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n° 10179Fiche technique26554 caractères26554
Temps de lecture estimé : 16 mn
27/02/06
Résumé:  Trouver une nana sapée comme ça dans la zone, c'est rare.
Critères:  fh fellation cunnilingu pénétratio
Auteur : Bertrand D  (Rêveur solitaire)            Envoi mini-message
Une gentille fille

Le coup de frein un peu sec du bus tire Dave de sa rêverie, le voilà arrivé. Il laisse passer les quelques femmes chargées qui reviennent du supermarché. Le soleil brille encore, il est même assez chaud pour un mois d’octobre. Après tout, ça n’a pas été une trop mauvaise journée. D’accord, il n’a pas encore décroché de job, on lui a promis de le contacter, c’est toujours ça. Il avait mis tous les atouts de son côté, son meilleur ensemble en jean sur une chemise claire, tout du jeune sympathique à la recherche d’un emploi. Son visage souriant, son allure sportive, sa taille au-dessus de la moyenne, la présentation était correcte comme on le lui avait conseillé à l’ANPE. Son curriculum vitae est bon : Bac, BTS commercial, mais pas d’expérience. Malheureusement, il y a son adresse. Habiter la zone, pas une référence. Enfin, aujourd’hui, il vient de toucher son RMI. Pendant quelques jours, il va pouvoir vivre presque normalement. Et surtout, il fait beau.


Je ne vais pas m’enfermer de suite, pense-t-il. Il se dirige vers son banc habituel. Tiens, une fille y est installée. Belle femme, très classe, bien foutue, mais sa tenue est assez surprenante pour le coin. Jupe portefeuille assez courte, couleur feuille morte qui cache mal de jolies jambes, polo assorti de marque, tendu par un soutien-gorge bien rempli, mocassins en daim, et un visage soigné, maquillé sans excès, mais qui a dû demander du temps. Des cheveux châtains avec des mèches blondes paraissant ébouriffés, en réalité l’œuvre d’un bon coiffeur. Au poignet une montre simple, mais chère. Elle s’est trompée de quartier, si elle reste longtemps là, elle risque des ennuis. Oh puis, il y a de la place, je vais m’installer. Lorsqu’il s’arrête, elle tourne la tête, le regarde un peu effarouchée, puis se glisse en bout.



Il a utilisé un ton calme et plaisant. Elle a souri timidement. La présence d’une telle fille est tellement anachronique ici que, curieux, il décide d’éclaircir ce mystère.



Ils se sont levés. Dave est surpris, elle est presque aussi grande que lui et surtout une sacrée classe ! Ils vont jusqu’à la cabine, mais elle est hors service comme souvent.



Leur entrée dans le café a fait sensation. Le brouhaha habituel a été remplacé par des sifflets et des commentaires admiratifs. Dave est allé au comptoir, la femme effrayée, collée contre lui.



Il pousse une porte, débouchant dans une pièce où se trouve la cabine. Elle entre et tire soigneusement la porte derrière elle. Il s’éloigne afin de ne pas la gêner. L’absence a été de courte durée, elle ressort, le visage ravagé, des larmes perlent au coin de ses yeux.



Dave passe devant le comptoir, dépose une pièce, Ahmed fait une moue, admiratif devant une si belle gonzesse. Leur sortie provoque les mêmes réactions qu’à l’entrée. La nuit commence à tomber. Les lampadaires encore en service éclairent chichement les rues. Dave, ennuyé, lui demande :



Pour toute réponse, elle s’appuie contre lui et éclate en sanglots. Oh merde ! Qu’est-ce que je vais foutre d’une gonzesse comme ça. Pourtant instinctivement son bras entoure ses épaules.



Ils partent rapidement. Le bus arrive derrière eux. Dave agite les bras, le chauffeur l’ignore, ne marquant même pas l’arrêt suivant.



Où est la belle femme d’il y a une heure ? Les larmes ont délayé le maquillage. Des traînées marquent ses joues. Dans son polo, elle frissonne.



Ramener une fille chez lui, ce n’est pas la première fois, loin de là. Mais ce genre de cliente, c’est un coup à avoir des ennuis. Pourtant, il ne peut pas la laisser là, sinon elle dérouillera. Elle lui a pris la main afin de ne pas le perdre. À l’entrée de l’immeuble, la bande de jeunes, au bas de l’escalier, siffle, admirative.



