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n° 10250Fiche technique30090 caractères30090
Temps de lecture estimé : 18 mn
24/03/06
Résumé:  Elle, lui et moi : c'était un trio improbable. Nous décidons malgré tout d'en explorer toutes les possibilités.
Critères:  fhh hbi extraoffre inconnu fdomine voir hmast intermast fellation cunnilingu anulingus préservati pénétratio hdanus hsodo uro init -couplea3
Auteur : Timide99      

Série : A 3

Chapitre 03 / 03
Première expérience à trois (suite et fin)

Elle s’est humectée les doigts, les a sucés un à un, les parcourant de sa langue, les faisant disparaître dans sa bouche comme s’il s’agissait de petits pénis. Elle s’est saisie de la capote et avec une adresse de prestidigitateur – un, deux, trois, disparu, il est où le lapin blanc ? -, elle l’a roulée en boule au creux de sa main et l’a faite disparaître sous l’oreiller. Témoin de ce tour de passe-passe, mon sexe a légèrement tressauté puis il s’est immobilisé, satisfait de retrouver l’air libre. L’orifice était dilaté, comme s’il voulait aspirer une grande goulée d’air frais. J’étais très excité.


Elle a arrondi la paume de sa main et l’a mise en coupole sur le haut de mon sexe. Puis, sans l’empoigner, plutôt en l’effleurant, elle l’a caressé de haut en bas, touchant le pubis puis remontant à l’assaut du gland. Elle a continué ainsi quelques minutes, c’était agréable et agaçant à la fois, j’aurais aimé qu’elle l’agrippe et me branle franchement pour faire disparaître cette tension qui devenait presque douloureuse. Je me tortillais sur le lit, je donnais des coups de reins, j’appelais une caresse plus énergique. N’y tenant plus, j’ai saisi sa main dans la mienne, je l’ai fortement serrée autour de mon manche et j’ai entamé des va-et-vient.



Se redressant, elle a saisi le verre de whisky abandonné sur la table de nuit. Il restait quelques gouttes d’alcool, elle s’en est badigeonné la paume qu’elle a reposée sur mon gland. Très vite, j’ai ressenti une vive brûlure. Comme si mon gland avait trempé dans un pot de piment. L’onde de chaleur s’est vite propagée le long de mon sexe, m’a irradié tout le bas-ventre et m’est rapidement montée aux joues. Je devais avoir une drôle de couleur, car elle a demandé si je me sentais bien.



Elle s’est assise en tailleur à hauteur de mes genoux. Je ne pus m’empêcher de la détailler, m’extasiant devant ce visage qu’illuminait un sourire coquin, m’amusant de ce petit nez en trompette et des quelques taches de rousseur qui parsemaient ses joues. Mon regard est passé rapidement sur sa poitrine, autour de son nombril et sur ses hanches. Il s’est attardé, sans que je l’aie vraiment voulu, sur son sexe. Il était demeuré entrouvert, les poils ébouriffés rendus collants par ses secrétions, ma salive et aussi, même si je m’efforçai de ne pas trop y penser, par le sperme de Samuel. Idiotement, je me suis rappelé qu’elle ne s’était pas essuyée après l’éjaculation de son ami, il devait y avoir une grande auréole sur les draps. Je me suis promis de ne pas trop bouger et de rester de mon côté du lit.


Elle a fait couler un peu de salive dans le creux de ses mains et m’a agrippé le sexe encore brûlant. Consciente que la tension était devenue trop grande, qu’elle m’occasionnait plus de gêne que de plaisir et qu’il était grand temps de la soulager, elle m’a branlé avec énergie. Ses doigts pressaient fortement ma bite, la cadence était infernale, mon gland ne faisait plus que de furtives apparitions entre ses doigts, la délivrance était imminente.



