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Temps de lecture estimé : 22 mn
19/01/06
Résumé:  Une jeune femme narre son expérience d'un club et d'un sauna libertins
Critères:  2couples couplus inconnu sauna volupté préservati pénétratio init ecriv_c
Auteur : Héliotrope
Enterrement de vie de jeune fille




Je suis une jeune femme approchant la trentaine qui a connu quelques hommes au hasard des rencontres et qui vit, depuis plusieurs années, avec le même amant, amant que dans la suite du récit j’appellerai Alain. Notre vie commune est épicurienne, faite d’entente et de découvertes, appréciant en commun la bonne chère, le vin et les voyages. Aucune lassitude n’est venue altérer notre vie sexuelle, même si mon amant me dit parfois que l’attention exagérée que j’attache à mon travail entrave ma libido plus que de raison. Cette vie sexuelle est très classique, aucun d’entre nous n’étant allé voir, depuis que nous vivons ensemble, dans d’autres pâturages, si l’herbe y était plus verte.


Par nature et éducation, j’étais plutôt pudique, évitant de choisir des vêtements déshabillés ou de rester nue, même dans l’intimité. Mais Alain, qui est très à l’aise avec son corps, m’a fait évoluer et je porte maintenant volontiers des ensembles plus décolletés qui mettent en valeur un haut de poitrine et des seins que mon amant m’assure être attirants. Nous sommes allés pendant nos dernières vacances sur une plage naturiste et j’ai été conquise par le bien-être éprouvé à me retrouver nue au soleil, dans des endroits où nous bénéficions d’une relative intimité, n’étaient les pitoyables voyeurs qui venaient régulièrement « inspecter » les lieux un peu isolés que des naturistes, souhaitant comme nous éviter la foule, choisissaient. Mais, bien installée avec Alain dans un creux de dune qui surplombait la plage, j’étais étonnamment indifférente à leurs regards insistants et ils finissaient par se lasser et s’éloigner. Je me sentais merveilleusement bien, Alain me passait périodiquement de la protection solaire sur tout le corps et ne manquait pas, lorsque les importuns étaient éloignés, de venir me prodiguer de douces caresses entre les cuisses et se rendre compte de la chaleur et de la moiteur de mon vagin. Ces cajoleries, jointes à l’effet des rayons du soleil vers lesquels j’orientais mon entrejambe, me mettaient dans un état de vive excitation que ne calmaient pas les remarques d’Alain comparant mon sexe à un beau fruit gorgé de sucs. J’étais frustrée qu’il ne puisse, du fait des voyeurs, y faire longuement aller et venir ses doigts pour me faire jouir et j’avais besoin d’aller me plonger dans la mer fraîche pour retrouver une apparence de sérénité. Mais de retour à l’hôtel, nous rattrapions le temps perdu avec d’autant plus de cœur à l’ouvrage.


Nous avons décidé de nous marier dans quelques mois. Peu de temps après, alors que nous abordions certains aspects de la cérémonie, Alain me rappela en riant la tradition de l’enterrement de vie de jeune fille et s’offrit comme guide pour le faire dignement, en évitant les gamineries du type spectacle des Chippendales ou strip-tease masculin à domicile qui n’étaient plus de mon âge. Il poursuivit en me proposant de me faire découvrir l’univers libertin. Ma réaction première fut de refuser car je m’inquiétais de ce qui pouvait s’y passer et en craignais le caractère éventuellement glauque. Mais quand il m’assura que dans ces lieux, personne n’est contraint à faire ce qu’il ne souhaite pas, qu’il suffit de décliner une quelconque avance pour que celle-ci n’ait pas de suite et qu’il choisirait avec soin les établissements où nous irions, je revins, mue par la curiosité et ma totale confiance en lui, sur mon opposition initiale.


Effectivement, ce fut une découverte ! Alain m’emmena dans un fameux club de la rive gauche de Paris un vendredi soir. J’étais au début plutôt tendue, appréhendant ce à quoi je m’exposais, mais j’avais décidé de me comporter en brave petit soldat ! J’étais aussi rassurée par la présence tranquille d’Alain et après avoir pris un cocktail au bar, je me détendis, appréciant le comportement naturel des couples présents qui ne nous prêtaient aucune attention et devisaient comme dans n’importe quelle sauterie mondaine. Comme nous étions arrivés assez tôt, débutants obligent, il n’y avait pas encore foule et nous avons entrepris une visite tranquille du club: Les « coins câlins » étaient vides, nous en avons profité pour échanger quelques caresses et sommes revenus sur la piste de danse où se trouvaient un plus grand nombre de personnes. Nous avons dansé tendrement quelque temps jusqu’à ce que nous réalisions que nous étions quasiment seuls.


