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n° 10545Fiche technique36901 caractères36901
Temps de lecture estimé : 22 mn
23/06/06
Résumé:  Une jeune étudiante va réviser chez un ami, en l'attendant elle fait face à une situation pour le moins originale...
Critères:  f fplusag jeunes inconnu volupté fmast uro init
Auteur : Jeff            Envoi mini-message
Une simple visite...

Victoria se dépêche d’avancer à travers la foule des grands jours qui se presse sur le trottoir, baguenaude et pratique son sport favori, le lèche-vitrine. C’est qu’elle est en retard, Victoria. De ses grandes jambes nues et bronzées, chaussées d’escarpins dernière mode, c’est à dire très pointus, et mises en valeur par une courte jupe qui froufroute au rythme de ses enjambées, elle esquive les passants. Un bon nombre d’hommes se retournent sur son corps qui ne peut les laisser indifférents. Poitrine provocante plantée haut, cheveux bruns laissés libres et qui flottent sur les épaules, petit nez retroussé, mais c’est surtout son regard qui attire inéluctablement. Bleu myosotis. Ah ! Elle n’en est pas peu fière de ses yeux, Victoria. Elle aime les promener autour d’elle, avec une certaine provocation.

D’ailleurs elle regarde toujours autour d’elle avec provocation, osant même fixer droit dans les yeux les hommes qui la contemplent un peu trop longtemps, quitte à passer pour une allumeuse, ce que lui reproche encore souvent sa mère. Mais elle est comme ça, Victoria. Et ce n’est pas ses vingt-deux printemps qui changeront grand-chose à sa façon de faire. Au contraire. Elle aime cette forme d’insolence, un peu altière surtout quand elle peut rabrouer un homme avec dédain et d’une voix cassante.


En attendant, elle hâte le pas car son rencard chez Michel, son copain de banc de fac de médecine, ne souffre aucun retard. Ensemble, ils ont décidé de terminer les révisions avant les derniers partiels du trimestre, même si l’assiduité de Victoria laisse souvent à désirer et qu’à la place du mot révision, il devrait plutôt être question de première vision.

C’est la première fois que Michel l’invite à venir chez lui. Lui, si discret, si timide lui a proposé de venir le rejoindre en rougissant jusqu’à la racine de ses blonds cheveux. Le visage pâle, les yeux cernés par un travail acharné, Michel est le prototype même du bon élève, du bon camarade de classe. Toujours ponctuel, toujours prêt à donner l’explication juste quand il le faut et doté de ce chic pour faire rire les filles, cette touche d’humour qu’elles aiment tant. Personne ne lui connaît de conquête, aussi, bien des bruits, des plus divers aux plus saugrenus courent-ils sur son compte. Mais Victoria a toujours eu un faible pour lui et se fiche pas mal des on-dit.


Alors, quand la semaine dernière il lui a proposé de venir travailler chez lui, elle a sauté sur l’occasion pour effectuer un nouveau rapprochement. On ne sait jamais et puis les moments de détente pourraient venir émailler un après-midi studieux, non ? En tout cas, c’est bien ce qu’escompte Victoria en franchissant le seuil de la maison. Parce qu’en plus d’être blondinet, mignon et serviable, Michel est issu d’une bonne famille. Enfin, pour un futur médecin, il n’a pas à s’en faire, il prendra, c’est certain, la direction de la clinique familiale qui rapporte bien si Victoria en croit ses yeux, largement écarquillés devant l’immense hall d’entrée dans lequel une bonne en robe noire stricte, tablier et petit bonnet blancs l’introduit.


Alors qu’elle patiente, du haut d’un vaste escalier, apparaît aux yeux de Victoria une silhouette un peu évanescente, cheveux longs aux mèches argentées, déshabillé vaporeux. Une main fine agrippe la rambarde, l’autre main effectue une série de signes et décrit de petits gestes d’impatience vers elle. Sans paroles, Victoria comprend que c’est une invite à monter vers cette femme et après un semblant d’hésitation, elle grimpe les marches quatre à quatre.

