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Temps de lecture estimé : 10 mn
02/11/06
Résumé:  Lili et son copain, histoires rurales !
Critères:  ffh frousses voisins copains boitenuit fête vengeance pénétratio humour
Auteur : Tithon            Envoi mini-message
La fête à Milou

Bonjour !


Je m’appelle Milou, mon vrai nom c’est Émile, mais tout le monde me dit Milou. J’ai 43 ans aujourd’hui. Je vis à la campagne, j’ai une ferme, j’ai repris l’exploitation de mes parents après leur mort. Je produis du lait, enfin c’est les vaches, moi je trais soir et matin, et tout ce qui va avec, les champs le foin le maïs, etc.


Aujourd’hui c’est ma fête ! C’est Lili qui a dit.


Lili c’est une copine, une très bonne copine en fait. On se connaît depuis l’école, en fait depuis toujours, c’est comme une sœur, sauf que ç’en est pas une. On s’aime bien, beaucoup même, déjà à l’école on se montrait nos quiques, au fond de la cour dans les buissons. Et depuis, on a pas arrêtés ! On baise ensemble, on bouffe ensemble, on fait la fête, et on vit pas ensemble. Elle, elle habite la maison de l’autre côté de la route ; en face de chez moi y’a Nénette, une vieille folle qui se dévisse la tête à regarder nos allées et venues, et Lili c’est la maison après, avec des volets verts mais un vert tellement pâle qu’on dirait ses yeux à Lili c’est pour ça qu’elle veut pas les repeindre : « Mes yeux sont comme les volets vert si clairs qu’on voit à travers, et ça me plaît comme ça. »

Hé ! Lili elle est rousse, alors faut des yeux verts non ?


Lili elle a rien à cacher, même pas son cul. Elle le montre souvent, habillée mini mimi comme je lui dis ! Le père Marcel il a planté le tracteur au fossé un jour où Lili lui est passée devant en vélo !


Hier soir, j’étais occupé à réparer la vieille horloge de la cuisine, elle sonnait midi à cinq heures et ça m’embêtait alors j’ai pris la mécanique, je l’ai mise en vrac sur la table de la cuisine, et depuis je la remonte. Lili se fout de moi : « Tu y arriveras jamais, elle est trop vieille ! » Pourtant, tout ce qui est cassé je le répare et elle le sait, mais elle dit ça pour se foutre de moi.


Lili elle m’aime bien, elle dit que malgré ma petite taille, mes cheveux qui grisonnent et qui se font rares, c’est moi qu’elle préfère, même si je suis pas baraqué comme Louis le mari de Lucette du café, au village. J’ai les jambes qui vont jusque par terre, les bras qui savent lui entourer la taille et des mains qui font le travail, et le reste va bien aussi merci. J’ai rien de l’Apollon des Grecs, mais je me maintiens en forme.


Donc, hier sur le coup de dix heures du soir, j’entends sa voiture arriver, elle a une mini, tout est mini chez Lili, sauf son cœur. Elle conduit à fond toujours, donc elle s’arrête, comme d’habitude en vrac au milieu de la cour, saute de la voiture, pousse la porte et gueule dès l’entrée :



Elle fait le tour de la table, s’assied à califourchon sur mes genoux en me tournant le dos.



Puis elle me raconte sa journée. Lili bosse comme secrétaire de la perception de Pradines, à côté de Cahors ; elle et sa patronne une fieffée allumeuse qui m’aime bien aussi sont au courant de toutes les histoires du pays, les salées et les sucrées, et y’a de quoi faire !


Alors Lili me raconte, et on se marre, la dernière, c’est que Julie, la femme de Robert des Merleaux, est enceinte, mais Robert lui il est parti depuis trois mois en Hollande, trafiquer des oignons de safran avec les ingénieurs de là-bas, il veulent avoir des fleurs avec cinq étamines plutôt que trois, alors il vont y rajouter du gène de caribou ou Dieu sait quoi, mais Julie elle fait de l’OGM local avec Jeannot le commis du boulanger, il est un peu métis du côté des îles, d’ici que le môme il sorte black, y’a pas loin. Pauvre Robert, aller courir le gène si loin !


J’ai rien contre les mélanges, et cette histoire est plutôt jolie par rapport aux crasses habituelles qu’ils se font dans le coin. Le grand André, le rebouteux local, il ferait des maléfices avec des poupées ! C’est les racontars à Lili. Elle aurait trouvé un matin un crapaud collé avec du scotch sur la porte de la perception ! Eh oui, va clouer un crapaud sur du verre !


