radio de la station passait un reportage sur une association qui proposait des cours de danse : tango, chacha, etc., aux vacanciers. Quand Franck réapparut, l’animateur citait Rémi Hess : « Tenir dans ses bras une femme, la faire tourner jusqu’au vertige, jusqu’à cet état altéré de conscience à deux, est une expérience sans pareille. ». La radio diffusa alors une valse.



Voilà, comment nous nous sommes retrouvés à valser dans un studio de quelques mètres carrés. C’était sans doute ridicule. Mais Franck était bon danseur, et bon cavalier. Dans ses bras, je repensai à Scarlett dans les bras de Rhett… Ce n’était peut-être pas une valse, mais je revoyais tournoyer sa crinoline noire de veuve même pas éplorée qui bravait le scandale… J’aurais voulu la voir se trémousser d’une manière encore plus licencieuse contre lui, voir sa main déboutonner la veste du badboy, voir ses doigts caresser sa chemise… Tiens, au toucher cette chemise évoquait davantage le cashmere que le coton… Le gilet de Franck était vraiment très doux.


La valse n’était pas terminée quand nous avons roulé sur le lit. On se déshabilla l’un l’autre. Ce fût très tendre, très câlin… Ses doigts alternaient frôlement et pression sur tout mon corps. Il ne fut pas long à s’apercevoir que, ce soir-là, quelques baisers appuyés juste ce qu’il fallait dans mon cou et ma nuque, puis quelques caresses de mes reins à mes cuisses, me suffiraient en matière de préliminaires.


Je découvrais son corps, le grain de sa peau, la douceur de ses flancs, la chaleur de son entrecuisse. Je caressai mon visage contre son ventre tiède, glissai ma langue sur le duvet qui descendait à partir de son nombril, jusqu’à rencontrer son sexe. Il tressaillit. Je lapai d’abord doucement le gland avant de le prendre en bouche. Il caressait mes cheveux, m’incitant à accélérer ou à ralentir mon mouvement. Je l’entendais haleter, et j’aimais entendre ses soupirs d’aise. Je le sentis se cambrer et je crus bien qu’il allait jouir, mais il se dégagea.


Il enfila tout naturellement un préservatif qu’il trouva dans le tiroir de la table de nuit. Je remerciai le ciel d’avoir affaire à quelqu’un de responsable. Rien de plus agaçant qu’un partenaire à qui il faut souffler, au dernier moment ou presque : « Attends, on oublie quelque chose… ».


Il pénétrait doucement mon sexe. J’aimais sentir tout son corps sur le mien et sentir son sexe en moi. Chaque millimètre que sa verge gagnait dans mon intimité provoquait une onde de chaleur dans mon ventre. Il avait entamé de lents va-et-vient… Chacun d’eux déclenchait chez moi une vibration plus intense et des gémissements plus sonores aussi… Heureusement, il n’interpréta pas cela comme une invite à accélérer son mouvement et garda, jusqu’à ce qu’il nous eût transportés au-delà de nous-mêmes, ce rythme langoureux.


Nous restâmes un moment, allongés l’un contre l’autre, à « récupérer ». Je caressai son torse, où plutôt le duvet qu’il avait sur le torse, tant ses poils étaient fins et doux. Je souris en pensant à la fourrure d’un petit animal.



Mon sourire ne lui avait pas échappé.



Il rit.



C’est ainsi que j’entrepris de réveiller mon petit félin. Je le chatouillai, le mordillai, le griffai doucement. Il reprit vite du poil de la bête. Franck enfila un nouveau préservatif et me fit mettre à quatre pattes, en rigolant :



D’une main, en appui dans mon dos, il me maintenait dans cette position impudique qui exhibait mon cul et mon sexe. De son autre main, il fourragea quelques instants entre mes lèvres et mon clitoris, pour s’assurer peut-être d’une humidité suffisante. Déjà, le contact de ses doigts m’électrisait. Et puis, il me pénétra d’un coup, brutalement. D’emblée les va-et-vient furent énergiques et rapides. Je me sentais soigneusement malmenée, et je m’abandonnai à ces sensations femelles. Sa main revint titiller mon bouton, et la combinaison des stimulations clitoridienne et vaginale, déclencha vite un feu d’artifice dans tout mon être. L’explosion de mon plaisir entraîna le sien.


Après, nous nous sommes endormis. Au petit matin, nous avons partagé un café et échangé nos emails. Le lendemain, les vacances étaient finies. Nous sommes repartis chacun vers notre métropole européenne. On avait échangé un message ou deux à notre retour. Puis, chacun avait repris sa vie trépidante. Les mois avaient passé et, à nouveau, c’était Noël.