n° 10936 | Fiche technique | 55852 caractères | 55852Temps de lecture estimé : 32 mn | 02/11/06 |
Résumé: Pour rendre service à une responsable d'association, une belle enseignante dans la force de l'âge et le fils d'un de ses collègues connaîtront vingt-quatre heures de relations tumultueuses, passionnées et violentes : vingt-quatre heures de folie. | ||||
Critères: fh fplusag jeunes amour dispute cunnilingu pénétratio mélo | ||||
Auteur : Phileras (Un homme amateur de rencontres originales) Envoi mini-message |
Dora est une jeune quinquagénaire, divorcée et mère de deux enfants ayant pris leur indépendance. Cette grande et belle femme blonde aux cheveux longs et aux yeux vert pale est d’origine vénitienne. Certains y voient l’explication de son élégance, de sa féminité et de son goût prononcé pour les hommes quel que soit leur âge.
Très dévouée et se dépensant sans compter pour les autres, cette femme est la responsable locale pour Saint-Cugnac, une bourgade proche de Montpellier, de l’association caritative : « Un repas pour tous ».
Sa section locale a été chargée cette année de l’organisation de la conférence régionale annuelle. Le maire de Saint-Cugnac a mis à la disposition des deux cents délégués la salle polyvalente municipale pour les accueillir.
Plus qu’un jour et demi, avant la date fatidique. Serge, responsable national de l’association, doit passer aujourd’hui dans les modestes locaux de la section locale. Il faut mettre le coup de patte final à l’organisation de cette conférence et aux différents discours qui doivent être prononcés. En arrivant devant la porte du local les cloches de l’église sonnent quatre coups. « Tiens, il est déjà 4 heures, se dit-il ». Au fond de la pièce, derrière une immense table en bois couverte de dossiers, Dora prépare ses dernières interventions. Serge l’interpelle avec une voix très chaleureuse :
Serge reste figé, s’ensuit un grand silence :
Dora transpire, elle n’a jamais autant transpiré de sa vie :
Le premier réflexe de Dora est de téléphoner à la mairie. Malheureusement, les nouvelles sont mauvaises, la salle polyvalente municipale doit être libérée impérativement avant 20 heures 15 et toutes les chaises rangées. Un film documentaire est projeté à 21 heures et rien ne peut plus être modifié.
Dora pousse un soupir, ses nerfs craquent, quelques grosses larmes coulent le long de ses joues. Serge, qui n’a pas encore quitté le local voit la scène. Il s’approche de Dora, la prend dans ses bras et lui dit :
Serge ne pense pas un traître mot de ce qu’il vient de dire. Il quitte les locaux, très perturbé par cette absence de soirée banquet et ennuyé, mais sans plus, par le choc induit sur Dora. C’est vrai qu’il ne faudrait pas qu’elle flanche, dans la région tout le monde a trop besoin d’elle.
Dora, qui a horreur des échecs, téléphone à la secrétaire particulière du maire dès le départ de Serge. Elle se présente en détail et lui décrit l’étendue du problème. Les congressistes, surtout les hommes, ne lui feront pas de cadeaux. Les sous-entendus machos sur les compétences des femmes vont pleuvoir à foison. La secrétaire l’écoute attentivement, sans jamais l’interrompre. Sa réponse comporte une lueur d’espoir :
Barbara est à mi-chemin de ses quarante et de ses cinquante ans. C’est une belle femme très méditerranéenne, la peau mate, des cheveux noirs assez longs et une voix très chantante. Très discrète sur sa vie privée, cette mère d’une grande fille de dix-huit ans en première année de fac, ne s’est jamais mariée.
Enseignante agrégée d’espagnol, elle parle couramment le catalan depuis quelques années. Le syndicalisme, la rédaction d’articles et de nouvelles, et les traductions les plus diverses occupent la majeure partie de son temps libre.
Son carnet d’adresses est impressionnant. Depuis son plus jeune âge, dès qu’elle rencontre quelqu’un, elle y note tous les détails.
