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Temps de lecture estimé : 33 mn
26/09/06
Résumé:  Juliette, Roméo, Eloïse et Cassandra sont au restaurant. Mais il faut surveiller Cassandra. Et Siriac qui ne répond pas au téléphone ! Ou s'il répond, c'est n'importe quoi...
Critères:  fh ffh copains théatre humour -humour -théâtre
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message

Série : Roméo et Juliette - Les malheurs de Cassandra

Chapitre 02 / 08
Roméo et Juliette - Les malheurs de Cassandra - Acte II

Les personnages :


Juliette

Cassandra : la meilleure amie de Juliette


Roméo

Eloïse : la meilleure amie de Roméo

Siriac : le meilleur ami de Roméo et le petit ami de Cassandra

Flora : une collègue de Roméo

Daphné : la sœur de Flora

Des serveurs, des clients





Résumé de l’acte I : Samedi vers 16h, Cassandra débarque chez Juliette et Roméo ; elle s’est disputée violemment avec Siriac et veut « faire un break ». Juliette, Eloïse et Roméo tentent de lui remonter le moral et lui proposent un restaurant, puis un cinéma. Siriac, de son côté, est décidé à tout tenter pour satisfaire son vieux fantasme de faire l’amour avec deux jeunes femmes. Il invite Flora et Daphné à passer la soirée avec lui, non sans avoir auparavant acheté de puissants aphrodisiaques.







LES MALHEURS DE CASSANDRA



Acte II, scène 1


Samedi, 19h50


L’appartement de Siriac et Cassandra


(Siriac)




(Siriac, vêtu sur son trente-et-un, tourne autour de la table du salon où il a disposé quatre beaux couverts et allumé des bougies.)



Siriac : Voilà. Tout est fin prêt. Elles ne devraient plus tarder, maintenant.


(Il va-et-vient autour de la table, apparemment anxieux.)


Siriac (avec un sourire) : J’ai préparé mes petits apéritifs « maison », et la tambouille est prête, le tout bien « aphrodisé »…


(Il soulève une des assiettes, en dessous de laquelle sont cachés quelques préservatifs.)


Siriac : Les capotes ne sont pas loin…


(Il va jusqu’à un meuble, ouvre un tiroir, et se saisit d’une des boîtes d’aphrodisiaques précédemment achetées. Il l’ouvre et prend une pilule.)


Siriac : Allez, une petite dragée pour me mettre en forme…


(Il l’avale en buvant au goulot d’une bouteille d’eau. La sonnette retentit soudain.)


Siriac : Ah, parfait… (claironnant) : Oui, j’arrive !


(Il va ouvrir la porte d’entrée. Flora et Daphné entrent.)


Siriac : Bonsoir.

Flora : Salut.

Daphné : Bonsoir. On n’est pas trop en retard ?

Siriac : Non, non, pas de problème. Roméo n’est pas encore là. Entrez, installez-vous.


(Elles s’avancent dans le salon et retirent leurs vestes.)


Daphné : Ouah, classe, la mise en place de la table…

Flora : Qu’est-ce que t’as fait de ta femme ?

Siriac (fièrement) : Ce soir, je suis célibataire. Installez-vous.


(Les deux jeunes femmes s’assoient dans le canapé.)


Siriac : Je vous sers du champagne, en apéro ?

Daphné : Ah ouais, cash ! Tu rigoles pas, toi…

Flora : On n’attend pas Roméo ?

Siriac : Bah, on va boire un coup, ça le fera arriver…


(Siriac sort vers la cuisine.)


Daphné (à voix basse) : Il est plutôt pas mal, le Siriac, en fait.

Flora (à voix basse) : Oui, ça va. Le problème, c’est qu’on ne l’a toujours vu qu’en compagnie de Roméo, à côté duquel c’est quand même un paysan crasseux…

Daphné (à voix basse) : Mais je me demande toujours pourquoi il nous a invitées.

Flora (à voix basse) : Oui, c’est assez curieux. Mais je m’en fous, tant qu’il y a Roméo…


(Siriac revient, chargé d’un plateau avec quatre coupes de champagne pleines à ras bord. Il en donne une à chacune des jeunes femmes, s’en sert une et s’assoit en face d’elles sur une chaise.)


Siriac (essayant de paraître naturel) : Alors, quoi de beau, les filles ?

Flora : Eh ben, rien de particulier. Tout va bien.

Daphné : Et toi ? T’as largué ta femme, alors ?

Siriac : Largué, c’est pas tout à fait le mot, mais comme je vous l’ai dit, ce soir, je suis célibataire. Et vous, les amours, comment ça va ?

Flora : Oh, tu sais, nous, ça va, ça vient…


(Un silence.)


Siriac : Allez, on trinque ?


(Ils entrechoquent leurs coupes.)


Daphné : Et à quoi on trinque ?

Siriac (mystique) : À tous les plaisirs terrestres…


(Les deux jeunes femmes se regardent, déconcertées. Chacun boit une ou deux gorgées.)


Siriac : Aaaah ! Excellent, ce champagne !


(Un silence.)


Flora : Et alors ? Que nous vaut l’honneur de cette invitation ?

Siriac : Ben, comme je vous avais trouvées sympas les dernières fois qu’on s’était vus, je me suis dit que c’était dommage de nous perdre de vue à cause de Juliette ou de Cassandra.

Daphné (portant sa coupe à ses lèvres) : Ou d’Eloïse…

Siriac (hésitant) : Oui, ou d’Eloïse. Alors, voilà…

Flora (entre deux gorgées de champagne) : Mouais, enfin, les dernières fois où l’on s’est vus, on n’a pas énormément discuté, je crois ?

Daphné (souriant) : Ouais, en fait, on a juste baisé, même…

Siriac (rigolant) : Ouais, mais c’était sympa quand même…


(Un silence.)


Flora : Bon, alors, raconte-nous un peu qui tu es, par rapport à Roméo, je sais juste que tu es un de ses bons copains. Ça fait longtemps que tu le connais ?

Siriac : Oui, depuis qu’on est gamins. On était au collège ensemble, et on s’est jamais perdus de vue.

Daphné : Vous avez fait les quatre cents coups ensemble ?

Siriac : Euh, quatre cents, je sais pas, mais…

Flora (rigolant) : En tout cas, vous en avez fait au moins un ensemble, je peux en témoigner…

Siriac (souriant en rêvassant) : Oui. Rien que d’y repenser, j’ai la… Euh…


(Il s’interrompt. Un silence.)


Siriac (rougissant) : Je vous ressers ?

Flora : Oui, volontiers.


(Flora et Daphné vident leurs coupes. Siriac les prend et sort vers la cuisine.)


Daphné (à voix basse) : Il a un goût bizarre, son champagne, non ?

Flora (à voix basse) : J’sais pas si c’est le champagne, mais je me sens toute drôle…

Daphné (à voix basse) : Oui, moi aussi.

Flora (à voix basse) : Dès que Roméo arrive, je lui saute dessus. J’ai trop envie de lui !


(Siriac revient et tend aux jeunes femmes les coupes remplies. Ils trinquent et boivent à nouveau.)


Daphné (à Siriac, avec un sourire) : Qu’est-ce que tu disais ?

Siriac : Euh… je ne sais plus…

Flora (avec un sourire provocateur) : Mais si, tu disais que tu avais la gaule en repensant à moi, non ?


(Siriac sursaute, renverse sa coupe et manque de s’étouffer en avalant de travers.)


Flora (malicieuse) : Ou alors j’ai mal compris…

Siriac (maladroit) : Je vais… euh… je vais aller me resservir un verre…


(Siriac sort vers la cuisine.)


