n° 10189 | Fiche technique | 38435 caractères | 38435 6372 Temps de lecture estimé : 26 mn |
04/03/06 |
Résumé: Dans la Rome antique, le temps est bien long pour cette jeune épouse de légionnaire... Elle peut heureusement passer le temps avec sa soeur ainée, ou avec ce centurion qui guerroie aux côtés de son époux... | ||||
Critères: #historique fh ff fbi hplusag extracon freresoeur uniforme bain fête amour hdomine pénétratio partouze | ||||
Auteur : Pablo & Mariane (Récits à 4 mains, nous mettons par écrit nos fantasmes) Envoi mini-message |
Les rues de Rome étaient bruyantes et animées comme chaque jour. Mariane n’aimait pas cette agitation. C’est pour cela qu’elle passait le plus clair de son temps dans sa maison de campagne. Mais aujourd’hui, la jeune patricienne s’était rendue en ville pour faire son marché. D’ordinaire c’était une tâche qui incombait à l’une de ses nombreuses esclaves, mais elle faisait une exception les jours où elle recevait. Ce soir-là, en effet, elle avait l’honneur d’accueillir un ami de son époux, un centurion romain d’origine ibère, accompagné de son jeune neveu.
Elle avait également convié sa sœur aînée à cette petite réception. Enfin… il serait plus exact de dire qu’elle s’était invitée. Depuis qu’Aemilia était veuve (son époux avait succombé à une crise cardiaque), de nombreuses patriciennes, jalouses de la fortune dont elle avait hérité, ne cessaient de l’accuser d’avoir empoisonné le disparu. Alors, bien qu’elle préférât les acclamations de la foule lors des jeux du cirque au chant des oiseaux, elle venait souvent se réfugier dans la maison de sa cadette où, au moins, elle n’aurait pas à supporter les chuchotements dans son dos, les regards désapprobateurs à peine dissimulés, ni les sourires hypocrites. Par contre, son propre époux, Marcus Fabius (eh oui ! elle faisait désormais partie de cette prestigieuse gens !) serait absent, car en campagne militaire sur les côtes africaines. Lui aussi était centurion dans la légion romaine. Conformément à la tradition son union avec la jeune femme avait été décidée dès sa naissance. C’est ainsi qu’à l’âge de quatorze ans, elle avait abandonné les pénates de sa famille pour passer dans la demeure de Marcus, un respectable patricien de trente ans.
Elle avait eu de la chance, comparativement à ses amies, elle avait épousé un jeune. Depuis six ans qu’ils étaient unis l’un à l’autre, elle ne lui avait toujours pas donné de descendant. Elle s’étonnait d’ailleurs (tout en remerciant Vesta et Junon) qu’il ne l’ait pas encore répudiée. De toute façon, était-ce sa faute s’il n’était jamais là pour honorer la couche nuptiale ? Elle était persuadée que lors de chaque nouvelle campagne, il s’en donnait à cœur joie et bon nombre de bâtards lui devaient sans doute la vie. Cependant, elle n’était pas du tout jalouse. Elle n’éprouvait aucun sentiment profond pour Marcus, ce qui somme toute n’avait rien d’anormal : leur couple n’existait que dans le but de procréer et de donner de nouveaux membres à la gens Fabius.
Un marchand l’apostropha et elle s’approcha de son étal. Il proposait toute sorte de bijoux. Le regard de Mariane s’égara sur des bracelets gaulois en or ciselé. Le commerçant ne tarissait pas d’éloge à son égard, tactique de vente la plus courante pour pousser les femmes à la dépense. Mais la patricienne n’avait pas prévu cet achat supplémentaire et elle se dirigea plutôt vers un poissonnier. Elle fit la moue en constatant que les poissons avaient déjà souffert des rayons de soleil. Elle acheta tout de même plusieurs soles après en avoir négocié le prix. Elle était très douée à ce jeu là. L’esclave qui l’accompagnait se saisit du paquet et continua à la suivre dans le dédale des échoppes. Elle rentra chez elle en fin de matinée, sa domestique chargée des mets délicats qui seraient servis le soir même.
Aemilia l’attendait dans le jardin. Elle se prélassait sous un pin parasol, profitant de la fraîcheur qu’apportait le bassin tout proche, dans lequel nageaient quelques poissons chats.
Son aînée ne répondit pas. Elle fixait la surface de l’onde d’un air concentré, les sourcils froncés, les lèvres pincées. Mariane se rapprocha et lui toucha l’épaule. Elle revint immédiatement dans la réalité.
Et il s’en suivit une longue explication sur les couleurs et les matières, les coiffures et les parfums, la forme des robes et les chaussures qui lui seyaient le mieux.
