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Temps de lecture estimé : 19 mn
21/09/06
Résumé:  Histoire d'une vie.
Critères:  fh hplusag inconnu amour fellation cunnilingu fgode pénétratio fdanus fsodo journal
Auteur : Fcomblee  (Caroline, brune, 1m72 60 kg 43 ans)      

Série : Ma vie

Chapitre 01
Rencontre



À 18 ans, j’avais tout pour être heureuse, une famille unie, des résultats scolaires plus que satisfaisants et pleins de copains et de copines.

J’étais en fac de droit et je partageais un appartement avec une amie, Sabine. Malgré la lourdeur du travail, je sortais beaucoup à la recherche de flirts qui sortaient de l’ordinaire. Sabine avait un petit ami qui venait de temps en temps passer la nuit à la maison. Je les entendais pendant leurs ébats amoureux et d’après ce qu’en disait Sabine ensuite, c’était toujours formidable. Je ne pouvais pas comprendre, n’ayant jamais eu d’orgasme moi-même. Je multipliais les aventures à la recherche de la perle rare mais en vain ! Je commençais à me poser des questions quant à ma normalité.

Je décidai de me concentrer sur les études où là, je réussissais assez bien. À 25 ans, je venais de terminer mes deux années de stages en tant qu’avocate et je pouvais voler de mes propres ailes.




Un vendredi après-midi, fin mai, je sors d’un cabinet d’avocats dans lequel je devenais associée, mon rêve devenait enfin réalité. Je suis au volant de ma 205 quasi neuve. Je freine pour m’arrêter à un feu lorsque je sens un choc à l’arrière. Une Mercedes vient d’emboutir ma voiture ! Je descends en même temps que l’auteur de l’accident pour constater les dégâts. Il me dit qu’il n’y a pas grand chose, qu’il était dans la lune, qu’il va payer les réparations lui-même et qu’il est inutile de faire un constat. Il m’invite à le suivre chez lui, il habite deux rues plus loin, pour appeler son garagiste afin que ma voiture soit réparée au plus vite.

Je suis un peu secouée, c’est mon premier accident, et de plus, cet homme me trouble. Il est grand, imposant et très bel homme. Je le suis donc chez lui. Il me demande de patienter quelques instants le temps de donner quelques coups de téléphones pour son travail ainsi qu’au garagiste.


Me voici dans une maison bourgeoise immense, toute seule dans le salon qui, à lui seul, mesure plus que mon appartement tout entier. Il revient. Le garagiste va venir chercher ma voiture. Il m’offre un café. On bavarde. J’apprends qu’il est divorcé, sans enfant, et qu’il a une vie professionnelle bien remplie. C’est en bavardant comme ça, de tout et de rien, que nos lèvres se sont jointes. Je ne peux même plus dire comment ça s’est passé mais c’est le meilleur baiser que j’ai eu depuis longtemps. Ses lèvres sont pressantes, chaudes et douces.

La sonnette de la porte d’entrée retentit et nous replonge dans la réalité. Le garagiste arrive avec une voiture en prêt et emmène la mienne.



Troublée mais ravie, je fais mine de réfléchir quelques instant et je lui propose de revenir chez lui vers vingt heures car je dois me rendre au Parquet. Le cœur léger je vais à mon rendez-vous chez le juge, mais j’ai la tête ailleurs. Il va falloir que je me reprenne. Je ne pense qu’à la tenue que je vais mettre le soir, je me demande où l’on va sortir dîner. Vu le raffinement de cet homme, je me doute que ça ne va pas être une soirée fast-food. Bon, peu importe où il m’emmènera dîner, pourvu qu’il m’embrasse encore. À la pensée de ce baiser, je sens une violente douleur dans mon ventre, j’ai l’estomac noué. Ma pauvre Caro, dans quoi tu t’embarques encore ?


