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Temps de lecture estimé : 17 mn
13/02/06
Résumé:  Une rencontre masquée entre deux inconnus.
Critères:  fh inconnu yeuxbandés
Auteur : Fortino            Envoi mini-message
Un scénario bandé

Pour cette soirée, Christine s’est longuement préparée. Un bain d’abord, dans lequel elle a ajouté une lotion crémeuse aux plantes au subtil parfum fruité, un moment de vrai délice. En revenant de sa journée de travail, elle avait immédiatement fait couler l’eau, bien chaude, avant d’enlever presque nerveusement ses vêtements, sous-vêtements, et de se glisser dans le liquide devenu blanchâtre


On aurait presque dit du lait. Est-ce la chaleur, l’odeur, la couleur ? Christine en avait eu des frissons, quand, avec une seule jambe d’abord, puis une main, elle avait finalement fait glisser son corps nu au fond de la baignoire accueillante. D’habitude, seuls les week-ends lui laissaient le temps de s’abandonner un long moment en se lavant, en se soignant, en se caressant aussi parfois. Un moment de grand réconfort dans une vie qui ne lui en offrait pas tous les jours.


Mais ce jour-là était différent, la soirée en tous cas. Cela fait déjà près de deux semaines qu’elle l’attend, la discute, la prépare, la rêve aussi. Deux semaines que cet homme inconnu échange avec elle et ils façonnent ensemble un programme. Un fantasme qu’ils ont d’abord évoqué à demi-mot, et puis qu’ils ont osé formuler. Dont ils ont ri. Et puis, quand la confiance s’est installée, qu’ils ont envisagé de le réaliser avant de s’y consacrer sérieusement, peaufinant les détails, envisageant les écueils, perfectionnant le scénario.


Dans ce bain, Christine a fermé les yeux, imaginant le visage de cet homme inconnu dont elle ne connaît à vrai dire que le pseudo qu’il utilise sur le site de rencontre, son numéro de téléphone mobile, et sa voix entendue pendant leurs longues conversations.


Elle l’imagine, et se dit que de toute façon, ces images importent peu. Que ce qu’elle veut, c’est que tous ses autres sens soient en alerte, en état de perception maximale. C’est pour cela qu’ils ont choisi ce scénario. Elle essaie d’imaginer son odeur, le bruit qu’il fera, ses caresses, la force de son corps sur son propre corps, dans son propre corps.


Perdue dans ces rêveries, Christine a laissé glisser une de ses mains sur sa jolie poitrine qu’elle survole doucement sans même y réfléchir. Son autre main effectue des cercles sur son ventre, son bas-ventre aussi, taquine sa courte toison, dans l’eau crémeuse du bain.


Elle imagine sa respiration, au creux de son cou, quand son émotion gagnera en puissance, quand son excitation deviendra explicite, la chaleur de son souffle qui la fera frissonner. Christine penche sa tête en arrière, bien calée sur le montant de la baignoire, et ses doigts pour l’instant si sages, partent d’un commun accord à l’assaut de ses sens pour lui faire mieux anticiper le plaisir que ces rêves lui font entrevoir.


Doucement, son index contourne ses tétons, ses corolles brunes et larges, en alternant le côté droit, puis gauche de sa poitrine lisse et mate. Plus bas, ce sont trois doigts qui, bien collés, et courbés, épousent par-dessus son duvet noir, son intimité frémissante.


Déjà, elle sent ses côtes qui trahissent par leurs soubresauts le plaisir que lui procure cette caresse. Les yeux fermés, elle se consacre complètement à ces petites décharges électriques qui lui parcourent le corps à chaque mouvement, une fois en haut, et puis en bas. Elle taquine à présent ses tétons durcis comme un sexe d’homme, comme ce sexe d’homme dont elle attend la venue en elle ce soir, le sexe inconnu d’un homme qui l’est tout autant.


