n° 10273 | Fiche technique | 80397 caractères | 80397Temps de lecture estimé : 45 mn | 31/03/06 |
Résumé: Pascal a été trahi, mais il trouve une vengeance. | ||||
Critères: fh amour 69 pénétratio fsodo | ||||
Auteur : Bertrand D (Rêveur solitaire) Envoi mini-message |
Les portes de l’enseigne de bricolage sont encore fermées, le parking est désert, à l’intérieur les employés s’activent. Dans le fond du magasin, dans une salle, une dizaine de personnes discutent. Une porte s’ouvre et aussitôt le silence se fait. Entre un homme, grand, mince, la quarantaine bien sonnée. Son visage sympathique est souriant, mais on sent que sous cet aspect affable se cache une grande énergie. Très posément, il serre la main de chacun. Puis fait le point sur les résultats de la semaine écoulée, donne les consignes générales, demande s’il y a des questions particulières, y répond. La réunion est courte, et tout a été dit en peu de mots.
Monsieur Durand est un patron estimé, mais qui reste secret. On sait qu’il est marié, qu’il a des enfants. Avec lui, pas de favoritisme, de passe-droit. Cette entrevue ne perturbe pourtant pas Pascal V, chaque responsable est reçu au moins une fois par semaine. Il est le plus jeune de tous les chefs de rayon, tout juste vingt-six ans. Entré dans l’entreprise il y a cinq ans avec un BTS, on a vite remarqué ses compétences. Il y a quelques mois, il a dû remplacer au pied levé son chef de rayon brutalement tombé malade. Trois mois durant, il a assuré parfaitement l’intérim. Au décès du titulaire, la Direction l’a maintenu dans ses fonctions.
Pendant une dizaine de minutes, c’est une discussion complète, très fouillée. Puis le Directeur reprend :
Par l’interphone, il demande à la secrétaire de faire entrer l’intéressée. Jeune, vingt à vingt-deux ans, pas très grande, habillée très strictement, robe au-dessous des genoux, petits talons. La parfaite diplômée. Mais ce vêtement un peu sévère ne peut dissimuler sa féminité, soulignée par de jolis cheveux bruns mi-longs encadrant un visage plaisant. Des yeux noisette au-dessus d’un petit nez retroussé, une bouche élargie par un sourire timide donne envie d’y croquer.
Puis il les remercie. Tous deux sortent, elle le suit fidèlement.
Quand Pascal arrive, les trois gars de son équipe viennent vers lui en souriant.
Les trois sont étonnés de voir arriver une femme dans un rayon outillage. La nouvelle a touché la main à tous, leur a souri et a avoué ne rien connaître aux outils.
La première journée a été un peu déroutante pour la nouvelle venue. Elle a écouté soigneusement et pris beaucoup de notes. Le soir, Pascal, en sortant du vestiaire, a eu la surprise de voir qu’elle l’attendait.
Ils sont restés penchés une demi-heure sur les notes de Véronique. Pascal est stupéfait de voir sa capacité d’observation. De son côté, elle est surprise par les connaissances de son mentor. Ils se sont séparés sur une poignée de main amicale.
Depuis une semaine qu’elle est intégrée dans l’équipe, Véronique fait l’unanimité. Totalement admise, en arrivant, elle embrasse ses collègues. Toujours souriante, disponible, maintenant elle peut répondre aux clients. Le soir, Pascal éclaircit avec elle les problèmes de la journée. Certains jours, ils se retrouvent pour quelques points de détail. Ils préfèrent le bistrot d’à côté et prennent un pot. Un samedi, à la sortie, elle lui lance :
Un moment après, il sonne en bas de l’immeuble, elle lui dit de monter. Quand la porte s’ouvre, il reste muet : les talons hauts, le jean à la mode moulant une jolie paire de fesses, le polo épousant une poitrine assez menue, mais qui a de la tenue, elle est sensationnelle, juge Pascal. Un jean qui fait ressortir les muscles des jambes, un tee-shirt et une veste soulignant des épaules assez larges. Il est parfait pour moi, pense-t-elle. Aucun des deux ne pourrait décrire le restaurant où ils sont allés, la nourriture était probablement bonne. De la boîte où ils sont entrés, la seule chose dont ils se rappellent, c’est d’avoir dansé souvent, longtemps, et surtout enlacés. Au retour, dans la voiture pas un mot, elle le regarde, pensive. Lui, absorbé par la conduite, réfléchit sur la suite à donner. À la porte de l’immeuble, elle ne dit rien. Sans un mot, il la suit jusque dans l’appartement. La porte refermée, ils se regardent et pour la première fois, s’embrassent. Baiser passionné, mais maladroit tant il est intense. Pourtant, quand il la caresse par-dessus le jean, il sent comme une contraction.
Cette réticence étonne Pascal. Certes il ne la considère pas comme une fille facile, mais pourtant il lui avait semblé qu’ils s’entendaient bien, qu’elle acceptait ses avances et appréciait son contact ! Son attitude tout au long de la soirée laissait présager une fin agréable. Peut-être était-ce la première fois ? La sentant tendue, il lui parle, l’embrasse, l’enlace. Puis il tente une caresse plus précise. Elle relâche sa défense. Tentant sa chance, il la déshabille précautionneusement. Elle se laisse manipuler, les yeux baissés. Parvenu au soutien-gorge, elle frissonne. La culotte glisse, elle place sa main devant son pubis, puis entre sous la couette, la remontant jusqu’au cou. Pascal à son tour, s’est mis tout nu et s’est glissé à côté d’elle. Elle s’est réfugiée contre lui, la tête contre son épaule.
Lui qui désirait tant lui faire l’amour se sent frustré. « Tout dans la tête, rien dans le cul » comme dit un de ses copains. Il la serre contre lui, murmurant des mots rassurants. Mais son désir proéminent est bien sensible contre le ventre de sa compagne. La gentillesse de son compagnon et les mots d’apaisement qu’il lui murmure détendent Véronique. Timidement, elle glisse sa main et vient toucher ce bélier redouté. Elle le serre dans sa main qu’elle agite lentement.
