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Temps de lecture estimé : 20 mn
15/06/06
Résumé:  Une histoire d'amitié sans limite.
Critères:  fh hh fhh hbi copains hmast intermast fellation pénétratio double sandwich fsodo hdanus hsodo
Auteur : Thomas  (Thomas, Tom pour les intimes comme vous)            Envoi mini-message

Série : Mon Ami

Chapitre 02
Mon Ami (02)

Toute la journée je repensais à la nouvelle proposition que Paul m’avait faite de retourner quelques jours dans son chalet avec lui.


Revenait à ma mémoire toute l’intensité de ce que nous avions vécu. À maintes reprises, j’avais failli succomber aux relances et subtiles provocations de Paul, mais j’avais décidé de fermer cette parenthèse ne souhaitant pas remettre en cause ma vie conjugale. Je craignais même, par peur, de perturber notre amitié et de le perdre. Certes je ne le considérais plus de la même manière ni ne le regardais avec les mêmes yeux depuis notre dernier séjour au chalet, mais j’espérais garder intacte notre amitié virile malgré ce petit écart.


Je réalisais aussi à quel point je me sentais mal depuis cette expérience avec lui. Notre amitié n’était plus la même. Nous nous désirions. J’avais peur du non-retour, de mes sentiments, de ne plus rien pouvoir maîtriser, de commettre l’irréparable, de ne plus être moi-même. Il était l’ami tant rêvé de toutes les libertés de paroles.


Je lui téléphonais donc dans l’après-midi et déclinais sa proposition en prétextant un week-end familial important avec ma femme et mes enfants ayant besoin de réfléchir un peu. Paul n’insista pas à ma grande surprise. Il abrégea la conversation puis raccrocha.


En rentrant chez moi le soir je ne faisais que ruminer l’offre de Paul pendant le trajet, mon refus.

Je passais la porte d’entrée, ma femme m’embrassa tendrement et m’annonça que mon pote était là ! Paul était confortablement installé sur le canapé dans le salon avec un verre de bière à la main. Il lui arrivait souvent de venir à l’improviste. J’aimais qu’il se sente chez lui chez moi, mais là sa présence me gênait. Je connaissais Paul. Je l’embrassais en lui demandant avec humour s’il avait une maison. J’enlevais ma veste de costume, ma cravate, déboutonnais mon col de chemise, me mis pieds nus, me lavai les mains, m’aspergeai le visage d’eau et allai pisser : des gestes habituels dans l’ordre méthodique lorsque je rentre à la maison. Un laps de temps nécessaire pour me détendre, reprendre mes esprits et couper le lien professionnel de la journée, un peu comme un changement de décor au théâtre ! Ce rituel avait des vertus apaisantes et leur simple répétition quotidienne me communiquait une certaine sérénité.

Je servais un verre de vin à ma femme et me servis une bière. Je m’asseyais en face de Paul et le fixais dans les yeux pour deviner ses pensées.

Je l’observais en silence.

Je remarquais fugitivement son allure naturelle et nonchalante comme à l’accoutumée. Une équation subtile d’élégance et de virilité. Il émanait de sa personne une aura indéfinissable. Paul portait une veste de costume marine à rayures tennis sur une chemise blanche déboutonnée laissant apparaître quelques poils de son torse, un jean et des chaussures noires anglaises à lacets parfaitement cirées. Ma femme aimait beaucoup Paul et me parlait souvent de lui. Il était le style d’homme qui émeut et attendrit les femmes et dans lequel les hommes devinent une part d’eux-mêmes. Une alliance parfaite de talents et d’humilité avec un charisme hors pair.

Elle interrompit mon observation admirative en arrivant avec des olives et des cacahuètes. Elle rompit également le silence ambiant en s’adressant à moi :



Je restais sans voix. Pris au piège. Paul me fit un petit sourire.


