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Temps de lecture estimé : 14 mn
07/07/06
Résumé:  Une promenade bucolique se termine à l'eau et d'une bizarre et étrange façon...
Critères:  fh hplusag jeunes inconnu fépilée vacances bain volupté hsoumis fdomine humilié(e) contrainte voir nudisme fellation cunnilingu pénétratio init
Auteur : Jeff            Envoi mini-message
La sauvageonne

C’est bien au détour d’un chemin creux, un chemin qui ne mène nulle part au milieu de la garrigue provençale, que je tombe nez à nez avec elle. Je me statufie, béat que je reste devant le spectacle de sa nudité offerte à la nature et au soleil.


Il faut dire que je m’attendais à tout sauf à me trouver en face d’une jeune beauté blonde, nue comme ver, réfugiée dans ce coin perdu de brousse, au bord de l’unique source claire du coin. Je viens certainement de rater un remake de « à la claire fontaine » et il ne me reste plus que le spectacle d’une belle donzelle en train de sécher. Pourtant la carte indiquait bien la présence d’une source, minuscule petit point bleu au milieu d’une zone aride. En réalité, c’est un joli bosquet touffu et ombragé, havre de verdure et de fraîcheur dans cette fournaise. Elle s’est perchée sur une sorte de ponton bancal, le corps largement offert au soleil et à ma vue. Se croyant tranquille, elle a enlevé toutes ses hardes et les rayons rendent un hommage remarquable et mordant à sa beauté. Ils viennent, les veinards, lécher son corps où quelques traces d’eau scintillent encore. Appuyée sur ses coudes, la tête renversée, ses longs cheveux blonds comme les blés, mal peignés, tirebouchonnés, balayent les planches. Le buste saillant porte des seins pas très gros mais aux bouts pointus et aux larges aréoles très brunes. Ils se soulèvent délicatement au rythme d’une respiration sereine. Son ventre plat, marqué d’un mignon petit creux pour son nombril, semble boire la chaleur ambiante. Entre ses jambes largement écartées, je ne peux rien ignorer de son intimité. Un jeune sexe imberbe au bombé appétissant et aux lèvres jointes qui forment deux crêtes hermétiquement closes, sillon brun sur cet abricot rose. L’un de ses pieds, plonge dans l’eau et elle le balance avec nonchalance.


Légèrement en retrait de la petite réserve d’eau, à moins de vingt pas d’elle, sa vue m’a stoppé net. Je me tapis dans les fourrés pour la contempler et profiter du spectacle. À tout instant, je m’attends à ce qu’elle m’aperçoive. C’est indubitable : elle va refermer ses jambes, ramener ses bras devant ses seins, bref elle aura ce sursaut de pudibonderie qui sied alors en de semblables circonstances. Mais il n’en est rien. Je pressens pourtant qu’elle a dû me voir ou tout au moins entendu approcher. Non, elle ne bouge pas. Je ne peux pas rester ainsi plus longtemps et me décide à avancer et faisant du bruit pour l’alerter de ma présence. Sous mes pas, brindilles et branchettes craquent et je contourne la mare sans plus me cacher d’elle. Elle, telle une statue, reste immobile, enfin à ce qu’il me semble. Et avec précautions, je me hasarde sur le ponton qui me semble soudain bien fragile.


À peine j’avance un second pas que sa voix me surprend. Sans abandonner ni sa pose, ni son flegme, sans fermer ses jambes, ni cacher ses seins, tête renversée et yeux clos, elle m’apostrophe :



Et je n’ai pas le temps d’en dire plus… « Crac ! », fait une planche plus pourrie que les autres et qui cède sous mon poids. Et je traverse ce qui reste du ponton, me retrouvant pataugeant à moitié dans l’eau, juste retenu sous les aisselles par des planches qui ne demandent qu’à continuer à se déliter autour de moi. Baskets, chaussettes, pantalon… tout est trempé, un vrai bain de pieds (frais en plus). Au bruit de ma chute, elle se retourne d’un bloc et sans pudibonderie, m’offre la vue de sa jeune poitrine, secouée par un immense éclat de rire. Ah ! C’est certain… je dois être particulièrement ridicule, suspendu entre le ponton et la mare, jambes pédalant plus ou moins dans le vide, en train de me retenir pour éviter de traverser complètement cette foutue passerelle toute vermoulue. Bras bien à plat pour tenter de résister à une nouvelle dégringolade, je ne peux plus bouger, m’attendant à chaque instant au pire. Pris par le ridicule de ma position, je décide aussi d’en rire, oubliant la chaleur des égratignures le long de mes tibias, de mes cuisses et l’inconfort de ma position.