Daphné (à voix basse) : Tu veux te le faire, ou quoi ?

Flora (à voix basse) : Je sais pas. Pourquoi pas, oui.

Daphné (à voix basse) : Je crois que tu auras pas beaucoup de peine.

Flora (à voix basse) : Oui, il est à point, on dirait…


(Siriac revient. Il s’assied en tremblotant.)


Flora (malicieuse) : Il fait chaud chez toi…


(Elle déboutonne deux boutons de son chemisier avec un air provocateur. On entrevoit les courbes de sa poitrine volumineuse.)


Siriac (avec un sourire ravi) : Si tu veux, je peux même mettre le chauffage…


(Il se lève, soulève subrepticement une assiette, se saisit discrètement d’un préservatif et se rassoit.)


Flora (sulfureuse) : Non, c’est parfait, comme ça…


(Elle s’approche à quatre pattes de Siriac, lascive. Celui-ci baisse son pantalon et son caleçon et dévoile son sexe tendu à bloc.)


Daphné : Bon, eh ben voilà, j’ai ma réponse…


(Flora s’empare du sexe de Siriac et se met à le sucer voracement.)


Siriac : Aaaahhhh ! C’est trop bon ! T’es une reine !!!


(Daphné s’approche de Flora et Siriac et s’agenouille à leurs côtés. Flora se recule quelque peu.)


Flora (guidant le sexe de Siriac vers la bouche de Daphné) : Tiens, goûte.


(Daphné s’empare de l’organe raide comme de l’acier et le suce à son tour. Flora se déshabille sensuellement en fixant Siriac du regard.)


Siriac : Hmmmm ! Aaaaaah ! Vous êtes des déesses…


(Flora escalade le fauteuil où est assis Siriac et vient se placer au-dessus de lui, un pied sur chaque accoudoir, les cuisses bien écartées au-dessus du visage de Siriac. Celui-ci tend son préservatif à Daphné.)


Flora : Allez, montre-moi ce que tu sais faire…


(Siriac penche la tête en arrière et colle sa langue sur le sexe de Flora. Daphné continue de le sucer avec avidité. Deux minutes passent ainsi, ponctuées des gémissements de plaisir de Flora et de Siriac. Daphné ouvre le préservatif et l’enfile sur le sexe de Siriac avec une maîtrise et une rapidité surprenante. Elle se relève ensuite, retire très rapidement son pantalon et, écartant sa culotte, vient s’asseoir à califourchon sur les cuisses du jeune homme, s’empalant sur son sexe toujours tendu dans un long râle de bonheur. Flora se frotte de manière presque convulsive au visage de Siriac. Daphné se penche légèrement en avant et vient à son tour lécher Flora, entremêlant sa langue avec celle de Siriac. Les mouvements s’accélèrent et au bout d’un assez court instant, les trois partenaires se mettent à se tortiller et à hurler par violentes saccades.)


Daphné (se relevant et retournant s’asseoir sur le canapé) : Ouaouh ! Monsieur est rapide, mais performant…

Flora (redescendant péniblement de son perchoir et rejoignant aussi le canapé) : Pas mal…

Siriac (fier de lui) : Ah, vous me plaisez !

Daphné : On a bien mérité un autre apéro…

Siriac (le sexe toujours tendu, retirant son préservatif) : On ne va pas s’arrêter en si bon chemin…


(Il s’approche de Flora qui s’est rassise, et, montant sur le canapé, lui présente son sexe juste devant la bouche.)


Daphné : Eh bien, il a de la ressource…

Flora (avec un sourire) : Tu en veux encore ?


(Elle engloutit à nouveau Siriac, qui se remet à gémir. Daphné glisse une main dans sa culotte et se touche doucement en observant Flora. Au bout d’une ou deux minutes, Siriac s’agenouille et, maintenant fermement la poitrine de sa partenaire autour de son sexe, se masturbe vivement entre ses seins. Daphné se penche et suçote le gland de Siriac au bout de chaque va-et-vient. Elle plonge également une main entre les cuisses de Flora, la caressant avec ardeur.)


Flora (à Siriac, suppliante) : Viens me baiser, fais-moi jouir…


(Siriac redescend du canapé, va rapidement chercher un autre préservatif, l’enfile non moins rapidement puis revient vers Flora et, tirant légèrement vers lui le bassin de celle-ci, la pénètre profondément d’un seul coup. Elle hurle. Daphné lui caresse le clitoris tandis que Siriac va-et-vient à toute allure dans son corps.)


Siriac (entre deux ahanements) : Alors ? Han, hmm, aaah ! Ça vous plaît, les filles ?


(Pour toute réponse, Daphné extrait le sexe de Siriac de celui de Flora et le suce quelques secondes avant de le lui réintroduire et d’exciter de nouveau son clitoris. Flora glisse une main entre les cuisses de Daphné. Une ou deux minutes passent ainsi, Siriac défonçant à toute allure sa partenaire et les deux jeunes femmes se caressant.)


Flora (à Siriac, entre deux gémissements) : Occupe-toi… Hmmm ! …aussi un peu… Aaaah ! …de ma sœur…

Siriac (pédagogue et rassurant) : Elle va venir te lécher pendant que je vais l’enculer.


(Daphné le regarde quelques secondes avec un mélange de curiosité, d’inquiétude et de malice.)


Siriac (à Daphné, reculant d’un ou deux pas) : Viens, la place est chaude…


(Daphné vient se mettre à quatre pattes entre Flora et Siriac et plonge sa tête entre les cuisses de Flora, glissant sa langue dans son intimité. Siriac retire la culotte de Daphné, guide son sexe contre son anus et pousse délicatement, s’y insérant doucement mais sûrement.)


Flora, Daphné, Siriac : Aaaah ! Hmmm !


(Siriac défonce à toute allure l’arrière-train de Daphné, qui continue péniblement de lécher Flora. Celle-ci finit par jouir à grands cris sous les caresses virtuoses de sa sœur exaltée. Elle vient alors s’agenouiller juste à côté du couple débridé et glisse sa main jusqu’au sexe de Daphné, où elle insère deux doigts, tandis que Siriac continue de sodomiser cette dernière de toutes ses forces. À son tour bientôt, Siriac se met à rugir et à s’agiter plus vite encore, et Daphné, excitée tout à la fois par les doigts de Flora et le sexe de Siriac explose dans un ultime hurlement libérateur.)


Siriac (se retirant et ôtant son préservatif) : Eh ben c’est pas mal, tout ça…

Daphné (se rasseyant sur le canapé) : Ouah !!!

Flora (à Siriac) : Je ne te savais pas comme ça…

Siriac : Et encore, vous n’avez rien vu… Regardez !


(Il désigne avec étonnement son sexe toujours tendu.)


Daphné : Euh… on va peut-être faire une pause, non ? Reprendre un apéro, ou manger…

Flora : Et on va attendre Roméo pour continuer.

Siriac (désappointé) : C’est vrai, vous voulez ?


(Un silence. Il regarde à nouveau son sexe.)


Siriac : C’est marrant, hein ?


(Un curieux silence.)


Flora (avec un sourire) : Tu parles avec ta queue ?

Siriac (gêné) : Euh, non, mais, comment dire… ça redescend pas…

Daphné : Tellement on t’excite ?

Siriac : Ben oui, il faut croire… Donc, vous revoulez un apéro ?

Daphné : Oui, pourquoi pas.

Siriac : Bon…


(Il sort de nouveau vers la cuisine, toujours nu et le sexe toujours tendu.)


