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Temps de lecture estimé : 9 mn
07/11/06
Résumé:  La brume me prend par surprise et les silhouettes tourbillonnantes qui y évoluent s'avèrent des esprits joueurs, et tendres.
Critères:  hh volupté exhib hmast anulingus hdanus hsodo yeuxbandés
Auteur : Julien Saint-Honoré  (Jeune auteur la tête encore pleine de rêves.)            Envoi mini-message
Humidité ambiante


Il flotte un drôle de parfum sur ce Paris que je connais si bien maintenant. Le brouillard m’enveloppe, comme une douce couche de coton humide. On n’y voit pas à cinq mètres, et j’ai l’impression que cela s’épaissit. J’aperçois du coin de l’œil des silhouettes à quelques mètres de moi, brusques fantômes peu engageants. Je respire à grands traits cette atmosphère aqueuse, me sentant poisson. Je bats des nageoires et commence ma traversée, délaissant le métro pour mes pieds, une fois n’est pas coutume. Il est si rare de pouvoir ainsi traverser les nuages ! Je descends les boulevards, croisant toujours des silhouettes sans visage, aux traits stylisés. Les bruits sont également étouffés, j’ai un peu peur de me perdre. Mais je n’ai rien de prévu, et je prends ça comme un jeu. D’ailleurs, ça y est, je ne sais plus trop où je suis. Je parcours des rues de plus en plus étroites, alors que la brume se referme de plus en plus sur moi. Une vraie purée de pois, on n’y voit plus à deux mètres, maintenant. Je longe les murs, croisant des regards étonnés de l’autre côté des vitrines.




Soudain, alors que je suis tout concentré sur mes pieds et les obstacles au sol, je rentre violemment dans quelque chose, qui s’avère en fait être un homme. Quelque peu choqué, il s’excuse d’une voix très agréable, au timbre de baryton. Il est si proche que je peux voir ses traits. Il me plaît, avec son menton dur mal rasé, ses cheveux bruns et sa gueule de bon père de famille un peu fatigué. Il pose sa main sur mon épaule, un peu inquiet, et me demande répétitivement si ça va, s’il ne m’a pas fait mal. Je souris un peu et le rassure, en posant ma main sur la sienne… Il rougit un peu, je peux le voir malgré le froid ambiant. Sa main gauche ne porte pas d’alliance. Sa main sur mon épaule est brûlante. Il la retire, à mon grand désarroi, et me salue avant de continuer son chemin. Je me retourne pour le regarder s’éloigner ; avant que la brume ne l’engloutisse à nouveau, il me semble le voir hésiter et se retourner à son tour. Mais bientôt s’élève de nouveau devant moi le mur blanc aux fins tentacules évanescents. Je soupire un peu, amusé du caractère onirique d’une rencontre si fortuite, et reprends ma route. C’est définitif, je ne sais plus où je suis. Peut-être par là, à gauche ? Oui, je débouche quelque part. Ah, flûte, l’impasse. Je ne vais pas passer ma journée à chercher mon chemin, tout de même ! Voilà où me mènent mes lubies. Le portable me sauvera et m’indiquera où je suis. Je cherche dans mes poches, et ne vois ni ne sens arriver dans la brume, dans mon dos, une silhouette large d’épaules.


Avant que j’aie le temps de me retourner, l’homme me prit dans ses bras par derrière et plaqua une main sur ma bouche. Pris de panique, je me débattis, mais sa force était de loin supérieure à la mienne. Je pouvais sentir, mêlée aux senteurs humides du macadam et de la rue, sa fine odeur musquée, mélange de sueur et d’eau de toilette. Me tenant toujours dans sa puissante étreinte, il se pencha à mon oreille et me murmura de ne pas avoir peur, qu’il ne voulait pas me faire de mal, bien au contraire. Sa voix de baryton me fit immédiatement reconnaître l’homme que j’avais heurté quelques minutes auparavant. Je me détendis quelque peu, ma respiration se fit plus calme. Gardant la main sur ma bouche, il descendit l’autre petit à petit le long de mon torse, devenant de plus en plus doux. Je me sentais diminuer de taille, devenir tout petit entre ses bras.


