n° 10529 | Fiche technique | 35578 caractères | 35578 5999 Temps de lecture estimé : 24 mn |
19/06/06 |
Résumé: Il se passe d'étranges choses sur ce site érotique. En dehors aussi, d'ailleurs. | ||||
Critères: #humour #policier h fh ff grp frousses couple inconnu fépilée école telnet amour vengeance voir cunnilingu anulingus 69 fgode fsodo partouze jeu piquepince | ||||
Auteur : Olaf Envoi mini-message |
Avec le recul, je me dis qu’en fait, tout a commencé lors de ma première rencontre avec Danièle en fac de droit. Diablement bien fichue, elle attirait autour d’elle une nuée de beaux gosses, dont elle repoussait habilement les avances. Tout en se laissant inviter juste assez souvent pour entretenir son audimat et passer quelques moments agréables dans des soirées huppées. Son charme naturel et sa manière de rembarrer les bellâtres me séduisirent. Je me tins pourtant à distance, tant je redoutais de prendre un râteau au premier abordage.
Ce que je pus deviner de son anatomie suffit au début à agrémenter mes nuits. Je m’imaginais empaumant ses petits seins fermes, jouant à faire se dresser les pointes sombres que ses tenues légères laissaient parfois transparaître. Je me rêvais couvrant ses hanches de baisers passionnés, massant ses fesses à pleines mains, puis glissant lentement mes lèvres sur son bas-ventre jusqu’à sa grotte d’amour. Après quelques tendres caresses, elle m’attirait sur elle et se laissait pénétrer fougueusement.
Je ne réussissais jamais à aller beaucoup plus loin dans ces rêves éveillés. Ma main s’agitait sur ma tige dès que je m’imaginais allant et venant entre ses cuisses. Il suffisait que je l’imagine gémissant sous mes coups de boutoir, pour que déjà mon ventre se crispe et mes boules se vident en quelques saccades.
À peine remis de mes émotions, frustré de ne pouvoir la posséder qu’en rêve, je retournais à mes livres, comme pour expier mon impudence par un travail acharné. Qui croyais-je être, pour oser rêver poser un jour ma main sur ce superbe corps ? Qu’aurais-je à lui offrir, si d’aventure j’arrivais à l’attirer à un rendez-vous ? Où l’emmener pour la séduire sans tomber sur un des dragueurs qui la poursuivaient ?
Le fils à papa aurait beau jeu de me dévaloriser. Je la voyais déjà quittant notre table pour aller dire bonjour à une connaissance, et ne plus revenir. Pire, me faire signe de patienter depuis une autre table, jusqu’à ce que j’abandonne la partie, fou de dépit.
Je n’étais pourtant pas à plaindre question conquêtes, et n’éprouvais pas trop de difficultés à obtenir qu’une copine me fasse l’honneur de sa couche. Rien de durable néanmoins, ce qui me valut finalement de passer plus de nuits en tête-à-tête fantasmé avec Danièle qu’entre les bras d’une femme consentante.
Jusqu’au jour où j’arrivai en retard à un cours, et m’empressai de m’asseoir le plus discrètement possible à la première place libre près du couloir. À peine mes fesses posées, je compris que mon vœu le plus cher était en passe de se réaliser, le hasard m’ayant placé à côté de la belle.
Je ne pus me retenir de lui faire le grand jeu, et m’entendis prononcer une série de fadaises, réalisant à la seconde même où elles passaient mes lèvres que ma chance s’échappait probablement à jamais. J’ai déroulé un tissu d’âneries sans vérifier l’effet qu’elles avaient sur Danièle, ni même remarquer que l’objet de ma convoitise avait bien petite mine ce matin-là.
Elle attendit patiemment que je reprenne mon souffle, puis me cassa d’une phrase.
Piqué au vif, je me recroquevillai sur mon siège.
C’était minable. Rouge de honte après ce grossier trait d’esprit, je cherchai du regard une autre place, au fond de l’auditoire. Elle ne m’en laissa pas le temps et posa doucement sa main sur la mienne.
