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Temps de lecture estimé : 20 mn
23/04/06
Résumé:  Fabien drague sur le net, mais...
Critères:  amour nonéro
Auteur : Bertrand D  (Rêveur solitaire)            Envoi mini-message
Drague sur le net


Le soleil couchant, encore chaud, surprend les employés quittant la banque. Ils sont entrés sous un ciel gris, plutôt frais, et dans leur bureau aveugle, climatisé, n’ont pas vu le temps changer. Il est vrai qu’au mois d’avril, cela n’a rien d’étonnant.

D’ordinaire, Grégory aime bien flâner un peu, admirer les filles, mais aujourd’hui son copain Fabien, lui a monté sur sa bécane une carte super puissante pour jouer. Jouer, seul ou en réseau, c’est son dada qui parfois lui fait oublier des rancarts avec des filles. Car sa seconde passion, c’est la drague. Il a, il est vrai, des atouts : son baratin, que ce soit pour les filles ou les clients, et son sourire. Sa gaieté parvient toujours à faire craquer la personne qu’il entreprend. Ce n’est pas un géant, même pas un mètre quatre vingt comme lui dit Fabien, plus grand que lui pour le faire râler, par contre il plus est baraqué, a fait du rugby, s’est fait « raboter la gueule », ce qui lui a laissé une cicatrice, lui faisant un visage un peu asymétrique, dur, qui séduit la gent féminine. Et il en profite largement.


En remontant l’avenue, il zigzague rapidement dans la foule, faisant se retourner les passantes, non pour le réprimander, mais simplement pour l’admirer.

Quatre à quatre il monte rapidement jusqu’au petit appartement de son copain. Ils se connaissent depuis… toujours, enfin depuis le primaire. Les bagarres, les invectives, mais surtout les bons moments partagés leur ont permis de se connaître et s’apprécier. Jamais du même avis et pourtant inséparables. Que l’un ait une opinion sur un sujet, l’autre le contredit immédiatement. Mais, qu’aucun autre individu ne vienne reprendre l’un dans leur conversation, parce que l’autre immédiatement bondit au secours de son ami. Ceux qui les connaissent bien se moquent de ce travers.

Fabien est plus mince que lui, ce qui le fait presque paraître maigre malgré ses soixante quinze kilos. La pratique de l’athlétisme l’a musclé merveilleusement. Il pourrait en tirer avantage auprès des donzelles, mais il est malheureusement d’une timidité maladive, ce dont se moque Grégory.


Arrivé sur le palier, Il sonne suivant leur code : un « V » en morse, trois points un trait, ce qui évite à Fabien de se demander qui est là. Il entre rapidement appelant son ami. Pas de réponse. Il va vers la pièce baptisée « laboratoire ».

Fabien est assis, recroquevillé sur son fauteuil, et ne paraît pas en forme.



Grégory examine son ordinateur. Fabien est toujours ratatiné sur son fauteuil.



Ils se connaissent bien et s’il se plaint, c’est que c’est sérieux. Le vieux docteur alerté les connaît depuis l’enfance. Il est arrivé rapidement, a diagnostiqué une appendicite et l’a fait hospitaliser. Pas question d’abandonner son copain, un coup de fil aux parents de Fabien, et il a bondi à l’hôpital. Dans la salle d’attente des urgences, Grégory tourne comme un lion en cage. Le père et la mère qui l’ont rejoint s’inquiètent aussi.

Intervention réussie, tout va bien, le malade est en salle de réveil, mais pas question de lui parler, il faut le laisser reposer. Ils pourront venir demain après midi.


Grégory inquiet, a mal dormi cette nuit. Avant d’aller au boulot, il ira voir son copain. Au diable les interdits.

Il entre dans le bâtiment d’un air décidé, sourit à l’infirmière qui allait lui parler, et va directement vers la chambre de Fabien. Une vitre permet de surveiller l’intérieur depuis le couloir, afin de faciliter la tâche du personnel. Un coup d’œil, Fabien lui sourit, à croire qu’il attendait sa visite. Il entre.



La porte s’ouvre brutalement et entre une furie.



Toute la journée il a été obsédé par le service à rendre à Fabien. Lui, un dragueur, agir comme un amoureux timide, un comble ! Pourtant pas question de refuser à son copain. Oh, et puis ce sera une expérience de plus et ils en riront ensemble.

