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n° 10826Fiche technique8999 caractères8999
Temps de lecture estimé : 4 mn
27/09/06
Résumé:  Ensemble de poèmes courts et fondamentalement érotiques, bien sûr !
Critères:  f fh amour fellation cunnilingu poésie humour -poésie
Auteur : Macapi            Envoi mini-message

Poésie
Petits poèmes érotiques


Tendre fruit


Juteuse corrosive

Mon orange en moitié

Ma jolie si lascive

Prends ma bouche en pitié !


Tendre fruit chair pulpeuse

Si fragile parfois

Si sensible amoureuse

Ta peau que j’entrevois.


Tu seras dans ma bouche

Comme un nectar des dieux

À table sous la douche

Un plaisir pour les yeux.


Te croquer toute entière

Comme un péché mignon

Voir s’ouvrir pour me plaire

Ta chair à l’abandon.



Fille-femme


Visage angélique et corps de déesse

Dans son innocence elle est impudeur

Et sa douce main cherche la caresse

Dans son lit douillet comme une torpeur.


Ni fille ni femme elle sait sourire

Pour faire plaisir au jardin secret

D’un homme trop vieux auquel elle aspire

Perdre sa jeunesse avec un regret.


Plaisir solitaire et bonheur coupable

D’une fille pure encore une enfant

Ignorant l’amour dont elle est capable

Dans les bras offerts d’un futur amant.


Coquine mutine et parfois trop belle

Elle attend toujours son initiation

Au plaisir à deux où l’odeur se mêle

Où le corps devient centre d’attention.



Manque d’expérience


Tout près de cent degrés,

Par-devant, il se dresse,

Fier et jeune, membré,

Assoiffé de tendresse.


Dur, solide et vibrant,

Doucement il s’approche,

Il cherche en tâtonnant,

Enfin il s’y accroche.


Il poursuit son chemin,

Trouve la route humide,

Se retourne en câlin,

Ne reste que le vide.


Fuite dans le moteur,

Fusion avec la route,

Il y met plus d’ardeur,

Il arrive sans doute.


Désynchronisation,

Un excès de vitesse,

Un manque d’attention,

Il faudrait la souplesse.


Pour la prochaine fois,

Car ici tout termine,

Il n’avait pas le choix,

Elle était trop divine



Un jour pas comme les autres


Nous serons ensemble en ce jour

Où je te ferai la promesse

De te donner un pur amour

Jusqu’à ma tendre vieillesse.


Nous pourrons alors partager,

Main dans la main, la même chambre

Et facilement soulager

Tous les désirs de ton cher membre.


Je serai tout feu, tout ardeur,

Quand je verrai ta belle bouche

S’oublier sur moi sans pudeur

Pour qu’enfin, sur toi, je me couche.


Et nous sombrerons dans l’oubli

En voyageant dans l’autre monde

Où il n’y a rien, rien qu’un cri

Au moment même où il m’inonde.


Je ris, je pleure, et c’est trop beau,

Il faudra que je recommence,

D’abord je lècherai ta peau

En te chantant mon indécence.


Tu me supplieras d’arrêter,

Mais je possèderai ta langue

Et je te verrai haleter

Et je verrai ton corps qui tangue.


Et puis il se réveillera

Avec l’envie qui le démange,

Alors il se retrouvera

Dans une bouche qui le mange.


Dans ce monde de sensations,

Nous resterons, un jour, une heure,

Jusqu’à ce que nous nous lassions,

Jusqu’à ce que le désir meure.


Nous nous coucherons pour dormir,

Unis dans la même détente

Après nous être fait frémir

Bien au-delà de toute attente.


À la fin de ce très beau jour

Qui sera comme une caresse,

Il ne restera, mon amour,

Que notre éternelle jeunesse.



Le sexe idéal


Il se regarde le pénis,

Se questionne sur sa mesure,

Est-ce neuf pouces, mais pas dix,

Sa bite n’est plus assez dure.


Faut croire la publicité,

L’homme d’aujourd’hui dégénère,

Le sexe a réduit de moitié

En longueur et largueur, misère !


À moins que le trou soit béant,

Un excès d’hormone il faut croire,

Car jamais un membre géant

Ne peut la combler, c’est notoire !