Elle a ralenti le rythme, sa main s’est faite plus douce. À la seconde ultime, elle s’est immobilisée, se contentant de crisper les doigt autour de ma hampe. La peau était tendue au maximum, mon membre tremblait légèrement, surpris dans un inconfortable entre-deux, il appelait une délivrance que la coquine, seule aux manœuvres, refusait encore de lui accorder. Il lui aurait suffi de trembler elle aussi, de bouger un peu les doigts pour que je me répande, mais non, tout son avant-bras avait acquis la rigidité d’une statue de sel, elle me dévisageait d’un air narquois. Je me figurais un compte-gouttes de pharmacien : le liquide est emprisonné dans le tube de verre, que le praticien desserre les doigts sur le manchon et tout est à recommencer, qu’il accentue sa pression et le niveau monte inexorablement.


Praticienne accomplie, Sabine, tout en gardant ses doigts en anneau à la base de mon sexe, m’a effleuré le frein avec l’autre main. Une caresse qu’en d’autres circonstances, je n’aurais probablement pas sentie tant elle était discrète. Mais cette légère griffure a suffi à mon bonheur : mon sexe a repris vie, il s’est cabré, sa gueule s’est grand ouverte et a expulsé un premier jet, étonnamment épais. Mes fesses, puis mes abdominaux se sont contractés, j’ai relevé le bassin et je pense même avoir laissé échapper un cri lorsque, avec une puissance que je n’aurais pas crue possible, deux ou trois autres salves se sont écrasées sur mon ventre. Sabine ne m’avait pas lâché. De deux doigts, elle me caressait le gland tandis que son autre main était descendue pour m’emprisonner les testicules. Elle les massait avec juste ce qu’il faut de fermeté, comme si elle les encourageait à bien se vider.


Tandis que je retombais inerte sur le matelas, elle a ourlé les lèvres et a gobé mon sexe. Elle l’a embrassé avec une infinie tendresse, réconfortant de la langue un gland devenu tellement sensible. J’avais littéralement perdu pied et donc, je ne sais combien de temps a duré ce dernier câlin. Je me souviens juste qu’après dix secondes, dix minutes ou dix heures, elle s’est redressée, m’a déposé un baiser sur la joue et s’est allongée entre Samuel et moi.


Quand je me suis réveillé, bien plus tard, j’étais seul dans le lit. Les tentures étaient toujours tirées et le soleil, malgré ses efforts, ne parvenait pas à les percer. J’ai regardé ma montre, il était 14h30. À travers la porte fermée, j’ai entendu sourdre les échos d’une conversation. Je trouvais inconvenant de faire attendre mes hôtes plus longtemps et je me suis donc levé et habillé.

J’ai traversé la pièce qui, hier encore, servait de salle de danse. Les meubles étaient toujours alignés sur le côté, bouteilles et verres vides avaient été rassemblés sur une table basse. La chaise – ma chaise – n’avait pas bougé de la nuit. Je lui ai, silencieusement mais sans trop de scrupules, demandé de me pardonner mon infidélité et je me suis dirigé vers ce que je supposais être la cuisine.

Samuel et sa compagne avaient dressé le petit-déjeuner, du pain, quelques pots de confiture et du café fumant.



Je prenais de l’assurance. Ils ont ri, ont désigné une chaise, Sabine a rempli une tasse et mis une tranche de pain dans le toaster. Nous avons longuement discuté. Moi avec la chemise qui sortait du pantalon, lui en boxer et torse nu, elle en robe de chambre. Pour le peu que je les connaissais, j’adorais leur façon de parler de la vie. De la vivre aussi. Avec nonchalance et indolence. Avec légèreté. Ils n’étaient pas riches mais vivaient confortablement, ils n’avaient pas d’enfant, probablement avaient-ils leurs soucis mais ils parvenaient à les reléguer loin derrière.



Comme si elle voulait se justifier.



Devais-je m’en flatter ou me vexer ? Si ça n’avait été moi, auraient-ils invité quelqu’un d’autre ? Mon ami Michel ou le livreur de pizzas ? Ce n’était pas le moment de les assommer avec mes états d’âme, aussi, avec l’air du mec qui en a déjà tellement vu qu’il ne s’étonne plus de rien, je me suis resservi de café. J’y ai même ajouté du lait.