J’hallucinais ! Paul était venu convaincre ma femme de la nécessité de me faire prendre un peu l’air. Je n’en revenais pas du stratagème manigancé à mon insu. J’en rigolais nerveusement me frottant la nuque avec la main.


Ma femme s’absenta un instant pour vérifier les devoirs des enfants.

Je regardais Paul et lui demandait pourquoi il faisait ça. Il me répondit avec ironie, une olive entre les dents :



Je rétorquais en le raccompagnant que je n’étais pas une chose et que je lui revaudrais cela !

Il m’embrassa pour me dire au revoir. J’en profitais pour le traiter de « connard » amicalement tout bas à l’oreille.

Paul répliqua aussitôt :



Je rigolais malgré mon amertume.


Le jeudi en question l’entraînement fut effectivement plus dur et éprouvant que d’habitude. J’avais envie de le battre, il avait envie de me prouver la supériorité de sa force physique. Je ne m’en tirais pas trop mal ayant une bonne endurance et résistance, mais j’étais comme il l’avait prédit : lessivé !

J’aimerais vous décrire au combien ces moments sportifs avec Paul étaient jouissifs pour moi. Le plaisir physique était réel et présent. Souvent je comparais dans ma tête ces entraînements à des rapports sexuels. Je regardais son corps se mouvoir, ses muscles se tendre, ses veines enfler, sa respiration haleter et s’amplifier, sa sueur couler. J’aimais observer nos corps se sculpter au gré des entraînements répétitifs. Je lui devais ma puissance musculaire, mes abdominaux bien dessinés et vice versa. Je ressentais cette endurance physique poussant plus loin les limites. Paul savait faire monter comme personne la saine agressivité et tension de la compétition. Il était devenu ma drogue, mon énergie, mon équilibre. Nous avions élaboré un programme d’exercices communs, nous expérimentions régulièrement de nouveaux défis afin d’atteindre de nouveaux sommets. Notre encouragement mutuel nous motivait terriblement. Nous vivions un véritable coaching partagé et formions un binôme sportif exceptionnel.


Le soir après avoir pris une douche bouillante, je me couchais nu près de ma femme. Celle-ci se lova affectueusement contre moi.

Je lisais sans entrer dans le livre en caressant les cheveux si doux de mon aimée.


Elle prit ma verge dans sa main, sans bouger comme un enfant tient une peluche pour dormir puis ferma les yeux. J’essayais de me concentrer sur mon livre tant bien que mal. Mon sexe augmenta de volume signifiant mon excitation et mes intentions. Ma femme déposa un baiser tendre sur mon pénis et se mit sur le dos, passive et offerte. Je fermais mon livre, et pris ses seins dans mes mains à travers la soie de sa chemise de nuit. J’aimais ses seins d’une douceur inouïe, contigus et gonflés. Ils me donnaient l’impression d’avoir été fait sur mesure pour la paume de mes mains. J’aimais son parfum, sa féminité extrême. Je la dénudais complètement et parcourais lentement tout son corps en l’effleurant de mes doigts, me l’appropriant. Je palpais ses seins au galbe ferme et rond, la délicate texture de son épiderme. Elle frissonnait. Je survolais les zones les plus érogènes attisant son envie. Mes doigts finirent leur course vers l’angle pubien presque totalement épilé, sur l’ogive de la vulve, dans son orifice avide. Pianotage minutieux et ultra précis. J’aimais toucher ses lèvres trempées de désir, frôler son clitoris, glisser progressivement mon majeur puis plusieurs phalanges dans son sexe merveilleux. Je caressais tout son corps de mes mains puissantes. J’entrepris de lui lécher tout le corps. Je suçais avec rapacité ses mamelons qui durcissaient et exprimaient leur excitation.


Je sentais qu’elle était prête, que son corps me réclamait. Je pris ma femme par les hanches et l’aidai à m’enfourcher. Elle s’assit délicatement avec souplesse sur mon membre dressé laissant le soin à son vagin de décalotter mon mât. Je plongeais dans une volupté enivrante hypnotisant tous mes sens.


