n° 10821 | Fiche technique | 21420 caractères | 21420 3659 Temps de lecture estimé : 15 mn |
27/09/06 |
Résumé: Pour résister à l'invasion des Vikings, Morven, le chef du clan, avait fait appel à Aidan MacMagnus et à sa troupe de mercenaires. Il devait protéger son village et avant tout Saskia, sa fille, si jeune... | ||||
Critères: #historique fh amour cérébral intermast | ||||
Auteur : Goutte d'ambre Envoi mini-message |
Pour résister à l’invasion des Vikings, Morven, le chef du clan, avait fait appel à Aidan MacMagnus et à sa troupe de mercenaires. Il devait protéger son village et avant tout Saskia, sa fille, si jeune…
Aidan MacMagnus était grand. Il dépassait d’au moins une tête les mercenaires dont il était le chef. Saskia l’observait à distance parlementer avec son père. Ce dernier restait debout, les jambes écartées, insensible au fait qu’il devait lever le menton pour parler avec le Scot. Une femme du clan bouscula la jeune fille :
Elle cracha par terre de mépris et désigna la petite troupe près du chef de clan.
La négociation entre le chef et les mercenaires prit fin. Le groupe salua le chef du clan et se replia en dehors des palissades qui ceinturaient le village. Saskia bondit vers son père qui les regardait s’éloigner :
Le chef poussa un soupir où le soulagement se mêlait d’anxiété.
Sa fille se précipita pour lui offrir une chope de cidre.
Saskia, en geste de tendresse impulsive, se rapprocha de son père et se laissa aller contre son épaule. Le chef lui caressa la tête, le cœur serré : la jolie brune représentait ce qu’il avait de plus précieux. La menace que les Vikings faisaient planer sur la région lui donnait envie de l’exiler loin, très loin de ce danger venu de la mer.
Saskia se redressa et le fixa :
La silhouette trapue du conseiller du chef barrait le seuil de la maison.
Bien que jeune, une calvitie prématurée et une mine éternellement triste vieillissaient son apparence. Morven l’invita à s’asseoir.
Logan se passa machinalement la main sur la nuque, l’air soucieux :
Logan prit son temps avant de répondre :
Le chef jeta un bref coup d’œil à sa fille, qui comprit aussitôt et gagna la porte, les abandonnant à leur discussion. En quittant la pièce, elle entendit Logan continuer d’une voix angoissée :
Dehors, Saskia partit immédiatement à la recherche de Deira. La femme s’apprêtait à transporter la lourde marmite vers le campement des Scots.
À petits pas, elles avancèrent avec leur fardeau jusqu’au bivouac de fortune dressé par les Scots en dehors du village. Elles furent accueillies par les grognements satisfaits des hommes affamés. Aidan MacMagnus était assis sur une grosse pierre, enveloppé dans le plaid qui lui servait, comme à tous, à la fois de manteau et de couverture. Saskia ne se pressait pas pour retourner au village.
Elle mourait d’envie de lui poser toutes sortes de questions sur les nombreuses contrées qu’ils avaient dû traverser, lui et ses compagnons.
Il se leva, décidé à rejoindre ses hommes. Ces derniers encerclaient la marmite, impatients d’en dévorer le contenu. Il repoussa son plaid et le ceintura autour de sa taille. Le drap de laine était affreusement sale et couvert d’une croûte de terre à force d’avoir été jeté à même le sol des forêts.
Le Scot eut de la peine à dissimuler son sourire :
Deira empoigna le bras de sa compagne et la tira en direction du village. Saskia se dégagea, vexée :
Elle prit de l’avance sur Deira et marcha rapidement jusqu’à la palissade de bois. Elle se retourna, espérant croiser dans le lointain le regard du Scot. Mais celui-ci était déjà attablé avec ses hommes, sa longue silhouette indifférente à l’intérêt que lui portait la fille du chef…
Saskia crut un instant que la voix d’Aidan MacMagnus la poursuivait dans ses rêves. Mais l’aube avait chassé la nuit et le Scot se tenait devant leur porte.
Aidan lui-même répondit à sa question :
Saskia resserra le tissu sur ses épaules, furieuse de se dévoiler les cheveux ébouriffés et les yeux encore gonflés de sommeil.
« Pourquoi citer son nom devant le Scot », râla la jeune fille, « comme si je lui appartenais déjà. »
Aidan, quant à lui, resta passif devant la réflexion du chef. Apparemment, l’avenir de Saskia n’éveillait aucunement sa curiosité. Le chef, le Scot ainsi que deux autres villageois partirent quatre jours pleins.