À l’heure prévue, il va au rendez-vous. Savoir comment sera la fille, c’est probablement une timide comme Fabien ou alors une mocheté, une vieille, une mal baisée, ou même une pute. Je verrai bien à sa tenue.

Un premier passage l’a laissé perplexe. Il y a bien, dans un coin quelqu’un planqué derrière l’Équipe devant un demi, mais si c’est un homme, je risque de me ridiculiser. Oh puis tant pis.



Ouf, le plus gros est fait. Maintenant plus de problème. Bonne surprise, cette fille est chouette, un visage un peu carré, étonnant, mais agrémenté de deux fossettes, sous des cheveux châtains, coupés courts. Son sourire est assez timide. Elle ne doit pas être très grande mais la moitié du haut vaut le coup d’œil.



Moi aussi, je n’étais pas tranquille, en arrivant j’avais peur de tomber sur un homme et qu’il me prenne pour…

Le sourire féminin lui a montré qu’elle avait compris. Grégory cherche comment l’informer de l’absence de son copain. Il va un peu attendre, car quand il l’aura fait elle partira, et le naturel reprenant le dessus, il aimerait bien la baratiner un peu.

La conversation a un peu tardé à démarrer, Grégory en profite pour appeler le garçon.



Il a pris un coca, ils ont fait échange de boisson. Ce petit arrangement les a un peu rapprochés, Grégory la trouve vraiment pas mal. Maintenant qu’elle l’a vu, elle se découvre un peu. Elle est infirmière, lui s’invente informaticien, ce qui peut lui aller aussi bien qu’à Fabien. Mais il ne sait toujours pas comment lui révéler qu’il n’est pas la personne attendue.



Elle se lève l’embrasse sur les deux joues et s’en va en courant.

Il est resté penaud, navré de ne pas lui avoir rien dit. Navré, pas tant que ça, car il est bien heureux de savoir qu’il va la retrouver. Il lui dira demain.


Le lendemain samedi, l’après midi, il est naturellement allé voir Fabien. Ce dernier est maintenant en chambre normale avec un autre malade d’une quarantaine d’année, bavard, curieux, qui l’importune, le fatigue. Fabien interroge discrètement son copain, mais son voisin essaie de se mêler à la conversation. Grégory lui fait comprendre à demi-mot qu’il est allé au rendez-vous et que tout s’est bien passé. Ils ne peuvent malheureusement s’étendre sur le sujet, mais Fabien est rassuré.

Une jeune infirmière est venue interrompre leur conversation afin de faire une piqûre. Grégory est sorti, plaignant son ami qui craint tant ce genre d’intervention. Rapidement elle est ressortie. Fabien n’a pas l’air trop affecté.



Ils ont parlé un long moment, puis les parents sont arrivés. Grégory les a laissés en famille.


Il est rentré chez lui ennuyé, en attendant de retrouver Diane, désorienté plutôt, serait le mot qui conviendrait. Pour une fois, il a un problème au sujet d’une femme, il faut qu’il lui révèle quel est son rôle. Mais s’il le fait, elle voudra connaître Fabien, et lui ne sera plus que le facteur qui a apporté une nouvelle. Normal, mais ce qui ne l’est pas, c’est qu’il a vraiment envie de la voir, savoir si elle s’intéresse à lui.

Plongé dans ses réflexions, il a failli manquer l’heure. Personne à la terrasse, il s’installe à la place de la veille. Cinq minutes de retard, pourvu qu’elle vienne, à moins qu’il ne lui ait pas plu. Et dire que d’ordinaire c’est lui qui se fait attendre !

La voila ! Elle est magnifique, pas très grande, mince mais pas maigre, en robe, ce qui souligne sa féminité. D’ordinaire il se moque de ce qu’il appelle une tenue de vieille. Et pourtant il trouve cela formidable aujourd’hui. De loin, elle lui a souri, semble soulagée.

Il s’est levé, comme ferait un vieux, elle vient contre lui et l’embrasse sur les joues.



Tout heureux, il veut la complimenter sur sa tenue, mais sans raison s’embrouille.



Ainsi ils ont bu, discuté de tout et de rien, ont ri, n’ont pas vu passer le temps. Ils se trouvent bien ensemble. Il lui propose d’aller au restaurant, de sortir.



