Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 10141Fiche technique37627 caractères37627
Temps de lecture estimé : 21 mn
13/02/06
Résumé:  La musique adoucit les moeurs, surtout avec une accordeuse aussi sensible et habile.
Critères:  f fh couleurs fépilée travail amour cérébral revede voir fmast intermast fellation nopéné jeu
Auteur : Olaf      Envoi mini-message

Collection : De trique et de broc
Demi queue

Résumé des autres parties : un brocanteur se fait bizuter par quatre collègues lors d’un marché, en guise de bienvenue dans la grande famille. Pour les remercier, il les invite à partager un repas et à raconter leurs aventures érotiques les plus marquantes.


La soirée était déjà bien avancée. En tant qu’instigateur de ce tour de table, je pris la liberté de sauter mon tour. N’étant pas dans le circuit depuis aussi longtemps que mes collègues, je ne me sentais pas capable de broder avec autant d’habileté sur une rencontre fortuite. Authentique ou fantasmée. Qui a dit que les brocs étaient au moins aussi menteurs que les chasseurs ?

Restait donc à écouter Denis.



L’appartement avait été habité par une dame décédée quelques mois auparavant. Elle avait repris le domicile de ses beaux-parents à l’époque de son mariage et y avait vécu une vingtaine d’années, avant de devenir veuve.

Par respect pour les ancêtres, qui avaient beaucoup bourlingué au début du siècle passé, et pour le mari disparu assez jeune, elle avait gardé tout ce qui s’y trouvait. Il y avait donc beaucoup de beaux meubles et des objets originaux de différents pays du monde, au moment où je suis venu faire l’estimation.


Malheureusement pour moi, je constate le jour du débarras que les héritières ont enlevé les plus belles pièces après ma visite, contrairement à ce qui avait été convenu, et n’ont laissé sur place que la drouille et des gros meubles invendables. Sûr que dans ces conditions je n’arriverai même pas à couvrir les frais de transport. J’hésite un instant à faire demi-tour et à les laisser se débrouiller sans moi.


Seule consolation : un superbe piano demi-queue trône au milieu du salon, qui doit faire son pesant d’or, pour autant que j’arrive à trouver un amateur. Superbe, certes, mais intransportable… On est au troisième étage, l’ascenseur est microscopique et il ne faut pas compter emprunter l’escalier en colimaçon avec un tel mastodonte. Or, je suis incapable de le démonter sans l’aide d’un professionnel, ce qui va me coûter un saladier.

Tant pis, autant trouver rapidement une solution à ce casse-tête. Je téléphone à un spécialiste de la place, qui me promet d’envoyer quelqu’un pour évaluer l’ampleur du problème. On n’est pas sorti de l’auberge, mais que faire d’autre ?


Avant de commencer à transporter mon maigre butin, je fais le tour du domicile, comme à mon habitude. Mon moral descend au fur et à mesure que je réalise à quel point je me suis fait berner par les héritières. Seul avantage de cette débâcle, j’ai maintenant tout mon temps pour travailler.

A la fin de ma visite, je découvre un petit débarras qu’on ne m’avait pas montré la première fois. Ce cagibi avait dû servir d’atelier au mari, technicien radiophonique à l’époque des balbutiements de la mise en onde et des enregistrements. J’enlève les premières strates d’objets sans valeur et je tombe sur une collection de microphones et de matériel audio ancien.

Les héritières m’avaient parlé de cette époque de la vie de leur père, qui s’était constitué un petit studio d’enregistrement. Mais je n’avais pas vraiment réalisé ce que cela pouvait représenter. Or là, non seulement je retrouve des pièces superbes d’une époque révolue, mais avec un peu de chance, je devrais pouvoir mettre la main sur des enregistrements et des disques rares. C’est inespéré…


Tout excité par cette aubaine, je dépose mes trouvailles dans la pièce à côté pour en faire l’inventaire. Je flotte sur un petit nuage quand je trouve effectivement des 78 tours de Mezz Mezzrow, Gene Krupa, Claude Abadie et d’autres encore. Il y a aussi bon nombre de partitions, certaines signées par des jazzmen célèbres.

Plusieurs de leurs morceaux commencent à me trotter dans la tête et l’envie me prend de me mettre au piano. Financièrement, l’affaire est de toute façon à l’eau, alors autant en profiter en me faisant plaisir…


Seul au milieu du grand salon, je commence par caresser les touches et jouer quelques notes. Je dois avouer que je suis un peu intimidé. C’est toujours ainsi lorsque je joue pour la première fois sur un piano inconnu. Probablement un vieux reste de respect pour ceux qui l’ont fabriqué et les sons qu’ils vont me permettre d’en sortir.

