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18/08/06
Résumé:  Aux confins de l'Empire Romain, un légionnaire croit sa dernière heure venue lorsqu'il tombe aux mains des redoutables Amazones. Mais le sort qu'elles lui réservent ferait plus d'un envieux...
Critères:  fh ff hplusag inconnu fépilée volupté fdomine hdomine fellation cunnilingu pénétratio attache init historique fantastiqu
Auteur : Pablo & Mariane  (A quatre mains, nous mettons par écrit nos fantasmes)            Envoi mini-message
Les Amazones

Pablo leva les yeux au ciel, mais fut rapidement obligé de les protéger du revers de la main tellement le soleil brillait fort. L’astre était à son zénith. Pas un souffle de vent. Pas un nuage à l’horizon. Le ciel restait imperturbablement bleu. Pourquoi l’empereur les avait-il envoyé si loin de Rome dans ce pays qui semblait n’avoir jamais été foulé par un pied humain ? Même les Dieux semblaient absents.


Les légionnaires se remirent en marche. Les herbes étaient hautes et la progression difficile. Pourtant il ne faudrait pas s’arrêter avant la tombée de la nuit. Les centurions faisaient avancer les plus paresseux - les plus fatigués - à coups d’invectives et de bâtons.


Après plusieurs heures harassantes, une forêt fit son apparition dans le lointain. Personne ne se serait attendu à la trouver là. Pour les légionnaires, cela signifiait enfin un peu de fraîcheur sous cette couverture touffue de feuilles vertes; mais ils craignaient également de se trouver dans un fouillis inextricable de branches, de ronces et de serpents sifflants à leurs pieds.


Le premier rang pénétra prudemment sous le couvert des arbres. Ils étaient immenses, énormes. Ils semblaient pousser ici depuis la nuit des temps, un Dieu avait dû planter les premières graines lors de la création du monde. Certains soldats superstitieux pensaient d’ailleurs profaner la demeure sacrée de Cybèle, la mère des Dieux, et voulurent rebrousser chemins. Ils se firent violemment rabrouer.


Ils arrivèrent bientôt devant un temple de marbre. Les colonnes, finement sculptées, étaient ornées de filaments d’or. Des statues, aussi grandes que deux hommes, possédaient des rubis, des émeraudes ou toute autre pierre précieuse pour stimuler les yeux. Ces sculptures représentaient essentiellement des femmes. Elles paraissaient toutes identiques et pourtant toutes différentes. Elles semblaient vivantes et sans la pudeur qui les retenait, elles auraient pu se mouvoir. Ce temple était visiblement dédié à Vénus, déesse de l’amour charnel…


Pablo ne put s’empêcher de caresser la pierre froide et lisse de sa paume chaude et râpeuse. Alors… Des déesses infernales jaillirent de toute part. Des masques dissimulaient le haut de leur visage. Elles avaient une bouche immense, déformée par leurs cris perçants. Leurs chevelures fourmillaient de vipères qui sifflaient au-dessus de leurs têtes. Leurs corps, seulement ceints d’un pagne de feuilles de palmier, étaient noirs des cendres de l’enfer. Elles se jetèrent sur les soldats en poussant des hurlements inhumains. Bien plus fortes qu’eux, elles les massacrèrent tous, sans l’ombre d’une chance, les égorgeant, enfonçant leurs poignards dans leur cœur… Tous… sauf un.




(…)




Pablo s’éveilla avec un horrible mal de crâne. Il sentait son cœur battre au niveau des tempes et à chaque pulsation, elles semblaient sur le point d’exploser. Il avait dû recevoir un coup par derrière pendant qu’il défendait le centurion. Une lumière aveuglante brûlait ses yeux. Lorsqu’il se fut accoutumé à cette inhabituelle clarté, il se rendit compte qu’il était nu et encerclé par un groupe de femmes, plus jolies les unes que les autres.