Elle se marra. J’avais rattrapé le coup, restait à transformer l’essai. Elle m’entraîna hors de la fac et me fit monter dans une petite chambre de bonne à quelques minutes de là. Un étrange désordre régnait dans la pièce, le lit était défait, les draps froissés, la table en chantier. Tout laissait supposer une nuit orageuse et un départ précipité au petit matin.
Un peu décontenancé, je la pris dans mes bras, la serrant longuement contre moi. Elle s’abandonna contre ma poitrine, puis caressa ma joue et me repoussa doucement. Me tournant le dos, elle se déshabilla sans artifices de séduction et se glissa dans le lit. Une fois sous la couette, elle m’invita en me tendant la main. Jetant mes habits sur les siens, je la rejoignis d’un bond.
Rien ne se passa comme dans mes fantasmes. La femme que j’avais suivie ne ressemblait en rien à la créature inaccessible qui me faisait éjaculer en un tour de main. Le corps de Danièle était froid, tendu, ses muscles étaient noués, ses mains crispées, incapables de la moindre douceur.
Comment fait-on pour dérouler un hérisson en boule ? Lorsque j’étais môme, j’avais appris à chercher le petit coin sans piquants, à caresser doucement. Ce souvenir m’amusa, et produisit l’effet escompté au moment où mes mains se posèrent timidement sur son ventre.
J’ai posé un baiser derrière son oreille et lui ai murmuré qu’elle pouvait se laisser aller que je serais là à son réveil si elle s’endormait, que rien ne pressait. J’étais sincère. Maintenant que nous nous étions trouvés, je ne voulais rien d’autre qu’être tout contre elle chaque fois qu’elle me le demanderait.
J’ai retiré lentement le drap pour l’admirer enfin. Allongée sur le ventre, ce qu’elle m’offrit dépassa de loin ce que j’avais pu imaginer. Son corps était superbe, à couper le souffle. Les muscles de son dos étaient merveilleusement dessinés, ses épaules rondes à souhait, sa nuque fine et longue. Chaque courbe, chaque creux, chaque ligne, tout en elle était harmonieux et me fit immédiatement envie.
Par-dessus tout, sa croupe somptueuse me brûla les rétines. Ses hanches, sa taille et la naissance des cuisses formaient une sublime amphore. Une amphore aux proportions idéales, respectant un nombre d’or connu du seul artiste qui les avait modelées. J’avais découvert la huitième merveille du monde, la fontaine à laquelle étancher ma soif jusqu’à la fin de mes jours, la croupe des croupes, au siècle des siècles…
Excité par cette vision paradisiaque, je m’efforçai de résister au douloureux raidissement de ma queue. J’entrepris de me concentrer sur les caresses que je voulais lui offrir pour apaiser ses tourments. Elle se détendit peu à peu, exprimant par de langoureux gémissements à quel point je lui faisais du bien.
Incapable de détacher mes regards de ses globes charnus, je ne pus cependant réfréner très longtemps l’impérieuse envie qui embrasait mon ventre.
J’aurais voulu poursuivre mon massage, mais un changement de position amena malencontreusement ma verge bandée contre ses fesses. Au moment où la pointe de mon membre toucha ses plis intimes, mes reins se mirent en branle. C’en était trop. Avant d’avoir le temps de crier gare, je fus secoué par un violent orgasme, vidant en longues giclées mes humeurs trop longtemps retenues. Mon sperme arrosa le dos, le sillon des fesses et les cuisses de Danièle.
Elle me laissa le temps de reprendre mes esprits. Puis elle se retourna sur le dos et me serra contre elle.
Elle m’entraîna avec elle dans le sommeil quelques minutes plus tard, et je ne la sentis pas se détacher de moi. Vers midi je fus réveillé par les bruits de la rue. En me levant, je découvris un mot sur la table m’informant qu’elle était retournée aux cours, « en gardant ton sperme sur ma peau et plein de tendresse au fond du cœur ».
J’ai jeté un dernier regard sur sa chambre avant de sortir, persuadé de ne plus jamais y être invité, tant j’avais été piètre amant.
Elle sembla pourtant avoir réellement apprécié cet hommage maladroit. Elle accepta même de me revoir quelques jours plus tard. Nous prîmes alors le temps de nous découvrir. Peut-être aurions-nous pu rester ensemble si la vie n’en avait pas décidé autrement.