Elle se lève enfin, m’offrant sa sculpturalité, en vue de dessous. Et malgré mes yeux pleins de larmes de rire, je ne perds pas une miette des détails de son corps, y compris les plus intimes. Le renflement de son mont de Vénus et cette délicieuse fente à moitié visible qui tente de me cacher ses mystères. Ses seins qui se tiennent tout seul, pointes légèrement vers le ciel au milieu des grandes aréoles brunes dont je vois distinctement des petits picots parsemer le pourtour. Elle continue de rire à gorge déployée (c’est vraiment le cas de le dire ici). Sa poitrine tressaute de plaisir. Ce faisant, les pointes de ses seins se redressent. D’où je suis, je distingue ses tétons qui deviennent de petits cylindres durs. Ses aréoles qui se rétrécissent en formant des dizaines de petites ridules qui font surgir de ça, de là, les picots qui hissent aussi leurs pointes. Avec plus de précautions, elle s’approche de moi et me domine largement. Tout en essayant de contrôler son rire, de le calmer pour reprendre son souffle et pouvoir m’adresser la parole, elle me contemple, elle me toise.


J’espère d’elle, avant tout, un sérieux coup de main, enfin plutôt un semblant d’aide pour m’aider à m’extraire de mon trou. Mais je suis incapable de parler, secoué moi aussi par mon propre rire tout en faisant attention à ne pas aggraver ma situation. Coincé comme je le suis, je reste à sa merci et je me sais suffisamment costaud pour que son aide soit assez inefficace. Tout en se calmant, enfin, elle continue à me considérer de toute sa hauteur. Ses jambes touchent presque mon nez, je peux compter les pores de sa peau et mon cerveau imagine tout de suite le satiné de cette peau halée par le soleil. Et mon regard remonte vers le haut des jambes où les cuisses fermées m’obstruent la vue sur son intimité. Peut-être, a-t-elle décelé dans mon regard cette lumière un peu perverse et lubrique que je lui porte ? En tout cas, en un centième de secondes, elle m’encadre le visage de ses jambes et me surplombe tout en effectuant un curieux mouvement d’accroupissement. À grande allure, je contemple avec un certain étonnement, cette vulve dont j’ai aperçu le renflement de loin avec ces lèvres closes et brunes qui la sillonnaient. Là, elle s’approche de moi, de mon regard, de mon nez… Et tout en écartant rapidement ses cuisses et en descendant son intimité, ses mains se plaquent sur les côtés renflés de la vulve pour en écarter les chairs. Devant moi, s’ouvre un paradis rose orangé, brillant d’humidité. Je vois parfaitement les petits plis qui forment l’entrée de son pertuis, avec cette sorte de forme de cratère aux multiples aspérités qui, déjà, se contractent en prévision d’un plaisir naissant. Plus haut, au bord du petit méat urinaire, étiré par les doigts, luit une goutte translucide. Enfin, offerte comme une orchidée, la tigette du clitoris s’épanouit entre les replis du haut des lèvres et dresse sa petite tête fiérote et raide. En s’approchant de moi et en m’offrant cette sublime vue de son anatomie, elle ralentit considérablement sa descente avant de stopper à quelques centimètres de mes yeux. Elle vient de comprendre, jeune garce qu’elle est, que je ne peux pas remuer le plus petit doigt sans risquer de me retrouver encore plus bas, voir disparaître dans l’eau. Et elle en profite.



Joignant le geste à la parole, elle entame déjà un savant déhanchement d’avant en arrière, pour me laisser largement voir son intimité en très gros plan. Et d’un doigt obscène, elle ose même aller exciter son clitoris, tendu par son écartement. En quelques pichenettes et caresses provocantes, son intimité excrète une liqueur blanchâtre et son clitoris se redresse encore, secoué par les premiers spasmes. Puis, sans me laisser beaucoup de temps pour continuer à l’admirer, elle recommence à descendre ses fesses vers mon nez et ma bouche. À quelques centimètres d’elle, je n’ai qu’à tendre un peu le cou et sortir ma langue pour aller cueillir les premières gouttes de sa liqueur d’amour qui perlent à l’entrée de son intimité. Et c’est ce qu’elle veut.