Alors elle s’écarte un peu, place le sexe au bon endroit, chatouille son bouton. Les premiers mouvements sont lents et timides, mais peu à peu, négligeant la présence masculine, elle agite de plus en plus vite et fort. Son plaisir monte et elle crie. Cri de joie, mais aussi de surprise, car entre ses mains vient d’exploser l’outil qu’elle tenait. Elle bondit hors du lit et va en courant vers la salle de bains. Pascal est soulagé de sa tension sexuelle, heureux que sa partenaire ait pu avoir du plaisir, mais frustré tout de même de cette satisfaction qui lui rappelle son adolescence. Il s’est levé pour se nettoyer. Sur le bidet sa compagne se rince abondamment, se sèche et regagne sa couche. Il la rejoint, s’allonge auprès d’elle. Toute fraîche, elle revient se blottir et lui murmure : « Merci ». Apaisée, elle s’endort comme un bébé.
Pascal a mis longtemps à trouver le sommeil. Cette fille lui pose un problème. Il n’est pas un Don Juan, certes, mais quand même, il trouve facilement des filles qui acceptent de partager sa couche après une soirée en boîte. Mais avec celle-ci, il ne sait pas comment faire. De plus, ils travaillent ensemble. Quelle va être son attitude lundi ?
Son bras engourdi le tire du sommeil. Au-dessus de lui, le visage de Véronique qui le regarde d’un œil brillant, le sourire aux lèvres.
Il se lève et va chercher un préservatif dans la poche de sa veste. D’ordinaire, c’est sa compagne d’un soir qui met en place la protection. Mais inutile de compter sur Véronique, son œil curieux indique qu’elle n’a jamais vu une capote. Elle regarde ses gestes avec attention. La main féminine s’avance vers le sexe ainsi paré. Elle le serre afin de connaître la sensation au toucher. « Je ne peux plus reculer », pense-t-elle. Résignée, elle s’allonge, attendant le mâle. Comprenant ses craintes, Pascal commence par l’embrasser. Elle répond avec fougue, mais il sent son manque d’expérience. Pendant ce temps, la main s’aventure vers un sein. C’est un effleurement, une caresse tendre. Pas de réaction. Deux doigts s’emparent de l’extrémité et doucement la chatouille. Elle s’est figée. Pascal se redresse, sa bouche vient saisir le second bourgeon. La langue s’active, les doigts font rouler l’autre. Elle se détend un peu. Après quelques minutes, elle commence à gémir, et ce n’est pas de douleur. La seconde main descend le long du ventre, frôle la toison, se pose sur le sexe, s’immobilise. Les jambes se sont resserrées. Pascal continue son action sur les mamelons. Les plaintes ont repris, en s’amplifiant. Un doigt va chercher le minuscule bouton et doucement le sollicite. L’étau des cuisses se desserre, permettant au pouce de frictionner la fente. Longuement Pascal poursuit ses attouchements. Puis les plaintes cessent.
Pascal s’allonge sur le dos, prend Véronique par les hanches et la place à cheval sur ses jambes. Dressée sur ses genoux, elle met le pal en position, mais ne fléchit pas les jambes.
Elle ferme les yeux, avance sa main et se masturbe. Il a pris les seins et continue la caresse interrompue. Le gémissement a repris, un doigt s’active. Elle tremble, s’affaisse doucement, mettant elle-même inconsciemment en place le pieu si redouté. Ses plaintes s’accentuent. Très droite, elle s’agite, se redresse, retombe. Et soudain, c’est un cri de plaisir. Elle s’écroule contre le torse de l’homme, toujours emboîtée. Pascal est enchanté de cet épisode, bien qu’il soit resté sur sa faim. Mais le progrès réalisé est prometteur pour l’avenir. Reprenant conscience, elle se rend compte qu’elle est rivée à son partenaire. Se redressant, elle part en un galop échevelé jusqu’à ce que Pascal la saisisse par les hanches pour l’immobiliser et se déverser longuement.
Ils sont couchés côte à côte, la tête de Véronique sur le bras de son ami.
Ils restent toute la journée dans l’appartement. Pascal la regarde mettre de l’ordre, préparer quelque chose à manger, chantonner, l’embrasser chaque fois qu’elle passe auprès de lui. Après manger, elle veut à nouveau « baiser » comme elle se plaît à dire. Comme le matin, il la caresse longuement, puis d’elle-même prend le dessus, se caresse un peu avec le sexe, puis descend lentement. Et c’est elle qui lui a fait l’amour jusqu’à leur plaisir commun simultané. Après, ils ont discuté longtemps. Ils ont décidé de garder secrète leur liaison. Ils se verront de temps en temps, mais le soir, ils ne quitteront pas le travail ensemble. Professionnellement, ils vont bientôt être séparés, son mois de stage dans l’équipe terminé, elle va aller dans les bureaux.
Pendant la semaine, les copains ont été surpris par la bonne humeur évidente de Véronique. Pascal a su garder son air impassible.
Elle n’a pas répondu, se contentant de sourire. Deux fois, les amoureux se sont retrouvés, puis les contraintes de la nature les ont obligés au calme. Le samedi soir, elle a réuni l’équipe au bistrot pour leur payer l’apéritif. Ils l’ont quittée en l’embrassant et lui assurant qu’elle serait toujours la bienvenue parmi eux.
Véronique a intégré les bureaux. Lors de son rapport hebdomadaire, Pascal a dit à Monsieur Durand tout le bien qu’il pensait de sa stagiaire. Les amoureux se revoient souvent le soir, mais prennent bien soin de protéger le secret de leur amour. Car pour la première fois de sa vie, Pascal est vraiment accroché, il est tellement bien avec elle. Et ça semble réciproque. Elle fait des progrès considérables au lit. C’est elle-même qui lui a demandé de lui enseigner tous les secrets. Elle a accepté d’abord qu’il honore son sexe de la bouche, ce qu’elle a particulièrement apprécié. Elle lui a rapidement rendu la pareille. Et maintenant, c’est souvent ainsi lors de leurs rapports. À chaque fois, avant de se séparer, ils se fixent leur prochain rendez-vous, ne voulant pas avoir de contact autre que professionnel au travail.
Ce soir, ils n’ont pas rendez-vous. Pourtant Pascal voudrait la voir, il a trouvé un appartement plus grand que son studio, et il voudrait lui demander de le partager, ils vivront leur liaison au grand jour. Aussi, discrètement il attend sa sortie, assis dans sa voiture, garée dans un coin sombre. Le magasin vient de fermer, les lumières s’éteignent. Il reconnaît sa silhouette qui débouche de la porte sur le côté. Derrière elle, monsieur Durand. Zut, difficile de l’aborder. Le patron la rattrape, lui dit quelques mots, tous deux se dirigent vers la place réservée du patron, passant devant le coin sombre où est garé Pascal. Ce dernier se couche sur la banquette afin de ne pas être vu. Le couple passe lentement à quelques mètres.
