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n° 10509Fiche technique22680 caractères22680
Temps de lecture estimé : 14 mn
11/06/06
Résumé:  Un homme intrigué par une invitation à saveur connue... et si cette femme en bout de phrase était son amante ?
Critères:  fh inconnu jardin volupté
Auteur : Phoénix  (Quand écrire et exprimer devient un acte vital, libérateur..)            Envoi mini-message
Le Bal...



Je venais d’entrer dans la salle immense, les lumières scintillantes illuminaient le grand hall du théâtre, des milliers de bougies brûlaient, imitant ces soirées d’antan où le grand monde se réunissait en vue de festoyer.


J’étais un invité ici, ayant reçu un carton d’invitation d’une inconnue pour venir me joindre à ces festivités en l’honneur d’un autre temps. Un bal costumé, masqué et déluré à n’en pas douter, selon les écrits journalistiques qui étaient parus lors de la dernière édition. Tout avait commencé 2 jours auparavant, je rentrais du travail, coupant à travers le parc, comme à mon habitude, je flânais, cherchant des yeux quelques belles égarées prêtes à céder à mes ardeurs et mes envies… Je dois avouer que je suis un homme de chair, de culture et de bon goût… et la médiocrité, la vulgarité ne me tente pas…trouver une élégante, du vingt et unième siècle comme des temps jadis, ne m’est pas chose impossible mais je me montre délicat.


Un jeune garçon me tira par la manche et me glissa un billet entre les doigts…quelques mots jetés d’une écriture farouche, penchée sur un papier de qualité. Étrangement, cela me rappela quelque chose, et l’appel, bien qu’anonyme, ne me laissa pas de marbre. On me demandait de me rendre dans cette petite librairie où j’aime commander mes livres de chevet occasionnels… Je m’y rendis, intrigué, les sens en éveil, fauve aux aguets, je tournais entre les rayons en attendant un signe, guettant une silhouette, une femme. Je me tournais en tous sens, traversant les rayonnages parmi lesquels trônaient tant de ces récits épiques et à suspens dont je goûtais sans vergogne les méandres et les détours.


Je retrouvais le jeune garçon, petit valet rapide et efficace, il était essoufflé, silencieux et un rien rieur, l’air d’un gavroche des temps modernes… il me tendit un second billet…un descriptif, le portrait écrit d’une femme, le texte bien tourné, au sens de l’humour et démontrant une finesse d’esprit et de jolis jeux de mots me mirent en alerte… Le garçonnet me guida jusqu’à un bureau dans un coin de l’échoppe, je m’installais face à un bloc de papier et répondis, curieux d’en apprendre plus mais citant un doute en moi dans mes quelques phrases…ce style me troublait car me semblait connu. Il me rappelait une femme, rencontrée quelques mois auparavant, ici même, sa description était bien proche de celle reçue en ce jour et lorsque je répondis, je fis part de ce soupçon, me piquant au jeu de cette séduction inusitée, de ce rappel sympathique si c’en était un… et si tel était le cas, le clin d’œil était charmant…


Cette femme m’avait dit venir ici depuis quelques semaines, pour effectuer des recherches, étant écrivain, discuter et recueillir des informations dans ce café lecture avec des inconnus parfois, où ses échanges épistolaires prenaient naissance ou pas… Nous échangeâmes ainsi quelques messages, jetés sur le papier, je les donnais à mon petit page bienveillant, répondant au prénom de Ralph, qui me rapportait une réponse pleine de mystère, mais aussi de similitudes fort troublantes… Je me piquais au jeu de cette séduction toute innocente et naturellement femme.


Le dernier message du jour me donnait une réponse mignonne à la question sur ce prénom qui se cachait derrière sa signature pseudonyme… mais me laissait sur ma faim de connaître la vérité sur cette personne aux écrits si particulièrement uniques… à cette culture pressentie et une philosophie de vie très personnelle… cette femme écrivait comme une poétesse mystérieuse et je doutais sans douter qu’elle fut la même que je connaissais. Le dernier passage évoquait le si peu d’importance du prénom en ce jour, que le simple fait de trouver une femme en bout de papier vélin était bien plus important qu’une identité… dont on ne devrait même pas douter. Que la vérité aurait lieu d’être, au moment opportun.


