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Temps de lecture estimé : 10 mn
01/11/06
Résumé:  Va-et-vient.
Critères:  ff magasin essayage ascenseur volupté fgode
Auteur : Erlinde      Envoi mini-message

Série : Elodie

Chapitre 04
Séparation


Elodie a-t-elle le souci de reprendre l’initiative ? Une demi-douzaine de robes au bras, elle me rejoint en direction des cabines.



Je rougis. Pas de honte. De plaisir. Pour avoir toutes deux pris plaisir à nos jouissances respectives. Pour être prêtes à recommencer. Maintenant.


C’est à moi de planter Elodie sur place pour me diriger vers l’espace d’essayage. Il est vaste : dix cabines de part et d’autre d’un large couloir, un grand miroir au bout. La musique d’ambiance du magasin n’est ici qu’un murmure. La vendeuse a à peine relevé la tête à notre passage : deux clientes qui vont essayer, dans une boutique autrement vide…

Je referme le rideau de l’avant-dernière cabine sur la droite, accroche la jupe à essayer à l’un des patères. J’entends Elodie pénétrer dans la suivante. Les battements de mon cœur commencent à résonner dans mes oreilles. Je vais lui donner du plaisir. Est-ce que son cœur bat lui aussi comme le mien ?


Comme le rideau, la séparation entre nos cabines commence à trente centimètres du sol. Adossée à la cloison opposée, j’observe les pieds d’Elodie. Les mocassins qu’elle enlève du bout du pied, l’un après l’autre. Puis le frottement de sa veste qu’elle vient d’accrocher à la patère, sur la cloison nous séparant. Un autre frottement : son chemisier vient de rejoindre la veste.

À la position de ses pieds, je vois qu’Elodie me fait maintenant face. Un tambour bat dans ma tête et résonne dans mon bas-ventre. Mes seins me font mal à force d’excitation.


Ziiiiiip.


Elle vient d’ouvrir sa jupe. Mais maintenant il ne se passe plus rien.

Après de longues secondes, je perçois un son étouffé, un frottement. Sa jupe qui glisse sur ses fesses. Puis sur ses cuisses.

Je me mords la lèvre inférieure.

La jupe tombe autour des pieds d’Elodie. Qui reste ensuite immobile.

Elle attend. Mon souffle s’accélère.


Puis j’enclenche le vibreur.

En commandant à mes bras de rester le long de mon corps. À mes mains de rester immobiles contre mes cuisses. Maîtriser mes battements de coeur, c’est une autre histoire.

J’imagine Elodie, une main posée sur son ventre… touchera, touchera pas ?

Comme tout à l’heure, j’imprime au curseur de lents va-et-vient.

J’imagine Elodie debout, libre dans cet espace clos de renverser la tête en arrière, les yeux fermés, la bouche ouverte sur un souffle de plus en plus court.

Comme tout à l’heure, j’augmente doucement l’amplitude des vibrations.

J’imagine Elodie un peu cambrée en arrière, en sous-vêtements. Ou peut être seulement en slip, ses seins dressés sans entrave, une goutte de sueur sillonnant déjà entre eux, vers son pubis. Ou peut être entièrement nue, son clitoris gonflé laissant apparaître sa roseur au travers de la toison brune.


J’intensifie encore l’action du vibreur.

La cloison laisse échapper un grincement. Elodie a-t-elle appuyé sa poitrine contre la paroi, caressant sa peau à la soie du chemisier qu’elle y avait accroché ?


J’accélère un peu les va-et-vient du curseur.

Comme moi tout à l’heure, Elodie laisse échapper un petit cri de plaisir, presque inaudible. Puis un autre. Et un autre. Encore. Et encore.


Les gémissements feutrés d’Elodie suivent maintenant le rythme que j’imprime au vibromasseur. Je l’imagine luttant pour ne pas donner de la voix. Je l’imagine souhaitant une pause, profiter quelques instants du reflux du plaisir.


Je descends tout doucement l’intensité à zéro.