Bien plus tard, mais je n’ai pas regardé l’heure cette fois, j’ai estimé qu’il était temps de lever le camp. Je leur ai demandé si je pouvais prendre une dernière douche, Samuel a dit que je pouvais rester le temps qu’il me plairait, qu’ils n’avaient pas d’autre projet pour ce samedi. Mais je ne voulais pas donner l’image du p’tit gars en quête de famille adoptive, alors j’ai bombé le torse et je me suis avancé dans l’escalier.

J’étais nu, dans la salle de bains, et je relevais la planche du WC lorsque Sabine a poussé la porte. J’ai d’abord été offusqué qu’elle entre ainsi sans s’annoncer, puis je me suis repris : protester pour cette atteinte à ma pudeur aurait été du plus mauvais effet après ce que nous venions de vivre.

Elle s’est assise sur un tabouret disposé à côté de la cuvette et m’a fixement regardé. Un peu étonné, m’efforçant de ne pas me mettre les mains en coquille devant le sexe, je lui ai demandé ce qu’elle voulait. Elle ne voulait rien, juste discuter un peu. Mon envie d’uriner avait disparu, alors je me suis reculé et j’ai voulu clore le couvercle du WC. Mais elle a arrêté mon bras :



Craignant de tomber dans un délire uro ou scato, me remémorant ces images de films pornos où on voit des blondes plantureuses se faire pisser dessus avec un air gourmand, j’ai ouvert la bouche pour protester. Une fois de plus, elle a été plus rapide que moi :



Elle avait bien parlé d’amour. Je ne sais si elle me visait, si elle nous visait, ou si elle parlait de façon générale. Mais m’accordant le bénéfice du doute, j’ai repris ma position, je me suis retroussé et je me suis appliqué.

Tout le temps que j’urinais, elle a regardé mais n’a pas bougé. Lorsque j’ai fait voltiger les dernières gouttes, qui miraculeusement ont atterri au fond de la cuvette plutôt que sur mes pieds, elle a applaudi comme une gamine.



Je me suis penché et j’ai deviné qu’à ce moment, elle me rangeait parmi les « doux et fragiles ».


J’ai enjambé le bord de la baignoire, j’ai ouvert l’eau et commencé à me savonner.



D’un coup, la fatigue s’est estompée, mon sexe a repris du volume. « Tu bandes mou… », aurait plaisanté ma précédente copine.

Mais Sabine ne s’est pas moquée. Je ne pense même pas qu’à ce moment, elle ait lorgné vers mon bas-ventre. Elle m’a rejoint sous la douche et demandé à ce que je la savonne. Je lui ai obéi bien volontiers, passant une main mousseuse autour de son cou et sur ses épaules d’abord, entre ses seins et sur son ventre ensuite. Puis je lui ai demandé de se retourner et je lui ai massé le dos. Ensuite, l’entourant de mes bras, je lui ai longuement caressé la poitrine, enrobant chaque sein de mes paumes, m’attardant sur les tétons. Mon sexe se pressait contre son corps ruisselant, cherchant à se lover entre ses fesses. Elle l’a saisi avec une main :



Je me suis contenté de grogner et j’ai fait glisser mon sexe dans sa main. Tandis que, me tournant toujours le dos, la main gauche passait avec un heureux bonheur du sexe aux testicules, je la forçai, en appuyant sur ses omoplates, à se pencher un peu plus en avant. Toute trace d’ivresse et de sommeil avait disparu, je m’apprêtais à prendre une fois de plus celle qui, à ce jour encore, reste une des filles les attirantes que j’aie jamais rencontrées.

« Une bonne levrette », pensai-je vulgairement.