Les filles se retinrent de rire, mais il vit apparaître un sourire narquois sur le visage de plusieurs d’entre elles. Il essaya de se lever pour les rejoindre. Impossible de faire un seul mouvement. Il était attaché ! Il se demandait si cela devait l’inquiéter ou l’exciter. Son corps, lui, décida que c’était là une situation fort plaisante et son sexe se mit à gonfler à mesure que son regard se fixait sur ces demoiselles aux seins nus, à la peau couleur de miel, aux longs cheveux qui descendaient en cascade sur leurs épaules et jusqu’à leurs reins ceints d’un pagne en peau de bête et ornés de perles. Une main se posa sur son membre viril et il soupira de bonheur en tournant la tête pour connaître la frimousse de la délicieuse créature qui lui accordait ce petit plaisir.


Il poussa un cri d’effroi en voyant la main osseuse, sèche et aux ongles noirs qui avait empoigné son trésor le plus précieux. Il n’osa pas remonter le long de son bras à la peau pendante jusqu’à parvenir au visage correspondant. Mais le visage ne lui demanda pas son avis et jaillit devant son regard dégoûté. C’était une femme sans âge. De rares cheveux blancs, de rares dents jaunes, des taches brunes sur tout le corps et deux bouts de peau flétrie et tombante en guise de poitrine. Elle pointa son doigt vers la foule des nymphes en prononçant des mots en langue barbare. Une jeune fille en sortit alors. Elle n’était pas très grande, ses cuisses étaient un peu trop grosses par rapport à son buste fin et ses seins étaient petits ce qui leur permettait de rester plus fièrement dressés que ceux des autres. De visage, elle était plutôt mignonne, avec une bouche rouge foncé et de grands yeux marron, presque noirs. Son corps menu lui donnait une apparence très fragile. Il était tatoué au niveau du ventre. Un symbole tribal encerclait son nombril avant de descendre plus bas. Jusqu’où ? Impossible de le savoir. Mais Pablo laissa divaguer son esprit et imagina que ce dessin corporel s’égarait sur son bas-ventre, sur son sexe qu’il pensait lisse et épilé, jusqu’à la fente de son abricot juteux. Et malgré la main monstrueuse qui reposait toujours dessus, son sexe se remit à bander. L’Amazone acquiesça d’un signe de tête aux paroles de la vieille harpie et se retira dans une tente.


Que signifiait tout ceci ? Pablo se sentait incapable de répondre à cette question et d’ailleurs on ne lui donna aucun indice supplémentaire. Quatre femmes, plus musclées qu’elles en avaient l’air au premier abord, le transportèrent comme s’il s’agissait d’un fétu de paille dans une autre maison de toile. Sur le chemin, le regard de l’homme se glissa dans l’une d’entre elles, entrouverte, et il put voir durant une fraction de seconde, des masques, des coiffes, des pagnes. C’était donc cela. Les déesses infernales et meurtrières qui avaient massacré ses compagnons n’étaient rien d’autre que ces filles à l’apparence si douce.


Il ne réussit pas à dormir de la nuit. Son ventre criait famine après avoir seulement avalé les quelques fruits qu’elles lui avaient amenés. Et tant que la lune illuminait le ciel obscur, elles avaient dansé, chanté, crié… Une sorte de cérémonie sans doute à laquelle, lui, n’avait pas été convié. Il se sentait tout de même un peu vexé…


Les jours suivants, il ne fut pas autorisé à quitter sa demeure en peau de bête. Seules quelques femmes âgées lui fournissaient de quoi subsister. Le soir du cinquième jour, on vint lui faire une toilette (ce n’était pas trop tôt !). L’eau fraîche lui fit du bien. Il se sentit revigorer, presque en pleine forme. On lui peignit également quelques signes sur le front et le torse. On alluma des bâtons d’encens et des bougies. L’atmosphère d’habitude lugubre devint presque romantique. Il pouvait voir danser l’ombre du corps de la jeune fille qui apparut à la lueur d’une flamme fragile et vacillante. Comme elle.