Les deux jeunes femmes étaient autant différentes physiquement que moralement. L’aînée, plutôt petite, avait des formes propices à attirer tous les Romains : généreuses, avec des cheveux châtains clairs et des yeux d’un bleu envoûtant. D’une nature frivole et coquette, elle passait ses journées à se parer devant un miroir ; et chaque nuit dans les bras d’un nouvel amant. Mariane, bien qu’elle ne fût pas beaucoup plus grande qu’elle, semblait avoir encore un corps d’enfant : très mince, une poitrine menue. Ses yeux noirs et sa chevelure tout aussi foncée rappelaient à certains les nymphes, compagnes de Diane ; à d’autres les folles Bacchantes, inspirée du dieu du vin et de l’excès. Mais son caractère était à l’opposé de celui de ces femmes en transe. Elle aimait le calme et la tranquillité de sa villa. Bien qu’elle n’eût pas reçu une éducation approfondie, elle savait lire et écrire et adorait, les jours de grosses chaleurs, s’installer dans le jardin pour lire l’Odyssée ou pour composer des poèmes. Mais, il est vrai que malgré son aspect de respectable patricienne, il lui arrivait de rêver d’une vie moins sage et elle voyait, avec le rouge aux joues, sa plume dévier du côté de des vers plus coquins.
(…)
La journée passa très vite. Après avoir donné des ordres en cuisine, Mariane rejoignit sa sœur dans ses appartements privés. Elle semblait plus détendue et reposait ses membres alanguis dans un baquet d’eau bouillante. Mariane laissa glisser sa tunique sur le sol.
Le baquet était trop petit pour deux. Elles étaient assises l’une en face de l’autre. Les jambes de Mariane s’allongeaient entre celles de sa sœur et venaient chatouiller sa toison claire. L’esclave rajouta un seau d’eau chaude. Les jeunes filles poussèrent de petits cris, moitié de douleur, moitié de plaisir. Mariane se saisit d’une sorte d’éponge et commença à frotter sa sœur qui se laissait faire, comme soumise, le sourire aux lèvres. Elle lui nettoya tout d’abord le visage puis elle descendit dans le cou, avant de masser délicatement sa poitrine. Aemilia semblait heureuse. La cadette continua à descendre jusqu’à atteindre son sexe. Elle rougissait toujours légèrement dans ses moments-là, mi-excitée certes, mais également mi-honteuse. Pourtant c’était loin d’être la première fois. Elle n’eut pas su dire à quel moment exactement ces jeux sensuels avaient commencé, mais sans doute les deux sœurs avaient-elles fini par ressentir la nécessité d’unir leurs solitudes et leur besoin de tendresse et de plaisir. Autant Aemilia faisait-elle preuve d’une totale absence d’états d’âmes, autant Mariane avait-elle plus de mal à faire abstraction du contexte très particulier de ce moment privilégié. Elle délaissa l’éponge et sentit les boucles de la douce toison sous ses doigts. L’aînée restait silencieuse, mais Mariane sentait parfaitement les mouvements de son bassin. Elle se laissait peu à peu envahir par la sensualité de la caresse et ses mouvements entre les cuisses de sa sœur devenaient de plus en plus habiles et précis.
Mariane ferma les yeux pour mieux se concentrer sur les contours du ventre d’Aemilia. Elle pouvait se le décrire mieux encore que si elle l’avait eu devant les yeux : Sa peau nacrée encore plus douce que sa toison, le sillon qui s’ouvrait au milieu de cette forêt, qui s’élargissait, s’épanouissait, finissait par se perdre dans une grotte onctueuse… Ses doigts jouaient sur les contours de ce puits profond et mystérieux, remontaient masser la protubérance qui en gardait l’entrée, provoquant systématiquement chez Aemilia un soupir langoureux. Puis elle redescendait se perdre dans cette faille qui s’élargissait de plus en plus, en s’aventurant de plus en plus profondément sur ces terrains si familiers. Elle ne connaissait que trop bien, hélas, ces courbes, ces grottes, ces vallées, ces forêts. Ses nuits solitaires dans un lit trop grand, trop vide, lui avaient permis de connaître dans les moindres détails sa propre anatomie intime, et surtout les points sensibles où siégeait son plaisir. Elle retrouvait dans le ventre de sa sœur des chemins qu’elle connaissait par cœur et elle n’avait aucun mal à lui procurer d’intenses sensations de plaisir. Les mouvements de bassin d’Aemilia provoquaient maintenant une nette ondulation à la surface de l’eau. Mariane savait que la délivrance était toute proche, et elle sentit, elle aussi, un agréable et doux frisson au creux de son ventre au moment où le corps de son aînée se tendit et fut pris de frissons et de tremblements, témoins indiscutables de l’orgasme qu’elle savourait. Sa main abandonna le ventre apaisé et elle laissa sa sœur redescendre peu à peu sur terre. Mariane finit tout de même par s’éveiller de sa torpeur et frotta plus énergiquement le dos et les fesses d’Aemilia.