Devant elle, la silhouette presque hiératique, avec un sourire bienveillant sur des lèvres minces et pâlottes, suit d’une paire d’yeux gris la montée de la jeune fille. D’un simple geste elle lui indique l’entrée d’une pièce et Victoria précède son hôtesse, pénètre dans une vaste chambre, au lit défait, aux lumières naturelles tamisées. Une légère odeur de sueur rode encore dans la chambre. Victoria se plante au milieu de la pièce et se tourne vers celle qui ferme avec douceur la porte.



Cela dit d’une voix dolente comme celle d’un malade. Un geste alangui accompagne la voix et désigne dans un coin de la pièce un sofa et deux bergères qui entourent une table basse. Dans la pénombre, Victoria n’avait pas distingué cet aménagement et s’installe sur l’un des fauteuils, posant son sac à ses pieds, serrant les jambes et tirant sur sa courte jupe comme il sied en bonne compagnie. Et tandis que son hôtesse s’installe sur le sofa, prenant une position à moitié allongée, le silence s’installe.


Victoria est intriguée par cette femme. Serait-elle la mère de Michel ? Elle ne l’avait pas imaginée comme ça, souffrante en plus et Michel ne lui avait jamais soufflé mot sur une maladie maternelle. Bien sûr, elle sait tout sur son père, mais sur sa mère ? Michel est toujours resté muet.

Pour rompre le silence, Victoria finit par racler sa gorge avec discrétion puis avoir avalé une goulée d’air, se lance :



Victoria suspend sa phrase et reste stupéfaite de l’information. Et la tante se présente enfin à elle, elle se lance dans une vaste explication sur le ton de la confidence et d’une voix fluette. Victoria écoute avec attention, opinant de la tête pour montrer sa compassion.



Hélène, la tante de Michel, ne dit rien mais approuve en hochant la tête.



Tout en terminant de parler, Hélène, avec grâce et lenteur, change de position. De demi-allongée, elle glisse sous elle une jambe qu’elle replie et garde l’autre toujours tendue sur le coussin du sofa. Dans ce geste gracile, elle retrousse doucement son vaporeux déshabillé et laisse entrevoir à Victoria une cuisse blanche, nue jusqu’à l’aine et dans un rapide coup d’œil, elle peut même apercevoir l’ombre de la toison pubienne. Victoria reste un peu médusée de cette vision, ne sachant plus où regarder ni quelle attitude adopter. La main d’Hélène au lieu de rabaisser le voile vaporeux, s’encanaille sur la cuisse, les doigts jouant une sorte de mélodie solitaire, une caresse aérienne qui passe de l’extérieur vers l’intérieur du soyeux de la cuisse et ce, sans quitter des yeux Victoria qui sent monter en elle une bouffée de chaleur et ressent un vague malaise.


Surprise par cet accueil et les révélations qu’elle vient de recevoir, Victoria s’apprête à parler, ouvrant la bouche quand le doigt impérieux d’Hélène lui fait signe de se taire. Médusée, Victoria obtempère. Elle reste muette, les yeux fixés sur la main qui va-et-vient sur la cuisse blanche, écarte de plus en plus haut le voile de tissu pour montrer une hanche, puis un ventre légèrement rebondi et enfin une toison pubienne noire. Le ballet de la main, aux doigts fins semble s’éterniser à la limite des poils et de la peau, avant d’aller jouer avec leurs frisottis. « Putain, mais elle me fait quoi comme plan la bourge ? » Et comme dans une sorte de rêve, Victoria voit les doigts plonger vers l’intimité d’Hélène. « Mais elle va se branler, devant moi ! J’y crois pas ! »


Bien qu’ayant été élevée dans un pensionnat de bonnes sœurs où l’impudicité et les attouchements entre filles étaient courants et usuels, jamais elle n’avait encore vu de femme de l’âge d’Hélène, s’exciter de la sorte et se donner en spectacle à une étrangère. Elle n’est pas choquée, Victoria, plutôt surprise. Mais après tout, si c’est son bon plaisir. Elle, elle n’a rien contre cette scène d’autant qu’elle sent une douce moiteur envahir son bas ventre, humecter son sexe. Entre les lèvres de son sexe qui s’humidifient, elle sent même poindre son clitoris qui se développe et prend ses aises. Elle irait même le toucher si elle aussi osait. Mais pour l’instant, elle reste les yeux braqués sur la main d’Hélène et les doigts qui caressent son ventre, sans risquer de bouger ne sachant pas où son hôtesse voulait en venir ni à quel jeu elle semblait vouloir jouer.