Son bon copain, Carlos, est le chef d’une petite entreprise à tout faire dans le bâtiment. Cet ancien instituteur quadragénaire reconverti, est un perpétuel baratineur et tutoie tout le monde sans se poser de questions. Célibataire endurci, les femmes sont sa grande passion. Il lui est très difficile d’en voir passer une sans essayer d’obtenir avec le sourire un rendez-vous, un « rencard » selon son expression. Comment résister à une femme qui a de jolies formes, peu importe son âge ou le fait qu’elle soit mariée ou non.
Barbara vient de recevoir un coup de téléphone de sa copine, la secrétaire particulière du maire, qui lui explique par le détail, le problème de la soirée banquet. Bien sûr elle a des relations, mais de là à organiser une soirée banquet en quelques heures, même sans fioriture à la va-vite, il y a un monde. La première personne qu’elle appelle est son ami, Carlos. Malheureusement, il est toujours en clientèle et en a encore pour plusieurs heures. Pour ne pas changer, demain il sera « charrette », c’est dire qu’il n’aura quasiment pas de disponibilité :
Barbara commence à s’inquiéter du manque de solutions pour cette soirée banquet. Elle pense, en dernier ressort, au fils d’un de ses collègues, un étudiant en sciences qui a des responsabilités dans un mouvement politique de jeunesse. Ne connaissant pas son numéro de téléphone personnel, elle appelle son père :
Barbara, explique alors à son collègue, le problème qui doit être réglé dès le lendemain :
Barbara peut maintenant préparer le repas pour elle et pour sa fille. Après, il sera temps d’aller se coucher, demain la journée de travail va être chargée, démarrage à sept heures.
La première chose que fait Barbara en se levant et de prendre une douche presque froide. C’est pour elle le plus formidable des réveils. À peine habillée, il est déjà sept heures et Carlos sonne à la porte. Il dépose sa petite mallette sur un meuble et jette sa veste sur un fauteuil. Barbara l’invite à s’asseoir à sa table de salle à manger et apporte un petit-déjeuner complet sans croissant, mais avec des biscuits. Nicole, la fille de Barbara vient les rejoindre, à demi réveillée :
Un coup pour rien, mais pas tout à fait. Le petit-déjeuner terminé, Carlos et Nicole la fille de Barbara, s’en vont. Tout repose désormais sur Alain, le fils de son collègue.
C’est avec une petite demi-heure de retard qu’Alain, le jeune étudiant tant attendu, sonne à la porte. Barbara lui ouvre et Alain particulièrement surpris s’exclame :
Alain va se laver les mains et, dès son retour, Barbara lui fait une description détaillée du problème : la salle polyvalente indisponible après 20 heures 15, pas de traiteur pour le repas et pas d’après banquet organisé. Alain, est tout sourire, il prend la parole en frimant un grand coup devant sa « belle traductrice brune » :
Alain apprécie le sourire de Barbara dont le visage est de plus en plus détendu. Il revoit dans sa tête la belle traductrice brune qui se déplaçait d’un conférencier à l’autre avec un sourire presque angélique et une voix si chantante. Sa robe mettait tout son corps en valeur, ses jambes et ses cuisses si élancées en particulier. En entrant chez elle tout à l’heure il s’est trouvé projeté un an en arrière. Il aurait eu envie de la prendre dans ses bras, de l’embrasser, de la cajoler et d’envoyer l’organisation de cette soirée banquet aux calendes grecques. Comment dire à cette femme qu’il la trouve belle, craquante à point et désirable comme il n’a jamais désiré une femme. Le coup de main qu’il lui donne est une chance à ne pas gâcher. Il vient de soulager les épaules de cette frêle traductrice d’un fardeau imposant. Alain peut maintenant, en toute décontraction, poser les quelques questions qui vont lui permettre de bien asseoir le projet et de se mettre en valeur :
Barbara est maintenant complètement rassurée et donc détendue. Elle est très impressionnée par l’aisance du jeune homme, sa décontraction et la facilité avec laquelle il se propose d’organiser la soirée. Alain sent que c’est le moment idéal pour lui prendre sa main et lui déposer une bise un peu appuyée. Barbara se laisse faire, puis retire sa main délicatement :
Le visage de Barbara n’a jamais été aussi ouvert et souriant. Elle téléphone au secrétariat du Maire qui donne immédiatement son accord pour tout. Un problème de moins à gérer. La seule exigence est de trouver un moyen pour séparer les congressistes des promeneurs. Des palissades basses de chantier feront parfaitement l’affaire. Côté supermarché l’accueil avec le directeur est des plus cordiaux. Il est en mesure de tout fournir et de reprendre ce qui n’aura pas été consommé. C’est important pour l’eau minérale car quelques degrés de plus ou de moins peuvent faire varier la consommation de plus de cinquante pour cent. Cerise sur le gâteau, il fournira gratuitement à 21 heures toute la pâtisserie du jour qui n’aura pas été vendue. Le super marché étant fermé le dimanche, ce genre de marchandise ne se conserve pas plus d’une journée. On allongera un peu la durée de la conférence pour que le dessert corresponde à la fermeture du supermarché.