Ses doigts semblent danser une valse folle, pinçant ici ses tétons, écrasant là son clitoris, son corps crispé par les ondes de plaisir que ses jeux lui procurent, son ventre qui se vide et se gonfle au rythme de sa respiration accélérée par son excitation croissante.


Puis d’un coup, sans crier gare, elle s’arrête, un sourire aux lèvres, le corps échauffé, les sens exacerbés, haletante elle s’enfonce à nouveau dans le liquide tiède à présent, puis telle une Cléopâtre que le plaisir a rendue noble et belle, elle sort de l’eau, se sèche vigoureusement, puis s’habille en silence.


Ce plaisir, elle ne voudra l’avoir qu’avec lui, pas toute seule, pas ce soir. Ce scénario, cette histoire, elle ne vaut que si elle est intacte, vierge de toute anticipation rêvée. Elle veut jouir de son sexe, et pas seulement de ce qu’elle en imagine.


Elle ajuste ses bas (il a été très clair là-dessus, a beaucoup insisté), son porte-jarretelles brodé de dentelle prune. Son corps a la couleur du lait crémeux que l’on a envie de boire, et entre bas et porte-jarretelles, son sexe entretenu mais sombre contraste avec le tissu, laisse deviner dans son flou artistique ses lèvres intimes que les années et les expériences ont rendues charnues et attirantes.


Elle enfile ensuite son tailleur bleu marine, sans sous-vêtements, comme ils en ont convenu. Le contact du tissu épais sur sa poitrine nue agace ses tétons et les hérissent encore. D’un coup d’œil dans la glace, elle apprécie le résultat. Il va aimer, c’est sûr. Non pas tant que Christine soit la plus jeune et la plus belle des femmes, non, mais elle est séduisante, et quand elle veut plaire, quand son corps frémit comme maintenant, rien ni personne ne peut longtemps lui résister. Il va aimer, c’est sûr.



Le rendez-vous a été pris… chez elle. Elle a longuement hésité, faire venir un inconnu comme cela chez elle, pas très raisonnable ? Mais leur scénario le met autant en risque qu’elle, après tout lui non plus ne sait pas ce qu’il va trouver… et puis en affinant les détails elle s’est dit que de toute façon, il ne saurait pas vraiment ou elle habite, et pour cause…


Un rapide coup d’œil à sa montre lui confirme qu’elle a encore 10 minutes devant elle. Le téléphone mobile est placé sur la commode de l’entrée. À côté un foulard long noir, dont elle a testé l’opacité.


Nerveusement, elle porte la main vers ses cigarettes, non, l’odeur du tabac gâcherait tout. Il faut que tous ses sens soient en éveil, son odorat aussi !


Les minutes s’égrènent doucement, elle s’interdit de regarder par la fenêtre. Une boule s’est formée dans son estomac. Peur ? Non, un peu d’appréhension bien sûr, peur d’être déçue, d’avoir trop rêvé. Mais c’est surtout le désir qui monte en elle. Un désir subtil, profond, progressif. Une minute… Le désir de cette rencontre qu’elle a préparée avec lui, ce scénario fou, mais surtout follement érotique et excitant. Un scénario pour adultes responsables et consentants, qui ne reculent pas devant leurs fantasmes.


Il est l’heure. Alors, comme une mécanique, tremblant légèrement, elle exécute tous ces gestes qu’elle s’est si souvent répétée ces derniers jours. Prend le téléphone, le garde à la main. S’empare du foulard, le glisse dans une poche. Puis sort de son appartement tout en coinçant la porte ouverte avec son pied. Tout à coup, son téléphone vibre, et elle décroche, haletante.