Lorsque les hommes revinrent au village, ils étaient porteurs de mauvaises nouvelles. En chemin, ils avaient croisé les survivants d’un clan picte qui fuyaient leurs terres ravagées par les Vikings un mois auparavant.
Saskia se tenait debout dans le fond de la pièce. Elle ne quittait pas Aidan des yeux. Le Scot siégeait au conseil. C’était là un événement qui lui paraissait bien plus extraordinaire que le péril viking. Qui plus est, le chef n’hésita pas à lui donner la parole.
Le Scot parlait posément. Saskia notait l’attention respectueuse qu’Aidan provoquait dans le clan. Sa poitrine se souleva, gonflée d’orgueil. Elle se sentit observée et croisa le regard triste de Logan.
Les hommes s’éloignèrent en discutant par petits groupes. Les tours de garde s’organisèrent aussitôt. L’estime qui s’était instaurée entre le chef et le Scot pendant leur court voyage ne se démentait pas. Aidan MacMagnus circulait régulièrement dans le village sans que les hommes du clan ne paraissent s’en offusquer.
Le repas offert par le chef signait ainsi sa confiance.
Hormis les salutations d’usage, Aidan n’adressait que rarement la parole à la jeune fille. Au début, le comportement distant du Scot à son égard ne la dérangea pas. Il visitait fréquemment leur maison, et sa proximité dans la pièce suffisait à son bonheur. Cependant, son indifférence finit rapidement par engendrer une vive frustration.
Un après-midi, Saskia quitta seule le village. Elle se dirigea vers la mer, cueillant sur son chemin les plus beaux brins de bruyères. Sur un bout de lande battue par les vents se dressait un cairn, un monticule de pierres assemblé par son peuple.
Saskia déposa son bouquet au pied de la stèle funéraire. Elle caressa du doigt les dessins gravés sur les rocs et la croix que les hommes du village avaient hâtivement rajoutée depuis que les rites celtiques avaient cédé la place à ceux du christianisme.
Elle se colla à une des pierres, comme si elle murmurait ses confidences à sa mère :
Au village, Saskia se fit gronder par son père :
De fait, l’atmosphère avait changé. Les oiseaux eux-mêmes chantaient plus rarement. Comme les villageois, ils semblaient guetter les cris des sentinelles annonçant les Vikings.
Elle fouilla sans succès ses vêtements pour vérifier que le bijou en argent ne s’était pas glissé dans un pli du tissu. Désemparée, elle finit par s’asseoir sur sa couche.
Elle décida de passer outre et, à la nuit tombée, quitta discrètement le village en profitant de la pleine lune. Elle réussit plus facilement que prévu. Abandonnant toute prudence, elle courait vers la stèle funéraire quand un bras vigoureux la saisit, coupant son élan. De surprise autant que de frayeur, elle poussa un cri.
La voix d’Aidan était méchante de colère.
Aidan ne se calmait pas et continuait à lui serrer violemment le poignet.
Il l’entraînait sans ménagement en direction du village. Elle lui lançait des coups de pieds et se tortillait dans tous les sens. Aidan s’arrêta soudain et la maintint face à lui, comprimant ses épaules entre ses longues mains nerveuses.
Le Scot la lâcha si brutalement que Saskia chancela.
Aidan s’était apaisé. Il hésitait à la toucher.
Il la prit par la taille et fit glisser une main sous sa jupe, remontant jusqu’en haut de sa cuisse.
Elle se cambra sous la caresse. Aidan en profita pour la serrer plus près de lui encore. Son sexe dur de désir pointait contre le ventre de Saskia. Sa main s’aventurait vers la partie la plus intime de Saskia, là où encore personne ne s’était égaré.
Il remonta sa jambe droite le long de son corps de façon à lui écarter les cuisses. Il se mit à lui caresser la chatte.
Saskia haletait de plaisir.
Il titilla son clitoris avec le bout du doigt.
Aidan parcourait son cou de ses lèvres. Elle commençait à mouiller, il enfonça lentement un doigt dans la chatte de Saskia. C’était chaud et doux, exactement comme il le pensait. Elle se trémoussait pour accentuer la pression de son doigt en elle.
