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Temps de lecture estimé : 9 mn
18/01/06
Résumé:  Le trajet d'un jeune homme jusqu'aux bras d'une femme avec laquelle il partageait déjà un peu sa vie.
Critères:  fh jeunes amour lingerie fellation cunnilingu pénétratio
Auteur : William  (Jeune homme québécois, toujours étudiant.)
Un petit nid de plaisirs

Je raccroche le téléphone, l’oreille engourdie par tant de bla-bla. Un regard vers le cadran, merde déjà 21 heures. J’ai beaucoup trop parlé, je vais être en retard à mon rendez-vous. Je cours vers la douche. J’avais dit que je passerais à quelle heure prendre Julie, déjà ?

J’ouvre la porte de la salle de bains sans trop porter attention au fait qu’il doit y avoir une raison pour qu’elle soit fermée. J’entre, ma colocataire est là, nue ! Elle relève la tête et ses yeux, immensément plus gros qu’à l’accoutumée, me fixent intensément. Elle crie, et immédiatement je deviens rouge. Je sors en m’excusant bêtement et en regardant honteusement le plancher. La gêne me poursuit, même une fois ressorti, et je continue à m’excuser à travers la porte de nouveau fermée. Je suis ébranlé. Je viens de voir celle avec qui je partage mon loyer, depuis trois ans maintenant, intégralement dévêtue. Un double remords m’envahit. Premièrement, avoir ouvert la porte sans avoir préalablement cogné ; deuxièmement, ne pas avoir gravé l’image de sa nudité dans ma tête quand j’en avais l’occasion. Je ne m’en souviens déjà plus. Elle arrête de crier en même temps que j’arrête de m’excuser. Un silence lourd, très lourd, envahit l’appartement. C’est Marie-Catherine qui le brise.



J’ouvre doucement la porte et j’entre. Elle s’est enroulée dans une serviette de bain et s’est assise sur le rebord de la baignoire, jambes croisées. Ses yeux ont repris leur taille normale. Je m’excuse encore une fois. Elle rit. Je lui demande pourquoi.



Je me regarde et constate ma nudité. Ah, merde… maudit téléphone !



Je prends une serviette et l’enroule autour de ma taille. Candidement, je lui réponds que je venais prendre ma douche avant de sortir. Ma réponse ne semble pas la satisfaire. Elle me rétorque que j’ai pourtant l’habitude d’au moins revêtir un boxer quand je sors de ma chambre. Je lui dis que j’ai eu un petit oubli cette fois-ci et de bien vouloir m’excuser de la fâcheuse situation qui vient de se produire. Elle pouffe de rire. Bon, qu’est-ce qu’elle a encore ? Je vérifie si la serviette est toujours autour de ma taille, elle y est.



Le peu de dignité et de contenance qui me restait s’enfuit lâchement et je la regarde, hébété.



Je continue néanmoins ma petite histoire, pour expliquer comment je m’étais retrouvé nu dans le salon.



Je m’apprête à rétorquer que je n’utilise pas souvent de tels services… que, même si je n’ai pas un physique repoussant et que je ne suis pas un cancre non plus, j’ai de la difficulté à sortir avec des filles… que je veux pas gâcher ma chance avec Julie en bandant comme un con dès qu’elle se frotterait un peu contre moi… Mais finalement, après un court moment de réflexion, je décide de ravaler mon petit discours et me contente de demander à Marie-Catherine de répéter ce qu’elle vient de dire.



Elle éclate de rire à nouveau, et me répond que là il est plutôt temps de prendre ma douche et de me dépêcher d’aller chercher ma dulcinée si j’espère toujours avoir des chances avec elle… Je me doutais bien que c’était des paroles en l’air !


J’ôte la serviette et je saute dans la douche. J’entends la porte se refermer quelques instants plus tard. Je me lave en vitesse, me rase, m’asperge d’un peu de parfum, une relique de ma dernière relation. Je sors - sans avoir oublié de mettre une serviette - m’habille en vitesse et quitte l’appart en criant :




* * * * * * * *



Marcher. Que c’est difficile quand on est ivre. C’est comme si on réapprenait chaque mouvement. Un pied à la fois, l’un devant l’autre, jamais les deux en même temps, jamais deux fois le même de suite. Faut faire attention à tout ça pour ne pas tomber. Heureusement mon périple s’achève bientôt. Je réussis à gravir péniblement les trois marches me séparant de la porte de ma demeure, en m’agrippant fermement à la main courante.

J’arrive à la porte. Mes clés, ou sont mes clés? Je ne sais pas. Pas grave, je vais cogner et Marie-Catherine va m’ouvrir. Je cogne doucement (lire : tambourine comme un déchaîné) et commence à implorer calmement ma chère amie de bien vouloir venir m’ouvrir (lire : crie à tue-tête). Je l’entends arriver. Elle tourne la poignée et me laisse entrer, ce que je fais à quatre pattes. Elle m’aide à me relever puis à me coucher sur le divan. Elle va à la cuisine et revient avec un verre d’eau qu’elle me tend quasi maternellement, avec un regard rempli de tendresse. Elle me retire mes chaussures et s’assied sur une chaise près de moi.



