n° 10153 | Fiche technique | 26771 caractères | 26771Temps de lecture estimé : 15 mn | 15/02/06 |
Résumé: Marc prend enfin les devants et va voir un spécialiste pour éradiquer cette douleur qui l'entrave depuis si longtemps. | ||||
Critères: f fh médical voir | ||||
Auteur : Eric (Tel épris qui croît éprendre) Envoi mini-message |
Marc portait le N°25. Il était déjà positionné derrière les deux concurrents, masque en place, chaussures serrées et rage au ventre. Il se sentait prêt à tout faire exploser. Il avait reconnu le slalom la veille et s’était préparé mentalement à tous les virages et à tous les pièges possibles. Seul hic au tableau, il avait fait une fête sans fin toute la nuit et s’était couché tôt le matin. Il était donc complètement crevé mais ne le sentait pas vraiment, l’adrénaline étant un puissant remontant pour celui qui a la rage de gagner.
Le skieur devant pris alors son départ. Au bout de deux mètres, les forces exercées sur ses fixations le firent déchausser brusquement et il se retrouva forfait immédiatement, sans espoir de retenter sa chance. Le temps pour ce coureur de dégager la piste et Marc se positionna.
Marc avait alors le regard perçant, voyait déjà son corps se glisser le long des piquets, imaginant chaque virage longtemps à l’avance.
Il prit son élan et fit voler le portique de départ dans un démarrage brutal. Les talons de ses skis avaient décollé de cinquante centimètres pour ne retoucher la neige que deux mètres plus loin. Il se sentait bien, efficace, parfait dans sa trace et sûr de sa trajectoire.
Les portes défilaient rapidement. Les enfilades et les bananes lui semblaient si simples à passer. La neige était parfaite et les sillons n’étaient pas trop creusés, lui permettant d’affiner au mieux ses appuis pour obtenir une trajectoire parfaite.
A mi-parcours, les temps intermédiaires le plaçaient déjà en première place. Lui ne le savait pas, concentré sur sa course et sur le reste du slalom.
Au début du troisième tiers, il avait repéré une banane difficile à négocier, mais il y était préparé et la voyait s’annoncer à grande vitesse.
Plus que trois portes rapides et il était dessus. Au-delà de cette banane, la pente s’accentuait pour finir sur des portes à enfilade, facilement négociables en position de recherche de vitesse maximum.
Il arrivait sur la banane lorsque d’un coup…
…/…
Il s’éveilla en sueur, ne comprenant pas où il se trouvait. Finalement, au bout de quelques secondes, il sut que c’était à nouveau ce maudit cauchemar qui le hantait depuis presque vingt ans.
Il s’assit sur le bord du lit pour se calmer puis se glissa hors de la chambre, doucement, pour ne pas réveiller sa femme qui dormait profondément.
Arrivé dans la cuisine, il prit un grand verre d’eau pour se rafraîchir. Il repensait sans cesse à cette journée de 1983 qui aurait pu être pour lui le tournant de sa possible vie de skieur professionnel.
De tournant, cela avait pris l’allure d’un virage à cent quatre vingt degrés plutôt. Le malaise qu’il avait fait pendant la course lui avait non seulement coûté la victoire et tous ses espoirs de carrière mais lui avait aussi apporté une douleur qu’il supportait aujourd’hui encore.
Il faut avouer que la chute qui avait suivi son malaise avait été très violente, projetant son corps inerte sur le pylône d’un télésiège, exactement à l’emplacement de l’échelle de maintenance.
Clavicule cassée, contusions multiples, hématomes douloureux, ajoutés à cette douleur inexplicable et très intimement placée.
Au départ, il n’avait parlé de ceci à personne, pas même à ses parents. Il n’avait que treize ans à l’époque et ne comprenait pas pourquoi il ressentait une telle douleur lorsqu’il urinait.
Finalement, après quelques mois, il se décida à en parler à son médecin qui le regarda d’un œil soupçonneux.
Voilà la seule question qui lui reste encore en mémoire. Quel con ce toubib ! Il avait en face de lui un gamin de quatorze ans à peine qui lui décrivait le passage de lames de rasoir à chaque jet d’urine et ce con ne trouvait que cela comme explication.
Malheureusement pour ce docteur, Marc était vierge et n’avait jamais eu de rapport, de quelque nature que ce soit.
Pourtant, le toubib lui fit passer toutes sortes d’examens pour prouver une infection. Résultat : rien, nada, que dalle ! Marc passa même quelques jours à l’hôpital pour des examens plus approfondis. Là encore, rien de suspect.
C’est alors que les médecins songèrent à un phénomène psychologique. Quels cons ces toubibs !