Était jointe à cette missive un carton d’invitation relié, de papier lourd et riche… une aquarelle en ornait la première page… représentant un petit vallonnement semblable aux collines d’Irlande… cela me mit un peu plus la puce à l’oreille… parce que nous avions échangé quelques mots sur ce que mon prénom lui inspirait comme délices dans les verts valons d’une Irlande qu’elle rêvait de visiter.


Mais j’avais d’autres chats à fouetter que réfléchir à la véracité de son identité, dans ce monde où je vis, les gens se mêlent les uns aux autres sans se voir, sans se dévoiler, sans trop en montrer… et s’il s’agissait d’elle, j’en savais bien plus qu’aucun autre homme, elle s’était révélée par moi, sans que j’en sois conscient volontaire, elle avait pris un envol de sens depuis que nous étions devenus des correspondants puis des amants… un envol qui n’était dû qu’à elle-même mais dont j’avais, comme elle le disait… provoqué la naissance de ma simple présence et par mon écoute.


Je me trouvais invité demain soir à ce fameux bal masqué si célèbre dans notre ville… me restait à trouver un costume et un masque… une indication m’était donnée à l’endos … « Retrouvez-moi dans le jardin des roses… à minuit, je serai seule… et vous saurez si de doutes vous avez raison d’avoir ou non. »


Le lendemain, j’étais curieux, excité par la perspective de découvrir la femme intrigante qui était soit mon amie, soit une inconnue lui ressemblant étrangement au vu de son style de mots, de son écriture fine et dynamique, de cette subtilité parfois et de ses sous-entendus qui forcent toujours ma réflexion mine de rien, même son signe du zodiaque était le même….


J’avais déniché un costume, portant fièrement une veste de velours noir sur un pantalon gris anthracite… ma chemise à jabots me donnait une allure digne d’intérêt, et les femmes dans la salle de bal me jetaient des œillades invitantes, mes yeux, derrière mon masque de lion ne cessaient de se délecter ou de se détourner du spectacle de la faune ambiante.

Je les observais, essayant de deviner celle qui m’avait lancé un défi des plus affriolant… je savais d’elle qu’elle était ronde, petite, qu’elle n’avait pas de vulgarité, et que ses yeux, si je les distinguais sous le masque me, laisseraient percer loin dans son âme friponne… comme ceux de celle que j’avais rencontrée dans la librairie quelques mois auparavant sous le surnom de Calypso.


Je butais contre une poitrine voluptueuse, des seins explosifs sous un bustier rouge sang… la femme me souriait sans vergogne… alors beau gosse, tu me cherchais… Un homme me frôla les fesses de la main… un couple passa en me souriant d’un air entendu… deux femmes se laissaient malmener par un homme plus âgé et une jeune femme se trouvait emprisonnée, consentante, entre le corps d’un homme et celui d’une femme, qui tout en la caressant à tout va s’embrassaient sans façon… Des femmes se pelotaient au milieu de la salle sublime qui était un écrin bien particulier à ce genre de bijoux bien spécifiques… Sade n’avait rien inventé… la populace comme la plus mondaine des personnes ici s’en serait fait un allié précieux dans le vice ou… le plaisir simple et pur.


Je me détournais, excité mais sentant dans ce lieu la luxure… ce lieu respirait le vice et la vertu mélangée… un contraste toujours étonnant mais sensé au fond…Je demandais à un jeune serveur de m’indiquer le jardin des roses… je m’enfilais prestement par la première porte-fenêtre venue et aspirais l’air frais à pleins poumons… l’heure approchait, mais j’étais en avance. J’attendais à un petit portillon menant à un sentier de promenade pleine de fragrances florales voluptueuses…


Je me retournais en entendant les gravillons du chemin crisser sous des pas énergiques… elle courait dans ma direction… essoufflée, elle m’adressa la parole, le doute continuait de s’envoler, la voix étouffée par le masque me semblait plus que familière, l’expression, l’allusion rieuse lorsque je lui parlais de moi. Elle avait une robe d’une couleur rubis des plus seyante à son teint de brune… ses cheveux étaient coupés court, bouclés sur la nuque, que je distinguais sous les plumes du loup qui recouvrait tout le haut de son visage… Un bustier lacé dans le dos, dévoilait une gorge au sillon certain… sa poitrine remontait à chaque inspiration, ses seins étaient gorgés et blanc, laiteux… de fines veines en recouvraient la surface… ils remontaient sous la pression de l’étoffe en damassé fin, brodé de minuscules fleurs de jasmin, de lilas et de lis … Elle ramassa ses jupons volumineux, les faisant valser souplement autour de ses jambes, j’aperçus une cheville dans le jeu de soierie. Des bas blancs semblaient recouvrir ses jambes. Je déglutis en me demandant quelles jarretelles les retenait… avait-elle, en créative et en connaisseuse de l’histoire du costume, utilisé les artifices de l’époque ou s’était elle aventuré en terrain plus moderne avec des bas tenant magiquement seuls… je doutais car je la savais perfectionniste dans certains détails… rien qu’à lire ses phrases.


