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Temps de lecture estimé : 20 mn
11/10/06
Résumé:  Elle a d'abord pris cela pour des vacances qu'il lui offrait, mais elle a tôt fait de découvrir la torture à laquelle il la soumet. En effet, la condition sine qua non à cette escapade est qu'elle ne se masturbe pas de toute la semaine.
Critères:  f fh couple extracon inconnu train douche fsoumise hdomine voir fmast jeu init
Auteur : Macapi            Envoi mini-message

Concours : La trame imposée
Un supplice nécessaire

Diane, une grande et mince femme d’âge presque mûr, s’endort doucement au rythme lancinant du train qui la ramène chez elle. Une semaine complète de solitude à la campagne, de quoi évacuer tout le stress de la vie trépidante de la ville. Mais, parce qu’il y a toujours un mais, c’était quand même une semaine de solitude, c’est-à-dire sans le plaisir quotidien d’un sexe dans le sien. Elle commence donc à être un peu en manque. Le train passe au milieu de villages qui se ressemblent tous, les mêmes petites gares, les mêmes églises, les mêmes rares passants qui profitent de la nuit tombée.


Un peu plus d’action serait la bienvenue et son corps réclame maintenant son dû. Diane a tellement hâte de rentrer chez elle, de prendre une douche, de s’étendre sur son lit, et là, peut-être, sa main pourra se laisser aller impudiquement sur son corps.


Seule dans son compartiment, elle peut constater qu’aucun passager n’est passé par là depuis plus d’une heure. Sans doute sont-ils tous en train de dormir. Autant qu’elle en fasse autant alors. Diane ferme les yeux. Ses pensées vagabondent au hasard et inévitablement l’envie sexuelle remonte à l’assaut. Son corps réclame ce qu’il n’a pas eu. C’est un manque brûlant qui lui tenaille le ventre en l’irradiant d’une chaleur presque incommodante. La main de Diane descend doucement et se faufile sous la jupe ample qu’elle a mise pour le confort du voyage.


Les yeux toujours fermés, ses doigts rencontrent la petite culotte de dentelle qu’elle sait être verte. Un peu plus et elle se laisserait aller à une franche masturbation. Mais non, pas en public, pas maintenant. Elle se contente pour l’instant de frôler son bouton à travers le tissu fin, ce qui la fait sursauter de plaisir, un spasme qui part de son intimité et remonte jusqu’à sa gorge en un sourd gémissement. Il ne faut pas, personne ne doit l’entendre, personne ne doit la voir. Elle peut attendre d’être chez elle quand même, seulement quelques heures et le jet tiède de la douche saura la contenter en attendant mieux. C’est avec un petit soupir de regret qu’elle replace sa main sagement sur ses genoux en tirant sa jupe.


Ce que Diane ignore, c’est que son manège n’est pas passé inaperçu. Dans le compartiment qui suit le sien, Bernard et Catie discutent. Ils ont pu observer ce qu’elle a fait par la porte entrouverte.



Bernard n’a pas le temps de répondre. Catie ferme soigneusement la porte de leur compartiment, puis se précipite à son cou pour l’embrasser passionnément. Il ne semble pas très chaud, mais elle trouve les bons arguments :



Ils s’enroulent l’un à l’autre comme deux affamés. Il faut dire qu’ils ont eu beaucoup à faire eux aussi à surveiller cette Diane toute une semaine durant. Et ils n’ont pas trop eu le temps de laisser leurs corps s’exprimer librement, histoire de rester discrets. Ils ont même fait très attention à ne pas dévoiler leur attirance réciproque devant celle qui partageait à son insu le petit hôtel de la place. Ainsi, sans le savoir, leur présence a contribué à retenir les envies solitaires de la belle Diane, alors qu’ils étaient là pour justement surprendre l’épanchement de ces envies.


Catie se penche vers le pantalon de Bernard et dégage fébrilement son pénis déjà bandé. Elle n’en peut plus, il faut qu’elle tienne l’objet de son désir dans ses mains, dans sa bouche. Enfin, elle goûte le membre qui sent l’homme, elle le lèche et déjà il vibre de plaisir devant ses lèvres tandis qu’une petite goutte perle. Elle boit cette goutte comme une assoiffée devant un verre d’eau, puis engouffre la tige dure au fond de sa bouche. Quelques va-et-vient et succions suffisent pour que Bernard laisse échapper un grognement de plaisir.