Elodie s’est tue. Je crois cependant l’entendre respirer profondément. Elle savoure le moment.


Tout aussi doucement, je remonte le vibreur à cinq. J’attends. Ni gémissements ni cris.

Comme Elodie tout à l’heure, j’enlève une chaussure en faisant glisser le talon de la pointe de l’autre pied. Rien que le mouvement d’une cuisse contre l’autre, le plaisir monte d’un coup de mon pubis. Je me mords de nouveau la lèvre, réprime un cri.


J’augmente le vibreur d’un cran. Un long gémissement d’Elodie, plus grave que tout à l’heure, me répond. J’enlève lentement l’autre chaussure. Cette fois, ça se passe mieux. Mieux ?


Je mets un cran supplémentaire. Murmure appréciateur dans la cabine d’à côté. Je dégrafe mon pantalon. Fais glisser la fermeture éclair. Mmmh ! Elle a beau être sur le côté, cette douce pression des doigts qui parcourt ma hanche…


Encore un cran sur la radiocommande. Des lèvres d’Elodie sort un son continu, allant et revenant du grave à l’aigu, certainement audible du couloir. Le sang bat dans mes tempes.


J’imprime quelques lents va-et-vient au curseur. Elodie gémit à l’unisson.

Je remets l’intensité à huit et pose la commande, pour enlever mon pantalon.


Je glisse mes pouces entre la ceinture du pantalon et mes hanches. Ce contact m’électrise.

Mes lèvres s’arrondissent sur un "oh" muet. Ou pas. Qu’importe.

Je fais glisser le pantalon le long de mon bassin, de mes cuisses. Je courbe le torse pour descendre le vêtement jusqu’à mes pieds. Mes seins suivent évidemment le mouvement. Glissent contre mon chemisier. Pas mal non plus, comme sensation.


Je me relève, dégage mes pieds du pantalon. Profite des petites pointes de plaisir procurées par le mouvement de mes cuisses. J’attrape la jupe sur sa patère, la décroche du cintre. Mon chemisier frotte de nouveau contre mon soutien-gorge. Ma poitrine en redemande.

Je lui en donne, me courbant de nouveau pour enfiler la jupe. La douceur de ce tissu qui remonte sur mes jambes. La ceinture de ma jupe compresse au passage mes hanches.

Petit, comme 38. Il faut que j’aille chercher la taille au-dessus.


Elodie. Seule quelques minutes. Libre d’enlever le vibro. Ou de le garder. À la merci de la venue de la vendeuse ou d’une cliente. Obligée de savourer sa jouissance en silence.


L’idée me fait chavirer d’excitation. Je respire profondément.



Je dois reprendre ma respiration pour continuer:



J’attrape la télécommande. Fait aller et venir le curseur quelques secondes. Puis lui fait parcourir les deux ultimes crans. Repose l’engin sur le banc de ma cabine, sourde au cri continu et contenu qui échappe à Elodie.


Je quitte la cabine sans me retourner. Je n’en reviens pas d’être excitée à ce point. Le seul fait de marcher provoque des sensations délicieuses dans mon pubis et mes seins. Je crois encore entendre le plaisir d’Elodie.



La vendeuse. N’a pas l’air d’avoir entendu quoi que ce soit. Ou alors il faut qu’elle se mette au poker, un bluff pareil !



Aucune ironie, sourire commercial.



Non, ma petite dame, on y arrive très bien toutes les deux.



Je repars vers les cabines, une autre jupe à la main. Un 40, avec de la chance.

Pénétrant dans le couloir, je me regarde avancer vers le miroir. Une cliente comme les autres, sacrifiant au morne rituel de l’essayage. En approchant du miroir, je vois quelques cheveux collés à mon front par la sueur. Pas toujours morne, l’essayage…


Avant d’entrer dans ma cabine, je ne peux résister : d’un geste rapide, j’écarte un peu le rideau d’Elodie. Et le laisse retomber aussitôt. Me précipite dans ma cabine, tire le rideau derrière moi. Elodie imprimée dans ma rétine. Une image volée à son intimité. Une image qui me fait fondre de désir.