Il me dit qu’il va maintenant me lâcher, et que si je voulais partir, je n’avais qu’à le faire, il ne me suivrait pas. Mon sang ne fait qu’un tour, je n’ai aucune envie de bouger. Il relâche son étreinte, laisse ma bouche libre. Je tente de me retourner pour le regarder, mais il m’en empêche. Il souffle un petit "chut" et me caresse, moi toujours dans ses bras. Je me relâche et me laisse faire. Il me dit qu’il s’appelle Didier, ne me demande pas mon prénom. Il me caresse maintenant ouvertement, saisissant le bas de mon pull et du t-shirt en dessous et passant sa grosse main poilue à l’intérieur. Il caresse mon ventre, appréciant les poils qui le parsèment. Didier m’embrasse le cou, ses lèvres sont froides et dures, mais très douces contre ma peau frissonnante. Je ferme les yeux, ne cherchant qu’à ressentir les divines sensations qu’il fait naître. Il pose sa main sur mes yeux, et me fait pencher et retourner la tête, qu’il pose sur son épaule, et vient m’embrasser. Sa langue me parcourt les lèvres, puis s’insinue doucement entre les miennes, cherchant ma langue. Le baiser s’intensifie, nos appendices buccaux s’affrontent dans un duel érotique. Puis je me redresse, mais il ne veut toujours pas que je me retourne. D’ailleurs, il défait son écharpe et me la noue autour des yeux, s’assurant ainsi de mon obéissance visuelle. Je m’appuie contre son torse, ma joue frottant contre la sienne, un peu rugueuse. Je soupire d’aise. Ses mains descendent le long de mon corps, atteignent ma ceinture et commence à la dégrafer. Je le laisse faire, je sais que nous sommes invisibles dans cette impasse couverte de brume.


Malgré le froid, il descend mon pantalon - le voici sur mes chevilles. Il me caresse l’intérieur des cuisses et les fesses à travers le boxer. Je sais qu’il n’attendra pas longtemps avant de le baisser à son tour. Mais le voilà qui s’arrête. Il me remet debout, se recule un peu, me dit de ne pas bouger. J’entends un bruit métallique - sa propre ceinture. Puis Didier se colle de nouveau à moi, dans mon dos, m’enlaçant. Je sens son érection de bonne taille contre mes fesses. Il ne porte rien en dessous. Je descends d’autorité mon boxer, pour sentir les poils de son pubis et son gland contre le bas de mon dos. La sensation est électrisante. Il me fait avancer un peu - plutôt trottiner, vu que j’ai le pantalon qui m’enserre les chevilles - pour que j’atteigne le mur le plus proche, qui ferme l’impasse. Il m’appuie un peu sur le dos, pour que je me cambre, et me caresse les fesses. Il joue avec les poils sur mes parties charnues, glissant peu à peu vers leur intérieur. Je m’appuie contre le mur, et enlève mon pantalon totalement, le mettant de côté d’un petit coup de pied, puis me cambre totalement, lui laissant l’accès complet à ma rosace, encore ouverte de la nuit de débauche de la veille. Didier passe un doigt contre le sphincter et la chaleur qui s’en dégage et le degré d’ouverture le rendent fou d’excitation. Sans perdre une seconde, il se baisse, pose ses mains des deux côtés de mes fesses pour les écarter, et plonge sa langue contre ma rosace. Je gémis de bonheur - c’est une pratique que j’apprécie particulièrement, car elle est à la fois très intime, très douce et en même temps terriblement excitante, car on le sait bien qu’elle prépare à la pénétration d’un membre à la suite de la langue… Il me mange tout cru, introduisant sa langue en pointe profondément dans mon anus qui se dilate rapidement, en alternant avec de grands coups du plat de langue, de la base de mes couilles au bas de mon dos. C’est délicieux et je frissonne du contraste entre l’humidité froide qui nous recouvre et la douce chaleur montante de mon intérieur. Il se rapproche encore plus de moi, toujours accomplissant des merveilles linguales, et passe ses mains sous mon pull, pinçant doucement mes tétons raidis par le froid et l’excitation combinés. Le gémissement accentué que je pousse ne le trompe pas et il accentue la pression, allant jusqu’à y mettre les ongles, tout en me léchant l’anus à pleine bouche. Il s’arrête soudain, me retourne violemment, et m’embrasse profondément, me faisant goûter les arômes de mes tréfonds, mélanges subtils de sueur, de sucs corporels, de parfum et de son haleine poivrée. Il me fait bander comme un beau diable.