Mais alors qu’il commence à s’approcher dangereusement de l’instant de la jouissance, son téléphone portable se met à vibrer dans la poche de son pantalon à moitié défait. Devoir oblige, il se saisit de l’appareil, jette un coup d’œil sur le numéro de l’appelant. C’est Alexandre ! Vite, il rajuste son pantalon, s’excuse rapidement auprès de Catie et se précipite aux toilettes pour prendre l’appel.



À ce moment, on cogne à porte. C’est Catie justement, qui s’inquiète du départ précipité de son amant qu’elle n’a même pas eu le temps de faire jouir. Il ne serait quand même pas allé se satisfaire tout seul ?



Bernard s’empresse de boucher le micro de son téléphone, mais apparemment il est trop tard.



Alexandre reste muet à l’autre bout du fil. Comment serait-ce possible ? Ce n’est pas Catie, elle ne peut pas être là-bas. Elle est infirmière, que ferait-elle avec un détective privé ? Il essayait de trouver mille justifications, mais rien n’y faisait, il avait bel et bien reconnu la voix de sa maîtresse. Que faisait-elle avec Bernard justement ? Serait-il possible que… non, pas eux, ils ne peuvent pas lui faire ça ! Il ne les a jamais présentés et reste plutôt discret dans ses débordements conjugaux. Même sa femme ne se doute de rien, il en est sûr. Alors quoi, Catie ne se satisfait plus de lui seul, il lui faut un autre homme ? Il faut dire que le comportement pour le moins étrange de Bernard au téléphone contribue grandement à renforcer ses soupçons.


Dans tous les cas, Alexandre ne tient pas à savoir la vérité tout de suite. Sa préoccupation première est sa femme, qui d’après Bernard, n’a pas commis de "bêtise". Il éteint donc son téléphone et se décide à attendre de la revoir avant de mettre cette autre affaire au clair. Il y a un temps pour tout, il ne faut surtout pas gâcher le plaisir des retrouvailles avec de mauvaises nouvelles. Tout moyen de communication mis hors jeu, rien ne pourra l’atteindre.


Dans le train, les heures passent doucement. Bernard part retrouver Catie dans le compartiment voisin de la belle dormeuse qui ne se réveillera pas du reste du voyage. Ainsi, les deux amants en profitent pour terminer rapidement et en silence la petite séance de tout à l’heure. Catie n’est pas trop curieuse et n’insiste pas lorsque Bernard lui affirme que tout va bien. Trop contente de retrouver le sexe adoré et de profiter elle aussi d’une bouche avide, elle n’a pas le temps ni l’envie de discuter. Ils font bien attention à ne pas faire de bruit qui pourrait attirer l’attention sur eux. Catie surtout tient au silence, elle étouffe ses cris sur le pénis de son partenaire. Lorsque l’orgasme la submerge, elle se raidit pour ne pas mordre dans la chair durcie. Heureusement, il éjacule presque au même moment en quelques jets qui viennent combler le fond de sa gorge avant de se retirer, ce qui permet à Catie de refermer sa bouche dans un dernier soupir de pur bonheur.


Un rapide regard dans le compartiment voisin les rassure lorsqu’ils voient que Diane dort toujours. Leur tâche en est simplifiée. Aurait-elle été éveillée qu’il aurait fallu la surveiller, au cas où elle succomberait à de perverses tentations. Plus qu’une heure de voyage dont tout le monde profite pour dormir un peu.


Bernard prend maintenant le temps de penser aux conséquences du coup de fil d’Alexandre, ou plutôt au fait qu’il a reconnu Catie… Douce Catie, si innocente, elle ne croit rien faire de mal. Maîtresse d’Alexandre depuis des années, elle n’a pas vu où serait le problème moral d’avoir un deuxième amant. En effet, un mari infidèle trompé par sa maîtresse, est-ce vraiment une tromperie ? Ou plutôt un juste retour des choses. C’est ce que se dit Bernard. Mais jusqu’à présent, il a réussi à maintenir une distance entre sa vie professionnelle et personnelle. Il sait qu’Alexandre voit Catie. Mais Catie ignore que le mari de la belle Diane est en fait son amant. De même qu’Alexandre ignore que Catie arrondit ses fins de mois en l’accompagnant dans ses missions de surveillance. Pas si innocente que ça finalement, Catie ! Elle a quand même su donner le change à ses deux hommes toutes ces années.