Je commence à lui raconter ma soirée, comment je suis arrivé chez Julie et que son père a reconnu en moi, même dix ans après, le petit chenapan qui avait brisé la belle baie vitrée de son chalet en jouant au baseball. Je lui parle de la scène digne des meilleurs feuilletons indiens grossièrement doublés, que m’a faite mon ex petite amie, déjà saoule même si la soirée ne faisait que commencer… Et, le bouquet, du retour de son amour d’enfance ayant quitté ses belles plages de Californie où il dépensait en alcool et prostituées sa bourse d’études de football. Elle avait fini la soirée avec lui, et moi avec mes amis d’un soir, les alcoolos désespérés qui frôlent l’état de légume. J’ai laissé l’auto au garage, de toute façon même si j’avais voulu conduire… les clés étaient à l’intérieur et les portières verrouillées.


Marie-Catherine a écouté toute ma petite histoire, en caressant mes cheveux de temps à autre dans les moments les plus difficiles. Elle m’aide à me relever puis à me rendre à ma chambre. Je me déshabille, prenant bien soin de garder mes sous-vêtements ce coup-ci. Je me glisse dans les couvertures, et elle m’embrasse gentiment sur le front. Je lui demande un câlin. Elle se penche et me tend les bras. Je la serre fort, un peu trop même, et elle tombe sur moi. Elle rit un peu en me disant que je pue l’alcool.



J’acquiesce à sa demande et me lève, direction salle de bains. Je décide même de prendre une douche complète pour enlever l’odeur répugnante de cigarette qui colle toujours à ma peau. Je finis ma toilette, enfile mes culottes de pyjama et retourne à ma chambre.


La vision que j’ai en y entrant est carrément angélique. La belle Marie-Catherine, petite et fragile, est toujours là. Ses cheveux voilent en partie son visage. Sa respiration est lente, régulière, caractéristique du sommeil du juste. Sa poitrine menue se soulève à chaque souffle. Sa simple nuisette peine à la protéger du froid, et elle est recroquevillée pour tenter de garder un peu de chaleur. Je me glisse à ses côtés après l’avoir légèrement déplacée pour qu’elle puisse profiter des couvertures. Je passe un bras par-dessus elle, replace sa bretelle qui était tombée sur son bras et m’endors à mon tour.


Je n’étais plus là quand elle s’est réveillée. Je m’étais levé tôt et, malgré un léger mal de tête, j’étais allé faire ma course du matin. J’ai bu e,tièrement la pinte de lait à mon retour avant de sauter (encore une fois) dans la douche pour enlever la sueur. J’ai enroulé une serviette autour de ma taille et suis retourné dans ma chambre. Il y avait toujours une jolie brunette qui se prélassait dans mon lit.



Je ramasse l’huile de massage qui traîne sur mon bureau et en mets un peu sur mes mains. Je commence par les épaules, doucement, en tassant les gênantes bretelles de la nuisette. Je passe au cou. Elle se détend.



Je me couche sur le ventre. Ses douces mains me massent. Les épaules, le dos, le cou… Elle retire ma serviette et passe à mes fesses. Je me retourne pour lui demander si elle est sûre de ce qu’elle fait. Tout ce que j’ai comme réponse, c’est un doigt qui vient se poser sur ma bouche et me repousse vers le lit. Elle continue sur mes cuisses, mes mollets, mes pieds. Elle arrête un instant, puis commence à m’embrasser. Dans le cou, puis elle suit le même chemin que lors du massage et descend toujours et toujours. Je me retourne. Elle est agenouillée à la hauteur de mes genoux, un sourire resplendissant aux lèvres et les yeux emplis d’une lueur indescriptible.

Je me relève, elle lève les bras bien haut pour que je lui enlève sa nuisette. Je retire ce dernier rempart. Je peux de nouveau admirer ce corps aperçu fugitivement la veille. Cette fois-ci je laisse mes yeux graver mille fois l’image dans ma mémoire avant de bouger à nouveau. Je l’attire un peu plus vers moi. Nous nous embrassons. Du bout des lèvres au début, puis fougueusement. Ses ongles griffent mon dos. Nous continuons notre baiser. Elle me repousse et je me laisse choir sur le lit.

Doucement, elle se recule afin de pouvoir prendre mon membre érigé dans sa bouche. Elle l’embrasse lui aussi, puis l’embouche. Lentement, elle amorce un langoureux va-et-vient. Je fonds littéralement. Cette vision ferait un tableau de maître, ses longs cheveux bruns cachant ce qui se déroule. Je l’arrête et la renverse afin de goûter son sexe. Je passe tranquillement ma langue sur ses lèvres intimes, avant de commencer de petits ronds autour de son bouton d’amour. De mes mains je pétris tendrement ses fesses. Elle respire de plus en plus fort, gémissant de temps à autre. Son corps est soulevé par de légers soubresauts. Je m’arrête et remonte doucement jusqu’à sa bouche, laissant ma langue courir sur son corps, tournant autour de son nombril, s’attardant sur ses seins dont je mordille la pointe dressée. Nous nous embrassons à nouveau. Encore une fois, c’est elle qui me repousse. Elle me renverse complètement. Étendu sur le dos, je la vois se relever.

Ce qu’elle est belle ! Elle vient s’asseoir sur ma verge et commence une lente chevauchée au rythme de trot. Elle est face à moi, les yeux toujours habités de cette lueur indescriptible. Elle les ferme et renverse la tête. C’est elle qui impose le rythme jusqu’à l’explosion. Elle me mord férocement, mais la douleur est endiguée par ce flot de plaisir que je n’ai jamais connu aussi fort. Nous retombons tous deux, vidés.



Les mots ont été murmurés, entre deux respirations saccadées.



Cette fois les mots ont été hurlés. Comme pour l’image de son corps nu, je laisse le temps à ma mémoire de bien graver l’instant avant de lui répondre…