Pas très loin se trouve un petit restaurant dont il connaît le patron. Aujourd’hui samedi il n’y aura pas grand monde. À pied, ils en ont pour quelques minutes. Il a choisi une table dans le coin contre la vitrine, où ils ne seront pas dérangés. Derrière les rideaux on entrevoit les passants tout en restant invisible. Assis face à face, ils se disent des banalités qu’ils n’écoutent pas. Ce sont leurs yeux qui font la conversation, chacun admire le visage un peu particulier de l’autre tout en craignant que le sien ne plaise pas.



Il pose sa main sur la sienne. Un peu étonnée, elle s’est crispée un instant puis détendue.

Pour manger, ils se sont lâchés. Le temps s’est écoulé, ponctué par des banalités qui leur permettent de s’observer. La salle s’est vidée mais ils ne s’en sont pas rendu compte. C’est le patron leur demandant s’ils désiraient un café qui les a fait redescendre de leur nuage. Regardant sa montre, elle s’est inquiétée.



Rapidement ils ont rejoint la voiture. Elle l’a fait arrêter devant un square, s’est penchée pour l’embrasser. Il a saisi sa tête et a pris sa bouche. Elle n’a pas résisté longtemps, a entrouvert les lèvres en signe d’accord. Un long moment, ils sont restés enlacés, unis. C’est elle qui doucement lui a dit :



Libérée, elle s’est dégagée, presque enfuie en courant, sans se retourner, agitant simplement sa main au-dessus de la tête.


La nuit a été longue, Grégory s’est endormi sur le matin, et ses rêves ont été peuplés de Diane, tantôt le fuyant, tantôt se donnant à lui. Au réveil, il ne sait plus ce qu’il en est de son rêve et de la réalité. Le plus important, c’est que ce soir il la retrouve. Merde ! Il a promis à Fabien de passer le voir cet après midi ! Il va y aller ce matin, tant pis s’il se fait virer. Le problème c’est qu’il n’a toujours rien dit à Diane. Comment se sortir de cette situation, vis-à-vis d’elle et surtout de Fabien ?


Il est entré discrètement dans le service. Personne ne l’a remarqué. Se retournant dans le couloir, pour voir si la furie de l’autre jour n’était pas là, il bute dans une infirmière.



Elle l’a conduit rapidement dans le couloir, a frappé et est entrée sans attendre de réponse.



Grégory est sidéré de voir la relation entre les deux. Son copain se mettrait-il à baratiner ?

L’infirmière est sortie rapidement.



Ils avaient presque oublié ce gêneur. Mais d’un autre côté cela arrange bien Grégory qui ainsi se trouve une excuse pour ne pas parler de la rencontre avec la correspondante internet. C’est l’entrée d’Aurélie avec tout son matériel qui l’a chassé.

Maintenant qu’il est libre, Grégory est retourné tout joyeux chez lui. Longtemps il se demande où aller avec Diane l’après midi. Diane, ce n’est sûrement pas son prénom, il ne sait rien d’elle. Pour une première rencontre intime, il lui est difficile de l’amener chez lui, parfois il opère ainsi avec certaines partenaires, mais pas avec elle. Car malheureusement il faudra bien avouer à un moment sa supercherie. Pour Diane, ça passera peut-être s’il arrive à la séduire. Mais Fabien, comment prendra-t-il cette tromperie alors que jusqu’à présent, jamais ils ne sont trahis.

Le soleil printanier, la pelouse verte ont incité les parents à amener leurs enfants au square. Bien avant l’heure, Grégory s’est garé à l’endroit exact où il l’a laissée hier celle qu’il considère comme son amie. Les vitres ouvertes, il l’attend. Dix minutes à rêver à celle qui l’a séduit. Les yeux mi-clos il suit le manège d’un garçonnet qui tente de grimper sur le banc où sont assis ses parents.

Le claquement de la portière droite le fait sursauter. Elle l’a surpris. Elle approche son visage vers lui, mais ce sont des lèvres qui viennent à sa rencontre pour un baiser passionné. Elle se dégage rapidement.