Marc repartit chez lui et n’en parla plus jamais, à qui que ce soit.
Il vécut alors avec sa douleur quotidienne. Lorsqu’il découvrit les joies de l’amour, il découvrit aussi le revers de la médaille : chaque éjaculation le faisait horriblement souffrir. Dès lors, pour lui, les plaisirs de la chair étaient forcément accompagnés de douleurs atroces s’il parvenait à l’éjaculation. D’année en année, de compagnes en conquêtes, Marc apprit à se retenir lors des rapports. Certaines femmes lui ont dit parfois qu’il était un amant de rêve car il s’efforçait toujours de faire jouir sa partenaire plusieurs fois avant que lui-même n’ait un orgasme. Jamais ces femmes n’ont soupçonné la véritable raison de ce « dévouement ». Il était donc devenu un amant de bonne qualité, savourant les caresses les plus langoureuses, faisant naître le désir et le plaisir de ses seules lèvres, pratiquant le cunni à outrance et ne réservant la pénétration qu’à l’ultime délivrance.
Il rencontra sa future épouse lors d’un stage de plongée sous-marine. Là encore, pendant les premières années, il ne lui dit rien de son problème. Malheureusement, ou heureusement, ils décidèrent un jour d’avoir un enfant. Ce jour là, il pris deux décisions : tout avouer à sa femme et consulter un médecin pour connaître ses capacités à faire un enfant.
La deuxième décision fut une formalité. Après examens, le médecin lui répondit que rien ne s’opposait à ce qu’il ait un enfant, tout fonctionnant tout à fait normalement.
La première décision fut un choc. On dit toujours que le mariage est bâti sur la confiance. C’est sans doute vrai et c’est aussi sans doute ce qui provoqua la colère de sa femme. Elle ne comprenait pas comment il avait pu lui mentir pendant tant d’années.
Les jours passèrent, la colère retomba un peu. C’est alors que les questions devinrent plus précises.
Elle se radoucit peu à peu et ils finirent par faire un puis deux enfants, tous deux bien portants.
Les années passèrent. Leur couple ressemblait à tous les autres couples avec deux enfants.
Marc atteignit 33 ans lorsqu’il entendit parler des problèmes de prostate que peuvent avoir les hommes. Cela le fit réfléchir un peu sur son propre état et il décida finalement de consulter un médecin, en s’adressant cette fois-ci à un très bon spécialiste. Il faut bien avouer que sa femme ne cessait de le harceler sur ce point, en lui demandant de façon permanente de faire « quelque chose ».
Il prit rendez-vous et consulta un urologue réputé. Il lui raconta alors toute son histoire, depuis le début. L’ayant écouté, le médecin essaya de comprendre pourquoi il était resté tant d’années sans rien faire. Marc s’en expliqua et le médecin fit mine de comprendre.
Il ressortit du cabinet avec des examens à pratiquer d’urgence et devait revoir le médecin dans un mois maximum. Certains examens étaient connus et Marc savait qu’ils n’étaient pas particulièrement agréables. Il prit son courage à deux mains et se décida enfin.
Trois semaines plus tard, il était de retour chez son médecin. Le verdict ne mit pas trois secondes à tomber : sténose urétrale.
Marc restait hébété. Vingt ans de douleur pour s’entendre dire que c’est assez simple.
…/…
Six semaines plus tard, Marc était hospitalisé dans un service spécialisé. Il arriva seul, préférant ne pas être accompagné. Il détestait les hôpitaux, comme bon nombre de gens, mais quand il arriva à l’étage des chambres, il fut accueilli par une infirmière d’une douceur incroyable. Elle avait un visage rond, de belles joues rosies de chaleur, une petite queue de cheval et des yeux verts translucides. Elle était relativement jeune, plus jeune que lui en tout cas. Son badge indiquait son prénom : Sandra.
Sandra l’emmena alors dans une chambre confortable bien que médicalisée.
Il posa sa valise et fit le tour de sa chambre, passant dans la salle de bain qu’il trouva de belle taille. Il eut le temps de défaire ses affaires puis de commencer à lire un roman qu’il avait amené. Quelques instants plus tard, l’infirmière revint avec un dossier dans les mains.
Elle ouvrit le dossier médical et lut quelques pages écrites par le médecin. Son visage était impassible, ne trahissant aucune émotion. Marc eu le temps de mieux la regarder. Elle était de petite taille, pas plus d’un mètre soixante et devait peser dans les cinquante ou cinquante-cinq kilos. Elle ne semblait pas fluette et n’avait pas la taille mannequin. Pourtant, Marc la trouvait très attirante, son corps était rempli de rondeurs à peine visibles mais perceptibles sous sa blouse blanche. Elle avait des mains fines, sans bijou ni artifice.