Je m’abandonnais dans cette fente mûre et féconde.


Je fis l’amour à ma femme avec passion et énergie. Mon désir aiguisé éveillait une brutalité sensuelle alimentant progressivement le chemin à l’orgasme.


Aussi paradoxal que cela puisse paraître mon amitié sportive avec Paul stimulait ma libido conjugale. Il m’aidait à être moi, à m’affirmer et contribuait malgré lui à mon épanouissement.

Je pilonnais ma femme de mon dard en lui tenant les fesses à pleines paumes. Nos corps alternaient les mouvements, tantôt ma femme se laissait tomber de tout son poids sur mon phallus m’avalant complètement jusqu’à la garde tantôt j’ondulais mon bassin et lui donnais des coups de bite successifs cherchant à l’atteindre au plus profond de son être.

Tous mes muscles se mettaient au service de notre plaisir facilitant l’endurance physique des nos mouvements. Je sentais mes abdominaux et mes pectoraux se tendrent et ma peau transpirer. Je regardais ma femme attentivement et sentais son corps le faisant mien.

Je guettais le signe, le feu vert, guidant la cadence dans une harmonie parfaite comme un écho à son plaisir. Je l’écoutais haleter, gémir, crier. Toute ces bruits m’excitaient au plus au point. Je l’observais, la regardais. Son corps se penchait vers moi m’offrant ses seins ballottant au rythme effréné de nos ébats et de mes coups de rein.

L’apogée était proche.

Je frôlais mes joues contre ces deux sphères magnifiques qui me rendaient fou d’excitation cherchant à happer de ma bouche, au passage dans le mouvement ses mamelons durcis de plaisir. Ma femme se cambra, roulant des yeux, dans un râle de jouissance, ne contrôlant plus son corps électrifié de spasmes. Elle contractait son vagin à l’extrême.

Après un dernier coup de rein, tout à coup, mon sperme fusa, je l’irradiais d’un tressautement orgasmique. L’extase dans un sentiment d’immortalité totale. Une étreinte d’une force rare.

Elle s’affala sur moi, se mit sur mon épaule, une jambe sur mon bassin. Elle reprenait son souffle, s’apaisait. Je sentais avec plaisir mon sperme couler de son orifice sur ma cuisse. J’aimais ce ruissellement partagé. On s’endormait côte à côte, rassasié d’amour, laissant la fatigue de la jouissance s’emparer de nous.


Mon réveil sonna. J’eus presque l’impression de mettre endormis quelques minutes avant. J’avançais au radar jusque sous la douche. En me savonnant j’observais avec satisfaction mon sexe rougi par le rapport de cette nuit.

Je pris un café rapide, fis une bise à ma femme et à mes enfants, pris mon sac de voyage et descendis en bas de l’immeuble où m’attendait la voiture de Paul.

A ma grande surprise je vis Emma, la nouvelle compagne de Paul assise dans la voiture.


J’étais sidéré d’incompréhension et de stupéfaction. Je regardais Paul d’un air interrogateur en lui demandant si ma présence était vraiment nécessaire. Il me répondit :



Elle sortit de la voiture pour m’embrasser et insista lourdement pour me laisser devant avec Paul. Je refusais avec la même lourdeur et m’engouffrais dans la voiture sur la banquette arrière.

Je pensais passer un week-end en duo masculin avec mon pote et je constatais que j’allais tenir la chandelle à un couple d’amoureux.

Je fis la gueule jusqu’au déjeuner.

Je me renfermais, m’isolais, me sentais agressé. Paul me regardait de temps à autres dans le rétroviseur. Les conversations étaient plates et dénuées d’intérêt. Paul restait impassible.


Ma vie était dominée par un fantasme. Paul me faisait oublier les règles du bon sens. Je luttais intérieurement de toutes mes forces, sans succès. Je refusais la rechute et la désirais plus que tout. Je balançais entre une fiévreuse appétence de désirs et un sentiment atroce de culpabilité. C’était plus fort que moi. Je n’étais qu’un homme.