Sa bouche s’étira en un sourire timide mais coquin… je vis briller ses yeux sous les ailes du papillon qui recouvraient ses joues… ses couleurs chatoyantes faisaient ressortir l’éclat de ses yeux sombres, lacs d’espièglerie voilés de ces battements d’ailes enjôleurs…



Sa voix, reconnaissable entre toutes, ses phrases, directes et aux allures pourtant poètes… tout me criait qu’elle était elle… et que ce masque ne faisait rien d’autre que la révéler à elle-même comme à moi… elle m’avait confiée en se voilant derrière ce personnage, qu’elle avait une affection particulière pour la caresse buccale, prémisse pour la femme comme pour l’homme…mais aussi jouissance des sens dans sa plénitude et son accomplissement total… Elle ne me l’avait jamais dit en étant elle-même, ce que je devinais comme une confession que j’aurai pu lui soutirer très facilement pourtant, la sachant sincère dans ses réponses et dans l’acceptation de ses désirs… elle m’avait parfois surpris par sa franchise et m’étonnait encore, ce soir, par ce côté secret que je lui trouvais soudain… palpitant ou dérangeant… déroutant…


Je savais qu’elle savait que je l’avais percée à jour, elle me sourit mystérieusement en me prenant la main et attira mon corps vers les odeurs si douces et sucrées de la roseraie… nous pénétrâmes au cœur d’une jungle de plantes tropicales bientôt… elle se tourna vers moi soudain, je butais contre sa petitesse… je vis tressaillir sa bouche, et me penchais pour la saisir, et prendre un baiser que je savais la perdre à la réalité.


Je plongeais sans détour, glissant ma langue au cœur de ses lèvres pour buter contre ses dents. Je passais mes bras autour de la taille étranglée dans un corset serré, qui ne cachait rien de la volupté de ses formes… elle suffoqua, se rattrapa à mes épaules, se hissa contre moi, je sentais ses seins s’écraser contre mon torse, elle gémit et ce fut comme si elle se trahissait… ses soupirs et ses mots étant comme autant d’aveux de son identité…


Je me retins une seconde comme pour la punir de m’avoir fait languir, mais heureux de ses audaces si bien cachées par sa timidité… son masque glissa et révéla… enfin celle que je connaissais, cette femme qui m’avait offert son corps, quelques jours volés à sa vie, sa bouche, ses baisers, son rire… celle que je savais sous ces messages sans aucun doute possibles…


Je mordis sa bouche doucement, elle me rendit la morsure, puis devint douce et fougueuse, elle se laissa envahir et trembla soudain contre moi… son extase se trouvait dans les baisers. Je passais mes mains derrière son dos, défaisant les lacets sans hâte, elle gémit de cette attente, glissant une main autour de ma taille, elle faufila la seconde dans le pont de mon pantalon…

Elle enlaça ma queue fermement, avec langueur, douceur, et une timidité toute audacieuse… en l’embrassant, et en sentant ses mouvements de va-et-vient sur ma longueur, je me rappelais sa bouche sur moi quelques jours auparavant, après que je lui eu refusé l’accès à ma langue, elle avait été une élève studieuse, me prenant et se délectant comme elle ne l’avait jamais fait… me goûtant et suçant avec douceur, vitesse parfois, maladresse peut être à certains moments, laissant son corps subir le plaisir qu’elle m’infligeait, elle tremblait comme maintenant, gémissant lorsque j’avais soudain accéléré, buttant au fond de sa gorge, revenant à plus de calme, puis m’entraînant de nouveau dans une cadence instinctive, plusieurs fois je m’étais senti me tendre, prêt à exploser, mais elle avait ralenti de nouveau… avant de recommencer, enlaçant parfois mes bourses, attrapant mon bâton de ses doigts agiles, tétant le gland, l’enfilant entre ses lèvres comme dans son ventre, elle m’avait emmené vers la jouissance… mes mains sur sa nuque, lui donnant le rythme soudain, amenant mes hanches à la rencontre de sa douceur, de sa moiteur…