Danièle entama une carrière dans la police scientifique, entrecoupée de nombreux stages à l’étranger. Ma formation de conseiller juridique m’entraîna en d’autres points du globe. Depuis ce temps, nous vivons notre relation en pointillé. J’accours à chaque fois qu’elle m’appelle, sans rien demander. Surtout ne rien demander. Juste partager de longues nuits d’amour et de tendresse, et l’écouter me faire part de ses tourments. Puis la laisser repartir au petit matin, le ventre en feu et le cœur un peu moins meurtri.
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Tout s’est précipité suite au décès d’une jeune femme dans une petite ville non loin de mon domicile. Une mort comme il s’en produit des milliers chaque année, destinée à passer inaperçue. Sauf si un détail s’échappe des couloirs de l’Hôtel de Police et tombe dans l’oreille d’un journaleux. Reniflant le prix Pulitzer aussi sûrement qu’un cochon débusque une truffe, le pisse-copie le divulgue après maintes contorsions éthiques. Certes il ne devrait pas dire que, et surtout pas qui, à plus forte raison pas avec qui. Mais le public a le droit de savoir, il en va de la crédibilité de la presse, de la qualité de l’information.
La feuille de chou locale fut donc informée que Véronique M. était bien morte dans son lit, mais pas de mort naturelle. De mort très artificielle même, puisqu’on l’avait retrouvée empalée sur un assez volumineux godemiché. Le décès était dû semble-t-il à des lésions internes, probablement suite à un mouvement inconsidéré juste avant ou pendant l’orgasme. Elle s’était - ou on l’avait - envoyée en l’air, et elle y était restée.
Cette histoire atroce fit le tour du département. On admonesta les pratiques sexuelles extrêmes qui pervertissaient notre société. On parla même fugitivement d’un contrôle plus strict sur la vente de ces soi-disant objets de plaisir.
Un député souleva la question des réseaux SM qui, à ses dires, se multipliaient dans sa circonscription. Un adversaire politique profita de l’aubaine pour lui faire savoir au moyen d’une lettre de lecteur bien tournée que le gode n’avait à priori rien à voir avec le SM, et qu’il s’était trompé d’étage dans sa chasse aux sorcières.
L’affaire passa d’autant plus rapidement aux oubliettes qu’elle s’était produite en période de vacances, et que la plupart des citoyens avaient d’autres intérêts en tête. Sauf moi, que des occupations professionnelles avaient empêché de prendre du repos. Parcourant les articles sur le sujet à l’heure du café matinal, j’eus une tendre pensée pour Danièle qui avait sûrement été chargée de l’enquête. Si les détails sordides révélés dans la presse étaient exacts, elle ne manquerait pas de chercher à me contacter pour épancher son cœur. À quelque chose malheur est bon.
J’eus aussi une pensée compatissante pour la jeune morte, le supplice du pal m’ayant de tout temps inspiré une sainte horreur. Dès que je pense à l’énorme tige, j’imagine le pire. Je me vois la tenant profondément enfoncée dans la grotte d’amour de ma belle, fouaillant dans sa chatte béante de désir. Puis aussitôt, j’imagine ma maîtresse surprise par une quinte de toux ou un éternuement, que je confondrais avec une montée d’orgasme. Je ne pense pas arriver un jour à franchir le pas de la mécanisation de ma vie sexuelle.
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Ce qui précède n’aurait cependant joué aucun rôle dans ma vie, si je n’avais pas pris l’habitude d’agrémenter mes soirées par la lecture de textes érotiques trouvés sur la toile. Et surtout, si je n’avais pas pris goût à l’écriture, éveillant un certain intérêt du côté des critiques et de quelques lectrices de www.clitteraire.free.fr.
Quelle ne fut donc pas ma surprise de dénicher, une semaine après les faits, une histoire relatant très précisément le drame de la femme empalée. L’auteur l’avait non seulement prise pour trame de son récit, mais quelques détails laissaient supposer qu’il ou elle en savait nettement plus que ce qu’en avait divulgué le journaliste.