Je n’aurais jamais dû monter dans cette voiture.


Vers midi nous déjeunions rapidement dans un self infect d’autoroute. Aux toilettes je profitais de l’absence d’Emma pour demander quelques explications à Paul. Il me bloqua contre le carrelage du mur et me dit :



Nous approchions de la destination finale. Je proposais au jeune couple de les déposer au chalet et d’aller faire des courses pendant qu’ils installeraient le chalet pour gagner un peu de temps.

Après avoir dévalisé l’épicerie, le boucher et le fromager du village voisin je déchargeais la voiture des sacs de victuailles et frappais à la porte du chalet.

Paul m’ouvrit.


Il était nu.


Il sortit et alla en tenu d’Adam jusqu’à la voiture pour y prendre les deux derniers sacs. La réverbération de la neige renforçait la pâleur et la blancheur de sa peau.


La vision de son corps dénudé m’immobilisa quelques secondes. La vue de son corps accentuait ma colère tout en attisant mon excitation. Je ressentais un trouble extrême. Pourquoi une telle provocation ? Pourquoi remuer en moi ce désir latent ? Je lui en voulais de jouer avec mes sentiments et ma fragilité. Pourquoi me torturer ?

Quel con !

Quand il passa près de moi je lui pris les épaules et le plaquais de toute ma force dans la poudreuse. Paul s’écroula dans la neige lâchant et éparpillant toutes les courses.



Il m’attrapa violemment le pull, le déchirant en partie, et me roula également dans la neige. On se battait et se défoulait déchargeant notre agressivité virile et l’énervement du voyage. Il réussit à me tenir les mains et m’immobilisa totalement. Il me caressait des yeux comme un objet à lui. Il ne pouvait s’empêcher de manifester une certaine possessivité.



Il commença par me faire manger de la neige. Je me débattais.

Je réussis à dégager une main et lui attrapais fermement sa paire de couilles rougies par le froid de la neige.



Il lâcha immédiatement mon autre main et se coucha sur moi de tout son poids.


Je bandais. Il le sentait, il souriait.


Je lâchais prise, troublé.

Il m’embrassa goulûment. Puis il stoppa net en criant « piège » et saisit mes mains à nouveau. Il me tenait les deux mains très violemment avec sa grosse paluche d’ours, ouvrit mon pantalon et me remplit le slip de neige de l’autre main.



Je capitulais par la force. Paul me traîna à l’intérieur du chalet, jusque devant la cheminée. Nous étions gelés et trempés. Emma nous regardait du haut de la mezzanine amusée par le spectacle.


Une fois sur le tapis devant le feu de cheminée Paul me déshabilla de force devant Emma. J’avais beau me débattre sa force de rugbyman prenait le dessus sur moi.

Il arracha mon slip trempé de neige fondue et le jeta dans les flammes de la cheminée. Dans un sursaut de décence je mettais mes mains sur mon sexe nu. Paul les écarta exhibant ma chair intime aux yeux de la présence féminine.



Pris au jeu je me levais et fonçais sur mon rival comme un bélier en rigolant.


On s’étreignait, s’empoignait essayant de faire tomber l’autre. Nos muscles se tendaient, nos forces s’opposaient. Je réussis à le mettre au sol en le déséquilibrant par un croche-pied. Je le maintenais ainsi avec mon genou sur son torse velu mais ne parvenais pas à forcer ses épaules à toucher le sol parallèlement. Nos gestes puissants nous faisaient pousser des cris de guerres et d’efforts intenses. Je résistais le plus longtemps possible à ses assauts. Puis il me déstabilisa et me mit au sol en quelques minutes. Paul m’aida à me relever, geste amical fraternel stoppant la rivalité du combat. J’étais heureux de ce duel et de cette épreuve de force avec lui.