Alain regarde Barbara, droit dans les yeux et lui demande, avec un petit air malicieux :
Alain se lève, fait le tour de la table et tend sa main à Barbara pour l’inviter à se lever. Barbara se lève et avec une voix cachant mal une pointe d’émotion dit à Alain :
Alain prend Barbara dans ses bras, lui fait une première bise très appuyée sur la joue puis lui passe délicatement la main dans ses longs cheveux noirs et dans son dos :
Alain pose ses lèvres sur celles de Barbara et, après quelques secondes d’hésitation, il devient difficile de savoir qui d’Alain ou de Barbara embrasse l’autre avec le plus de passion. Le corps de Barbara est complètement collé à celui d’Alain.
Barbara redresse sa tête et fixe Alain avec un regard très perçant. Elle lui dit sur un ton ferme en le tutoyant :
Alain reprend la tête de Barbara dans ses mains et l’embrasse avec encore plus de passion que la première fois. Le cœur de Barbara bat de plus en plus fort, de petits tremblements sont perceptibles dans ses bras, et sa voix ne parvient plus à dissimuler son émotion :
Barbara se dirige vers sa chambre pour remettre tout en ordre. Pendant ce temps Alain se ressert une tasse de café. Il est froid, mais il ne s’en aperçoit pas. Il est sur un petit nuage :
Alain arrive dans la chambre, Barbara s’est déjà déshabillée et l’attend à l’intérieur du lit, allongée sur le dos et la tête bien calée sur un gros oreiller.
Tout son corps, caché par un simple drap presque transparent, est désirable. Alain ne sait pas par où il va commencer, ses seins, son ventre, son cou, ses cuisses, ses fesses, sa bouche. Il est comme un enfant gourmand chez une marchande de bonbons, il a envie de tout dévorer en même temps.
Alain se déshabille presque en se cachant, peut-être par pudeur, et rentre dans le lit. Il prend Barbara dans ses bras. Sa peau est douce, soyeuse et empreinte d’une odeur d’eau de Cologne enivrante et fraîche. Barbara aime parler dans les moments d’intimité :
Alain est surpris par ses propos. Pour lui, une femme aussi désirable n’a pas d’âge ou plutôt si, elle a toujours vingt ans :
Alain toussote en souriant et effleure du bout des doigts les fesses de sa conquête. Barbara s’aperçoit qu’elle n’a peut-être pas utilisé les mots les plus appropriés pour expliquer qu’en moins de deux heures elle se retrouve chez elle, dans sa chambre, à partager son lit avec le fils d’un de ses collègues :
Alain pose sa bouche sur la poitrine de Barbara qui répond en lui caressant sa tête et ses cheveux. Puis lentement, très lentement, avec beaucoup de douceur sa bouche descend le long du ventre pour se diriger vers des zones plus féminines, plus sensibles, des zones qui associent la douceur, le plaisir et le rêve.