Elle alla fermer la porte derrière elle puis posa le dossier sur la table.
La situation devenait gênante. Cette jeune femme était attirante et même si Marc ne réagissait pas encore physiquement, il ne s’était encore jamais mis nu devant une femme dans des circonstances médicales.
Cela lui prit un peu de temps. L’infirmière s’aperçut de son mal-être et sourit doucement.
Il tentait de reprendre une certaine assurance. Une fois nu, il se mit sur le dos, allongé sur le lit. L’infirmière enfila des gants de latex et s’avança près du lit.
L’infirmière pris son sexe d’une main et le remonta sur son ventre, soulevant ses bourses de l’autre main. Marc fut pris d’un frisson et instinctivement contracta son ventre. Le contact était à la limite du chatouille mais ce n’était pas déplaisant. Elle glissa sa main sous ses bourses et caressa le périnée.
Elle se tourna vers une tablette sur laquelle étaient posés quelques instruments dont un mètre ruban qu’elle prit dans sa main.
Marc ne savait comment réagir. Cette jeune femme si charmante voulait tout simplement qu’il se branle en solitaire pour qu’elle puisse faire ses mesures. La situation devenait franchement instable mais Marc parvint à trouver une idée.
Il s’exécuta. Une fois allongé, les yeux fermés, il sentit les mains de l’infirmière glisser le long de son membre. La caresse était plus douce que la première fois, les doigts glissaient lentement le long du canal pour arriver jusqu’aux bourses puis remontaient tout aussi lentement. Marc sentait la chaleur de la peau de Sandra au travers des gants. La sensation était exquise et il sentait que les effets commençaient déjà à se faire sentir. Elle remonta sur son gland et l’entoura du bout des doigts, exerçant une légère pression puis descendit plus lentement encore. Elle sentait sous ses doigts la pression qui augmentait doucement dans ce sexe qui prenait des proportions appréciables.
Au bout de quelques instants, elle reprit son acte médical.
Elle pris son mètre et mesura le tout.
(NDLR : Pour ceux ou celles qui d’aventure auraient voulu connaître le résultat de la longueur, sachez que Marc n’a rien d’un âne !)
Elle ôta ses gants, rangea son matériel puis sortit sans un regard pour Marc, encore nu, le sexe franchement en forme à présent.
Il se leva, remis son boxer et son pantalon. Son sexe tendu était comprimé mais il avait hâte d’en finir car même si tout avait été fait dans la douceur la plus totale, Sandra avait conservé un professionnalisme à toute épreuve. Il décida se de plonger dans son livre et d’attendre le temps nécessaire pour qu’il se sente moins « tendu ».
Au bout de quelques minutes, il s’aperçut qu’il n’avait pas de bouteille d’eau. Le docteur lui avait pourtant ordonné de boire en grande quantité, en permanence. Voulant se dégourdir les jambes, il sortit pour se rendre au bureau des infirmières.
Lorsqu’il y parvint, la porte était ouverte mais le bureau était vide. Il constata que son dossier était sur une table, en haut d’une pile. Sandra avait dû le déposer en arrivant. Alors qu’il se retournait pour rejoindre sa chambre, il entendit un bruit, venant d’une pièce située au fond du bureau. La porte était entrouverte. Il tendit l’oreille pour mieux distinguer l’origine de ce bruit. Il entendit alors un souffle court, haletant, comme si quelqu’un essayait de porter une charge lourde.
Il s’approcha de la porte et vit, par l’entrebâillement, le corps de Sandra, appuyé sur le mur, la tête et le visage levés vers le haut, les yeux fermés et la bouche légèrement entrouverte. Ce qu’elle faisait ne fit aucun doute dans l’esprit de Marc, même s’il ne distinguait pas parfaitement le bas du corps. Le visage de Sandra se contracta légèrement, elle se pinça la lèvre inférieure avec les dents et réprima un gémissement de plus en plus fort, devenant presque grave. Son corps s’agitait de tremblements au fur et à mesure que son bras se plaquait contre son ventre. Elle était très belle ainsi, à la limite de la jouissance. Il aurait voulu entrer et la regarder goûter pleinement à son plaisir. Il préféra assister au spectacle de loin, de peur de la brusquer. Sandra continuait à se donner un plaisir de plus en plus grand jusqu’au moment où elle mit son bras libre sur sa bouche pour contenir le cri de délivrance qu’elle poussait. Son corps tremblait de spasmes. Il imaginait les doigts poisseux, remplis de cyprine, dégoulinant de cette substance intime au goût si particulier.