Le dimanche, en ce milieu d’après-midi, la petite route empruntée est peu encombrée. Sa compagne s’est détendue sur le fauteuil, fermant les yeux, elle est assoupie. Le silence règne dans la voiture, il fait bon. Sa robe remontée sur ses genoux, dévoile de jolies jambes musclées.

Depuis peu de temps la route qui flânait à travers les champs a été rectifiée. Les virages délaissés ont été transformés en parkings avec tables et bancs. Grégory en connaît l’un d’eux, décrivant une large boucle, que le nouveau tracé a délaissé. Ils seront tranquilles car peu de gens s’y aventurent.

Voulant proposer ce coin à sa compagne, il tourne la tête et s’aperçoit qu’elle est toujours endormie. Il poursuit son chemin, puis laissant sa voiture aller sur son ère, il vient s’immobiliser sans à coup, dans l’endroit choisi, devant un banc.

Grégory comprend que Diane a peu dormi, elle s’est levée matin. C’est une occasion de la contempler sans contrainte. Ses yeux reviennent sur le bas de la robe largement relevée et les trésors qu’elle cache. Mais les mains posées entre les jambes empêchent d’en découvrir plus. Le décolleté en V permet d’apercevoir des merveilles dans leur écrin de tissu blanc. La tentation est forte de les dévoiler, mais il parvient à se retenir.

Un long moment a passé, il est resté immobile, admiratif, puis pensif. Comment révéler la vérité. Que va-t-elle penser de lui ? Et Fabien ?

Une mouche est venue se poser sur la joue de Diane. Sa main dans un réflexe l’a chassée, mais ce geste l’a éveillée.



C’est une invitation à laquelle on ne résiste pas. Mais la voiture n’est guère confortable pour poursuivre un dialogue amoureux. Ils sont descendus, Grégory a pris un plaid et sur le banc en a fait une couche.

Elle s’est allongée, lui, à genoux s’est penché pour reprendre le dialogue amoureux. Leurs lèvres se sont retrouvées, puis les mains masculines ont glissé vers la poitrine. Timidement il l’a massé par-dessus le tissu. Elle n’a rien dit, l’a laissé faire sauter une paire de boutons permettant une incursion sur les bonnets. S’enhardissant, il les a abaissés, découvrant des morceaux de choix. Longuement il les a embrassés, mordillés, sa main complétant l’action de la bouche. Son désir croissant, ses doigts sont descendus le centre des plaisirs.

Une main ferme a saisi son poignet pour l’immobiliser.



Ramené à la raison, il se rend compte soudain qu’il s’est enferré dans une situation inextricable. Comment lui avouer maintenant. De plus, c’est une fille qui doit être sérieuse, dont il ne sait rien. Elle lui a déjà beaucoup accordé.

Ils se sont redressés, elle a reboutonné sa robe, l’a à nouveau embrassé, manière sensuelle de lui accorder son pardon. Calmement, ils se sont assis, sagement enlacés.



Ils sont restés un long moment, puis l’ombre venant sur eux, sont remontés en voiture et sont rentrés. Elle a voulu qu’il la laisse au square, refusant son invitation à manger, ne voulant pas fixer de nouvelle rencontre. Il lui a donné son numéro de portable, a refusé d’indiquer le sien. Puis elle est partie en courant, après un dernier baiser salé par quelques larmes qui coulaient le long de ses joues. Triste, il s’est senti abandonné.


Chaque soir Fabien a droit à la visite de son copain. Le voisin de chambre est toujours là, toujours aussi curieux et toute conversation intime est impossible. Heureusement car Grégory se demande comment rendre compte de sa rencontre avec Diane. Par contre, il croise quelquefois dans le couloir Aurélie avec qui il échange quelques mots. Le mardi elle lui a révélé que son ami sortirait probablement vendredi, mais qu’elle ne lui en avait pas parlé, ne voulant pas lui donner de faux espoirs. Grégory va se libérer ce jour là, il a des RTT en retard, ainsi il pourra venir le chercher le cas échéant.

Dans le couloir, le lendemain, Aurélie confirme à Grégory le jour de sortie. À son entrée, il est surpris, son ami est plutôt morose.



Grégory éclate de rire, Fabien est amoureux, c’est bien la première fois que cela lui arrive.



