n° 10932 | Fiche technique | 18482 caractères | 18482Temps de lecture estimé : 11 mn | 01/11/06 |
Résumé: Luna a la fièvre... Comment se soignera-t-elle ? | ||||
Critères: fh médical lunettes amour volupté revede pénétratio | ||||
Auteur : Resonance Envoi mini-message |
« Ce n’est pas juste », pense Luna, « pas aujourd’hui…»
Luna est vêtue de ses seules lunettes, debout devant le miroir, inondée par la lumière crue de la salle de bain révélant ses cheveux noirs emmêlés, son corps gracile aux douces courbes, sa peau frémissante appelant la caresse.
Mais elle ne voit que ses yeux rougis, sa gorge enflée, source de la douleur aiguë qui vient de la réveiller.
La veille au soir, Luna était pourtant en pleine forme. Si elle est restée longtemps sans dormir, c’est que son âme et son corps vibraient d’anticipation. Il a fallu du temps avant que la fatigue ne la submerge, ne l’emporte vers le sommeil, une dernière pensée, une dernière vision de corps s’offrant l’un à l’autre se transformant doucement en rêve.
Car c’est aujourd’hui qu’elle devait, sitôt son fils déposé à l’école, aller retrouver Lucas, chez lui, pour la première fois. Elle avait tant rêvé de ce moment…
Mais il y a cette fièvre qui n’est plus celle du désir, cette douleur, cette faiblesse. Elle, habituellement si vive, si énergique, voit ses mouvements ralentis, elle peut à peine tenir debout. Pourquoi faut-il que son corps la trahisse maintenant ?
Luna soupire, se résigne. Elle revient vers son téléphone, réorganise en pensée sa journée, pense à l’aide qu’elle va devoir demander à Agnès, sa voisine oisive et trop bavarde, mais toujours prête à rendre service. Pour elle, ce sera le lit, en attendant d’aller mieux.
Un peu plus tard, du fond de son lit, Luna envoie un message désolé à Lucas, avant de sombrer dans un sommeil agité et fiévreux, bercée par le bruit de la pluie qui tombe, au dehors.
Elle se réveille en début d’après-midi. Elle est encore affaiblie, mais la douleur s’est atténuée, la fièvre est là mais plus aussi forte. Son corps est alangui, la sensation est presque agréable, bien différente de l’infinie faiblesse du matin.
Luna entend des bruits dans la maison, elle n’est pas seule.
Elle met ses lunettes, regarde l’heure, soupire, il est bien trop tard. À quelques heures près, elle aurait pu secouer sa torpeur, et se rendre quand même à son rendez-vous, le pic de sa fièvre est tombé au plus mauvais moment.
La porte de la chambre s’entrouvre, le visage d’Agnès apparaît.
Luna se serait bien passée de la présence d’une garde-malade. Elle préfère avoir du temps seule. Elle s’efforce d’avoir l’air le plus malade possible, annonce d’une voix dolente :
Agnès comprend et referme la porte.
Luna enlève ses lunettes, retombe en arrière, sur l’oreiller, se détend. Elle n’a rien d’autre à faire qu’à attendre. La pluie a cessé, mais elle voit le ciel gris par la fenêtre, les nuages qui filent, elle apprécie la chaleur de son lit.
Elle repense à Lucas, à cette première fois reportée.
Elle se met à égrener ses souvenirs, ces pensées douces et fiévreuses qui l’ont habitée depuis quelques jours, celles sur lesquelles son imagination s’est attardée, celles aussi qu’elle a juste effleurées.
Luna se souvient du trouble qu’elle a ressenti lorsqu’elle a surpris les yeux de Lucas posés sur elle, cette expression trahissant le plaisir de la voir, le désir naissant, devenant de plus en plus intense au fil des heures passées ensemble. Ce regard qui l’a animée, l’a fait s’épanouir, se sentir très femme, très belle. Au début elle y avait lu aussi une incertitude, une douleur presque, au fil du temps se dissipant, se transformant en joie lorsqu’il avait compris que l’attirance était réciproque, que lui aussi lui plaisait.
Luna pense qu’il ne l’a jamais vu nue, cela ne lui fait pas peur, elle est plutôt fière de son corps juvénile, elle était tellement impatiente de lui révéler.