Le problème va se compliquer à l’arrivée du train. Comment va-t-il faire pour éloigner Catie ? Il ne faut pas que leur liaison soit découverte. Pas maintenant. D’abord, Alexandre doit le payer, ensuite ce sera moins grave. Le problème c’est qu’il sera sûrement à la gare en train d’attendre impatiemment sa femme. Impossible de passer inaperçus dans ces conditions. Il voudra vérifier que Bernard l’a bien suivie jusque là. Et il trouvera sa maîtresse à ses côtés, en bonne assistante du détective. Comment faire ?


Le train entre maintenant en gare. Diane se saisit de son seul sac et descend sur le quai, impatiente de revoir son mari. De loin, Bernard s’assure de ne pas la perdre de vue. Il a finalement décidé d’envoyer Catie lui chercher à manger tandis qu’il se charge de leurs bagages, un geste qui ressemble à de la galanterie.


Des yeux, Diane parcourt la petite foule qui se presse sur le quai. Elle cherche celui qui lui a tant manqué cette semaine, impatiente de se retrouver dans ses bras et de lui annoncer la bonne nouvelle, impatiente de la suite… Enfin, elle le voit. Il est un peu plus grand qu’elle, brun de cheveux et les muscles bien dessinés sur sa chemise ajustée. Une vision de pur désir pour celle qui se retient depuis trop longtemps déjà.



Diane connaît trop bien son mari pour savoir qu’il n’en dira pas plus, il n’est donc pas nécessaire de le questionner. Elle se contente de lui dire qu’elle aimerait rentrer et Alexandre la guida vers sa voiture. Il ne quitte cependant pas le quai sans avoir jeté un coup d’œil pour repérer Bernard. Celui-ci est à son poste à quelques distances, en train d’effectuer discrètement son travail de surveillance. Voyant qu’il est repéré, il s’empresse de faire un signe indiquant que tout va bien et qu’ils se parleraient plus tard. Sur ce le couple part vers la voiture, puis ils arrivent chez eux. Alexandre laisse tout le temps nécessaire à sa femme pour se remettre doucement de son voyage. Il faut qu’elle soit fraîche et dispose pour entendre ce qu’il a à lui dire.



Diane se précipite presque immédiatement sous la douche en arrivant. Alexandre comprendra… Elle a besoin de se retrouver. Il lui semble que depuis une semaine elle n’est plus tout à fait elle-même. Elle en vient presque à regretter d’avoir accepté cette escapade en solo. Elle a d’abord pris cela pour des vacances qu’il lui offrait, mais elle a eu tôt fait de découvrir la torture à laquelle il l’a soumise. En effet, il lui a demandé une seule chose, condition sine qua non à cette escapade, il lui a demandé de ne pas se masturber de toute la semaine.


Elle a bien sûr accepté cette condition qui lui a paru somme toute futile. Elle s’est dit qu’après tout, si l’envie la prenait, personne ne pourrait l’empêcher de se satisfaire. Mais elle ne savait pas alors à quel point elle se trompait. Son mari la connaissait tellement bien. Au fil des jours elle a découvert des messages signés de sa main. Ces messages étaient toujours très courts et se réduisaient souvent à quelques mots du genre : Le jet de la douche, c’est fait pour se laver uniquement. ou Les bananes ne sont pas des jouets sexuels. Mais le plus troublant, c’est que ces messages n’apparaissaient que lorsque son envie se portait justement sur l’objet ciblé par le message.


Elle aurait pu se masturber avec sa main, mais Alexandre savait qu’elle ne l’aurait pas fait. Elle a déjà essayé et n’a pas pu arriver au plaisir escompté, un effet pervers d’une enfance qu’il vaut mieux oublier. Mais elle a très souvent l’envie de se masturber et ne se prive habituellement pas de le faire, avec divers objets. Le fait de se retrouver avec l’interdiction de le faire l’a d’abord fait rire. Puis quand elle a commencé à voir les messages apparaître au fil de ses envies, elle s’est sentie observée. Elle a cherché à comprendre qui plaçait les messages, mais sans succès. Elle a aussi cherché les caméras qui la filmaient, persuadée que c’était le seul moyen que le messager avait pour savoir ce qu’elle allait faire, mais elle ne les a jamais trouvées, ce qui ne signifiait absolument pas qu’elles n’existaient pas !