Le dieu des amants a-t-il voulu me punir pour cette trivialité ? Même si j’ai toujours mis un point d’honneur à ne jamais croire en rien, même pas en moi, j’avoue qu’à ce moment, j’ai eu un doute. Car c’est à cet instant précis, alors que j’astiquais ma lance et préparais un ultime assaut, que la porte de la salle de bain s’est soudainement ouverte et que Samuel a lancé un tonitruant « Salut la compagnie ! ».


Sans rien demander, il s’est débarrassé de son boxer et s’est précipité dans la baignoire. Je crois que jamais, mon sexe n’a rétréci aussi vite. Dégonflé. Rabougri.



Samuel a pris un faux air contrit, a promis qu’il ne le ferait plus et a commencé à se savonner.

Obstinée, à moins que ce soit compatissante, Sabine a versé une double ration de gel douche sur ses mains disposées en coupole et m’en a copieusement enduit le sexe. Dégageant méticuleusement le prépuce, elle m’a nettoyé le gland d’abord, agaçant l’urètre avec l’ongle, puis elle a fait glisser ses mains jusqu’au pubis et a consciencieusement savonné. J’ai voulu lui dire que j’étais propre depuis longtemps, mais je me suis égoïstement abstenu. Mon érection revenait petit à petit.

Pendant ce temps, Samuel la lavait avec la même méticulosité. Je m’étais occupé du haut, il se chargeait du bas. Je pouvais distinctement voir sa main disparaître entre les jambes de sa compagne, s’insinuer dans la fente, puis changer de côté et disparaître dans la raie de ses fesses.

Estimant sans doute que mon sexe brillait comme un sou neuf et que le frotter davantage n’aurait fait que l’user prématurément, Sabine m’a rincé abondamment. Puis, se redressant, elle m’a plaqué contre le mur de mosaïques et m’a embrassé. Elle a coincé mes lèvres entre les siennes, puis m’a forcé à ouvrir la bouche et m’a sucé la langue. Bien sûr, je lui ai rendu la pareille, lui diagnostiquant le palais et les gencives mieux que ne l’avait sans doute fait aucun dentiste.

Elle avait son visage rivé au mien et – était-ce prémédité ? – elle me tenait la tête et me caressait les cheveux. Je n’ai donc pas vu Samuel qui s’accroupissait. J’ai simplement senti une douce chaleur m’enrober le sexe. Il me suçait. J’en étais estomaqué. Par réflexe, j’ai secoué le bassin, comme pour lui signifier la fin de la récréation. Mais loin de se démonter, il a plaqué ma queue contre mon ventre et a déroulé sa langue entre mes testicules.



Samuel m’a pompé encore jusqu’à ce que sa compagne, constatant que toutes mes réticences avaient disparu, sorte de la douche et nous tende des serviettes. Nous nous sommes rapidement frottés et sans nous concerter, nous avons couru vers la chambre. Sans un regard pour Samuel, Sabine m’a jeté sur le lit. Elle a plongé sur ma bouche et d’une main, a commencé à me branler énergiquement. J’avais les jambes écartées, mon sexe était à nouveau gonflé, je me réjouissais de ce tête-à-tête et espérais que Samuel allait rester coi. Mais mes espoirs ont été vite déçus : Samuel, plus entêté que jamais, a tendu le bras et a commencé à me flatter les bourses. Les triturant, les faisant rouler, pinçant de ses doigts la peau qui s’était contractée. Cette fois, mon érection n’a pas faibli. Et je n’ai toujours pas bougé lorsqu’il a replié mes jambes et que sa langue est descendue sur le périnée, puis m’a visité l’anus. Au contraire, j’ai commencé à gémir tellement fort que Sabine a souri et m’a bâillonné de la main. C’est donc muet que j’ai senti la langue de notre compagnon s’insinuer entre mes fesses puis glisser dans mon petit trou. Je n’ai pas honte de le dire, c’était délicieux.

Lorsque mon anus fut correctement lubrifié, Samuel y a introduit un doigt. Ça m’a fait un peu mal et, même si j’avais déjà eu droit à semblable attention au milieu de la nuit, ça m’a mis mal à l’aise.