Peu à peu, j’entre dans la musique. La sonorité est particulière dans cet espace pratiquement vide, mais c’est un pur plaisir de pouvoir se laisser aller avec une telle Roll’s Royce. Je profite des partitions trouvées dans le cagibi et attaque Saint Louis Blues (1) pour me mettre en doigts.


Soudain, j’ai la vague impression d’une présence humaine derrière moi. Je me retourne… rien. Mon esprit doit être parasité par une mauvaise onde traînant dans l’appartement. De toute façon, bien lancé dans mon premier morceau, je n’ai aucune envie de me lever pour aller vérifier ce qui se passe dans les autres pièces.

D’ailleurs, s’il s’agit de quelqu’un de la famille venu m’arracher un dernier objet, il ou elle a intérêt à avoir profil bas. Sorti brutalement de ma musique, je risque de ne pas être d’humeur très conciliante après la déconvenue qu’ils m’ont réservé.


Fin du premier morceau. Je ne suis pas trop déçu de ma performance. J’ai une petite envie de Fats Waller pour continuer. Ain’t misbehavin’ (2) me semble très approprié.


No one to talk with,

All by myself,

No one to walk with,

But I’m happy on the shelf

Ain’t misbehavin’,

I’m savin’ my love for you


C’est le moment que la présence humaine, vaguement perçue auparavant, choisit pour devenir plus concrète. Elle s’enhardit même à m’adresser la parole.



Avant que j’aie le temps de tourner la tête pour découvrir qui elle est, elle pose ses mains sur mes yeux, m’empêchant de la voir. Le contact est agréable, sa peau est douce et discrètement parfumée. Je me demande s’il ne s’agit pas d’une collègue broc qui me fait une farce, mais je ne reconnais pas la voix.



Elle doit être sûre que je vais lui obéir sans chercher à l’observer. Je l’entends qui va tirer les rideaux derrière nous, plongeant le salon dans la pénombre. Un rapide tour de l’appartement lui permet de dénicher des bougies. Elle les allume et les dépose sur les côtés du clavier. Je me retrouve dans l’ambiance des bouges d’autrefois, mes partitions éclairées d’une lumière vacillante. Elle daigne ensuite revenir près de moi. Tout contre moi, même. D’ailleurs, tant qu’à faire, elle passe ses bras autour de mon cou.



Si c’est ce qu’elle veut, autant qu’elle en ait pour son plaisir. Et hop, Cross Hands Boogie (3). Son corps commence à bouger en rythme contre moi. C’est un bonheur de la faire vibrer de la sorte avec une poignée d’arpèges et un rythme soutenu de la main gauche.

Je sens ses seins frémir contre mon dos. Ma queue commence à être à l’étroit dans mon jeans. Tout en jouant, je gamberge sur ses trésors cachés. Je l’imagine délicieusement enrobée, les hanches fermes, les seins lourds, le ventre tout rond. Un régal pour les yeux et les mains, si au moins je pouvais en apercevoir un petit bout.


Je laisse un long silence après la fin du morceau, le temps qu’elle reprenne son souffle. Elle me pousse sur mon tabouret et vient s’asseoir derrière moi. Sa tête posée contre mon épaule, elle se fait câline.

Mieux vaut retourner chez Fats Waller et agiter mes mains sur les touches, sinon je ne réponds plus de mes sens exacerbés. Handful of keys (4) me semble tout à fait bienvenu, en attendant mieux.


I like to tinkle on an old piana.

I like to play it in a subtle mannah.

I get a lot o’ pleasure

With a spano’ keys

Underneath my finger tips.

Tricklin’ off o’ my lips.

A handful o’ keys

And a song to sing,

Now how could you ask for more?

Than ticklin’ the ivory,

Singin’ jive,

I repeat what I said before.


Elle connaît, et ça la fait marrer. J’ai dû briser la glace, car elle se lève et vient à côté de moi en me souriant. Elle m’offre un visage ravissant, entouré d’une crinière bouclée sombre, de grands yeux noirs, des lèvres délicieusement ourlées. Mon apparition a tous les charmes d’une héroïne des Mille et une nuits.



Bigre, elle a du tempérament. Je me sens vraiment ridicule, alors qu’elle semblait si favorablement intriguée à peine quelques secondes plus tôt. Ça m’apprendra à mieux maîtriser mon langage.