Ai-je le choix ? Après, on peut toujours dire oui, mais sur le moment, ses odeurs, cette situation grotesque, cette scène osée, la chaleur ambiante… bref, j’obéis.


Tendant les muscles de mon cou, j’approche le plus possible ma bouche de ses lèvres maintenues tendues et ouvertes par ses doigts et sort ma langue, autant que je le peux. Et je m’empresse d’aller lécher avec conscience et application l’entrée de son sexe, jouant du bout de ma langue pour l’exciter et faire naître une pluie de plaisir qui me dégouline sur le nez, les lèvres et le menton. Tout en maintenant sa curieuse position, à moitié accroupie au-dessus de ma tête, elle continue à dandiner ses hanches d’arrière en avant. Ma langue la lèche de la base du clitoris jusque sur son petit œillet qui s’écarte sous l’effet de sa position et quelques relents un peu fétides s’en échappent et enflamment mon esprit. Le petit trou serré dans son centre présente un léger bourrelet d’excroissances d’une immense sensibilité qui, à chaque attouchement du bout de ma langue, se contractent pour arracher de petits gémissements à ma « chevaucheuse ».


Ma langue, mon cou me font mal à force d’en tendre les muscles au maximum de mes possibilités physiques. J’ai beau essayer de prendre appui sur mes bras avec délicatesse, je reste coincé et n’obtiens que de terribles et sinistres craquements. Alors je tire un peu plus sur le cou, à la limite de la tétanie de mes muscles. Le bout de mes pieds, plongés dans l’eau, n’arrive pas à trouver de stabilité. Seule une sorte de couche de vase semble servir de fond mou sans possibilité de trouver la moindre parcelle dure. Et tout en essayant de ne pas chuter plus bas, je m’applique à continuer à sucer, selon le bon vouloir de ma « bonne fortune », son sexe, son clitoris ou son anus.

Le traitement doit lui convenir et faire merveille car c’est elle qui le rythme et décide où ma langue doit se porter, combien de temps elle doit la lécher. Elle est maîtresse du jeu et moi, pauvre pion, prisonnier de mon ponton. Je ne vois pas ses réactions. J’entends seulement son souffle. Elle ahane, gémit, siffle et pousse des sortes de petits cris de chouette qui se transforment, au fil de mon léchage, en cris de plus en plus rauques pour finir dans un immense feulement. À ce moment-là, elle écarte complètement les jambes, tendant ses muscles comme une danseuse moderne, tenant largement ouverte son intimité, qui ruisselle de plaisir, et me tient la tête contre ses chairs en m’écrasant le nez, la bouche et le menton contre elle. Elle tire sur mon cou, elle m’échauffe les oreilles et je n’arrive pas à rouspéter. À peine si j’arrive à respirer ! Contre mes lèvres, sous ma langue je la sens se tétaniser dans sa jouissance. Plus rien ne bouge. Il me semble même que le simple souffle d’air de mes narines (qui a pourtant beaucoup de mal à sortir tellement mon nez est coincé dans les replis de son sexe), eh bien, ce simple filet d’air accentue ou termine son plaisir car quelques instant après, elle me décolle la figure de son bas-ventre et vacillante elle retrouve un semblant d’équilibre. Et moi, une grande goulée d’air frais.

Pour reprendre mes esprits, tout en essayant de me maintenir au moins en l’état, c’est à dire toujours à moitié suspendu dans le vide, je ferme les yeux et calme ma respiration. Et quand je les ouvre à nouveau, c’est sous l’aspersion de milliers de gouttes d’eau glacées qui viennent me surprendre, accompagnées d’un « Plouf ! » magistral. La sauvageonne, c’est ainsi que je la nomme, vient de plonger, pieds en avant dans la mare. Je ne vois plus que sa tignasse blonde, de là où je suis. Je ne comprends pas ce qu’elle veut faire et l’interpelle :



Pas de réponse. Du moins, pas celle que j’attends. De fait deux mains me touchent mais s’attardent sur mes jambes, remontent vers ma ceinture. Je continue à m’agiter pour tenter de trouver un point d’appui, en bas, dans la vase et poser un petit bout de pied. Mais rien. Toujours rien. Seule, une impression d’enfoncement de plus en plus loin. Mes épaules commencent même à remonter légèrement et les esquilles de bois acérées déchirent mon torse.