Après mon entretien avec le juge, je rentre chez moi à la recherche de la tenue adéquate pour la soirée. Je suis surexcitée par tous les événements de la journée et quand je raconte mes histoires à Sabine, elle éclate de rire car contrairement à mes plaidoiries, mon récit est loin d’être structuré et elle a du mal à comprendre. Elle est ravie pour moi et m’aide à choisir une tenue adaptée à la soirée. Une robe rouge, décolletée et moulante fera l’affaire Après un rapide bain aux huiles essentielles, un brushing et un maquillage léger, je suis enfin prête et angoissée comme quand j’allais passer un examen.


À vingt heures tapantes je suis devant sa porte. Je sonne, fébrile. Quand il ouvre la porte, mon cœur se déchaîne.



Il enlève mon étole et m’invite à m’asseoir. Il ouvre une bouteille de champagne, me sert une coupe et vient s’asseoir à côté de moi.



Une fois la gorgée de champagne avalée, il prend ma coupe, la pose sur la table et se tourne vers moi.



Je sens ses lèvres brûlantes sur mon cou, ma joue, ma bouche. Je frissonne de plaisir. Il m’embrasse passionnément, je lui rends son baiser. Ses mains sillonnent mon dos…


On sonne ! Décidément !

C’est le traiteur. Deux types entrent et dressent la table dans le salon. Ils investissent la cuisine et le salon. Ils nous invitent à passer à table, l’un nous sert le vin, l’autre les plats. Nous bavardons. Nos regards trahissent notre envie d’être seuls.

Une fois le fromage avalé, il les congédie.



Ils débarrassent tout. Ouf, ils partent.

Une musique douce emplit la pièce, François, m’invite à danser. Je suis collée à lui, je sens son désir. Nous sommes silencieux, ses mains caressent délicieusement mon dos. Nous nous retrouvons couchés à terre sur le tapis. Il parcourt mon corps avec une infinie douceur, quand ses mains arrivent sur mes seins déjà tendus par le désir, ma respiration s’accélère. Il s’arrête et me regarde :



Nous nous déshabillons mutuellement jusqu’à nous retrouver nus. Je découvre le corps superbe de cet homme de quinze ans mon aîné. Mes mains caressent ses muscles. Il emprisonne mes seins, les pétrit doucement, je sens mon entrejambe s’humidifier franchement. Sa bouche embrasse mon cou, s’attarde sur mes seins, descend sur mon ventre et mes cuisses. Il écarte mes jambes pour y enfouir sa tête. Je sens sa langue jouer avec mon petit bouton, aller de haut en bas et entrer dans mon vagin. Il prend son temps et j’adore ça. Au moment où il insère un doigt dans ma chatte trempée tout en aspirant mon clitoris, je sens monter en moi une vague de plaisir immense, un truc indescriptible mais terriblement bon. Je viens d’atteindre mon premier orgasme. Je rouvre les yeux, il me regarde en souriant :



Je n’ose pas lui dire que c’est la première fois et il me tarde de voir si je peux jouir de la même façon quand il sera en moi.



Il ne se fait pas prier. Il me pénètre lentement. Une fois en moi il s’arrête.



Quelle élégance ! Je viens de comprendre pourquoi les autres ne m’ont jamais fait jouir. Des préliminaires courts, une pénétration rapide et ensuite dodo : en fait je servais de réservoir à foutre.

Il commence de longs va-et-vient et ce que je ressens est incroyable. Il me dit des mots doux. Sa tendresse est immense, ma jouissance aussi. Il me demande s’il peut jouir en moi. Quelle délicatesse !

Enlacés, nous savourons cet instant magique. Le feu faiblit et la fraîcheur prend la place de cette chaleur intense. Il me sent frissonner.



Je me laisse guider, je suis sur un nuage. Il me lave en insistant sur mon entrejambe. Je sens sa semence couler le long de mes cuisses. Il me porte jusqu’à son lit. Je veux lui donner autant de plaisir qu’il m’en a donné. Je le caresse, je mordille ses tétons pendant que ma main branle son sexe déjà érigé. Il me laisse faire. Ma bouche a envie de le sucer, et pour la première fois, je suce ce membre avec plaisir et sans contrainte. Je le chevauche et donne le rythme, j’aime le sentir en moi.