Flora : Qu’est-ce qu’il fout, Roméo ?

Daphné (avec un sourire) : Toi non plus, ça redescend pas ?

Flora (avec un sourire) : C’est incroyable ! Je suis excitée comme jamais…


(Siriac revient, toujours raide, avec trois nouvelles coupes.)


Daphné (avec un sourire) : Il faudra que tu nous donnes la marque de ton champagne…

Siriac (posant les coupes) : Tenez.

Flora : Qu’est-ce qu’il fout, ton copain ?

Siriac : Qui ça, Roméo ?

Flora : Ben oui, Roméo…

Siriac : J’sais pas… Si tu veux, je peux essayer de l’appeler, pour voir où il est…


(Il prend son téléphone et tandis qu’il compose le numéro, Flora s’agenouille à ses pieds et se met à le sucer doucement.)


Daphné (à part) : C’est vrai que c’est marrant…

Siriac : C’est la messagerie…


(Un court silence. Flora continue de sucer Siriac qui se concentre pour ne pas gémir.)


Siriac : Ouais, salut Roméo, c’est Siriac, bon ben, c’est le troisième message que je te laisse, c’était juste pour savoir où t’étais, mais tu dois probablement être en route. Bon ben, à tout de suite, alors. Salut.


(Il raccroche en poussant un long gémissement de bonheur.)


Daphné : Eh ben, tant pis, on va se débrouiller sans lui…


(Elle s’approche de Siriac et s’agenouille à côté de Flora.)







Acte II, scène 2


Samedi, 21h30


Un restaurant


(Juliette, Cassandra, Eloïse, Roméo, des clients, des serveurs)




(Juliette, Cassandra, Eloïse et Roméo sont attablés. Ils terminent leurs entrées. Autour d’eux, les serveurs vaquent auprès de nombreux clients.)



Roméo : Je vous ressers un peu de vin ?

Eloïse : Oui, je veux bien.

Juliette : Non, merci, j’en ai encore.

Cassandra : Oui. Beaucoup, même.

Juliette (à Cassandra) : N’oublie pas que ça ne te réussit pas trop de picoler…

Cassandra : Ça va, je ne vais pas me murger, non plus…


(Roméo sert le vin. La sonnerie d’un téléphone portable retentit soudain.)


Roméo (reposant la bouteille) : Ah, merde, j’ai oublié de couper mon portable !

Eloïse : Bienvenue sur "je suis un gros beauf point com" !

Roméo (prenant son téléphone) : Excusez-moi. Je vais l’éteindre.


(Il jette machinalement un regard sur l’écran.)


Roméo : Oh, c’est Siriac !

Cassandra (sursautant) : Hein, où ça ???

Juliette : Mais non, au téléphone…

Roméo (à voix basse, décrochant) : Allô ?

Cassandra (froidement) : T’étais pas obligé de lui répondre…


(Un silence. Roméo se met à rigoler franchement. Puis il raccroche.)


Roméo : Il a craqué grave ! Il doit être complètement cuit.

Juliette : Pourquoi ?

Roméo : J’sais pas, je décroche et il me parle comme si j’étais un répondeur pour me dire que c’est le troisième message qu’il me laisse et que, donc, sans doute, je dois être en route pour le rejoindre…

Eloïse : Et il ne t’a pas appelé de la journée, bien sûr ?

Roméo : Ben non.

Cassandra : Bon, allez, on va pas passer la soirée sur cette nouvelle bonne blague du phénomène Siriac, hein ?


(Elle se lève et s’approche d’un serveur, un beau sourire aux lèvres.)


Eloïse : Qu’est-ce qu’elle fout ? Elle compense ?

Cassandra (au serveur, aguicheuse) : Vous pourriez me montrer les toilettes, s’il vous plaît ?

Eloïse : Un peu plus, elle lui demandait de l’accompagner…


(Cassandra sort, suivant le serveur.)


Juliette (apparemment soucieuse) : Je me demande tout de même si elle est pas sur le point d’aller pleurer…

Eloïse : Tu crois ?

Juliette (se levant) : J’sais pas. Elle veut pas l’admettre, mais elle tient énormément à Siriac, et tout ça lui pèse beaucoup… Je reviens, je vais voir si elle va bien.


(Elle sort à son tour dans la même direction que Cassandra auparavant.)


Roméo (perplexe) : Mouais, j’sais pas…

Eloïse (avec un sourire) : Moi non plus, je ne sais pas… Je ne sais même pas de quoi tu parles…

Roméo : Ben, ce coup de fil de Siriac, j’arrive pas trop à comprendre…

Eloïse : Bah, Cassandra est là à faire la fête avec nous, et lui, il doit être en train de faire la fête avec une bouteille de whisky…

Roméo : J’sais vraiment pas, j’ai comme un mauvais pressentiment…

Eloïse : Essaye de le rappeler.

Roméo : Mouais, pourquoi pas, mais à mon avis, je vais me faire envoyer bouler…


(Roméo rallume son téléphone et rappelle Siriac. Un silence.)


Eloïse : Alors ? Il répond pas.

Roméo : Non, ça n’a pas l’air… Ah ? Attends, si… Allô, Siriac, c’est Roméo. … Quoi ? … Mais qu’est-ce que tu racontes ? … Allô ? … Oh, Siriac ! Redescends sur Terre ! … Eh, mais tu m’écoutes ? … Ouhouh !!! … Mais, attends ! …. Putain, mais je rêve ou quoi ?

Eloïse : Il t’a raccroché au nez ?

Roméo : J’sais pas trop, on aurait dit qu’il parlait à quelqu’un d’autre. Il doit être vraiment complètement torché !

Eloïse : Tu crois ?

Roméo : Je vais le rappeler. (Il refait le numéro de Siriac. Un silence.) : Allô ? … Ah, putain, quel enculé ! Il m’a vraiment raccroché au nez, ce coup-ci…

Eloïse : Il t’aime plus !

Roméo : J’ai une idée, appelle-le, toi.

Eloïse (avec un sourire) : J’ai pas trop envie de passer pour une grosse cruche en plein milieu du restau, déjà que les gens me regardent en se disant : "comment accepte-t-elle de sortir avec ce tocard qui passe son temps au téléphone ?"

Roméo : Oh, arrête ton cinoche et prends ton téléphone.


(Eloïse sort son portable de son sac et appelle à son tour Siriac. Un silence.)


Roméo : Alors ?

Eloïse : Ca sonne… Allô, Siriac ? C’est Eloïse. … Hein ? Depuis quand tu m’appelles "ma puce" ? … Quoi ? … Eh, mais t’es bourré ou quoi ? … HEIN ??? … Oh, mais va te faire foutre !


(Elle raccroche. Tout le monde dans le restaurant la regarde, consterné.)


Eloïse (rougissant, à Roméo, à voix basse) : J’hallucine ! Quel sale con, ton copain !

Roméo : Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

Eloïse : N’importe quoi ! Un délire mégalo !


(Un silence.)


Roméo : À mon avis, il a pas envie d’être dérangé…

Eloïse : Mais dans ce cas-là, il aurait coupé son téléphone, non ?

Roméo : Oui, je ne sais pas trop à quoi il joue…

Eloïse (avec un sourire) : Eh ben, on n’a plus qu’à aller le voir…

Roméo : Oui, tu as raison, c’est à deux pas d’ici, on y va.

Eloïse (cessant soudain de sourire) : Quoi, tout de suite ?

Roméo : Oui.

Eloïse : Et mon carpaccio ?

Roméo : Oh, tu penses qu’à bouffer !