Elle se saisit de l’objet de dispute et le tira violemment à elle. La cadette tenta de la reprendre et se retrouva, sans même s’en rendre compte, le corps plaqué contre celui de sa sœur : seins contre seins, ventre contre ventre, leur bouche à quelques centimètres l’une de l’autre. Aemilia, pas troublée le moins du monde, entoura la petite sœur de ses bras et la serra encore plus fort contre elle. Elle se mit à lui frotter le dos vigoureusement. Mariane poussa de petits cris et lui mordilla le lobe de l’oreille, comme pour échapper à ce baiser à la fois désiré et redouté. Aemilia connaissait par cœur les manœuvres de sa sœur, et savait parfaitement comment s’y prendre pour faire cesser toute résistance. La caresse de l’aînée se fit progressivement plus douce et Mariane sentit ses doigts de fée se promener le long de son dos, le long de son épine dorsale. En même temps elle sentit une succession de petits baisers au creux de son cou, tellement légers, tellement doux… Les frissons qui la parcouraient n’étaient nullement dus au froid, elle le savait fort bien.
Aemilia sentait ainsi comment peu à peu le corps de Mariane se détendait. Sa peau était si douce sous la caresse, pensait-elle. Comment Marcus Fabius pouvait-il ainsi la délaisser. Elle avait plusieurs fois déjà songé à lui faire profiter d’une étreinte avec l’un de ses amants, mais pour le moment Mariane refusait à chaque fois. « Pour le moment » était l’expression qui convenait, en effet, car Aemilia sentait bien que sa jeune sœur se laissait peu à peu tenter par la chair. Elle finirait par céder, elle le savait, mais rien ne pressait. Après tout, bien que moins douée que sa cadette, Aemilia savait, elle aussi, comment combler les besoins insatisfaits de cette jeune épouse délaissée.
C’est ainsi que Mariane sentait la caresse de sa sœur descendre lentement au creux de ses reins, puis s’égarer du côté de sa croupe rebondie. Elle ne savait toujours pas y résister, depuis le temps, elle avait un sentiment de faiblesse chaque fois qu’elle cédait aussi facilement. Mais c’est si bon la faiblesse, parfois. Elle renonça à tout semblant de résistance et se contenta de savourer la caresse des doigts, bientôt suivie par la douceur de la bouche. En effet, les lèvres d’Aemilia glissaient progressivement le long de son anatomie. Ce fut d’abord l’oreille, où le souffle chaud lui provoqua de délicieux frissons. Puis un rapide passage sur sa joue, avant de se glisser au creux de son cou, qui fut couvert de petits baisers légers et discrets. Bientôt les baisers se poursuivirent jusque sa poitrine, généreusement offerte. Son téton se trouvait juste à la limite de la surface de l’eau, et le petit manège d’Aemilia faisait alterner les sensations sur cette zone délicieusement sensible. Tantôt la douce tiédeur de l’eau du bain, tantôt la sensation plus fraîche de l’air ambiant, tantôt la caresse experte d’une bouche gourmande, d’une langue espiègle, de dents qui ne lui voulaient que du bien… C’était au tour de Mariane de faire onduler ses hanches maintenant, sous l’emprise d’un plaisir qui se manifestait de plus en plus intensément. Aemilia était satisfaite de sentir l’excitation de sa sœur et elle en profita pour faire descendre ses doigts un peu plus bas pour se glisser le long du sillon intime et mystérieux qui naissait au bas de ses reins et qui allait se perdre entre ses cuisses. Elle aimait lorsque sa sœur devenait toute molle entre ses bras, lorsque ses chairs devenaient souples sous les caresses, lorsqu’elle parvenait à s’immiscer sans résistance dans les moindres recoins de son anatomie. Lorsqu’elle sentit le petit orifice secret au bout de son majeur elle ne chercha pas à descendre plus bas et se concentra sur un habile massage dont elle connaissait l’issue.
Mariane se sentait prise dans un tourbillon d’exquises sensations de plaisir. À la douce caresse de la bouche sur son sein répondait le massage plus insistant du doigt qui jouait entre ses fesses, massage modulé au gré de l’ondulation de ses reins. Du même coup, son bas ventre frottait délicieusement contre celui de sa grande sœur, et la jeune fille ne savait plus trop quelles images elle avait dans la tête pour concrétiser les fantasmes qui l’habitaient, les visages et les corps se succédaient. Tantôt le corps androgyne d’un des récents amants d’Aemilia, que l’aînée avait essayé de jeter dans ses bras. Tantôt le corps viril et puissant d’un esclave numide, trophée que son mari avait ramené de sa dernière campagne en Afrique, sur les terres de la reine de Saba. Tantôt le corps de sa sœur, qu’elle apprenait à redécouvrir maintenant, et qui avait tellement changé depuis leurs innocents jeux d’enfants. Tantôt… le tourbillon n’en finissait pas. Elle se sentait emportée comme par une tornade, ne s’entendant même plus gémir, soupirer, ne se rendant même pas compte que ses mouvements provoquaient des raz de marée dans la petite baignoire qui commençait à déborder. L’orgasme qui finit par éclater au creux de son ventre fut pour elle une délivrance après cette délicieuse et insupportable étreinte.