Elle raccroche, tandis qu’elle entend l’ascenseur qui se met en branle, appelé par son inconnu au rez-de-chaussée. Elle ferme les yeux et concentre son écoute sur les mouvements de la cabine. Avec un petit coup sec, celle-ci s’immobilise, tout en bas. Là, pense-t-elle, il rentre… Il ne choisit aucun bouton, il attend que je l’amène vers moi. Encore quelques secondes pour lui laisser le temps d’attacher son foulard, et…


Christine tremble encore un peu, mais elle se sent bien. Son inconnu va arriver et elle, elle va vivre son rêve, son fantasme. Elle appuie sur le bouton qui lui fait face, le témoin s’allume, les portes de sécurité, quelques étages plus bas, se referment, et la cabine commence alors sa lente ascension. C’est au tour de Christine de nouer son foulard pour se bander les yeux. Ils en ont fait le serment, ils ne tricheront pas. Une autre fois, peut être, ils se verront, mais pas aujourd’hui. Les yeux maintenant hermétiquement bandés, Christine compte inconsciemment les étages, elle connaît bien le trajet. Plus que deux étages au plus, quelques secondes à peine… Et si quelqu’un sortait à cet instant précis sur le palier ? Oui, pense Christine, si quelqu’un devait sortir, je continuerais quand même. Mes voisins peuvent bien penser ce qu’ils veulent, et raconter ce qu’ils veulent, moi je veux vivre mon fantasme, je veux rencontrer mon inconnu à l’aveugle.


Juste devant elle, un nouveau claquement sec lui confirme que la cabine s’est arrêtée. D’ailleurs, la porte de sécurité intérieure de l’ascenseur est en train de s’ouvrir. Il a été convenu que ce serait elle qui ouvrirait la porte principale, pour le guider. Elle s’est entraînée ces derniers jours, en fermant les yeux. Alors, comme dans ses répétitions, elle tend la main, s’empare de la poignée métallique, tire à elle le lourd battant qui se déplie en grinçant, puis tend la main en direction de l’intérieur de la cabine.


Ses doigts trouvent vite une large paume et des doigts ouverts qui l’attendent, une main généreuse et chaude qui se referme à demi sur la sienne. À cet instant précis, par ce seul contact, Christine sent qu’elle n’a pas fait d’erreur, elle ne s’est pas été trompée. Cet homme sera doux, fort à la fois. Il la respectera, et si la chance leur sourit, il lui fera connaître un plaisir intense.


Elle replie son avant bras, l’attire gentiment vers elle, sans un mot. À reculons, elle l’attire encore. La porte de l’ascenseur claque après son passage, tandis qu’elle rentre dans l’appartement. Et dire qu’en choisissant ce logement elle avait craint de subir des nuisances sonores des habitants de l’étage lors de leurs allées et venues dans l’ascenseur ! Jamais elle n’avait pensé que cette proximité serait si déterminante un jour !


Elle écarte maintenant son bras sur le côté, comme une danseuse, d’un geste doux mais précis, pour pouvoir de l’autre main repousser la porte, et la fermer complètement.


Ils sont seuls désormais, le décor est en place, l’introduction est terminée. Ils n’auront plus de témoins possibles par la suite, sinon la mémoire de leurs sens détendus dans l’intimité de cet appartement ou plus rien ne peut venir troubler leur plan érotique.


Lui souhaitait qu’ils se parlent, elle a préféré qu’ils s’en abstiennent, elle a fini par le convaincre. Leurs voix ne viendront pas troubler leurs sensations, ni les sons que leurs gorges laisseront échapper si le plaisir les étreint.


La porte refermée, elle tâtonne pour trouver son autre main, qu’elle trouve le long de son corps. En la prenant, elle effleure le tissu de son pantalon, un jean probablement. Sa respiration s’est calmée, son mal de ventre a disparu, elle est sereine.


Dehors, à travers les fenêtres en double vitrage, on entend la plainte faible d’une sirène de pompiers qui s’éloigne rapidement. L’appartement est investi à nouveau par le silence. Christine n’est pas une dominatrice, mais après tout c’est elle qui est l’hôtesse de ce rendez-vous, elle décide donc de prendre l’initiative.


