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n° 10831Fiche technique30409 caractères30409
Temps de lecture estimé : 21 mn
01/10/06
Résumé:  À la recherche du plus parfait état d'écriture érotique.
Critères:  h fh fhh couple couplus extracon copains telnet vengeance cérébral revede voir strip hmast fellation humour
Auteur : Olaf      Envoi mini-message

Concours : Concours "La trame imposée"
Burnes out


Même si elle s’adresse avant tout aux auteurs mâles, la question intéressera peut-être quelques femmes. Car plusieurs textes de qualité le prouvent, la littérature érotique gagne à se pratiquer en couple.

N’est-il pas excitant d’imaginer l’auteure dont nous lisons le texte, fiévreusement appliquée à la rédaction de son tapuscrit pendant que son homme, ou sa compagne, s’insinue en elle avec une insupportable lenteur, tout en agaçant les pointes de ses seins du bout des doigts ? Ou l’écrivain penché sur son clavier, alors qu’entre ses cuisses s’active sa, ou son partenaire, venu soutenir ses efforts littéraires d’une bouche experte ?

Sauf qu’en ce qui me concerne, à l’instant précis où j’imagine les hanches de l’homme animées d’un balancement irrésistible, au moment même où instinctivement il va tendre son bas-ventre vers le visage de l’aimée, prête à le laisser se soulager des tensions rédactionnelles qui le torturent, à cet exact moment, la question susmentionnée revient me hanter : le meilleur texte érotique s’écrit-il à bourses pleines ou à bourses vides ?


Le débat peut paraître futile, j’en conviens. Pourtant, tout indique que les hormones influencent le style d’un auteur, que le phrasé change au gré des tensions intimes. Dès lors, quelle est l’essence la plus pure de l’auteur engagé érotiquement, la plénitude scrotale ou le calme boursier ?


Une chose est sûre, d’autres l’ayant déjà relevée, l’homme dispose certes d’assez de sang pour irriguer son cerveau et son pénis, mais pas les deux en même temps. Il serait donc déraisonnable d’envisager composer une nouvelle érotique d’une seule main. Le risque serait bien trop grand de se répandre en tirades insipides en un moment critique de l’histoire, et de laisser plus de traces sur son clavier que dans l’imaginaire de ses lecteurs. Sans parler du changement de style que la libération abrupte de liqueur ne manquerait pas de provoquer.


Ce que les lecteurs attentifs critiqueraient sans ménagement. Avec raison, car rien n’est plus irritant qu’une baisse de tension narrative à l’approche de l’orgasme des protagonistes. L’auteur pur et dur, même très dur, se doit de faire gicler son public sans faiblir lui-même. Mais doit-il pour autant entrer en écriture gonflé comme une outre, pour mieux arriver à exprimer sa pensée ? N’est-il pas préférable d’aborder l’ascèse littéraire à queue reposée, et de s’offrir un mardi-gras sensuel avant tout carême créatif ?


Les sportifs d’élite connaissent de semblables problèmes. Or, à ce que je sais, les entraîneurs leur recommandent une franche débauche vingt-quatre heures avant l’effort, de manière à fournir le meilleur d’eux-mêmes en phase de renouvellement des réserves sexuelles. La littérature, par son côté solitaire et ses exigences d’entraînement, ne ressemble-t-elle pas à une course d’endurance ?


Ce n’est pas le point de vue du tantrisme, qui préconise le maintien d’une tension durable au cours de toute activité procréatrice, sans jamais accepter de libération volontaire. La non-recherche de plaisir pour le plus grand plaisir en quelque sorte.

Or la pratique tantrique s’apparente-t-elle aussi à la rédaction d’une nouvelle érotique. Dans les deux cas, il faut savoir entretenir un désir sublimé pour approcher de l’illumination. Dans les deux cas, le but n’est rien, c’est la voie qui est essentielle.

