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n° 10536Fiche technique12308 caractères12308
Temps de lecture estimé : 8 mn
19/06/06
corrigé 16/03/22
Résumé:  Tendres découvertes...
Critères:  fh init
Auteur : Rafaello  (36 ans, médecin.)            Envoi mini-message
Carnaval de Binche

L’idée de se rendre à Binche pour « faire la fête » n’était pas précisément faite pour séduire Raphaël. Il se demanda ce qui pouvait donner aux gens des envies pareilles. Isabelle lui avait proposé la chose à la sortie des auditoires :



Il ne savait pas pourquoi il avait accepté. Départ à 20 h, soixante bornes de route sous la pluie dans la Deux-chevaux d’Isa. Et puis sur place, des cafés bondés exhalant la bière et la chaleur des corps qui dansent et s’égosillent. Le meilleur du folklore belge !


Sauf qu’il savait très bien pourquoi il y allait, il n’y avait rien de bien mystérieux là-dedans… peut-être que cette fois…

À 20 ans, il se demandait encore comment faire comprendre à une fille qu’on a envie de s’amuser avec elle, de jouer, et au passage peut-être de tomber amoureux… Enfin le vrai problème c’était de lui faire passer le message sans trop s’avancer au cas où elle ne verrait pas les choses de la même façon. La peur du rejet était si grande qu’il ne s’aventurait pas souvent à se « déclarer ».


Il fallait aussi reconnaître qu’avec Isabelle, la situation n’était pas simple. Elle lui avait sauté au cou l’année précédente lors d’une soirée Tequila plutôt arrosée ; ils étaient partis se promener dans la nuit estudiantine, Isabelle s’était confiée à lui, ils étaient proches, il l’avait écoutée longuement et puis il l’avait embrassée. Ils n’avaient rien fait d’autre cette nuit-là et étaient rentrés dormir sagement chacun chez soi. Inexplicablement, il avait repoussé ses avances insistantes les jours qui avaient suivi. Enfin, ce n’était peut-être pas si inexplicable que ça, il avait eu peur ou avait douté de ce qu’il ressentait pour elle.


Toujours était-il que la belle s’était lassée de son manque d’intérêt, ce qui lui paraissait d’ailleurs bien compréhensible. Depuis, ils étaient restés proches, amis et chastes. Elle indifférente désormais, lui aiguillonné et se reprochant d’avoir manqué une occasion. « N’y pensons plus, dit Rose au sortir du bois. Depuis j’y pense toujours. » C’était tout ce qu’il lui restait d’un poème d’Hugo qui semblait en connaître un rayon sur les amours déçues. « Bon, on verra, se dit-il.»


Il pleuvait toujours lorsqu’il sonna chez Isa. Elle parut contente de le voir, même si elle était au téléphone.



L’idée de retrouver Nathalie à Binche lui pesait. Ce serait moins facile avec Isabelle, elles étaient tellement liées toutes les deux. Et puis il faudrait faire semblant de s’amuser, d’avoir envie de danser et de festoyer jusqu’à l’aube. L’idée qu’il pourrait vraiment s’amuser ne lui traversa pas l’esprit. Il se rendit compte qu’Isabelle lui parlait.



Ils se réchauffèrent des pâtes. Isabelle portait un jeans qui avait vu des jours meilleurs et un pull bleu trop grand pour elle. Il se dit comme souvent que ses seins paraissaient hauts et très ronds.


Ils prirent la voiture sous la pluie. Isa était gaie et parlait de tout et de rien. Elle mettait des lunettes pour conduire et pour étudier. Elles lui donnaient un air distrait mais ça lui allait plutôt bien. La route passa en un rien de temps. Ils trouvèrent tant bien que mal une place plus ou moins légale pour la voiture, et se mirent à marcher en direction du centre. La Grand-Place de la petite ville fumait sous la pluie et il faisait presque chaud malgré le temps de février.



******



L’éclairage de l’autoroute faisait comme des vagues oranges dans l’habitacle de la voiture. Isabelle dormait, le visage appuyé contre la vitre. Hors des cafés binchois, le froid reprenait ses droits et le chauffage rudimentaire de la deuche n’y pouvait rien. Raphaël avait hâte d’arriver. La soirée s’était plutôt bien passée mais il en était au stade où seule la perspective d’un lit paraissait alléchante.


Sur le parking des logements étudiants, il réveilla doucement Isa. Elle lui dit en riant mollement qu’il devrait la porter jusqu’à son lit. Une fois chez elle, l’énergie sembla lui revenir et elle décida de prendre une douche. Il fit du chocolat chaud en l’attendant.



Elle lui souriait. Il la trouva divine, ses longs cheveux mouillés simplement peignés en arrière et ses yeux bleu-gris. Elle portait un peignoir blanc qui laissait voir ses jambes jusqu’aux genoux. Ce n’était pas la première fois qu’il dormait chez elle, et il l’avait déjà vue en pyjama, mais elle lui paraissait plus accessible, sa nudité sous le peignoir de bain plus troublante tout à coup.

Il prit une douche rapide lui aussi. Il avait peur qu’elle s’endorme et fut soulagé de l’entendre se laver les dents de l’autre côté du rideau de douche. Isa chantait.



Elle écarta le rideau de douche, et se mit à rire en portant la main à la bouche.



Lorsqu’il la rejoignit dans la chambre, elle était assise en tailleur sur le lit, vêtue d’un tee-shirt noir. Il se demanda si elle portait une culotte. Sûrement. Il se glissa avec gratitude sous l’édredon. Elle ramena la couette sur ses cuisses mais resta assise. Ils parlèrent un peu de la soirée, de Nathalie.