Elle était vêtue d’une sorte de grande cape blanche dont la capuche dissimulait le haut de son visage. C’était probablement une parure de cérémonie. Les autres femmes se retirèrent dans un coin de la tente où la faible lumière des bougies ne parvenait pas. Il fallait oublier leur présence. On aurait pu croire qu’elles étaient parties, mais elles restaient tapies dans l’obscurité. Seuls leurs yeux brillants demeuraient visibles et inquiétants.


Mariane dégagea tout d’abord ses yeux, puis son front, sa chevelure coiffée en une multitude de fines tresses. Elle laissa tomber le vêtement immaculé sur ses hanches avant qu’il ne glisse sur le sol dans un bruit étouffé. Pablo remarqua qu’elle portait un bracelet à la cheville lorsqu’elle commença à s’approcher de lui pieds nus. À chaque pas, il tintait imperceptiblement. L’homme put mieux distinguer ses petits seins. Les tétons étaient bien redressés et à leur vue, son sexe en fit autant. Le visage de l’Amazone restait impassible. Il était difficile de savoir ce qu’elle ressentait. Cependant, son regard dévia rapidement vers le membre viril du prisonnier et ses joues s’empourprèrent d’un joli rouge vif qui, malgré le peu de luminosité du lieu, était bien visible.


Elle avançait toujours, lentement. Le tatouage descendait bien bas sur son ventre et s’arrêtait au niveau de l’ouverture de son sexe à la peau lisse. Pablo ne savait pas vraiment ce qui allait lui arriver, mais il ne pouvait détacher son regard de la jeune fille. Il dévorait des yeux l’Amazone qui semblait s’offrir à lui. Finalement, il était peut-être bien aux Champs Élysées. Ce n’était pas exactement l’idée qu’il en avait, certes, mais cela ne paraissait pas si désagréable que ça.


Si ses poignets n’avaient pas été attachés, il aurait désormais pu la caresser. Faire glisser ses doigts sur son corps doré. Il en avait tellement envie. Mais là, c’était lui qui allait devenir son objet. Le mâle romain dominateur et misogyne était sur le point de se soumettre à la beauté de cette jeune fille. Il était prêt à tout pour qu’elle l’effleure. Son sexe commençait à le brûler. Il n’écoutait plus depuis longtemps les alertes lancées par son cerveau. Il se laissait guider par ses sens qui ne demandaient qu’à être comblés par le plaisir qu’il imaginait qu’elle pouvait aisément lui donner.


Ses doigts se posèrent sur son sexe. Elle tremblait insensiblement. Elle ferma les yeux quelques secondes, se concentrant sur ce bâton de chair douce et chaude qui vivait au creux de sa main. L’homme laissa échapper un soupir de contentement. Mariane sourit timidement. Elle n’avait jamais pensé faire autant d’effet à un homme.


Sous le regard discret des vieilles guerrières, la jeune fille s’installa à califourchon sur le ventre du légionnaire. Il comprenait enfin ce qui allait se passer. Il n’opposait aucune résistance, à croire qu’on l’avait drogué !


Elle posa ses mains sur son torse. Elle sentit ses muscles se contracter. Une chaleur excitante émanait de ce corps viril de soldat romain. C’était le premier homme que la grande prêtresse lui accordait. Il ne le savait pas, mais c’était son aspect qui lui avait valu la vie sauve et l’honneur de servir d’étalon reproducteur. La barbe qui avait poussé sur son menton rappelait qu’il ne s’était pas rasé depuis plusieurs jours. Son épaisse chevelure poivre et sel était rassurante car c’était le signe d’un homme mûr, qui avait déjà vécu, qui avait sans doute connu plusieurs femmes auxquelles il avait donné des enfants. Elle ne doutait pas que ces enfants étaient des êtres solides, résistants, peu atteints par les maladies vu la carrure robuste de leur père. Toutes les qualités nécessaires pour créer un bon guerrier. Encore fallait-il que ce soit une guerrière qu’il lui donne…


