Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 10617Fiche technique24591 caractères24591
Temps de lecture estimé : 18 mn
19/07/06
Résumé:  Un homme ordinaire rencontre une femme sublime.
Critères:  inconnu grosseins hotel facial
Auteur : GillesP  (J'aime rêver, je rêve d'aimer)      Envoi mini-message
Rue des Martyrs

Note de l’équipe éditoriale : Ce récit a déjà été proposé par le même auteur sous le pseudonyme « giul42 ».



Ce récit est ma deuxième tentative d’écriture sur ce site, site que je fréquente depuis quelques années de façon sporadique, mais toujours avec autant de plaisir. La première tentative fut soldée par un texte trop long que je n’arrivais pas à contenir, à tel point qu’il s’acheva par un roman de presque trois cents pages.


Je ne suis pas très sportif dans l’âme, bien que me déplaçant tous les jours à bicyclette dans Paris. Ainsi, sans avoir un corps d’athlète, j’ai fini par donner à ma carrure assez développée un semblant d’harmonie. J’ai les yeux verts parfois trop ouverts qui me donnent l’air de rêver, ce qui me convient puisque que je suis un rêveur créatif. J’ai une épouse que tous jugent sublime et des enfants adorables. Bref, d’apparence, je suis un de ces hommes tranquilles, tendance bobo, un rien nonchalant, dont presque personne ne connaît véritablement le torrent de rêves et de fantasmes qui habitent mon esprit.


Je crois utile d’ajouter, après ce court descriptif, que j’ai eu quelques aventures extraconjugales, mais en nombre relativement réduit par rapport à mes désirs car, si je plais à certaines femmes, seules m’attirent celles à qui je ne plais pas ! Mais assez parlé de moi, venons-en aux faits.


Tous les soirs, j’emprunte les pistes cyclables parisiennes pour rentrer chez moi, avec une petite tendance à musarder dans les rues de la capitale. Musarder veut dire admirer les monuments et bien sûr les filles. Musarder veut dire aussi s’arrêter à la terrasse d’un café pour boire un verre en lisant le journal et pourquoi pas en lorgnant les belles passantes. Musarder veut donc dire passer du temps à savourer le plaisir d’être en vie sur cette bonne vieille terre.


Savez-vous qu’en vélo on a une vue imprenable sur les jambes des dames assises au volant des voitures ? Mais la vue est de courte durée, car les voitures démarrent vite. De plus, on ne peut pas rester au niveau d’une voiture qui n’est pas en première position devant le feu. Le plaisir est donc fugace mais, pour un rêveur, il engendre des petits désirs innocents et fantasmagoriques.


Un soir du mois d’octobre, je remonte une file de voitures immobilisées dans la rue des Martyrs qui, comme tous les Parisiens le savent, monte vers la place des Abbesses. Occupé à surveiller les portières qui menacent de s’ouvrir et à appuyer sur mes pédales, tout en me faufilant au ras des voitures, mon œil est attiré par les jambes d’une conductrice. Le cycliste attentif que je suis d’ordinaire ne remarque pas le rétroviseur droit de la voiture en question, un 4x4 assez massif. Je heurte donc le rétroviseur avec la poignée de frein avant de mon vélo. Lorsque vous pédalez en danseuse et que votre manette de frein se trouve brutalement actionnée par un rétroviseur, vous vous retrouvez projeté en avant, votre épaule cogne sur la vitre passager de la voiture, votre roue bute sur la voiture et vous ne parvenez pas à rester longtemps en selle.


C’est ainsi que mon pied ripe, que mon entrejambe vient cogner contre la barre ô combien rigide de mon vélo de ville.


L’incident revêt quelque chose de maladroit et de ridicule puisqu’il fut précédé d’un coup d’œil quelque peu graveleux sur les jambes de la conductrice, puis d’un deuxième regard sur son buste merveilleusement galbé et qu’enfin j’avais eu le temps de croiser un regard qui disait quelque chose du genre : « Mon coquin, tu ne perds pas ton temps pour mater toi… » ou peut être « Encore un crétin qui me reluque… »