Elle a donc passé une semaine à se surveiller pour ne pas succomber à la tentation, à se sentir surveillée, à sentir aussi son envie grandir. Et puis au fil des jours, elle est arrivée à apprécier la délicieuse attente. Elle a dû se contrôler, ce n’était qu’une semaine, elle pouvait le faire. Et elle y était arrivée. Une semaine est passée et son corps n’a pas connu le plaisir. Elle a envie comme jamais encore. Elle mouille presque en permanence. Elle espère que son supplice va quand même se terminer bientôt et que son cher mari va lui autoriser quelques folies solitaires ou mieux encore, qu’il va la satisfaire entièrement.


Diane se précipite donc sous la douche et n’est qu’à moitié surprise d’y trouver un message disant : Peux-tu attendre après la douche ? Bien sûr, il a deviné qu’en cet instant elle voudrait se satisfaire. Elle gémit un peu de dépit et se contente donc de prendre une simple douche, plus rapide qu’elle ne l’espérait. Elle se dépêche donc de s’habiller et de rejoindre Alexandre qui l’attend au salon.



Alexandre s’approche lentement d’elle et la serre dans ses bras avant de l’embrasser tendrement. Elle est tellement excitée qu’elle a de la peine à se contenter de douceur. Elle voudrait lui dévorer la bouche, mais il continue à simplement couvrir sa bouche de petits baisers presque chastes.


La sonnette de la porte retentit alors. Alexandre ne semble pas surpris, tandis que Diane espère que ce n’est pas important et que son cher mari sera vite de retour. Il revient effectivement, mais en compagnie de Bernard. Celui-ci a plus ou moins faussé compagnie à Catie, en la renvoyant chez elle sous prétexte que le travail est maintenant terminé et qu’elle n’a plus rien à faire pour l’aider. Catie l’a regardé bizarrement, mais est quand même repartie chez elle, la tête un peu basse.



Alexandre lui glisse discrètement une enveloppe contenant l’argent qu’il est venu chercher, puis l’entraîne à sa suite dans le salon où Diane attend toujours. Celle-ci est plutôt surprise de reconnaître l’homme qu’elle a aperçu furtivement durant ses vacances. C’est un bel homme et ses pensées ont parfois dérivé vers lui, alors que son corps se languissait de libération sexuelle. Mais tout cela n’a pas dépassé le stade des pensées, puisque Bernard s’est bien sûr fait très discret au cours de la semaine. Ce n’est pas facile d’effectuer une surveillance efficace en milieu fermé. Peut-être que tout aurait été plus facile sans la présence de Catie. Il aurait alors pu se présenter en séducteur attentionné qui ne veut surtout pas coucher avec elle. Et la tension aurait encore plus monté dans ce corps de rêve…



De quoi est-il au courant ? Diane se demande si ce Bernard l’a vue dans son intimité. Il a bien fallu qu’il entre dans sa chambre pour déposer tous ces bouts de papier. Et comment a-t-il su ses tentations à la vue de certains objets ? Est-ce qu’il l’a espionnée dans tous ses mouvements ? Au moins, et c’est l’ironie de la situation, il ne l’a pas surprise en train de se masturber !



Tout va ensuite très vite. Il demande d’un ton autoritaire à sa femme de se masturber devant eux. Après quelques secondes d’hésitation, elle comprend que c’est le seul moyen d’arrêter la torture à laquelle il la soumet depuis une semaine. Elle parcourt la pièce des yeux à la recherche d’un objet pouvant servir à la satisfaire. Mais Alexandre l’arrête et lui demande de se masturber avec ses doigts, sans aide extérieure. Un éclair de peur passe dans ses yeux. Elle ne l’a jamais fait avec ses doigts, elle n’a jamais voulu se toucher directement. Ou plutôt, la seule fois où elle a essayé, elle était très jeune et la sensation de son doigt touchant son bouton lui a fait l’effet d’un choc électrique. Depuis, elle n’a plus voulu se toucher de cette manière et s’est contentée de pénétrations à l’aide d’objets divers.


Diane est apeurée. Elle est sous l’emprise de son mari, qui pourrait l’envoyer au loin pour une autre semaine de supplice s’il le désire. Elle doit donc obéir. Le fait que Bernard la regarde ne lui facilite pas les choses non plus. Mais elle n’a pas le choix. Une larme perle déjà sur le bord de sa paupière. Lentement, elle relève sa jupe et enlève sa culotte. Elle ferme les yeux pour ne plus voir ces regards de mâles. Et comme à contre-cœur, sa main s’avance vers son sanctuaire. Elle sursaute lorsque son doigt, glacé par les circonstances, frôle ses grandes lèvres. Elle décide alors d’un moindre mal, elle va seulement s’enfoncer un doigt à l’intérieur, comme s’il s’agissait d’un de ses objets habituels. C’est sans compter sur la perspicacité de son mari.