Hélène a fermé les yeux pour mieux savourer sa caresse. Face à cette jeune femme, elle a une envie folle et subite de jouir, de se caresser, de se masturber jusqu’au plaisir. Elle aime exciter, affoler, susciter l’envie, faire naître chez l’autre le désir. Elle sait que dans son entourage, on la prend pour une originale, légèrement fofolle, un peu mytho et beaucoup nympho. Mais c’est la première fois qu’elle ose l’audacieuse caresse de son sexe devant une amie de son neveu. Elle se fiche des conséquences, s’il y en a, elle se fiche du qu’en-dira-t-on.

Ce qu’elle veut, c’est du plaisir, rassasier sa petite chatte qu’elle pense toujours en manque de quelques caresses. Rien que pour ça, elle n’arrête pas de boire de l’eau additionnée de diurétiques puissants pour le plaisir d’aller faire pipi et surtout celui d’essuyer la petite goutte en caressant au passage ses lèvres et terminer par une remontée légèrement appuyée sur son clitoris. Alors, elle ressent dans tout son ventre, dans ses cuisses jusque dans ses fesses et ses seins, ces vibrations tellement attendues, si plaisantes qui la rendent euphorique durant quelques minutes. Quelques minutes seulement car l’excitation retombe toujours trop vite à son goût et elle doit patienter encore de longs moments pour pouvoir recommencer.


Bien entendu, Hélène est incapable d’expliquer ses gestes audacieux à Victoria, trop occupée à surveiller la montée de son plaisir et Victoria ignore tout de cette lubie soudaine ou de la nymphomanie de la tante de Michel. En tant que future médecin, elle serait certainement prête à la comprendre et tenterait peut-être de la soigner, si seulement elle savait ! Mais voilà, Victoria ne sait pas et ses yeux restent rivés à la main qui fouille une intimité qu’elle perçoit de plus en plus nettement. Les doigts ont largement écarté deux lèvres brunes, en forme de crête de coq, un peu épaisses, enduites d’humidité intime qui laissent voir l’entrée du pertuis, rose tendre, brillant de cyprine. Caché par la paume de main, elle ne distingue pas le clitoris, mais l’écartement des cuisses laisse apparaître la rondelle brune aux légères boursouflures de l’anus d’Hélène qui se contracte et se détend au rythme de la caresse des doigts.


Cette vision, cette caresse, ses légers spasmes de l’anus d’Hélène excitent de plus en plus Victoria qui, pour tenter de calmer ses propres crispations qui agitent son bas ventre et son entrecuisse, contracte régulièrement ses cuisses et les muscles de son ventre. Et au lieu de se calmer, son excitation s’amplifie. Elle est même en train de se transmettre à tout son corps, elle sent la pointe de ses seins devenir plus dure et frotter contre le voile léger de son soutien-gorge, ce qui accentue son état d’excitation. Ses mains, appuyées sur le bras du fauteuil, se serrent au rythme de la caresse d’Hélène, un rythme qu’elle adopte elle-même, inconsciemment.


Hélène, les yeux mi-clos pour mieux goûter son plaisir, se laisse aller dans sa douce habitude. Ses doigts se crispent dans l’entrée de son sexe et la paume chauffe le clitoris, irrité d’une série de précédents attouchements intimes matinaux. Elle mord ses lèvres à belles dents pour éviter de crier son plaisir, d’ameuter le service et sa respiration devient sifflante. De sa main inoccupée, elle excite la pointe de ses seins menus mais réactifs. À travers le fin tissu, elle masse le téton, le pince, le tord, lui tire dessus et soudain en aplatit le bout comme si elle voulait le forcer à rentrer puis recommence ces caresses sauvages. À force de tirer sur ses seins, de masturber son clitoris, de promener ses doigts dans son entrée, sa respiration devient de plus en plus difficile, ahanante et annonce la naissance de sa jouissance qu’elle semble mener à un train d’enfer, comme si soudain elle était pressée d’en finir, de l’atteindre.