L’esclave reparut avec de l’eau froide cette fois-ci. Les patriciennes n’y prêtèrent pas attention et restèrent encore enlacées un long moment.
Elles se levèrent et on les aspergea d’eau glacée. Elles frissonnèrent, et quatre tétons se redressèrent fièrement.
Mariane lui donna une tape sur les fesses pour lui indiquer qu’elle avait omis de dissimuler sa croupe provocante. Aemilia ne se sentit pas le moins du monde concernée et laissa simplement l’esclave l’envelopper dans une serviette moelleuse, bientôt imitée par sa jeune sœur.
Après avoir été méthodiquement frictionnées et séchées, elles se retrouvèrent à nouveau nues, l’une en face de l’autre.
La jeune fille s’installa sur une planche de bois recouverte de coussins, allongée sur le ventre. Aemilia s’enduisit les mains d’huile parfumée et commença à masser sa sœur. Ses mains glissaient facilement sur sa peau douce et fraîche. Elle était jalouse de sa beauté juvénile. Ses mains, après s’être occupées de son dos, lissaient ses jambes. Elles remontaient très loin, jusqu’entre ses cuisses, frôlant avec un malin plaisir l’entrée de la grotte encore humide. Aemilia sentait sa cadette se contracter et se détendre sous ses caresses et continuait à la torturer avec malice. Son désir était décidément insatiable. Une fois retournée sur le dos, elle s’empara directement de ses petits seins et les malaxa de ses doigts parfumés. La jeune romaine se laissait toujours faire, appréciant sans vouloir ouvertement l’avouer, ce que lui faisait son aînée. Celle-ci posa alors ses paumes sur son ventre et décrivit des cercles de plus en plus grands.
Mariane, horrifiée, ouvrit de grands yeux et se redressa précipitamment en repoussant Aemilia. Cette dernière reconnut immédiatement l’un de ces subits accès de pudeur et de culpabilité qui s’emparaient de sa sœur à la suite de leurs étreintes. Elle en souriait maintenant, sachant que ça ne durerait pas bien longtemps.
Aemilia ne se fit pas prier pour changer de place avec sa sœur. Elle ne fit pas non plus la fine bouche lorsque les caresses s’égarèrent du côté de ses zones sensibles, ses zones intimes. Mariane savait être forte lorsqu’elle le voulait, mais elle savait aussi se montrer si délicieusement faible… Elle le prouva une nouvelle fois à sa grande sœur en l’honorant de toutes les caresses qu’elle venait à l’instant de refuser. Ce fut là le terme de leur délicieux intervalle de plaisir, à la suite duquel elles se retirèrent chacune dans leurs appartements pour se préparer, en compagnie de leurs servantes, pour la soirée qui s’annonçait.
(…)
Les jeunes filles réapparurent dans l’atrium, enfin prêtes. Une corbeille de fruits reposait déjà sur la table et elles s’allongèrent sur leurs banquettes pour attendre leurs invités. Aemilia avait finalement choisi une robe bleu clair qui mettait ses yeux en valeur. Elle les avait soulignés d’un trait noir, avait allongé et recourbé ses cils. Elle savait qu’on serait de suite attiré par ces deux turquoises encerclées de charbon. À son cou pendait un lourd collier de la même pierre. Ses cheveux, maintenant ondulés, étaient ramenés sur le sommet de sa tête. Quelques mèches s’échappaient pour venir encadrer son visage qui semblait alors plus fin. Elle bailla, s’étirant avec volupté et regarda sa sœur. Sa robe, en apparence plus simple, était blanche et ceinte d’un long ruban brodé d’or. Ses longs cheveux bruns étaient coiffés en une grande tresse enroulée en chignon autour duquel elle avait accroché quelques marguerites. Elle était belle. Elle paraissait très pure, une vrai petite vestale. Cette pensée fit sourire Aemilia. Elle était persuadée que dans le secret des temples ces prêtresses soit disant vierges recevaient de temps en temps des hommes. Ou bien, elles s’amusaient entre elles…
Un hennissement. Des bruits de sabots. Un vieil esclave égyptien vint annoncer à ses maîtresses l’arrivée des Ibères. Le centurion fut le premier à pénétrer dans la pièce. Il portait la barbe, signe indéniable qu’il venait des colonies. Mais comme tout Romain, il avait une peau dorée par le soleil et, comme tout soldat, une puissante musculature mise en valeur par l’armure de cérémonie revêtue pour l’occasion. Bien sûr, elle se terminait par une sorte de petite jupette qui laissait voir deux jambes parfaites. Mais sur le moment, ce qui intéressait Mariane, c’était de savoir ce qu’il y avait en dessous ! Un homme aussi viril ne pouvait être pourvu que d’un membre… Le salut du soldat la fit sortir de sa rêverie et de ses pensées impures.