Ça ne m’a pas réconforté.



J’étais un peu sceptique, mais je me suis laissé convaincre et j’ai tenté de me décrisper.

Constatant que mes sphincters se relâchaient, Samuel a poussé son doigt plus avant. Puis, sans me laisser le temps de m’habituer, et peut-être de goûter à cette intrusion, il m’a frôlé la corolle d’un deuxième doigt. C’était franchement désagréable. C’est donc ça, me suis-je dit, que ressentent les filles lorsqu’on les sodomise. Je ne m’étais jamais inquiété de leur confort et j’en ai eu un peu honte.

Sabine était-elle télépathe ? L’idée m’avait effleuré à plusieurs reprises ces dernières heures et j’en ai été persuadé lorsque, d’une voix aussi douce que possible, elle m’a dit de me relaxer et m’a assuré que tout se passerait bien.



J’ai voulu la remercier pour un conseil si romantique mais au lieu de ça, m’imaginant mal au service des urgences avec l’anus perforé, je l’ai écoutée et ai ouvert les sphincters. Contrairement à ce que je craignais, il ne s’est rien passé d’humiliant. Au contraire, la douleur s’est estompée et j’ai senti une nouvelle chaleur m’envahir. Je n’avais jamais, et pour cause, connu cela auparavant. J’avais l’impression que Samuel me caressait le gland, ou autre chose d’aussi sensible, de l’intérieur.



Pour la première fois, je sentais. Après quelques minutes d’acclimatation, je me suis enfin laissé aller. Mon sexe était plus raide que jamais, je priais Samuel de continuer et d’aller plus loin encore. Voyant qu’ils avaient le champ libre, Sabine a rejoint son ami. Elle a regardé ses doigts aller et venir dans mon fondement, l’a encouragé à y aller plus vite et plus fort, puis m’a consciencieusement donné des coups de langue sur le bout du sexe. Elle ne le dévorait pas, mais le léchait avec application, sans le quitter des yeux. Après quelques secondes de ce traitement, j’ai compris ce qu’elle attendait. Tout d’un coup, mon ventre s’est embrasé et j’ai eu l’impression, c’est ce que j’ai pensé à ce moment, de jouir du cul. Mon sexe a pris feu lui aussi, mon gland a gonflé et gonflé encore, le méat s’est ouvert et a laissé échapper un liquide blanchâtre, moins consistant que le sperme. Ce n’étaient pas de gros jets, comme lors d’une éjaculation, mais un écoulement régulier ponctué par de petites salves. Et l’envie ne faiblissait pas, je ne débandais pas.

Comme si elle voulait éviter que le flot ne se tarisse, Sabine a introduit la pointe d’un ongle dans l’urètre et en a écarté les parois. Ça ne m’a pas fait mal, ça m’a excité. Tout m’excitait. Elle ne me branlait plus mais avec les doigts parfois, avec la langue souvent, elle écopait ce suintement en criant à son ami de continuer. Mais celui-ci, estimant qu’il était temps de passer à autre chose, a au contraire retiré lentement ses doigts. J’étais frustré, j’avais une impression de vide. Mais ça n’allait pas durer.



J’ai balbutié que je ferais tout ce qu’ils voudraient. Samuel a alors sorti de je ne sais où l’étui d’un préservatif et l’a déchiré en me regardant avec des yeux fous. Il l’a tendu à son amie et c’est celle-ci, avec une dextérité que j’avais appris à connaître, qui le lui a enfilé.

Relevant la tête, j’ai vu Samuel, ainsi coiffé, approcher le sexe de mon anus. Sabine m’avait agrippé les fesses et les écartait comme elle pouvait, exposant ma corolle à son compagnon. Je ne me reconnaissais plus, toute pudeur avait disparu, j’avais les jambes grandes écartées comme sur une table d’accouchement, je pressentais que ma vie allait changer, que j’allais découvrir de nouveaux plaisirs mais aussi devoir revoir mes certitudes. Mais je m’en moquais. Je me moquais de tout. J’appelais la pénétration et je la craignais en même temps.