Fait étrange, le texte avait franchement dérapé dans le sordide, l’auteur y décrivant très en détail ce qui était présenté comme un crime rituel. Pourtant, le site était modéré, et sa charte ne tolérait aucune contrainte, aucune souffrance, ni description de mise en danger de la santé d’autrui. L’administrateur était même tellement à cheval sur ces principes qu’il se faisait régulièrement traiter d’Apôtre de la Morale par des lecteurs en mal de sensations fortes.
J’eus beau tourner le problème dans tous les sens, chercher des circonstances atténuantes, objectivement, il était impossible qu’un tel texte soit publié sans qu’un responsable intervienne. L’auteur devait donc faire partie du sérail.
Jusque là, pas de quoi fouetter une chatte. En tant qu’écrivains, nous sommes protégés par nos pseudos, cachés derrière des adresses de courriel inviolables. Ce qui nous autorise justement à nous lâcher et à imaginer les situations les plus folles et les plus excitantes.
A ce détail près que, si quelqu’un de l’intérieur est impliqué dans un crime, il lui est très facile d’avoir accès aux IP utilisés pour l’envoi de nos récits. Compte tenu des données personnelles divulguées lors de notre inscription, nous sommes virtuellement à poil devant une personne capable de tuer une innocente, qui ne demandait qu’à jouir longuement sur un gode manipulé en son séant par une main secourable.
Et là, je commence franchement à paniquer. Parce ce que si Clitteraire est dirigé par un tueur ou une tueuse en série, qu’est-ce qui me garantit que je ne serai pas le suivant ? Il suffirait que j’aborde par inadvertance un sujet qui le ou la démasque. Les tueurs en série ont une logique très illogique pour le commun de mortels, et certains critiques de Clitteraire semblent atrabilaires sur des remarques qui me paraissent futiles.
Que faire pour sortir de cette impasse ? Il y a bien le forum du site, mais en y regardant de plus près, il ressemble plus à un clavardage entre amis triés sur le volet qu’à un échange de vues littéraires. En outre, je risquerais d’alerter le coupable en y faisant part de mes découvertes.
Il ne me reste donc plus qu’à m’adresser directement à une personne haut placée dans la hiérarchie, que j’espère au-dessus de tout soupçon.
J’opte pour Franz, critique et auteur à ses heures. Nos échanges de courriels nous amènent à des conclusions peu rassurantes. Le texte, que j’avais conservé dans mon ordinateur et que je lui transmets, contient bel et bien des détails inconnus de non initiés. Il est aussi clairement hors charte et n’aurait pas dû être publié. Franz étant en vacances au moment de la mise en ligne, il ne l’avait pas vu passer. Il avait bien lu à son retour quelques remarques sur le forum réservé aux critiques, disant qu’un texte avait été confondu avec un autre. Mais, l’auteur ayant reposté son texte original, tout avait disparu et l’on n’en avait plus reparlé.
La hiérarchie du site permet à trois catégories de gens de laisser passer un texte : Clitteraire, l’administrateur, Clitemeraire, son second et, avec un peu d’habileté informatique, quelques correcteurs ou critiques de vieille date. Un habitué peut donc changer au dernier moment le contenu complet d’un texte, en ne gardant que le titre et le format d’origine. Cela ne laisserait aucune trace informatique et pourrait passer quelques heures entre les gouttes en période de vacances, jusqu’à ce que l’auteur s’en aperçoive. Ou la personne que le farceur souhaite inquiéter.
Pourtant, qui pourrait avoir intérêt à utiliser un tel stratagème ? Ce serait prendre un risque énorme. Sauf si cela fait partir d’un plan diabolique ou s’il faut le lire comme un avertissement. À l’attention de qui ? De toute évidence une personne bien placée dans la hiérarchie.
Malheureusement, le pseudo de Salomé choisi par l’auteur ne correspond à personne de connu. Jusqu’au moment où Franz a une idée de génie et s’agite sur son clavier.
Franz me propose alors quelque chose de délirant. Les acteurs principaux du site ont en effet pris l’habitude de se retrouver de temps à autre en chair et en os. L’équipe de copains que j’avais pressentie en lisant le forum existe donc bel et bien. Ils sont même devenus un peu plus que des copains, puisqu’ils s’invitent à tour de rôle dans leur région pour une partie fine à chaque fois plus déjantée.
