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Temps de lecture estimé : 18 mn
14/05/06
Résumé:  Caroline s'est réfugiée chez le docteur Pardon, le soir du dîner mensuel du couple Pardon avec le couple Maigret. Leur comportement en sera changé.
Critères:  2couples couple fête revede voir lingerie fellation cunnilingu pénétratio champagne aliments
Auteur : OlivierK            Envoi mini-message

Série : Evelyne, Frédéric, etc.

Chapitre 04 / 04
Maigret et le cadavre exquis

Résumé des épisodes précédents


Les personnages :


1 / Évelyne et Thierry


Ils habitent à Charbonnières, banlieue chic de Lyon. Ils ont deux garçons de trois et cinq ans. Évelyne travaille dans un bureau situé dans le quartier de la Part-Dieu, à Lyon. Thierry est professeur d’histoire-géo dans un lycée de Lyon. Il est "horriblement" jaloux, et méfiant. Il a de quoi, d’ailleurs : sa femme a déjà été la maîtresse d’un certain Christophe. Elle a pour amant Antoine, au tout début de l’histoire. Il est possible qu’elle ait eu, et qu’elle ait encore, une relation amoureuse avec une certaine Sophie.



2 / Audrey et Frédéric


Ils habitent dans la banlieue lyonnaise, la commune n’a pas été précisée. Ils ont deux filles de deux et six ans. Audrey est professeur d’anglais dans le même lycée que Thierry. Frédéric a perdu son emploi mais ne l’a encore dit à personne. Son ancienne activité lui permettait de voyager, il continue en cherchant un nouveau job. Il a pour maîtresses Hélène et Caroline, entre autres… Il dit lui-même qu’il a une vie encombrée et une longue habitude du mensonge. Il semble avoir eu de multiples aventures amoureuses. Quand on lui demande si sa femme est jalouse, il répond qu’elle fait semblant de ne pas trop savoir ce qu’il fait. Mais il n’ignore pas qu’elle en souffre peut-être.



3 / Michèle et Sébastien


Ils demeurent à Lyon. Michèle travaille dans la même boîte qu’Audrey. Elle a déjà essayé, mais en pure perte, de draguer Thierry, qu’elle trouve bien plus gentil, doux et sensible que son propre mari.



4 / Antoine


Amant d’Évelyne. Pas très courageux, plutôt vulgaire. Un "beauf", en quelque sorte.


5 / Caroline


Maîtresse de Frédéric. Des séances de pure baise pour lui, alors qu’elle en est très amoureuse. Son âge n’a pas été précisé, mais elle est sans doute plus jeune que lui.


6 / Hélène


Une autre maîtresse de Frédéric. Romantique, elle voudrait un enfant de lui.


7 / Sophie


Amie et probablement amante d’Évelyne, qui la trouve "gentille et pas jalouse".



L’intrigue :


Évelyne et Frédéric se sont rencontrés sur une autoroute bloquée par la neige, entre Dijon et Lyon. Évelyne avait passé la journée avec Antoine, alors que Thierry, son mari, la croyait au bureau. Elle emprunte le portable de Frédéric pour faire croire à son mari qu’elle a été retardée par un pot quelconque, au bureau, que sa voiture est en panne et qu’elle est obligée de passer la nuit chez son amie Michèle.


Alors qu’elle se trouve dans le huis clos (texte n° 10.039) de la voiture de Frédéric, elle appelle Antoine. Humiliée par la vulgarité de ce dernier, elle rompt brutalement. Également par téléphone, Frédéric rompt ensuite avec Caroline, alors qu’il lui avait promis de passer la nuit avec elle.


Frédéric et Évelyne font l’amour dans la voiture, puis vont pratiquer la même agréable activité à l’Hôtel des voyageurs (texte n° 10.105). Le lendemain (texte n° 10.394) ils se retrouvent à midi pour déjeuner ensemble. Elle le raccompagne ensuite à sa voiture. Dans le deuxième sous-sol du parking souterrain, il la lèche et elle le suce. Caroline les dérange par un appel sur le portable de Frédéric. Il lui raconte, cyniquement, ce qu’il est en train de faire avec Évelyne. Mais Michèle, qui les a discrètement suivis, les photographie pour donner envie à Thierry de se venger en s’intéressant un peu plus à elle.