Il m’impose d’arrêter en appuyant ses mains sur mes hanches.



Je m’exécute, il me reprend et bien entendu au bout de quelques minutes, il me fait exploser.



Je suis tellement épuisée de plaisir que je m’endors très vite dans les bras de François.




Le soleil passe au travers des larmiers des volets, je suis seule dans le lit. Si j’avais été chez moi, j’aurais cru que ce n’était qu’un rêve. Je n’ose pas bouger de peur de détruire le bonheur que j’ai vécu. La porte de la chambre s’ouvre, François entre avec un plateau.



Il pose le plateau sur la table de nuit et disparaît. Je suis surprise de sa réaction, j’attendais un baiser. Où est passé l’homme de la nuit dernière ?

Il y a une lettre sur le plateau. Je crains le pire ! Tu vois, ma pauvre Caro, tu t’es encore montée la tête. Je regarde ce papier plié et je n’ose pas le lire, je bois mon café avant, histoire d’être bien réveillée.

Je déplie le papier en prenant une grande inspiration.



Caroline,


Le bonheur que tu m’as donné la nuit dernière est immense et j’ai bien peur d’être en train de tomber amoureux. Mais je ne peux me résoudre à reprendre une vie à deux si les choses ne sont pas claires dès le départ. J’aurais dû t’en parler avant que nous fassions l’amour, j’aurais dû te poser des questions sur ce que tu voulais dans la vie mais je n’ai pas pu résister à ton charme, à ta jeunesse et à ta beauté.

Je veux des enfants. Si j’ai divorcé, c’est parce que mon ex-femme ne voulait pas d’enfants et je ne peux concevoir une vie comme ça.

Tu es jeune et j’ai peur que tu veuilles privilégier ta carrière, ce que je comprendrais bien sûr, mais j’ai déjà presque quarante ans et je ne veux pas attendre encore dix ans avant de voir des enfants courir dans cette maison.

Réfléchis bien : soit tu veux être la mère de mes enfants et tu viens me rejoindre dans la salle de bains, soit tu t’en vas avant que mon amour pour toi ne grandisse.


François



Les larmes coulent sur mes joues. Bien sûr que je veux des enfants mais au vu de ce que j’ai vécu jusqu’alors, je n’en éprouve pas l’urgence. Ce qui me semble évident, c’est que je n’ai aucune envie de me séparer de lui.

Je me lève et descends dans le salon à la recherche de mes vêtements. Je m’habille et attends. Au bout d’un temps qui me paraît une éternité, j’entends François descendre d’un pas lent et lourd. Quand il a atteint le hall, je me présente devant lui, il a l’air dépité.



Il a les yeux embués, il me serre contre lui et m’embrasse.



Je lui donne mon adresse, lui fais un bisou et m’éclipse. Je rentre chez moi où je retrouve Sabine, impatiente de connaître les détails de mon aventure. Je lui raconte la soirée, la nuit et mon réveil en fanfare.



Le discernement et Sabine ça fait deux !


À midi, François arrive avec un énorme bouquet de fleurs. Je lui présente Sabine et lui fais visiter mon humble appartement. Arrivés dans ma chambre :



Je crois que ça a été encore plus merveilleux que la nuit précédente. Je venais d’exorciser les vieux démons qui étaient passés par ici. Même Sabine fut convaincue. Le temps que je prépare quelques affaires pour le week-end, il discute avec elle, qui tombe sous le charme.



J’arrive avec mon sac.