Victoria, le ventre complètement remué par le début de cette jouissance, serre et desserre les cuisses, contracte les muscles de son périnée pour tenter de satisfaire discrètement sa propre excitation, car elle n’ose pas envoyer sa main sur son sexe, sous sa jupe. Pourtant, face à Hélène et bien qu’elle ne la connaisse pas, elle aussi a terriblement envie de se satisfaire, de se soulager. Elle se force à vriller les mains aux accoudoirs du fauteuil et y enfonce profondément les ongles, jusqu’à se faire presque mal. Par instants, elle aussi mord timidement ses lèvres avec ses dents pour tenter de contrôler les pulsions qui montent en elle et dans ces instants-là, elle ferme les yeux comme pour essayer d’effacer la vision érotisante d’Hélène en train de se masturber.

Bien qu’attentive au spectacle que son hôtesse lui offre, Victoria reste à l’écoute des bruits de la maison, s’attendant à voir surgir le mari, la bonne ou Michel. Mais personne ne semble se soucier d’elles. L’excitation qui monte dans son ventre, sans qu’elle puisse l’aider de sa main, explose soudain entre ses cuisses. Elle libère un long jet d’un liquide chaud qui trempe sa fine culotte, inonde ses cuisses, s’étale sur le tissu de sa jupe et imprègne le coussin du fauteuil. Dans l’excitation du moment, Victoria a totalement oublié qu’elle fait partie des femmes fontaines qui trempent une couche à chaque jouissance, enfin chaque fois qu’elle atteint un véritable orgasme, ce qui est rare quand il est donné par un de ses amants, garçons de son âge qui sont rarement des pros de la caresse et ne comprennent pas grand-chose à ce phénomène, mais qu’elle est capable d’atteindre, toute seule quand elle se masturbe. Dans ce cas, elle se fait jouir dans son bain ce qui lui permet souvent d’éviter de devoir changer sa literie et d’endommager le matelas.


Mais voilà, le spectacle qu’est en train de lui offrir Hélène l’émoustille tellement qu’il lui a fait oublier toutes ses propres règles de prudence et qu’elle s’est sauvagement répandue sur le velours du fauteuil, à sa grande honte. Reste à trouver une issue honorable, sauver la face (à moins que ce ne soit ses fesses). Mais, Hélène n’en a pas terminé, semble-t-il. Ses doigts continuent à astiquer son intimité, sa paume à écraser son clitoris et ses autres doigts à jouer avec la pointe de ses tétons, comme si elle voulait se les arracher ou les faire disparaître dans la masse un peu molle des seins. Les doigts, brillants de plaisir, entament une infernale descente vers l’anus qu’ils vont toucher, dont ils dessinent le contour et écartent, au fur et à mesure, l’entrée qui est secouée par les spasmes du plaisir. Puis, d’un index raide, qu’elle manipule dans son anus comme une petite et fine queue de mâle, elle entame une série de petits va-et-vient qui relancent son excitation en même temps que celle de Victoria qui reste les yeux rivés sur ces nouvelles indécentes caresses intimes.


Victoria, pourtant honteuse de ce qui vient de lui arriver, n’a pas le temps de reprendre totalement ses esprits, de décontracter ses muscles. Déjà, elle sent une nouvelle vague de contractions venir animer ses muscles intimes. Déjà elle sent ses jambes, ses cuisses, ses fesses, son vagin, son clitoris, son propre anus se contracter et repartir vers de nouveaux sommets de félicité. Sa respiration, qu’elle tente bien de contrôler elle aussi, s’accélère et elle recommence à enfoncer de plus belle ses doigts et ses ongles dans le tissu des accoudoirs. Un nouveau jet chaud se répand entre ses cuisses, venant ajouter de nouveaux dégâts au coussin, encore plus terrible que le premier, plus long, plus vigoureux. Victoria dès qu’elle se sent revenir légèrement dans la réalité, perçoit toute l’incongruité de la situation et sa gêne s’amplifie. Sous elle, elle se sent tremper dans une sorte de jus chaud qui baigne ses fesses, ses cuisses. Elle n’ose plus bouger et se demande comment elle va sortir de cette situation pour la moins embarrassante.