Pendant que Lili babille, mes mains quittent la table et vont se promener du côté de sa culotte ou plutôt de la ficelle qui lui sert de sous-vêtement. Lili en perd ses histoires, ma main sur son minou lui raconte d’autres potins, ma bouche à son oreille lui parle de sous-bois frais, de bord de rivière au soleil de juillet, de caresses sur sa peau nue. Mes caresses se précisent, son sexe se mouille de plus en plus, sa bouche cherche la mienne, sa main cherche mon sexe, le libère de son emballage, et avec un grand soupir de plaisir elle se l’enfile au fond de son vagin. Je sens qu’on va encore péter une chaise. Comme la dernière fois ! La suite vous la connaissez, sinon, eh bien, imaginez !


Bon, mais ça c’était hier soir. Je sais jamais ce qu’elle a en tête, mais je suis jamais déçu alors je lui fais confiance, si elle dit que ça va fumer, ça va l’être, reste à savoir quoi.


La dernière fois, c’était la fête au village, il y avait une troupe de baladins branquignols, Lili me les a présentés comme des amis qui crachaient du feu et autres acrobaties, et pendant que les gens regardaient, ils tiraient les saucissons et les pots de pâté à l’étalage du charcutier. On les regardait faire avec Lili, puis le soir on s’est pointés à leur camion avec le pain et le vin, la fiesta a duré deux jours ! Les femmes qui accompagnaient les jongleurs avaient vraiment la santé ! Y’en a une qui était psychologue du côté d’un patelin là-haut vers le nord, mais pour chourer les œufs au cul des poules, chapeau ! L’autre, elle m’a dit qu’elle était mère au foyer, et le foyer ça elle savait le tisonner ! Ben c’est ça les copains à Lili, de l’imprévu de la surprise et toujours de la rigolade.


Je divague, je divague en remuant le foin des bêtes, je vais vous raconter la suite.


Vers neuf heures le lendemain soir, Lili vient me chercher, pomponnée, habillée, si peu ! En chemin elle me briefe sur la soirée :



Son accent anglo-quercinois me fait douter des mots.



Une petite heure de route et on arrive, mais au lieu de se garer devant la boîte, elle tourne et se gare derrière vers une sortie d’urgence, à côté d’une carriole garée là.


On refait le tour à pied, devant la boîte j’ai la surprise de rencontrer le videur portier, qui est la Soupape ! Ainsi surnommé par sa façon de lâcher des petits jets d’air a tout moments : « Pffft, Pffft ». Une espèce d’armoire avec un petit pois dans la tronche mais gentil comme tout. Au village il est bien connu pour sa force, son endurance, et sa discrétion, il oublie tout. Une mémoire de poisson rouge. Mais que fait-il là ?


Lili m’explique que ce soir c’est une soirée spéciale et qu’elle l’a fait embaucher pour l’occasion.


On rentre, un grand bar fait le coin à gauche, lumières très tamisées, quelques couples dansent, des vieux surtout, peu de jeunes. Lili a les yeux qui brillent en m’entraînant vers le bar.


Derrière le bar, Lucette ! Ben c’est mon jour ! La Lulu sort du bar, me met les bras autour du cou, me colle ses seins contre le torse et me roule une de ces galoches ! Milledieu !



Bouteille, coupes tout est prêt. Lulu se glisse à mon bras, Lili à l’autre, et nous voilà partis se radasser sur une banquette accueillante. Lulu se fait insistante, pose ma main sur sa cuisse, d’un doigt léger me fait savoir que sa culotte est restée dans l’armoire et me renseigne sur son état d’excitation en prenant ma main et en la posant sur son sexe. Une fontaine chaude. Lili de son côté ne perd pas son temps non plus. Sa main s’insinue dans mon pantalon et me caresse là où c’est bon. Sur la piste les couples se frottent et se foutent bien de ce qui m’arrive !



Lili dégage sa main, m’embrasse en me disant :



Elle laisse ses lèvres errer sur la bouche de Lucette qui le lui rend bien. Lucette me prend par la main et m’entraîne à travers un rideau épais. Derrière, divans canapés et fauteuils délimitent des espaces plus intimes d’où montent ici et là des bruits me disant qu’on y dit pas la messe.


D’une bourrade affectueuse elle me pousse sur un canapé, trousse sa jupe et s’assied sur moi.