En d’autres termes, pour bien écrire, tout comme pour atteindre le nirvana sexuel, il faut savoir être le sexe bandé qui se prépare à plonger dans le yoni béant et dégoulinant de désir. Tout en sachant également être le yoni, le dégouliné et le désir à la fois. Bref, il faut s’appliquer à entretenir ce qui contribue à la tension vitale, sans jamais se laisser aller à la satisfaction ultime.

Mais faut-il pour autant s’astreindre à entrer en méditation littéraire en débordant des glandes, et ainsi mieux ressentir l’agitation des spermatozoïdes, dont le microscopique désir de jouissance, multiplié des millions de fois, pourrait bien être la source du vrai et pur plaisir amoureux ?


Une fois n’est pas coutume, l’église catholique est plus claire sur ce point. Pas de boogie-woogie avant les prières du soir. Après, c’est comme on veut, pour autant qu’on concoure à augmenter le nombre d’âmes disposées à chanter les louanges du Seigneur.

Jusque là, je peux suivre le conseil sur le plan littéraire, surtout pour les textes sacrés. Mais comment écrire un texte pieux sans le moindre frémissement dans cet organe.

Ce serait pourtant mentir que de cacher que bien souvent la rédaction de mes nouvelles les plus chaudes m’a donné une sacrée envie de réaliser le fantasme que je venais d’exprimer. À bourses vides, j’aurais certainement été moins pertinent.


Dès lors, comment trouver la bonne réponse à ma question ? Peut-être en regardant autour de moi, et en me laissant guider par les expériences d’autres auteurs de textes sacrilèges.



oooOOOooo



C’est le cas de Bruno, un copain que je connais depuis le lycée, où il avait pris l’habitude de copier mes épreuves de français pour améliorer ses résultats. En échange de quoi il m’entraînait dans ses virées adolescentes et les mémorables aventures nocturnes qui les ponctuaient.


Nous avons repris la tradition avec enthousiasme la quarantaine venue, lorsque je l’ai initié à la rédaction de nouvelles érotiques. L’élève se montra rapidement meilleur que le maître, et publia régulièrement des textes sur un site érotique où son style est apprécié. Je ne lui arrive pas à la cheville. Il faut dire qu’avec ce qu’il a vécu, les sujets ne manquent pas.


Enfin, ce qu’il a vécu avant de connaître sa femme. Parce depuis ce jour-là, plus question de détourner le regard de sa belle. Jalouse comme une Méridionale qui se respecte, Aude crache et feule contre toute femelle approchant à moins de cinquante pas de son matou. Ce qui lui a pesé un peu au début. Mais il s’y est fait. Il faut dire qu’elle ne manque pas d’arguments pour le convaincre de rester près d’elle. Il suffit par exemple de lire un extrait de la nouvelle qu’il vient de déposer sur Clitteraire pour s’en persuader.



Elle est assise en tailleur sur un sofa. Son visage est encore plus troublant sous l’emprise du plaisir qu’elle vient de se donner. Je m’agenouille devant elle. Elle écarte doucement les bras et me dévoile ainsi ses seins superbes, lourds, ornés de larges aréoles sombres. Ses pointes se dressent sous mon regard. Elle se cambre légèrement pour mieux me les offrir.

Je suis aussi excité qu’un lycéen. Elle sourit de voir l’état dans lequel elle me met. D’une main, j’entrouvre un peu plus sa blouse et découvre son ventre, délicieusement arrondi.

Elle me laisse continuer à la dévoiler jusqu’à la limite de ses cuisses. Je pose mes mains sur ses genoux, et les écarte doucement. Elle m’encourage du regard, m’offre son intimité protégée par un élégant tanga blanc. Le tissu mouillé par son plaisir met ses trésors encore mieux en valeur.


Ses hanches sont larges, rondes, fermes. J’essaie de m’en emparer, mais maintenant elle se refuse, se lève et me force à m’allonger au sol. Sans attendre, elle vient à mon côté et pose ses doigts sur mon membre tendu à bloc, jouant des deux mains sur ma queue avec une troublante efficacité.

La douceur de ses caresses fait immédiatement monter des vagues de plaisir dans mon ventre. Je vois ses seins frissonner à chacun de ses mouvements sur ma tige. J’ai de la lave en fusion dans les bourses. Elle contemple mon volcan, flattée du désir qu’elle provoque en moi.