Enfin, Hélène lâche une série de feulements sifflants, amortis par la contraction de ses dents sur ses lèvres. Elle a soudain une sorte de tétanie généralisée de son corps qui se tend et lui fait suspendre ses gestes. Elle est en train de jouir. Elle jouit. Un doigt enfoncé le plus loin qu’elle puisse dans son anus, elle continue à écraser avec l’intérieur de son poignet son clitoris qu’elle maltraite ainsi. L’autre main demeure crispée sur la pointe d’un sein, qu’elle martyrise et tient en l’air comme si elle voulait l’accrocher au plafond. Elle ne bouge plus. Elle savoure son extase. Elle apprécie sa jouissance. Elle ne bouge plus car elle voudrait prolonger encore et encore cet instant de vive béatitude. Elle est heureuse. Elle est heureuse parce qu’elle vient de réaliser un de ses fantasmes : se caresser à la vue d’une jeune femme, inconnue et intimidée par la situation. Et tous ces éléments réunis l’aident dans sa jouissance, y participent largement.


Maintenant, elle reprend son souffle, calme les élancements de sa poitrine, de son ventre. Tranquillement elle revient dans la réalité. Elle sort de sa torpeur et découvre Victoria, les traits tirés et contractés, raidie sur son fauteuil, les mains aux jointures blanchies par la violente contraction qu’elle leur inflige, les yeux un peu extasiés et encore remplis de la scène terminale qu’elle vient de contempler. Reprenant le contrôle d’elle-même, Hélène tranquillement lâche son sein, extrait son doigt de son fondement, referme les cuisses, et rabat les pans de son déshabillé. Par quelques tapotements elle remet de l’ordre dans les plis de son vêtement d’intérieur, rajuste un cordon qui ceinture son ventre, remet avec coquetterie les deux ou trois mèches de cheveux qui avaient glissé hors de la mise en plis, puis sourit à Victoria. Et comme si rien ne venait de se passer, sur un ton naturel, juste peut-être encore un peu haletant, elle lui demande :



Là, Victoria reste bouche bée. Elle ne sait quoi répondre. C’est vrai, la question arrive à brûle-pourpoint, comme les caresses un instant auparavant, sa jouissance, humide très humide, il y a une poignée de secondes. C’est qu’elle n’est pas encore totalement revenue sur terre, elle. Elle a besoin de plus de temps pour calmer les vibrations de son corps. Et puis il y a la marre de liquide dans lequel elle baigne et qui refroidit déjà sur les côtés et reste chaude sous ses fesses. Alors elle hésite un moment à répondre ou à s’expliquer. Devant son hésitation, qu’Hélène comprend comme une preuve d’acquiescement et de retenue de la part de sa jeune visiteuse, elle plonge sa main entre les coussins de son sofa où elle récupère un petit boîtier minuscule dont elle actionne le bouton. Presque instantanément, la porte de la chambre s’ouvre pour laisser apparaître une soubrette en uniforme noir, tablier blanc, petite coiffe blanche amidonnée plantée dans les cheveux tirés.



Le dialogue est des plus succinct. La voix d’Hélène ne trahit aucune faiblesse. Elle a retrouvé tout son naturel, légèrement alanguie peut-être, mais comme son état de santé semble être voué à l’alanguissement, personne ne peut soupçonner quoique ce soit. Et la soubrette ressort immédiatement laissant à nouveau les deux femmes en tête-à-tête.


En attendant que le thé ne soit servi, Victoria se sent prise au piège. Elle n’ose bouger et pourtant ses fesses, ses cuisses commencent à gratter. L’humidité ambiante, le poisseux du liquide qu’elle a répandu à l’instant sur le tissu piquent sa peau, l’irritent. Elle aimerait bien bouger, changer de position, croiser peut-être ses jambes de façon naturelle. Elle aimerait surtout trouver le courage de dire la vérité à la maîtresse de maison et pourquoi pas, lui emprunter un instant son cabinet de toilette pour se nettoyer et si elle était très sympa, lui emprunter une robe ou un pantalon. Bref, elle ne rêve plus que de se mettre les fesses au sec et se changer. D’ailleurs, elle voudrait se sauver pour éviter de rencontrer Michel et devoir lui donner des explications.