Jouissance des hommes, énergie vitale hors de toute atteinte, soudain, je bandais un peu plus à me rappeler la chaleur de sa bouche alors que sa main me comblait ce soir, ses lèvres offertes lascivement, je prenais sa langue de la mienne, et elle répondait en se collant contre mon corps en une invite lascive et totalement hors de son contrôle… Je l’embrassais et je sentais qu’elle réagissait comme lorsque je lui avais fait l’amour, lorsque ses jambes s’étaient ouvertes sur moi, son ventre brûlant m’avait ouvert ses chemins de paradis brûlants comme l’enfer, elle s’abandonnait dans ses baisers comme dans l’amour… le contrôle d’elle, sa timidité… tout cela laissait place à une femme étonnante et sensuelle, primaire et animale… elle ondulait comme sous mes coups de butoir… et elle gémissait en frissonnant. Elle émit un cri léger de surprise lorsque je pris son sein dans ma paume, se cambrant soudain en laissant un frémissement remonter le long de son échine… elle ouvrit des yeux affolés et voilés, se sachant perdue à toute pensée cohérente… elle était de feu et je la sentais vibrer comme dans l’extase.


Elle referma ses paupières, comme si mon regard sur elle était insoutenable et ce que je prenais comme une sorte de complexe sur son corps, me parut soudain comme le simple fait que le plaisir si fort… seul, elle ne pouvait le contenir de ses yeux… elle le retenait, le gardait et le laissait monter en elle… volupté c’est son nom…volupté est son réel talent… Elle gémissait sans retenue, doucement, comme un feulement très doux elle laissait ce son de chatte franchir ses lèvres… « Je veux que tu me fasses l’amour … emmène-moi haut, perds-moi… perds-moi… ». Je ne pensais plus à la possibilité que quelqu’un nous surprenne, je m’en moquais comme elle semblait s’en moquer…étant trop embarquée elle ne voyait plus que le plaisir et ce délire si doux de sa voix ne me trompait pas…


Je délaçais la jupe qui s’étala autour de ses jambes, fleur elle semblait comme le pistil d’une orchidée, jaillissant d’entre ses limbes de tissu elle était seulement vêtue de ses bas blancs, retenus aux cuisses par des rubans rouge rubis comme sa robe… Je regardais le mouvement de ses seins soulevés par le bustier, que je finis de faire tomber, laissant se répandre ses rondeurs enfin… sa peau un peu marquée par les coutures des vêtements d’époque, par sa vie de femme, elle était naturelle et ouvrit un regard fier… Elle se voyait maintenant avec les yeux de femme, de sens, elle exposait ce qu’elle n’exposait pas quelques mois auparavant… elle me révélait et se révélait… et je savais qu’elle n’avait pas fini de m’étonner de cette audace nouvelle qui l’habitait.


Elle prit mes mains, les fit glisser de ses seins à son ventre, guidant mes doigts en elle, y mêlant les siens, elle appelait mon nom… elle m’appelait et ce fut le déclic. Mais elle glissa soudain à mes genoux… relevant les yeux vers moi avec un sourire mutin, un peu hésitante, elle défit la fermeture complexe, fit enfin sortir mon sexe de son carcan de velours et y appliqua une pointe de langue en plongeant l’ombre de ses yeux dans les miens… l’offrande par sa bouche… Je glissais mes mains dans ses cheveux, la guidais avec langueur, baissais mes yeux sur sa silhouette prosternée mais dont je savais quel caractère farouche elle cachait, elle ne se soumettait pas, elle m’offrait, elle se faisait plaisir de me donner du plaisir et cela me fit réaliser que j’avais fin de ce ventre que je n’avais jamais goûté totalement.