Puis ils s’éloignent vers la voiture du patron et embarquent ensemble. Pascal les a regardés s’éloigner, Véronique collée contre le patron, il les entend rire. Il se retrouve dans son studio, sans avoir conscience d’avoir conduit sa voiture. Affalé sur son canapé, il tente de réfléchir. Ils s’étaient juré de garder le secret, or le patron est au courant. Ils se tutoient. Il l’amène avec lui et lui promet de la reconduire « après ». Pas de doute, il a du se trouver une excuse auprès de sa femme et il va se « taper » une jeunesse. Et elle, qui m’avait promis le secret, qui détestait le sexe il y a un mois, maintenant que je lui ai tout enseigné, elle en profite pour coucher avec le boss, pour son avancement ! Elles sont toutes les mêmes !
Voulant en avoir le cœur net, il est allé l’attendre près de chez elle, caché dans l’ombre. Vers minuit, une voiture s’est arrêtée. Sur la banquette avant, ils se sont embrassés. Puis elle est descendue, est rentrée chez elle. Le sommeil a été long à venir, les cauchemars ont surgi dès qu’il s’est assoupi, et c’est le réveil qui l’a libéré. Pascal a repris le travail. Seule sa mine un peu crispée pourrait intriguer les copains, mais il y a tellement de sujets de préoccupation, dans la vie. Le soir, ils avaient rendez-vous chez elle, mais il ne s’y rend pas. Il s’enferme chez lui. Le téléphone sonne plusieurs fois, il ne répond pas. Vers dix heures, on sonne à la porte, longuement, il ne bouge pas.
Le lendemain, c’était son jour d’entrevue. Le patron l’a reçu souriant, l’a félicité sur la façon dont il avait formé son élève. Pascal s’est demandé s’il se moquait de lui, de quelle formation il parlait, il est vrai que de toute manière, il y avait mis tout son savoir.
Il se fout de moi, ou bien il me provoque. Aussi décide-t-il de jouer au plus malin.
Il est retourné à son rayon, heureux d’avoir contré son patron. Dans l’après-midi, le téléphone sonne, monsieur le Directeur veut le voir. Pascal, intrigué, se rend chez son patron.
Voilà une chance unique comme a dit le patron. Je ne réussirai peut-être pas, mais au moins je ne le gênerai pas dans ses distractions et surtout je m’éloignerai de cette salope.
Pour une petite ville, la succursale fonctionne bien. Elle n’a ouvert que depuis un an et draine déjà la clientèle de toute la région environnante. Aujourd’hui, c’est journée anniversaire de promotion et le magasin bourdonne, les caisses sont prises d’assaut. Le soir, un apéritif réunit tout les membres du personnel, le Directeur Régional est venu féliciter le Directeur et son équipe, si efficaces : « Implanter un tel magasin dans cette région rurale semblait un défi impossible. Mais vous avez su le relever. »
Pascal est heureux de ce succès. Enfin, heureux si l’on peut dire, il a toujours un peu d’amertume au fond de sa gorge malgré sa réussite. Il a travaillé dur, sans un moment de loisir. Depuis qu’il est entré dans ce stage de cadres, il n’a eu qu’un but : réussir. Rares ont été ses aventures féminines. Une collègue de stage quelques mois. Quelques femmes vénales, quand le besoin était trop pressant. Maintenant, il va pouvoir enfin un peu profiter de ses loisirs. De retour dans son appartement, il réfléchit. Le Directeur Régional lui a annoncé la venue d’une stagiaire. Il consulte la fiche de renseignement. Son cœur bondit : Elodie Durand, la fille de son ancien patron. Voilà une occasion de se venger. Former une stagiaire ! Ces mots lui rappellent de trop mauvais souvenirs. La seule qu’il ait formée, à tous les sens du terme, a utilisé tout ce qu’il lui avait appris pour le trahir dès qu’elle en a eu l’occasion.
Comme tous les jours, monsieur le Directeur est arrivé le premier. Discrètement, sa secrétaire frappe à la porte vitrée.
Quand l’entreprise a décidé de créer un nouveau point de vente, elle a proposé à Pascal d’en être le Directeur. Depuis deux ans, il était dans un grand centre, en tant que second, travaillait avec une secrétaire très expérimentée, madame Christine F. Il appréciait son efficacité, sa discrétion. Abandonnée par son mari, elle cherchait à quitter la ville. Il lui a demandé de l’accompagner. Et il s’en félicite, lui devant en grande partie sa réussite. Quelques instants plus tard, elle apporte deux tasses de café. Commence alors une discussion strictement professionnelle. Depuis deux ans qu’ils se connaissent, ils se respectent, se vouvoient, paraissent parfaitement froids l’un envers l’autre. Pourtant ils se font entièrement confiance et jamais Pascal ne prend une décision importante sans la consulter.
Un coup discret contre la porte, la secrétaire entre, suivie de la nouvelle venue. Pascal s’est levé, est venu au-devant d’elle, lui a tendu la main.
Sur la fiche était jointe une photo d’identité. Il n’avait rien remarqué de particulier. Mais maintenant il se croit revenu six ans en arrière. On croirait presque Véronique !
Pendant une dizaine de minutes, la jeune fille se présente. Vingt-deux ans, école de commerce, célibataire, c’est son premier emploi. Pendant toute la conversation, Pascal a jugé l’aspect physique. Tenue irréprochable, robe laissant apparaître des jambes très jolies, un buste fourni sans excès, conclusion : baisable.
Pascal joue la stupéfaction.
Il se garde bien de lui faire part des sentiments qu’il éprouve à son égard.
Élodie s’adapte bien, elle est très appréciée dans son nouvel emploi et son tuteur est très content d’elle. À la fin du mois, Pascal l’a reçue et questionnée. Elle lui a fait un très bon rapport, clair, précis. Parfois, Pascal appelle Elodie. Il garde ses distances, mais ne peut s’empêcher d’admirer ce beau morceau dont la silhouette lui rappelle terriblement Véronique. Il a un plan dans sa tête. Elle est jeune, belle et désirable. Il a décidé de rendre la monnaie de la pièce à son ancien patron : tu m’as pris ma femme, je baise ta fille.
Contrevenant à ses principes, il décide de l’inviter à manger. Il s’en ouvre à madame F, ne voulant pas la surprendre. Il lui explique que le père a fait beaucoup pour lui, il veut lui rendre la pareille. Un jour qu’Élodie vient dans son bureau porter des dossiers, Pascal la fait asseoir. Il lui dit qu’il est très content d’elle. Pour en parler plus longuement, il l’invite à midi dans un restaurant tout proche, en toute simplicité. Il a choisi un menu simple, une place discrète sans être cachée. Au début du repas, ils ont parlé travail, puis rapidement de N la ville où Pascal a débuté. À la fin du repas, Pascal a suggéré de se retrouver le cas échéant. Elle en a accepté l’idée.