Elle se demande comment se passeront leurs premiers moments, seuls dans la chambre. Elle sait qu’elle recherchera l’abri de ses bras, sa bouche.
Comment va-t-il la déshabiller ?
Elle pense à ses mains, grandes, fines et douces. Ces mains qui ont su si bien apprivoiser son corps, éveiller son désir. Elle se souvient de la ferme mais douce pression sur son dos, lorsqu’il l’a embrassée, du glissement sur la peau nue de ses bras et de ses épaules, des frissons concentriques qui l’ont alors parcourue, partant du bout des doigts de Lucas, pour se propager vers sa poitrine, son ventre, la laissant brûlante, en manque.
Elle pense, surtout, qu’il n’a pas encore découvert, pas encore exploré les parties les plus sensibles de sa peau.
Luna imagine la caresse, la sensation est si présente qu’elle en frissonne.
Elle pense au corps dont elle ne connaît encore que l’odeur, le contact ferme, l’énergie vibrante qui s’harmonise si bien avec la sienne.
Luna est curieuse, pense au plaisir qu’elle aura à le découvrir, sa peau, ses muscles, ce sexe dont elle a senti le contact à travers ses vêtements, mais dont elle ne connaît ni la forme ni la texture.
Lorsqu’ils seront nus, que va-t-il se passer ? Sera-t-il impatient, voudra-t-il la prendre, la posséder tout de suite? Elle connaît la force de son désir, lui aussi ne pense qu’à elle, qu’à ce moment depuis des jours. Prendra-t-il l’initiative, ou bien se mettra-t-il à l’écoute de ses réactions, attentif, cherchant à la deviner ?
Luna imagine Lucas l’explorant, la découvrant, sur toutes ses faces, chaque recoin de sa peau.
Elle pense à ses lèvres la parcourant, les petites sensations, la douceur, leur recherche devenant plus précise, l’onde de plaisir aiguë, tout à coup, là…
Luna le voit s’approchant d’elle, s’emparant d’elle, leurs corps, leurs regards soudés l’un à l’autre, elle fière, heureuse de sa plénitude, d’être à lui, enfin entière.
Luna imagine leur jouissance, le déferlement attendu, retenu, espéré, les pulsations de leurs corps.
Elle se voit blottie contre lui, après, détendue et heureuse, ignorant le monde extérieur, tout ce qui n’est pas elle, et lui.
Une pensée l’effleure, une de celles qu’elle a repoussées ces derniers jours, mais cette fois elle se laisse faire, l’accepte, se laisse envahir.
Luna s’imagine souffler dans l’oreille de son amant un désir à faire rougir l’oreiller…
On sonne à la porte d’entrée.
Luna sursaute. Sa fantaisie l’a emmené bien loin de chez elle. Elle entend Agnès qui se dirige vers la porte, ouvre.
Luna est surprise, elle n’a pas appelé de docteur, elle savait sa poussée de fièvre sans gravité et fugace. Agnès l’aurait-elle fait pour elle ?
À la va-vite, elle retrouve ses lunettes, enfile un immense tee-shirt qui lui tombe sur les cuisses.
On frappe, Luna va ouvrir, elle ne peut retenir un petit cri, de surprise, d’inquiétude, de joie.
Une petite mallette noire à la main, Lucas entre, referme la porte, s’approche du lit, se penche sur elle.
Luna ouvre les bras, gardant les yeux rivés vers la porte pendant l’étreinte.
Luna s’abandonne aux bras de Lucas, se détend un peu, avant qu’une douce caresse sur son dos ne la fasse frissonner, une onde la parcourant avant d’exploser dans son ventre, y laissant un creux. Elle se demande combien de temps dure une visite de docteur. Trop peu et trop, elle savoure et redoute en même temps ce surcroît de présence, cette nouvelle poussée de désir qui va la ravager, la hanter longtemps après son départ.
La main de Lucas glisse vers sa hanche, ses doigts plissent le tissu rêche du tee-shirt, descendent encore, atteignent la peau nue, provoquant comme une décharge, la jambe de Luna se tendant brusquement.