Dans le présent épisode, Caroline va tenter, par un seul coup de téléphone, de séparer Frédéric de sa femme et de sa nouvelle maîtresse. L’auteur qui prendra le relais racontera la suite. Il lui sera loisible, s’il le désire, de reprendre ce résumé, après l’avoir évidemment mis à jour, pour le placer au début de son texte.


Le couple Maigret et le couple Pardon n’ont pas vocation, normalement, à vivre d’autres aventures. Celle-ci n’avait jamais été évoquée dans les très nombreux romans de Simenon. Il va d’ailleurs nous dire pourquoi.





Le docteur Pardon s’était gentiment moqué de lui.



Maigret, gêné d’être pris en faute car il avait mal suivi la conversation, n’avait pas répondu. Rien ne se passait comme d’habitude, ce soir-là. Il appréciait beaucoup, pourtant, ces dîners mensuels chez les Pardon mais il avait vu, en arrivant, ce couvert supplémentaire mis dans la salle à manger et n’avait pu s’empêcher de demander quel était le convive supplémentaire qui était attendu.



Jamais celui-ci ne parlait de ses patients, et voilà qu’il s’était mis à raconter en long et en large ce qui était arrivé à une certaine Caroline.



Cela ne dérangeait pas vraiment Maigret. Mais il aurait quand même préféré se laisser aller, pour ne plus penser aux misères des autres, ni aux siennes. Le juge Coméliau qui ne cessait de le harceler, l’inspecteur Lognon, le triste, qui commettait gaffe sur gaffe, Lucas qui avait des ennuis familiaux, et les affaires en cours. Ce cadavre sans tête, par exemple.


Il y avait eu aussi, justement, la plaisanterie de Pardon.



Il ne pensait en effet qu’à cette jeune fille, couchée dans la chambre d’amis. Pardon avait dit qu’elle était jolie. Sa femme lui avait prêté une de ses chemises de nuit. Quel genre de chemise de nuit pouvait bien porter Mme Pardon ? Elle était encore jolie, la femme de son ami. Jusque là, Maigret ne l’avait jamais considérée comme pouvant être désirable. Mais il l’imaginait se déshabillant et enfilant une chemise de nuit de soie, transparente peut-être. Oui, cette gentille brune était encore très agréable à regarder, tout compte fait. Il l’imagina même faisant l’amour. Soupirait-elle ? Gémissait-elle ? Quels gestes permettait-elle ? Quelles initiatives osait-elle prendre ?


Un peu plus tard, le docteur Pardon avait attendu que la pipe de Maigret fût éteinte pour lui reprocher gentiment de trop fumer.



Mme Pardon l’avait alors regardé bizarrement, et avait eu un petit rire. Maigret avait trouvé le rire et le regard presque égrillards, et s’était rendu compte que sa phrase pouvait être comprise de diverses manières. Sa femme avait rougi avant de sourire, elle aussi. Quant au docteur Pardon, il s’était contenté de dire que les commissaires, même célèbres, avaient bien le droit d’avoir une vie amoureuse épanouie.


La vie amoureuse de Maigret ! Un jour, il s’en était ouvert auprès de Simenon.



Et la vérité de Maigret, dans tout ça ? Eh bien, mais tout simplement l’amour à la papa avec la douce et bonne Louise qui l’attendait sagement dans leur appartement de la rue Richard Lenoir en mijotant de la blanquette de veau.


…Voire ! Ne venait-il pas de surprendre un regard de complicité entre les deux femmes, quand il avait parlé de pipe ? Elles sortaient ensemble, parfois, elles allaient au cinéma. Échangeaient-t-elles des confidences ? Jusqu’à quel point pouvaient-elles être complices ? Il les imagina soudain tête-bêche, nues sur un lit. Le sien ? Celui de Pardon ? Et Pardon rentrant soudain, les surprenant. Ou lui, tombant sur leurs corps enlacés. Participerait-il à leurs ébats ?


Décidemment, elle était appétissante, Francine Pardon. Et Victor, avait-il la même opinion à propos de Louise Maigret ? Eh ! Pourquoi pas ? Et elle, que pouvait-elle penser de Victor Pardon ? C’était encore un bel homme. Maigret n’aurait pas aimé voir sa femme dans les bras de son ami. Mais s’il avait fallu en passer par là pour que, dans ses bras à lui, se trouvât Francine…


Pour la première fois, Maigret se mit à bander dans le salon des Pardon. Et il allait falloir se lever pour aller dans la salle à manger ! Mais après tout, tant pis si Francine se rendait compte de son état ! Tant mieux, même ! Elle verrait qu’il était un homme. Elle aurait peut-être même envie de lui, pourquoi pas ?