On ramassa les courses laissées dans la neige puis rentra dans le chalet pour boire un vin chaud qu’Emma avait préparé. Elle ne semblait pas gênée par ma nudité.


Emma était une très jolie jeune femme aimable, réservée et discrète qui semblait combler mon ami. Je me réjouissais pour lui. J’apprenais à la découvrir et la connaissais plus par ce que Paul m’avait dit d’elle. Elle faisait beaucoup d’efforts d’attention à mon égard, semblait très avenante, gentille et observatrice.

Je m’excusais auprès d’elle pour mon attitude dans la voiture ce matin. Elle me répondit qu’elle comprenait et me fit une bise sur ma joue mal rasée. Je ne voyais pas ce qu’elle pouvait comprendre ne sachant plus moi-même où j’en étais, mais bon c’était gentil de sa part !


L’atmosphère était plus détendue. Paul était affalé sur un des canapés près de la cheminée. Je m’assis sur le canapé en face avec mon verre de vin chaud.



Je me retrouvais face à face, seul avec Paul.

On se regardait sans rien dire donnant au silence tout son poids.



Paul commença par me parler de notre dernier week-end ici au mois de novembre. Il avait, comme moi, été pas mal troublé par ses sentiments. Il me parlait longuement avec lucidité et sérénité. Son visage réverbérait une infinie douceur et un calme absolu.



Contrairement à ce que je pouvais penser moi la situation restait limpide à ses yeux. Paul fonctionnait à l’affectif. Notre amitié sans même parler de sexualité était pour lui plus forte que tout. Il m’expliqua que notre attrait physique l’un pour l’autre et nos dérapages sexuels étaient selon lui un « plus », un fantasme à vivre avec simplicité au gré de nos envies, une érotisation de notre relation amicale. Paul ne se considérait pas homosexuel. Il aimait les femmes. Son attirance pour moi ne le contrariait pas. Il l’acceptait tel que sans vouloir l’expliquer à tout prix. C’était ainsi. « Parce qu’il était lui, parce que j’étais moi » répéterait Montaigne !

Il distillait nos états d’âme avec une maturité et une grande clairvoyance sans perdre de temps en tergiversations existentielles et autre bovarysme.


J’aimais sa forte personnalité. Il raisonnait en excès dans la vie, il aimait la vie. Paul avait l’étoffe d’un viveur aimant le vin, le rire, l’amitié, le sexe et le sport.



Mon calme me surprit moi-même. Je ne ressentais rien, comme si je savais déjà au fond de moi ce qu’il venait de me dire. J’aimais profondément ma femme et je pensais sincèrement qu’elle m’aimait aussi. Je refusais de penser, d’analyser, de réfléchir, peut-être d’accepter, j’étais ici hors du temps, je réglerais cela plus tard, demain, oui c’est ça demain en rentrant à Paris… (Pour vous lecteurs cela veut dire au prochain épisode !) Au plus ses dires me déculpabilisaient vis-à-vis de ma femme de ma relation trouble avec Paul. L’attitude de Paul confirmait notre amitié et me réjouissait. Celle de ma femme me demandait un laps de temps pour réfléchir.


Il me fixait des yeux comme pour prendre la mesure de ce qui allait advenir.


Le silence de la montagne nous envahissait.

Paul était suspendu à ma réponse.


Il me regardait et me souriait avec cet air bête qu’il a après trois demis.

J’adorais toutes ses expressions. Je lui renvoyais son sourire.



Emma arriva avec le pain. Je lui servais un verre de vin chaud.


Elle se blottit langoureusement contre Paul sur le canapé. Je les trouvais beaux tous les deux.


Paul embrassa Emma et commença à la déshabiller en me faisant un clin d’œil. Elle se laissait faire totalement. Paul me fixait du regard et moi je regardais en spectateur voyeur le strip-tease, légèrement décontenancé.