Voilà pourquoi le site croule à intervalles réguliers sous les nouvelles histoires, plus excitantes les unes que les autres, nos responsables prenant sur eux de renouveler le stock !
Franz se propose d’organiser en vitesse une nouvelle rencontre et m’invite à y participer. Comment refuser une telle proposition ? Je crains toutefois de faire tache au milieu de ces briscards de l’éjaculation littéraire. En plus, je prends des risques, puisque le ou la coupable sera certainement de la fête.
Franz me rassure. D’abord parce que les participants ne se connaissent que par leur pseudo et quelques caractéristiques physiques ou sexuelles. Ensuite, parce que la partouze sera organisée dans un endroit très particulier, où d’autres personnes seront présentes. Seuls quelques invités viendront de l’équipe de Clitteraire, qu’il choisira avec soin. À moi de découvrir qui est qui, en espérant que le corbeau sera de la fête.
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Trois semaines plus tard, Franz me confirme l’invitation pour le week-end suivant. Il est arrivé à convaincre Clitocybe, auteur écorché et hypersensible souvent en désaccord avec Clitteraire, Galilée qui sous des dehors sévères cache une imagination débridée et un goût certain pour la farce, Saphie dont quelques écrits laissent supposer une jalousie à fleur de peau, et surtout Linda, qui vient de quitter le site avec fracas suite à une mauvaise évaluation d’une de ses productions et pourrait avoir de bonnes raisons de revanche. Ces quatre viendront en solo, alors que Clitteraire et Franz viendront accompagnés.
Le lieu choisi par Franz ne manque pas de charme. C’est un ancien Palais des Glaces, utilisé autrefois pour divertir les enfants. Ce labyrinthe est fait de miroirs sans tain, de vitres transparentes et de panneaux sur lesquels sont projetées des vidéos tournées en d’autres endroits du Palais.
Le meilleur moyen de garder prise sur la réalité est donc de se joindre aux groupes et de participer à leurs ébats. Tout en sachant que l’on reste à tout moment visible pour d’autres participants, et que les sons sont habilement redistribués par différents haut-parleurs dans les multiples recoins du site.
Je suis reçu par un jeune majordome, à peine couvert d’un léger pagne, qui me conduit dans une loge. Tout y est prévu pour que je puisse prendre une douche avant de rejoindre les convives vêtu d’une élégante djellaba, la poche garnie de préservatifs.
L’éphèbe ne me quitte pas des yeux pendant mes ablutions. N’étant pas du même bord, son impressionnante anatomie me laisse assez froid, même si artistiquement parlant je dois reconnaître que le gars est bien réussi. Il s’approche de moi au sortir de la douche et m’aide à me sécher, d’abord avec une serviette, puis, timidement, du bout de la langue.
Je commence par fermer les yeux, imaginant qu’une bouche féminine me parcourt. Peu à peu envoûté par la douceur de ses caresses, je me laisse aller, prenant même plaisir à l’observer me lécher sur tout le corps. Les piercings qui trouent ses tétons m’attirent particulièrement. Je ne résiste pas à l’envie de les titiller, et provoque ainsi immédiatement la même réaction dans nos queues, qui se tendent de concert.
Il n’en faut pas plus pour qu’il s’enhardisse et commence à me caresser du bout des doigts, guettant ma réaction du coin de l’œil. Décidé à profiter de tout ce qui pourrait m’arriver d’agréable cette nuit, je l’encourage en glissant ma main le long de son dos, jusqu’à ses fesses fermes et bien dessinées.
L’arrivée de nouveaux invités qu’il doit faire entrer nous interrompt au moment où il allait poser ses lèvres sur mon gland déjà bien gonflé. Il me tend alors une lettre posée sur une table basse et me laisse seul, non sans un clin d’œil et un coup de langue sur ses lèvres, qui laissent présager le meilleur si je le croise au détour d’un couloir.
J’enfile la djellaba et ouvre la missive. C’est un message de Franz, qui m’explique succinctement la construction du labyrinthe, et comment entrer en contact avec les membres de Clitteraire, qu’il décrit par des détails anatomiques ou sexuels.