Cependant, comme elle estimait qu’il était encore trop tôt pour passer à table, Francine présentait une fois de plus biscuits salés et fruits secs. En se penchant, elle dévoila la naissance de ses seins, deux globes entre lesquels plonger le visage aurait été délicieux. Ensuite, de nouveau assise dans son fauteuil, elle négligea de rabattre le pan de sa jupe rouge, montrant ainsi deux genoux très lisses. Si elle avait écarté un peu plus les jambes…


Les femmes parlaient du dernier film qu’elles avaient vu. Pardon prenait part à leur conversation, tout en regardant les genoux de Mme Maigret. Le faisait-elle exprès, de les montrer ainsi ? Il devait même voir une partie de ses cuisses. Elle avait mis sa jupe bleue. Et par l’échancrure du corsage si léger, qui laissait les bras et les épaules nues car il faisait toujours très chaud dans cet appartement de la rue Picpus, on pouvait entrevoir les bonnets du soutien-gorge. Celui de Francine se voyait également. Raffiné, il rappelait à Maigret un de ceux qui traînaient sur une commode, chez la prostituée qui avait vu mourir l’académicien, en épectase, comme on disait désormais.


Maigret avait eu envie d’y retourner, chez cette fille. Et pas pour son enquête ! L’amour avec Louise, interrompu parfois par un appel de Janvier ("Patron, encore un cadavre de pute dans un hôtel de la rue Saint-Denis…") ne le comblait pas totalement, et ne comblait pas non plus totalement Louise, sans doute. L’usure du temps, la routine. Mais l’amour tarifé l’aurait évidemment laissé encore plus insatisfait.



Maigret bandait encore. Il pensa à la chanson d’étudiants : "Non, non, Saint Éloi n’est pas mort…" Il lui sembla que Francine avait regardé sa braguette, avec un drôle de sourire. Cette fille qui reposait dans la chambre d’amis, cette fille qu’il n’avait pas vue, qu’il ne verrait peut-être jamais, cette fausse suicidée lui donnait décidément de drôles d’idées. S’il avait osé, il aurait demandé à la voir. Pour la consoler, lui faire oublier le sale type qui l’avait abandonnée, cette pauvre fille si tendre, si jolie…


Qu’en savait-il au juste ? Il pensa aux doigts de Pardon dans sa bouche. Pulpeuse, avait-il dit, avec un peu d’ironie. Les doigts. Pourquoi pas le sexe ? Maigret n’avait jamais compris aussi clairement que le désir peut pousser un homme aux pires exactions.


Le bruit qu’ils firent en se levant pour aller dans la salle à manger réveilla la fille, et la porte de la chambre d’amis s’ouvrit doucement. Le contre-jour exposait, sous la chemise presque transparente, le corps de Caroline, ses hanches pleines, ses longues jambes fuselées. Maigret ne vit aucune trace du bourrelet qui aurait révélé la présence d’un slip ou d’un string. Elle était donc nue sous cette chemise. Quand elle se tourna pour refermer la porte, il vit très nettement ses seins, gonflés de sève, dont les mamelons soulevaient le tissu.



La fille vint s’asseoir à côté de lui. Elle n’avait pas boutonné le col de la chemise de nuit de Mme Pardon. Quand elle se pencha, Maigret vit, cette fois de très près, un sein dans sa totalité, charnu, bien arrimé au thorax, à la pointe légèrement orientée vers l’extérieur. Ah ! Être l’amant d’une fille comme elle ! Ce n’était certes pas lui qui l’aurait plaquée. Sur un lit, plutôt, et pour la besogner avec une telle ardeur qu’elle aurait longuement hurlé son plaisir. Oui ! Se répandre en elle, la posséder, étancher cette soif d’animale luxure…


Caroline avait les paupières un peu bouffies, elle reniflait et fit à Maigret un pauvre sourire. Il la regarda dans les yeux, faussement paternel. Jamais il n’avait désiré une femme avec une telle intensité.


Mme Pardon se leva pour servir les hors-d’œuvre. Elle regarda froidement Caroline, qui ne voulait pas manger et qui semblait réfléchir si profondément que le docteur Pardon finit par lui dire de penser à autre chose.



C’est alors lui que sa femme toisa, presque méchamment, l’air de penser : qu’est-ce qu’il en sait, celui-là ?