Son cœur battait de plus en plus fort dans sa poitrine. Elle prit une profonde inspiration pour tenter se calmer. Elle sentait le sexe du romain contre ses fesses. C’était étrangement excitant. Elle avait de plus en plus envie de le sentir s’enfoncer très loin en elle. Elle prit appui sur le torse de Pablo. Elle sentait aisément ses petits tétons se redresser sous la caresse de ses doigts. Elle souleva son bassin jusqu’à ce que le gland de cet épieu de chair se trouve à l’entrée de son antre encore inviolé. Elle croisa rapidement le regard de l’homme mais ne put le soutenir et ferma les yeux. Il ondula des hanches. Lui aussi en avait tellement envie. Elle espéra que ce ne serait pas trop douloureux. Elle se laissa petit à petit, lentement, glisser le long de cette épée charnelle en faisant la grimace - cette épée qui semblait la transpercer. Elle poussa un petit cri, mais elle ne savait si c’était de plaisir ou de douleur. Pablo frémit sous son corps et elle sentit une vague de plaisir déferler dans son bas-ventre. Elle entama de lents va-et-vient le long du sexe tendu de l’homme. Il aurait aimé avoir les mains libres pour pouvoir au moins frôler cette peau fragile, ses petits seins qui se tendaient vers lui et se refusaient comme si on avait voulu le soumettre au supplice de Tantale. Il regardait avec avidité ce corps souple et chaud monter et descendre tel le flux et le reflux de la mer qui vient lécher la grève. Il ne pouvait s’empêcher de laisser échapper quelques soupirs de volupté, surtout lorsque la pression des doigts de la jeune fille s’accentuait sur son torse, les ongles s’enfonçant dans sa chair. Pour lui, il était clair qu’elle réfrénait son plaisir. Cela était d’autant plus évident qu’elle se mordait la lèvre inférieure jusqu’au sang. Nombre de ses maîtresses avaient eu ce geste lorsqu’elles ne désiraient pas lui montrer le plaisir qu’elles prenaient pourtant dans ses bras. Sans doute parce qu’il les forçait toujours un peu…


C’était pratiquement un fantasme qui se réalisait : un farouche guerrier vaincu par une jeune vierge. Bien sûr, il ne fallait pas préciser que cette vierge en question était également une farouche guerrière qui avait massacré tous ses compagnons. En apparence, on aurait eu du mal à le croire. Même ses gestes étaient empreints de douceur et de délicatesse. Une femme a beau se battre comme un homme, elle n’en reste pas moins une femme. Il ferma les yeux à son tour et se laissa submerger par le plaisir. Il sentit une boule de plaisir intense naître au creux de son ventre. Il avait envie de jouir et ne se retint pas. Le plaisir se diffusa dans tout son corps telle une décharge électrique, tandis que son lait inondait le ventre de Mariane. Il aurait aimé que le contact de leur corps durât plus longtemps, mais les vieilles femmes sortirent soudain de l’obscurité et lui enlevèrent la jeune fille, presque brutalement. On n’aurait pas douté qu’il restât tant de force dans ces bras décharnés.


Mariane, semblait épuisée, vidée de toute énergie. Elle restait langoureusement étendue sur le sol, en proie à la béatitude qui suit l’amour. Ce plaisir par trop évident déplaisait visiblement aux vieilles guerrières, qui n’appréciaient pas que l’une des leurs enfreigne les tabous. Cette jeune novice avait besoin d’être remise sur le droit chemin, et c’est pourquoi après avoir débattu, l’une d’elles sortit, pour revenir rapidement avec d’autres ravissantes jeunes filles. Pablo ne les avait pas encore vues, il en déduisit donc qu’il s’agissait également de jeunes vierges qui n’avaient pas encore été jugées aptes à connaître le mâle. À cette idée son membre reprit de la vigueur mais à son grand dépit elles l’ignorèrent consciencieusement et se concentrèrent sur Mariane, toujours étendue.