Cela ne va pas être une sinécure de rencontrer parmi tous les invités Clitocybe, ascète amateur de sodomie et de larges fesses, ou de découvrir le petit anneau ornant la nymphe gauche de Saphie, surtout si elle est en train d’offrir son nid d’amour à une bouche agile. Heureusement, les particularités sexuelles de Galilée, le pianiste chauve aux abondantes éjaculations, et de Linda, grande rousse au pubis épilé et délicatement tatoué, sont plus faciles à repérer.
Franz reste étonnement discret sur Clitteraire et sur lui-même. Le fait de les savoir accompagnés, comme une bonne partie des autres invités, doit me suffire pour le moment. J’essaie de me remémorer certaines phrases de leurs récents textes, mais ne trouve pas d’indices particuliers, sauf peut-être les connaissances en russe de Franz. Encore faudrait-il avoir la chance de l’entendre gémir dans cette langue à l’instant suprême.
Je décide de me laisser guider par mon instinct et commence par faire le tour des salles principales. Trois belles plantes s’ébattent dans la première, meublée d’un lit moelleux en forme de cœur. La blonde aux larges seins et aux sombres aréoles qui subit les assauts buccaux d’une petite brune musclée pourrait bien être Saphie. Elle a largement écarté ses cuisses, s’offrant avec un bonheur manifeste à sa jeune partenaire, pendant qu’elle triture les seins de la troisième compagne, une rousse bien en chair, nettement plus âgée.
Leurs jeux sont intenses et semblent les combler de plaisir. Chacune y va de petits cris, de gémissements, et d’encouragements à sucer ou à titiller plus vite encore, plus fort, juste là, oh oui, n’arrête surtout pas.
Je reste à distance pour admirer le spectacle, mais ne peux m’empêcher de caresser discrètement ma queue à nouveau raide. La croupe et la vulve luisante de la petite brune s’agitent sous mes yeux. C’est un tel régal que je sens déjà une impérieuse envie de va-et-vient entre mes reins.
La troisième femme s’est maintenant tournée de manière à admirer la brune en pleine action tout en offrant sa chatte à lécher à la fille couchée sur le dos. Je découvre par la même occasion son pubis épilé, orné de tatouages. C’est bien Linda en personne, dont la blonde commence à parcourir avidement la fente, puis visite profondément l’anneau plissé du bout de la langue. La bienheureuse pousse un cri de plaisir, et va saisir le clitoris de sa partenaire entre ses doigts, renforçant d’un coup le plaisir que provoquaient les lapements de la petite brune.
C’en est trop, la blonde se met à haleter de plus en plus fort, tend ses hanches à la recherche de la libération. Lorsqu’elles l’estiment prête, les deux autres femmes éloignent leur visage de son entrecuisse ruisselant de désir, pour mieux observer son explosion.
Linda se caresse avec acharnement, elle aussi à la recherche d’une rapide jouissance. La brune se lève alors et va chercher un gode posé au pied du lit. Elle l’approche doucement du sexe gonflé de la blonde. Sans plus attendre, elle écarte largement les petites lèvres et introduit d’un coup le bâton dans son intimité, faisant apparaître au passage le petit anneau décrit par Franz.
L’assaut surprend Saphie, qui sursaute et cherche à se soustraire à l’emprise du gode. Elle crie qu’elle ne veut pas de cette intrusion, que ces artifices lui enlèvent son plaisir. Sa colère fait peine à voir, et les deux autres sont décontenancées par la violence de sa réaction. Attristées aussi d’avoir fait retomber si maladroitement la pression. Elles se précipitent contre elle, tentant de la consoler et de se faire pardonner à coup de baisers langoureux.