Le repas se passait sans que Caroline consentît à parler. Des larmes coulèrent sur sa joue. Pour les essuyer, elle porta à ses yeux le col de sa chemise de nuit, dévoilant ainsi à Maigret un peu de ses cuisses dodues. Il aurait voulu y poser la main, et la remonter, la glisser dans cette fente de femme qui attire tant les hommes. Ils en sortent, bébés nus et vagissants, et aspirent sans cesse à y fourrer leur sexe, car c’est là sa place. Celui de Maigret lui faisait presque mal. Il avalait péniblement sa salive. Sa femme le regardait bizarrement, à croire qu’elle avait tout compris. Les femmes comprennent tout, presque toujours.


Ils en étaient au fromage quand Caroline se mit à sangloter carrément.



De la tête, elle fit des signes de dénégation. Elle cherchait à s’essuyer les yeux. Maigret disposait d’un mouchoir propre. Il aurait pu le lui tendre, mais il préféra qu’elle se servît encore de sa chemise. Il voulait en voir un peu plus.



Elle les regardait tous comme si elle avait été la seule à savoir ce qu’était le plaisir. Comme s’ils avaient été trop vieux pour se souvenir de cette ivresse des sens, à défaut de la connaître encore. Comme si Maigret était incapable de bander. Si elle avait su ! S’il lui avait pris la main, pour la poser sur sa braguette si gonflée, elle aurait compris peut-être. Il valait bien ce Frédéric.



Elle dévisagea Maigret avec une lueur de défi dans les yeux, et continua.



Elle posa une main sur son pubis, et sanglota plus fort.


Maigret se demanda s’il n’allait pas se répandre dans son slip. Il vit cette fille, allongée nue sur cette table, et se vit lui-même en train de laper sur son corps le vin de la seconde bouteille de bordeaux que Pardon venait de déboucher. Et approchant ensuite le goulot de la bouteille du sexe déjà béant de cette Caroline.



Elle se tamponnait les yeux avec le bas de sa chemise de nuit, sans se soucier de Maigret, qui avait les yeux fixés sur les poils bouclés de sa toison, d’un blond très pâle, et sur le corail de ses lèvres. Les autres ayant surpris son regard, pour se donner une contenance il s’empara de la bouteille pour remplir le verre de Caroline et la reposa en laissant quelque temps sa main autour du goulot, comme s’il avait empoigné un sexe viril.


Elle le remercia et continua son récit que plus rien ne semblait pouvoir arrêter.



Mais Caroline n’avait pas faim, pas faim du tout. Elle se leva et demanda si elle pouvait se servir du téléphone qui était posé sur le buffet Henri II. Pardon le lui montra d’un geste du bras. Quand elle se pencha, la chemise de nuit vint se coller à ses fesses rebondies. À damner tous les seins du paradis ! Maigret ne pouvait pas en détacher le regard tout en pensant que lui, méfiant par nature, à la place de son ami, il aurait cherché à savoir ce qu’elle voulait en faire avant de l’autoriser à se servir du téléphone.



Et elle raccrocha, fière d’elle. Elle pense que c’est bien joué, se dit Maigret : Deux d’un coup ! Quelle garce ! Ça peut marcher. Ou rater…



Ensuite elle se pelotonna sur un fauteuil. Son mouvement fit jaillir un sein, qui resta exposé à la vue de chacun. Le regard de Maigret était attiré par ce sein.



Celle-ci se moqua gentiment de lui, en lui disant qu’il n’aurait sûrement pas été le dernier, n’est-ce pas, à lécher le corps de cette jeune fille.



Francine Pardon regardait Louise Maigret, interrogative. Avec un petit rire, celle-ci répondit qu’ils avaient passé leurs vacances à Meung-sur-Loire, et que là-bas… Mais que si l’occasion s’en présentait, pourquoi pas, après tout…


Pardon dit alors qu’elles n’avaient aucun complexe à avoir, ni l’une ni l’autre.



Elle les quitta pour aller dans la cuisine, et Louise Maigret l’accompagna afin de l’aider à inonder de vieux rhum les petits gâteaux. Les hommes se retrouvèrent donc seuls, face à cette fille endormie, le sein nu.



C’était la seconde fois que le docteur Pardon l’appelait par son prénom. Il répondit en faisant de même, et ils se mirent à se tutoyer. De la cuisine parvenaient des murmures et des rires. Mutine, Francine vint fermer la porte du salon.



Sages, ils ne l’étaient que trop. Mais le sein de cette jeune femme ne cessait d’obséder leur regard. Elle dormait, une main entre ses cuisses.