Elodie, les bras levés au-dessus de sa tête, accrochée des deux mains à la patère, pressant sa poitrine et son pubis contre la séparation, ondulant lentement contre la paroi, le front appuyé contre celle-ci.


D’une main, j’attrape la télécommande. De l’autre, je cherche l’ourlet de la jupe. Heureusement qu’elle est courte ! Fais remonter le tissu. Qui caresse mes cuisses au passage.


Je pose le pied gauche sur le banc, l’épaule appuyée contre la séparation. Ma main droite passe sous ma culotte.


De la main gauche, je commence de rapides va-et-vient du curseur de la radiocommande.

Avec difficulté, Elodie réprime ses cris, entre grognement et halètement.


L’autre main. Doucement.

Majeur et index écartent mes lèvres. Je pousse un profond soupir.

Vont et viennent au même rythme que le vibreur. Gémis sourdement.

Glissent délicieusement. Ma respiration accélère pour tenir leur rythme.

Appuient divinement. Le gémissement fait place à des "Aah" contenus.



Elodie, dans l’autre cabine.

Plus vite.

Moi dans la mienne.

Plus fort.

Elodie. Moi. Ensemble. Ensemble. Encore.

Maintenant.


Je plante mes dents dans ma lèvre, sans ce que cela contienne vraiment un râle de plaisir.

Qui dure et dure encore. Comme de l’autre côté de la séparation, celui d’Elodie.


J’arrête le vibromasseur. Je halète. Tout mon corps est moite.

Je retire langoureusement ma main de ma culotte, et laisse retomber la jupe sur mes cuisses.

Je reste là, savourant l’instant, reprenant difficilement mon souffle, aussi. J’entends Elodie bouger dans sa cabine. Je sens mes lèvres sourire béatement.


Ma respiration commence à se calmer un peu, mon coeur aussi. Je resterais bien ici encore un moment, à savourer l’instant. L’idée que la vendeuse, accourue aux cris que nous avons peut être poussés, est plantée dans le couloir, essayant de décider comment réagir, élargit mon sourire.


Le rideau de ma cabine s’ouvre brusquement. Dans un sursaut, je pose le pied gauche à terre. La vendeuse !


Je tourne la tête.


Elodie. Evidemment !

Vêtue de la robe rouge, un décolleté découvrant largement le sommet de ses seins. Ils sont vraiment en poire, on dirait. Ses tétons sont à peine visibles sous le tissu.

Je me tourne complètement vers elle pour admirer son ventre et ses hanches. Le discret renflement de son pubis. Les jambes dorées qui fusent de la robe depuis la mi-cuisse. Mon regard remonte vers son visage:



Nous éclatons de rire.



De retour dans la cabine, je souris toute seule. À l’évidence, Elodie a surestimé son appétit, et souhaite finalement que notre jeu en reste là pour le reste de l’après-midi. Ça me va aussi : je suis lessivée. Et j’ai perdu tout semblant d’intérêt pour la jupe, en 40 comme en 38. D’un autre côté, je reste un peu sur ma faim. Pour très agréable qu’il soit, ce jeu érotique est plutôt désincarné. Jouir à distance, c’est mieux que rien, mais j’aimerais aussi la caresser, l’embrasser… L’embrasser ? L’embrasser.


Evidemment, ça parait difficile. Si j’étais un homme, à défaut d’être capitaine, on pourrait parcourir les magasins main dans la main, se bécoter entre deux rangées de vêtements… Mouais. Si j’étais un homme, je me vois mal m’afficher ainsi en public avec une femme autre que la mienne. Même pas accompagner une femme pour acheter des fringues.


"C’est une vieille copine, on faisait déjà les soldes de la Belle jardinière quand on était gosses".