Son corps fut purifié de la souillure de l’homme, lavé et parfumé d’huiles essentielles, et cette toilette prit rapidement une tournure plus langoureuse. Mariane se remit à soupirer sous les caresses précises de ses compagnes, cette fois-ci sans retenue et sans chercher à dissimuler son plaisir. Elle abandonna sa poitrine aux deux bouches qui s’appliquèrent à faire se dresser ses tétons, avant qu’une troisième jeune Amazone ne grimpe à califourchon sur elle pour lui offrir son sexe à goûter. Elle laissa la fente soigneusement épilée venir s’écraser sur sa bouche avant d’aller la déguster, la lécher dans ses moindres recoins, tantôt profondément, tantôt plus légèrement, sur le délicat bouton d’amour si sensible. Pendant ce temps les deux jeunes vierges qui s’étaient occupées de ses seins se glissaient délicatement entre ses cuisses pour faire alterner leurs langues sur sa propre grotte d’amour. La chorégraphie des plaisirs, soigneusement orchestrée, s’acheva en point d’orgue avec l’orgasme de Mariane, lequel provoqua par réaction en chaîne celui de sa partenaire de jeux.


Cette scène d’amours saphiques fit revenir la satisfaction sur le visage des vieilles femmes. Sur leur ordre, les quatre jeunes amazones quittèrent la pièce, laissant Pablo seul avec sa virilité fièrement érigée, mais aussi avec sa frustration et son impuissance à ne pouvoir satisfaire son plaisir. D’autant plus qu’il avait bien remarqué le regard plein de concupiscence des trois jeunes novices qui attendaient patiemment que leur heure vienne…




(…)




Pablo passa les nuits suivantes seul. Il se réveillait souvent en plein milieu de la nuit, en sueur, le ventre et torse souillés de semence après avoir rêvé que Mariane lui rendait visite de nouveau et profitait de ses chaînes pour abuser de lui. Presque un viol… Sauf qu’il ne résistait pas vraiment ! Il se demandait ce qu’on allait faire de lui.


La jeune fille finit par revenir. Elle était vêtue de la même manière que la première fois qu’il l’avait vue. Cela contrastait tellement avec le faste et l’artifice des Romaines. Simple, naturel. Cela lui plaisait bien. Elle paraissait assez intimidée. Il se dit que ce devait être sa nudité et notamment son sexe dressé bien droit qui lui faisait de l’effet. Cela aussi lui plaisait bien. Et il banda plus fort.



Cela l’étonna de l’entendre parler sa langue et surtout d’entendre enfin sa voix qui était aussi agréable à écouter que son corps l’était à regarder. Il n’aurait su dire pourquoi mais il savait qu’elle mentait. Elle était seule, sans costume de cérémonie. Il était impossible qu’elle revienne ainsi copuler pour le bien de la communauté. C’était juste une jeune vierge qui venait de découvrir le sexe, qui était en mal d’amour, ou plutôt en manque de plaisir, de mâle. Et qui ne désirait que se faire un peu de bien en se servant du corps - du sexe - d’un homme. À l’évidence, malgré toute leur application, ses consœurs n’avaient pu lui faire oublier l’étreinte charnelle avec le légionnaire romain. Il aurait aimé lui montrer ce que c’était vraiment que faire l’amour. Pas une simple pénétration : tout un langage du corps, une danse à deux, une fusion des âmes.



Elle sortit un poignard de derrière son dos et continua à s’approcher. Un instant Pablo eut peur qu’elle vienne lui trancher la gorge… ou autre chose. Mais elle se contenta de couper les liens qui retenaient ses poignets. Elle était penchée sur lui. Ses seins, sans corset, tombaient au-dessus de son visage et ses lèvres effleuraient ses tétons. Il les goûta du bout de la langue et Mariane frissonna de plaisir.


Elle attrapa sa main, un peu trop tendrement pour une guerrière, un peu trop tendrement pour une simple histoire de reproduction.



Elle mit un doigt devant la bouche du soldat pour lui intimer le silence. Il sentait la rose et il l’embrassa. Elle resta immobile, se laissant faire lorsque ses lèvres remontèrent le long de son bras, puis dans son cou, avant de se poser en douceur sur sa bouche. Elle laissa également sa langue la pénétrer et jouer avec la sienne, danser langoureusement enlacées, tandis que ses mains caressaient ses hanches et ses fesses.