Nous sommes alors allés revoir les coins câlins et avons découvert une pièce dans la pénombre où, au centre, sur une large plateforme octogonale rembourrée, plusieurs femmes sur le dos ou en levrette recevaient des hommages masculins vigoureux, sans que l’on puisse discerner si des mains ne s’égaraient pas au-delà des couples ainsi formés. Tout autour, des spectateurs silencieux et concentrés contemplaient la scène, certains d’entre eux n’hésitant pas à dispenser des caresses aux participants pour apporter leur contribution aux actions en cours.


Plus loin diverses petites alcôves, occupées par des couples dénudés, leur offraient le lieu approprié pour former les figures géométriques sophistiquées que leur imagination et leurs envies leur inspiraient. Enfin, dans le fond du club, il y avait deux grandes salles bien éclairées où des couples s’adonnaient aux mêmes activités.


Nous avons ainsi observé une belle jeune femme se faisant prendre de face puis en levrette par un homme très performant ; elle poussait des plaintes lancinantes, d’une voix rendue rauque par le plaisir qui semblait émaner du plus profond de son corps, pendant que son mari ou son compagnon lui pressait tendrement les mains. L’expression de jouissance qui marquait le visage de la jeune femme, les bruits mouillés que provoquaient les allées et venues du pénis de l’homme couvert d’un préservatif, le caractère incroyablement exhibitionniste de cette scène nous firent à tous deux une forte impression et dans les jours qui suivirent, des flash-back de cette vision nous revinrent à l’esprit.


Nous ne nous sommes pas attardés dans les coins câlins et après avoir dansé de nouveau, nous sommes rentrés. Au cours des manifestations de tendresse passionnées qui suivirent, Alain me demanda si j’aurais été prête à faire l’amour avec lui en public. Ma réponse affirmative le surprit agréablement et je lui expliquai que ce n’était pas par désir d’exhibitionnisme qui me restait toujours étranger, mais que dès lors que je faisais l’amour avec lui, j’étais devenue capable de me fondre totalement dans mes sensations et de m’abstraire de l’environnement. Il me dit alors qu’il aurait aimé m’amener à la jouissance en passant un long moment à me faire un cunnilingus en levrette sur la banquette surélevée d’une alcôve sombre, puis me placer nue sur la croix de Saint André attenante et éclairée pour me prendre debout. Je dois dire que cette évocation m’a fait frissonner.


J’ai été favorablement surprise par l’atmosphère détendue dans ce club et le comportement de bon ton qui y prévalait, tout au moins au cours de cette soirée réservée aux couples. Si les scènes observées me sont restées à l’esprit et sur le moment ne me laissaient pas insensible (A m’a dit que lorsqu’il me caressait la poitrine pendant que nous regardions les ébats, mes seins – libres de soutien-gorge - étaient tout tendus), je n’ai pas ressenti une excitation sexuelle forte au point d’avoir envie de me joindre à l’activité des participants.


Connaissant mon goût pour les hammams dont j’apprécie le caractère relaxant et sensuel, Alain me proposa quelques semaines plus tard d’aller dans un sauna libertin, ce que j’acceptai volontiers. J’étais rassurée par notre expérience du club précédent et curieuse de découvrir le même genre d’atmosphère dans un environnement chaud et humide.


Un vendredi soir 9h45, le taxi nous a arrêtés à l’angle de la rue et nous avons continué à pied. C’était une soirée couples au Sauna dont l’accueil a été aussi impersonnel qu’à un guichet d’un quelconque cinéma…. Nous avons reçu des serviettes : une petite et une grande chacun, les dames ayant également droit à un paréo, et une petite pochette comportant, outre la clé d’un casier vestiaire et un préservatif, un bracelet doté d’une attache permettant de la porter au poignet ou à la cheville.


Un bref passage aux vestiaires et nous voilà rapidement revêtus, Alain de sa grande serviette et moi de mon paréo. Un couloir mène de l’entrée-bar à la salle de douches ouverte, une flèche indique hammam et sauna. Un escalier que nous avons descendu donne accès à plusieurs alcôves de dimensions différentes avec des coussins. Cela nous rappelle celles du club libertin précédent, mais avec un caractère d’établissement de bains. La lumière est très tamisée.