Ils ont discuté un moment, puis Grégory est sorti. Il comprend pourquoi Fabien ne lui parlait pas de sa correspondante virtuelle, il avait du réel sous la main. Mais quel timide, il faut qu’il parle à Aurélie. J’ai loupé ma mission auprès de Diane, je vais faciliter l’autre. Il traîne dans le couloir, attendant son passage. Quand elle arrive, il l’arrête.



Elle reste un instant, silencieuse, examinant le visage de son interlocuteur.



Grégory est parti tout heureux. Son copain va être aux anges, ne pensera plus à Diane. Il lui expliquera tout, car depuis dimanche, aucune nouvelle. Il pensait qu’elle allait l’appeler, lui proposer un rendez-vous, mais rien. Peut-être est-il allé trop vite ou trop loin, où alors n’était-elle pas libre. Cette fille lui plaît, lui manque.

Aurélie ne doit pas être de service, car c’est une infirmière plus âgée qui sort de la chambre de Fabien à l’arrivée d’Grégory. À son entrée, il trouve un copain rayonnant, seul dans la chambre.



Grégory n’a pas eu droit à la parole, Fabien est heureux, déchaîné, amoureux tout simplement.



Aurélie s’est bien débrouillée pense Grégory en sortant, et j’en suis heureux car elle est sympathique, ils iront bien tous les deux. Et puis je me suis fait une amie.


Pendant tout le trajet pour rentrer chez lui, Fabien a été intarissable. Il n’est question que d’elle, elle est merveilleuse, parfaite, bref c’est la femme idéale.

Arrivé chez son copain, Grégory a pu enfin placer une parole.



Grégory est rentré chez lui rassuré, plus de problème avec Fabien. Il voudrait maintenant revoir Diane, mais là, silence radio. Et il ne sait rien d’elle, elle seule peut le contacter, mais elle n’a pas l’air décidée.


Les vacances approchent, il fait beau et bientôt les congés. Grégory en ce moment est seul, pas de compagne en vue, certes des occasions à la sortie de boite, mais qui ne débouchent sur rien. À croire qu’il a perdu son pouvoir de séduction. À moins qu’il n’ait plus la même conviction à draguer. Il est retourné au square, plusieurs fois, à pied, a attendu longuement, mais pas trace de Diane, à croire qu’elle s’est volatilisée.

Par contre chez Fabien c’est le bonheur complet. Désormais, quand Grégory vient le voir, il s’annonce comme à l’ordinaire, mais n’ose plus entrer. Car un jour, entrant rapidement comme à l’ordinaire, son copain est sorti ébouriffé de la chambre, puis quelques instants plus tard, Aurélie. Tous trois ont ri de cette irruption. Leur liaison semble sérieuse, les deux copains se voient moins depuis.

Un soir, ils se sont retrouvés tous deux chez Fabien. Ce dernier lui a annoncé qu’il partait quelques jours avec Aurélie, et que probablement ils passeraient voir ses parents. Grégory a souri et l’a félicité.



Grégory a du poser les bouteilles de champagne pour sonner. Mais maintenant plus question d’entrer brutalement. Fabien est venu lui ouvrir.

Aurélie est dans la cuisine, fort occupée. Elle tend les joues pour un baiser amical avant de retourner à ses fourneaux.



Un coup de sonnette bref, Fabien est allé ouvrir. Murmures et il entre :



Ils sont restés figés. Devant lui Diane. Elle aussi ne réagit pas. Simplement ils se touchent la main.



Grégory retrouve le velouté inoubliable de la joue de Diane, enfin Clémence. Tous quatre sont allés au salon.

Les deux amoureux sentent qu’il y a comme un malaise entre leurs amis. Fabien ne veut pas d’une mauvaise ambiance.



Aurélie éclate d’un rire homérique, elle se plie en deux, Clémence avec quelques secondes de retard se joint à elle. Les deux garçons les regardent interloqués.



Aurélie parvient à se calmer et reprend :



Alors à leur tour les deux garons participent à la joie générale. Puis les deux convives se précipitent l’un vers l’autre.



À partir de cet instant, l’ambiance a totalement changé, la joie des deux invités fait plaisir à voir.


Aurélie et Fabien vivent maintenant en couple. Ils invitent souvent leurs amis. Devant tant de bonheur, ceux-ci s’interrogent, et cela leur donne des idées.