Tenant fermement ses larges mains au creux des siennes, elle les porte sur son propre visage, et mime une caresse, sur ses cheveux, ses tempes, ses joues. Lui, sur cette invitation, se libère de son emprise et continue le voyage tout seul. Elle en profite à son tour pour partir à la découverte du corps qui lui fait face.


Elle pose ses deux mains à plat sur le torse qu’elle devine devant elle, et sent une poitrine musclée, recouverte d’une fine chemise qu’elle suppose être d’un coton fin et finement tissé. Par mouvements successifs, en douceur, elle palpe cette surface solide et s’attarde sur les tétons de cette fière poitrine.


Es-ce par mimétisme ou par défi ? S’est-il senti invité ? L’homme a lui aussi abaissé ses mains après lui avoir caressé le visage, puis taquiné le creux du cou. Voici désormais ses mains qui frôlent la base de ses seins. Il hésite un moment, comme pour s’assurer qu’elle ne porte rien sous sa veste, comme ils l’ont décidé. Puis, rassuré, il poursuit sa caresse. Sa main droite, plus hardie, s’insère entre les pans de tissu qui créent un large décolleté, flatte son téton dressé par l’impatience, puis la gauche empaume avec fermeté son autre sein. Christine soupire, de surprise et de plaisir, tandis qu’elle pince, triture et presse ses tétons à lui.



L’homme gémit doucement sous ces gestes et redouble ses caresses. Il s’empare à présent des deux seins érigés de Christine, et de ses pouces, fait rouler ses pointes dures et sensibles.



Christine enhardie par ce plaisir montant déploie ses mains sur la chemise de son compagnon, et commence méthodiquement à en dénouer tous les boutons, du haut vers le bas, en utilisant chacune de ses mains, alternativement, glissant après coup celle qu’elle vient de libérer dans l’entrebâillement toujours plus grand, caressant, griffant sa pilosité douce au toucher, puis atteignant enfin un petit téton rigide, l’abandonnant, puis atteignant son jumeau, puis l’autre encore.


En quelques secondes, sa chemise est grande ouverte, et Christine peut explorer à loisirs ce torse que ses mains lui décrivent puissant, musclé, viril et doux sous ses caresses.


Pendant ce temps, ses seins n’ont pas cessé d’être sollicités, et quand Christine retire entièrement la chemise de l’inconnu, sa respiration est rapide, ses mouvements hésitants tant les caresses qu’il lui prodigue la trouble. À vrai dire, elle sent bien entre ses cuisses, entre ses lèvres que rien ne protège, l’humidité de son excitation. Et comme elle ne porte pas de culotte, elle sent bien aussi que sa cyprine ne va pas tarder à goutter sur sa toison, taquiner l’intérieur de ses cuisses.


L’homme qui lui fait face, décidément, la suit pas à pas. D’un mouvement rapide il a abaissé sa main pour déboutonner, un peu nerveusement a-t-il semblé à Christine, l’unique bouton qui maintenait fermée sa veste. Il ne la lui ôte pas pour autant, le vêtement largement ouvert lui laisse cependant un accès plus facile à sa partenaire, il la prend maintenant par la taille. Christine se laisse faire, attirée sans crainte par ce torse masculin, cette odeur subtile qu’il dégage, la tranquillité de son geste sur son corps, la chaleur de ses paumes sur ses hanches.


Ses seins libérés de l’étreinte de sa veste sont les premiers à toucher son corps tandis qu’il l’attire à lui. Christine frémit à cet instant. Comme s’il le lui avait demandé, elle tourne son visage vers lui, vers ce souffle chaud qui a un instant effrayé ses cheveux épars. Ce souffle, il est désormais palpable à quelques millimètres des ses lèvres.


Alors Christine, n’écoutant que son désir, se jette avec avidité sur ces lèvres, qui passé peut-être une fraction de seconde de surprise, se mettent en mouvement à leur tour pour danser avec les siennes une valse endiablée. Leurs dents, leurs langues, se joignent à la fête, et leurs gorges quand elles le peuvent, émettent des sons d’acquiescement. Elle suçote sa lèvre inférieure, l’aspire, promène sa langue sur ces incisives. Il introduit la sienne dans sa bouche, rencontre sa jumelle, l’entoure, la repousse, la caresse.