Eloïse : T’as qu’à y aller tout seul, c’est ton copain après tout…

Roméo : Oh, fais pas chier, viens avec moi…

Eloïse : On va pas planter Juliette et Cassandra sans rien leur dire, quand même !

Roméo : Bon, alors, on finit de bouffer vite fait et on y va, d’accord ?

Eloïse : Okay.


(Juliette revient, seule, regardant dans toutes les directions.)


Eloïse (à Juliette) : Tu ne l’as pas trouvée ?

Juliette (se rasseyant, l’air inquiète) : Ben non ! J’ai retourné les chiottes en tous sens, elle n’y est pas, c’est sûr…

Roméo : Elle est peut-être retournée à leur appart, pour voir ce que fout Siriac…

Juliette : Elle nous l’aurait dit, quand même…

Eloïse (avec un sourire) : La prochaine fois, on lui mettra une balise !


(Un court silence.)


Un serveur (à un autre serveur, qu’il croise) : Ouah, mon gars, prends-toi cinq minutes de pause et va faire un tour dans les chiottes, tu vas halluciner.

L’autre serveur (s’éloignant avec des assiettes dans les mains) : Ah bon, y a quoi ?

Juliette (soudainement et fort, se levant vivement) : Mon dieu ! Les chiottes des mecs, j’y suis pas allée !


(Elle court en direction des toilettes.)


Eloïse (avec un sourire) : T’avais raison, on aurait dû lui prendre des capotes…

Roméo (navré): C’est le délire !

Eloïse : Oh ben tu peux parler ! Quand vous vous y mettez, Juliette et toi, vous êtes pas mal…

Roméo : C’est pas pareil.

Eloïse (amusée) : T’es sûr ?

Roméo : Bon, et puis de toute façon, c’est pas le problème…


(Un silence. Juliette revient en traînant Cassandra par la main.)


Cassandra : Mais enfin, pourquoi est-ce que tu me prends la tête ?

Juliette (se rasseyant, fâchée) : Tu comprendras quand tu seras grande !

Cassandra (se rasseyant) : Boah, pffff !

Eloïse : On nage en pleine science-fiction…


(Un long silence.)


Roméo : Bon, nous, on a rappelé Siriac. Il a l’air complètement atomisé, alors on va passer le voir après le repas.

Cassandra (innocente) : Qui ça ? Siriac ? Quel nom bizarre !

Juliette : Oui, ben moi, je vais rentrer à la maison, attacher Cassandra à une chaise et lui faire la morale !

Cassandra (à part) : C’est l’hôpital qui se fout de la charité…

Juliette (à Cassandra) : Qu’est-ce que tu dis ?

Cassandra : Non, rien, je dis que je suis affamée…

Eloïse : Allez, du calme. Voilà nos plats. On fait une pause le temps de manger ?


(Un serveur apporte deux assiettes. Il les pose devant Eloïse et Juliette en faisant un clin d’œil à Cassandra, puis repart.)


Eloïse : Ah, mon carpaccio !

Cassandra : Je crois que je lui ai tapé dans l’œil…


(Elle vide son verre de vin d’un trait.)


Cassandra : Finalement, je veux bien qu’on aille en boîte, après…

Roméo (resservant du vin à Cassandra) : Tiens, ma grande, bois. Comme ça, quand tu seras cuite, on te ramènera au lit…


(Le serveur revient avec deux autres assiettes, qu’il pose devant Roméo et Cassandra.)


Le serveur (discrètement, à Cassandra) : Tenez, je vous ai glissé mon numéro de téléphone sous votre assiette. Je finis vers une heure…


(Il adresse un nouveau clin d’œil à Cassandra, puis s’éloigne. Cassandra soulève légèrement son assiette et en dégage un petit post-it, qu’elle cache ensuite ostensiblement dans son soutien-gorge.)


Juliette : Non, mais, j’hallucine !

Eloïse (amusée) : Ah, le personnel n’est plus ce qu’il était…

Cassandra (saisissant sa fourchette) : Allez, bon appétit.

Eloïse : Pareil.

Roméo : Mouais.

Juliette : Bof…







Acte II, scène 3


Samedi, 21h35


L’appartement de Siriac et Cassandra


(Flora, Daphné, Siriac)




(Daphné et Flora sont agenouillées aux pieds de Siriac et le sucent avidement.)



Siriac : Oh, les filles, on dirait que vous avez fait ça toute votre vie !

Flora (retirant le sexe de Siriac pour parler, malicieuse) : Mais, c’est le cas…


(La sonnerie du téléphone de Siriac retentit. Siriac regarde l’écran et décroche en maugréant.)


Siriac : Allô ? … Ah, non, monsieur, c’est une erreur. … Non, il n’y a pas de Raoul ici. … Non monsieur. … Si, mais on vous a donné un faux numéro. … Mais je vous en prie, monsieur. … Bonne soirée. … Au revoir.


(Il raccroche, l’air satisfait et regarde avec bonheur les deux filles agenouillées, qui le sucent l’une après l’autre profondément. Le téléphone retentit à nouveau.)


Siriac (décrochant) : Allô ? … Mais enfin, monsieur, je vous répète que c’est une erreur, il n’y a pas de Raoul ici !


(Il raccroche et repose le téléphone en riant.)


Flora (relevant la tête vers Siriac) : Pourquoi tu te marres comme ça ?

Siriac : Euh… Je me disais que si le pauvre mec au bout du fil savait ce que j’étais en train de faire…

Daphné (retirant le sexe de Siriac de sa bouche et le tendant à Flora) : T’as qu’à couper ton portable.

Siriac : Ben oui, mais si Roméo essaye d’appeler ?

Flora : Hamhon hahi hihyenhya huh haheuhi.

Siriac : Hein ?

Flora (retirant le sexe de Siriac de sa bouche et le tendant à Daphné) : Je disais : à mon avis, il viendra plus à cette heure-ci.

Siriac (roublard) : Oh, je me méfie, il est capable de tout…


(Le téléphone de Siriac sonne encore.)


Siriac (reprenant son téléphone) : Oh ! Ça devient pénible…


(Il décroche.)


Siriac : Allô ? … Ah, salut ma puce. … Ah, non, je suis désolé, je suis pas libre, ce soir. … Non, je vais pas pouvoir venir passer la nuit avec toi. … Oui, je sais bien qu’il n’y a qu’avec moi que c’est aussi intense. … Mais je te répète que ce soir je peux vraiment pas. … Oui, moi aussi je t’embrasse partout. Salut.


(Il raccroche et repose le téléphone en riant nerveusement.)


Flora (lui caressant les testicules) : Dis donc, tu es très demandé… Si tu veux, on peut te laisser aller retrouver ta chérie…

Siriac (insouciant) : Oh, c’est pas ma chérie, c’est juste une copine. Vous inquiétez pas pour ça…

Daphné (cessant de le sucer et le dévisageant avec respect) : Eh ben, t’es un killer, toi !








Acte II, scène 4


Samedi, 22h30


Le restaurant


(Juliette, Cassandra, Eloïse, Roméo, des clients, des serveurs)




(Juliette, Cassandra, Eloïse et Roméo sont attablés. Cassandra rêvasse, le nez en l’air.)



Eloïse : Remarque, ça fait longtemps qu’on n’est pas allés en boîte.

Juliette : On ne va pas emmener Cassandra en boîte dans cet état-là.

Roméo : Oh, et puis franchement, ça me saoule, les boîtes ! Ça allait quand j’étais célibataire et en manque…

Juliette : De toute façon, vous êtes toujours décidés à aller secouer Siriac après manger ?