Sa voix extrêmement douce contrastait avec son physique. En bonne hôtesse, la patricienne s’approcha de lui pour lui tendre une coupe de vin adoucie par une cuillerée de miel. L’espace d’un instant, elle avait cru se retrouver devant le dieu Mars en personne. Elle avait du mal à dissimuler son trouble et le soldat ne manqua pas de remarquer la rougeur de ses joues, le tremblement de ses mains… Il était maintenant habitué à provoquer ce type de réactions chez les femmes, surtout chez les patriciennes romaines délaissées par un époux parti guerroyer aux quatre coins de l’Empire… Il avait profité de cette situation pendant un temps, l’expression « le repos du guerrier » n’aurait pas pu être illustrée de meilleure manière. Mais il avait fini par se lasser. Toutefois, cette fois-ci, il devait reconnaître que le charme de sa jeune hôtesse ne le laissait pas insensible.
Son neveu Caius fit alors son entrée et Aemilia se jeta pratiquement sur lui. On sentait d’emblée qu’au contraire de sa jeune sœur, elle savait comment se comporter et comment plaire aux hommes sur lesquels elle avait jeté son dévolu. Du même âge qu’elle, grand et élancé, il était glabre et portait une simple tunique. Ses traits étaient fins, androgynes. Exactement le style d’hommes dont Aemilia raffolait, le parfait équilibre, la parfaite synthèse entre les qualités d’un homme et les qualités d’une femme. Elle s’était toujours refusée à choisir entre les deux, et avec ce genre d’amants délicats elle n’avait aucun mal à s’imaginer tour à tour entre les bras de Vénus ou les bras de Jupiter… Son large sourire fit fondre le cœur… et le ventre de la belle Romaine.
Mariane s’empressa d’inviter tout le monde dans l’atrium où les attendaient de confortables banquettes tapissées de velours. C’était le moment qu’attendaient les esclaves pour apparaître avec les mets raffinés choisis par leur maîtresse pour ce repas de gala. À moitié allongés, ils mangeaient et buvaient allègrement. Les plats se succédaient et Pablo contait ses exploits guerriers. Mariane, envoûtée, buvait goulûment ses paroles, fascinée par ce guerrier, tellement plus passionnant que son terne époux. Elle ne remarquait absolument pas les regards complices que Aemilia et Caius s’échangeaient discrètement.
Le repas touchait à sa fin. La maîtresse de maison frappa dans ses mains et une douce musique s’éleva dans la pièce. Mariane frappa de nouveau et une ribambelle de jeunes filles firent leur apparition en dansant avec grâce et légèreté. Elles portaient des robes blanches, presque transparentes et des colliers de fleurs. Certaines jouaient de la flûte, d’autres de la cithare ou du tambourin. Les plus jolies continuaient à faire onduler leur corps en harmonie avec la mélodie enchanteresse. Les convives profitaient de ce spectacle délassant d’un œil discret tout en continuant leur conversation.
Aemilia s’était allongée dans les bras de Caius qui lui faisait croquer un à un les grains d’une grappe de raisins. Le vin avait coulé à flot tout au long du repas, et leurs rires à tous deux trahissaient la douce ébriété qui s’était emparée d’eux. Elle se tortillait avec malice, approchant de plus en plus ses fesses du bassin de l’homme, qui feignait ne pas s’en rendre compte. Sa main, dans un premier temps posée sur ses hanches plantureuses, commençait à se promener avec de plus en plus de liberté sur un corps qui ne demandait que ça. Troublée, Mariane détournait consciencieusement le regard et se concentrait sur le spectacle des danseuses et sur Pablo. Le centurion se saisit d’une figue.
Elle haussa les épaules et baissa les yeux.
Il éclata de rire.
Elle rougit instantanément, se rendant compte après coup de l’inconvenance de son discours. Toutefois le soldat ne s’en offusqua pas le moins du monde. Bien au contraire, il sut parfaitement profiter du moment de faiblesse de son hôtesse pour se montrer plus familier avec elle. La main de Pablo vint caresser la joue de la jeune femme, descendit le long de son cou, sur ses épaules. Mariane ne sut que fermer les yeux en sentant le frisson qui parcourut son corps. Elle sentait qu’elle succombait, sans trouver la force de résister. Mais voulait-elle vraiment résister ? … Après tout, les mortels n’étaient-ils pas que des pantins dont les dieux décidaient la destinée ?