Leur baiser passionné s’arrête comme il a commencé, en un instant. Christine a des étoiles plein la tête, un peu le tournis, ne sait plus très bien où elle se trouve dans la pièce. L’a-t-on déjà embrassée comme ça auparavant ? Difficile de le dire, mais en tout cas, ce tournis qu’elle ressent, c’est quelque chose d’inédit pour elle, l’effet de l’excitation supplémentaire du mystère.


Christine veut en savoir plus, d’une main habile elle déboucle sa ceinture, défait le bouton de son pantalon et fait glisser la fermeture. Sans faire tomber son pantalon, elle glisse sa main dans l’espace ainsi libéré. Tandis que ses doigts découvrent le renflement d’un pénis généreux et excité sous un caleçon moulant, elle pose des baisers par dizaines sur son torse. Son autre main l’enlace et caresse ses fesses, la base de son dos. L’homme, entouré, abondamment cajolé, est maintenant immobile, tout a son plaisir.


Christine aime le sexe, c’est certain. Mais elle aime aussi les sexes, ceux des hommes. La chaleur que ses doigts devinent sous le tissu, la forme comprimée mais dure que le vêtement a du mal à contenir tout à fait, les palpitations sanguines de l’excitation, l’odeur qu’elle croit percevoir s’échapper par la faible ouverture, toutes ces sensations la comblent.

Sa caresse se fait plus précise, plus insistante, plus ciblée. Elle s’attarde sur l’extrémité de son pénis raidi, là où elle sait qu’il ressent le plus fort ses attentions, le pince très légèrement, l’agite un peu, le serre.


N’y tenant plus, elle se met à genoux, baisse d’un coup ce pantalon que seule son excitation maintenait encore en équilibre fragile, de l’autre main descend son sous-vêtement, puis se saisit à deux mains du membre en érection dont l’odeur de l’excitation lui a fait trouver tout de suite l’emplacement, avant de former un O avec ses lèvres, et de faire venir buter sur ce vagin virtuel le gland brûlant. Avec sa langue, elle teste le contour de son prépuce ouvert et humide de désir. Il a bon goût.


Sa main droite s’écarte pour empaumer ses testicules, les caresser, les soupeser, les faire rouler entre ses doigts, tandis qu’elle le laisse pénétrer de quelques centimètres sa bouche désormais ouverte et accueillante, jusqu’à ce que son autre main l’empêche d’aller plus loin. Avec sa langue qu’elle a glissée sous son bâton de chair doux comme la peau d’un bébé, elle découvre cet organe par petites lapées et succions progressives, tout en flattant les testicules qui lui semblent prendre du volume. Lui a posé par réflexe ses mains dans ses cheveux, et les caresse doucement. Il est immobile, mais son souffle s’est accéléré, et il geint maintenant à intervalles réguliers.


Sa langue s’arrête sur le frein, la ou le gland est relié au prépuce par cette membrane tellement sensible, dont la stimulation rend les hommes fous. Elle s’arrête un instant à cet endroit, lui prodigue une douce caresse, puis tente de faire le tour de la base du gland décalotté. L’inconnu est de plus en plus précis dans ses commentaires, il l’encourage.



Comment se formaliser de cette petite infraction à leur accord, après tout, Christine a tout fait pour lui faire perdre la tête !


Mais pour le "encore", pas question que son excitation se répande dans sa bouche sans qu’elle en ait profité, elle aussi. Elle boira son sperme, elle le nettoiera de fond en comble, mais avant, elle veut ce sexe en elle, et elle veut geindre sans retenue, crier aussi peut-être.


Il a senti son hésitation, et fléchissant légèrement les genoux, l’a prise par les épaules, l’a fait se retourner, l’a plaquée contre son corps, contre son sexe en érection qu’elle sent à présent à travers sa jupe se blottir entre ses fesses.