Roméo : Plus que jamais.

Eloïse : Bof…

Roméo (à Eloïse) : Tu ne veux pas venir ?

Eloïse : Franchement ?

Juliette (à Eloïse) : En fait, j’aimerais autant que t’y ailles avec lui.

Eloïse (vexée) : D’accord… Si tu veux, je te rends la clé de ton appart, aussi ?

Juliette : Oh, du calme ! Je pense juste que vous serez pas trop de deux pour faire ça, et puis…

Roméo (l’interrompant, cynique) : Et puis comme ça tu pourras aussi surveiller Roméo, des fois que…

Juliette : Oh, j’ai pas dit ça ! Vous allez arrêter d’interpréter tout ce que je dis !

Eloïse (à Roméo, avec un sourire en se levant) : Bon, elle ne veut plus de nous. Tu viens, on y va ?

Roméo (se levant) : Allez, on est parti.

Juliette (à Eloïse): Attends !

Roméo : Oh, faudrait savoir !

Juliette : C’est-à-dire… D’un autre côté, j’aimerais bien aussi que tu reviennes avec moi. On sera peut-être pas trop de deux pour calmer Cassandra…

Cassandra (avec un sourire, sortant de son mutisme) : Ah oui ? Vous voulez me calmer ?

Eloïse (à Juliette, se rasseyant) : Eh ben, quand tu auras décidé quelle est la meilleure solution, tu me feras signe…

Juliette (hésitante) : J’sais pas, qu’est-ce t’en penses ?

Eloïse : Je pense qu’on va prendre un petit café avant de partir où que ce soit.

Roméo : Oh, tu penses qu’à bouffer et à boire ! Viens, on décolle et on le prendra là-bas. Et puis on en fera boire deux litres à Siriac !

Eloïse : Non, non, Juliette a raison, je vais rester avec elle et on va s’occuper de Cassandra.

Cassandra : Ah oui ?

Juliette (à Roméo) : Bon, tu es décidé à y aller ?

Roméo : Oui.

Eloïse (à Roméo, avec un sourire) : Je te signale qu’on n’a pris qu’une bagnole et que tu vas devoir y aller à pied…

Roméo : Cool !

Juliette : Boh, c’est à deux pas. Et pour rentrer, à tout casser, il y a deux kilomètres. Ça te fera digérer…

Roméo : Super cool !

Juliette (à Roméo) : On se retrouve à la maison ?

Roméo : Oui. Je vais tenter de ramener l’animal et puis on verra bien.

Cassandra : C’est même pas la peine d’essayer !

Eloïse (à Cassandra, lui tendant son verre) : Oh ! Tiens, bois un coup !

Roméo : Bon, allez, je suis parti.


(Il embrasse Juliette, puis Eloïse.)


Cassandra (à Roméo) : Ben, et moi ?

Juliette (à Cassandra) : Oh, mais tu vas arrêter !


(Roméo sort.)


Juliette : Bon, allez, nous aussi, on décolle. On ramène Cassandra et on l’enferme dans le frigo !


(Elles se lèvent et sortent.)







Acte II, scène 5



Samedi, 22h50


L’appartement de Siriac et Cassandra


(Flora, Daphné, Siriac)




(Daphné est allongée sur le sol et Flora est couchée sur elle en soixante-neuf ; les deux jeunes femmes se lèchent tandis que Siriac sodomise Flora.)



Siriac (entre deux ahanements) : Ah, c’est le bonheur !


(On entend retentir la sonnette de l’appartement.)


Siriac : Oh, c’est pas vrai !


(Il se retire et sort, le sexe tendu, en direction de la porte d’entrée.)


Flora (relevant quelque peu la tête) : C’est peut-être Roméo…

Daphné (d’une voix caverneuse) : T’occupe ! Continue…


(Flora replonge la tête entre les cuisses de Daphné. Au milieu des gémissements des deux jeunes femmes, on entend la voix de Siriac provenant de l’entrée.)


La voix de Siriac : Ah, bonsoir madame Dugland ! … Comment ? Il y a trop de bruit ? … Ah, ben, je vais essayer de faire attention. … Oui, on va baisser la musique. … Bonne soirée, madame Dugland. … Au revoir !


(Il claque la porte et revient se positionner derrière Flora, le sexe toujours tendu, s’apprêtant à la sodomiser de nouveau.)


Siriac (avec un sourire) : Quelle vieille chieuse, cette madame Dugland !


(Il pousse et pénètre le derrière de Flora. Celle-ci se met à couiner. On entend soudain sonner et tambouriner violemment sur la porte d’entrée, à plusieurs reprises.)


Siriac (préoccupé) : Oh, cette fois je vais lui dire ma façon de penser !


(Il se retire et sort vers la porte d’entrée, sexe tendu.)


La voix de Siriac (énervé) : Cette fois-ci, madame Dugland, ça commence à bien faire !

La voix de Roméo (s’élevant tandis qu’il entre dans l’appartement) : Oh, tu vas arrêter de me faire chier, maintenant ! Pousse ta bite et laisse-moi entrer !


(Siriac revient, dépité, suivi de Roméo, consterné. Flora et Daphné continuent comme si de rien n’était.)


Roméo (observant Flora et Daphné): Ah bah d’accord…

Flora (relevant la tête) : Salut mon Roméo.

Siriac (à Roméo, retournant derrière Flora) : Bon, tu m’excuseras, mais j’ai du travail…


(Il la sodomise à nouveau. Elle replonge la tête.)


Roméo (comptant les préservatifs par terre) : Un… deux… trois… plus une sur toi ! Ça va, la vie est belle ?

Siriac (naturel) : Ah oui, d’ailleurs, j’en ai plus, tu peux aller m’en chercher une ou deux boîtes ?

Flora (relevant la tête) : T’inquiète pas, Roméo. On finit ça et après on s’occupe de toi…

Roméo (froidement, s’asseyant) : Bon, je vais être sympa, les filles, je vais vous laisser finir avant de vous mettre à la porte.

Flora (avec un sourire) : Ben attends, on n’a pas encore mangé.

Siriac (à Roméo, entre deux ahanements, désignant les coupes pleines sur la table) : Allez, détends-toi, tiens, bois un coup de champagne.

Roméo (se saisissant d’une coupe) : Oui, après tout, pourquoi pas, ça va me calmer.


(Un silence, uniquement ponctué par les cris et gémissements de Siriac, Flora et Daphné.)


Roméo (à Siriac, irrité) : Ça va, c’est pas trop dur, moralement, ton break avec Cassandra ?


(Celui-ci ne répond pas, continuant, imperturbable, de défoncer Flora. Roméo vide sa coupe d’un trait.)


Roméo (glacial) : Bon, dépêchez-vous, faut que je parle avec Siriac !

Siriac (amusé, à Roméo) : Tiens, prends une autre coupe. Tu vas voir, il est super bon…

Roméo : Oh, tu me fais chier avec ton champagne ! Pourquoi est-ce que tu fous ton couple en l’air, comme ça ?

Siriac (entre deux ahanements) : Je ne fous pas mon couple en l’air. Ahaa ! On fait juste un break pour réfléchir. Hmmm ! Et tu vois, je réfléchis…

Roméo (se saisissant tout de même de la deuxième coupe de champagne) : Eh ben tu ferais mieux de réfléchir à ce que tu vas dire à Cassandra…


(Il s’allume une cigarette.)


Siriac (entre deux ahanements) : Tu devrais arrêter de fumer.

Roméo : Oh, me fais pas chier ! Je te donne trois minutes pour finir. Après je vous arrose à l’eau glacée.