Un samedi, un employé offre un apéritif à ses collègues à l’occasion de son mariage. Une partie du personnel est réunie pour fêter cet heureux évènement. L’arrivée de Pascal a un peu fait baisser le brouhaha, mais rapidement l’ambiance est revenue. Après avoir félicité le couple, il est allé de l’un à l’autre, soignant son image de patron sympathique. Madame F et quelques membres du bureau sont là. Le bar est fourni, il y a de l’alcool. Elodie ne peut refuser de trinquer. Pascal s’est excusé, se retirant dans son bureau. Quand il en sort une heure plus tard, tout le monde est parti. Ne restent que sa secrétaire et Elodie affalée sur une chaise, assez mal en point.
Tous deux aident la jeune fille à monter dans la voiture. Ils l’installent derrière et vont à son domicile. Ensemble ils l’aident à monter jusqu’à son appartement. Puis Pascal dit :
C’est une véritable mère pour moi, pense Pascal. Elle me comprend sans que j’aie besoin de parler. Les gémissements d’Elodie le ramènent à la réalité. Il se précipite, mais ne peut éviter le désastre. Elle vomit au milieu de la pièce et s’écroule. Il l’écarte, mais elle est toute tachée. Alors, il tombe la veste, la chemise et prend la jeune fille dans ses bras.
Volontairement il l’a tutoyée. La prenant dans ses bras, il la porte dans la salle de bains. Il lui enlève jean et chemisier qu’il met de côté.
Elle tente de se dresser, mais perd l’équilibre. Pascal la rattrape.
Elle aussi, inconsciemment a utilisé le tutoiement. Il remplit la baignoire et la dénude. Elle est magnifique dans son abandon. Il la dépose dans l’eau tiède, lui soutenant la tête. L’immersion lui fait reprendre ses esprits. Elle réalise qu’elle est toute nue devant son patron. Mais elle n’a pas le courage de bouger. Sans un mot, Pascal la savonne, la nettoie, la rince. Il la redresse et prenant un peignoir de bain, l’enveloppe et la porte sur le canapé. Elle a noué ses bras autour du cou pour se maintenir.
Elle s’est endormie, Pascal a un peu nettoyé, puis s’est installé dans le fauteuil. Finalement, il s’est assoupi. C’est une crampe qui l’a réveillé, le jour pointe. Un fauteuil, ce n’est pas l’idéal pour dormir. Élodie est encore endormie, on ne voit que son visage, elle est vraiment jolie. Ses cheveux en désordre la rajeunissent. Elle a encore des traits d’adolescente, mais par contre son corps est particulièrement attirant. Quand il a savonné, ou plutôt massé ses seins, hier dans la baignoire, son désir était terrible. Mais il s’est bien gardé de tout geste sensuel, elle avait les yeux ouverts et se rendait compte de la situation. La cafetière est en évidence, il l’utilise. Ses gestes sont précautionneux, mais éveillent la jeune fille. Un instant, elle est surprise de la présence d’un homme, puis se souvient de la soirée.
Pascal est sorti, satisfait de ses premiers résultats. À son retour, Elodie avait enfilé un survêt, la rajeunissant encore.
Installés devant la petite table, Pascal la fait parler afin de provoquer le tutoiement. La discussion est venue sur la veille, il lui a dit d’oublier, sa secrétaire de son côté ne dirait rien. Avant de partir, il lui précise que tout cela devait rester secret et qu’au travail il restait monsieur le Directeur.
Le lundi matin, Pascal a repris le travail normalement. Elodie n’a rien changé dans son comportement. Simplement, elle le regarde d’un œil nouveau. Il est vieux, oui, presque dix ans de plus, mais il est bel homme et au lit, il doit être un bon coup. Je crois que je me le ferais volontiers. On peut toujours essayer. La secrétaire suit d’un œil amusé la comédie qui se déroule devant elle. Elle aime bien son patron et se tient prête à l’aider.
Aujourd’hui, à l’heure de la fermeture, la pluie tombe régulière et soutenue. Madame F a un parapluie, elle vient toujours à pied. Elodie elle n’a aucun vêtement protecteur. Pascal leur propose de les raccompagner. Elles acceptent volontiers. Pascal s’est mouillé pour amener la voiture devant la porte. Toutes deux embarquent. Il propose de déposer d’abord Elodie qui habite plus près, puis la secrétaire. Cette dernière proteste, mais il ne l’écoute pas. Un moment après, après avoir posé la jeune fille, Pascal se trouve devant chez madame F.
Surprise, mais enchantée, elle accepte. C’est un appartement parfaitement rangé qui les accueille, reflétant le caractère de son occupante. Après l’avoir débarrassé, elle lui a donné une serviette, mis en marche a cafetière et est partie se changer. Ses cheveux secs, il va vers la salle de bains poser la serviette. La porte de la chambre est entrouverte, Pascal jette un œil et voit de dos une magnifique femme en sous-vêtements. Oubliée la secrétaire toujours vêtue de robes strictes, très bien coupées, soulignant sa compétence, mais effaçant totalement sa féminité. C’est un corps encore assez mince, mais avec des courbes harmonieuses. Immobile, silencieux, il contemple ce tableau. Se retournant pour saisir une robe, elle voit son patron figé d’admiration. Tous deux restent immobiles, muets. Puis il entre dans la chambre, s’avance vers elle. Il la prend contre lui et pose sa bouche contre la sienne. Les lèvres, un instant serrées, s’entrouvrent et c’est un baiser à la fois calme et voluptueux. Sans une parole, il se plaque à elle, saisissant à pleines mains des fesses fermes. Elle sent contre elle la puissance de son désir. Une main remonte, détache le soutien-gorge, les seins pas très opulents s’affaissent un peu. Tendrement, il l’aide à s’allonger sur le lit. Saisissant la culotte, il la descend. Elle soulève les fesses pour l’aider.