Il pose ses mains décidément larges et chaudes, très douces aussi, sur ses seins, et la serre contre lui. Elle se sent protégée, en sécurité, pleinement en confiance. Sans cesser de lui caresser la poitrine, il déplace deux doigts vers son ventre pour amener sa main à la l’orée de sa jupe. Pour lui faciliter la tâche, et parce qu’elle a mal de son désir qu’elle veut satisfaire, Christine comprime son abdomen, et il glisse facilement ses doigts sous sa jupe, laissant sa paume sur son porte-jarretelles. Pas de culotte, c’était convenu. Au lieu de cela, il taquine les poils courts de son pubis, les tire à lui, comme s’il ne parvenait pas à descendre sa main plus bas. Christine est excitée, impatiente aussi. Entre ses cuisses, elle sent maintenant de grosses gouttes couler, son intimité baigne dans le liquide intime de son excitation. Sa main descend plus bas, disparaît entière sous son vêtement, et tout en caressant ses poils sagement taillés, caresse son clitoris frémissant, et entoure ses lèvres humides. Alors, son majeur judicieusement placé s’insère très légèrement dans sa fente ruisselante, et entame de lents mouvements. Sa paume comprime son clitoris, et son doigt à chaque passage couvre son périnée, jusqu’à son anus.


Oh, quel pied pour Christine. Pas d’image mentale de cette main, de ce visage, de cet homme, seulement cette main experte, ce torse vigoureux contre lequel elle s’appuie, ces doigts agiles qui lui taquinent ses seins durcis par l’excitation. Christine halète, retient son souffle à chacune de ses avancées, puis expire bruyamment, elle sent qu’elle mouille encore plus, la main de son bienfaiteur doit en être recouverte !


Mais ce qu’elle veut, ce n’est pas jouir en solitaire. Cet homme, elle veut le faire jouir, et jouir avec lui. D’un mouvement du buste, elle s’écarte de lui, le force à retirer sa main, semble entendre qu’il lèche ses doigts, avant d’entendre un grognement approbateur, peut-être alors qu’il sent les effluves de son vagin brûlant du traitement qu’il lui a administré.


Elle laisse tomber dans un bruit sourd sa veste au sol, défait le zip qui retenait sa jupe, fait un pas de côté pour s’en séparer tout à fait. Dans le tiroir du guéridon tout proche, elle retire un préservatif placé là depuis quelques jours comme à de nombreux endroits de son appartement d’ailleurs, l’ouvre, vérifie son orientation, puis l’enfile sur le membre tendu de son partenaire. Elle s’accroupit ensuite, attire vers elle son compagnon à même le sol, et lui présente sa croupe, qu’il reconnaît rapidement en passant sur ses fesses offertes ses mains affamées. Du doigt, il suit sa colonne vertébrale, survole la raie de ses fesses, caresse comme pour en reconnaître l’emplacement sa vulve ouverte à son désir, puis approche son sexe et le pénètre en levrette. Elle n’a aucun mal à accueillir son engin raidi, bien qu’il soit de bonne taille, tant son vagin est lubrifié, mais tout son être vibre au passage de son engin massif qui la remplit entièrement. Elle manque d’en pleurer, tant elle en a eu envie, et tant le plaisir qui l’étreint la submerge.


Il se saisit de ses hanches, agenouillé derrière elle, et commence à aller et venir en elle.


Enfin, pense Catherine, une grosse bite pour me remplir. D’abord prudents, ses coups de boutoir se font plus sûrs, plus forts. Catherine les accueille avec délice, comme autant d’explosions savoureuses, la tête blottie dans ses mains réunies posées sur le sol, les fesses en l’air, la vulve écartelée, béante, ruisselante de plaisir.


Son sexe, encore plus raide si c’est possible, la pénètre un peu plus profondément à chaque mouvement. Ses couilles, projetées contre son sexe à chaque assaut, le taquine dangereusement un peu plus chaque fois.