Mais Victoria hésite encore. Une forme de pudeur la retient de s’exprimer, de remuer. Dans sa tête, elle pèse le « pour » et le « contre » ; « Après tout, se dit-elle, qu’est-ce que je risque ? Rien ! » Et puis, elle se raisonne : « C’est quand même pas ma faute si cette folle s’est mise à se branler et que sa branlette m’a excitée comme une puce pour finir par me faire jouir aussi ! » Et de conclure, in petto, « Maintenant, faut qu’elle assume. Elle, elle est malade, moi je suis une fontaine, bon j’y peux rien… » Pourtant, elle tergiverse encore quelques instants car dans son for intérieur elle ne sait qu’elle sera la réaction d’Hélène. « Sait-elle seulement ce qu’elle a fait ? se demande Victoria. S’est-elle rendue compte de la situation et de l’état dans lequel elle m’a mis ? C’est vrai qu’elle est malade ! » Alors elle reporte encore de quelques minutes sa décision de bouger et de lui parler « Dès que le thé sera servi ! Promis, juré… » se dit-elle.


Oui, mais voilà, dans les maisons bourgeoises, le service des patrons est prioritaire et en quelques instants le thé est servi avec style et délicatesse. Et la jeune bonne « encore une nouvelle tête, se dit Victoria » prend son temps pour bien l’infuser, proposer du lait ou du citron à Victoria, puis à Madame, accomplit son service avec une lenteur exaspérante puis se met en tête d’aller retaper le lit, ranger quelques bricoles qui traînent deçà, delà. Et Victoria commence sérieusement à se trémousser tant son assise est devenue totalement inconfortable. Elle en arrive au point où les souvenirs de sa toute petite enfance lui remontent à l’esprit, quand un accident de nuit survenait et qu’elle se retrouvait alors dans un drap trempé attendant le plus possible le moment de se lever, quand il lui faudrait affronter le courroux de sa mère, les risées de son frère…

Et la petite bonne qui va-et-vient derrière elle. Victoria n’en peut plus. Il faut qu’elle s’exprime, qu’elle s’explique. Mais elle a un peu honte et s’il faut s’humilier devant la tante de Michel, autant que cela reste entre elles, elle n’a pas envie en plus que la bonne et tout le service soient immédiatement au courant. Alors, elle respire un grand coup et profite de se pencher en avant pour saisir la tasse de thé, qu’elle a refusé quelques minutes avant que la petite bonne ne lui remette en main, pour bouger légèrement. D’une main un peu tremblante, encore douloureuse de ses fortes crispations pour assurer un semblant de contrôle de ses muscles, Victoria remonte la tasse qui tintinnabule sur sa soucoupe.

Foudroyante, une idée géniale lui traverse l’esprit !


Tout en se renfonçant dans son fauteuil, Victoria heurte volontairement du coude l’accoudoir et la tasse, en équilibre instable dans sa main, verse tout son contenu sur ses cuisses, éclabousse le fauteuil, se répand sur une partie de son bas ventre. Maintenant, elle est trempée de thé chaud, la rondelle de citron gît en équilibre instable sur l’accoudoir.

Confuse de sa maladresse, des dégâts qu’elle vient d’occasionner, Victoria surgit, tel un diablotin de sa boîte, de son fauteuil. Entre la trace humide de thé devant et sur les côtés et celle de ses jouissances de tout à l’heure, la différence ne se voit pas ! Enfin, elle a trouvé un prétexte pour sortir « honorablement » de sa fâcheuse situation. Bien sûr, Hélène fait une petite grimace de dépit, face à la gaucherie de cette jeune personne et hèle nonchalamment la jeune bonne qui déjà se précipite en comprenant ce qui vient de se passer. Elle s’empare d’une serviette et tente de tapoter la jupe courte toute mouillée, mais en vain.



Et comme tout à l’heure, elle semble brusquement désintéressée par l’incident qui vient de se produire et replonge tranquillement son nez dans sa tasse dont elle sirote le liquide brûlant en pinçant légèrement ses lèvres.

Annette revient rapidement avec une jupe en cuir qu’elle tend à Victoria en lui certifiant :



Victoria, la jupe dans ses mains, cherche des yeux un endroit plus discret que le centre de la chambre pour se changer.



Et Victoria lui emboîte le pas, sortant de la pièce par une autre porte, dont la découpe se confond avec la tapisserie, pour se retrouver dans une vaste salle d’eau.