Sans un mot, il se déshabille. Elle le regarde tendrement, elle imaginait ce moment-là dans ses rêves les plus secrets, mais n’osait l’espérer. Allongés côte à côte, ils se sont embrassés. Leurs mains sont parties à la découverte l’un de l’autre. En amants expérimentés, ils s’attardent sur les parties érogènes. Les seins sont à peine visibles sur la poitrine, seuls les bourgeons tremblotants, émergent. La bouche masculine vient les honorer l’un après l’autre. Une main part à la recherche du centre des voluptés. Les jambes se sont écartées afin d’en faciliter l’accès. Elle a saisi la verge, la caresse, l’agite lentement, provoquant une érection triomphante.
Longtemps, ils se sont préparés, sans mot dire. Puis il s’est allongé sur elle et l’a pénétrée. Dans l’antre humide, il se sent bien, comme protégé. Il s’est mis en branle, calmement, l’expérience, l’âge leur permettant de faire durer ce moment voluptueux. Puis des contractions féminines ont donné le signal de l’apothéose. Pascal s’est alors déchaîné et s’est vidé provoquant, l’orgasme de sa compagne. Ils sont restés côte à côte un long moment. Tournant la tête, elle l’a regardé, lui a dit souriante, « merci ». Il lui a répondu par un sourire heureux.
La première, elle est allée dans la salle de bains. Il a attendu qu’elle sorte pour s’y rendre. Un peignoir de bain était accroché, tendre attention de sa compagne. Quand il est revenu dans la cuisine, la table était prête, une omelette finissait de cuire. Assis face à face, ils ne savaient que dire, se regardaient.
Ils ont parlé calmement, puis il l’a ramenée dans la chambre. Il l’a dépouillée de sa robe de chambre, s’est dénudé. Elle l’a fait allonger, a saisi son sexe et l’a caressé. Pascal a amené Christine contre lui, le sexe au niveau de son visage. Elle a repris son effleurement. Quand il a été au maximum de son érection, elle l’a pris en bouche et longuement l’a sucé. Lui a visité ce sexe à peine ombré par une fine toison. En connaisseur il a déniché le clitoris, l’a honoré de la langue pendant que deux doigts pénétraient dans le conduit encore sec, qui peu à peu s’est mouillé. Un doigt humide s’est glissé entre les fesses, manœuvre appréciée par l’intéressée. Sentant venir son plaisir, Pascal tente d’éloigner la tête féminine. Mais elle repousse les mains et continue son manège. Il ne peut plus se retenir et se déverse dans la bouche accueillante. Simultanément les jambes se crispent, serrant les doigts prisonniers. Ils se sont levés et ensemble cette fois, sont allés se doucher. Serrés dans l’étroite cabine, ils se sont souri.
Il se rhabille, l’embrasse et part lui disant « merci ». Elle ne l’a pas retenu, désirant rester seule, retrouver son calme.
Rien dans leur attitude ne laisse apparaître ce qui s’est passé la veille. Toujours respectueuse, Christine est là pour la réunion du matin.
Elodie admire le calme dont fait preuve Pascal. Il m’a vue toute nue, m’a touchée, et même caressée, c’était tellement agréable quand il me frictionnait. Est-il insensible à mon corps ou tout simplement craint-il les conséquences dans le travail ? Dans le bureau, tout le monde a appris les relations existant entre Pascal et le père d’Elodie et plus personne ne s’étonne de sa sollicitude envers elle. Parfois, Pascal ramène les deux femmes, et à chaque fois s’attarde longuement chez sa secrétaire. Mais jamais ne découche. Dans l’intimité, ils sont comme un vieux couple. Elle a saisi les intentions de Pascal, l’engage à inviter Elodie, s’il veut la séduire. Il décide d’écouter ses conseils.
La tenue assez décontractée rajeunit Pascal. Quand elle apparaît devant la porte, il est stupéfait, à peu près la même tenue que Véronique, jean et polo sur des chaussures à talons. C’est un bon restaurant où ils ne risquent pas de rencontrer de connaissances professionnelles. Au cours du repas, il la fait un peu boire, du très bon vin, cela la détend, l’étourdit. Elle lui raconte les petites histoires du bureau, le tutoyant comme un collègue. Le repas se prolonge assez tard. Il lui propose ensuite de sortir en boîte. Mais elle refuse, afin d’éviter les commérages, lui dit-elle.
Je suis parvenue à le décider à venir chez moi, se dit-elle. Maintenant, il faut le retenir. Dans l’escalier, elle simule une légère ivresse, perdant l’équilibre. Il la rattrape, la tient par la taille pour l’aider. C’est lui qui doit enfiler la clé qui refuse d’obéir à Elodie. Dès l’entrée, elle s’écroule sur le divan.
Il obéit, heureux de voir que c’est elle qui tente de le piéger : la tâche sera plus facile. Avec le jean, le string a glissé, dévoilant l’intimité féminine.
Sans un mot, mais avec satisfaction, il obéit. Puis il déploie le divan et allonge Elodie. Elle s’est accrochée à son cou et ne le lâche pas. Ses lèvres se frottent contre le visage masculin et finissent par trouver la bouche. Pascal reste impassible, et c’est elle qui force la barrière des dents. Il n’a plus qu’à la laisser opérer. Sans interrompre le baiser, elle essaie de déboutonner la chemise, de saisir le sexe qui durcit. Changeant de tactique, elle le lâche et s’écrie :
Pascal se redresse, se déshabille, heureux de l’initiative qu’elle a prise. Il s’allonge auprès d’elle. Elle reprend le baiser et d’une main va reconnaître les attributs de son partenaire. L’examen doit être satisfaisant, car elle se sépare pour regarder l’objet.
Joignant le geste à la parole, elle s’empare du sexe et l’embouche. Pascal lui rend la pareille. Couché sur le dos, il a devant lui une fourche bien tentante. Sa bouche goûte ce fruit frais, recherche le bouton que la langue déniche bientôt. Il glisse un, puis deux doigts dans la fente, les enfonce profondément. La mesure semble plaire à la demoiselle. Alors il les agite, provoquant une inondation. Il pistonne rapidement puis tente une approche sur l’arrière. La porte est verrouillée et pas moyen d’entrer. Se reculant, il vient tenter de graisser la serrure avec la langue. Elodie s’immobilise, surprise par cette manœuvre. Continuant son léchage, son doigt se présente à nouveau et parvient à s’engager un peu.
Elle pivote et vient s’allonger sous lui, mettant elle-même en place le sexe au centre de la cible. Il s’enfonce dans ce pot de miel. Elle met ses jambes autour du bassin et donne la cadence. Pascal essaie de penser à autre chose, afin de retarder son plaisir. Elle accélère de plus en plus, soudain se crispe et crie, nouée au corps masculin.
Elle se place à quatre pattes, Pascal vient derrière elle.