(Il se cale dans le canapé et boit quelques gorgées, tandis que les trois partenaires continuent de plus belle.)


Siriac (entre deux ahanements) : Si tu savais, ce sont vraiment deux grosses salopes !

Roméo : Je sais !

Siriac : Oui, je sais que tu le sais, mais à ce point-là…

Roméo : Allez, concentre-toi et éjacule ! Il te reste deux minutes…


(Les deux filles se mettent à hurler de plus belle et à s’agiter violemment. Siriac accélère ses va-et-vient. Daphné finit par s’immobiliser, épuisée, tandis que Flora n’est plus secouée que par les rapides mouvements de Siriac. Daphné se dégage péniblement de sous ses partenaires et vient s’asseoir, un sourire aux lèvres, à côté de Roméo. Elle s’approche de lui pour l’embrasser.)


Roméo (froid) : Salut.

Daphné (torride) : Tu aimes le goût de mes lèvres ?


(Elle plaque une main sur son entrejambe et le touche doucement.)


Daphné (approbatrice) : Hmmm ! Oui, tu as l’air d’aimer…


(Roméo se lève et fait quelques pas, s’éloignant du canapé. Il tire sur son pantalon et remet son sexe en place. Flora s’approche de lui à quatre pattes, tout doucement. Siriac fait des efforts pour la suivre à genoux, tentant de ne pas s’en éloigner de plus d’une petite vingtaine de centimètres.)


Roméo (se maîtrisant) : Siriac, il te reste une minute.


(Siriac se met à geindre curieusement, se relève et retire son préservatif précipitamment puis contourne Flora pour venir lui éjaculer dans la bouche à grand renfort de hurlements. Celle-ci avale les quelques gouttes en dardant des yeux de braise vers Roméo.)


Roméo (détournant le regard vers le plafond) : Bravo, Siriac ! Maintenant, les filles, vous vous rhabillez et vous foutez le camp !

Flora (rampant presque jusqu’aux pieds de Roméo) : Du calme, mon cœur, détends-toi…

Roméo (à part) : J’aimerais bien pouvoir me détendre…

Siriac (dans un mélange de soulagement et de déception, regardant son sexe qui s’amollit légèrement) : Ah, ça y est…


(Flora se redresse et tente d’ouvrir le pantalon de Roméo.)


Roméo (reculant difficilement de quelques pas) : Allez, foutez-moi la paix. Vous ne m’excitez pas du tout, de toute façon.

Siriac (à part) : Eh ben, c’était pas mal…

Flora (prenant la main de Roméo et la guidant jusqu’à ses seins) : Ah non ?

Siriac (à part) : Et encore, c’était que l’apéro…

Roméo (se dégageant vivement et contournant la table) : Non. Je n’ai pas envie de toi, Flora !

Siriac (regardant attentivement le pantalon de Roméo) : Menteur ! Ça se voit…

Roméo : Oh, tu vas pas t’y mettre, toi ! Pour commencer, rhabille-toi !


(Il écrase sa cigarette et finit sa coupe.)


Siriac (l’ignorant et regardant vers son sexe à présent presque tout mou) : Bon, finalement ça tombe bien… J’ai faim et je commençais à avoir mal. Je vais aller préparer à bouffer. Tu manges avec nous, Roméo ?


(Il remet son caleçon, puis sort vers la cuisine. Flora s’avance à quatre pattes vers Roméo en balançant ostensiblement ses seins et en le regardant ardemment. Celui-ci tente de laisser toujours quelques mètres entre eux. Daphné les observe un moment, puis se lève et se dirige vers la cuisine.)


Daphné (à Siriac, en direction de la cuisine) : Tu as besoin d’aide, Siriac ?


(Elle sort vers la cuisine, toujours nue. Roméo recule jusqu’à un coin de la pièce ; Flora s’approche encore de lui, provocante. Il transpire à grosses gouttes.)


Flora (brûlante) : Ne me résiste pas. J’ai tellement envie de toi…

Roméo (avec difficulté, n’y tenant plus et ne pouvant plus reculer) : Bon, alors… juste une pipe…

Flora (triomphante et souriant) : Oui, pour qu’il soit dit…


(Elle ouvre et baisse sensuellement son pantalon et en extrait son sexe extrêmement tendu qu’elle caresse quelques secondes.)


La voix de Siriac (amusée, provenant de la cuisine) : Oui, juste une pipe, parce qu’après, on passe à table…


(Flora fait glisser doucement ses lèvres autour du sexe de Roméo. Celui-ci s’abandonne à elle et gémit de plaisir. Elle le suce doucement et profondément. Il ferme les yeux.)


Roméo (à part) : Mais qu’est-ce que je suis en train de foutre !


(Il repousse Flora et, lui maintenant la tête, la contemple un instant, hagard. Provocante, elle passe doucement sa langue sur ses lèvres. Il hésite, puis lui replaque la tête contre son sexe. Elle ouvre la bouche et le suce à nouveau.)


Roméo : Oh j’en peux plus ! Suce-moi, pompe-moi, fort, profond !


(Siriac entre, portant un énorme plat. Daphné le suit, apportant une bouteille de vin blanc et du pain.)


Siriac (fièrement) : Choucroute, ça va pour tout le monde ?

Daphné (amusée) : Faudra éliminer, après ça…


(Ils posent leurs plats sur la table.)


Siriac (à Roméo) : Alors ? Finalement, tu as craqué ?


(Roméo ne l’écoute pas et se contente de savourer les caresses que lui prodigue Flora.)


Siriac (à part) : Du coup, te voilà mal placé pour me donner des leçons… Mais remarque, je te comprends. Je ne sais pas qui aurait résisté…


(Il écarte une chaise à l’attention de Daphné, puis s’assoit à son tour et commence à servir le vin.)


Daphné (à Flora et Roméo) : Vous nous rejoindrez quand vous aurez fini ?

Siriac (avec un sourire) : Je sais pas si elle aura très faim… À force, ça doit couper l’appétit, d’avaler…


(Comme en guise de réponse, Roméo se met à couiner brutalement, et on devine Flora déglutir à plusieurs reprises.)


Siriac : Bon, eh ben, voilà. À table !

Flora (se relevant et s’essuyant les lèvres d’une main en caressant de l’autre les testicules de Roméo) : Hmmm ! Eh ben, y en avait là-dedans…


(Elle vient s’asseoir à côté de Siriac. Roméo reste appuyé contre le mur, dans le coin de la pièce, les yeux fixés au plafond. Son sexe reste tendu, droit comme un i. Siriac sert plusieurs assiettes de choucroute. Flora boit quelques gorgées de vin. Daphné contemple Roméo.)


Flora (à Daphné) : Ah, j’aime trop sa queue…

Daphné (dévorant ladite queue des yeux) : Oui, je dois avouer qu’elle me donne bien envie…

Siriac : Roméo, range ta queue et viens manger !

Daphné (à part) : Oui, range ta queue ou bien…

Roméo (comme sortant d’un rêve, regardant entre ses jambes) : Putain, qu’est-ce qui m’arrive ?


(Il relève son caleçon et son pantalon et y enfouit avec difficulté son sexe toujours rigide.)


Siriac (avec un sourire): Ah, tu as vu, c’est marrant, hein ? Ah, à propos, vous allez me goûter la choucroute, j’y ai mis des petites épices spéciales, vous m’en direz des nouvelles…


(Daphné et Flora commencent à manger. Roméo s’approche, hésitant, de la table.)


Siriac (à Roméo) : Je te sers ?

Roméo : Non, je vais juste boire un coup.