L’esprit de Barbara s’envole. Elle ne sait plus dissocier le rêve de la réalité, mais le veut-elle ? Son corps aussi lui paraît léger. Elle s’attendait à faire un amour violent avec cet homme dont elle pourrait être la mère, un amour où les forces des deux corps s’unissent pour décupler le plaisir. Avec Alain elle est dans un univers de douceur, d’harmonie. Elle sait qu’il va la mener au plaisir par le chemin des écoliers, mais elle a tout son temps. Son corps se détend de plus en plus, mais quand les lèvres d’Alain, si chaudes et si douces, se posent sur son bouton d’amour, tout son être est pris de frémissements. Quand les doigts d’Alain effleurent l’intérieur de ses cuisses, c’est tout son corps qui a la chair de poule. Puis le temps s’écoulant, toutes ses sensations calmes et discrètes au début deviennent plus violentes, un peu comme les premiers souffles de vent précédant un orage. Barbara voudrait les dominer, les apprivoiser, donner du temps au temps, mais son corps ne veut plus lui obéir, il refuse d’attendre, il veut être apaisé. Il faut maintenant que le plaisir arrive.
La langue d’Alain insiste sur les zones les plus sensibles, sa bouche se délecte des manifestations onctueuses qui précèdent la vague de plaisir qui va la submerger. Quand finalement Alain aspire avec force le bouton d’amour de Barbara avant de le mordiller avec ses dents, c’est l’explosion, tant attendue, indécente, sans retenue. Le ventre et les cuisses de Barbara se contractent avec tous ses muscles. Elle saisit fortement la tête d’Alain dans ses mains puis soupire profondément. Quand les derniers tremblements sont passés, Alain reprend sa place à côté de sa nouvelle amante et la serre très fort dans ses bras. Barbara s’écarte un peu, le regarde droit dans les yeux avec une expression mêlant désir et une certaine autorité, et lui dit :
Leur baiser est passionné. Il permet à Barbara de prolonger les instants de plaisir qui viennent de la submerger. Puis Barbara se fait chatte, elle se blottit dans le cou d’Alain pour chercher un refuge au temps, ce temps qui passe trop vite et qu’elle ne sait pas arrêter.
Barbara caresse sensuellement le corps de Alain qui se laisse faire comme un bébé. Quand avec sa main elle se rapproche des parties spécifiquement masculines, il lui est facile de constater l’étendue de son désir. Barbara se met à genou sur Alain, guide son membre au garde-à-vous vers l’entrée de sa grotte d’amour, et le fait pénétrer le plus profondément qu’elle peut. Alain se sent dans un univers d’onctuosité, de chaleur et de bien-être. La belle traductrice prend tout en charge, c’est elle l’actrice et c’est un rôle qu’il apprécie tout particulièrement.
Barbara bouge le bas de son ventre très langoureusement au début, puis avec des mouvements de plus en plus amples. Elle reconnaît l’état d’excitation d’Alain à la force avec laquelle il lui serre ses cuisses et ses fesses. Au moment où elle se met à sentir que le moment ultime approche et que plus rien ne peut l’arrêter, elle fait rouler son bouton d’amour sous ses doigts pour que leurs deux plaisirs arrivent en même temps :
Alain prend la poitrine de Barbara à pleines mains et la serre avec passion, presque trop fort. Il redescend ensuite lentement ses mains le long de son dos vers ses fesses et ses cuisses, en appuyant avec la fougue d’un homme qui ne cherche plus à maîtriser sa force. Ses doigts laissent de longues traînées rouges sur cette peau si délicate. Barbara devrait ressentir de la douleur, mais elle ne ressent que de la chaleur. Elle est comme anesthésiée par la vague de plaisir qui n’est plus très loin de déferler. Elle se redresse, son regard est dans le vague, son corps est pris de soubresauts incontrôlés, elle commence à râler de plus en plus fort sans vouloir se modérer. Quand arrive le moment où Alain lâche par saccades au plus profond de son ventre ses jets chauds de plaisir, Barbara le regarde avec passion et pousse un long cri. Elle est comme, soulagée par cette jouissance qu’elle vient de déclencher chez son jeune amant. Leur plaisir assouvi, le regard de Barbara devient plus doux, presque maternel :