Ses mains me défroquent, mes mains lui rendent la pareille, et c’est parti pour une valse lente, comme je les aime. Autour de nous, des murmures, des frôlements, on dirait que la pièce se remplit de monde.


Étant d’un naturel réservé, je ne m’étends pas sur mes ébats avec Lucette. Ce fut bon long et tendre. C’est vraiment une chouette fille. Un moment, Lili est venue, moment de câlin à trois, puis Lucette est repartie, revenue.


Dans un moment de repos je regarde autour de moi, des corps jeunes et vieux s’essaient à différentes positions à deux à trois ou plus, l’air sent la sueur le sexe la fumée, ça pue un peu aussi.


J’ai perdu la notion du temps. Soudain Lili est là :



Elle me fait sortir par une porte de sécurité qui donne dans le parking, sans que ça déclenche les alarmes habituelles. Elle me conduit à la voiture, j’y retrouve Lucette somnolente. Lili elle se dirige vers la remorque, la recule à cul contre la porte restée ouverte, baisse la trappe et avec un long bâton houspille quelque chose qui se réveille en grognant. Des porcs !


Elle a lâché à trois heures du matin un trio de porc dans la boîte !


Lili attelle la remorque à la voiture, saute au volant et nous partons à vive allure.

La route se fait en silence. Lili concentrée conduit les yeux rivés à la route. Derrière ça somnole mollement.



Elle s’est arrêtée devant le seul bistrot ouvert à cette heure, derrière le marché couvert.

Une fois attablés, café bu et deux ou trois croissants avalés, je retrouve un semblant de conscience pour questionner Lili :



« En 85, mon père est mort. Tu te souviens, tu es venu à l’enterrement et tout ça ; après pour le partage entre mon frère et moi, le notaire, Gilbert Hourin, il m’a fait venir dans son bureau un soir après le travail et là il a commencé à me dire que j’étais gentille, jolie, il me serrait contre lui, que si j’étais sage il me ferait des avantages sur l’héritage et patin couffin et patali et patala, il en bavait le vieux avec les mains tremblantes. Il essayait de me toucher les fesses.

Je me suis pas laissée faire mais j’ai pas tout arrêté car je voulais savoir jusqu’où il irait. Il voulait que je me mette à poil que je me touche devant lui et plein de trucs comme ça. Je voulais bien le faire avec toi, mais pour un vieux porc comme lui, pas question. Ça me donnait envie de vomir. J’ai prétexté une envie de faire pipi, je suis allée au cabinet où j’ai enlevé ma culotte. En sortant du WC, j’ai vu son fils Georges qui filait par la porte au fond de l’étude. J’ai fait semblant de pas voir, je me suis assise sur le fauteuil et j’ai attendu.

Le vieux bavait en attendant ma réponse. J’ai ouvert un peu les cuisses devant lui, et j’ai pissé sur le fauteuil, ça coulait sur le tapis ! Je me suis levée, je lui ai fait un bras d’honneur et je me suis barrée.

J’ai jamais rien dit à personne.

Je me suis bien sûr retrouvée presque sans un rond car il a avantagé mon frère à l’héritage.

Depuis j’ai appris différentes choses. J’étais pas la première à qui il faisait ces propositions. Son fils, caché derrière la porte, celle où il y a une glace, derrière il avait un appareil photo et le fiston prenait des photos que le vieux trafiquait avec d’autres vieux cochons comme lui !

La boîte où je t’ai emmené, c’est à cette tête de con de Georges, il a monté ça avec le pognon du vieux, et ça continue, certains soirs ils y reçoivent des minotes.

J’ai essayé d’attirer l’attention des autorités là-dessus, mais rien n’a bougé, jamais. Trop gros morceau le bonhomme !

La colère m’a pris. Avec Lucette qui savait l’histoire, on a payé le vrai videur et la fille qui tenait le bar, pour qu’il soient malades ce soir-là. On a proposé la Soupape comme remplaçant, avec Lucette pour le bar. C’est elle qui a tout combiné. Ça a marché.

Une dernière chose, les cochons, je les nourrissais depuis huit jours aux farines à poissons bien sèches, pour les constiper et hier double dose de laxatif, avant de les lâcher !

Voilà, ils en ont pour trois mois à tout nettoyer désinfecter, et quelques années avant de se refaire une réputation. J’avais choisi ce jour, sachant que c’était le jour des « huiles », préfet notaires gros patrons etc…

Ce matin je me sens mieux. »


Toute ressemblance avec une quelconque réalité ne serait que coïncidence, bien sûr ce genre de choses n’arrive jamais.