Enfin, Victoria est seule. À peine la porte refermée sur Annette, elle enlève sa jupe qui est bonne à essorer, tant elle est trempée et extrait sa culotte de ses fesses et de son minou, un magnifique tanga bleu nuit avec un petit feston de dentelle crème. Elle était toute fiérote en début d’après-midi, quand elle l’avait enfilé en prévision d’une pause coquine. Mais le voilà en un bien piètre état. Trempé lui aussi, racorni dans son entrejambe, plissé et sentant fort cette odeur si caractéristique du mélange de cyprine, d’urine et ces relents douceâtres et un peu écœurants de ses liquides intimes qu’elle a lâchés en deux ou trois grands jets dans sa jouissance. Tout en faisant une boule pour le glisser le plus discrètement possible dans le fond de son sac, elle passe une main distraite sur ses fesses, moites, encore marquées des plis du coussin qui se sont incrustés dans sa peau.


Le contact du bout de ses doigts envoie un large frisson qui au travers tout son corps, fait se redresser instantanément la pointe de ses seins et excite son clitoris. Une subite excitation qui lui fait remonter aux yeux quelques flashes d’Hélène se caressant, l’instant d’avant. La main de Victoria passe rapidement des fesses à son pubis, soigneusement entretenu, épilé avec soin, mais où elle laisse une bande de poils ras, taillée toutes les semaines avec précision pour mettre en relief son abricot et ses lèvres. D’un geste rapide, le bout des doigts s’enfonce légèrement dans le pulpeux de la vulve, cherchant fébrilement les lèvres un peu pendantes qui forme l’entrée de son intimité. Au passage, les doigts accrochent le bourrelet qui sert de capuchon à son clitoris. Encore sous le coup de l’excitation de tout à l’heure, le simple effleurement fait se redresser la tige qui s’échappe de sa gangue de chair, venant quémander une caresse plus soutenue qui le soulagerait de la tension encore vivace en lui.


Victoria pose ses fesses sur le rebord d’une vaste baignoire au blanc immaculé et, jambes largement écartées, entame à son tour une savante mais délicieuse masturbation. Au moyen de ses deux doigts, elle saisit la tigelle et entame un lent mouvement masturbatoire, comme elle le ferait à un amant sur sa queue. Le traitement fonctionne rapidement et elle n’a pas besoin d’aller fourrer ses doigts dans sa petite chatte pour commencer à sentir le plaisir l’inonder, son entrée s’ouvrir, son sexe se mouiller. De son autre main, elle va empoigner un sein et, se souvenant des caresses que se donnait Hélène, d’un geste rapide elle fait sauter son soutien-gorge et libère ses seins, un peu pointus, fermes, aux bouts larges et aux tétons cylindriques redressés. Entre ses doigts, elle s’empare de l’un d’entre eux et entame une série de mouvements circulaires, en le pinçant fortement, lui tirant dessus, l’enfonçant dans la masse mammaire.

En quelques secondes, elle est obligée, sous l’effet conjugué de sa main sur son clitoris et de ses doigts sur ses seins, de mordre profondément sa lèvre inférieure pour étouffer les premiers cris de plaisir. Et elle continue, en équilibre instable, accélérant ses gestes, ses mouvements. Quand elle sent que son sexe est prêt à fuser, elle ralentit, puis finit par faire une pause. Elle délaisse le bout du sein qui lui fait mal, à force d’être trituré, pour plonger ses doigts dans son intimité brûlante et trempée.


Fiévreusement, elle écarte ses grandes lèvres qui sont déjà très agacées et dont les petites boursouflures suintent le plaisir. Elles sont grasses à souhait, comme Victoria aime à les sentir contre ses cuisses nues tellement elles sont capables de doubler de volume sous l’effet de l’excitation. Avant d’enfiler ses doigts au fond de son intimité, Victoria passe quelques instants à les frotter sur les muqueuses. Elle aime ce contact si particulier qui lui lance de petits picotements agréables. Elle sent les lèvres se gonfler encore plus de plaisir avant de former autour de ses doigts une sorte de couronne qui ne les lâchera que la jouissance réalisée. Alors, ses doigts peuvent glisser et filer dans son intimité et se frayer un chemin en, à leurs passages, lui arrachant de nouveaux gémissements. « Putain que c’est bon de pouvoir se doigter librement ! » pense-t-elle à cet instant.