Ben voyons. Va donc falloir se contenter d’être deux copines qui font les boutiques. Quoique, une idée commence à germer…





Trois heures, six magasins et trois tenues complètes plus tard…



Admettons. Résultat, nous croulons toutes deux sous les achats d’Elodie.



Tout devrait rentrer dans son coffre, Elodie conduisant un monstre germanique à quatre roues motrices. Le strict nécessaire pour faire à la fois ses courses et ruiner le climat des prochaines décennies.


Après qu’Elodie soit passée à la caisse du parc souterrain, nous voici donc à attendre l’ascenseur.



L’ouverture des portes de l’ascenseur la coupe heureusement dans son élan transportencommunhicide. Adorable, insupportable, avec Elodie, il faut prendre le lot. Et justement, pour prendre encore un peu ce joli petit lot, je compte bien sur cet ascenseur asthmatique. Vide de passagers, ce qui va tout à fait avec la petite idée que j’ai en tête.


Nous posons ave bonheur les sacs sur le plancher de l’ascenseur. Elodie appuie sur le bouton de son étage: moins cinq. Parfait. Je jette un oeil à la caméra de surveillance: je l’avais oubliée, celle-la. Soit. On va faire bander les vigiles.


Je m’approche d’Elodie jusqu’à sentir son souffle sur mon menton. Tiens, elle est un peu plus petite que moi, je n’avais jamais remarqué. Ça va me changer, être celle qui se penche pour embrasser.


Nous nous regardons. Fermant les yeux, je tends mes lèvres vers les siennes, colle ma poitrine à la sienne. Nous nous enlaçons, bouche contre bouche. Echangeons deux-trois bécots de lycéennes. Pas terrible, comme sensation, son rouge à lèvres. Pas de quoi me dissuader cependant de chercher la langue d’Elodie avec la mienne.


Notre baiser commence tendrement. Oui, tendrement. Je savoure les sensations familières - heureusement, Elodie embrasse aussi bien que mon mari. Je découvre avec bonheur des sensations inédites : la douceur de ses longs cheveux que je caresse de la main, le chaud édredon de sa poitrine contre la mienne, les doigts menus qui parcourent mon dos, son odeur, parfum et transpiration mêlés. Le bonheur.


Elodie reprend l’initiative. Je la sens se hausser sur la pointe des pieds, sa poitrine caressant la mienne au passage. Je sens ses tétons durcir contre mes seins. Mmmmh ! Au creux de mes reins, la main d’Elodie plaque maintenant son pubis contre le mien.


N’étant habituée qu’au contact d’un pubis d’homme, je trouve ça d’abord curieux, comme sensation. Un peu frustrant, aussi, ne pas sentir un sexe moelleux qui enfle contre mon ventre à mesure que le baiser gagne en intensité. Mais Elodie a commencé à onduler presque imperceptiblement du bassin, et mon bas-ventre télégraphie immédiatement sa satisfaction !


Nous planons dans notre ascenseur, de longues secondes sensuelles.


Au moment où je sens mon excitation arriver à un niveau pas vraiment raisonnable, vlan, l’ascenseur s’arrête. Comme tue-l’amour, y a pas mieux.


Nos lèvres se quittent. Elodie et moi ouvrons les yeux, toujours enlacées. Nous nous sourions. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Presque paresseusement, nous dirigeons notre regard dans leur direction: bon, il n’y a personne. Niveau moins cinq. À regret, nous nous détachons complètement l’une de l’autre, ramassons les achats, nous dirigeons à pas comptés vers sa voiture. L’après-midi est terminée : une fois les sacs dans le coffre, Elodie et moi repartons chacune de notre côté. Jusqu’à la prochaine fois. Vite.


En attendant mon bus, je remets en marche mon téléphone portable. J’ai déjà un message d’Elodie : je dois lui déposer la télécommande dans sa boîte à lettres avant samedi, elle en a besoin pour le mariage. Et au moment de sortir du parking, lorsqu’elle est passée devant la cabine de la sécurité, les gardes l’ont applaudie !