C’était dit sur le ton de la plaisanterie, mais c’était dit. Après un court silence, Victor raconta une histoire, qu’il dit être savoureuse, arrivée à deux de leurs amis.



Leurs deux épouses étaient couchées sur le tapis, pas très loin l’une de l’autre. Elles avaient conservé leur jupe mais dénudé leur poitrine, sur laquelle des rubans de crème chantilly dessinaient des arabesques autour de quelques babas au rhum.


Maigret s’arrêta, surpris.



Maigret crut bien faire en s’approchant de sa femme. Mais, du regard, elle lui fit comprendre qu’il devait plutôt s’occuper de sa voisine. Il tomba donc à genoux, pencha la tête sur le sein gauche de Francine, prit un baba au rhum entre ses lèvres, l’avala et lécha la crème chantilly. Quand le sein fut nettoyé, de la langue il en agaça la pointe, et la suça longuement, provoquant ainsi soupirs et gémissements de la part de sa partenaire. Il fit de même avec le second.


Quant à sa femme, qu’il regardait de temps en temps, elle caressait doucement la nuque de Victor, qui lapait avec gourmandise la crème chantilly de ses seins, avant d’en prendre, lui aussi, les mamelons entre ses lèvres.


Francine avait de la crème chantilly plein le nombril. Jules l’aspira, puis tarauda de la langue le nombril lui-même, le menton sur la ceinture de la jupe de la femme de son ami. Il comprit que par une délicatesse toute féminine, leurs épouses les laissaient maîtres d’un jeu qui pouvait s’interrompre ou continuer. Il lui était loisible de se relever et d’en rester là. Mais il pouvait aussi défaire la ceinture de la jupe de Francine. Victor n’avait pas encore pris cette initiative avec Louise. Il attendait le bon plaisir de Jules, qui pensa que l’aventure que venait de lui conter son ami était probablement la sienne propre. Le couple Pardon était donc devenu adepte d’un échangisme de bon ton. Le couple Maigret pouvait faire de même, pourquoi pas ?


Il n’hésita pas longtemps. Ses doigts dégrafèrent la ceinture de la jupe rouge, qui glissa le long des cuisses de Francine, alors que la jupe bleue de Louise se retrouvait, elle aussi, lancée sur un canapé par Victor.


Le slip de Francine était rose, garni d’une frise de dentelle. Il prit le chemin de la jupe. Le slip mauve de Louise fit de même. La toison de Francine fut très vite écartée par les doigts fébriles de Jules, dont la langue trouva immédiatement le clitoris de la femme de son meilleur ami alors que Louise gémissait déjà sous les coups de langue de ce même ami.


Il ne leur restait plus qu’à se déshabiller eux-mêmes, ce qui fut très vite fait. Sans autre fioriture, le sexe de Jules se fraya un facile chemin dans celui de Francine. Prenant appui sur ses genoux et ses coudes, Jules veillait à ne pas trop écraser sa fluette partenaire. Pendant ce temps, Louise accompagnait de vigoureux coups de reins les coups de butoir de Victor. Ils jouirent tous les quatre à l’unisson.


Jules se releva le premier. Il sourit à Francine et regarda sa femme, alanguie sous le corps de Victor, qui avait des fesses de jeune homme. Ils avaient pris tous les quatre du bel et bon plaisir. L’expérience était renouvelable à leur gré. La vie avait du bon. Ils jugèrent superflu de se rhabiller. Nus, ils mangèrent quelques babas au rhum. Il restait de la crème chantilly. Les femmes en badigeonnèrent les verges des hommes, et les sucèrent à tour de rôle. Jules s’attendrissait en regardant sa femme le pomper avec application. Elle faisait cela aussi bien que Francine, après tout. Il la coucha sur le dos et la pénétra, avec un "han" de satisfaction.



Pardon chevauchait sa propre femme. Maigret pensa que tout rentrait dans l’ordre. Jusqu’au mois prochain, ou peut-être même plus tôt.


Caroline, encore à moitié endormie, passa entre leurs corps pour rejoindre la chambre d’amis. Elle s’arrêta un moment, les regarda et leur dit, d’un ton très convaincu, qu’ils avaient raison d’être fidèles, parce que la fidélité en amour était quelque chose de tout à fait essentiel. Les hoquets de leur rire procurèrent à Maigret, par les contractions très intimes de sa femme, des sensations inédites.