Elle se cambra contre lui pour qu’il continue sa douce torture. Il posa sa main libre sur la taille de la jeune fille, la pressa contre son sexe dressé de désir et dansa sur le rythme de l’amour avec son corps. Saskia avait la respiration saccadée, elle s’agrippait aux épaules d’Aidan, défaillante. Sa chatte la brûlait sous les caresses d’Aidan.
La tête renversée, les lèvres entrouvertes, elle offrait un spectacle très excitant. Aidan vénérait ce corps de femme qui s’abandonnait dans ses bras sans pudeur.
Il embrassa passionnément ses lèvres gonflées de plaisir.
Soudain, il se redressa et écarta doucement la jeune fille de lui. Saskia s’appuya contre l’arbre et le fixa de ses yeux voilés de désir. Elle frissonna.
Sa voix était douce et teintée de tristesse. Saskia déplia ses doigts jusqu’à lui présenter toute la paume ouverte et offerte.
Aidan la dévisagea longuement comme pour voir s’il n’avait pas rêvé ces quelques mots, puis rassuré, glissa sa main sous celle de Saskia et attira délicatement son poignet à ses lèvres pour y déposer un baiser. Elle ferma les yeux, apaisée de voir ses sentiments payés de retour. Le Scot l’enserra dans ses bras et ils se laissèrent glisser dans la bruyère, l’un contre l’autre.
Sa main retrouva sans peine le chemin qui mène à la perle nacrée de la jeune fille et qui la guide si bien jusqu’à la jouissance. Saskia écarta les cuisses pour mieux s’offrir à ses caresses.
Ils se redressèrent d’un coup, simultanément traversés par le même soupçon.
Il lui prit la main et, marchant à demi courbés, ils reprirent le chemin de la mer. Ils se rapprochèrent de l’endroit où devait stationner un des guetteurs. Ce dernier gisait par terre, mort.
Une masse imposante jaillit de la nuit et s’abattit sur le Scot. Désarçonné, il roula à terre, évitant miraculeusement une estocade du Viking. Saskia se précipita pour arracher la corne pendue à la ceinture du mort et, la portant à ses lèvres, y souffla de toutes ses forces.
Soudain d’autres cornes hululèrent dans la nuit, réveillant le village. Profitant de l’inattention du Viking, troublé par l’intervention de Saskia, le Scot transperça le flanc de son adversaire avec son épée.
Le couple courait vers le village. De la grève montaient les clameurs sauvages des ennemis qui ne se cachaient plus, tandis que les villageois rassemblaient en hâte les bêtes pour les pousser vers la forêt. Aidan arrêta leur course :
Elle brandit le poignard récupéré sur le corps de son compatriote et reprit sa cavalcade vers le village sans lui laisser le temps de répliquer. Là-bas, les hommes se répartissaient les tâches. Certains étaient armés, prêts à lutter, tandis que quelques autres évacuaient femmes et enfants vers les abris.
Aussitôt un groupe se mobilisa pour obéir aux ordres du Scot. Bientôt le feu jaillit.
Il emmena Saskia à l’écart et la serra fortement dans ses bras.
Il l’embrassa tendrement. Sa main disparut sous la jupe de la jeune fille et vint se nicher sur sa chatte encore humide.
Elle gémissait contre son cou sous l’affolante caresse.
Aidan caressait doucement la jeune femme avec ses doigts. Il voulait la prendre, là, tout de suite, mais les cris des villageois le ramenèrent à la réalité.
Faisant fi de l’entourage, il l’embrassa avec passion une dernière fois et la remit à deux femmes qui l’entraînèrent vers le bois. Le dernier convoi venait de disparaître au loin lorsque les cris guerriers des Vikings se firent entendre derrière le rideau de feu. Le chef se plaça en première ligne, brandissant son glaive.
Le Barbare noir roula sur le sol pour éteindre les flammèches qui avaient à peine accroché sa pelisse et se redressa, prêt au combat. D’autres le suivaient, et bientôt la petite troupe peina à contenir les assaillants. Morven fut le premier touché et s’écroula de douleur, le ventre en sang. Logan, blessé, continuait à se battre. Il réussit à se débarrasser de son adversaire et se précipita vers Aidan :
Logan s’accrocha à son bras. Il fatiguait et peinait à trouver ses mots. Il rassembla toute son énergie pour le convaincre :
Il s’interposa de justesse entre Aidan et un Viking qui chargeait.
La partie était perdue. Les Vikings trouaient le rideau de feu. Il restait une femme à aimer et la vie du clan à reconstruire. Aidan s’élança vers la forêt.