(Siriac lui tend un verre de vin. Roméo s’assoit lourdement entre Daphné et Flora. Celle-ci lui passe la main entre les cuisses.)


Flora : Aha ! Voilà qui promet pour la fin de la soirée…

Roméo (l’ignorant, à Siriac) : Qu’est-ce que c’est que ce plan à la con ?

Siriac : Eh ben, tu vois, une soirée cul avec deux bombes sexuelles. C’est sympa, non ?

Roméo : Ça dépend du point de vue. J’en connais qui ne vont que moyennement apprécier…

Siriac : Parce que tu comptes leur en faire un rapport détaillé ?


(Roméo se rallume une cigarette. Flora continue de le caresser à travers son jean, tout en mangeant.)


Roméo (à Siriac, sérieusement) : Bon, écoute : ça y est, t’as accompli ton fantasme, je dis rien à personne, je rentre chez moi, et on oublie tout. Tu fous ces deux-là à la porte, tu nettoies ton appart et tu t’excuses auprès de Cassandra…

Siriac (amusé) : De qui ?

Flora (à Roméo) : Mais t’arrêtes de dire des conneries ? Tu nous prends la tête avec tes greluches. Tu peux pas te contenter d’apprécier le moment présent ?

Siriac (avec un sourire) : Oui, on est là, entre copains, on baise, c’est cool…

Roméo (regardant Flora) : Écoute, Flora, autant je pense que tu es une fabuleuse bombe sexuelle, une extrême salope et que tu suces comme personne…

Flora (l’interrompant, avec un sourire) : Mon amour, tes compliments me vont droit au cœur…

Roméo (poursuivant, la dédaignant des yeux) : …autant je suis persuadé que…


(Il s’interrompt. Tous le regardent, attendant ce qu’il va dire.)


Flora : Oui, que ?

Roméo : Non, rien. Je vais être désagréable !

Flora : Tu me fais rire, Roméo…


(Daphné, qui a englouti son assiette de choucroute, s’essuie la bouche, boit une ou deux gorgées de vin, puis descend de sa chaise, s’agenouille aux pieds de Roméo et commence à déboutonner son jean.)


Roméo (reculant vivement sa chaise) : Mais c’est pas vrai ! Quelles abominables salopes ! Tu les as dopées, Siriac, ou quoi ?


(Il s’immobilise soudain. Ses yeux s’éclairent tandis qu’il regarde Siriac.)


Roméo : Le champagne… Qu’est-ce que tu as mis dans le champagne ?

Siriac (pâlissant) : De quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes ?

Roméo : Je te connais, t’es assez tordu pour l’avoir blindé de je ne sais quelle étrange décoction qu’un autre tordu aura réussi à te vendre !

Daphné (souriant) : Ah, c’était donc ça, le petit goût dans le champagne…

Flora (à Roméo) : Hmmm, et tu en as bu, toi aussi. Tu vas un être un amant redoutable, ce soir…

Roméo (se levant) : Oh, vous me faites chier, je me casse !


(Il tente une dernière fois de repositionner son sexe, puis sort de l’appartement en claquant la porte.)


Daphné : Redoutable, sans doute, mais pas pour nous…

Flora (se levant, désappointée) : Je vais le rattraper.

Daphné : Attends, tu vas pas sortir à poil !


(Elle sort à son tour de l’appartement.)


Siriac : Eh ben si !


(Un silence.)


Siriac : Bon, tu reveux de la choucroute ?







Acte II, scène 6



Samedi, 23h00


L’appartement de Juliette


(Juliette, Cassandra, Eloïse)




(Eloïse est assise dans le canapé, Juliette sur une chaise près de la table et Cassandra est debout, allant et venant dans le salon.)


Juliette (à Cassandra) : Je me sens quand même mieux maintenant que tu es enfermée ici avec nous.

Eloïse (à Juliette) : Ne te prononce pas trop vite…


(En guise de réponse, Cassandra, avec un sourire, se dévêt lentement de sa robe, puis s’assoit à côté d’Eloïse.)


Eloïse (amusée) : Tiens, tu vois ?

Cassandra (s’enfonçant dans le canapé) : Vous n’aviez pas dit que vous alliez vous occuper de moi, les filles ?


(Elle écarte les cuisses et retire son soutien-gorge, sous les yeux amusés d’Eloïse et ceux, consternés, de Juliette.)


Cassandra : Alors j’attends…

Juliette : Cassandra, rhabille-toi s’il te plaît…

Cassandra (regardant dans son soutien-gorge): Oh, tiens, le numéro du serveur ! Je l’avais oublié…

Eloïse (à Juliette): Je crois vraiment que tu as parlé trop vite…


(Cassandra se lève et va poser le numéro sur un meuble, puis vient s’asseoir à califourchon sur les genoux de Juliette, face à elle.)


Juliette : Eloïse, tu veux bien aller chercher un seau d’eau glacée pour Cassandra ?


(Cassandra descend doucement les bretelles de la robe de Juliette le long de ses épaules, puis celles de son soutien-gorge.)


Juliette : Euh… écoute Cassandra, je t’aime bien, mais… euh…

Eloïse (très amusée) : Mais elle a déjà un copain et même une copine…

Cassandra (à Eloïse, avec un sourire) : Tu n’es pas jalouse ?

Eloïse : Oh non, tu as même toute ma bénédiction.

Cassandra (à Juliette, caressant sensuellement sa poitrine) : Comme au bon vieux temps…


(Elle l’embrasse à pleine bouche.)


Eloïse : Eh ben, j’aurais peut-être dû rester avec Roméo…


(Juliette, hésitante, regarde tour à tour Eloïse et Cassandra. Puis elle referme doucement ses mains sur les seins de Cassandra qu’elle se met ensuite à lécher avec sensualité.)


Eloïse : Je vais vraiment finir par être jalouse…


Cassandra (à Eloïse, tandis que Juliette lui dévore la poitrine) : Commence à te déshabiller, ma puce, on arrive…

Juliette : Je crois vraiment que je ne t’ai jamais vue comme ça…

Eloïse (avec un sourire, tout en se déshabillant) : Oui, il faudra te friter plus souvent avec ton mec…

Cassandra (à Eloïse, se relevant et s’approchant d’elle, l’air fâchée) : Ne me parle plus de lui !


(Juliette achève de se dévêtir tandis que Cassandra s’agenouille sur le canapé à côté d’Eloïse désormais nue. Cassandra passe une main entre les cuisses d’Eloïse, qui, en retour, lui mordille doucement les seins. Juliette s’approche d’elles et s’agenouille sur le canapé, de l’autre côté d’Eloïse ; elle presse à son tour sa poitrine contre le visage de celle-ci.)


Eloïse (avec un sourire) : Je ne sais plus à quels seins me vouer…







Acte II, scène 7



Samedi, 23h20


Une rue bordée de petits immeubles


(personne)




(Roméo entre, marchant vivement sur un trottoir. Il fait quelques mètres, puis s’arrête, se déhanche et presse une main contre son entrejambe.)


Roméo : Ah, putain ! Qu’est-ce que c’est chiant de marcher avec la gaule !


(Il repart et s’éloigne de l’autre côté. Il a presque disparu lorsqu’on entend la voix de Flora.)


La voix de Flora : Eh, Roméo ! Attends !


(Elle entre en courant, nue, du même côté qu’était entré Roméo. Celui-ci s’arrête et regarde en arrière.)