Nous éclatons de rire tous les trois. Après un petit casse-croûte, nous disons au revoir à Sabine. Sur le pas de la porte, elle me murmure :



Le reste du week-end est idyllique : promenades au bord de l’eau, restaurants romantiques et bien sûr orgasmes répétés. De purs moments de bonheur ! Le dimanche soir, il nous fut impossible de nous résigner à nous séparer. C’est ainsi que pendant quelques temps, soit je passe mes nuits chez lui, soit il les passe chez moi. Il s’entend à merveille avec Sabine, ce qui me ravit.


Le désir d’avoir un enfant de lui s’empare de moi quelques semaines plus tard. Un soir, alors que sa langue s’active sur mon clitoris, je l’implore de me prendre :



Je vois son visage rayonner de bonheur et sans attendre il me pénètre et se met à me besogner frénétiquement, déclenchant chez moi très vite un orgasme.



Il me soulève le bassin et il continue à me pilonner :



Il me donne un nouvel orgasme avant de se déverser en moi. Je ne l’avais jamais vu jouir comme ça !



Le lendemain, il me propose d’aller dans un sex-shop pour choisir quelques toys.



Je suis de nature curieuse et j’accepte. Mon choix se porte sur un gros gode black vibrant (j’imagine François me godant avec l’engin), son choix à lui se porte sur un petit truc annelé, vibrant aussi. Il achète bien sûr les deux. (Par la suite j’en ai eu d’autres, tous différents, de tailles et de formes différentes). La queue de François est déjà de bonne taille, mais à l’idée d’avoir le gode black de cinq centimètres de diamètre dans la chatte, je mouille d’avance. En rentrant, sur le palier de sa maison, il m’embrasse tendrement et me dit :



Nous montons les escaliers quatre à quatre, nous déshabillons en hâte (il bande déjà comme un taureau !). Je m’agenouille devant lui en m’appliquant à le sucer pendant qu’il déballe nos achats. Sa queue est raide, je l’aspire, je me déchaîne sur sa hampe en lui massant les couilles. Il me prévient qu’il va jouir. Je le veux. Je veux le boire comme il me boit quand je jouis. Il râle et il se répand dans ma bouche. J’essaie d’en avaler un maximum mais il éjacule une telle quantité que ça déborde de ma bouche. Je suis heureuse ! Il est à moi ! C’est la première fois que j’avale et de plus je trouve son sperme bon. Il promène le gros gode sur mes lèvres, sur mes seins sur mon ventre et il le met en action au contact de ma chatte.



Je me sens remplie par cette bite artificielle qui bouge en moi. Devant mes miaulements, il accélère le mouvement jusqu’à me faire atteindre l’orgasme. Sans le retirer, il me demande de me mettre à quatre pattes sur le lit. (Je jubile à cette idée, parce que j’adore cette position qu’il me réserve d’habitude au dernier moment).

Il remplace le gode par ses doigts et présente devant ma rondelle vierge le petit gode annelé soigneusement lubrifié.



Il assouplit ma rondelle vierge avec son gode tout en m’astiquant la chatte avec sa queue. Je sens petit à petit mon anus s’ouvrir sous la pression de l’objet, il entre.



Son gland humide se positionne sur ma rondelle, il pousse lentement, je retiens mon souffle et essaie de me détendre au maximum, il pousse un peu plus fort. Une douleur intense m’arrache un cri. Il en profite pour s’enfoncer encore et bouger en moi. La douleur s’estompe. Il branle mon clitoris en même temps et je commence à émettre des gémissements de plaisir jusqu’à l’orgasme.



Il termine sa phrase dans un râle et s’affale à mes côtés.



Je n’ai aucun doute là-dessus, je lui fais confiance !




Au bout de plusieurs mois, je ne suis toujours pas enceinte. Mon gynéco, lors d’un examen, me dit que j’ai une rétroversion de l’utérus et qu’il faut que je me mette sur le ventre après les rapports. François, attentif aux conseils du médecin, me prend en levrette tous les soirs et surélève les pieds du lit pour améliorer la progression des spermatozoïdes dans ma matrice. La solution est bonne : le mois suivant, je suis enceinte, mais j’attends d’en être sûre et d’aller voir mon gynéco pour l’annoncer à François.