Gourmande, elle se penche maintenant sur ma tige, m’offrant la vision de ses hanches et de sa croupe. Elle pose délicatement ses lèvres sur mon extrémité et la lèche avec application, avalant les gouttes qui perlent et les remplaçant par sa salive. Puis elle m’enfonce dans sa bouche, centimètre après centimètre. Elle arrive à m’engloutir presque entièrement, et me garde longuement en elle, accompagnant de petites secousses de la langue les spasmes qui me parcourent.


Au moment où je glisse ma main entre ses fesses, elle écarte un peu ses cuisses, me laissant juste assez de place pour recevoir sa chatte dans le creux de ma main. Commence alors un discret balancement contre ma paume, au même rythme que le va-et-vient dont elle gratifie ma queue. Elle tend son ventre et ses seins, ou recule son bassin, au gré de ses envies. Je m’abandonne à son bon plaisir, me contentant d’admirer son corps superbe, parfaitement mis en valeur par le léger tissu immaculé.

Elle me connaît si bien qu’elle perçoit la montée de mon plaisir au même moment que moi. Sitôt qu’apparaissent les premières contractions, elle me retire de sa bouche et vient enserrer mon gland dans le creux de sa main. Sans attendre, elle empaume mes couilles dans sa main restée libre.


Son bassin s’agite de plus en plus vite. Elle appuie sa chatte fortement contre moi, déposant sa mouille chaude sur ma peau. Soudain, elle se redresse, son corps se crispe, sa tête bascule en arrière. Quelques secondes, elle reste comme suspendue dans cet équilibre instable du plaisir. Puis un long cri de jouissance lui échappe, alors que sa vulve bouillante et trempée se contracte contre ma main.

Immobile sur moi, elle profite jusqu’à la dernière des vagues de plaisir qui la parcourent. Je contemple son corps offert sans retenue, me saoule de l’odeur de sa jouissance. Les frémissements de sa main se propagent délicieusement sur ma verge. Il n’en faut pas plus pour que je la rejoigne dans l’orgasme. Je me vide d’un coup entre ses doigts, tremblant comme une feuille, puis retombe au sol dans un dernier soubresaut.


Je reste étendu, sonné par l’intensité de ce que nous venons de partager. Elle me garde dans ses mains jusqu’à ce que je m’apaise, contemplant le spectacle de mon corps chamboulé. Puis elle se lève sans hâte. Les jambes écartées, elle avance jusqu’à hauteur de mon visage et me fait profiter encore un peu du dessin de sa fente au travers de la dentelle mouillée du tanga.



Quelle verve, quelle puissance ! Je ne doute pas qu’il ait écrit ces lignes la queue encore humide des jus de sa femme, les sens en déroute et le rouge de l’orgasme au front. Des phrases de ce type ne peuvent se composer qu’à chaud, très à chaud. J’en veux pour preuve la trique qui me torture, à l’instant où je relis son texte sur Clitteraire.



oooOOOooo



Le seul problème, c’est que dans un couple aussi fusionnel que le sien, une telle agitation littéraire ne pouvait pas rester longtemps secrète. Tôt ou tard, il aurait dû en parler à sa femme. Ce qu’il omit de faire.


La catastrophe se produisit il y a quelques semaines. Aude s’était couchée avant lui, le laissant seul devant la télévision. Pensant la surprendre agréablement d’un câlin impromptu, il alla la rejoindre pendant une pause publicitaire, mais la trouva profondément endormie. Malgré le désir qui le tenaillait, il n’eut pas le courage de la réveiller. Le ventre tendu, il se mit devant son ordinateur et, une fois n’étant pas coutume, décida d’expérimenter l’activité créatrice dans la plénitude.