Mais Lucas n’arrête pas… Luna ne peut s’empêcher de gémir.
Elle se dégage de ses bras, le regarde, traquée, tendue… Puis elle soupire, enlève ses lunettes, les pose sur la table de nuit, s’allonge à plat ventre, enfouit son visage dans l’oreiller, tenant le bas du tee-shirt à pleines mains.
Lucas la regarde, ses jolies jambes nerveuses, le tissu tendu, la ligne droite des plis merveilleusement brisée par la proéminence des fesses rondes, sa nuque frémissante, ses cheveux noirs en désordre.
Et à cet instant, il est sûr d’une chose, sûr de leur désir à tous deux, bien trop fort.
Tant pis pour Agnès.
Lucas caresse doucement les mains de Luna, les enveloppe des siennes, effleure ses doigts qui tout d’abord se raidissent, puis finalement s’entrouvrent, lâchant le tissu qui d’un coup se détend, épouse la peau de Luna, l’ourlet remonté juste à la jonction des courbes, tout en haut des cuisses.
Cette jonction, Lucas la souligne d’un ongle.
Il est fort heureux que l’oreiller étouffe le sourd gémissement qui remonte de la poitrine de Luna.
Lucas relève doucement le tissu.
Il se penche, l’embrasse.
Fait doucement glisser le bout de sa langue sur sa peau.
En même temps, ses doigts effleurent l’intérieur de la cuisse de Luna, juste au-dessus du genou, remontent jusqu’à ce que la chair les arrêtent, hésitent un instant, émergent au-dessus des jambes, s’ouvrent en corolle en frôlant les rondeurs palpitantes, se décentrent, enserrent la droite, puis la gauche.
Lucas constate avec émerveillement leur parfait accord, les fesses de Luna parfaitement épousées, chacune par une de ses mains.
Lucas monte sur le lit, à genoux, de part et d’autre des cuisses.
Il se penche, attrape le tee-shirt, le passe par-dessus la tête de Luna, qui se laisse faire docilement.
Juste à cet instant, un rayon de soleil se glisse entre les nuages, pénètre par la fenêtre et atteint le corps nu. Lucas s’arrête, regarde longuement la peau lisse dorée par la lumière d’automne, le dos strié par l’ombre du montant de la fenêtre.
Il glisse sur les fesses douces, caresse le dos de ses deux mains, remontant, puis descendant ses deux index le long de l’échine, ses ongles appuyant doucement, laissant pour quelques secondes deux fines striures sur la peau.
Il descend ses mains sur les côtés, atteint les seins. Luna se soulève sur ses coudes, le laissant les entourer un instant, puis elle se tord, se retourne, empoigne sa chemise, commence fiévreusement à la déboutonner, glisse ses bras par l’ouverture, l’approche d’elle avec force.
Lucas l’aide comme il peut, défait sa ceinture en urgence, ses vêtements volent aux quatre coins.
Luna soulève ses hanches, l’appelant.
Lucas se rappelle soudain, cherche son pantalon du regard, le trouve, plonge vers la poche, en retire un préservatif qu’il parvient à enfiler, se félicitant intérieurement d’avoir réussi la manœuvre du premier coup, malgré l’urgence.
Luna le regarde, ses yeux fiévreux, son corps rigide.
Il se penche sur elle, se guide de sa main, s’enfonce en elle.
Luna pousse une sorte de jappement, sa bouche s’entrouvre, ses yeux se voilent.
Lucas la serre dans ses bras, s’émerveille de la douceur de son corps, de la texture parfaite de ses seins, au contact de sa poitrine nue.
Luna cherche sa bouche, ils s’embrassent longuement, alors que Lucas commence à bouger doucement en elle.
Luna se met à haleter, son corps s’anime. Lucas apprécie l’aide du latex, seule exception à la perfection sensorielle qu’il éprouve, qui l’aide à se contrôler. Mais l’aide a ses limites, la chaleur et la douceur du contact, le visage de Luna que la montée de plaisir commence à creuser, la houle de ses hanches qui se creuse, ne vont pas lui permettre de durer très longtemps.