La dame a eu le temps d’exprimer un je ne sais quoi dans son regard, suivi probablement d’un petit cri à la vue de ma maladresse. Ma chute n’est pas une simple chute de vélo, elle est chargée de plus de symboliques : la chute du dragueur de basse zone qui tombe au moment où il ne faut pas. J’imagine qu’elle a provoqué quelques pensées du genre : « A-t-il mal ? La voiture est-elle abîmée ? Le voilà qui sautille sur la chaussée en se tenant le bas du ventre. Il a dû se prendre la barre dans les parties. Le pauvre, mais faut-il être con pour tomber de vélo. Il pouvait pas regarder devant lui au lieu de me reluquer ? »


Descendant de sa voiture, une femme, à la quarantaine consommée mais à la cinquantaine encore lointaine, vient alors s’enquérir de l’état du pauvre cycliste à l’allure fort embarrassée.



Me penchant sur l’engin, j’ai la désagréable surprise de constater que sa roue avant est bigrement voilée. La dame fait le tour du véhicule, parait embêtée de contempler la trace de pneu sur sa carrosserie grise métallisée. Elle porte une jupe droite noire à mi-cuisse et un body blanc qui moule avec précision une poitrine avantageuse. Son corps respire le corps bien entretenu, peut-être par des séances de gymnastique, peut être par des séances dans un centre de remise en forme. Ses cheveux bruns qui tombent à peine sur ses épaules sont très certainement entretenus par un des meilleurs coiffeurs. Elle arbore un léger rouge à lèvres point trop ostensible. Enfin, elle porte une veste assortie à sa jupe qu’elle prend soin de fermer en me parlant, pour éviter tout regard furtif sur le bas de son cou. C’est une femme qu’on peut facilement ranger dans la catégorie des femmes fatales ou plus simplement des femmes qui ont de l’allure. Une de ces femmes qu’on aborde difficilement dans la rue.


Je lui promets à nouveau que toute trace disparaîtra avec l’aide d’un produit approprié et, comme je connais bien le quartier et la droguerie de la rue des Abbesses, je lui propose naturellement d’aller lui acheter un flacon pour étayer la teneur de mes propos.


Elle gare ainsi sa voiture et moi mon vélo à la roue voilée dans l’une des rues adjacentes, sur une place de stationnement qui nous tendait les bras. Et elle me propose de m’attendre dans le bar de l’angle pendant que je file acheter le fameux produit miracle.


Ma situation d’abord ridicule prend donc un tour sympathique. Sympathique parce que cette dame, qui se tenait à mes cotés il y a encore quelques secondes, est précisément le type de l’inconnue que jamais je n’aurais osé inviter dans un café. Sympathique aussi car nous allons nous retrouver dans un endroit propice à la discussion sans qu’aucune espèce de pression ne vienne nous encombrer.


Je ne l’ai pas vu entrer dans le café, mais je devine à mon retour qu’elle a dû faire grande impression car, à mon arrivée, je constate qu’un certain nombre de regards sont tournés vers sa table. Anxieux tout de même, je préfère retarder encore un peu le moment d’une discussion et je lui demande une nouvelle fois de m’attendre et, après quelques pas et quelques coups de chiffon, je reviens dans le bar afin de la rassurer sur l’efficacité du baume lustrant pour carrosserie que je viens d’appliquer.


C’est à mon retour que les choses commencent à prendre tournure. Elle se plaint, fort civilement, du garçon qui ne l’a toujours pas servie et ajoute qu’elle ne peut pas partir comme une voleuse. Je propose de l’accompagner dans sa libation, histoire de ne pas la laisser boire seule. Je redoute un peu sa réponse et je n’entrevois pas un avenir radieux lorsqu’elle lâche :



Ce disant, je réalise que je ne suis pas passé loin de dire une fadaise du genre : mon entrejambe est plus dur que l’acier de ma roue. Et cette gaffe potentielle me fait sourire, me donnant un air probablement moins crispé que celui que j’arbore devant cette femme qui me plaît outre mesure.



C’est un sourire narquois qui fait place à sa réponse. Le serveur vient couper court à notre discussion et j’en profite pour commander un petit café serré.



En quelques phrases, je suis donc passé de l’état du cycliste maladroit à celle de courtisan à deux doigts d’une dame qui menace de partir d’un instant à l’autre. Ses premières réponses sont légèrement encourageantes et ce « …un homme quel qu’il soit peut lui plaire » plein de promesses. Nous sommes bien dans la phase charme et découverte. Dans un état normal, cette situation m’aurait cent fois fait perdre mon équilibre et j’aurais sûrement bafouillé un tas de maladresses, me disqualifiant aux yeux de cette femme qui, vous l’avez compris, représente tout ce que j’aime : grâce, féminité et classe.