Ses mouvements se font plus rapides, puis il ralentit provisoirement son ardeur. Feint de s’arrêter, puis recommence de plus belle. Pour Christine, ces changements sont tout à la fois délices et tortures. L’idée insupportable que ce traitement pourrait s’arrêter, conjuguée au soulagement divin de le sentir repartir de plus belle avec autant de force.


Elle mouille tellement que ses va-et-vient se font désormais dans un tintamarre ou se mêlent leurs ahanements respectifs et les clapotis que laissent échapper son antre inondé.


Et puis, c’est une explosion qui lui arrache un cri strident. Ce plaisir accumulé, cette pression contenue, tout à coup s’évacue en un mouvement d’une force incroyable. Perdant tout contrôle, elle part à la rencontre du sexe de son inconnu, redoublant la force de ses mouvements en ajoutant les siens. La force qui en résulte lui fait presque mal, mais elle en veut plus. Elle étouffe presque entre chaque cri qu’elle pousse désormais à chaque poussée dans son puits en feu.


L’homme excité par son explosion s’emballe à son tour, grogne bruyamment, sent l’orgasme monter et donne toute l’énergie qui lui reste à pilonner ce sexe accueillant dans lequel son pénis semble s’engloutir à chaque mouvement. Au-dessus de son membre en mouvement, il peut sentir l’odeur acre et envoûtante de sa rosette forcément offerte compte tenu de leur position.


L’inconnu déplace alors sa main, et d’un geste sûr, vient poser sur son petit trou son pouce. Il constate qu’elle est dilatée, et deux secondes plus tard, son doigt s’insère légèrement dans ses entrailles.


C’est est trop, Catherine, prise par surprise par cette initiative qu’ils n’avaient jamais évoquée lors de leurs préparatifs (elle est vierge de ce côté-là), prise par-devant et par derrière, explose dans un orgasme long et puissant, et hurle entre ses mains qui étouffent un peu sa voix.


L’homme explose à son tour dans son vagin, et les spasmes violents de son orgasme le figent presque instantanément.


Catherine se calme un peu quand il arrête ses mouvements. D’un geste rapide, elle se retourne, retire le préservatif, et l’embouche. Cela non plus, ce n’était pas au programme, mais elle s’était bien juré de boire ce sperme, de nettoyer ce sexe s’il lui faisait du bien.


Alors elle s’affaire autour du membre encore raide, le décalotte d’une main, le lèche doucement, puis l’aspire. Lui, sous l’effet de l’excitation de l’orgasme et des caresses qu’elle lui prodigue, croit défaillir. Plaisir et douleur se confondent dans une sorte de trop plein à peine supportable, et quand elle a fini de nettoyer son pénis, maintenant redevenu doux et recroquevillé, il l’écarte un peu, doucement, pour lui faire comprendre qu’il faut qu’elle arrête.


Christine est aux anges, le vagin encore brûlant et humide de ses assauts, son anus dilaté par la caresse de l’inconnu, elle s’allonge à même le sol pour profiter de la félicité de l’instant.


Elle l’entend qui respire encore rapidement, qui reprend ses esprits, probablement. Elle doit le quitter, elle le sait. Ils en ont discuté avant. Alors se relevant sur un coude, elle se met debout et se dirige à pas hésitants vers la sale de bains, y entre, puis referme le verrou.


Son cœur bat fort, et elle écoute entre chaque « boum » les bruits qui parviennent du salon. Il a dû enlever son bandeau, pour pouvoir se rhabiller. Elle entend le bruit caractéristique d’une ceinture, d’un pantalon qu’on enfile. Une, puis deux chaussures que l’on ajuste à son pied. Un moment de silence suit. Christine attend. Puis, c’est le bruit bien distinct de la lourde porte qui ferme sur le battant métallique. L’inconnu est parti. Jusqu’à la prochaine fois…