Une fois complètement nue sous mon regard Paul commença à caresser son corps.

Je compris et réalisais à cet instant jusqu’où l’ampleur du fin stratagème de mon ami pouvait aller.

Il m’orientait vers des complicités particulières.


Voir un homme faire l’amour à une femme constituait pour moi un fantasme que je ne pensais pas pouvoir vivre un jour a fortiori avec mon meilleur ami que je désire.


Emma avait un très beau corps, des seins parfaitement dessinés, une peau mate très fine. Une très grande délicatesse émanait de sa silhouette dont j’admirais chaque parcelle. Je les observais comme on contemple un tableau.

Avec un toucher subtil il parcourait tout son corps. Il effleurait délicatement toute l’étendue de sa peau alternant des pressions ponctuelles ou plus appuyées et insistantes avec une méticulosité amoureuse dont j’étais le témoin presque jaloux.

Une précision professorale dont il me faisait l’élève particulier.

Leurs ébats et chacun de leurs gestes m’étaient offerts.

Cette situation m’excitait au plus au point.


J’étais également nu et cru de désir.


Paul m’exhibait Emma.


Ses doigts pénétraient sa fente, écartaient ses lèvres pour mieux me montrer l’orifice humide et rose. Paul masturbait de l’autre main son sexe dressé avec sensualité dans la masculinité la plus accomplie en gardant une attention ininterrompue sur chacun de mes regards pour mieux encore réveiller l’émotion.

Il se touchait les poils du torse, passait sa main sur sa peau.

Je sentais en lui cette résolution du désir que rien n’arrête et ne limite. Je partageais et vivais leurs émois par empathie.


Je sombrais dans un désir sans freins.


Sa seule obsession présente était la séduction. Il voulait me plaire. Ils cherchaient mon plaisir visuel avant le leur. Mon ami réalisait mon fantasme, il me l’offrait comme un cadeau et rien n’était plus propre à exalter mes plus vifs désirs. Ce don allait au-delà de toutes mes espérances et mes rêves.


Je me levais le sexe tendu à l’extrême trempé d’excitation et m’approchais d’eux.


Mon sexe brûlait de désir. Je ressentais une douleur sourde au niveau de la prostate qui s’irradiait jusqu’aux testicules. Cette passivité faisait souffrir mon corps.


Emma, très féline, se mit à quatre pattes sur le canapé en se cambrant et offrant ses orifices au bon vouloir de son étalon. J’humais et flairais sa peau. Je découvrais ses fragrances. Je flairais les émanations de leurs corps excités. Leurs nudités se mêlaient.


Paul tenait son membre dans sa main et caressait la vulve mouillée de sa partenaire avec son gland dénudé. Il m’invitait à regarder, à m’approcher, à sentir sans toucher. Il transposait ses émotions par mon regard, les faisant miennes. Je sentais mon cœur palpiter.


Paul restait à l’écoute de mes sens.


J’aimais la peau fine et transparente de son pénis laissant apparentes les veines gonflées et bleutées. J’aimais l’épaisseur virile de ce sexe d’homme. J’aimais leur fusion m’incluant. J’aimais, j’aimais, j’aimais…


Il pénétra lentement Emma, puis lui donnait des coups de rein enfonçant son pieu totalement dans une visibilité totale.

Je me rapprochais encore et admirais ses testicules bien pendants qui ballottaient au rythme des allers et venus de leur coït.


Emma renversait la tête, se convulsait de plaisir. Je restais silencieux en spectateur « discret ». J’admirais leurs corps et leurs ombres fusionnant, obnubilé. Je demeurais subjugué par le merveilleux amalgame de la chair de Paul conjuguée à celle d’Emma. La beauté de son corps d’homme se révélait dans chacun de ses mouvements. Il exaltait et magnifiait une sensualité masculine qui apparaissait si évidente et naturelle.