Elle couine un peu, comme un chiot battu, elle ne bouge plus. Son majeur est à l’entrée et sa main repose légèrement sur le reste de son sexe. Alexandre s’approche d’elle et lui demande d’ouvrir les yeux. Elle le regarde, suppliante, tout ceci semble trop pour elle.



Elle acquiesce faiblement de la tête. Du coin de l’œil, elle peut voir Bernard qui ne dit rien, mais qui semble très intéressé par la vision de sa main qui cache presque entièrement son sexe bombé. Elle a les cuisses impudiquement écartées et ne semble pas se rendre compte de l’effet qu’elle produit sur les deux hommes présents.


La sonnette retentit à nouveau. Cette fois-ci, Alexandre semble très surpris puisqu’il n’attend plus personne. Il réfléchit un instant et dit :



Celui-ci n’a pas le temps de répondre. Déjà Alexandre se dirige vers la porte et une voix de femme se fait entendre. Puis, une conversation semble s’engager entre cette femme et Alexandre, mais ni Bernard ni Diane n’entendent de quoi il s’agit puisqu’ils chuchotent.


Bernard se rapproche donc de Diane. Elle semble encore plus effrayée que tout à l’heure devant son mari. Que va lui faire cet inconnu que son mari semble bien connaître, cet homme qui l’a espionnée, cet homme qui sent bon tout près d’elle…


Il la fixe droit dans les yeux et place sa main sur celle qui recouvre son sexe. Il exerce une douce pression sur cette main. Il sait que dessous se cache un bouton de plaisir, un endroit si sensible qu’il ne saurait rester insensible à cette pression. Diane ne s’attend pas à cela. Elle pousse un cri aigu lorsque sa main entre en contact avec son clitoris tendu. Elle tente de repousser la main qui la maintient, sans succès. Bernard entame alors une série de pressions associées de légers basculements d’avant en arrière. En un mot, il la masturbe indirectement. Mais c’est quand même sa propre main qui lui procure ces sensations qui la transpercent. Elle se sent parcourue de courant, elle voudrait se soustraire à ces tiraillements intérieurs qui la déchirent. Mais la main de Bernard se fait insistante. Il a maintenant tiré entièrement la main de Diane et se sert de ses doigts à elle pour frotter son clitoris. Elle crie, elle se débat, elle n’en peut plus.


Il lui lâche la main. Elle le regarde, reconnaissante. Puis son regard bascule, elle se rend compte du manque qui la tenaille à présent qu’aucune main n’est là pour la guider dans ses mouvements. Elle reste immobile, un doigt posé sur son clitoris, le corps entier tendu dans un cri de souffrance, un cri de jouissance, un gémissement de manque.



Pendant ce temps, Alexandre discute toujours avec la nouvelle venue, qui s’avère être Catie en personne. Il a d’abord cru qu’elle venait comme sa maîtresse qui voudrait le relancer jusque chez lui. Mais il a vite compris la situation. Elle lui a avoué presque en pleurant qu’elle a un amant, en dehors de lui, et qu’elle l’a suivi jusqu’ici. Elle a alors compris que Diane est la femme de l’homme qu’elle aime. Elle supplie maintenant l’homme devant elle de ne pas la dénoncer à Bernard. Mais pourquoi alors est-elle venue le voir ici, dans sa maison, alors qu’elle sait que les deux hommes étaient présents ?


Elle finit par mettre en avant son désir de vengeance, en échange de laquelle elle serait la seule amante d’Alexandre. Elle veut montrer à ce finalement vulgaire détective privé qu’il ne fallait pas jouer avec elle.



Et elle se précipite vers la porte la plus proche, qu’elle pense avec raison être le salon, sans qu’il puisse la retenir. Elle surprend alors Diane à moitié dénudée, un doigt pointé sur son petit bouton. Et Bernard, penchée vers elle, en train de lui parler à l’oreille. Ils ne l’ont pas vue. Elle peut donc observer Bernard qui se penche maintenant sur la bouche de Diane et l’embrasse passionnément, tandis que son doigt continue à s’activer.