Ils montent jusqu’au troisième par l’escalier. Lorsqu’il allume la lumière, elle est surprise. La pièce est propre et en ordre. Il se retourne, la regarde, elle est pitoyable. Son visage est marqué par le fard qui a coulé avec les larmes et qu’elle a essuyé. Gentiment, il lui dit :



Il prépare un repas simple pour deux, parce que maintenant elle est là pour la nuit. Heureusement que je ne travaille pas, demain elle rentrera chez elle ou ira chez les flics.



Pour la première fois, il la détaille en pleine lumière, démaquillée. Elle n’est pas vraiment belle, elle est simplement jolie. Ce n’est pas un mannequin, non, plutôt un échantillon de mode. Son visage allongé, ses pommettes saillantes, ses yeux noisette, on croirait un petit chat. Mais la bouche fait oublier l’animal, ou alors c’est une chatte, mais au sens où Dave l’entend. Le maquillage la banalisait en fille moderne, son visage sans fard lui restitue un relent d’adolescence. Pourtant quand on descend, on retrouve la femme, les épaules assez larges soutiennent une poitrine bien ferme, la taille à peine marquée supportée par un bassin et des jambes musclées de sportive. Elle doit s’entretenir régulièrement.



Il a attaqué la pizza, lui laissant une part. Puis le plat de pâtes. Elle l’a regardé, puis s’est décidée, a pris le morceau restant, et a continué avec lui le reste du repas.



Afin de ne pas la gêner, il se rend dans la salle de bains pour se déshabiller. Lorsqu’il revient, elle est couchée, les draps remontés jusqu’au menton. Il déplie son sac de couchage et s’allonge sur le tapis. Un long moment a passé, il n’arrive pas à trouver une position confortable. Il tourne et se retourne.



Il s’est allongé auprès d’elle, mais le sommeil ne vient pas quand même. La proximité de ce corps lui provoque une érection terrible. Par contre, il entend la respiration régulière, elle s’est endormie. Il faut que je me relaxe, il faut… Dave est bien, sur la plage et le soleil chauffe son dos. Sa copine a posé sa main sur sa hanche, c’est bien agréable, pourvu qu’elle poursuive. Elle souffle dans mon cou, ça me donne des frissons. Mais qu’est-ce que cette putain de mob vient faire là ?


Le vacarme d’un engin l’a réveillé. La tiédeur dans son dos, c’est le corps de Chantal endormie plaquée contre lui. C’est bien sa main et son souffle qu’il a sentis. Il veut se tourner, se dégager de cette emprise. Délicatement, il soulève le bras, mais ce dernier se rabat sur sa poitrine et l’enlace. La bouche s’est posée sur son épaule. Le contact des seins sur ses omoplates lui produit un effet terrible, il bande comme un cerf.



Merde. Elle me prend pour son copain. Sa main descend et se pose sur le sexe tendu sous le caleçon. Elle en veut, elle va en avoir. Il guide la main, la place au bon endroit. Les doigts se referment et, inconsciemment, elle commence à l’agiter. Je ne pourrai pas tenir longtemps, oh puis tant pis. Tendant la main, il saisit sur le chevet un mouchoir en papier. Cette main douce et habile, ces baisers dans le cou, la pression de ces seins et surtout la pensée de cette belle fille qui murmure des mots d’amour, qui le masturbe, tout cela le fait rapidement exploser. Ce plaisir fulgurant le fait sursauter, réveillant la dispensatrice de ce bonheur. Hébétée, elle comprend soudainement que si sa tête rêvait, sa main agissait. Dave se dégage rapidement, se lève et file vers la salle de bains. Quelques minutes plus tard, il sort, ne sachant trop comment se comporter. Elle a allumé la lampe de chevet, le regarde en souriant :



Étonné, mais heureux, il s’allonge à côté d’elle, soulève le drap. Pendant son séjour dans la salle de bains, elle s’est mise en tenue, celle d’Ève, prête pour la suite. Sur le dos, les seins sont proéminents, pas des œufs sur le plat ! Et les framboises sombres sont tentantes. Il s’approche du visage, posant doucement ses lèvres sur les siennes. Ce n’est pas du goût de l’intéressée qui prend la tête à deux mains, écrase, viole la bouche masculine. Rassuré, Dave participe à cette mêlée de langues. Ce n’est pas suffisant pour elle. Tenant toujours la tête, elle l’amène sur sa poitrine. Avec délice, il broute ce bourgeon, le sent se dresser sous sa langue, l’agace du bout des dents. Une main saisit l’autre et le torture entre deux doigts.



Obéissant, il poursuit son travail. Il sent revenir en lui le désir et son sexe se redresse le long de ses jambes. Sa seconde main glisse vers les jambes, trouve un pubis lisse comme celui d’une fillette. Mais l’humidité qui règne entre les lèvres est celle d’une femme. Deux doigts dans le con, le pouce trouve le bouton et de l’ongle le gratte.



Les deux mains mettent en place la tête à l’endroit désiré d’où monte une délicieuse odeur. Dégageant ses doigts, c’est sa langue qui continue le travail. Elle nettoie la vallée, remonte, déniche le clitoris bien proéminent. Les dents l’agacent, le titillent, le maltraitent. Pourtant, cela ne déplaît pas à l’intéressée qui gémit de façon continue. Soudain les cuisses se resserrent violemment, emprisonnant la tête dans un doux étau. Quelques secondes après, c’est le relâchement, la détente.



Elle se redresse, et trouve un mât triomphant. Enjambant son partenaire, à quatre pattes, elle saisit l’engin d’une main possessive, le branle lentement. Puis de la langue, elle goûte le bout du méat. Les lèvres aspirent le gland, descendent au maximum, mais ne peuvent atteindre le pubis. Dave retrouve devant son visage la fourche qu’il vient d’abandonner. Mais l’angle de vue est différent. Il constate que l’épilation est parfaite, jusqu’à la raie. Entre les fesses musclées, seul l’œil noir le regarde. Reprenant la tâche qui a déjà si bien réussi, il lèche la fente, remontant le long du périnée jusqu’à l’entrée de service qui profite de ses soins. La réaction sur son sexe montre que l’initiative a surpris l’intéressée, qui reprend toutefois sa besogne. Dave continue son activité allant de l’une à l’autre des entrées. Si l’une est béante, l’autre reste close. Un doigt bien graissé tente une percée, mais la réaction est immédiate.



Dans le tiroir de son chevet, il prend un préservatif et le met en place. Se soulevant, elle chevauche son amant, mettant en place la queue. Bien droite, elle monte et descend le long du pal, tenant ses seins à pleine main qu’elle caresse et lèche. Immobile, il la laisse donner la cadence. Son souffle s’accélère, elle augmente le rythme, et bientôt s’abat sur sa poitrine en criant. Ils sont retombés côte à côte, se regardant sans un mot. Puis elle se lève, va dans la salle de bains. Ignorant qu’elle serait sa réaction, il attend son retour pour y aller. Quand il regagne sa place, elle lui tourne le dos et fait semblant de dormir.


Le brouhaha habituel l’a réveillé. Se dressant sur le coude pour voir l’heure, il constate une présence, ses souvenirs lui reviennent. « Qu’est-ce que je vais pouvoir en faire de cette nana ! Difficile de la mettre dehors, après ce qui s’est passé. » Avec précautions, il se lève, va préparer du café. Bientôt, monte une odeur agréable.



Sur le plateau, un peu de lait et de sucre, mais pas de croissants, on n’est pas chez les rupins. Elle se redresse, masquant sa poitrine du drap, comme si rien ne s’était passé cette nuit. Il retrouve la fille un peu distante de la veille. Mademoiselle ne veut pas se souvenir qu’elle a baisé avec un gars de la ZUP. Impassible, il va se doucher. Quand il sort, elle est debout, habillée.



En allant à la boulangerie, il se demande comment faire. Les flics : je l’amènerai si elle veut, mais je ne rentre pas. Et puis j’ai promis à Bill de passer le voir, il a besoin d’un coup de main pour ses comptes, ça me fera un peu de pognon. Mais qu’est-ce que je vais faire d’elle ? Je peux la laisser à la piaule, c’est sûr, elle ne me piquera rien. Il est obligé de frapper, elle s’est bouclée, pas tranquille la môme. Quand elle ouvre, elle sort transformée. Avec les affaires qu’ont laissées les filles, elle a fait des miracles. Elle est vraiment jolie.



La confiture, un peu de pâté, du café, ce n’est peut-être pas son menu habituel, mais elle y fait honneur quand même.



Énervé, il est sorti. Toute la matinée, il a bossé pour régler des formalités pour son copain, son BTS lui sert quand même à quelque chose. Bill lui a filé cinquante euros, c’est pas mal. Avec ça, il a pris quelques provisions. Il lui a fallu frapper pour se faire ouvrir.



Comme la veille, il a mis le couvert, s’est installé et a commencé à manger. Après quelques instants d’hésitation, elle s’est jointe à lui.



Chantal, impressionnée s’est tue. Après manger, il a fait la vaisselle, inutile de le lui demander. Puis il est reparti. À son retour, l’appartement était rangé, on sentait qu’elle avait fait un effort. Quelques paroles de politesse, mais ils n’ont rien en commun, rien à échanger. Après le repas, il a allumé la télé pour rompre le silence. Un débat sur le chômage. La discussion le met hors de lui, toutes les âneries que disent les économistes ou les hommes politiques. Il ne peut s’empêcher de démonter les arguments des uns et des autres. Elle l’écoute stupéfaite de la justesse de son raisonnement.


Ils se sont allongés dans le lit, elle s’est approchée.



Il a une envie folle de la prendre dans ses bras, mais sa phrase du matin l’a choqué. Il se retourne et tente de s’endormir. Le lendemain matin, il se lève, prépare le petit déjeuner, va se doucher. Quand il sort, elle prend sa place sans un mot.



Il est remonté dix minutes après. Elle l’attendait debout.



Le car les a amenés jusqu’à la gare. Ils sont descendus, elle l’a regardé, a murmuré :



Dave a filé, avec trente euros en moins, mais en se sentant quand même un peu fier de lui.


Depuis une semaine il pense encore à Chantal, il a été un con de ne pas la baiser, mais tant pis, il se rattrapera avec d’autres filles.


Aujourd’hui, il est fou de joie : il a reçu une réponse à une demande d’emploi à laquelle il a répondu. La boîte en question n’a pas de poste, mais elle lui a communiqué l’adresse d’une filiale qui recherche des gens qui ont son profil. Il a téléphoné, ils le prennent il doit se présenter demain avec ses papiers d’état civil et les photocopies de ses diplômes. C’est vraiment stupéfiant, un vrai miracle.


Karim, son copain lui a passé un hebdomadaire qu’il a trouvé dans le bus. Ce soir, comme souvent, au lieu de regarder la télé, il lit. Parmi les sujets traités, les bizutages dans les grandes écoles. Bien qu’interdite, cette coutume persiste. Il y a une affaire sérieuse dans une très, très grande école. Suit le récit de l’épreuve : en tenue ordinaire, sans argent ni papiers d’identité, deux filles ont été déposées chacune dans une banlieue différente, inconnue, et elles devaient se débrouiller durant deux jours. Or l’une d’entre elles a été violée, dépouillée de ses bijoux et retrouvée errante le lendemain matin. Elle est actuellement en traitement dans un établissement spécialisé. Le scandale est énorme.


Dave est stupéfait. Tout s’éclaire, je connais la deuxième fille, elle peut dire qu’elle a eu de la chance parce que si je ne l’avais pas ramassée, elle se serait retrouvée comme sa copine. Mais je dois reconnaître qu’elle ne m’a pas oublié, parce qu’une boîte qui se démène pour trouver un emploi à un gars comme moi, ça n’existe que dans les romans. Quand elle m’a dit que je ne le regretterai pas, je croyais qu’elle m’offrait son cul, mais en réalité elle songeait à me trouver un boulot, elle doit connaître des gens bien placés. Et je ne sais rien d’elle, ni son nom, ni son adresse, rien, pas moyen de la remercier. Oh, si, par son école. Mais si elle ne s’est pas signalée, c’est probablement qu’elle ne veut plus me revoir, elle m’a simplement dit merci. Je ne vais pas la déranger, je ne suis pas de son monde. Mais c’est quand même une chic fille.