Touché. Ça m’énerve au plus haut point qu’elle m’attaque sur ce terrain. J’ai dit une phrase qui n’aurait jamais dû être, d’accord. Mais de là à prétendre que je ne connais pas le jazz, il y a des limites.



Elle me fusille du regard, ses lèvres crispées de colère. J’ai vraiment dû la blesser. Apparemment, plus j’essaie de me justifier, plus j’accumule les faux-pas. Elle revient alors sur moi, presque menaçante, son index pointé sur ma poitrine.



Elle doit être folle de rage, pour commencer à me tutoyer et m’insulter de la sorte. Si seulement je pouvais trouver les mots pour l’apaiser. Au moins, qu’elle veuille bien m’écouter. Mais pour lui dire quoi ? Elle a entièrement raison. Ma tête est pleine de fantasmes sur les noires, les jaunes, les maghrébines ou les cubaines. C’est inscrit en moi comme en une majorité de gars de mon genre, depuis les bancs de l’école. C’est détestable, mais comment y échapper ? Quelle leçon.


Malgré sa colère, il me semble toutefois percevoir une toute petite chance de me faire pardonner. D’ailleurs, volcanique comme elle est, si tel était son désir, elle aurait pu cracher son fiel par terre depuis longtemps et s’en aller. Lueur d’espoir…



Elle s’approche à nouveau de moi, pose un doigt sur mes lèvres. Son visage s’est détendu, ses yeux me scrutent, presque tendrement.



Elle se glisse contre ma poitrine, prend ma taille entre ses bras et se laisse aller en me serrant très fort.



Je lui demande quelques minutes pour organiser mon audition. Magnanime, elle me les accorde. D’autant qu’elle souhaite aussi se préparer.



Je fouille dans la pile des partitions, puis reviens m’asseoir devant le demi-queue après avoir trouvé l’essentiel de ce que je cherchais.



Je l’entends déplacer un meuble dans le salon, étendre des draperies ou autres couvertures, tapoter des coussins, allumer des bougies. Puis elle brosse longuement ses cheveux, comme si elle se préparait pour une sieste crapuleuse. Elle prend visiblement tout son temps pour se mettre à l’aise. Certainement avec le secret espoir de me déstabiliser. Il me semble même entendre glisser des vêtements le long de son corps, mais peut-être est-ce une illusion due à mon imagination galopante ?


Puis, plus rien. Enfin, plus de mouvement. En revanche, un son très doux sort de sa gorge. Elle égrène une lente mélopée. Son chant envahit notre espace, monocorde, envoûtant, apaisant. Je me détends peu à peu, me laisse porter par sa musique.

Étrangement, sa tonalité correspond à celle du premier morceau que je me préparais à lui offrir. Quand la dernière note de sa mélodie s’éteint, je la reprends sur le piano, la prolonge, puis après quelques contorsions tonales, retombe où je voulais commencer tout à l’heure : l’intro de Caravan (5). Si ce n’est pas l’accord parfait de deux coeurs, ça ?!


Night and stars above that shine so bright

The myst’ry of their fading light

That shines upon our caravan



Sleep upon my shoulder as we creep

Across the sand so I may keep

The mem’ry of our caravan



This is so exciting

You are so inviting

Resting in my arms

As I thrill to the magic charms



Of you beside me here beneath the blue

My dream of love is coming true

Within our desert caravan


Pas de chance, c’est le dernier accord. Mauvais tempo, le morceau s’achève bien trop tôt.



Le ton de sa voix semble nettement plus enjoué que tout à l’heure. Elle serait même presque d’humeur mutine. Autant en profiter en redonnant du tonus à mon expiation musicale. En route pour Arabian Boogie(6).


Malheureusement, je ne perçois pas dans mon dos l’effet escompté. Plus de mouvements des hanches et du corps comme tout à l’heure avant notre altercation. Juste un souffle un peu agité. Je ne sais pas comment elle se tient, mais tout semble rester immobile là où elle est allée se nicher… Aurais-je cassé l’ambiance par mes accords trop carrés ? Que lui offrir, maintenant ? Je ne suis plus sûr de rien. J’attends l’inspiration d’un bon morceau, une impro sur un blues lent peut-être ? Je ne voudrais vraiment pas me rater, alors que tout semble à nouveau possible. C’est le blocage de la partition blanche !