Jusqu’à présent, nous n’avons entraperçu que quelques clients au sauna, par la porte vitrée. 22 h c’est encore tôt. Nous sommes remontés et sommes entrés dans le hammam après avoir pris une douche et accroché grandes serviettes et paréo à des patères extérieurs. Il y faisait une douce et agréable chaleur. Nous avons été aussitôt enveloppés par une vapeur d’eau épaisse qui ne nous permettait pas de distinguer quoi que ce soit - malgré la taille réputée petite de la salle -, bénéficiant seulement de la faible pénombre provenant de la lumière du couloir filtrée par deux séparations faites de larges lattes en plastique translucide. Nous nous sommes assis à tâtons dans le coin droit en face de l’entrée et avons commencé à nous embrasser et caresser tendrement. Qu’il était sensuel de se câliner nus dans cette atmosphère !


Soudain, nous avons entendu des gémissements. Un couple, que nous n’avions pas remarqué et que nous ne voyions toujours pas, était dans un autre coin, se manifestant des attentions plus avancées que les nôtres. Les gémissements s’accéléraient, l’homme proférait des « oui, oui, c’est bon » et les réitérait de plus en plus fort. Nous étions toujours dans notre coin et l’activité de ce couple, dans la même salle, nous troublait. J’ai souri en fermant les yeux, et me suis mise à embrasser mon amant de manière plus enfiévrée et à lui caresser le sexe qui prenait de belles formes.


Alors que j’étais sur mon petit nuage, me laissant aller aux sensations des baisers et des caresses échangés, j’ai tout à coup senti des mains sur mon pied droit posé sur la banquette en céramique, l’autre reposant par terre. J’ai cessé d’embrasser Alain et ouvert les yeux pour essayer de comprendre ce qui se passait. J’ai vu dans le brouillard du hammam le couple qui s’était rapproché, l’homme prenant par l’arrière la femme qui était penchée sur moi et poursuivait les premiers contacts en me passant les mains sur le mollet, la cuisse et la poitrine. La femme, sans doute de mon âge, avait de jolies formes, un visage doux et agréable, des seins pleins et ronds. L’homme était bien bâti et avait probablement dépassé la quarantaine.


Sur le moment, je suis restée interdite. Il faut dire qu’absorbée par mon câlin avec Alain et en l’absence du moindre signe annonciateur, j’étais à cent lieues de m’attendre à une telle initiative de la part de ce couple. De plus, je n’avais jusqu’alors jamais eu de contacts sexuels avec une autre femme et n’en éprouvais pas le désir. Je m’accrochais à mon amant et voyais avec ébahissement la jeune femme s’attarder maintenant sur ma poitrine. Elle s’est approchée un peu plus pour m’embrasser un sein. Je la regardais faire, trop stupéfaite dans un premier temps pour réagir.


A m’a dit par la suite qu’il avait vu le couple venir et qu’il avait pensé qu’ils étaient en train de faire un ballet amoureux. Il eut la surprise de voir la jeune femme soudainement s’approcher de moi, sans doute guidée par son compagnon, et commencer à me caresser. Il s’était demandé, amusé, comment j’allais me comporter face à une situation aussi insolite pour moi.


Toute décontenancée et n’arrivant pas à me décider à la repousser tant ses caresses étaient délicates, comme pour éviter de m’effaroucher, je suis restée d’abord inerte. Puis la situation se prolongeant, j’ai tenté de sortir de ma torpeur en esquissant gauchement une vague caresse sur son épaule. Enhardie, elle s’est penchée plus encore pour m’embrasser la poitrine, le ventre et le haut du pubis. Je ne ressentais rien, comme si j’avais endossé une cuirasse dans laquelle je me contractais, et je regardais cette jeune femme qui s’activait sur moi en spectatrice éberluée, toujours plongée dans une surprenante léthargie. Toutefois, quand elle voulut m’embrasser le sexe, je l’ai doucement écartée.


C’est alors que son partenaire, qui avait continué à la prendre par l’arrière mais en cessant tout mouvement de va-et-vient, l’a quittée et s’est rapproché de moi. J’étais restée dans la même position et m’accrochais toujours à Alain placé à ma gauche. Il a posé le genou gauche entre le mur et ma cuisse et commencé à me caresser doucement la jambe, puis sa main est remontée vers mon sexe. Je tenais mon amant encore plus fort par le cou et continuais à l’embrasser, observant avec stupeur l’inconnu.


Au début, les caresses de l’inconnu sur ma vulve étaient légères mais elles se sont rapidement faites pressantes. J’ai repoussé sa main quelques instants. Il a dû sentir que je n’y mettais pas une conviction sans faille car il est revenu à la charge d’une façon douce mais impérieuse. J’ai commencé à m’émouvoir sous l’effet de ses attouchements. La tentation de vivre la suite des événements que je pressentais grisante est devenu irrésistible et j’ai renoncé à tout semblant de résistance. Je me sentais à la fois dépassée par ce qui m’arrivait et dans l’attente fébrile de ce qui allait s’ensuivre. Un sentiment fugitif de mauvaise conscience m’a effleuré l’esprit mais a été rondement chassé par la présence apaisante de mon amant auquel je restais cramponnée et la sensation de ne pouvoir de toute façon me soustraire aux caresses de l’inconnu.