Ayant déjà perdu mon équilibre auparavant, un peu comme si j’étais vacciné, je peux constater que mon aisance toute relative se retrouve à présent raffermie par un échauffement naturel, qui avait commencé par un coup sur une barre de vélo et qui remonte un peu plus haut dans mon anatomie.


On peut être grisé par l’alcool, là c’est le désir qui me conduit à continuer la conversation sur un angle que je n’aurais pas imaginé possible.



Je réalise aussitôt ma phrase lâchée, la maladresse de mon propos et son côté quelque peu inconvenant.



La conversation est ponctuée par l’arrivée du garçon apportant mon café, ce qui me permet au passage de vérifier dans l’œil malicieux du serveur que je ne suis pas le seul à qui la dame semble faire de l’effet.



J’ai envie de répondre que je regarde aussi les passagères, mais ma réponse est plus classique :



Sa carte mentionne le nom de Marianne M., éditrice. Le nom de la maison d’édition m’est inconnu, ignorance que j’avoue sans complexe, étant plus occupé à écrire la nuit qu’à fouiner les noms des maisons d’édition.



Dois-je mentir, dois-je avouer que mon dernier roman était né d’une histoire racontée sur un site d’histoires fantasmatiques ?



Je ne peux pas dire si c’est mon genou qui a touché le sien ou si c’est l’inverse qui s’est produit sous la table, ce qui est en revanche acquit, c’est que nos genoux sont entrés en contact et qu’ils ne se quitteront plus pendant la suite de notre conversation. Je n’ai cependant pas envie de raconter à cette dame l’histoire de mon roman, histoire cent fois racontée. J’ai envie de cette dame. Je ne me sens bien en sa compagnie. J’oublie sa classe, sa volupté, sa féminité. Je suis excité par sa poitrine imposante, par ses yeux que je devine brillants, par sa bouche qui affiche un sourire enchanteur. Une bouche sur laquelle tout homme aurait envie de poser ses lèvres. Que faire ? Elle est mariée, je le suis. Dois-je jouer sur du long terme ? Sur la magie de l’instant ? Prenons en compte que son genou touche le mien. Parfois le corps trouve naturellement les réponses que le cerveau cherche encore.


Pendant que je réfléchis dans mon pauvre cerveau embrumé, ma main descend naturellement, elle s’est posée sur sa jambe qu’elle n’a pas retiré. Elle s’est presque déplacée davantage vers moi. Je suis impressionné par ma hardiesse. Sa peau est douce, sûrement entretenue par des huiles destinées à rendre les jambes des belles femmes encore plus belles. Au lieu de parler de mon roman, je bafouille :



Ce disant, sa main est venue s’appuyer sur la mienne. L’instant est à son paroxysme. La réalité dépasse tous mes rêves. Pendant qu’elle téléphonait, mon regard explorait toutes les parcelles de son corps que notre discussion m’avait empêché de regarder plus attentivement. Comment ne pas m’attarder sur ses seins, si voluptueux, comment ne pas remarquer ses tétons durcis qui forment des billes, montrant que je ne suis pas le seul à éprouver du désir en cet instant précis ? Moi, là, dans un bar avec une femme que je trouve sublime.



Ma main caresse un peu plus l’intérieur de sa jambe plus haut qu’il est décent dans un bar, mais moins haut que mon envie le dicterait. Machinalement, elle scrute les alentours, comme pour vérifier que personne ne puisse la reconnaître. Puis sa jambe s’écarte un peu, comme si elle était demandeuse de plus d’attention. Ce n’est plus nos genoux qui sont en contact mais nos cuisses. Nous sommes là dans un café, comme deux amoureux qui se retrouvent, alors que nous ne nous connaissions pas il y a dix minutes.