Roméo (découvrant Flora, nue) : Eh, mais t’es givrée ou quoi ? T’es à poil dans la rue…

Flora (légèrement essoufflée) : Bah, y a pas grand monde à cette heure-ci…


(Un passant arrive justement. Il s’arrête et contemple Flora avec surprise et délectation.)


Roméo (retirant sa chemise) : Tiens, mets ça… T’es complètement folle !

Flora (fort, avec un sourire) : Mais c’est parce que je t’aime…


(Elle enfile la chemise de Roméo. On devine toutefois encore ses fesses magnifiquement rebondies.)


Le passant (exalté, à Roméo) : Hé hé hé ! C’est une bombe, ta copine…


(Flora tourne des yeux ravis vers le passant.)


Roméo (au passant, froidement) : Oui, je sais.

Le passant : La laisse pas filer, celle-là, mon gars !

Roméo (affligé): Oui, c’est cela. Merci !

Le passant (s’éloignant): Ou alors, tu me préviens…


(Il sort.)


Flora (avec un sourire, le regardant s’éloigner) : Le monsieur a raison, Roméo.

Roméo : T’es vraiment secouée, hein ? Qu’est-ce qui te prend de descendre à poil dans la rue la nuit ?

Flora (sérieuse): Je te l’ai dit, c’est parce que je t’aime…

Roméo : Ce n’est pas moi que tu aimes, c’est ma queue !

Flora (souriant à nouveau) : C’est déjà un début…

Roméo : Oui mais moi, c’est Juliette que j’aime.

Flora : Et Eloïse ?

Roméo : Quoi, Eloïse ?

Flora : Tu ne l’aimes pas ?

Roméo : Si, Eloïse aussi, je l’aime.

Flora : Eh ben, tu vois, si tu en aimes deux, tu peux en aimer trois…

Roméo (saisissant Flora par le bras) : Oh la la ! Bon, je vais te raccompagner.

Flora (l’arrêtant et plaquant une main contre son entrejambe) : Et puis, tu devrais écouter ta queue… Je crois qu’elle, elle m’aime aussi…

Roméo (la prenant par les épaules) : Ecoute, Flora, c’est pas la question. C’est clair que j’adore ton visage, j’adore tes seins, j’adore ton cul, j’adore ta bouche, j’adore tout ton corps, j’adore baiser avec toi, mais jamais je ne serai amoureux de toi…

Flora (glissant une main dans le pantalon de Roméo et caressant son torse de l’autre) : Mais ça me convient parfaitement. Contentons-nous de baiser, alors…


(Elle l’embrasse fiévreusement. Roméo semble hésiter un instant, les bras ballants, puis finit par plaquer ses mains sur les fesses de Flora, pressant l’un contre l’autre leurs deux corps à demi-nus.)


Roméo : Oh, Flora, ça me fait chier de ne pas pouvoir te résister !


(Flora se libère de l’étreinte de Roméo, et, se retournant, s’appuie contre un poteau d’éclairage, se penchant en avant et agitant langoureusement ses fesses sous le nez de Roméo.)


Flora (suppliante): Viens, Roméo, s’il te plaît, baise-moi !

Roméo (totalement incrédule) : Ici ???

Flora (glissant une main entre ses jambes en oscillant toujours ses fesses) : Oh oui, ça m’excite à mort…


(Elle se touche devant Roméo, qui bave presque. Il finit par lui sauter dessus et la pénètre quasi-instantanément. Elle se met à hurler et lui à gémir.)


Flora (entre deux hurlements) : Aaaah ! Ouiii ! J’aime ta queue ! Aaaah ! Hmmm ! Continue !

Roméo (entre deux gémissements qu’il s’efforce d’atténuer) : Hmm ! Chhuuttt ! Aaah ! Moins fort !


(Deux ou trois minutes passent ainsi, au bout desquelles un couple de jeunes gens entre de l’autre côté de la scène. Ils s’immobilisent en apercevant Flora et Roméo, qui continuent de plus belle.)


Le jeune homme (fièrement, à sa compagne) : Tu vois, je te l’avais dit, tout le monde le fait dans des endroits publics…

La jeune femme (parfaitement incrédule) : J’hallucine !

Le jeune homme (tirant sa compagne par le bras) : Viens, on se rapproche discrètement…

La jeune femme : C’est clair que ça va être discret ! Y a que nous dans la rue !


(Le couple passe nonchalamment à côté de Flora et Roméo. Le jeune homme dévore Flora du regard et la jeune femme darde des yeux écarquillés sur le sexe de Roméo.)


Le jeune homme (comme si de rien n’était, ravi) : Bonsoir.

Flora (entre deux hurlements) : Aaah ! Bon… Hmm … soir !


(Elle se met à crier plus fort encore, et se cambre brutalement, se cramponnant de toutes ses forces au poteau, puis se raidissant dans un ultime hurlement de jouissance avant de presque s’écrouler sans plus bouger.)


La jeune femme (admirative) : Ouaouh !

Flora (se libérant de Roméo, puis se retournant vers lui pour lui sauter au cou) : Oh, mon amour, c’est le bonheur absolu !


(Elle l’embrasse fougueusement.)


Roméo (susurrant à l’oreille de Flora) : Je t’en prie… Ne t’arrête pas… Me laisse pas dans cet état…


(Flora s’agenouille sur les chaussures de Roméo et se met à le sucer avec ardeur et passion. Il se remet à gémir. Le couple s’est arrêté et les observe.)


La jeune femme (à son compagnon, avec un sourire) : Ça existe des bites de cette taille-là ?

Le jeune homme : Ben tu vois… Moi, c’est la nana qui me fait halluciner, je savais pas que ça existait en vrai, des filles de cette envergure…


(Flora poursuit sa tâche avec ferveur. Roméo se met soudain à crier violemment pendant une dizaine de secondes. Flora finit par retirer de sa bouche le sexe encore dégoulinant de Roméo puis déglutit ostensiblement, tandis qu’un léger filet de sperme lui coule au coin des lèvres.)


Le jeune homme (admiratif) : Ouaouh !

La jeune femme (à Flora, désignant son menton) : Vous en avez encore un peu, là.

Flora (se relevant) : Ah ? Merci.


(Elle passe son doigt sur ses lèvres et son menton, puis le suce avec malice en fixant des yeux alternativement le jeune homme et sa compagne.)


La jeune femme : Eh ben…

Le jeune homme (à sa compagne) : Oui, comme tu dis…


(Un silence. Roméo remet péniblement son pantalon.)


Le jeune homme (à Flora et Roméo) : Bon, ben, allez… bonne soirée…

Flora (fière) : Merci, vous aussi.


(Le couple s’éloigne et sort.)


Flora (heureuse) : Ils vont rêver de nous pendant un mois !

Roméo (moins fier) : Oui, si ce n’est pendant toute leur vie… Putain, mais on est complètement tarés, hein ?


(Un silence. Flora embrasse à nouveau Roméo.)


Flora (provocatrice) : Bon, ben je vais te laisser aller retrouver tes bobonnes… Merci pour la chemise !


(Elle s’éloigne dans la direction de laquelle elle est arrivée, tandis que Roméo la regarde, bêtement.)


Roméo (lourdement) : Flora, attends !

Flora (victorieuse, sans se retourner) : Tu sais où me trouver, si tu veux…


(Elle sort. Roméo, torse nu, est penaud. Un silence.)


Roméo : Ah, quelle salope !


(Un silence.)


Roméo : J’aurais dû lui reprendre ma chemise, tiens !


(Un silence. Il se remet à marcher, dans la direction opposée à celle par laquelle Flora est sortie.)


Roméo : Oh, et puis j’ai encore la gaule, merde !


(Il sort.)