Elle le repoussa soudain gentiment mais avec une force insoupçonnée.



Il acquiesça et la suivit désormais aussi sagement qu’un petit garçon malgré le désir qui faisait gonfler son sexe et qui lui donnait envie de lui faire l’amour là, tout de suite.


La nuit était claire et étoilée. Son corps était encore plus excitant sous cette obscure clarté. Elle avançait avec de petits pas légers. On aurait dit une nymphe, d’autant plus que la lune nimbait sa peau d’une étrange lumière. Elle semblait briller d’elle-même.


Elle l’amena dans le temple sacré de Vénus. Pablo hésita à pénétrer à l’intérieur vu ce qui s’était produit la dernière fois qu’il avait seulement osé effleurer la pierre.



Il avala sa salive avant de poser un pied sur la dalle de marbre. Elle le tira violemment à elle et ils tombèrent sur le sol froid dans un bruit sourd. Elle rit.



Il ne l’écoutait déjà plus. Son sexe était tout contre sa chatte à la peau lisse. Il sentait l’humidité sous le tissu. Il soufflait fort à son oreille comme un satyre excité à la vue d’une nymphe des bois se baignant dans un ruisseau à l’eau limpide. Il appuyait contre son sexe, le frottait délicieusement. Il retenait ses mains, l’écrasait de tout son poids. Il savait qu’elle était beaucoup plus forte que lui et que c’était simplement pour l’exciter qu’elle consentait à rester sous sa soumission, comme une esclave sexuelle. Cela le rendait fou que cette Amazone se laissât dompter. Elle faisait mine de se débattre. Mais si cela avait été réellement le cas, elle l’aurait sans doute rapidement maîtrisé et fait voler à l’autre bout du temple. Mais elle aimait autant cette situation que lui, sinon plus.


Pablo introduisit deux doigts dans sa grotte onctueuse. Ils entrèrent sans aucune résistance. Sa bouche suçait ses tétons. Tantôt l’un, tantôt l’autre. Comme s’il avait voulu en extraire quelque substance divine. Elle soupirait d’extase et lui continuait à souffler comme un mâle en rut devant sa femelle en chaleur.


Il arracha sa jupette et fit glisser ses lèvres et sa langue sur la douce peau de sa fleur aux pétales entrouverts par le désir, l’envie de sentir son épieu de chair s’enfoncer au plus profond de ses entrailles. Il stoppa ses mouvements lorsqu’il sentit que son plaisir devenait trop intense. Il ne souhaitait pas qu’elle jouît tout de suite. Il voulait tout d’abord lui faire goûter toute sorte de plaisirs nouveaux.


Le soldat s’allongea sur le sol à ses côtés, son sexe se dressait bien droit vers le ciel, un hommage à la déesse de l’amour ! Mariane le regardait avec de grands yeux avides. Sans s’en rendre compte, elle se lécha les babines comme un loup affamé de chair fraîche devant un faon égaré.



La jeune fille ne se fit pas prier. Elle hésitait un peu, ne savait pas vraiment comment s’y prendre. Pourtant lorsqu’elle effleura le membre viril, tout lui sembla naturel et c’est avec assurance qu’elle le goba. Elle essayait de le faire rentrer le plus profond possible. Elle le suçait avec tendresse. Sa langue le léchait avec gourmandise et l’homme soupirait de plaisir, les yeux clos. Et de lui-même, il retint la boule de feu qui commençait à gonfler dans son ventre pour réserver sa semence à sa petite chatte onctueuse. On ne sait jamais, au cas où vraiment il ne l’eut pas fécondée lors de la première saillie, autant mettre toutes les chances de son côté ! Car malgré tout, sa survie au sein des Amazones était directement liée à ses capacités de reproducteur…


Il lui demanda d’arrêter même s’il regretta ses paroles lorsque son sexe se retrouva à l’air libre tellement sa bouche était bonne. Mais cela ne dura pas longtemps. Il trouva rapidement et sans peine le chemin menant à sa grotte d’amour. Elle était déjà inondée de douces sécrétions, signe de son désir. Son sexe s’y enfonça plus facilement que la première fois et c’est un sourire qui y répondit et non plus une grimace. Il entama de lents va-et-vient. Malgré l’obscurité qui régnait dans le temple, chacun pouvait lire le plaisir de l’autre sur son visage, l’entendre à travers des soupirs et des gémissements étouffés. Le silence pesant habituel aux sites sacrés était troublé par l’expression de leur bonheur.