Je lui prépare un petit repas aux chandelles, et au dessert, je lui mets une enveloppe dans son assiette. Quand il l’ouvre, il reste interdit devant la photo de l’échographie qui ne représente à mon sens qu’un vague haricot blanc.



Encore une fois, nous ne mangeons pas le dessert ! Et nous ne dormons pas. Le lendemain soir, il m’accueille chez lui avec un regard pétillant. À peine ai-je franchi la porte qu’il se jette à mes pieds en me demandant de devenir sa femme. Je suis partagée entre l’envie de rire (devant le tableau) et de pleurer. Je me mets à genoux devant lui, lui prends la tête dans mes mains.



Il sort un écrin bleu marine de sa poche. Il contient une bague avec une énorme émeraude rectangulaire entourée de diamants. Je n’en crois pas mes yeux ! Je quitte donc mon appartement douillet pour cette maison immense. Nous nous sommes mariés en juin.


Je n’ai jamais vu un homme aussi attentionné, il veille au moindre de mes désirs. Par contre, il n’ose plus me faire l’amour, de peur que je fasse une fausse couche. Il faut que mon gynéco le rassure pour qu’il reprenne une activité sexuelle « normale » (intensive). Plus mon ventre s’arrondit, plus ça l’excite et plus j’ai de gros orgasmes.


Le 18 octobre (je suis énorme et il me reste théoriquement quinze jours avant la date du terme de ma grossesse), j’ai eu quelques contractions dans la journée, mais je n’ai rien dit. Je suis en train de mitonner le repas du soir quand il rentre du bureau. Il m’enlace :



Il me prend sur la table de la cuisine. Il faut dire que vu la taille de mon ventre, il faut ruser quant aux positions. Jamais je ne l’ai vu aussi déchaîné, ses coups de reins sont puissants et rapides. Je le sens buter au fond de moi et c’est limite douloureux. Je vais lui demander d’aller plus doucement lorsque je sens un liquide chaud couler pendant qu’il continue à me besogner. Il se rend compte de ce qu’il se passe et ça le fait éjaculer. Je viens de perdre les eaux ! Les contractions s’accélèrent brusquement et il doit m’emmener à l’hôpital très vite.


La sage femme m’examine, m’annonce que le travail est bien entamé et qu’il est trop tard pour que je puisse bénéficier d’une péridurale.

Les douleurs sont intenses mais par chance, elles ne durent pas trop longtemps. J’ai l’impression que François souffre autant que moi. Il me tient la main, me réconforte et m’encourage. Moins de deux heures plus tard, sous le regard attendri de mon mari, je donne naissance à un petit garçon de trois kilos cinq cents, beau comme un cœur.

Quelques jours plus tard, nous sommes de retour à la maison. J’aspire à reprendre une vie sexuelle normale, ce qui se fait relativement vite. J’allaite mon fils et ça excite terriblement mon mari. Il se lève la nuit en même temps que moi pour le regarder téter et dès qu’il est changé et recouché, il lèche mes bouts de seins et me doigte le vagin. En clair, nous faisons l’amour après chaque tétée nocturne. Heureusement qu’il travaille dans la journée ! L’allaitement protège (en théorie) contre les grossesses, c’est ce qui est écrit dans les livres. Mais pas chez moi !




J’ai repris mon travail depuis un mois et demi, je tire mon lait pour pouvoir continuer à allaiter mon fils le plus longtemps possible et nous avons embauché une nounou (Mathilde) à la maison. Mathilde est une jeune et jolie jeune femme de 23 ans avec une poitrine d’enfer, mariée à un homme de 30 ans qui, je l’ai su un peu plus tard, était alcoolique. Je taquine souvent mon mari :



Enfin l’essentiel est qu’elle s’occupe de mon fils et de la maison. Tout est parfait. Oui, enfin presque ! Je n’ai toujours pas eu de retour de couches, ce qui me semble normal puisque j’allaite. Je vais à une visite chez mon gynéco qui m’annonce :



J’ai cru que le ciel me tombait sur la tête. Un bébé de quatre mois à la maison et un autre dans le ventre ! Je suis rentrée tel un zombie.