À côté, des pas s’approchent, s’arrêtent, Lucas se demande un instant si Agnès n’est pas venue écouter à la porte. Luna doit avoir la même impression, son corps se raidit, tous deux s’immobilisent, avant que de nouveaux pas se fassent entendre, s’éloignant cette fois.
Il reprend son mouvement, à nouveau attentif à la montée de leur plaisir, mais se rend compte que Luna est maintenant lointaine, son élan brisé par l’interruption.
Lucas se retire, descend, sa bouche s’attarde un instant sur chacun des deux seins, sa langue part du creux, descends vers le nombril, puis plus bas, provoquant une réaction vive, un sursaut, comme par une décharge électrique.
Il s’installe confortablement, s’allonge entre les jambes. Relevant les yeux, il découvre le somptueux spectacle du ventre de Luna, de ses petits seins ronds, frémissants, soulevés par sa respiration accélérée, du noir des cheveux en contraste de la peau blanche.
Il explore de sa langue, puis prend le bouton fermement entre ses lèvres.
Luna a une sorte de hoquet réprimé, elle barre sa bouche de son bras.
Patiemment, Lucas continue, de sa langue, de ses lèvres, variant douceur et force dans sa pression, s’émerveillant des vibrations qu’il provoque.
Ses mains remontent sur son ventre, atteignent ses seins, il entoure les aréoles de ses doigts, effleure les tétons pointés.
Lucas se dit que c’est bien son intention, mais il comprend, vient à côté d’elle. Son érection inutilisée est retombée, ce qui ne fait pas l’affaire de Luna. Elle se penche à son tour sur lui, de ses lèvres habiles a tôt fait de réveiller le membre.
C’est alors que de l’autre côté de la porte, la voix d’Agnès s’élève, inquiète.
Lucas la maudit intérieurement.
Pensant à toute allure, il se dit qu’une visite aussi prolongée pour une patiente qui va tellement bien n’est pas vraiment crédible, reprend :
Luna glousse, un rire heureusement étouffé par l’occupation à laquelle elle se livre, mais cela a dû s’entendre, quand même.
Bien que plus amusé qu’agacé, Lucas l’empoigne fermement, la tourne sur le ventre.
Il caresse ses fesses, écarte doucement ses jambes, vient en elle par derrière.
Le contact, la sensation des fesses sur son ventre est une pure merveille.
Alors qu’il bouge, cette fois bien plus brusquement, profondément, sa force, sa dureté revenues, le faisant atteindre un point particulièrement sensible de Luna qui s’arque, se met à répondre à ses poussées.
Cette fois, tous deux sont du même voyage.
Tout le corps de Luna s’anime, ses bras se projettent en arrière, l’empoignent tour à tour, ses fesses palpitent et tressautent, il doit se concentrer, la presser pour rester en elle.
Devant la montée, l’approche du déferlement Lucas doit penser très fort à autre chose, à Agnès inquiète derrière la porte, mais voila que soudain il ne parvient à l’imaginer qu’attentive, à l’écoute des sons de moins en moins ambigus, comprenant tout, et… envieuse.
L’orgasme de Luna explose, un râle suivi d’un rire étrange, violent, remontant du fond de sa poitrine comme secouée de spasmes, à peine enrayé par l’oreiller où elle enfouit son visage.
Lucas est un instant désarçonné, mais voila que Luna se remet en mouvement, révélant un étonnant contrôle de ses muscles, tour à tour l’enserrant et le relâchant. La sensation est d’une intensité extrême et entraîne Lucas, son explosion est violente, soutenue, spasme après spasme.
Ses forces l’abandonnent, il se détend, recouvrant le corps sous lui, son visage tout près de celui de Luna, maintenant tourné sur le côté, dont les yeux sont toujours fermés mais qui sourit.
Encore Agnès, évidemment, il s’y attendait depuis l’orgasme particulièrement sonore de Luna. Cette fois c’est celle-ci qui répond, allègrement :
Toujours sous lui, à plat ventre, Luna hausse un sourcil, un peu surprise.
Il repense à leur protection, s’en assure de la main, avant de se retirer, de s’allonger à côté d’elle. Il enfouit son visage dans son cou, sa main s’approche de son dos, la touche, pouce et auriculaire chacun à la base d’une clavicule. Il accentue doucement sa pression.