Elle a dit « s’il te plaît » ? Elle a dit « avec toi » ? Pour le coup, c’est moi qui commence à sentir des trucs bizarres, des frémissements le long du dos. Il faudrait pouvoir trouver la mélodie qui accompagne le mieux ses gestes intimes, anticiper ses soupirs en musique.

Au fait, je ne sais même pas comment elle s’appelle, mon accordeuse lubrique. Zeineb ? Leilah ? Ce serait joli ça, Leilah… Ou alors, Layla (7), comme celle d’Eric Clapton. Tiens, en voilà une idée qu’elle est bonne, « Slowhand » Clapton. Qu’offrir de mieux dans l’état dans lequel je l’ai apparemment mise ?


What will you do when you get lonely

and nobody´s waiting by your side?

You’ve been running and hiding much too long

You know it’s just your foolish pride

Layla.

You’ve got me on my knees, Layla.

Begging darling please, Layla.

Darling, won’t you ease my worried mind?



Make the best of the situation

Before I finally go insane

Please don’t say we’ll never find a way

Or tell me all my love’s in vain

Layla.

You’ve got me on my knees, Layla.

Begging darling please, Layla.

Darling, won’t you ease my worried mind?


La dernière note s’envole. Accompagnée par un gémissement très discret derrière moi. Quelques frémissements parcourent encore les cordes du piano, harmoniques des frissons qui finissent d’agiter le ventre de la belle. Je ferme le couvercle du piano, mais attends qu’elle reprenne ses esprits avant de me retourner.



Elle est assise en tailleur sur un sofa, recouverte jusqu’aux épaules de plusieurs tissus fins, presque transparents. Son visage est encore plus troublant sous l’emprise du plaisir qu’elle vient de se donner.

Je m’agenouille devant elle et saisis le premier voile. Elle écarte les bras pour m’aider, dévoilant ses seins contenus par un ravissant top transparent. Ils sont superbes, lourds, ornés de larges aréoles sombres. Ses pointes se dressent sous mon regard. Elle se cambre légèrement pour me les offrir, faisant glisser le deuxième voile.

Je suis à nouveau aussi excité que lorsque nous nous décrivions nos sensations mutuelles sur fond musical. Elle sourit de voir l’état dans lequel elle me met, mais se retient d’avancer la main. Tout comme je me retiens de toucher sa peau. Je veux la découvrir encore mieux d’abord.

Deux voiles de plus et son ventre est offert, délicieusement arrondi, comme sculpté pour la danse. Elle me laisse continuer à la dévoiler jusqu’à la limite de ses cuisses. Je pose mes mains sur ses genoux, et les écarte doucement. Elle m’encourage du regard, m’offre son intimité protégée par un élégant tanga blanc. Le tissu mouillé par son plaisir met ses trésors encore mieux en valeur.



Elle tend sa jambe, ce qui fait tomber le septième et dernier rempart de tissu. Ses hanches sont larges, rondes, fermes. J’essaie de m’en emparer, mais elle se lève sans ménagement, pose ses mains sur mes épaules et me force à m’allonger au sol. Un bref instant, je suis comme un scarabée sur le dos. Ce dont elle profite pour venir s’asseoir à cheval sur moi.

Elle ouvre ma ceinture et enlève mon pantalon, sans cesser de me regarder. Rapidement, elle dégage mon membre tendu à bloc. Je ne sais pas comment elle travaille avec les instruments qu’elle accorde, mais là, elle fait preuve d’une précision et d’une dextérité peu communes.

Elle joue des deux mains sur ma queue, me branle avec une terrible efficacité. La douceur de ses caresses fait immédiatement monter les premières vagues de plaisir dans mon ventre. Je vois ses seins tressauter à chacun de ses mouvements sur ma tige. Tout ce que je découvre d’elle m’excite au plus haut point. Je commence à mouiller entre ses doigts. J’ai de la lave en fusion dans les bourses. Elle contemple mon volcan, flattée du désir qu’elle provoque en moi.


Gourmande, elle se penche maintenant sur ma tige, m’offrant la vision de ses hanches et de sa croupe. Elle pose délicatement ses lèvres sur mon extrémité et la lèche avec application. Elle avale les gouttes qui perlent et les remplace par sa salive, s’appliquant à m’enduire de son jus de haut en bas. Sa langue caresse mon gland sous toutes les coutures après avoir pris soin de le décalotter. Elle masse délicieusement, la fragile peau de mon prépuce, distendue par ma pointe turgescente.