Mariane resta un instant sans voix. Vexée, humiliée, elle pensa dans un premier temps qu’elle n’était pas assez belle pour faire envie à un homme.
Il se saisit doucement de sa main. Elle lui répondit par un sourire timide, mais rempli de reconnaissance. Il avait trouvé les paroles justes pour lui redonner confiance en elle. Elle trouvait sa main douce et chaude, son regard enivrant, sa voix débordante de tendresse. Elle n’avait qu’une envie, s’abandonner dans ses bras pour se sentir enfin, après toutes ces années, femme à part entière.
Un éclat de rire plus fort que les précédents leur fit tourner la tête. Ils virent Aemilia et Caius s’embrasser à pleine bouche. L’invité avait maintenant même glissé une main sous sa robe et parcourait tout à son aise les formes généreuses de la jeune romaine. Sa cuisse, sa croupe, par moments son nid douillet, étaient largement dévoilés à la vue de tous, la bretelle de sa robe glissait peu à peu sur son épaule, son sein n’allait plus tarder à apparaître lui aussi. Aemilia n’en ressentait pas la moindre gêne. Cela faisait maintenant longtemps qu’elle avait appris, avec ses nombreux amants, à découvrir la délicieuse sensation que pouvait produire le regard des autres durant l’étreinte. Cette fois-ci l’excitation était encore plus intense car c’était la première fois qu’elle s’abandonnait au regard de sa jeune sœur. Elle la connaissait suffisamment pour deviner le genre de pensées inavouables qui allaient germer dans son esprit, et le désir de Pablo à l’égard de son hôtesse était suffisamment manifeste pour que la suite des opérations ne fasse pas l’ombre d’un doute.
Une vague de chaleur envahit Mariane. Elle n’avait jamais eu autant envie de faire l’amour, de sentir les mains, la bouche, le sexe dur d’un homme combler son corps et son cœur. Elle avait la sensation que son ventre était en feu, elle sentait bien qu’il avait délicieusement fondu, et elle n’avait nul besoin d’aller vérifier pour savoir que l’intérieur de ses cuisses était trempé. Elle ne parvenait pas à détacher son regard de cette étreinte de plus en plus intense. Caius était bien trop occupé avec Aemilia pour se préoccuper du regard de sa sœur. Sa partenaire, par contre, ne manquait pas la moindre occasion de regarder Mariane dans les yeux, avec un regard où se mélangeaient la volupté et la perversité, un regard qui invitait au plaisir, qui semblait dire « Qu’attends-tu, Mariane, pour faire comme nous ?… Tu ne demandes que ça, je le sais bien… Et tu le sais bien toi aussi…. » Elle n’osait bouger de peur de trahir son excitation. Lui, peu troublé par le spectacle qu’offraient son neveu et sa nouvelle maîtresse, s’adressa de nouveau à Mariane, d’une voix empreinte de fausse naïveté. Ses yeux, toutefois, brillaient d’un éclat où se lisait tout à la fois la malice, le désir. La victoire ne pouvait plus lui échapper maintenant.
La romaine, sur la défensive, fronça les sourcils ;
Ce mouvement d’humeur incontrôlé permit au soldat, malheureusement pour elle, de découvrir la large marque humide que son nectar avait laissée sur sa robe. C’était plus qu’il n’en attendait pour passer définitivement à l’offensive. Pablo se redressa à son tour et plaqua son corps contre celui de la jeune fille. Elle sentit son sexe en érection effleurer son antre brûlant de désir. Elle laissa échapper un petit gémissement.
La suite ne leur appartenait plus, les dieux l’avaient décidée pour eux. Sa bouche s’empara de la sienne et Mariane sentit toute force et toute volonté l’abandonner. Ses lèvres, douces et enflammées, s’unirent à celles de l’homme sans coup férir et elle sentit une langue souple, habile, experte, se glisser avec douceur et tendresse dans sa bouche pour en explorer les moindres recoins. Pablo laissa ses mains parcourir ce jeune corps si appétissant, si frêle, si fragile, si désirable. Elles descendirent dans son dos, effleurèrent une peau douce et frissonnante, glissèrent le long de la cambrure des reins, puis, toujours plus bas, empoignèrent ses fesses pour la coller encore plus contre lui. Ses baisers abandonnèrent sa bouche pour son cou. Il l’entendait pousser de petits soupirs d’extase qui le rendaient fou de désir. Jupiter ne devait pas ressentir d’excitation plus intense à chaque fois qu’il séduisait une mortelle, pensait-il. Laissant libre cours à son instinct ancestral de mâle, il n’eut aucun mal à soulever la jeune romaine de terre et à la plaquer contre un pilier en marbre. Comme elle lui semblait légère… À son tour il glissa ses douces mains sous la robe de la jeune fille pour profiter de la douceur de sa cuisse, de la tendresse de sa croupe. Mariane savourait ces caresses à la fois tendres et viriles, ces mains à la fois douces et décidées. Elle enlaça Pablo et dévora son cou de baisers, tout en essayant de se déhancher pour frotter son bas-ventre contre le membre viril du soldat. Ce dernier prenait un malin plaisir à provoquer ses soupirs, ses gémissements, par d’habiles coups de reins, par le subtil jeu de ses doigts sur les zones sensibles de sa partenaire, par son souffle au creux de son oreille.