J’ai alors vu Alain effleurer les seins de la jeune femme pendant que celle-ci faisait aller et venir sa main sur son sexe dressé. Mon amant me dit par la suite que j’étais si fort accrochée à lui qu’il ne pouvait s’occuper véritablement de l’autre femme et qu’il avait eu quelques scrupules à la voir négligée par le trio de fait que nous formions, son partenaire et nous. Mais, paradoxalement, j’ai éprouvé un étrange sentiment d’incrédulité à voir mon amant toucher même légèrement cette jeune femme et, à la limite, de presque jalousie.


L’inconnu s’est penché sur moi pour me caresser l’épaule et la poitrine puis m’embrasser le sein droit. Ce baiser, plus viril que ceux de sa partenaire, m’a fait beaucoup plus d’effet et je n’ai pu m’empêcher de presser la pointe de mon sein contre sa bouche et de laisser échapper un gémissement. Encouragé par ces signes de volupté et d’abandon, il a entrepris de me fouiller de ses doigts, ce que j’ai facilité en écartant un peu plus les cuisses. Mais je restais encore contractée et serrée, et ce n’est qu’au bout d’un moment qu’il a réussi à me pénétrer complètement. Il y allait avec vigueur, je me suis sentie m’ouvrir, j’ai commencé à éprouver un vif plaisir au contact de ses doigts qui allaient et venaient dans mon vagin et en massaient délicieusement les parois.


Une impression étrange m’envahissait : je me délectais des caresses de l’inconnu tout en continuant à frénétiquement serrer et embrasser mon amant qui me flattait le ventre de la main, tandis que la jeune femme était revenue m’embrasser la poitrine. Je savourais ces sensations fortes et diffuses avec un sentiment d’irréalité et de plénitude qui me faisait perdre la notion du temps. Tous ces attouchements simultanés venant de trois personnes différentes me transportaient dans un état second mais c’était surtout les caresses sur et dans mon sexe qui m’embrasaient. L’inconnu a penché la tête vers la mienne et m’a embrassé le cou et le visage. J’ai alors quitté la bouche de mon amant pour me tourner vers lui ; il s’est aussitôt emparé de mes lèvres et j’ai senti sa langue douce et dure à la fois chercher la mienne.


A un moment, l’inconnu m’a pris la main pour la porter à sa verge raidie et brûlante. J’avais jusque là passivement subi les caresses de l’inconnu et me satisfaisais de cet état rassurant qui me paraissait m’exonérer de toute responsabilité dans cette situation singulièrement licencieuse. Aussi ai-je eu des scrupules à prendre un rôle actif vis à vis de lui tout en étant dans les bras de mon amant et j’ai retiré ma main. Il devait être très remué par le plaisir qu’il me procurait car il se mit à se masturber vigoureusement tout en continuant d’aller et venir en moi avec ses doigts. J’ai à ce moment là eu des remords de l’avoir délaissé alors qu’il ne ménageait pas sa peine pour me faire jouir, et faisant fi de mes réticences malvenues, j’ai écarté sa main et caressé son sexe, tout moite de sa propre excitation et d’avoir précédemment possédé sa compagne.


Mais je commençais moi-même à partir, le plaisir devenait de plus en plus aigu, j’avais besoin de m’abandonner totalement à ma jouissance. J’ai cessé de caresser l’inconnu. J’ai ouvert les cuisses autant que je le pouvais, me suis laissée partir en arrière en me serrant passionnément contre mon amant et ai fermé les yeux pour m’abîmer dans les sensations de mon sexe enflammé. Je haletais, je ne pouvais retenir de sourdes plaintes. J’étais une source brûlante et jaillissante au gré de mes spasmes de plaisir, j’entendais les clapotis que provoquaient les mouvements sans relâche de ses doigts dans mon vagin, je me laissais aller sans retenue.


Puis l’inconnu s’est arrêté de me travailler. J’ai cru tout d’abord qu’il s’accordait une pause bien compréhensible pour récupérer des efforts qu’il avait si généreusement déployés et qu’il allait ensuite reprendre les voluptueux mouvements de ses doigts. Je restais focalisée sur mon sexe qui brûlait d’être à nouveau comblé quand j’ai senti un souffle chaud sur ma vulve ; j’ai ouvert les yeux et l’ai vu accroupi entre mes cuisses tout ouvertes. Alain m’a posé le dos sur la banquette carrelée en plaçant une petite serviette pliée sous ma tête et m’a laissée. L’inconnu a commencé à m’effleurer l’intérieur des cuisses de doux baisers puis a pressé sa bouche contre mes lèvres ruisselantes, me faisant tressaillir et gémir.