J’en ai assez vu. Une réaction aussi instinctive ne peut pas être feinte. Saphie abhorre ces instruments et ne peut être liée au crime. D’ailleurs, aucun de ses récits sur le site n’en a jamais fait mention. Je n’en dirais pas autant de Linda, qui me semble beaucoup moins sensible. Même si l’idée du gode n’est pas venue d’elle, mais de la brune qui ne fait probablement pas partie de Clitteraire. À surveiller donc…
Je sors discrètement de la pièce, la tige impatiente de recevoir enfin quelque soulagement, et passe dans la chambre suivante. Là, les jeux sont déjà fort avancés. Quatre couples occupent les différentes couches et copulent avec délectation. Je reconnais Clitocybe, à son allure de coureur de fond, dont les cuisses musclées se contractent violemment à chaque fois qu’il enfonce sa fine queue entre les fesses d’une dame qui frémissent en cadence. Les yeux fermés, il déclame une mélopée qui ressemble à du slam, et semble exciter ainsi non seulement sa partenaire mais une autre femme, à cheval sur une montagne de muscles et approchant à grands coups de hanche d’un orgasme titanesque. Elle fait tournoyer ses doigts sur sa petite tige, monte et descend sans ménagement sur la verge de l’athlète, puis se redresse pour mieux l’enfoncer dans son ventre, au moment où elle hurle la violence de son orgasme à la cantonade.
L’effet ne se fait pas attendre sur un troisième couple, qui accélère sa copulation. L’homme, la quarantaine sportive, est en train de lutiner une petite asiatique à grands coups de reins, tout en profitant du spectacle offert par les autres. Il est pratiquement à deux doigts de jouir lui aussi, en observant Clitocybe se vider maintenant sur la croupe de sa partenaire en quelques jets blanchâtres.
Mon excitation n’est pas en reste. Je bande comme un dingue et me prépare à offrir à la femme prise en levrette la jouissance dont le plaisir trop rapide du poète l’a privée.
J’ai toutefois en doute en m’approchant d’elle, alors qu’elle se redresse et se dégage de l’étreinte de Clitocybe. La croupe que je découvre enfin dans toute sa splendeur est sublime. Sublime comme pas une autre au monde. J’ai les courbes de cette amphore gravées dans les paumes. Mais qu’est-ce que Danièle vient faire dans cette galère ?
Soudain, les choses se précipitent. J’ai juste le temps de me retirer dans un coin de la chambre pour éviter qu’elle me voie, que déjà elle se précipite avec des éclairs dans les yeux sur le beau quarantenaire imbriqué dans la jeune asiatique.
Il cherche de l’aide auprès des autres convives. Mais ils sont trop occupés à maintenir le cap sur leur jouissance malgré la tempête qui déferle, ou font trop bien semblant d’être au bord de la libération. Comme par miracle, les gémissements redoublent, les mains s’activent, les verges se gonflent.
Clitteraire fait peine à voir. Il semble irrémédiablement sonné, comme si un ressort venait de se casser dans son cœur.
La jeune Asiatique s’est discrètement éloignée, laissant le malheureux seul face à Danièle. Elle semble folle de rage et, telle que je la connais, l’esclandre est encore à venir…
Elle se précipite dans le coin de la pièce et s’empare d’un énorme gode dans une panoplie d’articles érotiques. Elle prend l’athlète par la main au passage et le fait se coucher sur le dos, la queue encore bien tendue malgré le traitement qu’il vient de subir. Puis elle s’agenouille sur les cuisses du type, s’empare de son membre et le pose entre ses fesses. Juste avant que le gland la perfore, elle place le gode contre sa chatte et le serre de toutes ses forces entre ses mains, prête pour un insupportable hara-kiri sexuel.
C’en est trop pour moi, je sors de l’ombre, lui arrache le monstrueux instrument des mains et la prends dans mes bras. Elle ne semble même pas s’étonner de ma présence. À croire qu’elle s’est reconnue dans certains de mes textes et qu’elle m’avait repéré depuis longtemps sur le site. Elle pleure maintenant, comme elle l’a si souvent fait lors de nos éphémères retrouvailles. Je caresse doucement ses seins, parcours ses épaules de baisers sous le regard interloqué des couples qui s’approchent de nous, à peine remis de leur premier orgasme.
La scène n’a rien de très excitant. Elle semble pourtant toucher la plupart des invités. Les queues des hommes se tendent à nouveau, les femmes se font câlines, les corps se touchent, les vulves s’entrouvrent alors que tous les regards restent posés sur Danièle et moi.
Elle s’allonge à même le sol et me prend sur elle. Je m’excuse auprès de l’athlète décommandé dans l’urgence, pour mon arrivée inopinée entre les fesses qu’il se préparait à honorer. Galant, il me cède la place, cherchant consolation auprès d’une frêle beauté, qui disparaît entre ses puissantes cuisses et se met à le sucer avec enthousiasme.