Mon cœur bat la chamade. Comment est-il possible qu’une lady, une femme que jamais je n’aurais imaginé accoster même en rêve, s’abandonne au premier ostrogot venu ? Je règle les deux cafés et, sans que la discussion n’ait à s’éterniser, nous nous rendons dans le petit hôtel au fond de l’impasse, qui se trouve juste en face de ce bar de notre première rencontre. Raconter les yeux envieux du réceptionniste médusé devant notre empressement n’aurait pas grand intérêt, grâce lui soit rendue de nous dépanner de deux préservatifs. Raconter les longues secondes qui n’arrêtent pas de s’égrener en attendant l’ascenseur allongerait inutilement le récit.


Lorsque nous sommes enfin seuls dans un de ces petits ascenseurs parisiens, nos corps attirés se retrouvent immédiatement soudés l’un à l’autre. Sans retenue, sans pudeur, nos bassins se mettent à rouler l’un contre l’autre. Marianne m’embrasse à pleine bouche, mordant mes lèvres, laissant mes mains s’écraser sur le galbe tendu de sa poitrine. C’est elle qui a la présence d’esprit d’appuyer sur le bouton de l’ascenseur pour que nous démarrions notre envol. Ma bouche mord maintenant sa poitrine, au travers de son body qui m’a tant impressionné. Mes mains remontent frénétiquement le long de ses jambes, retrouvant la douceur de sa peau devinée quelques minutes plus tôt sous la table de notre bistrot. Je la caresse, impudique, au travers d’un tissu que je devine lisse et déjà humide. Elle mord toujours mes lèvres et frotte sa main chaleureuse sur mon sexe. Arrivés à l’ultime étage de notre ascension, notre désir et notre premier plaisir semblent si forts que nous retardons l’ouverture de la porte jusqu’à ce que l’extinction de la lumière nous chasse dans le couloir. C’est en tournoyant de baisers en caresses, de murs en murs, de soubresauts en soubresauts, que nous arrivons déchaînés à la porte de notre chambre.


Paradoxalement, une fois la porte ouverte, nous nous regardons, nous nous sourions, les yeux baignés d’envie. La quiétude la plus extrême fait place à la fougue de nos désirs. Nous nous regardons les yeux dans les yeux, à un mètre l’un de l’autre. Je l’admire enfin à ma guise. Sans se baisser, elle se défait de ses chaussures, elle retire sa veste puis soulève son body. J’imite ses mouvements en prenant soin de ne rien perde de son regard. Elle est là, face à moi, finissant de retirer son haut blanc, laissant apparaître un soutien-gorge blanc duquel dépasse la chair généreuse de ses seins. Son ventre étonnamment plat laisse glisser sa jupe. Nous sommes l’un et l’autre en sous-vêtements. Elle se rapproche de moi, toujours sans quitter mon regard. Au lieu de nous étreindre avec la force qui nous avait unis dans l’ascenseur, elle passe délicatement sa main dans mon caleçon. Ma bouche embrasse ses épaules et mes dents délivrent les bretelles de son soutien-gorge qui glissaient le long de ses bras. Ses seins à moitié découverts, mon sexe durci comme le fer, c’est elle qui brise le silence :



J’ai donc approché ma main de sa culotte brésilienne de dentelle blanche, je l’ai descendue. Nous nous sommes rapprochés ainsi l’un de l’autre, nos mains tendues vers nos sexes. Elle commence un mouvement de va-et-vient d’une douceur extrême que j’accompagne dans la même osmose. Nos regards ne se quittent toujours pas, distants de quelques tous petits centimètres, comme si nous avions peur de briser la magie de l’instant. Ses yeux humides depuis maintenant de longues minutes se ferment lorsque ma main imprime des mouvements plus précis entre ses jambes. Nos corps se sont transportés maintenant jusqu’au grand lit central, le sien a basculé en arrière, ma bouche est venue continuer la noble tâche que mes doigts avaient commencé. Ma langue découvre, caresse, joue, fouille, excite. Elle jouit, peut-être en moins d’une minute, laissant échapper des râles et des murmures d’une voix claire et heureuse. C’est elle qui retire son soutien-gorge, elle qui pose ses seins autour de ma verge, elle encore qui me caresse en faisant rouler ses gros seins autour de mon anatomie. Je dois me contenir un peu. J’ai envie de la posséder, d’offrir mon sexe au sien, de la faire jouir à nouveau. Je suis un peu gêné de sentir ma semence arriver par saccade entre ses seins voluptueux. Je cherche à me retenir encore un peu. J’imprime un mouvement de recul, mais elle délivre mon sexe pour me masturber de sa main décidée juste au-dessus de son visage. Moi qui pensais que cette pratique était davantage réservée aux actrices X ou aux femmes que j’avais fréquenté dans les milieux libertins de la capitale, je laisse sa main achever les spasmes qui finissent par inonder son visage.