Le cœur battant, Raphaël la regarda. Il n’avait qu’une envie : l’embrasser, passer les mains dans ses cheveux, respirer son parfum. Isabelle lui sourit et tendit la main vers la lampe.

Dans le noir, il lui sembla que les battements de son cœur étaient assourdissants. Il murmura son prénom.



Il y eut un moment de silence et puis il sentit sa main sur sa joue. Elle ne disait rien. Il avança lui aussi la main ; ses cheveux, frais, humides, sa peau douce. Elle se rapprocha de lui et il sentit son souffle tiède contre son visage. Dans l’instant avant de sentir leurs lèvres se rencontrer, il lui sembla que ses poumons allaient éclater, qu’il allait se noyer dans son désir d’elle, dans son envie de tendresse.

Et puis la chaleur de sa bouche, son visage contre le sien, l’odeur de sa peau et de ses cheveux. Il était totalement submergé par l’urgence de ses sensations. Il sentit son sexe devenir dur d’un coup, lourd et tendu. Il se perdait dans leur baiser ; il léchait sa bouche, baisait ses lèvres, excité par les bruits humides qu’ils faisaient.

Isabelle poussa un soupir et se coula contre lui. Elle était chaude, ronde, souple. S’il avait pu penser en ce moment, il se serait dit qu’elle était tout ce qu’un homme trouve de beau et de bon dans le monde.

Il avait peur qu’elle l’éloigne, qu’elle mette fin à leurs caresses, mais elle l’encourageait plutôt.


Il avait eu froid en sortant de la douche et en se mettant au lit, mais il brûlait maintenant. Il caressa son épaule et la peau veloutée de son bras avant de poser la main sur sa poitrine. La rondeur glorieuse de ses seins le fit gémir. Isabelle pressa son ventre contre lui. Son pénis dressé se tendit contre elle. Ils soupiraient tous les deux, ivres de leur désir. Il l’explorait, passant sa main dans son dos, puis, après plusieurs allers-retours, il la posa sur ses fesses rebondies. Il la caressa, l’attira contre lui. Ils basculèrent, lui sur le dos, elle sur lui, assise sur son érection. Elle enleva son tee-shirt et il toucha ses seins nus pour la première fois. C’était doux, chaud, rond, impossiblement parfait. Il releva la tête, frotta son visage contre eux.


Isabelle se mit à rire devant son envie d’elle, et l’embrassa à nouveau. Plus que du désir, l’émotion qu’il éprouvait le bouleversait. L’intimité, la tendresse et la douceur accueillante de cette fille contre lui étaient tout son univers. Isabelle respirait vite, soupirait sous ses caresses ; elle se frottait contre son sexe. Il la tenait par le derrière, pétrissant ses fesses pulpeuses sous la culotte.


Elle se glissa à nouveau à côté de lui, et il sentit la main de la fille sur le bas de son ventre. Son cœur fit un bon, il leva le bassin pour aller à sa rencontre. La main se retira, caressa le haut des cuisses, le ventre à nouveau. Au moment où il crut devenir fou, elle posa la main sur son pénis bandé, le saisissant à travers le caleçon. Il eut un gémissement de plaisir et de gratitude mêlés. Elle le serrait doucement, plus délicatement qu’il ne l’aurait fait lui-même. Ça avait un charme fou.



En réponse, elle sortit son sexe de son caleçon le prenant à deux mains. Elle le serrait, le palpait, le découvrait. Il lui sembla qu’elle l’explorait presque avec curiosité. D’une main, elle le tenait à la base, de l’autre elle caressait la hampe gonflée.


Il glissa sa main des fesses de la fille vers sa hanche pleine et puis vers ses cuisses ; il effleura le tissu de la culotte. Elle prit sa main et la posa doucement sur ses seins. Il se demanda s’il avait été trop vite mais ne put pas y réfléchir longtemps. Elle tirait lentement et délicatement sur son pénis, étirant la peau, découvrant le gland. Ses mouvements étaient plus amples, plus rapides. Elle le branlait des deux mains avec une sensualité dont il aurait été incapable, lui sembla-t-il.

Isabelle se serra contre lui, accélérant le mouvement de ses mains, serrant et tirant plus fort sur son sexe. Elle frottait sa queue contre elle et il sentait l’élastique de sa culotte sous son gland.


Il saisit son visage des deux mains et l’embrassa. Il se mit à jouir avec un cri. Isabelle eut un « Oh » de surprise érotique en sentant son éjaculation, et frotta plus fort le pénis qu’elle maintenait contre son ventre.

Son premier orgasme avec une fille ! Il avait l’impression que le plaisir qui lui déchirait le ventre et le sexe inondait son corps tout entier.



Il reprit son souffle haletant contre elle, dans la moiteur de leurs corps soudés. Elle le tenait toujours dans ses mains, serrant sa bite encore gonflée.

Ils s’embrassèrent. C’était très doux et tendre.

Il essuya le sperme qui la couvrait avec son tee-shirt ; elle rit quand il le passa entre ses seins,



Elle riait, presque nue contre lui. Elle lui dit qu’elle n’était pas sûre de savoir jusqu’où elle voulait aller avec lui. Lorsqu’il essaya de la caresser entre les cuisses, elle retira sa main.



Non, il n’était pas fâché, c’était ce qu’il voulait lui aussi. Il la prit dans ses bras et Isabelle s’endormit comme ça. Il s’étonna de se sentir ému de la proximité de cette belle fille endormie, de la confiance qu’elle lui témoignait.

La vie n’avait jamais été aussi belle.