J’ai cherché du regard mon amant que j’ai trouvé assis non loin de moi, embrassant avec ferveur la jeune femme à califourchon sur ses cuisses et qui effectuait des va-et-vient sur son membre. Alain me précisa par la suite que la jeune femme, probablement et non sans raisons envieuse de la jouissance que j’avais exprimée, l’avait pris par la main pour l’inciter à me laisser avec son compagnon. Elle avait ouvert sa pochette pour se saisir du préservatif et en avait revêtu son vit sur lequel elle s’était prestement empalée. Elle avait aussitôt entrepris d’énergiques mouvements de bassin, comme pour parvenir expéditivement à une jouissance libératrice de la frustration sexuelle qu’elle avait accumulée jusque là. Mon amant avait dû à plusieurs reprises freiner ses ardeurs pour ne pas partir trop rapidement, ému qu’il était encore d’avoir été le spectateur engagé de ma propre jouissance.


Cela n’empêchait pas la jeune femme de pousser de petits cris déchirants de jouissance qui témoignaient de sa frénésie sexuelle et j’ai éprouvé alors un réel pincement au cœur d’observer pour la première fois le vif plaisir que mon amant pouvait donner à une autre femme. Il la tenait entre ses bras, lui embrassait la bouche, le visage, le cou, la pressait tout contre lui. J’ai tendu la main pour toucher son bras droit que j’ai fermement ramené vers moi et saisi, pour marquer sans ambiguïté mon droit de propriété.


L’inconnu a commencé à fourrager ma vulve de ses lèvres et de sa langue. Il s’est mis à laper bruyamment le jus qui giclait par à-coup, a passé sa langue sur le pourtour extérieur et intérieur de mes lèvres et sporadiquement l’a enfoncée dans mon vagin en la faisant vibrer, ce qui m’a déclenché des spasmes de plaisir. Parfois aussi, il commençait à me lécher depuis le bas de mes lèvres et remontait lentement mais implacablement vers mon clitoris qui en frémissait d’impatience. Arrivé à destination, il soufflait un air chaud sur mon petit bouton, attention dont je suis friande, passait quelques coups de langue sur le capuchon, puis avec ses pouces, en découvrait la tête et la suçait doucement comme un bonbon qu’on ne voudrait pas sentir fondre trop vite. Ces caresses subtiles m’ont replongée dans un état de jouissance incandescent ; je me suis mise à gémir de nouveau, j’ai serré frénétiquement le bras d’Alain et de mon autre main j’ai pressé la tête de l’inconnu contre mon sexe.


J’étais calée dans l’angle, les fesses près du bord. L’inconnu m’a soulevé les cuisses vers la poitrine et m’a pris les mains pour les poser derrière mes genoux, me signifiant ainsi son désir que je maintienne mes cuisses contre moi, bien ouvertes. Je relâchai à regret le bras d’Alain, mais il paraissait si occupé à travailler la jeune femme, comme l’attestaient leurs mouvements effrénés et les bruits d’amour que je percevais, que je me résolus à me concentrer sur mon seul sort. L’inconnu a posé ses mains de part et d’autre de ma fente qu’il a écartée avec détermination et j’ai eu le sentiment que jamais je n’avais eu un sexe aussi béant, offert et inondé. Il a quitté mon clitoris pour descendre le long de ma fente, non sans que parfois il s’amuse à revenir un peu en arrière, en jouant adroitement de sa langue. Il laissait comme par négligence la courbure de son nez lentement passer sur mon clitoris et entre mes lèvres, ce que j’ai ressenti comme la plus douce des caresses.


Je m’attendais à ce qu’il s’arrête au bas de mon sexe et qu’il remonte mais j’ai senti sa langue poursuivre inexorablement sa progression, me léchant le périnée et se concentrant ensuite sur mon œillet. Je suis extrêmement sensible aux baisers à cet endroit et ne les avais jusqu’à présent réservés qu’à mon amant. Mais dans la position où l’inconnu m’avait mise et qu’il avait accentuée en plaçant ses mains sous mes reins et en les soulevant, j’étais totalement offerte de l’anus au clitoris et il ne se privait pas de butiner là où sa fantaisie ou sa perception de l’acuité de mes réactions le lui soufflait. Mes gémissements se sont transformés en râles de plaisir d’une voix que je ne reconnaissais pas.