Alexandre n’est pas trop surpris de la tournure des évènements. Dès le coup de téléphone de Bernard dans le train, il a compris que Catie mène double jeu. Il suit de près sa maîtresse. Il peut donc lui aussi voir sa femme qui, pour la première fois de sa vie, ose se donner du plaisir ainsi. Il voit aussi les agissements de Bernard, mais il ne fait rien pour l’arrêter. Catie saura s’en charger. Pour l’instant, il veut simplement admirer la beauté de la situation, la vision de sa femme enfin libérée. Il voudrait voir ses yeux basculer au summum de son plaisir, mais la vision de son corps qui ondule est suffisamment explicite. Le baiser langoureux ne semble pas le déranger. Il surveille quand même Catie du coin de l’œil, de peur qu’elle leur saute dessus. Mais elle reste là à regarder. Ainsi, c’est pour ce résultat qu’elle a passé une semaine de filature avec Bernard, c’est pour assister à cette débauche sans aucun sens.


Insensiblement, elle se rapproche d’Alexandre. Elle a mal, son amant la délaisse, elle doit se raccrocher à quelque chose. Alexandre est tout ce qui lui reste. Quand Diane jouit enfin sur ses doigts et dans la bouche de Bernard, elle laisse échapper une larme, la seule qu’elle s’autorisera. Tout est terminé entre eux. Elle est spectatrice d’un mauvais film, elle souffre, mais Alexandre est là.


Justement, il regarde sa femme jouir, il voit sa maîtresse s’accrocher à lui. Un sourire satisfait s’affiche sur son visage. Tout fonctionne à merveille. Maintenant, Catie ne voudra plus de Bernard. Il n’a pas prévu qu’elle vienne aussi à propos, mais finalement ça rend les choses encore plus simples pour lui.


Bernard ressent la jouissance de Diane comme un cadeau précieux. Il aspire ses cris et sa langue. Il la tient serrée contre lui, alors que son corps veut partir vers l’infini. Il a oublié où il se trouve, il ne voit que cette femme magnifique qui se laisse aller dans ses bras. Il est émerveillé. Il se sent privilégié d’avoir assisté à ce moment magique.


Diane ouvre les yeux qu’elle a fermés durant son orgasme. Jamais elle n’a joui aussi fort et de cette manière. Cela n’a rien à voir avec les petits plaisirs qu’elle s’est toujours procurés. Elle a toujours cru atteindre l’orgasme lorsque sa tension retombait, mais elle vient de se rendre compte qu’un monde s’ouvre à elle. Et Bernard est tout près d’elle, il l’embrasse passionnément. Elle se sent fondre dans ses bras. Elle lui sera éternellement reconnaissante pour ce cadeau qu’il lui a fait. Elle a déjà oublié le supplice imposé par son mari. Elle ne voit que l’état actuel d’hébétude dans lequel elle se trouve.


Bernard se détache légèrement et tourne la tête pour croiser le regard de Catie. Il se redresse comme si une mouche l’avait piqué.



Elle lui explique alors en quelques phrases que tout est terminé entre eux. Bernard n’en est pas aussi affecté qu’il aurait pu le croire. Il regarde le couple qu’elle forme avec Alexandre et finit par comprendre qu’il a perdu quelque chose. Comment a-t-il pu se laisser avoir, lui, un très bon détective, comment a-t-on pu le manipuler à ce point ?


Bernard se dirige sans un mot vers la porte et sort sans regarder derrière lui. Il a l’impression d’être tombé dans un piège sordide. Tout ça pour quoi finalement ? Il a assez d’argent pour ne plus travailler cette année, mais il est seul à présent. Seul, dans un état d’incompréhension vide.


Cent mètres plus loin, il entend un craquement derrière lui. Quelqu’un le suit, ses réflexes de détective l’en persuadent. Il ne se retourne pas tout de suite. Il attend que le poursuivant se rapproche. Il est tout de même vaguement inquiet, cette personne lui veut peut-être du mal. Au détour d’un chemin, il se cache derrière un arbre. Il n’attend pas très longtemps et jette à terre l’ombre qui passe devant lui. Il entend un petit cri et reconnaît le cri de chiot battu de Diane. Il est sur elle et elle tente de se retourner. Il la libère un peu pour qu’elle puisse se retrouver face à lui, mais la maintient toujours au sol.


Elle le regarde et lui dit: