n° 10347 | Fiche technique | 8817 caractères | 8817 1529 Temps de lecture estimé : 7 mn |
22/04/06 |
Résumé: Au cours d'un voyage entre Paris et Clermont Ferrand... | ||||
Critères: #tutu fh hplusag frousses rousseurs inconnu voyage train | ||||
Auteur : Nicolas Envoi mini-message |
Nous nous sommes rencontrés cette nuit dans le train. Il était tard, c’était le dernier train qui partait de cette gare. Dans le wagon de tête où je somnolais depuis dix minutes, en fait depuis que j’y étais monté, j’étais seul.
Je ne vous ai pas vue entrer dans le compartiment, ni installer votre sac de voyage dans les filets. À vrai dire, je n’ai enregistré votre présence que lorsque vous vous êtes assise sur la banquette face à moi. Je n’ai d’abord vu de vous que vos longs cheveux flamboyants. Leurs larges boucles souples, leur luxuriance, leur couleur cuivrée, leur brillance ont fini par percer le mur de brouillard dans lequel je me réfugie habituellement pour faire ce genre de voyage. Il m’a fallu quelques secondes pour repérer vos yeux verts, semblables à des émeraudes de la plus belle eau. Par la suite, votre peau blanche, le semis d’étoiles de son qui en rehausse le teint, votre petit nez mutin et votre sourire éblouissant ont fini de me sortir des bras de Morphée. Je devais avoir l’air particulièrement niais, j’en suis sur, même si vous avez eu la gentillesse de ne pas le remarquer. Mais mettez-vous à ma place, je n’étais pas préparé à un tel réveil !!.
Votre français chantant, votre hésitation pour prononcer "Clermont-Ferrand" m’ont convaincu que si vous êtes un ange, le paradis doit se trouver en Irlande. Mais la suite m’a prouvé que vous n’êtes pas un ange. Rassurez-vous, je ne le regrette en rien.
Vous avez fait l’effort de vous adresser à moi en français, j’ai tenté de vous rendre la politesse dans mon anglais hésitant. Je vous ai entendu rire pour la première fois. Comment avez-vous fait pour me comprendre, je ne sais, mais vous avez eu l’air rassurée de savoir que vous étiez sur la bonne ligne et dans une voiture vous amenant à votre destination.
Votre second éclat de rire, je le dois à la gêne qui s’est emparée de moi lorsque j’ai réalisé que, comme souvent au réveil, j’étais en érection, et que mon léger pantalon de toile ne masquait en rien cet état de fait. L’aviez vous remarqué depuis longtemps ? Votre regard s’est fait gourmand, et sur un ton amusé, vous m’avez demandé si le rêve était agréable. Puis vous vous êtes excusée de l’avoir interrompu. En fin, avant même que j’ai pu dire un mot, avant même que j’ai pensé à rectifier ma position semi-allongée, jambe sous le siège face au mien, vous m’avez dit vouloir vous faire pardonner. Comment aurais-je pu vous en vouloir, et de quoi donc ?
Ce qui a suivi, je ne suis pas sûr de ne pas l’avoir rêvé. Il n’y a que vous qui sauriez me dire. Lorsque vous avez levé les bras pour ramasser vos cheveux derrière votre tête, votre chemisier a moulé vos seins de marbre avec une précision telle que j’ai su immédiatement qu’ils étaient libres de tout soutien. Du reste pourquoi les auriez vous emprisonnés dans un carcan plus ou moins rigide, alors qu’ils défient avec tant de bonheur les lois les plus élémentaires de la pesanteur ? De ce que j’en devinais à travers la soie sagement opaque de votre chemisier, ils étaient ronds, attachés hauts sur votre torse d’adolescente. L’échancrure très convenable ne me révélait de votre gorge que quelques centimètres carrés de peau laiteuse, sans quitter un seul instant mon regard, vous m’avez offert une vue complète en déboutonnant votre chemisier jusqu’à en écarter les pans. Vos deux seins offerts, vous teniez ouvert votre vêtement. Vous vous êtes alors inquiétée de savoir si la réalité était au moins à la hauteur du rêve brisé. Il me fut difficile de vous répondre autrement que par des borborygmes inintelligibles. Je pense y être arrivé en articulant vaguement un "somptueux" qui ne restera probablement pas un modèle de diction. À votre invite, j’ai pu vérifier qu’ils étaient aussi doux et fermes que je l’avais imaginé. J’ai senti leur douce chaleur aux creux de mes paumes, j’ai éprouvé le début de votre émoi lorsque du bout de mes doigts j’en ai effleuré les pointes déjà tendues. Vous vous êtes alors levée pour tirer les rideaux du compartiment, nous isolant du reste des peu nombreux voyageurs. J’ai baissé le store de la baie vitrée, créant autour de nous deux une sorte de bulle secrète hors du temps et de l’espace. Entre les deux banquettes, la place ne permet pas d’organiser un bal. Nous nous sommes effleurés, vous peut-être par inadvertance, moi je l’avoue à la suite d’un mouvement calculé. À travers ma chemisette, la pointe de vos seins a gravé un souvenir indélébile sur ma poitrine. Mes mains ont frôlé vos fesses. Ai-je rêvé, j’ai senti une des vôtres sur mon sexe ?