Puis ses mains abandonnèrent mes fesses, seuls mon sexe et mon œillet continuant à bénéficier des attentions de sa bouche. De leur côté, Alain et la jeune femme avaient visiblement joui et reprenaient leurs esprits à côté de moi. L’inconnu se redressa maladroitement, ankylosé par la position accroupie qu’il avait tenue, et se pencha vers moi en s’appuyant sur un bras placé près de mon épaule. Tout de suite après, je sentis sa verge couverte qui commençait à s’enfouir en moi, guidée par son autre main. Il avait dû prendre le préservatif dans sa pochette et l’enfiler furtivement pendant qu’il me prodiguait ses derniers baisers.


J’en fus sottement surprise. Depuis le début, j’avais été totalement dépassée par les événements, m’adaptant au fur et à mesure à chacun d’entre eux mais incapable d’en anticiper le suivant. Aussi inconcevable que cela puisse paraître, je n’avais à aucun moment envisagé que l’inconnu puisse me prendre, suite pourtant évidente de ce qu’il avait entamé et alors même que sa compagne s’était donnée à mon amant à nos côtés. J’eus la réaction instinctive de contracter mon vagin et d’émettre un non presque implorant. Je le vis esquisser un sourire narquois et faire une pause, comme s’il suffisait d’attendre patiemment la chute imminente d’un fruit bien mûr. Il aurait pu aisément passer outre à cette dérisoire opposition et me forcer car mon sexe était grand ouvert et excessivement lubrifié ; ce n’était assurément pas les faibles contractions de mon vagin qui auraient pu opposer une quelconque résistance à une verge aussi rigide, appendice d’un rude gaillard.


Toutes ces considérations m’ont traversé l’esprit en un éclair et l’inanité, la stupidité de ce simulacre de baroud d’honneur me sont enfin apparues comme une évidence. Et, je ne pouvais plus me le dissimuler, je brûlais d’assouvir enfin le désir sexuel ardent que l’inconnu avait savamment instillé en moi et qui maintenant me dévorait. Je me suis alors détendue en poussant un soupir de résignation apparente qui dut lui paraître hautement comique. Comme pour s’assurer que ma capitulation était sans conditions, il commença par se retirer et quand il sentit que je projetais mon bassin en avant pour tenter de le retenir, il arbora sans vergogne un humiliant sourire de satisfaction et s’enfonça en moi allègrement, telle une troupe assurée d’investir sans résistance une place forte désertée par ses défenseurs.


Je sentis qu’il butait au fond de moi et il resta comme cela quelques instants, savourant sa victoire. Mais il savait que la couronne du conquérant requérait encore des derniers efforts. Il posa ses bras tendus près de mes épaules et commença à me besogner par cercles concentriques. Mon vagin s’élargissait sous ses assauts, mon clitoris que je frottais contre son pubis m’électrisait, je me liquéfiais littéralement. Il se pencha plus encore en se mettant sur les coudes et m’embrassa d’abord les seins, suçant goulûment mes pointes durcies, puis pénétra ma bouche d’une langue experte qui en explorait tous les recoins. Moi qui lors de ses premiers baisers étais restée passive, me contentant de le recevoir dans la bouche sans réagir, je me mis à répondre activement en venant sucer sa langue et forcer sa bouche, occupant à mon tour le terrain de l’agresseur. Il n’en fut manifestement pas marri car il poussa un grognement de contentement sans équivoque.


Il se remit alors sur ses bras tendus et commença à aller et venir en moi fougueusement. Je compris qu’il voulait clore sa campagne sur une victoire triomphante que pour ma part j’appelais de mes vœux. Le plaisir devenait tellement aigu que je poussais maintenant à haute voix les cris que je ne pouvais plus contenir et aspirais bruyamment, entre mes cris, de l’air à grandes goulées. Les mouvements en piston de son sexe venaient ébranler le fond de mon vagin, mon clitoris malmené envoyait dans tout mon corps des vibrations extraordinairement jouissives, je bougeais mon bassin pour aller à sa rencontre. Je ne pouvais plus retenir mes cuisses de mes mains et mes jambes vinrent se nouer autour de l’inconnu. Celui-ci glissa ses propres mains sous mes reins et les souleva. J’étais complètement arquée, j’agitais de façon incohérente ma tête qui reposait à peine sur la petite serviette et crispais mes mains sur le rebord de la banquette en céramique quand brusquement ce fut l’explosion, toutes les vannes s’ouvrirent, laissant passer un flot tumultueux ; je poussai un dernier grand cri et me perdis dans un orgasme prodigieux.