L’ordre est impératif. Les mains m’ont agrippé. Elles ne me tirent pas mais elles ne me poussent pas non plus. Je ne vois rien. Je sens seulement. Les mains entament un curieux ballet autour de mon ventre. Et soudain mon pantalon, trempé en bas, glisse le long de mes cuisses. Un souffle d’air tiède vient caresser mes fesses, mes cuisses. La donzelle me déshabille !



Toujours pas de réponse. Et c’est au tour de mon calbut de glisser sur mes cuisses, libérant mon dard, qui sous les effets du dévore-minette imposé, en a lâchement profité pour redresser la tête, prendre de l’ampleur et s’agiter le long de mon ventre. Une main fraîche et humide l’entoure à la base et doucement, avec une lenteur presque insupportable, entame un va-et-vient.

Me voilà dans de beaux draps ! Elle doit trouver la fantaisie de cette situation originale et excitante. Car en guise de réponse non seulement sa main accélère le rythme de la masturbation mais une bouche chaude entoure mon bout. Une langue chaude et enveloppante s’attarde sur la base de mon gland et la bouche m’absorbe de plus en plus loin.

Hum ! Délicieuse et terrible sensation de bien-être en même temps que d’inquiétude. Se faire sucer sans voir celle qui vous embouche est à la fois excitant mais aussi intriguant. C’est bien la première fois qu’une telle « aventure » m’arrive. Pourtant, nombreuses sont mes partenaires féminines qui m’ont déjà sucé sous un drap ou un bureau. Mais j’ai toujours eu le loisir d’aller passer ma main dans leurs cheveux, de les toucher et même de les voir. Or, c’est fou ce que la vision peut devenir un élément important dans l’acte d’excitation. Et là, rien ! Nada ! Pas de possibilité de la toucher, de lui empoigner la tête, de rythmer ma propre montée du plaisir. Quant à la vision ! Je me contente d’imaginer la scène et surtout de subir les assauts de la bouche qui me suce. Elle explore tous les « recoins » de ma queue. Elle lape la hampe de haut en bas, s’attarde longuement sur mes bourses, joue avec elles. Contre mes cuisses le frottement de ses cheveux accentue la sensation d’excitation et la montée de mon plaisir se fait à vitesse « grand V ». Mais elle doit me sentir prêt à décharger dans sa bouche. Alors, elle interrompt sa fellation et des deux côtés du ponton, je vois surgir ses doigts qu’elle accroche en même temps que ses fesses se calent contre ma queue qui décide de jouer cavalier seul et malgré ma situation, vit sa vie sans me demander mon avis (c’est aussi le cas de le dire !).


Après m’avoir aguiché sur son ponton, après s’être fait lécher le minou et m’avoir sérieusement mis au bord de l’éjaculation, maintenant elle s’empale sur mon dard et à la force de ses petits bras musclés – décidément plus musclés que je ne les avais estimés – elle se fait pénétrer.


Une fois encore, je suis une sorte de jouet entre ses fesses. C’est elle qui donne le tempo et la puissance de la pénétration, à son rythme – ou du moins au rythme qui lui chante - c’est à dire lentement - comme pour mieux apprécier et se délecter de cette scabreuse scène. Assouvit-elle peut-être un fantasme ou accomplit-elle une sorte de vengeance ? Peu importe, je suis à sa merci, à son service et elle use de moi comme bon lui semble. C’est bon mais frustrant. J’ai toujours, par commodité, l’habitude d’empoigner mes cavalières que je chevauche en levrette, par les hanches et j’aime rythmer moi-même mes élans en elles. Cette « prise de possession » me manque terriblement et frustre une partie de mon plaisir qui ne devient plus que « mécanique », réel pourtant, mais mécanique. Et mon sexe grossit de plus en plus ! Je pousse comme un beau diable avec mes reins pour tenter de lui montrer que l’Homme, c’est moi ! Mais en réalité, c’est bien elle qui me fait l’amour ! Et la cadence du tapotement de ses fesses contre mon ventre s’accélère. Je suis totalement empalé, rivé à son sexe avec lequel elle joue. Contractant ses muscles et cadençant ses mouvements de pénétration sur la montée de son extase jusqu’à ce que nous explosions, ensemble. À l’unisson. Elle pousse un immense cri, qui se répercute sur la surface de l’eau, heureusement atténué par le bois du ponton. Moi, qui grogne, je reçois en écho déformé mes « Grrr ! » et mes « Han ! » et dans un effort je creuse mes reins pour aller me nicher au plus profond d’elle, les mains lamentablement crispées sur les planches en signe de vaine possession de son corps.