Comme un enfant, Alain joue avec la poitrine de Barbara, bien ronde et bien ferme. Il aime faire rouler le bout des seins entre ses doigts et en regarder les conséquences sur le corps de son amante. Puis le temps passant, comme toujours trop vite, Barbara se redresse et dit à Alain avec une voix chargée de regrets :
Barbara se lève, prend une douchette éclair et se rhabille :
Alain, prend lui aussi une douchette en prenant son temps. Tout d’un coup, la sonnerie du téléphone retentit et Alain n’a pas le temps de répondre. Il se rhabille assez vite et écoute le message enregistré :
« Salut Barbara, c’est Carlos. Je ne retrouve plus mon « baise en ville », tu sais mon petit sac carré que je prends avec moi quand je vais voir une jolie femme. Si je l’ai oublié chez toi, rapporte-le-moi, je vais en avoir besoin. »
En écoutant le message Alain commence à avoir de sérieux doutes. Que vient faire ici ce « baise en ville ». Le cœur battant, il retourne dans la chambre et ne voit rien, pas plus dans la salle de bain. Le sac en question se trouve sur la table de l’entrée. Alain l’ouvre et découvre tous les gadgets destinés à donner du plaisir aux femmes, des grands, des petits, avec ou sans vibreur, et surtout une multitude de préservatifs de toutes les couleurs. Alain découvre tout d’un coup qu’il n’a pas mis de préservatif avec Barbara. Tout se met à tourner très vite dans sa tête. Lui, qui est d’habitude si réfléchi, n’arrive plus à classer ses idées :
« Le lit défait… le sac oublié… tout cela fait beaucoup trop de choses pense-t-il. Cette fille est dégueulasse, je suis passé en deuxième, elle ne mouillait pas de désir, elle m’a laissé la lécher dans la jouissance de son copain. C’est vraiment une nympho, non, c’est une salope »
Fou de rage, Alain prend un bout de papier et griffonne :
« Je n’aime pas passer en deuxième, je ne veux plus te voir, JE ME CASSE !!! »
Il lance le papier sur la table de la salle à manger puis se ravise et rajoute :
« PS : je regrette tout le plaisir que tu as daigné m’accorder et encore plus celui que je t’ai sincèrement donné. »
Alain prend toutes ses affaires, quitte la belle maison de ville de Barbara et s’en va presque en courant. Il éteint son téléphone portable, monte dans sa voiture et, la tension nerveuse étant trop forte, se met à pleurer : « Je ne vais pas me mettre à pleurer pour une femme comme ça, se dit-il, il faut que je me contrôle. »
Alain ressort de sa voiture, respire profondément et se dirige vers une petite épicerie pour demander son chemin. Après avoir fait répéter son interlocuteur plusieurs fois, il se dirige vers le local de l’association « Un repas pour tous ».
Pendant ce temps, Barbara vient de terminer ses courses et rentre chez elle. Sa première aventure avec un jeune homme de plus de vingt ans son cadet l’a mise dans une forme époustouflante. En une matinée elle vient de rajeunir de dix ans. Tout en montant son petit escalier, elle réfléchit au moyen d’annoncer à sa fille, qu’elle a désormais, un jeune étudiant pour amant. En rentrant dans sa pièce de séjour, elle appelle Alain, aucune réponse. Elle aperçoit de loin le papier sur la table de la salle à manger :
« Il a du sortir faire une course, se dit-elle »
La lecture du papier est un choc pour elle, un effondrement. Que s’est-il passé pour qu’il puisse écrire des propos aussi violents ? Elle sort immédiatement son téléphone portable pour l’appeler, mais elle tombe directement sur la messagerie. Puis, très rapidement, elle sent son ventre se contracter, sa gorge se serrer, elle ne peut pas résister et s’effondre en larmes. Elle n’a plus faim. Son esprit se met à tourner en rond, il faut qu’elle se sorte de ce cercle vicieux. Ne trouvant pas de solutions, elle se dirige vers son buffet et sort une bouteille de whisky. Elle s’en sert un grand verre à jeun ce qui lui fait tourner la tête, mais apaise un peu sa douleur. Cela faisait vraiment longtemps qu’elle n’avait pas autant pleuré pour un homme, un homme qu’elle connaissait si peu quelques heures auparavant.
