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26/07/06
Résumé:  Dans un futur proche, dans un état policier, un auteur de Rêvebébé poursuivi suite à des lois de moralité...
Critères:  fh hplusag attache policier
Auteur : Patrick R. D.  (Auteur amateur que la canicule rend fou...)            Envoi mini-message
Vision d'un futur heureusement improbable...



Le ton est ferme, mais surtout méprisant. L’homme le regarde de haut avec un dégoût clairement affiché. Il faut dire que lui peut se lever. Il n’a pas la main droite attachée au radiateur par des menottes.

Patrick a déjà eu des menottes aux poignets, il y a déjà longtemps, mais c’était dans le cadre de jeux sexuels, pas dans celui d’une enquête judiciaire.



En réalité, il sait parfaitement pourquoi on l’a arrêté. Mais il ne veut pas faire plaisir à ce policier violent et stupide.



L’homme s’approche encore un peu et se fait de plus en plus menaçant.



Le flic en uniforme a déjà dû sortir cette phrase des centaines de fois, mais à chaque fois, il le dit avec le même plaisir, fort de son autorité policière.

La porte s’ouvre et une jeune femme en civil entre dans la pièce. Tout de suite, Patrick se sent plus à l’aise. La femme doit avoir environ trente ans, et sa tenue décontractée, composée d’un jean et d’un chemisier, aide à la faire paraître sympathique. Surtout, Patrick la trouve fort jolie.



Patrick a du mal à voir en elle un commissaire, mais il préfère lui parler à elle plutôt qu’à l’autre policier en uniforme qui a bien failli lui taper dessus une demi douzaine de fois en une heure.



Il s’en doutait. Le gouvernement avait décidé de mettre fin à toute dérive comportementale une bonne fois pour toute. Et cette nouvelle loi, la troisième de la série visant à éliminer, dixit le gouvernement « tout comportement déviant », permettait de poursuivre les auteurs de textes jugés hors-normes.


Déjà de nombreux livres avaient été interdits et des rayonnages entiers avaient été vidés dans toutes les bibliothèques du pays. Et récemment, malgré leur fuite à l’étranger, les principaux animateurs du site Internet Rêvebébé, pour ne citer que lui, avaient été arrêtés par Interpol. Malgré l’anonymat des auteurs, la plupart avaient déjà été retrouvés par la police. Il faut dire qu’en à peine cinq ans, les effectifs policiers avaient plus que doublé. De nouvelles unités avaient été spécialement créées pour veiller aux respects des bonnes mœurs.

Les prisons étaient désormais pleines, aussi bien d’acteurs de films pornos, que de nombre de leurs fans. Quand vous échappiez à la prison, c’était pour faire un séjour dans un centre de réorientation du comportement. Un nouveau nom pour les hôpitaux psychiatriques.



Et elle lui tend des feuilles rassemblant des données récupérées sur les serveurs du fameux site Internet. Patrick n’y comprend pas grand-chose, mais devine qu’on y trouve les dates de publication de tous ses textes.


Et oui, il a continué à écrire après la publication dans le journal officiel de la loi. Il avait, avec beaucoup d’autres, participé à un mouvement de contestation qui avait vu le site Rêvebébé recevoir une audience incroyable. Ce site était devenu pendant quelques mois le centre de la contestation contre ces nouvelles lois liberticides. On y trouvait des centaines de lecteurs en permanence et chaque jour des dizaines de nouveaux textes y étaient publiés. Certains utilisaient le site pour continuer à y faire paraître des classiques désormais interdits.

Mais rapidement, la nouvelle police de l’Internet fit fermer le site et arrêta le webmaster. L’arrestation se fit même en direct à la télévision pour faire un exemple. On apprit par la suite que c’était des auteurs frustrés d’avoir voir vu leurs textes refusés qui les avaient balancés aux autorités. Comble de l’ironie, eux aussi avaient finalement été arrêtés.


Comme beaucoup d’autres, Patrick savait qu’un jour ou l’autre on viendrait l’arrêter lui aussi. Avec sa femme, il vivait dans la crainte de ce moment, espérant malgré tout qu’on ne les trouverait pas.

Cet espoir dura presque une année. Jusqu’à ce matin, où la brigade des mœurs vint l’arrêter devant l’école, sous les yeux de sa fille et de tous les parents bien pensants qui le regardaient comme un monstre, tenant bien forts leurs enfants au cas où il s’échapperait des bras policiers pour se jeter sur eux.



La jeune femme recule d’un pas, elle rougit légèrement et commence à s’énerver.



Le flic en uniforme lève le poing et s’avance vers Patrick.



Le flic visiblement perplexe, mais surtout déçu de n’avoir pas pu passer le prévenu à tabac, sort de la pièce et referme la porte derrière lui.



La jeune femme ne relève pas et continue.



Bizarrement, malgré son discours, la jeune femme lui paraît de moins en moins à sa place ici. Ce monde est en train de devenir fou.



