n° 10963 | Fiche technique | 34216 caractères | 34216 5883 Temps de lecture estimé : 24 mn |
09/11/06 |
Résumé: Où l'on retrouve le capitaine Le Tallec (voir "Drôle d'otage, n°10929) pour une enquête difficile dans sa Bretagne natale. | ||||
Critères: #policier fh collègues uniforme boitenuit noculotte fetiche hmast fellation cunnilingu pénétratio | ||||
Auteur : Jipé (Homme marié, 34 ans) Envoi mini-message |
Collection : Capitaine Le Tallec |
Ceci est une fiction, utilisez des préservatifs !
Elle avait rarement eu aussi froid à cet endroit. Certes, il était habituellement balayé par le vent. Mais le Cap Fréhel essuyait là des bourrasques telles qu’elles repoussaient Caroline et ses deux enfants vers le phare. La descente vers la pointe du cap s’avérait presque impossible. Le plus vieux, Lucas, 8 ans, encourageait sa mère et son frère Mathis, 5 ans, à poursuivre l’aventure. Caroline prit son courage à deux mains et se réfugia une fois de plus derrière son écharpe, frigorifiée mais bien décidée à relever le défi. En vacances de Noël chez les parents de Caroline, un peu plus loin à Erquy, le trio était pratiquement seul sur les lieux. Une poignée de touristes, profitant du ciel bleu, photographiait le phare un peu plus haut mais ne s’était pas lancée plus avant. Caroline empoigna ses deux enfants et le petit groupe progressa lentement vers sa destination. Ils y étaient presque. La jeune femme stoppa à quelques encablures de la pointe.
Caroline serrait fermement Mathis contre elle. C’est à ce moment précis que Lucas se retourna. Ses joues rougies par la froidure et le vent avaient blanchi d’un coup.
Caroline s’approcha prudemment jusqu’à la hauteur de son fils. Ce dernier pointa son doigt vers la mer qui se fracassait sur les roches. Elle en suivit la direction indiquée par Lucas. Toutes les deux secondes, des vagues déchaînées venaient recouvrir un corps nu, celui d’une femme. Caroline frémit et hésita entre deux solutions. Soit cette personne, par on ne sait quel hasard, avait échoué là après s’être noyée, mais pourquoi nue ? Soit, et c’était le plus envisageable, quelqu’un l’avait balancée là volontairement. Elle cacha les yeux de Lucas, ils rejoignirent Mathis. Caroline s’empara de son portable pour appeler la police, le réseau ne passait pas. Elle trouva un téléphone fixe au phare.
* * * * *
Dix minutes que Jean-Yves Le Tallec s’escrimait à rendre le pouilleux sapin en plastique plus resplendissant que l’Arc de triomphe. Et dix minutes que son père, assis derrière lui face à la cheminée, cherchait un moyen de le déstabiliser. Comme toujours, comme pour tout.
Le capitaine du 36 Quai des Orfèvres s’était décidé deux jours plus tôt. Voilà plus de six mois qu’il n’avait pas vu son père, lequel vivait seul dans la maison familiale depuis le décès de sa femme trois ans auparavant. À 71 ans, Guillaume Le Tallec avait toujours le verbe haut, affichant une forme physique plus que correcte. Surtout, il avait conservé cet art si délicat d’emmerder le monde en général et son fils en particulier. Plombier avant la retraite, il avait envisagé que Jean-Yves reprenne l’entreprise familiale. Et donc vu particulièrement d’un mauvais œil que celui-ci fasse des pieds et des mains pour rentrer dans la police. À chacune des dernières visites de sa progéniture, il lui reprochait, dans l’ordre : son manque d’implication dans la plomberie vingt ans plus tôt, son divorce et de ne pas lui avoir conçu un petit-fils ou une petite-fille. En général, les engueulades montaient crescendo jusqu’au départ précipité de Jean-Yves, à bout de nerfs devant les remontrances de l’acariâtre, cloîtré dans ses certitudes. Ce côté "je me suis fait tout seul, je ne dois rien à personne" énervait au plus haut point le policier. Lui non plus n’avait dû à personne sa carrière, plutôt brillante, dans la "crim". Toutefois, Le Tallec junior s’était promis de passer un Noël calme auprès de ce qui lui restait de famille. Du moins en France, sa sœur vivant avec ses deux enfants et son mari à New York. Un choix évidemment réprouvé par Guillaume qui lui parlait à peine lorsqu’elle lui téléphonait. Et avivait ses regrets quant au fait que Jean-Yves ne fut jamais devenu père.