Son orgasme passé, Sandra mit quelques instants à sortir de la pièce. Marc en profita pour s’éclipser et retourna dans sa chambre. De là, il bipa pour obtenir sa bouteille d’eau. Sandra arriva quelques minutes plus tard pour lui demander ce qu’il souhaitait, puis revint avec une bouteille pleine.
Sandra sentit son visage s’empourprer et le regarda soudainement dans les yeux.
Et Sandra sortit de la chambre, laissant Marc le sourire aux lèvres. Il l’avait trouvée très gênée lorsqu’il avait parlé de sa visite dans le bureau. Elle devait se demander s’il avait vu ou entendu quelque chose, et il trouvait cela vraiment adorable.
Le lendemain, aux aurores, Marc fut transféré dans la salle d’opération. Quelques heures plus tard, il était de retour dans sa chambre, une sonde entre les jambes, complètement groggy, encore sous l’effet de l’anesthésie.
Le docteur arriva vers 17 heures.
Le docteur se tourna vers la porte et sortit. À peine la porte s’était-elle refermée que Marc sombra dans un profond sommeil.
Le surlendemain, le docteur arriva très tôt pour ôter la sonde. Cela ne prit que quelques minutes et Marc se retrouva bientôt libre de ses mouvements.
Marc se leva direction la salle de bain, emportant sa bouteille d’eau pour boire son litre et demi dans la demi-heure.
En se lavant, il eut une pensée pour Sandra, espérant vivement que ce soit elle qui soit de garde à ce moment-là. Il se rasa, s’habilla puis revint dans sa chambre pour lire et boire, boire, boire et boire encore.
Au bout de deux heures, sa vessie était pleine. Il avait une furieuse envie d’uriner mais deux choses le retenait. La première était de savoir si oui ou non la douleur serait encore là. Qu’allait-il ressentir ? Il ne se souvenait même pas de ce que l’on ressent lorsqu’on fait pipi normalement. La deuxième était de savoir s’il pouvait le faire sans appeler l’infirmière. Il se décida alors à biper.
Il entendit les pas dans le couloir se rapprocher de sa chambre. Des voix discutaient et Marc ne parvint pas à savoir s’il s’agissait de Sandra ou pas. La poignée s’abaissa et le visage de Marc s’illumina à la vue de la blouse blanche. L’entrée de Sandra était comme une délivrance, à tous points de vue, mais surtout parce qu’il allait enfin pouvoir se vider entièrement.
Marc n’hésita pas une seconde.
Une fois dans la salle de bain, il baissa son pantalon puis son boxer et se mit face aux toilettes. Il fallait y aller, il le savait. Il en avait envie et pourtant, tout le retenait. La peur de l’inconnu. Il se remémora alors les départs canon dont il était capable à ski et décida de franchir ses craintes.
Sandra attendait patiemment à côté de lui.
En une seconde, Marc connut alors un pur moment de bonheur. Une délivrance totale. Le jet sorti de lui, fluide, puissant et surtout sans presque aucune douleur. Le médecin l’avait prévenu : « il est possible que vous ressentiez encore quelque chose de léger, mais c’est normal, ça partira petit à petit ». Il termina son jet, encore sous le choc de cette nouveauté mais heureux comme jamais.
Sandra attendit que Marc ait remit son boxer puis s’approcha de lui lentement.
Son regard était très tendre et son visage était levé vers celui de Marc qui ne put résister.
Elle se rapprocha plus encore.
Il se baissa vers son visage, embrassa doucement ses lèvres qui s’ouvrirent pour aspirer sa langue. Ils s’embrassèrent alors avec beaucoup de tendresse. Les langues se mêlaient, les dents s’entrechoquaient.
Marc la conduisit sur le lit et lui ôta sa blouse. Elle était en sous-vêtements en dessous. Il découvrit alors un corps aux formes généreuses, très légèrement plantureuses, dont chaque parcelle de peau réagissait à ses caresses.
Comme à son habitude, Marc prit le temps de donner du plaisir à sa partenaire. Il buvait son plaisir à grande soif et goûtait ses orgasmes les uns après les autres.
In fine, elle le prit entre ses cuisses et l’amena doucement à se répandre en elle. Lorsque la sève de son corps fut à point, Marc éjacula à grands coups de reins, ressentant pour la première fois une jouissance sans douleur.
Pour la première fois de sa vie, Marc faisait tomber la pièce côté pile. Cette victoire, il l’attendait depuis vingt ans.
En sortant de l’hôpital, il s’arrêta à un coin de rue, s’adossa contre le mur d’un immeuble et se mit à pleurer…