De grosses gouttes de sueurs dégoulinent sur mon visage, sous le triple effet de mes efforts physiques, de ceux que je réalise pour me maintenir dans ma précaire situation et de l’ardent soleil qui maintenant m’éblouit. Alors que je calme mon souffle ma queue se fait doucement expulser par l’intimité gonflée de la demoiselle. Bien entendu, je regrette déjà la brièveté de notre accouplement et me promet, dès qu’elle m’aura aidé à me sortir de ce mauvais pas, de lui montrer que j’ai quelques ressources cachées et que je ne suis pas homme à me laisser violenter par une demoiselle qui a abusé de ma situation.


Avec peine, j’ouvre mes yeux face au brûlant soleil, pour tenter d’évaluer à nouveau ma situation. Elle a encore empiré ! Mes épaules forment deux bosses autour de mon cou et j’ai de plus en plus de mal à me maintenir droit. Mes pieds s’enfoncent inexorablement dans une vase chaude et gluante. Mon pantalon et mon slip ont glissé sur mes pieds et sont totalement immergés sous l’eau. Les pointes des planches continuent à me déchirer le torse. En essayant de regarder autour de moi, je ne vois plus le bout des doigts de celle qui vient de s’empaler sur ma queue. Elle s’est dégagée, doucement, presque subrepticement de moi. Elle a décollé ses fesses de mon ventre et sans que je la voie, elle remonte déjà sur le ponton. Je distingue ses pieds et ses jambes qui passent à côté de moi, me frôlent en longeant avec précaution le bord du ponton, là où dessous, il y a une grande traverse à peu-près solide. Puis face à moi, dans le soleil elle apparaît en contre-jour, récupère en quelques gestes graciles ses fringues et se rhabille. Surpris par la lenteur de son attitude, je l’interpelle :



Elle enfile en toute tranquillité son pantalon puis son tee-shirt, sans mettre le moindre sous-vêtement et ramasse sa paire de sandalettes. En les balançant au bout de ses doigts et avec une certaine provocation, elle vient enfin vers moi, marque un temps d’arrêt. Je lève la tête et ouvre la bouche quand elle se remet en marche, me dépasse et disparaît de ma vue ! Elle m’abandonne là. D’elle, je n’ai vu qu’un simple haussement d’épaule. Je me mets à glapir :



J’ai beau crier, tempêter, m’égosiller… Rien n’y a fait. Elle se tire en me laissant me dépatouiller avec mon trou, mon ponton, mes pieds dans l’eau, mes habits à moitié défroqués et mouillés.


Puisque je ne peux pas me hisser, je décide de glisser le plus en douceur possible, pour éviter échardes et pointes sur mon visage. Je me retrouve dans l’eau jusqu’à la poitrine, les pieds enfoncés dans une boue profonde qui joue aux ventouses avec eux. Mon pantalon et mon slip sont remplis de cette vase fine, noire et odorante. Je galère durant près d’une demi-heure pour sortir de mon trou puis de l’eau fraîche. Mon corps me fait mal de partout. Je suis couvert de zébrures rougeaudes et de coupures. J’ai des échardes dans les cuisses, dans mes flancs. Dès que j’arrive à atteindre la berge stable, je cherche des yeux où ma sauvageonne a disparu ou si, des fois, elle ne s’était pas dissimulée sous un taillis pour m’esbigner et se foutre de moi. Mais non ! Je suis seul. Seul avec mes misères, mes habits bon à essorer. Je me déshabille complètement. J’essore mon pantalon, mon slip, mon tee-shirt (enfin ce qu’il en reste). Je m’allonge à mon tour, nu au soleil, mais pas au bout du ponton, là où j’avais vu la sauvageonne. Et j’attends que mes habits sèches avant de rentrer, un peu penaud de cette aventure, courbatu et moulu.


Je ne sais toujours pas qui est cette sauvageonne. Mais dès que je le peux, je retourne à la source, dès fois qu’elle y soit. Au fait, ne comptez pas sur moi pour vous en donner les coordonnées GPS, des fois que vous vous fassiez mal, je m’en voudrais…