Sur ce, elle sort et laisse Patrick seul dans la pièce, toujours attaché au radiateur.


Elle revient plus d’une heure plus tard. Quand Patrick la voit rentrer à nouveau, il ne peut s’empêcher de penser que cette femme n’est pas à sa place ici. Il ne peut se l’expliquer, mais il sait qu’elle n’est pas comme ces hypocrites heureux d’appliquer des lois liberticides absurdes. Pourtant, elle est bien là.



Pendant quelques instants, un silence pesant s’installe. La commissaire lui tourne le dos, le regard perdu au loin, à travers la fenêtre.



Elle s’est retournée et reste figée devant lui, semblant se poser d’innombrables questions. À ce moment, Patrick ne se doute pas une seule seconde de ce qui peut se passer dans la tête de la jeune femme.



La jeune femme s’est assise sur le bureau. Elle a l’air perturbée. Patrick se demande ce qui se passe, et commence à espérer qu’elle sera clémente avec lui.



Heureusement qu’il est assis, car il n’en revient pas de voir cette femme, commissaire de police lui parler ainsi.



Elle lui a répondu avec un air décidé, sûre d’elle. C’est toujours sûre d’elle, qu’elle s’approche de lui, sortant une clé de sa poche.

Ça y est, elle se décide à le relâcher se dit enfin l’homme, pressé d’en finir avec cette histoire et de rentrer retrouver sa famille.

Il s’étonne quand elle sort une autre paire de menottes de son autre poche. Un instant plus tard, il se retrouve avec la main gauche elle aussi menottée au radiateur, dans une position particulièrement inconfortable.



Et l’instant d’après elle se jette sur le pantalon de l’homme. Elle le défait et le lui baisse en même temps que son slip.



Et elle embouche aussitôt le sexe de Patrick qui à son grand étonnement commence déjà à bander.

Est-ce la dangerosité de la situation, mais il lui semble qu’il a une érection plus forte que la normale.

La jeune femme est maladroite, mais la fellation est agréable. Malgré tout, il n’oublie ni où ils sont, ni qui elle est.



Il croit qu’elle retrouve enfin la raison quand elle abandonne son pénis et se relève, mais c’est en fait pour aller fermer la porte à clé.

Cette fois c’est sûr, elle est devenue folle. Patrick se demande comment il va pouvoir s’en sortir et prie pour que personne ne les voit.



Elle pose l’arme sur le bureau, à portée de main, et s’applique ensuite à baisser sa jupe, puis sans hésiter sa culotte.

Elle s’approche ensuite de lui et de quelques mouvements rapides de la main, s’assure que le sexe de l’homme est assez dur avant de se mettre à cheval sur ses cuisses. Elle le guide et se laisse tomber, son sexe avalant d’un trait la verge.


Patrick ne sait plus quoi faire. Entre l’affolement, la peur et l’excitation, c’est pour le moment l’excitation qui l’emporte. Il peut à peine bouger et surtout voit que la commissaire se tient de sa main droite au bureau, à dix centimètres de son arme de service.

Vu leurs positions, c’est elle qui fait tout, elle bouge sur lui de plus en plus vite, frénétiquement, et surtout commence peu à peu à faire du bruit. Ses gémissements se transforment vite en cris, au début très faibles, mais vite Patrick se dit qu’on va les entendre dans le couloir.

Quand la jeune femme pousse un cri plus fort, Patrick s’inquiète sérieusement qu’on les entende. La jeune femme ne semble pas s’en soucier et empalée sur son sexe, elle bouge de plus en vite, mais toujours plus bruyamment.

Ce que Patrick redoutait finit par arriver quand il entend taper à la porte.



C’est ce moment que choisit la jeune femme pour pousser un « Oh oui » on ne peut plus fort.



On entend un premier coup violent puis au second la porte cède. Les deux policiers, un homme et une femme s’arrêtent effarés par ce qu’ils voient.

Le premier à réagir est la femme, âgée d’une quarantaine d’année, l’air sévère.



Elle est aussitôt imitée par l’homme.

Patrick sent toujours la commissaire bouger sur son sexe. Elle semble ne pas vouloir prêter la moindre attention aux armes pointées sur eux.



En bougeant les hanches et les jambes il essaie de se dégager du sexe du commissaire, mais en fait, il ne fait qu’accroître le plaisir de la jeune femme.



Aussitôt, les oreilles de Patrick lui donnent l’impression d’exploser.

Il ne sent pas les balles le traverser. Il sent comme un choc violent qui chose incroyable déclenche son éjaculation alors que, troué par les balles, le corps de la commissaire s’écroule sur lui.

Le sang se mélange à la sueur et à leurs sécrétions sexuelles.



Patrick entend à peine ces mots sortir de la bouche de la commissaire, dans son dernier souffle.

Il essaie de parler, mais sent qu’il ne peut pas.

Il se rend à peine compte qu’il ne respire plus.

C’était son dernier orgasme.