Elle lui offre un condom bleu,

Un extensible qu’il rembourre

En pensant la remplir un peu,

Trop serré, plus moyen qu’il fourre.


Avis : pénis neuf pouces deux,

Tour proportionnel à la taille,

Cherche vagin pour vivre heureux,

À l’élasticité sans faille…



Il est trop tard


Me retrouver

Sous ta caresse

Sans arriver

À ma tendresse.


Pouvoir toucher

Ta peau trop dure,

Ton cœur rocher,

De ma main pure.


Te recevoir

Comme en souffrance,

Et ne pas voir

Cette évidence.


Je t’ai perdu

Sans même y croire,

Si j’avais su,

Cette nuit noire.


Il est trop tard,

Je me désole,

Mais ton retard

Me rendait folle.


Moi, c’est l’amour,

Sans la contrainte

De chaque jour

Une autre plainte.


Tu manqueras

À mon cœur rose,

Mais tu verras,

J’étais ta chose.


Je veux aimer

Sans me défendre,

Sans abîmer

Mon cœur trop tendre.



Erotisme déchu


Ton silence

Me tuera

Et par chance

Me suivra.


Mais je pleure

Du plaisir

Quand je meurs

Sans désir.


Ta caresse

Est au loin

Lorsque cesse

Mon besoin.


Et le manque

De ton corps

Est tel que

Je m’endors.


Reviens vite

Me combler

D’illicite,

D’un baiser.


Je m’envole,

Moins qu’avant,

Mais plus folle

De ton temps.


Car ta place

Est en moi

Quand s’efface

Notre émoi.


Recommence

Notre amour

Dans la danse

D’un retour.



Une caresse


J’ai besoin de caresse

Pour apprécier l’amour

Et seule la tendresse

Ne peut suffire un jour.


Lorsque le jour colore

Mes joues de rouge bleu,

C’est que je t’aime encore

Et te caresse un peu.


Mais si je te quémande

Le don de ton câlin,

C’est que ma douce amande

Réclame ton vilain !



X


La pute moderne

Le drapeau en berne

Frontière abolie

Nouvelle folie

Fille d’Internet

Site pas trop net

Fermé aux mineurs

Un peu trop voyeurs

Vingt dollars par carte

Un voile s’écarte

Pute pour trois mille

Clients dans la ville

Mais pour trois millions

En échantillons

Internet débride

La vie la plus vide

Comment discerner

L’envie de berner

Une fausse image

D’un réel mirage

Des filles plastique

Au regard magique

Montage truqué

Sexe trafiqué

Abus de langage

Putain sans visage

Espoir de bonheur

Internet fait peur.



X (2)


Petite pute pathétique

La tête au vent ta jupe au vol

Tentante minette esthétique

Trente dollars tout un pactole !


Grande suceuse sanguinaire

Les seins à l’air sans sa pudeur

Saute sans savoir se les faire

Ce monsieur ou son souteneur.



Promenade


Un doigt coquin

À fleur de larme

Comme un requin

Dans l’œil qui charme.


Pied baladeur

Sur le bord rêche

D’un genou fleur

À peau de pêche.


Un creux d’amour

Soupire d’aise

Au point du jour

Qu’un regard baise.



Ce matin elle jouait à la marelle


Petite fille

Dehors le soir

Que rien n’habille

Sur le trottoir.


Douze ans peut-être

Des talons hauts

Sous la fenêtre

L’air un peu faux.


Le froid la glace

Il est minuit

Et sur la place

Un chien s’enfuit.


La rue est vide

Mais elle attend

Regard candide

C’est une enfant.


Une voiture

S’arrête enfin

Dans l’ombre obscure

De son chemin.


Que faut-il faire ?

On lui a dit

Reste pour plaire

Mais il fait nuit.


Fille innocente

Regard furtif

Toute tremblante

Son corps captif.


Jupe trop courte

Dans l’air frisquet

Sa vie s’écourte

L’homme muet.


Comment comprendre

Ce dur regard

Un corps à vendre

Il est trop tard.


L’enfance est morte

Sur le trottoir

En quelque sorte

L’enfer est noir.