Je nettoie de ma bouche chacune de ces tâches de plaisir et sa bouche, comme pour me remercier, vient se souder à la mienne. Nous restons ainsi un long moment, allongés sur le lit d’une chambre dont nous n’avons pas même ouvert les draps. Elle me parle tendrement. Elle me remercie. Me remercie de quoi ? Elle m’embrasse souvent. Je n’ai pas franchement envie de quitter cette chambre. Elle me chuchote dans le creux de l’oreille :



Il est des compliments que la fierté pousse à recevoir comme des coups de pique. Constatant que mon désir refait surface, allongé contre cette femme qui me trouve tendre alors que je m’étais annoncé comme libertin, je me relève sans une parole sous ses yeux interrogatifs. Elle analyse mon geste comme un signe de départ et me lance :



La laissant à peine se relever, le sexe dressé à la vue de ses fesses rebondies, mes deux mains viennent agripper ses hanches. Je n’ai plus devant moi la femme sublime aux seins majestueux, à la bouche rieuse, aux yeux qui en disent long, mais une paire de fesses. Une paire de fesses un peu large. Une paire de fesses entre lesquelles mon sexe vient s’amuser à coulisser. Ma manœuvre est immédiatement comprise. Sa croupe s’ouvre, son bassin imprime des mouvements de va-et-vient. Celle qui menaçait de rejoindre son mari lâche un :



Le cerveau aime le mélange sucré-salé des cacahuètes et du raisin, le mélange chaud-froid de la glace au chocolat chaud, le mélange classe et vulgaire de la dame qui me fait une telle demande.


Mon cerveau irrigue immédiatement ma verge de façon maximale, je constate que mon gland durci entre instantanément dans le préservatif que j’avais pris la peine de laisser traîner au pied du lit. Je caresse un peu le sexe de celle que j’ai envie d’appeler salope. J’aime cette face cachée de la femme sublime que j’embrassais avec respect il y a une minute à peine. Sa cyprine se fait abondante. Mon sexe entre sans plus de préliminaires que ça. Commencent alors les mouvements que l’homme et la femme connaissent depuis la nuit des temps, mouvements de plaisir, mouvements de plénitude. Mes mains quittent ses hanches, remontent sur son ventre musclé, puis remontent encore jusqu’à sentir le doux mouvement de ses seins ballottant au gré de nos saccades. La paume de mes mains soupèse ses énormes mamelles qui ne sont plus celles de la femme à la fière allure au volant de son 4x4, mais celles d’une femme qui se fait sauter par un inconnu. J’ai l’étrange sensation d’avoir découvert une femme facile, une femme qui se donne sans retenue. Le mot est lâché :



C’est ainsi que nous jouissons pour la deuxième fois, ensemble, toujours rapidement, mes mains pressant ses seins gonflés, mes doigts jouant avec ses tétons dressés à l’extrême, ma verge hurlant de désir dans son sexe béant.



Cette première rencontre sera suivie par de nombreuses autres rencontres. Je crois que nous n’avons jamais connu deux fois la même extase et que le récit de toutes nos rencontres pourrait donner naissance à un roman. Nous avons connu l’extase sexuelle, la passion, l’amour fou, nous avons même été jusqu’à pleurer de bonheur dans les bras l’un de l’autre.



Quelque deux ans plus tard, les passions se sont estompées. La culpabilité face à un mari souffrant d’une maladie compliquée nous a éloignés l’un de l’autre.


J’ouvre parfois encore mon premier roman à la première page, juste pour lire sa dédicace, juste en dessous de la ligne « édité par » figure quelques lignes écrites de sa main :


Édité par celle qui faillit écrabouiller un type par un soir d’octobre, rue des Martyrs, un type qui rêvait en faisant du vélo, un type qui savait rêver en faisant l’amour, un type qui rêvait et qui faisait rêver.


PS : je suis totalement incapable de savoir si ton roman est bon ou mauvais tellement je t’aime, alors je l’édite…