Se prenant trop intensément au jeu de rédaction de ses fantasmes, il ne résista néanmoins pas longtemps avant de copier les gestes de son héros principal, érotomane avéré et habile masturbateur. Sa verge trop rigide dans son pantalon l’empêcha de se concentrer suffisamment sur son œuvre. Il tenta un moment de se raisonner, par respect pour l’art. Mais l’appel de la chair fut trop fort. N’y tenant plus, il lâcha prise et mit fin à l’expérience, s’épanchant en larges rasades dans le creux de sa main.


À peine remis de cette branlette hygiénico-littéraire, il fila à la salle de bain, sans penser à enlever le texte de l’écran. Sa femme se réveilla en l’entendant marcher dans la maison. Prise d’un soudain désir amoureux, elle se glissa dans son bureau avec le secret espoir de l’émoustiller d’une gâterie bien méritée.


Lorsqu’elle pénétra dans la chambrette, elle s’étonna de ne pas sentir l’odeur caractéristique de la masturbation intellectuelle, subtil mélange d’odeurs de tabac froid, de sueur masculine et de biscuits secs. Le choc fut rude lorsqu’elle réalisa que l’air ambiant empestait en réalité l’odeur de masturbation tout court.


Sa colère fut à l’image de sa frustration. Moite de désir, elle était venue vers son homme prête à se laisser pénétrer d’un coup de reins fougueux. Quelle déception de réaliser que l’oiseau s’était envolé après s’être égoïstement lissé le plumage.


Elle pensa immédiatement à quelque activité coupable sur la toile, l’imagina en relation adultère avec une créature virtuelle de rêve. À sa manière volcanique, elle voulut immédiatement crever l’abcès et n’hésita pas à lire ce que le traître était en train de rédiger. Ce qu’elle découvrit confirma ses soupçons.



J’ai gardé pour la fin ce qui me permet le mieux de suivre ton désir. Leur manière de ne jamais tenir en place me séduit, leurs perpétuelles métamorphoses me fascinent, je suis raide dingue de tes boules d’amour.

Je les adore tendues à craquer, enflées du désir que je glisse sous ta peau. Mais je sais aussi les apprécier après l’effort. Je ne serais même pas jalouse que tu les caresses en mon absence, ni surtout que tu les vides d’un trop-plein dont je ne serais pas la cause.

Que tes couilles se délestent de leur coupable fardeau, si elles se sont gonflées de regards posés sur d’autres femmes ! Qu’en traversant ta pine cette vile semence te brûle et te rende impuissant face à toute autre que moi ! Je saurai reprendre mon bien en mains et lever le sort à ton retour.



C’était donc ça, il la trompait sur des sites de rencontres érotiques plutôt que de l’honorer comme elle en avait trop souvent envie dans leur lit vide. Quelle ordure, quel porc !

Elle eut soudain peur pour l’avenir de leur relation. Quittant précipitamment le bureau pour se réfugier sous les draps, elle ne lui laissa pas le temps de la moindre explication. Le mal était fait.



oooOOOooo



Ce qu’elle me confirma le lendemain, au cours d’un téléphone orageux. Elle attaqua d’emblée en m’accusant d’être complice de la débâcle de leur couple. Il me fallut du temps pour comprendre ce qui avait mis en furie cette Aude que je connaissais habituellement si joviale. Elle me parla de trahison, de pétasse cybernétique, de preuve informatique de la duplicité de son mec. Toutes choses auxquelles je ne compris rien.


Excédé par ses jérémiades, je l’interrompis assez brutalement en lui demandant de reprendre les choses dans l’ordre et de bien vouloir se calmer si elle souhaitait réellement mon aide.

Elle avala ses larmes et me raconta par le menu ce qu’elle avait découvert. Je ne pus faire autre chose pour aider Bruno qu’avouer à sa femme l’existence du site érotique et des textes que nous nous étions amusés à publier. J’essayai de lui faire comprendre que les phrases lues faisaient sans aucun doute partie d’un texte qu’il se préparait à publier, et non d’un courriel à une maîtresse. J’étais d’autant plus sincère, que je ne connaissais aucune nouvelle conquête à Bruno, autre que dans ses histoires de cul virtuelles.