Il a devant lui un spectacle magnifique, deux fesses mignonnes, nerveuses. Il aurait bien aimé franchir cet interdit. Plus tard, je la déciderai, pense-t-il. La tête entre les bras, affalée sur le coussin, elle attend. Il se place et à nouveau s’enfonce. Couché sur son dos, il saisit les seins, en agace les pointes. Il part à grands coups, faisant claquer ses cuisses sur les fesses. Il mordille le cou. Elle gémit de plus en plus fort et crie. Pascal se laisse aller à son plaisir. Les jambes féminines ont cédé et il se retrouve allongé sur elle. À l’oreille, il lui murmure des insanités « tu baises bien, tu en voulais plein le con, je t’ai bien garnie ». Elle ronronne, heureuse d’avoir vaincu le patron, ignorant que c’est lui qui mène la danse. Plus tard, propres, ils sont allongés sur le canapé.
Elle le regarde, surprise :
Ils sont restés enlacés, et elle s’est endormie. Pascal est heureux, son projet de vengeance s’amorce bien et de façon fort agréable. Il va pouvoir faire l’amour autant qu’il voudra, Elodie et Christine, deux femmes disponibles, d’autant que l’aînée sera là pour lui faciliter la tâche auprès de la jeune.
Il flotte, dans l’eau, en l’air, il ne sait, mais il est bien. C’est irréel, bien sûr, mais très agréable. Il ignore laquelle de ses maîtresses joue avec son sexe, c’est à la fois l’expérience de Christine alliée à la fougue d’Elodie. Le plaisir monte, est tellement grand que la jouissance le réveille. Elodie le contemple en riant, tenant dans une main le sexe dégoulinant. Sa poitrine est maculée de sperme. Elle se frictionne les seins avec ce baume embellissant. Pascal, penaud, comprend qu’elle a profité de son sommeil pour jouer avec lui.
Mais avant qu’il puisse la saisir, elle est partie s’enfermer dans la salle de bains. Elle chantonne, accompagnant le bruissement de l’eau de la douche.
S’habillant rapidement, il est descendu chercher des croissants. À son retour, elle l’attend, préparant le petit déjeuner, vêtue d’un tee-shirt trop long pour l’habiller, mais assez court pour exciter. Sur la pointe des pieds, le bras tendu elle tente d’attraper un bol sur la plus haute étagère. L’étoffe remonte et laisse apparaître une fesse musclée. Pascal glisse sous l’étoffe, une main saisit un sein, l’autre libère son sexe qui vient coincer le bassin féminin contre le meuble. Puis il prend l’autre mamelon. Surprise, elle proteste :
Jambes jointes entre les cuisses de sa maîtresse, les genoux appuyés contre le meuble, il la maintient en suspension. Seule la pointe des pieds de Elodie touche sur le sol et entre ses fesses vient s’encastrer une cheville qui la soutient, cherchant l’encoche interdite pour mieux fixer la prise.
Estimant qu’il avait un peu progressé, il avance légèrement son sexe, le place à un endroit plus conforme et la laisse descendre brusquement. Elle pousse un cri d’étonnement, mais sûrement pas de douleur.
Mais la vengeance semble bien douce à la suppliciée. Le torse aplati sur la paillasse du meuble, elle subit avec plaisir l’assaut de son prédateur. Quand ce dernier sent les contractions de sa victime, il la laisse partir seule vers le bonheur. Il se retire et se déverse dans la vallée culière. Puis il avance un doigt enduit de son sperme et profitant de la passivité de sa compagne, l’enfonce lentement dans le tunnel inviolé, l’agite un peu, puis le ressort.
Après le petit-déjeuner, elle voulait qu’il reste avec elle, mais il a prétexté du travail en retard pour s’éclipser.
Le travail a repris normalement. À la mine réjouie de son patron, Christine a compris qu’il était parvenu à ses fins. Deux fois dans la semaine suivante, les deux amants se retrouvent chez lui. Ils y ont plus leurs aises, mais il la raccompagne jusqu’à son studio dans la nuit. Elle apprécie son expérience, se rendant compte qu’il l’utilise pour son plus grand plaisir. Mais elle y trouve le sien et se sent même bien avec lui. Le piège qu’il tend se referme lentement, mais pas seulement sur sa victime. Les jours sans elle, il est tendu. Ce n’est pourtant pas de l’amour, il lui suffit de penser à Véronique pour s’en convaincre. Mais elle devient comme une drogue, il aimerait bien se désintoxiquer. Christine, fine mouche, se rend compte dans de petits détails, de l’évolution de la relation. Mais il lui est difficile de savoir quel sentiment existe entre eux, amour ou seulement sexe ? Un soir, une légère bruine tombe sur la ville, rien de bien gênant.
Comprenant que ce n’est pas de la galanterie, mais plutôt le besoin de parler, elle accepte. Dans l’appartement, ils se sont embrassés, mais rapidement elle s’est détachée pour préparer un petit en-cas. Après le repas, ils se sont assis côte à côte dans le canapé.
Alors, comme à un confesseur ou un psy, il décrit le plan qu’il a échafaudé, son déroulement, mais aussi ses interrogations.
Elodie se sent bien auprès de son amant et se demande si ce qu’elle éprouve, ce n’est pas simplement de l’amour. Leur secret est bien gardé, certains employés du bureau voient souvent Elodie dans le bureau, il est vrai toujours en présence de la secrétaire. Mais quand ils se retrouvent dans l’intimité, c’est un déchaînement de sensualité. Quand elle entre chez lui, immédiatement elle se déshabille, ne gardant qu’un tee-shirt, car elle a remarqué qu’il adore ça. Souvent il la prend dans des positions invraisemblables, sur la table de la cuisine, le dossier du fauteuil, assis sur une chaise. Et à chaque fois il sait conserver suffisamment son sang-froid pour qu’elle ait son plaisir en premier.
Ce soir, après le repas, elle s’est précipitée pour lui prodiguer une fellation, plaisir qu’il adore. Il lui rend la pareille et bientôt échauffés, ils reprennent une position plus classique dans le lit. Quand il sent qu’elle est bien excitée, il la retourne, car il sait qu’elle aime être prise en levrette. Longuement ils baisent, elle est aux anges, explosant sans qu’il ait joui. Elle se laisse tomber sur le côté, lui collé à son dos. Avançant un peu, elle se déboîte, glisse la main et présente le sexe face à sa rondelle.
Touché par cet aveu, il voit se réaliser son rêve. Mais il ne veut pas que son plaisir personnel se transforme en calvaire pour elle.