Les manifestations du plaisir de Mariane étaient maintenant mêlées à celles de sa sœur, plus aiguës, plus primitives, plus bestiales. Elle chevauchait maintenant Caius telle une amazone, et son bassin se balançait dans une danse frénétique le long de l’épieu de chair planté dans son fourreau chaud et onctueux. Le jeune ibère, tel un bienheureux, se laissait faire, yeux clos, sourire aux lèvres. Aemilia avait totalement oublié sa sœur maintenant, toute concentrée sur son plaisir. Ses mains se promenaient tout autant sur le torse glabre du soldat que sur ses propres seins, son propre sexe, pour intensifier son excitation dans les moments où elle se sentait la force de le supporter. Elle appréciait la passivité de son compagnon de ce soir, qu’il se fasse oublier, tout autant qu’elle savourait, au contraire, la manifestation puissante et virile de son désir au plus profond de son intimité.
Le centurion entraîna la patricienne vers la table. D’un large geste, sans la lâcher, il fit rouler coupes de vin et corbeilles de fruits sur le sol. Il posa délicatement Mariane sur le marbre et avec un subtil dosage de douceur et de fermeté qui n’aurait toléré aucune résistance de sa part, il la saisit aux jambes et les lui écarta, presque violemment. Elle se laissa tomber en arrière, à la fois offerte et soumise. Elle ressentait une excitation nouvelle et inconnue à être ainsi à la merci de cet homme si tendre et décidé. Elle avait l’impression de découvrir, pour la première fois de sa vie, ce que c’était que de se sentir vraiment désirée. Elle ne se posait même pas la question de savoir si elle était également aimée, son esprit se trouvait bien loin de ces considérations. Tout ce qu’elle savait c’est que cet homme avait su éveiller le volcan en sommeil qui dormait au creux de son ventre, et qu’aucun sacrifice aux dieux ne l’empêcherait d’exploser dans une éruption dévastatrice. Son cœur battait à tout rompre. De la crevasse de son ventre la lave semblait couler à flots. Il fallait qu’il la prenne, là, maintenant, tout de suite. Comme s’il lisait dans ses pensées, Pablo enfonça soudain son membre, d’un seul coup de reins, en poussant un grognement de voluptueuse satisfaction. Elle poussa un long cri de plaisir, mais aussi de soulagement. Quelle délivrance… Quelle volupté… Quelle virilité…Quelle plénitude… Quelle sensation divine… Un plaisir de dieux et de déesses, sans l’ombre d’un doute… Ses va-et-vient étaient puissants, rapides. Elle avait l’impression qu’il allait chaque fois plus loin et chaque fois, elle ne pouvait s’empêcher de hurler.
Il était le plus heureux des hommes. Ce ventre était doux, accueillant, brûlant de désir si longtemps contenu… En constatant la violence et l’intensité de ses réactions, il ne finissait pas de s’étonner que la jeune patricienne ait pu résister aussi longtemps à l’appel de la chair. Mais tout comme l’antique Troie, certaines places fortes cèdent si facilement après des années de siège… L’image de Marcus Fabius traversa un instant son esprit avant de disparaître. Il était loin maintenant, et il n’en aurait cure de toutes manières. Il serait bien ingrat de ne pas le remercier, après tout, si d’aventure il lui donnait un héritier et assurait la descendance qu’il n’était pas capable d’engendrer. Ce soir, Mariane était à lui et rien qu’à lui. Il la voulait toute entière, il voulait son corps. Il voulait toucher ses seins. Il défit les agrafes qui retenaient la robe aux épaules et après en avoir délicatement ouvert les pans, ses mains s’emparèrent de la poitrine menue et la caressèrent avec une douceur extrême, complètement à l’opposé de son sexe qui défonçait avec vigueur sa jeune chatte de patricienne en manque de mâle.