Celui-ci lui a répondu de ne pas se tracasser.



J’ai distinctement senti le bout de son sexe pointer sur mon petit trou. Il a forcé mais le diamètre était bien supérieur à celui de ses deux doigts réunis. Malgré ma bonne volonté, malgré ses efforts et ceux de Sabine, ça ne rentrait pas. Il s’est retiré et la jeune femme m’a encore lubrifié avec la langue, la dardant aussi loin qu’elle pouvait. Mais rien à faire, le gland ne parvenait pas à se frayer un passage, ça devenait désagréable et presque douloureux.



Sans s’expliquer, elle a bondi sur le palier. On l’a entendue farfouiller dans la salle de bains et elle est revenue avec un petit pot de couleur bleue.



Elle m’a généreusement tartiné l’anus de cet onguent, s’est emparée du sexe de son compagnon, l’a fait un peu glisser entre mes fesses et l’a de nouveau présenté à mon orifice. Samuel s’est agrippé à mes hanches et a doucement poussé. Je sentais mon anus se distendre, j’avais mal mais je n’ai rien dit, j’en voulais encore. Lorsque le gland est passé, Samuel s’est immobilisé quelques secondes.



Sabine n’avait plus dit un mot. Je ne sais si elle avait l’habitude de voir son copain prendre un autre homme mais, à ce moment en tout cas, elle paraissait subjuguée. Elle ne perdait pas une miette du spectacle, se contentant d’encourager mon partenaire et de me flatter, presque distraitement, comme s’il fallait à tout prix entretenir mon érection, les couilles et le sexe.

Samuel s’est remis en mouvement. Le reste de son sexe a effectivement suivi sans trop de douleur. Il m’a demandé si ça allait, j’ai gémi que oui. Il m’a alors agrippé plus fermement et, comme si j’avais été une femme, il a commencé à aller et venir dans mon intimité. Un homme me baisait. Je sentais sa queue me visiter l’intestin, ses couilles battre contre mes fesses, c’était effrayant et excitant à la fois. Je criais, il gémissait.

Sabine, qui était jusque là simple spectatrice, s’est relevée, m’a enjambé et m’a présenté sa fente. L’invitation était sans équivoque.



Je n’ai pas protesté. Son sexe était trempé, j’y ai engouffré la langue. J’ai léché comme un désespéré, laissant glisser ma langue entre ses lèvres, la pointant et la propulsant au plus profond de son vagin. Je léchais, je mordillais, j’avalais.



Toujours allongé, je l’ai saisie par les hanches et je l’ai faite légèrement glisser pour pouvoir jouer avec son clitoris. De deux doigts, j’ai saisi son bourgeon et j’ai fait glisser la peau qui le recouvrait. Il était rouge et incroyablement gonflé. Je l’ai soigneusement décalotté et du bout de la langue, j’ai entamé un petit mouvement circulaire.



J’ai donc continué, lapant son petit bouton, y faisant courir la langue puis le pinçant et l’aspirant entre les lèvres.

Elle s’est penchée, a plongé la tête vers mon entrejambes et a regardé son ami qui continuait à me sodomiser. Puis elle m’a gobé le sexe.

Saturé d’émotions, j’ai crû que j’allais perdre la raison. Mon sexe, ma langue, mon anus, tout mon corps n’était que sensations. Ils auraient pu me demander n’importe quoi, de ces choses qu’hier encore j’aurais trouvées immondes, je leur aurais obéi sans protester et probablement avec délectation. Mais personne n’a prononcé un mot, nous ne nous soucions plus que de notre plaisir. Alors que Samuel s’agitait frénétiquement entre mes reins, Sabine me pompait avec sauvagerie. Aucun de nous ne voulait plus jouer, l’heure n’était pas au raffinement et à la performance. Je mangeais le sexe de Sabine plus que je le léchais et elle me baisait littéralement avec la bouche et les mains.