Ma queue entre d’un coup dans le ventre de Danièle. Les yeux fermés, elle s’abandonne complètement, s’accrochant à mes reins pour m’empêcher de me déchaîner. Elle veut sentir chaque centimètre de mon membre la pénétrer, ressortir lentement d’elle, coulisser le long de sa crête de plaisir, puis retourner la fouiller plus profondément encore.
Un sourire commence à naître sur ses lèvres, elle se détend, comme le hérisson de notre première nuit. Elle m’encourage même à la prendre, bien au fond, à ne surtout plus me retirer, jusqu’à la fin.
Savourant sa vengeance, elle interpelle alors son ex et enfonce le fer bien profondément dans la plaie…
Dégoûté, Clitteraire sort de la chambre, la queue entre les jambes et des problèmes de charte plein la tête. Danièle s’adresse alors à un des invités, que je suppose être Galilée.
Elle serre ses bras contre mon torse pour me donner le rythme qui lui fait du bien. Je sens son cœur battre de plus en plus vite.
Elle frotte les pointes de ses seins contre moi à chaque fois que je m’enfonce en elle. Nos corps dansent l’un dans l’autre sur une musique que nous connaissons depuis toujours. Pas besoin de chercher ce qui peut nous faire le plus de bien, notre jouissance approche de manière inéluctable, mes gestes correspondent exactement à ce qu’elle attend de moi, ses attouchements comblent entièrement mes envies d’elle.
Autour de nous, les corps s’activent de plus en plus, à deux, à trois, du bout des doigts, de la langue, tendrement enlacés ou puissamment bourrés. L’envie de jouir revient dans les ventres maintenant que la scène de ménage est passée. Nous ne faisons pourtant rien de spécial, et ce qui nous excite se passe tout au fond de nous. Un bon point pour l’avenir de l’humanité si un couple amoureux en missionnaire reste plus excitant qu’un trio acrobatique.
Je sens soudain la vulve de Danièle s’impatienter contre ma verge. Elle prend ma tête entre ses mains et me murmure de me laisser aller, maintenant. Nous nous connaissons si bien que cela suffit à mettre le feu dans mon ventre. Ma queue se tend à chaque nouvelle pénétration dans son vagin brûlant. Elle serre ses muscles et me retient au plus profond d’elle. Déjà ses premières vagues parcourent mon membre. Notre union est si parfaite, qu’à l’instant où son corps se tétanise, je me cabre et lâche ma semence en elle.
La violence de notre orgasme semble achever les autres couples. Les yeux fermés, serrés amoureusement l’un sur l’autre, nous nous amusons de la réaction en chaîne que nous déclenchons. Les cris, les soupirs, les encouragements salaces montrent sans équivoque qu’enfin les ventres se tendent, les glandes se lâchent, les sucs coulent.
Les respirations s’accélèrent autour de nous. Déjà j’entends une femme jouir, invitant à grands cris l’homme qui la comble à l’inonder de foutre. Elle veut le sentir exploser sur elle, boire son jus d’amour. Oh oui, maintenant, oui, encore, lâche tout, c’est si chaud, il y a en a tellement…
Danièle semble très fière d’avoir ainsi initié une grande chaîne orgasmique. Je la suppose surtout soulagée de voir comment évolue la partouze à laquelle elle était venue à contrecœur. Rien d’imposé, rien de vulgaire, juste des hommes et des femmes qui prennent et offrent du plaisir. Amusant comment un zeste de tendresse peut tout rendre plus séduisant.
Elle préfère pourtant que nous poursuivions nos ébats dans un lieu plus intime, hors du cadre de Clitteraire. Je respecte son souhait et nous sortons du Palais des Glaces, sans regrets.
Peut-être irons-nous ensemble prochainement sur Clitteraire.free.fr pour savoir comment la partie s’est terminée. Et si l’envie l’en prend, elle peut publier les pages que nous avons écrites cette nuit-là où elle veut.
Moi, je me contente du bonheur de pouvoir enfin imaginer avec elle, au jour le jour, le scénario de notre vie.