Sans me l’avouer, je suis heureuse aussi. Je démissionne du cabinet pendant ma grossesse.

Le jour où j’ai des contractions, je préviens Mathilde qu’elle devra peut-être rester la nuit à la maison, parce que le travail commence et que chez moi, ça ne traîne pas. Quand François rentre, je lui demande de me faire l’amour très fort. Il comprend. Il faut dire que nous avons appris que faire l’amour en fin de grossesse peut accélérer le travail. Et trois heures après, j’accouche d’une petite fille ! Le bonheur de mon mari est à son comble.




J’ai deux beaux enfants et un mari extraordinaire. Je vis un conte de fées. Les suites de couches sont semblables aux premières mais là, je prends mes précautions. Je ne suis pas prête à avoir un troisième enfant.

Tout en gardant Mathilde comme nounou et surtout comme bonne à tout faire, je profite de ma fille jusqu’à l’entrée en maternelle de mon fils, et la séparation m’affecte tellement que je veux retravailler. Comme François me l’a promis, j’ouvre mon propre cabinet.




*****




En novembre 2002, pendant que j’étais en train de plaider au tribunal, mon mari a fait un infarctus massif entraînant sa mort. Comment aurait-on pu se douter qu’il avait des problèmes cardiaques ? Nous avions encore fait l’amour le matin même avec la même intensité que depuis quatorze ans ! Un amour fort, un amour vrai ! Voilà le résumé de notre vie.

Il était un mari, un amant et un père extraordinaire, je venais de prendre conscience de la grandeur de la perte.

Je me trouvais à la tête d’un empire financier. J’ignorais que mon mari avait une telle fortune. Bien sûr, au vu des cadeaux qu’il me faisait, de l’entretien de la maison, je savais que nous n’étions pas dans le besoin mais à ce point… Je ne me mêlais pas des comptes, les chiffres n’ont jamais rien évoqué pour moi. J’étais avocate de droit pénal, rien à voir avec la finance ou le commercial. Je mis l’entreprise en gérance et continuais à me noyer dans le travail la journée et dans mes larmes la nuit. Je devais donner le change à mes enfants de 13 et 12 ans. Je haïssais l’homme que j’avais aimé de nous avoir quittés, je haïssais Dieu de nous l’avoir pris.


François me disait toujours que s’il venait à disparaître, il fallait que je refasse ma vie. Refaire ma vie ! Trouver un homme qui me donne autant d’amour et de plaisir et qui accepte mes enfants… Voilà une mission facile !


Mathilde avait, elle aussi, perdu son mari deux ans auparavant, d’une cirrhose, et comme elle n’avait pas de famille, nous l’avions accueillie à la maison, ce qui nous arrangeait bien : elle était toujours là quand on avait besoin d’elle, et si mon mari décidait que l’on partait quarante-huit heures, nous ne nous prenions pas la tête pour caser les enfants. Elle me comprenait, mais elle ne voulait pas refaire sa vie, prétextant qu’elle était trop vieille. Elle avait 36 ans ! Elle s’était contentée d’un homme alcoolique qui la délaissait au profit de ses copains de bar. Nous avions noué des rapports amicaux et je me confiais souvent à elle.


Au bout de quelques mois, Sabine, mon amie de toujours et marraine de mon fils, essaya de me secouer un peu pour me faire sortir à la recherche d’un homme. J’ai rangé mes godes pour enchaîner les aventures. Entre les égoïstes, les éjaculateurs précoces et les mauvais baiseurs… Excusez-moi, messieurs, mais je plains vos femmes ! Les pires étant ceux qui sont contents d’eux.


Je décide d’arrêter de chercher et de ressortir mes godes. Finalement, ils ne me déçoivent pas eux.