Elle eut la plus grande peine à me faire confiance. Mais je sentis un frémissement de pardon dans sa voix. Il fallait que je profite de cette petite ouverture au plus vite, si je voulais sauver Bruno. Que pouvais-je faire de mieux que lui donner son pseudo et l’adresse de Clitteraire ?


Elle promit de se calmer avant d’y aller voir, histoire de laisser une petite chance de salut à son homme. La porte de la rédemption était à nouveau entrouverte. Charge à Bruno de convaincre sa belle de la pureté de ses intentions.



oooOOOooo



Je n’entendis plus parler d’eux pendant plusieurs semaines. Jusqu’au soir où elle m’appela sur mon portable, au sortir d’une longue réunion de travail.



Elle éclate d’un rire laissant supposer que le pire était encore à venir… ou le meilleur, si Bruno est réellement consentant.


Une heure plus tard, je me présente au portail de leur maison. C’est lui qui m’accueille, un large sourire aux lèvres. Je me sens soulagé, même si la situation me paraît des plus étranges.



On entre. Aude vient au-devant de nous habillée d’une longue robe ample, presque transparente. Le balancement naturel de ses seins lourds laisse supposer qu’elle est nue sous le vêtement. De toute évidence, elle n’a pas l’intention de perdre de temps.

Elle m’embrasse gentiment, puis entoure ma taille de son bras et me guide vers le salon. Tout semble prêt pour le jeu qu’elle veut s’offrir. Lumière tamisée, musique d’ambiance, Jurançon bien frais pour détendre l’atmosphère.


On boit d’abord un verre en échangeant quelques banalités, puis elle vient tout près de moi et pose sa tête contre mon torse, pendant que Bruno s’assied au bar sur lequel est posé son ordinateur.



Joignant le geste à la parole, elle me pousse dans le grand sofa derrière moi. Puis revenant au centre de la pièce, sous la lumière d’un spot, elle commence à danser lascivement. La regarder bouger si sensuellement me fait oublier l’incongruité de la situation. Elle est belle, l’envie de se faire plaisir est bien visible sur son visage, dans chacun de ses gestes. Elle savoure l’instant et cela la rend irrésistible.


Il n’en faut pas plus pour que je commence à bander et à avoir envie de la toucher. Elle fait quelques pas dans ma direction, et tout en me regardant fait glisser les bretelles de sa robe par-dessus ses épaules. Le tissu coule le long de son corps, frôle délicatement ses seins dont les pointes se mettent à durcir. Juste avant de me les offrir en pleine lumière, elle bloque un pan de la robe et s’en protège.



Impatient, j’enlève ma chemise en toute hâte. Elle répond en laissant enfin tomber sa robe au sol, s’offrant entièrement nue à mes regards. Je dois avoir la mâchoire qui pend. Elle éclate de rire, ce qui fait délicieusement tressauter ses superbes seins.


Je l’avais déjà vue passablement dénudée à la fin d’une soirée un peu chaude. Mais elle n’avait alors pas laissé transparaître autant de sensualité. Je savoure l’instant avec délice et profite de l’admirer tout à mon aise.

Cela ne m’empêche toutefois pas de me demander à qui elle s’offre en réalité. Car Bruno est assis juste derrière moi, et profite tout autant du spectacle. Serait-ce une concession qu’il a réussi à lui arracher ? Dans ce cas je ne serais que leur hors-d’œuvre. C’est peut-être préférable.


Elle revient maintenant vers moi, s’arrête juste sous mes yeux pour que je ne perde rien des détails de son intimité déjà entrouverte et luisante. Je sens un discret parfum émaner de son corps à chacun de ses mouvements. Cette femme m’ensorcelle de plus en plus. C’en est trop, j’oublie définitivement ce qui est en train de se tramer dans mon dos et m’abandonne à ses charmes.


Elle le remarque et se décide à m’offrir la gâterie dont elle se réjouissait tant. Rapidement elle m’aide à enlever le reste de mes vêtements, et vient s’asseoir sur mes cuisses. Elle frôle tendrement ma joue du bout des doigts, puis va fourrager des deux mains dans mes cheveux. J’adore cette caresse. Elle a dû m’observer attentivement lors de nos soirées, pour me connaître aussi bien aujourd’hui.