Mariane ne savait plus où elle en était. Elle n’avait jamais ressenti autant de plaisir : sa chatte trop bien remplie, presque malmené ; ses petits seins chouchoutés. Ces sensations à la fois contradictoires et pourtant complémentaires se mélangeaient dans sa tête et provoquaient un tourbillon des sens qui annonçaient la délivrance toute proche. Comme dans un rêve, dans le lointain, elle avait entendu sa sœur jouir et plus aucun bruit ne lui parvenait désormais de ce côté-là. Pablo, par contre, semblait de plus en plus excité. Il soufflait comme un bouc en rut, gémissait comme une bête. Il plongea son regard dans le sien. Elle se sentait comme une jeune vierge des légendes de la Crête ancienne, abandonnée dans le labyrinthe et subissant les assauts du Minotaure avant qu’il ne la dévore. Cette image dans sa tête, associée au regard de l’homme qui se vrillait dans le sien, agirent agit comme le catalyseur de son extase. La patricienne ne put plus se retenir un instant de plus. L’éruption tant attendue arriva enfin, dévastant son corps tout comme le Vésuve avait dévasté Pompéi. Mariane fut parcourue de tremblements incontrôlés, de successives vagues de plaisir qui se propageaient jusqu’à la pointe de ses orteils, jusqu’à la racine de ses cheveux. Elle était emportée par un orgasme comme elle n’en avait jamais connu au cours de sa jeune existence. Elle avait la sensation que cela ne finirait jamais, d’autant plus que son puissant amant n’en finissait pas ses allées et venues dans son ventre. L’Ibère finit toutefois par s’immobiliser au plus profond de son intimité et se pencha sur elle pour la gratifier d’un baiser passionné qui eut au moins le mérite d’étouffer ses gémissements de volupté.
C’est ainsi qu’il la laissa peu à peu descendre du Domaine des dieux jusqu’au bas monde. Mariane avait toutefois du mal à réaliser ce qui lui était arrivé et la lueur de ses yeux, son sourire radieux, trahissaient sa béatitude. Le soldat, toujours plein de désir, profita de son état pour la retourner. La jeune fille n’était plus en état de savoir si elle en voulait encore ou si elle était rassasiée, de se demander si elle devait avoir peur ou pas. Elle le sentit simplement qui enfonçait de nouveau son énorme sexe dans sa grotte huileuse, à moitié allongé sur elle. Les mouvements rythmés de va-et-vient permirent à ses sens de revenir à la vie, et tel le Phénix, le plaisir et le désir renaquirent au creux de son ventre. Ce fut par instinct qu’elle se mit d’elle-même à quatre pattes sur la table, tout autant que par une envie secrète de parachever cette étreinte divine avec son étalon, son Minotaure. Cette position bestiale eut l’effet escompté et l’excita au plus haut point. Pablo recommença ses coups de reins, aussi violents, aussi rapides qu’auparavant. Mariane se remit à pousser de petits cris de femelle en chaleur. Les yeux clos, elle n’avait plus la vision de l’homme qui l’honorait maintenant, et pouvait tout à son aise imaginer se faire prendre par un taureau, telle Pasiphaé. Huummmmm ! Ce membre si gros, si dur, comme c’était bon ! Comme Pasiphaé, elle aussi, avait dû aimer se faire baiser par une bête ! Perdue dans ses fantasmes divins, le ventre de son Homme, de son Dieu, se son Minotaure, de son Taureau, venait cogner contre ses fesses. Sa respiration accélérait de plus en plus, ses cris étaient de plus en plus forts. Elle sentit son dernier coup de reins, son sexe vint se planter au fond de son ventre. Elle hurla, moitié de douleur, moitié de plaisir intense, sous un nouvel orgasme tout aussi dévastateur que le premier. Pablo la rejoignit dans l’extase, dans un puissant grognement, inondant de sa semence tiède et onctueuse la matrice de sa toute nouvelle jeune maîtresse. Si les Dieux le voulaient, quel rejeton naîtrait de cette étreinte digne du Panthéon, et quelle serait sa destinée ? Ce n’était pas aux simples mortels d’en décider après tout… Le centurion s’effondra sur la Romaine, repu, rassasié, épuisé.
Mariane s’allongea sur la table. La fraîcheur du marbre la soulagea. Elle vit Aemilia, affalée sur Caius, tous deux endormis. Les sens appesantis par le vin, le sommeil les avait rapidement envahis. Les danseurs et les musiciens s’étaient retirés maintenant, ils n’auraient su dire avec exactitude le moment de leur départ. Quelle importance après tout, ce n’étaient que des esclaves…Le centurion se retira et s’étendit à ses côtés. Il couvrit son visage de tendres baisers, son corps de caresses. Ils nagèrent ainsi dans une douce extase, dans un demi-sommeil, durant un temps indéfini. Elle posa sa tête sur son torse puissant et s’abandonna à rêvasser.
Et déjà sa main se hasardait du côté de la caverne secrète de son amante tandis qu’il sentait son membre reprendre de la vigueur.