C’est Samuel qui, le premier, a explosé. J’ai senti ses doigts se crisper sur mes hanches et mes cuisses, son sexe se gonfler dans mon intestin et tout d’un coup, il n’a plus bougé. Sabine a légèrement relevé la tête :



Il s’est immobilisé et pendant une poignée de secondes, j’ai senti sa queue palpiter dans mon bas-ventre. On aurait dit le battement d’un cœur, j’imaginais les giclées de sperme s’écraser dans la capote et ça m’excitait encore plus. Lorsqu’il s’est retiré, j’ai à nouveau ressenti ce vide. C’était frustrant. Mon anus est resté béant quelques instants puis les muscles ont repris leurs droits.

Mon envie, elle, ne s’était pas dissipée. Je me suis activé plus frénétiquement encore sur la chatte de Sabine, avalant avec un égal bonheur ma salive et ses sécrétions, lui mordillant les lèvres, aspirant le clitoris gonflé. À son tour, elle s’est raidie en criant. Son sexe a expulsé un peu de liquide. J’ai d’abord pensé que c’était de l’urine mais je m’en foutais, je la buvais avec plus de gourmandise encore. De manière désordonnée, elle a frotté son sexe contre ma bouche et mon nez et a violemment resserré les cuisses. Mon visage était trempé. En jouissant, elle a plongé de plus belle sur ma bite. Ses dents ont effleuré le petit renflement à la base du gland, ça a suffit pour que mes couilles puis mon sexe se contractent une dernière fois.



Tout à son orgasme, elle ne s’est pas retirée. J’ai voulu la repousser mais je me suis abstenu et j’ai attendu la délivrance. Elle m’a gardé en bouche, la première giclée a buté contre son palais. Mieux, tandis que mon sexe était agité de soubresauts, j’ai senti sa langue frotter contre mon gland et s’attarder sur le méat. Elle n’a toujours pas bougé quand j’ai continué de me déverser. A-t-elle avalé mon sperme ? A-t-elle entrouvert les lèvres pour le laisser couler sur les draps ? Je n’en sais rien et je ne le lui ai bien sûr pas demandé. Qu’elle ait accepté de me garder en bouche, de goûter ce que j’avais de plus intime, de payer de sa personne pour que ma plénitude soit totale me suffit amplement.


*****


Aujourd’hui, je suis marié, j’ai un enfant, bientôt un deuxième. Je ne suis pas riche mais je profite à mon tour d’une vie confortable. Je n’ai malheureusement jamais pu afficher ce détachement, cette légèreté que j’admirais chez ceux que j’ai crû être mes amis. Sans doute parce qu’ils ne sont pas là.

D’eux, de ces quelques jours d’avril, de cet apprentissage, je n’ai jamais soufflé mot à mon épouse. Mais ils me manquent et il ne se passe pas une semaine sans que, malgré ce qui s’est passé ensuite, je repense à Sabine et Samuel. J’ai crû qu’en plongeant dans ces souvenirs, en les empoignant et en les malmenant, en les décrivant avec autant de justesse que possible et autant de crudité qu’il fallait, je guérirais. Il n’en a évidemment rien été.

A trois, nous avons conquis le monde. Ils m’ont fait connaître des plaisirs insoupçonnés, ceux que j’ai décrits et bien d’autres encore. Ils m’ont appris à aimer et à me laisser aimer, sans retenue et sans fausse pudeur.

« Rien n’est sale en amour », m’avait glissé Sabine. Je ne l’ai crue qu’à moitié mais les jours qui ont suivi lui ont donné raison. De ces jours et de ces nuits, de ces étreintes, de ces corps détrempés, de ces regards chavirés, de ces extases et de ces humiliations, de ces esprits fous et de ces marques sur la peau, je ne regrette rien. Si ce n’est, sans doute, de ne pouvoir les vivre encore.