Alain est dans un état second, il se rend chez Dora pour lui parler de l’affaire et pour prendre les mesures qui s’imposent pour l’organisation de la soirée banquet. Dora voit arriver un grand jeune homme au visage contracté et aux yeux très rouges. Elle le fait s’asseoir, l’écoute et essaye de le calmer. Ses propos produisent l’effet inverse :
Dora et Alain s’en vont vers la grande esplanade. Une petite boutique vend des sandwichs et des boissons diverses. Dora et Alain s’assoient sur un banc public :
Alain a encore les yeux très rouges, mais commence à mieux se contrôler :
Alain, qui a toujours le cœur très gros ne répond pas ou plutôt il répond en changeant de sujet :
Dora et Alain se dirigent vers la salle polyvalente. Comme elle est très souvent utilisée, il y a toujours du monde. Arrivés devant la porte ils voient au fond de la grande salle un homme en bleu de travail qui s’affaire avec les projecteurs et à ses côtés une femme avec une longue robe aux couleurs assez vives et un foulard sur la tête. Alain croit reconnaître une gitane, mais n’y prête pas plus attention.
Dora et Alain se dirigent vers le fond de la salle. Tout d’un coup, Dora s’écrie :
Alain qui s’était un peu décontracté en discutant avec Dora se met à ressentir à nouveau comme un très gros poids sur son estomac en découvrant de loin le dénommé Carlos. Dora s’en aperçoit immédiatement, prend Alain par le bras et lui dit :
Alain répond avec une voix peu audible :
En arrivant à quelques mètres de Carlos, Dora lui lance, avec une voix très féminine et très assurée :
Dora et Carlos se dirigent l’un vers l’autre pour se faire la bise quand la femme à la jupe longue et au foulard se retourne. Elle porte de grandes lunettes noires qui lui cachent presque la moitié du visage. C’est alors qu’Alain balbutie, la gorge bloquée :
Tout d’un coup tout l’espace semble se figer. Dora et Carlos s’arrêtent net comme craignant un incident. La femme à la jupe longue et au foulard dit avec une voix presque inaudible qui ne parvient pas à cacher des pleurs :
Puis elle se jette dans les bras de Carlos. Dora regarde à gauche et à droite. Elle craignait cette scène. Une étincelle peut tout faire exploser. C’est Carlos qui prend les initiatives :
Personne ne répond. Après plusieurs secondes qui paraissent interminables Carlos reprend :
Alain est figé, il est au bord des larmes et n’est absolument pas en mesure de répondre.
Alain hoche affirmativement de la tête.