Je restai quelque temps inanimée, reprenant lentement mon souffle et mes esprits jusqu’à ce que j’émerge de ma petite mort. Je sentis brièvement quelques doux baisers sur mon visage et sur mes lèvres. C’était mon amant qui m’aidait à revenir à la réalité.


Mais le diable d’inconnu n’avait toujours pas joui et restait fermement planté dans mon antre, tout en me soutenant les cuisses que j’avais desserrées. Me voyant peu à peu reprendre conscience, il s’activa pour réveiller complètement la belle endormie. Comme certaines autres femmes, je suis capable d’enchaîner des activités sexuelles dans la foulée d’un orgasme, ce qui me vaut de la part de mon amant d’être tendrement traitée d’insatiable. Quand l’inconnu reprit avec douceur ses mouvements de va-et-vient, ma tension sexuelle rebondit, ce que je manifestai en accrochant de nouveau mes jambes autour de l’inconnu.


Il se pencha alors pour me prendre dans ses bras et d’un coup de reins, me souleva en se mettant debout. Je me tenais à son cou, les jambes toujours serrées autour de lui et son sexe bien fiché en moi. Il descendit ses mains sous mes fesses ; tout en marchant à petits pas, il me soulevait et me laissait retomber sur sa verge qui me perforait jusqu’au fond. Il ne manquait pas de venir embrasser mes seins qui étaient à portée de ses lèvres. Cette position me faisait défaillir.


Mais aussi fort qu’il fût, il ne pouvait pas porter indéfiniment une femme qui n’était plus une gamine et il me reposa debout. Quand j’émis une exclamation de déception en le sentant se retirer de moi, il me prit par la main, s’assit dans le même coin en se calant contre la paroi et me fit asseoir sur lui, le dos contre sa poitrine. Il écarta les cuisses, mit mes jambes de part et d’autre des siennes et enfouit son sexe toujours vigoureux en moi. Il me pétrissait à son gré les seins, le ventre, les cuisses et la fente, en accordant une attention particulière à mon clitoris toujours aussi réactif, et donnait de petits coups de rein qui se répercutaient dans tout mon ventre.


D’autres couples entrèrent à ce moment là dans le hammam. Sans doute, l’heure avançant, l’établissement commençait-il à se remplir. Peut-être aussi le cri d’orgasme que j’avais poussé il y a peu avait-il rameuté les badauds. Après un bref moment d’aveuglement lors de leur entrée, ils nous voyaient, l’inconnu et moi, dans cette situation d’une indécence fascinante et formaient un cercle pour nous contempler. Il continuait de plus belle à me caresser tout le corps, avec une lenteur délibérée, comme s’il voulait dispenser aux spectateurs captivés un cours magistral de caresses. Il m’embrassait le dos, le cou, me détournait le visage pour s’emparer de ma bouche qu’il fourrait de sa langue et ses doigts, et imprimait un rythme soutenu à ses coups de rein. J’étais là, nue et prise devant ce public, complètement ouverte par ses cuisses, comme une poupée qu’un marionnettiste manipule à volonté et cette exhibition de tout mon corps, malgré mon fond pudique, me remplissait de fierté et aiguisait mon excitation. Pour ajouter au caractère théâtral de la scène, il commença, comme au début avec sa compagne, à exhaler bruyamment des plaintes de plaisir.


N’étant pas, sauf aux moments les plus intenses, portée à de grandes effusions vocales quand je fais l’amour, je n’étais pas encline à lui donner la réplique sur le même registre et j’aurais souhaité plus de discrétion de sa part. Mais je sentis mon plaisir s’amplifier à un point tel que je ne pus me retenir et je me laissai aller, sous l’aiguillon de la jouissance, à l’accompagner dans ses gémissements sonores. Mon amant me raconta que du tableau et du chœur a cappella que nous formions se dégageait une telle intensité érotique que les virilités présentes s’érigeaient toutes comme par magie et les femmes les pressaient fébrilement de leurs mains.