Enfin, elle avance ses hanches contre mon bassin. Me serrant entre ses bras, elle enfouit doucement ma tête entre ses seins. Elle doit me sentir trop inhibé pour m’emparer d’elle, et glisse elle-même un téton entre mes lèvres. Une délicieuse lancée enflamme mon ventre, ma queue sursaute et vient battre contre ses fesses quand je commence à la téter. La réaction lui plaît. Sans me quitter du regard, elle descend le long de mes jambes et s’agenouille entre mes cuisses. Ma queue est fièrement dressée juste à hauteur de son visage. Il lui suffit d’avancer un tout petit peu la tête, et déjà elle engloutit ma tige.


La sensation est délicieuse. Sa bouche est brûlante, humide à souhait. Sa langue me parcourt tout autour du gland, et me fait sursauter de plaisir. Mes boules, plaquées contre ma queue, sont avides de caresses et impatientes de se libérer de leur jus. Comme si elle sentait ce qui se passe en moi, Aude vient les apaiser du bout des doigts. Puis elle les prend et les fait rouler dans sa paume, sans cesser de sucer et de lécher mon membre.


Elle pousse de temps à autre de petits soupirs de bien-être, avant de reprendre ses caresses de plus belle. Bruno tape comme un possédé sur son ordinateur. Je me demande dans quel état il est en nous observant et en décrivant nos faits et gestes de la sorte.



Comme dans un rêve, je vis Aude descendre contre son corps jusqu’à ce que sa tête soit à hauteur de sa bite tendue. Elle commença à passer sa langue sur sa verge en le regardant droit dans les yeux, puis inclinant sa queue à la verticale, elle posa ses lèvres sur son gland avec une lenteur exquise. Elle goba son sexe qui s’enfonça avec plaisir dans la cavité chaude et humide. Je pense que la dernière fois où Aude m’a sucé remonte à plus de cinq ans, après une soirée particulièrement arrosée. Là, sans rechigner, elle faisait monter et descendre délicieusement sa bouche sur la queue de David en lui malaxant doucement les couilles.



Soudain les choses s’accélèrent. Elle me sort de sa bouche, et me lèche avec application de la pointe jusqu’aux bourses. Puis elle glisse une main sous mon scrotum et part à l’aventure entre mes fesses. De son autre main, elle fait lentement glisser mon prépuce sur mon gland distendu, s’amusant à le décalotter, puis à le recouvrir à nouveau.

Mutine, elle semble prendre un réel plaisir à m’exciter de la sorte, tout en observant en coin les réactions de mon visage et les frissons qui parcourent mon ventre. Je souffle de plus en plus rapidement. Son odeur, la douceur de sa peau, sa chaleur, tout m’excite en elle. Si Bruno n’était pas là, je crois que je ne résisterais pas à la prendre entre mes mains, et à lui faire subir le même genre de traitement.


Sa main s’agite de plus en plus rapidement sur ma queue. De l’autre, elle cherche à s’enfoncer plus profondément encore entre mes fesses. Arrivée où elle voulait, elle se met à tournoyer d’un doigt contre mon anneau serré. Les sensations qu’elle m’offre sont délicieuses, je ne vais plus pouvoir tenir longtemps.


Sentant les premières contractions dans ma queue, elle vient poser ses lèvres fermées sur l’extrémité de mon gland, là où convergent toutes les terminaisons nerveuses. De la pointe de sa langue elle dilate doucement le méat, tout en malaxant mes boules sans ménagement. Mon ventre se crispe, mon dos s’arque, je me tends vers sa bouche comme pour mieux pouvoir m’enfoncer en elle.

Gardant les lèvres fermées, elle presse de plus en plus fort contre le bout de ma queue, qui palpite sans retenue. À l’instant où elle sent la première vague traverser ma tige, elle me laisse m’enfoncer dans sa bouche. La chaleur et la douceur de ce puits contrastent avec la pression qu’elle entretenait sur ma pointe auparavant. Ce changement bienvenu me procure un orgasme d’une incroyable intensité. Je me vide en épaisses giclées dans sa gorge, les yeux fermés.