Didier me retourne de nouveau et fait glisser son érection de plus en plus dure dans ma raie poilue. Je passe une main sur son gland que j’imagine violacé, puis parcourt sa hampe du bout de mes doigts, appréciant chaque veine saillante et la savourant à l’avance. Il continue à sa manière si particulière, mélange de câlin, de grande tendresse, et de sexualité exacerbée, à la manière d’un satyre. Je m’attends presque à lui trouver des sabots et deux longues cornes, mise à part celle qu’il a entre les jambes, bien entendu. Je me cambre encore plus, branlant son magnifique sexe entre mes deux fesses. Son gland vient se planter contre mon anus, qui se contracte de surprise, comme voulant l’aspirer. Le coquin a bien fait son affaire, et sa salive, étalée en grande quantité et répandue dans mes entrailles fait un parfait lubrifiant. Je sens avec soulagement les contours de son gland passer mon sphincter boursouflé, qui se referme sur sa couronne. Je savoure - c’est gros. Il pousse un long gémissement de bonheur et je sens son sexe tressauter : il jouit ! Il n’a pas même pas entré un centimètre de plus que son gland. Je vais pour protester, déçu, mais il se penche à mon oreille, haletant : "Patience." Il ne se retire pas, et incroyablement, il ne débande pas, bien au contraire. Soudain, d’une seule poussée, il introduit l’intégralité de son pénis d’une dureté sans égale dans mon conduit parfaitement lubrifié par sa jouissance précédente. Je glapis de surprise et une vague de plaisir se répand dans mon corps comme la foudre alors qu’il racle contre ma prostate. Le voilà lancé dans un doux mouvement de balancier, d’une très large amplitude. Je crie silencieusement, les yeux fermés sous l’écharpe, et le ressac de ma marée intime se fait de plus en plus fort, allant jusqu’à déborder en dehors des digues au contact de ma main sur mon gland gonflé. Je déverse des rasades épaisses de sperme sur le mur de l’impasse et ne peux m’empêcher de lâcher un long gémissement rauque lorsqu’il jouit de concert avec moi, appuyant à fond ma prostate et inondant mon intérieur. Je me redresse, lui toujours en moi, et il s’appuie haletant contre ma joue, bredouillant quelques mots incompréhensibles en une langue que je ne connais pas.


Il me caresse le visage tendrement, passant ses doigts sur mes pommettes, sur mes sourcils, puis sur mes lèvres. Je happe son index au passage et le suçote tendrement. Il rit doucement, toujours dans les basses. Je le sens se retirer petit à petit, sans douleur, et mon muscle détendu le laisse sortir. Toujours doucement, il me caresse les fesses, me masse les muscles du dos à travers le pull, puis s’agenouille et replonge subitement sa langue dans mon anus, caresse inattendue qui me fait délirer tant la chaleur qui se dégage de cette partie intime de mon anatomie est insoutenable. Tout en longs mouvements amples, il masse de sa langue mon intérieur enflammé. Lorsque je suis parfaitement détendu, il se redresse et me rajuste, remontant mon pantalon et ma ceinture, se rajustant lui-même rapidement. Sans plus de cérémonie, il me prend sans ses bras, me serre très fort en m’embrassant. Je retrouve cette impression magnifique d’être tout petit, soumis à sa virilité. Sa salive, au goût fort de semence, de mes entrailles, de menthe et de poivre, me donne l’impression d’être de l’ambroisie. Si j’en avale suffisamment, je deviendrai immortel… Il m’enlève l’écharpe des yeux, je peux enfin le regarder en l’embrassant. De près, ses traits sont plus marqués que lorsque je l’avais aperçu dans le brouillard. Il est aussi plus viril, et ses yeux brillent d’une étincelle de désir et de domination calme qui me brûle l’intérieur.




Didier s’arrête et me demande mon prénom. Je lui donne et il me caresse le visage doucement, alors que la brume se fait plus insistante.



Il me prit par la main, et nous repartîmes à travers cet océan froid d’eau blanche. Il semblait se repérer parfaitement malgré l’absence de repères. Nous marchâmes une dizaine de minutes, sa main ne lâchant pas la mienne. Il s’arrêtait parfois pour me plaquer un petit bisou au coin des lèvres. Bientôt, nous arrivâmes devant une haute porte. Nous prîmes les escaliers et pénétrâmes dans son appartement, doucement chauffé. Il me surprit encore en me soulevant de terre, malgré mon poids conséquent, et en me portant à travers les pièces, refermant la porte d’entrée d’un petit coup de pied, et me déposa doucement sur le lit parmi les coussins. Il me retira un par un mes vêtements, en me disant de me laisser faire. Une fois que je fus nu sous son regard, il se recula, et s’assit dans un fauteuil sur le côté. Je l’interrogeai du regard et il me dit de ne pas bouger. Puis il m’observa durant de longues minutes. Je me sentais m’endormir. Soudain, je sentis comme dans un rêve un corps d’homme, poilu et nu se blottir contre moi et me prendre dans ses bras. Je me retournai quelques centimètres pour voir qu’il s’était déshabillé et s’était faufilé contre moi, sur le lit… il rabattit la couette sur nos corps froids et nous sombrâmes dans un sommeil plein de rêves jumeaux.