"Laissez moi deviner, vous bandez encore ?" m’avez vous demandé en accrochant un peu sur le "bandez". Votre regard est alors parti chercher réponse à votre question. Que pouvais-je faire d’autre que mettre en évidence mon pantalon tendu ? " Je crois que oui" avez vous repris presque tout de suite, marquant juste ce qu’il faut un temps d’arrêt pour jeter un coup d’œil scrutateur. Et toujours ce rire cristallin qui accompagne la pétulance de vos yeux, l’éclatante blancheur de vos dents.
Une fois réinstallés, cette fois-ci parfaitement face à face, nos genoux se touchant à chaque oscillation de la voiture, vous avez à nouveau ri. Gaie, insouciante, provocante et offerte, vous croquiez une tranche de votre jeune vie.
Votre chemisier est tombé, après quelques contorsions que j’aie eu plaisir à voir. Répondant aux mouvements de vos épaules rondes, vos seins se sont animés, balancements amortis et ô combien tentants pour mes mains.
L’invite était directe, le ton ferme et enjoué. Me dérober ? Je n’y ai pas pensé un seul instant ! Ma chemisette a donc rejoint votre chemisier. Votre regard s’est fixé sur le spectacle qu’à mon tour je vous offrais. À mes yeux il n’était pas de la même qualité, mais vous avez, d’une moue charmante, marqué votre approbation.
Votre doigt s’est promené longuement dans la broussaille, vous vous êtes amusée à titiller la ligne blanche et à compter les traces des points de suture.
Nous avons ri de concert. Vos investigations vous avaient rapprochée de moi, je n’ai pu résister à l’envie de revérifier la douceur et la souplesse de vos seins. Mes caresses ont dû vous être agréables, votre souffle court et vos tétons tendus m’ont incité à poursuivre mon exploration.
Atteindre la ceinture de votre courte jupe portefeuille me fut aisé, la dégrafer ne posa point de problème. Votre ventre plat de jeune sportive (vous êtes bonne nageuse m’avez vous dit par la suite), m’apparut dans toute sa splendeur. La chute de votre robe que vous avez précipitée en vous levant précéda de peu celle du dernier rempart vous protégeant encore un peu de mes regards émerveillés. Au bas de votre ventre, là où se rejoignent vos deux cuisses fuselées et nerveuses, je découvris un vrai trésor. Entièrement lisse, mis en valeur par un mince pinceau de toison rousse faisant comme un signal, votre abricot doré, haut fendu, laissant échapper les draperies roses des nymphettes était juste devant mes yeux. Votre jupette et votre string de dentelle allèrent rejoindre votre chemisier.
Je n’ai pu me retenir d’y poser mes lèvres. Cet hommage eu l’heur de vous plaire, votre bassin bascula, m’offrant plus encore ce fruit juteux. Très vite vous avez fuit ce contact, m’obligeant à me lever. J’ai retrouvé la ferme douceur de vos seins sur ma poitrine. Vos lèvres ont trouvé les miennes, votre langue m’a invité à un baiser plus profond encore. Votre jeune corps collé contre le mien, vous en avez frotté chaque parcelle contre le mien. En un rien de temps j’étais en vous et nous prenions ensemble un des chemins qui mène au 7ème ciel. Nous avons pris notre temps et nous y sommes arrivés presque ensemble. Puis nous nous sommes assis sur la banquette, vous sur mes genoux, votre tête sur mon épaule, et là je crois que nous nous sommes endormis.
La voix mélodieuse qui lance cette question est accompagnée du bruit de la pince frappant le métal de la porte du compartiment.
Lorsque je me lève la contrôleuse ne peut pas ne pas voir. Je bande comme un âne et mon pantalon ne saurait cacher cet état.
Et elle est passée au compartiment suivant, je n’ai pas pu me rendormir. Où est passée mon irlandaise ?? Que le trajet a été long !!