Paul se retira pour ne pas éjaculer tout de suite devant mes yeux écarquillés. Sa verge semblait pouvoir exploser de jouissance à tout moment, son gland turgescent virait au rouge.


Paul lisait mon vice dans mon regard.


Je percevais les fines gouttelettes de sueur sur leurs corps assoiffés de jouissance. Tous les muscles de son corps d’homme se mouvaient en une chorégraphie érotique torride. Emma explosait de sensualité et de féminité.

Mon ami malaxait ses seins avec ferveur. Elle se retourna, s’assit et m’exposa son sexe béant et dégoulinant. Les doigts de Paul écartaient davantage ses lèvres et triturait le clitoris rigide, Emma jouissait.

Chacun de ses gestes se faisaient l’écho de mon regard faisant de ce dernier le chef d’orchestre de cette jouissance.


Dans cette parenthèse du désir Paul savait que je le contemplais, il continuait, grimpait les échelons du plaisir, passait à l’étape suivante. Il saisissait les hanches d’Emma et la pénétrait sauvagement. Il comblait mon sens visuel. Il devenait mon miroir dans un jeu obsessionnel et fascinant.


J’aimais le voir jouir et faire jouir Emma. Je me positionnais à quelques centimètres de leurs sexes épiant chaque mouvement de peau, galvanisé de désirs inassouvis.


J’écoutais les bruits mouillés du pilonnage intempestif de la bite de Paul dans l’orifice brûlant d’Emma, leurs cris rauques venant du plus profond d’eux-mêmes, leurs gémissements. Au moment fatidique, Paul se retira du corps d’Emma et éjacula dans ma direction pour satisfaire totalement mon regard.


Le sperme gicla avec puissance sur mon torse. Il me fascinait…


Je m’asseyais sur le canapé. Paul étreignait mon pénis rigide, le prépuce retroussé tout entier. Il me scrutait avec un sentiment mêlé d’admiration et d’envie.

Il n’eu pas longtemps à attendre tellement la puissance de l’excitation était vive. J’éjaculais sur mon ventre me mêlant à son sperme, je lâchais des vagues de félicité, je déchargeais tel un browning.



On dînait sur la peau de vache à même le sol devant la cheminée.


Emma avait un beau sourire, une expression magnifique, un visage irradié d’amour. Nous partagions un moment de pur bonheur.


Un peu plus tard Paul poussa les verres et les assiettes du tapis. Emma s’approcha avec tendresse et détermination de mon pénis, le caressa comme du satin et le mit dans sa bouche. Paul tripotait les mamelons durcis de son amante.


Je m’éveillais aux voluptés. Je me préparais à sentir, à aimer, complètement saisi par les premiers accès charnel.


J’étais autre. Je devenais sybarite sans tabou de chair.


Emma continuait de me lécher le gland. Paul s’approchait et l’accompagnait très rapidement. Leurs lèvres me suçaient et s’embrassaient en même temps. Leurs langues s’enroulaient, me gobaient, s’enrobaient autour de mon gland en me léchant simultanément. Ils avalaient mon sexe gonflé de concupiscence qui se promenait d’une bouche à l’autre dans une avidité partagée.


Paul caressait la fente de notre amante, sa raie d’amour. Je joignais mes doigts à ceux de Paul dans l’orifice d’Emma tels une pieuvre procurant mille délices. Je me délectais de sentir les doigts de Paul bouger contre les miens. Nous provoquions un afflux dont je sentais mes phalanges trempées. Je me sentais comblé par cette averse généreuse.


J’embrassais Emma, nos langues s’enroulaient dans l’accolement étroit de nos lèvres. Mon désir viril de la posséder devenait trop fort et virulent. Je plongeais mon pénis en elle me délectant de ses sécrétions lubrifiantes. J’engloutissais mon arbre dans la toison mouillée. Mon tronc la pénétrait avec frénésie dans un embrouillement fluide. Je m’enracinais dans son corps qui m’avalait et m’aspirait avec soif et avidité.