La nature guerrière de Mariane reprit le dessus et soudain, elle le renversa d’un mouvement de bassin et se retrouva de nouveau sur lui. Elle maintenait ses mains pour l’empêcher de faire le moindre mouvement. Il redevenait son prisonnier. Elle jouait à l’homme. Elle aimait bien. Les Amazones ne pouvaient pas vraiment être des jeunes filles romantiques suivant les décisions de l’élu de leur cœur. Leur nature les en empêchait. De tout temps, c’étaient elles qui prenaient les devants, aidant même parfois de quelques potions les hommes réfractaires à les honorer. Pour Pablo, nul besoin de magie. Il aimait les femmes et Mariane, bien que loin de ressembler à la divine Vénus, était pour lui, plus excitante que toutes celles qu’il avait tenues dans ses bras. Malgré son inexpérience, elle savait déjà se montrer tantôt soumise, tantôt dominatrice et mettre ainsi un peu de piment dans le jeu de l’amour. Quant à sa bouche, elle était digne de celle de sa courtisane préférée ! Déjà une belle petite coquine ! Quelle chance auraient les hommes qui se retrouveraient sous son bassin. Mais de lui, qu’allait-il advenir ? Quel sort lui réserverait-on ? Malgré la gravité de la question, il n’eut pas le courage d’y songer à cet instant et s’abandonna au plaisir de l’instant présent…


Les hanches du soldat et de l’Amazone bougeaient en cadence dans d’amples mouvements. Son sexe s’enfonçait profondément en elle et à chaque coup de rein, elle poussait un petit cri de volupté. Lui, soufflait encore plus fort (on aurait pu croire que cela était impossible !). Leurs cœurs battaient tellement fort qu’ils semblaient être sur le point d’exploser. Alors, dans un même hurlement inhumain, leur plaisir fut à son paroxysme et leurs orgasmes éclatèrent dans leurs corps fusionnés, une parfaite symbiose. En tremblant sous l’assaut de cette extraordinaire jouissance, Mariane s’écroula sur le Romain. Les amants se laissèrent envahir par une douce torpeur sous le regard bienveillant de Vénus.


Ce ne fut pas le chant mélodieux d’un oiseau qui les réveilla aux premiers rayons du soleil, mais les cris sauvages d’une Amazone venant de découvrir cet homme et cette femme tendrement enlacés après avoir souillé de leurs ébats amoureux le temple d’une déesse. Quel était le crime le plus grave ? Avoir fait l’amour dans la demeure sacré de la déesse de l’éros ou qu’une Amazone prît du plaisir avec un homme ?


Pablo se précipita sur la femme hurlante mais c’est lui qui fut maîtrisé. Mariane se rua à son secours mais d’autres guerrières accouraient déjà de tous les côtés et c’est en pleurs qu’elle vit s’éloigner le père de son enfant, le premier homme qu’elle eut connu. Il lui avait fait découvrir un plaisir inouï, divin. Et ce plaisir serait sans doute sa perte, car il y avait peu de chance que la grande prêtresse lui accorde une nouvelle opportunité. Mais elle ne regrettait rien de ce qui s’était passé.


Pablo, quant à lui, sentait à nouveau l’avenir s’assombrir, et une fois seul dans son cachot il se mit à implorer son pardon auprès de Vénus. La déesse saurait-elle comprendre que ce mortel, loin d’avoir commis un sacrilège, venait au contraire de l’honorer ?…