Pour ma part, après avoir été le jouet docile de ses jeux qui m’avaient menée exactement là où il le voulait, je tenais absolument à prendre ma revanche sur l’inconnu en le faisant jouir ; je voulais l’avoir sous moi vidé de sa substance, annihilé, anéanti à son tour. Je fermai les yeux, me calai bien contre lui, me concentrai sur ses mouvements que j’accompagnai en me dressant en rythme sur les bras, et contractai de mon mieux mon vagin pour le faire venir. Je sentis l’inconnu soulever et écarter encore plus mes cuisses de ses mains, puis une bouche se coller à mon sexe, la langue venant lécher à grande lampée le haut de ma vulve, pendant que la verge de l’inconnu poursuivait inlassablement ses mouvements. En même temps, d’autres mains me caressaient. Je renonçai à ouvrir les yeux. Mon amant me dit par la suite que l’inconnu, en m’ouvrant les cuisses de cette manière, avait en quelque sorte fait offrande de mon corps à l’assistance dont certains hommes et femmes, mus par un irrésistible désir, s’étaient avancés pour m’embrasser le sexe et me palper. Mais cette dernière initiative fut fatale à l’inconnu car je me mis à pousser des cris stridents de jouissance et cela, joint à ce spectacle diaboliquement érotique, prit le dessus sur son endurance phénoménale. Je perçus une brusque accélération de son rythme, suivie d’un arrêt subit de son sexe au fond de moi ; il proféra alors une sorte de feulement sauvage et explosa en moi, et moi avec lui dans un deuxième orgasme.


Quand je revins à la réalité, le petit cercle s’était dispersé. L’inconnu qui avait débandé était affalé contre la paroi et reprenait avec peine son souffle ; sa compagne l’a tiré par la main, je me suis levée pour me blottir dans les bras de mon amant.



Avec Alain, nous avons eu un long échange sur ce qui nous était arrivé et ce récit sans fard de ce qui s’est passé, de la façon dont j’ai réagi et de ce que j’ai éprouvé, en est le reflet.


Alors que je n’avais jamais fantasmé de participer à des jeux d’amour en groupe, je n’ai été à aucun moment inhibée ou heurtée par le caractère scabreux de cette expérience, la première réaction de stupeur passée. Sans doute parce que celle-ci a été si inattendue, si fulgurante que ma capacité de réagir en a été paralysée. L’autre couple, clairement des libertins avertis, avait une stratégie à la fois « soft » et à la hussarde conçue pour prévenir toute propension à se rebiffer. Sans doute aussi, une irrépressible curiosité m’a amenée au début à laisser les événements suivre leur cours et la situation est devenue par la suite si érotiquement envoûtante qu’elle a annihilé toute velléité de résistance de ma part, pour autant qu’il y en ait réellement eu.


Mais la raison majeure de ma faculté à assumer avec aisance une situation aussi impudique a tenu au fait que pendant cet épisode, ou du moins jusqu’à ce que l’inconnu me prenne, je m’agrippais à mon amant, ce qui m’a permis de vivre sans appréhension ni retenue ce qui m’arrivait. Une fois le couple disparu, nous nous sommes, Alain et moi, retrouvés dans les bras l’un de l’autre, nous étreignant fiévreusement, transportés d’avoir vécu cette expérience. Alain m’a dit qu’il avait adoré ce sentiment étrange de contempler en spectateur extérieur ma jouissance et de la partager pleinement avec moi, de me tenir toute pantelante et gémissante dans ses bras et de recevoir les baisers les plus fusionnels que je lui ai jamais donnés. J’avais absolument besoin de lui dédier mon plaisir - il m’a dit l’avoir ressenti comme cela – et il me fallait le serrer très fort dans mes bras pour ce faire.


Pour ma part, ce fut une révélation stupéfiante que de vivre ce que je n’avais encore jamais expérimenté, l’ardente volupté éprouvée sous les assauts d’un inconnu, en symbiose avec mon amant, dans une atmosphère purement sexuelle exempte de tout sentiment. Me laisser aller à cette merveilleuse jouissance, sans l’avoir recherchée, a été une sensation fabuleuse. Mais ce qui m’a le plus marquée, ce n’est pas tant les gestes sexuels eux-mêmes, somme toute assez classiques, que la nouveauté et l’étrangeté des situations exaltantes vécues qui m’ont permis d’éprouver des sensations érotiques inconnues et magiques. Depuis qu’Alain m’a fait connaître ces moments intenses que sa présence rassurante et tendre m’a permis de vivre dans une totale euphorie, ma libido en a été fouettée et notre complicité sensuelle s’est fortifiée. Elles m’inspirent le trouble désir de poursuivre avec lui l’enterrement de ma vie de jeune fille qui doit celer encore bien d’autres aspects inexplorés et enivrants.


Lorsque parfois les images de ce que j’ai vécu me reviennent à l’esprit, je ne peux m’empêcher de sourire du paradoxe de la situation : alors que tant de femmes, à ce qu’il paraît, rêvent de faire l’amour à plusieurs, sans jamais le réaliser, moi qui n’avais pas ce genre de fantasme et menais jusque là une vie sage, me suis trouvée le concrétiser et en être comblée. La vie est pleine d’ironie et de surprises !