À dessein il ne s’est pas appesanti sur son – je t’aime- et surtout ne l’a pas repris.
Il redresse le corps d’Elodie dans la dernière position qu’ils avaient. Elle s’attend à sentir s’enfoncer en elle le bélier, à souffrir, mais ce sera pour Lui. Il lui écarte les jambes et elle sent sa bouche se poser sur l’endroit à sacrifier. Il embrasse ces muscles circulaires, lèche, aspire. Ses mains s’occupent du sexe. Un doigt va dénicher le bouton pendant que les autres entrent doucement entre ses lèvres. La douceur procurée à l’arrière et le plaisir à l’avant la détendent. Un doigt sort du tunnel, tout imprégné et se présente à l’entrée vierge. Lentement, il s’enfonce pendant que les autres doigts s’activent à l’avant. Le mouvement est synchrone entre l’avant et l’arrière et un deuxième doigt vient se joindre au premier, sans qu’elle en souffre. Oubliant la raison de cette préparation, elle sent monter en elle le plaisir de la masturbation. Détendue, elle attend qu’il se déclenche, ses conduits sont baignés de suc et de salive, un troisième doigt vient s’ajouter à ceux opérant à l’arrière. Pascal s’est redressé sans cesser ses va-et-vient. Connaissant parfaitement sa partenaire, il sent grandir son bonheur. Il dégage alors ses trois doigts et vient placer son sexe. Le gland trouve la place, mais ne peut franchir la barrière. Il se colle à son dos et lui murmure à l’oreille
Il accentue le branle avant et lentement s’enfonce à l’arrière. Un léger coup, la tête est entrée. Les mots tendres, l’action des doigts sur le bouton font oublier la douleur qui n’est ressentie que comme une gêne. Et bientôt les cuisses viennent buter contre les fesses. Il reste immobile, l’embrassant dans le cou.
Alors il met toute sa science amoureuse afin de provoquer un orgasme normal. Elle réagit comme à l’ordinaire, agitant son bassin et c’est elle-même qui fait entrer et sortir le pal. Ce mouvement provoque une jouissance infinie à son amant, il se vide dans ses entrailles. Pour Elodie, c’est une drôle d’impression, ce sperme qui envahit son ventre. Ce n’a pas été l’explosion de bonheur ordinaire, mais un plaisir différent, teinté de douleur et pourtant très puissant. Ils retombent sur le côté, toujours assemblés, les bras de Pascal entourant le torse, écrasant les seins de sa compagne. Il réalise soudain la force des sentiments d’Elodie pour avoir accepté, proposé même ce qu’elle refusait depuis toujours. Et il s’entend dire inconsciemment « Je t’aime » à l’oreille de son amie. À ces mots, elle oublie le sacrifice qu’elle a consenti, la gêne physique qu’elle ressent, pour elle c’est le bonheur complet.
Le lendemain matin, Christine a compris à la mine épanouie d’Élodie, que Pascal avait cédé et avoué son amour. Bien qu’il fasse beau, le soir, il est reparti avec sa secrétaire. Dans l’intimité, il lui a expliqué que, devant le cadeau que lui avait fait Elodie, il avait craqué.
Mais pourtant, ce soir il a fait l’amour à Christine. C’était plus une preuve de tendresse qu’un plaisir sexuel, bien que…
Consultant la fiche d’Elodie, Pascal s’est aperçu que son anniversaire tombait le mois prochain. Il s’est promis de lui offrir une petite fête. Afin de programmer le déroulement de cette journée, il décide de discrètement de la sonder. Un soir, après une séance très chaude avec Elodie où elle voulut « en prendre plein le cul » comme elle dit, Pascal, l’air innocent demande :
Encore une fois, elle me prend de court. Elle m’amène sur son terrain, l’air de rien, en ami avec Christine, et elle fera le nécessaire pour que ses parents s’aperçoivent de notre liaison. Il s’en ouvre à sa secrétaire qui lui révèle qu’Elodie l’a justement invitée la veille. Elle a naturellement accepté « je te servirai de chaperon » dit-elle en riant. Cette fois-ci continue-t-elle, il te faudra te décider. Pascal est à la fois inquiet et heureux. Il lui fallait choisir sur l’avenir de sa liaison, Elodie a décidé pour lui.
Le jour en question, Pascal et Christine sont partis ensemble. Lorsque leur voiture s’est immobilisée, Elodie a serré la main de Pascal, embrassé Christine l’a présentée à ses parents. Pascal a remercié monsieur Durand et son épouse pour leur invitation à leur anniversaire de mariage. Ils ont continué à bavarder en regagnant la maison. La maman a accaparé Christine, l’interrogeant sur Élodie. Dans la grande salle commune, cette dernière a présenté quelques oncles, tantes, cousins ou amis. Puis elle entraîné ses invités pour leur faire visiter la demeure. Elle les a promenés dans toutes les annexes, écurie, remise, cave, leur racontant plein d’anecdotes, combien cette ferme lui était chère.
Ils ressortent dans la cour. Toute la famille est rassemblée autour d’une voiture qui vient d’arriver. Les exclamations fusent, il semble que le nouvel arrivant soit particulièrement aimé et attendu. Elodie s’échappe, part en courant vers le groupe, se jette dans les bras d’une femme, l’embrassant avec un plaisir évident. Elle la prend par la main et l’emmène vers ses deux compagnons.
Pascal s’est immobilisé, muet, n’en croyant pas ses yeux : c’est Véronique qui arrive vers lui. Christine s’avance touche la main à l’arrivante, mais celle-ci l’embrasse.
Elodie entraîne sa cousine vers Pascal.
Avec un grand sang-froid, Véronique acquiesce :
La maman d’Elodie a appelé Christine, désirant parler encore de sa petite.
Pascal s’est éloigné, s’est assis sur un banc, complètement sonné. Elle est encore plus belle qu’il y a six ans. Non ! Ce n’est pas possible, ce n’est pas elle la cousine dont lui a parlé Elodie, « presque ma sœur ». Qui a été abandonnée par un salaud, moi en l’occurrence. Non ce n’est pas possible. La famille et les amis sont réunis sous la tonnelle pour prendre l’apéritif. Monsieur Durand s’avance vers lui.