Puis elle m’enfonce dans sa bouche, centimètre après centimètre. Elle arrive à m’engloutir presque entièrement, et me garde longuement en elle, accompagnant de petites secousses de la langue les spasmes qui me parcourent.


Au moment où je glisse ma main entre ses fesses, elle écarte un peu ses cuisses, me laissant juste assez de place pour recevoir sa chatte dans le creux de ma main. Commence alors un discret balancement contre ma paume, au même rythme que le va-et-vient dont elle gratifie ma queue. Elle tend son ventre et ses seins, ou recule son bassin, au gré de ses envies, ce qui change constamment les sensations qu’elle provoque en moi. Je m’abandonne complètement à son bon plaisir, me contentant d’admirer son corps superbe, parfaitement mis en valeur par le tissu immaculé qui le recouvre.

Elle doit percevoir la montée de mon plaisir avec autant de finesse que les changements de sonorité des instruments qu’elle accorde. Au moment où je sens la naissance des premières contractions dans la profondeur de mon ventre, elle me retire de sa bouche et vient enserrer mon gland dans le creux de sa main.

Je me demande brièvement quelle tonalité peut bien avoir mon vit au moment de jouir. Mais je n’ai pas le temps de laisser vagabonder mon esprit plus longtemps sur de telles futilités. Elle empaume mes couilles dans sa main restée libre, et commence à monter et descendre sur ma tige de l’autre, avec la ferme intention de me libérer de toutes les tensions accumulées depuis son arrivée.


Son bassin s’agite de plus en plus vite sur ma main. Elle appuie sa chatte fortement contre moi, déposant sa mouille chaude sur ma peau. Soudain elle se redresse, tend ses seins en avant, sa tête basculée en arrière, et laisse échapper un long cri de jouissance au moment où sa vulve, bouillante et trempée, se contracte contre ma main.

Elle reste ensuite immobile sur moi, profitant des dernières vagues de plaisir qui la parcourent. Les frémissements de sa main se propagent délicieusement sur ma verge. Je contemple son corps offert sans retenue, me saoule de l’odeur de sa jouissance. Après ce qu’elle m’a déjà donné de caresses et de douceurs, tout ce que je découvre d’elle m’excite encore plus. Je ne peux plus me retenir et viens la rejoindre. Je m’arque de toutes mes forces, comme pour mieux m’enfoncer en elle, et me répands entre ses doigts. Je tremble comme une feuille en retombant au sol, vidé.


Elle me garde entre ses doigts jusqu’à ce que je m’apaise. Puis elle enduit son ventre et ses cuisses de ma semence en souriant. Après avoir contemplé le spectacle de mon corps chamboulé par la jouissance, elle se lève, apparemment aussi satisfaite qu’elle le serait après un accordage bien réussi. Je reste étendu, sonné par l’intensité de ce que nous venons de partager.

Les jambes écartées, elle avance à la hauteur de mon visage, me laissant profiter encore un peu du dessin de sa fente, douce comme un abricot, au travers de la dentelle mouillée du tanga.



La voir traverser l’appartement en dessous chics me redonne vigueur. Je bande de nouveau quand elle revient, un feutre indélébile à la main.



Elle dessine quelque chose en arabe sur la peau de mon pubis avec le stylo indélébile, sans se priver de me caresser du dos de la main. J’en profite pour remettre mes mains sur ses seins et ses hanches, et la câliner à nouveau. Elle semble troublée, mais cela ne suffit pas à la détourner de son chemin.



Ooo000ooO


Denis nous regarde amusé. La fin abrupte de son histoire nous laisse un peu frustrés.



Denis se lève en faisant semblant de ne pas être concerné. On se donne rendez-vous à la prochaine Foire aux Antiquités, et il nous quitte. Mais juste avant de passer la porte du bistrot, il revient sur ses pas.



(1) Saint Louis Blues, W.C. Handy

(2) Ain’t misbehavin’, Fats Waller

(3) Cross hands boogie, Winifred Atwell

(4) Handful of keys, Fats Waller

(5) Caravan, Duke Ellington / Ella Fitzgerald

(6) Arabian Boogie, Slim Gaillard

(7) Layla, Eric Clapton


PS : cette histoire est une fiction. Les allusions au monde arabe sont faites avec respect, et sur la base de ce que l’auteur connaît et admire de ses coutumes. Les traits d’humour ne doivent en aucun cas être compris comme des moqueries ou des critiques. Si quelqu’un se sentait atteint dans son honneur ou sa sensibilité, l’auteur la ou le prie d’accepter ses sincères excuses.