Elle avale mon suc avec gourmandise, attendant patiemment que la dernière contraction me secoue avant de laisser glisser ma verge débandée hors de sa bouche. Ses cheveux frôlent mes cuisses, prolongeant sur ma peau le feu d’artifice sensuel qu’elle vient d’allumer dans mon ventre.



La douceur du traitement et surtout l’excitation ressentie depuis le début et la surprise dont elle le gratifiait, l’amena rapidement aux bords de la jouissance. Elle le regarda dans les yeux tout en s’accrochant à sa queue. Je compris qu’elle voulait qu’il jouisse dans sa bouche, car elle accéléra les va-et-vient, pompant son dard de toutes ses forces. Il atteignit rapidement le point de non-retour. Dans un grognement de plaisir, il explosa et de longues salves de sperme jaillirent au fond de la gorge de ma femme.

Les rasades devaient être copieuses. Je vis Aude faire tout son possible pour tout avaler. Alors que sa jouissance tarissait, elle continua à le branler avant de le lécher avec gourmandise. Puis délaissant son organe viril, elle remonta sur son corps et je l’entendis lui demander encore si cela lui avait plu, avant de venir se jeter dans mes bras et m’embrasser à pleine bouche. Dans ce baiser, je retrouvai l’odeur de son sperme et je trouvai cela particulièrement grisant. Elle se serra de toutes ses forces contre moi, écrasant ses seins contre mon torse, avant de s’emparer de ma queue et de me soulager.



Au moment où j’ouvre à nouveau les yeux, elle m’observe avec douceur. Elle semble reconnaissante de ce que je lui ai donné, alors que c’est elle qui vient de m’offrir une jouissance sans pareille.

Elle s’amuse encore à exciter mes tétons du bout de la langue pour provoquer un dernier soubresaut dans ma queue, avant de se lever et d’aller rejoindre Bruno. Je réalise alors qu’il n’a plus rien écrit depuis quelques minutes.


Je me retourne et les découvre déjà en train de s’embrasser à pleine bouche. Il est nu, ayant probablement profité de notre inattention pour se déshabiller et commencer à se caresser en regardant Aude me faire du bien.


Elle tient son sexe turgescent bien en main et lui offre le même traitement qu’à moi quelques instants plus tôt. À la différence qu’elle l’a laissé s’emparer d’elle à pleines mains, ce dont il profite pour malaxer ses fesses et glisser ses doigts partout où elle s’ouvre pour lui. Elle se serre alors amoureusement contre lui, écrasant ses seins contre son torse nu.


Je n’existe plus, ils sont passés au plat de résistance. Le reste ne m’appartient pas. Qu’ils concluent leur querelle comme ils le désirent, je ne veux pas en savoir plus. Je m’habille discrètement et me retire sur la pointe des pieds.



oooOOOooo



Quelques jours plus tard, je ne suis pas vraiment surpris de découvrir leur version de notre aventure sur Clitteraire. Je n’y trouve pas vraiment de réponse concluante à ma question du début. Mais je suis soulagé d’apprendre comment ils se sont retrouvés et avec quelle intensité ils se sont à nouveau partagés.


Peut-être pourrons-nous reprendre prochainement nos délires de potaches et débattre à trois de ma question existentielle ? À les lire, je ne doute pas qu’Aude se ferait un malin plaisir de nous faire passer d’un état d’écriture à l’autre, nous permettant d’expérimenter des voies littéraires très différentes. Vue sous cet angle, la recherche de perfection en matière de littérature érotique me semble particulièrement digne d’intérêt.


PS : Quelques extraits en italique ont été adaptés de textes déjà publiés sur Revebebe. Ces emprunts ont été nécessaires pour mieux rendre les différences de style entre Bruno et David. Merci aux auteurs et au jury de ne pas m’en tenir rigueur.