Paul se positionna derrière Emma et présenta son gland sur son anus. Il la pénétra très doucement et délicatement après l’avoir préparée avec ses doigts. Je ressentais à travers la fine membrane séparatrice la dureté du pénis de Paul qui allait et venait dans une promiscuité absolue. Nos membres virils parallèles ne faisant plus qu’un. Enchevêtrant nos corps à trois dans un nœud de muscles, nous avions l’impression de fusionner totalement.

Logé au fond de cette chair jouissante, contre Paul, je ressentais une subtilité de sensations encore jamais éprouvée.


Dans cet élan orgiaque nous savourions tous les méandres de nos corps respectifs.


Je me retirais pour ne pas éjaculer et laissais Paul continuer à ma place dans le vagin d’Emma. Je touchais le corps de Paul me l’appropriant par mes caresses.

Mon ami m’attira contre lui. Je malaxais ses fesses à pleines mains. Je frôlais son anus, la bague de fronces se crispait sous la pression de mon doigt. J’enfonçais mon majeur avec douceur.

Je présentais avec impudence mon pénis gonflé de veines encore lubrifié des sécrétions d’Emma à l’orée de l’interdit.

Ses fronces se serraient dans une dernière tentation de pudeur. Paul restait immobile dans le corps d’Emma pour calmer son excitation de plus en plus difficile à maîtriser.

J’ajustais mon gland et sentais l’anneau s’ouvrir très lentement, puis coulisser tout le long de ma hampe dilatée à l’extrême, m’ouvrant la voie à mille délices sous la pression du sphincter.


J’allais et venais dans cet accès désormais souple et huilé avec une précision accrue. Je plaquais mon bassin contre les fesses musclées de Paul. Mon ondulation irradiait Emma par l’intermédiaire de Paul.

Lui et moi ne faisions plus qu’un.

Je glissais ma main sur le pubis de Paul entre elle et lui, sentant son membre entre mes doigts pilonner avec ardeur son sexe de femme. Le pénis de Paul devenait une prolongation du mien.


Une volupté dont l’assouvissement semblait infini.


Un amour insensé et furieux, violent et passionné.


Mes sens s’éveillaient et me laissaient entrevoir des perspectives inconnues. Tout m’apparaissait sous un angle tout autre. Mon sang battait avec force dans mes artères. Jamais je n’avais éprouvé un bonheur aussi vif.

Je l’attrapais crûment, je l’enculais dans une cadence soutenue brûlant nos chairs. J’avais vraiment plaisir, c’est le paradoxe, à tirer toute la quintessence d’une certaine part de féminité ainsi que d’une douceur chez lui, un gentleman costaud.


Paul m’amenait et me portait au sommet de la jouissance. J’étais ancré au fond de lui.


Il criait sa jouissance tel un animal, se lâchant totalement.


J’aimais ses mots et sonorités viriles qu’il hurlait pendant ce coït bestial, qui fusaient de l’étreinte, parfois obscènes et crus parfois tendre et puissants. Je succombais à l’écoute de sa voix, une expression profonde d’une tessiture grave à l’intonation gorgée de testostérone.


Je partageais avec Paul une osmose totale, non complémentaire simplement identique.


Nous jouissions dans un vacarme d’orgasmes.


Une sensation indicible et ineffable que mon corps garde en mémoire.


Je vivais un fantasme délivré.


On s’écroulait, ivres et repus de jouissance.


Paul allumait une cigarette.

J’amenais la main de Paul à ma bouche, tirais une bouffée de cigarette, puis exhalais la fumée tel un calumet de la paix avec lui, avec moi-même, du bonheur pur savouré au moment présent.

Nous exprimions notre connivence complice, l’essence trouble de notre amitié. Une histoire complice et complexe vécue comme un désir de plaisirs partagés.


Nous codifions et réinterprétions l’amitié en communion parfaite.


Paul me regardait, je croisais son regard, nous nous reconnaissions.