Il n’eut pas le temps de répondre, le vieux avait déjà quitté son fauteuil, direction la cuisine. Le téléphone retentit. Le Tallec poursuivit son ouvrage, il trouvait que, vraiment, son sapin était magnifique ainsi décoré. Un plaisir d’enfant…
Le policier fut surpris, seule sa collègue Marie Girardet savait qu’il rendait visite à son père pendant ces quelques jours de vacances. Elle l’aurait appelé sur son portable en cas d’urgence.
Yannick Gautier! Un nom venu du fond des âges pour Le Tallec. Ces deux-là s’étaient entendus comme larrons en foire, de la communale jusqu’au bac, avant que les choses de la vie les séparent. Pas tellement en fin de compte puisque Gautier avait embrassé une carrière dans la gendarmerie. Il ne l’avait plus revu depuis l’enterrement de sa mère. Entrepreneur, mais gauchiste, Guillaume, détestant la "maréchaussée", s’était fait un malin plaisir d’insulter l’ami d’enfance de son fils par "inadvertance". Le Tallec saisit le téléphone en lançant un œil rageur à son père. Qui se marrait.
Une voix d’outre-tombe lui répondit :
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Gautier était désemparé. Congelé dans sa parka militaire, le gendarme avait décidé d’appeler la police parisienne en renfort avant que l’enquête lui soit retirée au profit de la judiciaire de Saint-Brieuc. Les deux hommes regardaient s’agiter le légiste en contrebas.
Ils prirent garde de ne pas glisser sur la lande détrempée, empruntèrent le sentier des douaniers pour s’approcher au plus près de la scène de crime.
Ils se retournèrent, la jeune femme qui venait de les stopper arriva à leurs côtés. Jean-Yves Le Tallec la trouva instantanément très désirable malgré ses cheveux mis en pagaille par le vent et son uniforme - informe - de la Scientifique. Une trentaine d’années, blonde, cheveux courts, des yeux de biche, elle ne devait pas dépasser les 1,65 m.
Yannick Gautier répondit à sa place.
Elle tendit la main au flic.
Elle n’attendit pas la réponse des deux hommes et dévala les derniers rochers qui amenaient au corps. Très joli cul, songea Le Tallec. Le légiste passa près d’eux.
Le petit homme à lunettes reprit sa route vers d’autres sordides affaires. La belle Céline le suivit de près, en rage.
Son collègue, un grand maigre tout droit sorti d’un labo sentant le chloroforme, avait déjà attaqué la besogne un peu plus haut. Le Tallec et Gautier, bien qu’énervés par la façon dont la fliquette leur avait parlé, se sentaient aussi confus d’avoir peut-être bousillé des indices. Ils tournèrent les talons.
Cela ne détendit même pas son ami, perdu dans ses pensées. Ils retrouvèrent bientôt le chemin menant de la pointe au phare.
Ils s’engouffrèrent dans la 406 bleue et filèrent à la gendarmerie. Le Tallec mit ses neurones en action. Tout en songeant à Celine..
* * * * *
Sandwich en main, bière posée sur le bureau, Le Tallec épluchait les dossiers des deux autres victimes depuis plus d’une heure. Yannick Gautier réapparut dans la pièce.
Il posa la photo de la jeune femme sous les yeux de son pote. Brune, les cheveux longs, superbe.
De la jolie chair fraîche dont la disparition ne ferait de peine à personne. Et n’intéresserait personne, songea le capitaine de police. Des proies idéales en somme.
* * * * *
M. Gueguen se tenait sur le pas de sa porte, bien décidé à ne pas faire pénétrer la flicaille en son logis. Maigreur travaillée à l’alcool, dont les effluves douteuses émanaient de sa bouche, petite taille, moustache en fouillis, calvitie de moine et clope au bec, M. Gueguen avait tout du Thénardier moderne. Sa chemise improbable dépassait d’un pantalon mal, ou pas, lavé.
Robert Gueguen ne marqua même pas un temps de surprise. Et encore moins de compassion.