Alain fait la même réponse avec sa tête, toujours sans prononcer un mot. Carlos poursuit :
Pour Barbara, la tension devient insoutenable, elle s’effondre en larme dans les bras de Carlos. Alain ne bouge plus. Au ton que vient d’employer Carlos, il commence à comprendre qu’il a peut-être fait une erreur, une très grave erreur. C’est Dora qui répond pour lui :
Jamais le silence n’a paru aussi pesant. Barbara et Alain sont figés comme des momies. C’est alors que Carlos prend Barbara par un bras, Alain par l’autre bras et leur dit :
Avec une voix qui reprend un petit peu d’assurance, bien que restant presque inaudible, Alain répond :
Puis se tournant vers Barbara :
Alain prend Barbara qui est toujours au bord des larmes par le bras et se dirige vers la cuisine :
La marche, de quelques dizaines de mètres, qui les sépare de la cuisine permet de faire baisser de plusieurs crans la tension nerveuse. Une fois arrivés, Alain referme la porte de la cuisine et fait s’asseoir Barbara sur une chaise. Il lui offre une bière, s’installe en face d’elle et lui demande :
Barbara se lève, tend la main à Alain et lui dit :
Et après quelques secondes d’hésitation, il ajoute :
Barbara se dirige vers Alain pour l’embrasser. Il tend la main pour l’en empêcher :
La porte condamnée, Alain prend Barbara dans ses bras et l’embrasse avec la fougue d’un jeune homme qui a failli tout perdre. Cette femme dont la tristesse s’efface petit à petit ne lui a jamais paru aussi séduisante :
Alain installe la chaise à proximité de la porte de la cuisine, au cas où. Il enlève sa chemise, déboutonne son pantalon, le baisse à ses pieds avec son slip et s’assoit sur la chaise :
Barbara se déshabille, pose sa longue robe et ses sous-vêtements sur la table de la cuisine et s’approche d’Alain, en chaussures avec des talons assez hauts et son foulard sur la tête. Le spectacle est presque irréel. Il y a quelques minutes, cette femme était en train de pleurer, et maintenant, avec sa tenue, elle enflammerait un régiment au complet. Elle s’adresse à Alain en premier :
L’excitation accentue la tristesse du regard de Barbara. Elle prend la tête de son amant dans ses mains, l’embrasse avec déchaînement et met tout son corps en action pour exalter son désir. Alain se laisse faire, il décompresse, le choc a été trop fort pour lui. Alors, petit à petit, son esprit peut prendre son envol. Du bout de ses doigts il effleure le corps de Barbara qui réagit par de petits frissons.
Quand Barbara commence à frotter très sensuellement ses seins contre le torse d’Alain, leur excitation commune prend de l’ampleur. Barbara saisit le sexe d’Alain pour le faire pénétrer au plus profond et au plus chaud de son univers de femme. Tous ses sens sont en éveil, l’extrémité de ses seins est de plus en plus dure, son ventre et ses cuisses de plus en plus fermes, son corps de plus en plus chaud.
L’entrée de sa chatte se contracte doucement, aspirant inéluctablement en elle le sexe d’Alain avant de le relâcher. Avec ses mains, Alain caresse amplement les cuisses, les fesses et le creux des reins de cette femme dont il reprend possession du corps. Il rentre dans une sorte de torpeur, le temps semble presque s’arrêter. Il revient à lui, quand le corps de son amante est pris de petits tremblements, quand ses cuisses et ses fesses se durcissent, quand elle lui dit à l’oreille, avec une voix coupable de raccourcir ces instants de rêve :
Alain serre d’abord Barbara, très fort dans ses bras, puis il lui fait écarter ses cuisses au maximum pour que son membre soit au plus profond de son ventre, là où il veut délivrer ses grands jets de plaisir. Barbara sent cette liqueur la remplir. Elle voudrait prendre possession de la jouissance de son jeune amant, la faire durer. Elle voudrait l’entendre souffler, râler, hurler son plaisir. Elle voudrait le voir jouir jusqu’à l’épuisement, jusqu’au moment où il va s’effondrer sur son épaule, en l’embrassant une dernière fois dans le cou, en lui serrant trop fort une dernière fois ses cuisses. Elle voudrait surtout que ce plaisir ne déclenche pas immédiatement le sien, mais elle n’y parvient pas.
Barbara explose littéralement sur Alain. Elle se jette sur sa bouche comme pour prolonger ce moment si intense, mais bien trop court. Elle voudrait que leurs deux corps qui partagent leurs sensations les plus intimes ne se séparent jamais. Mais, tout à une fin, tout le monde reprend peu à peu ses esprits et arrive le temps de se lever de la chaise et de se rhabiller :
La tristesse de Barbara a maintenant presque complètement disparue. Elle retire son foulard ce qui la rajeunit de dix ans. C’est une très belle femme qui s’apprête à quitter cette cuisine des retrouvailles :
Alain débloque la porte de la cuisine. En tenant Barbara par l’épaule, Il se dirige vers Carlos qui poursuit son travail comme si de rien n’était :
Carlos jette un coup d’œil sur sa montre pendant que la cloche de l’église sonne quatre fois :
Et après quelques secondes d’hésitation :
Fin