J’avais amené cette femme à la jouissance une fois de mes doigts, agilement, avec patience, en la serrant dans mes bras, retenant son corps qui avait tenté d’échapper à la montée du plaisir, j’avais tournoyé, titillé, excité, et senti ses spasmes et ses râles d’extase… elle avait joui de mes doigts, elle avait eu du plaisir par ma bouche sur son clitoris exacerbé, un peu, mais je n’avais jamais embrassé complètement cette origine du monde qui la faisait si femme… je n’avais jamais caressé et offert ma science à son ventre, senti sa chaleur et sa cyprine couler… je l’avais juste senti sur mon sexe pendant qu’elle m’avait chevauchée… ou pendant que je la pénétrais avec délice…


Je la tirais en arrière, l’allongeant sur le sol, protégée du lourd jupon sous nos corps et je plongeais vers son ventre… elle se tortilla pour revenir au mien… elle me reprit dans sa bouche et je défaillais un instant… alors que je glissais mes doigts en elle, elle se cambra… et s’ouvrit comme une fleur offre ses pétales soyeux au soleil, elle ouvrit ses jambes, avança son bassin, appelant de son corps. Les plis de ses lèvres gorgées entrouverts, je les écartais comme un lis fragile, dévoilant enfin la vulve gonflée, rouge, j’embrassais enfin, me noyant en elle… elle se raidit une seconde lorsque je posais la pointe de ma langue sur son bourgeon électrique, puis se détendit soudain… soupirant elle se mit à frémir contre mes lèvres alors que je lui donnais enfin ce baiser si particulier… et qu’elle me rendait avec une gourmandise mutine…


Mais son ventre serait ce réceptacle de mes plaisirs, je voulais me perdre en elle, me noyer dans cet antre brûlant de miel, je me redressais avec urgence, embrassant chaque centimètre de ses jambes, de son ventre, de ses seins étalés souplement sur son torse… elle m’attira vers sa bouche, glissant ses doigts en corolle sur mes joues… elle appelait sans fin… « Viens, viens ». Je me retenais une seconde, en suspend au-dessus de ce précipice féminin plein de délices… elle ondula félinement, amenant tout près de ma queue cette entrée de velours… je plongeai et ne stoppai mon élan qu’une fois que je me sentis buter dans son fond si tendre.


Elle délirait et se tendait vers moi, enlaçant ses jambes autour de mes reins, me faisant pénétrer un peu plus dans sa chaleur, dans cette lave si douce que je perdais le fil… Elle répondit en un frisson lorsque je fis soudain un aller-retour rapide, mes va-et-vient la lancèrent avec moi dans une cadence d’amants excitante et passionnante… je la sentais se refermer sur mon sexe comme l’écrin d’un bijou autour d’un diamant inestimable, j’étais comme une idole qu’elle honorait dans cette grotte de chair. Elle virait le visage de droite à gauche, râlante parfois, gémissante, elle se lança dans un cri contre mon ventre, arquant son corps, je la sentis trembler violemment, à chaque fois que je sortais, elle gémissait et semblait me retenir de son ventre, chaque fois que je revenais, comme une vague d’écume, elle se tendait encore… venant à ma rencontre…

Le coquillage de son antre si chaud, si doux m’attirait comme le chant des sirènes, je sentais venir l’extase, ma queue se tendre sans faille, se gorger et sa sève monter… son suc de femme coulait et s’enroulait autour de mon roseau, liane de plaisir elle s’enroulait autour de moi, de son con, de ses bras, sa bouche fondant sous la mienne, elle se mit à crier et gémir… j’avalais ces cris d’extase en me projetant loin et vite en elle.

Je venais alors qu’elle disait « Viens » dans un souffle, avant de suffoquer soudain et haleter, ronronnant comme une jeune chatte que l’on flatte, ouvrant sur mes yeux les siens…voilés et troubles. Elle jouissait dans un cri muet, m’offrant son âme sensuelle dans l’aveu de son plaisir si fort… je me perdais en elle, gonflant dans un dernier sursaut je l’inondais de ma semence… laissant ma bouche attraper la sienne dans un baiser sauvage et intense, comme pour fusionner un peu plus nos dermes et nos jouissances…


Elle me soufflait des mots au creux de l’oreille… essoufflée encore de nos ébats si tendres…


« ce n’était que moi, si simplement… que moi… je voulais être pour une fois la même…tout en étant différente… je te l’avais confié dans un courrier que tu as du recevoir ce soir, pendant ce si beau moment avec toi… mais tu avais deviné… comment faire autrement… je ne suis que moi »


Elle n’était plus là à mon réveil, il ne restait que son masque, papillon multicolore souvenir d’elle, ses bas et ses rubans rubis à côté de mon visage… elle était retournée à sa vie et me laissait à la mienne… l’amie-amante ne faisait que passer, comme chaque fois, mais me laissait un goût de mystère charmant…