Pascal s’avance, prend un verre qu’on lui tend. Sur le seuil de la porte débouchent les deux cousines. Saisissant une coupe au passage, elles viennent directement vers lui. Elodie a le visage figé. Véronique s’adresse à Pascal :
Il se sent de plus en plus mal. Son cœur bat la chamade, un étau serre écrase sa poitrine. Les deux seules femmes qu’il ait aimées sont là près de lui et le détestent. Et en plus, elles jouent avec lui, le méprisent. Pascal n’a pas touché à son verre d’alcool, surprenant ses interlocutrices.
Pourquoi tout le monde se met soudain à crier, pourquoi le soleil brille-t-il si fort, pourquoi ma veste me serre-t-elle tant, pourquoi… On lui tamponne les tempes, il est allongé sur un banc, un vieux monsieur l’examine avec soin.
Deux hommes l’aident à se lever, le soutiennent pour le conduire dans une pièce au fond du couloir. À l’intérieur, le vieux docteur le fait allonger sur le lit, déboutonne la chemise, l’ausculte directement sur la poitrine.
À peine était-il sorti, que la porte s’ouvre à nouveau, Christine vient aux nouvelles. Elle est inquiète, craignant un accident cardiaque.
Il l’a renvoyée tenir sa place à table. Monsieur Durand est venu prendre de ses nouvelles, mais Pascal l’a rassuré, lui indiquant qu’il s’agissait d’un peu de stress.
Il est resté seul, dans la pénombre à réfléchir. Il n’a plus de vertiges et se sent en condition parfaite. C’est le choc de l’apparition de Véronique qui a provoqué son malaise. Il faut qu’il explique à Christine. Au milieu de l’après-midi, elle est revenue. Elle l’a trouvé assis dans un fauteuil, l’air plus calme. De suite il l’a rassuré sur son état de santé.
Elle s’est absentée un moment, puis est venue le chercher. Elle l’amène dans le fond du jardin. Il y a une cabane à outils, et devant, une tonnelle avec un banc. Ils s’installent tous deux.
Et longuement, il lui raconte son histoire avec tous les détails.
Ils sont redescendus, ont salué tout le monde, sauf Véronique et Elodie qui ne se sont pas montrées. Christine a pris le volant, l’a ramené chez lui, l’a laissé seul. Le lendemain, le travail a repris normalement. Elodie n’est pas là, elle a pris un jour de congé. Au moment de partir, Christine a dit à Pascal :
À son coup de sonnette, au lieu du « Entre » habituel, Christine est venue lui ouvrir. Elle le débarrasse, puis :
Dans la salle de séjour, Véronique et Elodie sont installées sur le canapé. À nouveau il de sent prêt à défaillir.
Pascal s’est assis dans le fauteuil, ne comprenant pas ce qui se passe.
Et soudain tout s’éclaircit : Christine a tout manigancé.
Tous restent silencieux, Pascal regarde les deux filles, il est vrai qu’elles se ressemblent, c’est normal puisqu’elles sont cousines. Il leur a fait l’amour à toutes les deux, et avec chacune il a connu le plaisir, même s’il était différent. L’innocence de Véronique, le plaisir qu’il lui a fait découvrir, l’ont passionné. La science amoureuse de Elodie, le don qu’elle lui a fait, l’ont ébloui. Et ajouté à tout ça, la complicité, la compréhension de Christine, le bonheur qu’il a eu avec elle.
Il s’est levé, puis sans dire un mot, a quitté la pièce.
Pascal est arrivé comme les autres jours, à l’heure, et tout a repris comme à l’ordinaire. Toute la semaine, Elodie a travaillé, a eu des relations d’employée à patron avec Pascal. Toutefois, le vendredi en venant apporter un dossier, elle a refermé la porte du bureau et lui a dit :
Cette invitation trouble Pascal. Quel but recherche-t-elle, que veut-elle me dire, ont-elles fait leur choix ? C’est avec une certaine appréhension qu’il se rend à cette invitation. Elodie est dans sa kitchenette où elle prépare un petit repas. Mais aujourd’hui, pas de tenue provocante, jupe, polo, tennis, tenue correcte.
Quand elle est arrivée portant un plateau garni, il s’est levé pour l’aider, puis l’a prise dans ses bras. Il l’a embrassée, mais elle s’est dégagée, et lui a dit :
C’est en silence qu’ils ont mangé, se regardant différemment des autres fois. Tous deux sentent que cette soirée est importante, que peut-être elle décidera de leur vie. Ensuite, ils ont commencé à parler, Élodie lui expliquant que la situation est inextricable et que peut-être vaut-il mieux qu’il les oublie toutes les deux, puisqu’il n’arrive pas à se décider. De leur côté non plus, ne voulant pas briser ce sentiment si fort qui la lie à sa cousine. Lui a expliqué que s’il faisait un choix, il punirait l’autre qui ne mérite pas ce rejet. Elle lui a demandé de ne pas la laisser, de rester une dernière fois avec elle, sagement. Ils se sont couchés et après un baiser chaste, se sont endormis comme un vieux couple.
Dans son sommeil, une sensation agréable, une main qui caresse sa joue, glisse sur sa poitrine. Il émerge, tiré du rêve par ce geste tendre. Cette attention le touche énormément, plus qu’une caresse charnelle, c’est l’expression d’un sentiment de complicité, d’amour. Dans le noir Pascal pose sa main sur le poignet féminin. Il se dresse sur le coude, lui aussi reprend la même caresse, sur la joue. Puis délicatement, pose ses lèvres sur le visage, la joue, à la recherche de la bouche. Légèrement il l’effleure par un contact tendre. Ils restent ainsi un moment, et c’est elle qui, timidement, de la langue sollicite un contact plus profond. C’est un moment unique de partage amoureux plus que sensuel. Il ne peut résister à l’envie de la serrer contre lui, peut-être pour la dernière fois. Les bras féminins entourent son cou. Ils sont unis, liés, merveilleusement bien. Leurs pensées sont chastes, mais leur désir croît insensiblement au contact de l’autre. C’est elle qui se recule légèrement et imbrique leurs sexes. Immobiles un instant, ils prennent un rythme lent, profond, s’arrêtent par instant, comme verrouillés. Leur union dure longtemps, puis c’est elle qui accélère et gémit longuement lui donnant le signal du plaisir.
Le ton de la voix d’Elodie est calme et tranquille, mais il a résonné derrière lui. La lampe de chevet s’allume et il s’aperçoit qu’il est dans les bras de Véronique.
Il est stupéfait, sans voix, pétrifié. Ainsi, elles l’ont soumis à une épreuve pour connaître ses sentiments profonds.
Elle est venue s’allonger à leur côté. Entouré par ses deux femmes, il est heureux, se rend compte maintenant qu’elles ont fait le bon choix.