Elle entame un malin va-et-vient avec deux doigts légèrement écartés, car elle aime sentir la forme de volume la pénétrer, tout en continuant à astiquer son clitoris. Elle accélère ses mouvements allant de plus en plus loin dans sa petite chatte qui s’ouvre et aspire ses doigts, tandis que son clitoris devient aussi dur qu’une barre d’acier tout en étant ultrasensible. Elle s’astique le minou, le malmène jusqu’à ce qu’elle obtienne ce qu’elle voulait, l’émission d’un long jet incolore qui percute sa main, éclabousse ses cuisses, trempe ses doigts, ruisselle sur son entrejambe, dégouline sur son anus et s’étale sur le rebord de la baignoire.


Alors, presque à la limite de la tétanie, Victoria souffle et ahane, se mord la joue pour ne pas trop mugir de plaisir, à moitié recroquevillée dans la baignoire. Le corps secoué de soubresauts de ravissement et de jouissance, elle suspend tous ses mouvements et attend un long moment que le feu qu’elle vient de déclencher se calme. Le moindre mouvement qu’elle effectue continue à déclencher de longs spasmes de fin de jouissance qui parcourent tout son être et lui donne la chair de poule. Puis les spasmes s’étiolent, s’espacent pour finir par laisser la place à une immense langueur tout en laissant la moindre parcelle de peau presque à vif, prête à reprendre la jouissance là où elle vient d’être interrompue.


Dans un effort qui lui paraît surhumain, Victoria, empoigne rapidement le pommeau de douche et, sous un jet bienfaiteur mais qui forme de minuscules piqûres excitantes, elle rince ses jambes, ses cuisses, son bas ventre, ses fesses. Puis elle écarte légèrement les jambes et passe rapidement le jet sur l’entrée de son sexe, évitant de s’attarder, de peur de relancer la machine à plaisir qui se cache entre les plis de sa vulve et de réveiller les restes de jouissance qui sont encore tapis dans toute sa petite chatte. Puis elle rince abondamment la baignoire avant de s’essuyer et d’enfiler, à même la peau nue de ses fesses, la jupe en cuir qu’Annette lui a prêtée pour la dépanner. Après un rapide coup de brosse et deux touches de rimmel, elle revient dans la chambre et décide de ne plus attendre Michel.


Victoria trouve Hélène dans la même position que tout à l’heure. À moitié allongée sur le sofa, seule la tête s’est posée sur le bras lui-même supporté par l’accoudoir qui sert en partie de dosseret. Hélène s’est endormie. Marchant sur la pointe des pieds, Victoria traverse la chambre à pas comptés et se retrouve sur le palier. Devant elle, le grand escalier qu’elle emprunte vers la sortie, personne à l’horizon. Pour ne pas paraître totalement dénuée de sens urbain, elle sort un morceau de papier du fond de son sac, un peu humide d’une trop grande promiscuité avec un tanga humide roulé en boule, trace quelques mots d’excuses, prétextant un autre rendez-vous, et remercie Hélène pour son hospitalité. Puis dépose le papier en évidence sur une console qui se trouve à côté de la porte et s’esquive.


Dehors, la chaleur de la fin de l’après-midi la surprend. En même temps un souffle d’air balaie ses mollets et remonte sur ses cuisses et vient lécher son minou, nu, sans protection. « Hum ! Pense-t-elle, c’est vrai que je suis nue ! » Et d’un pas encore un peu hésitant, elle s’éloigne, surveillant du coin de l’œil la possible apparition de son camarade de fac, Michel dont la tante est si originale. Subitement, elle n’a pas réellement envie de le croiser, d’aller travailler. Elle ne veut pas avoir à donner d’explications. « Mais quelle cochonne ! Quelle vicieuse ! » S’esclaffe Victoria, dans sa tête en repensant à cette visite, et elle sourit à cette idée, à ces souvenirs. Et les hommes qu’elle croise sur son chemin, pensant que son sourire leur est destiné, la suivent des yeux… « Si seulement ils savaient que je suis nue et accessible ! » Marmonne-t-elle quand elle en dépasse un qui n’est pas trop moche… Mais voilà, eux ne savent pas… qu’elle vient de faire une simple visite.