Le nabot s’exécuta en marmonnant quelques noms d’oiseaux inaudibles à l’adresse des deux flics. Ils montèrent l’escalier de fer qui longeait le mur ouest du pavillon. Gueguen louait un studio de 15 mètres carrés aménagé sous les combles. Gautier ouvrit la porte : à l’intérieur, le froid dénonçait une isolation pour le moins sommaire. Il passa des gants à Le Tallec puis, après avoir fait le rapide tour du propriétaire d’un coup d’œil, ils se mirent en quête d’indices. Méticuleusement, en prenant soin de remettre chaque chose à sa place. Il ne s’agissait pas d’une perquisition.
Le Tallec ouvrit la penderie.
La fouille ne donnait rien d’autre. Aucun papier, pas d’ordinateur, pas de mot d’adieu. Le Tallec commençait à s’énerver.
Joignant le geste à la parole, Le Tallec engouffra sa main dans la cuvette des toilettes. Nada ! Puis tenta le réservoir de la chasse d’eau. Sans plus de résultat. Il déboîta le cadre de la baignoire et s’allongea au sol. C’était à désespérer. Il faillit sortir puis la grille de la VMC entra dans son champ de vision. Le flic parisien était fils de plombier… il grimpa sur la baignoire et s’empara d’une feuille de papier toilette qu’il plaqua sur la grille. Elle tomba, l’air ne passait pas.
Le Tallec n’attendit pas plus de trente secondes. Il arracha la petite grille carrée qui ne tenait au mur que par quatre vis mal emmanchées.
Yannick apparut dans la pièce un couteau au bout arrondi dans la main.
* * * * *
Jean-Yves Le Tallec s’était installé sur face à lui à la table de la cuisine. Gautier observait, debout, appuyé contre le plan de travail.
Il marqua une pause, semblant chercher une porte de sortie.
Il s’épongea le front à l’aide d’un mouchoir à carreaux maculé de graisse de moteur.
Il se signa en regardant la croix accrochée au mur.
Le Tallec se leva.
Il tendit la main au schtroumpf violacé qui lui en rendit une molle. Les deux flics regagnèrent la 406.
Yannick mit le contact. Le Tallec sortit de sa poche le petit carnet rose découvert dans le conduit de la VMC, emballé dans un sac plastique. C’était une sorte d’agenda dont il éplucha à nouveau rapidement les pages. Des noms, plutôt des surnoms - Papy, Le président, Ginou, Jazzman - des horaires, tout cela devait avoir un sens pour Christelle Beaubois. Lequel ? Le flic parisien se mit en quête d’une réponse durant tout le trajet les ramenant à la gendarmerie. Évidemment, il ne la trouva pas…
* * * * *
Les deux jours qui suivirent n’apportèrent pas d’eau au moulin des deux enquêteurs. La Scientifique s’était penchée sur l’étude du petit carnet rose, en vain. Les noms n’étaient pas codés, il s’agissait réellement de pseudonymes et d’horaires de rendez-vous. En cette veille de Noël, Jean-Yves Le Tallec décida donc de s’accorder une pause. Et la journée lui donna raison, son père, surprenant de candeur enfantine, s’était réjoui à l’idée de passer le réveillon en compagnie de son fils autour de mets savamment choisis. Ils avaient fait provision de victuailles de luxe sur le marché le matin même : huîtres, foie gras, grands vins, cailles et petits fours. Les deux hommes avaient ensuite disputé une homérique partie d’échecs, une de leur rare passion commune, tout l’après-midi, puis s’étaient mis aux fourneaux. Ou plutôt à l’ouverture si délicate des huîtres, regrettant l’absence de leur femme et mère en ces circonstances où elle se montrait si experte. Jean-Yves et Guillaume se régalaient, les commentaires allaient bon train quant à la qualité des produits qu’on trouvait chez les petits commerçants.
Jean-Yves avait encore des choses à dire. Il stoppa net, sentant qu’il venait de briser l’osmose. Et d’engager un bras de fer avec son père dont ce réveillon, si bien commencé, n’allait pas sortir indemne. Guillaume répliqua le plus froidement possible.
L’ambiance s’envenima rapidement. Le ton montait entre les deux hommes, et leurs origines bretonnes les empêchaient de céder le moindre bout de terrain au profit d’une trêve. Jean-Yves avala son dernier bout de fromage sans enthousiasme. Il se leva de table puis s’empara de son long manteau de laine.
Il claqua la porte derrière lui, plantant Guillaume au milieu des petits fours.
En vingt ans de carrière, le capitaine de police Jean-Yves Le Tallec avait cerné les deux qualités principales d’un bon flic : le travail et la patience. Lui se considérait sans fausse modestie comme un très bon flic puisqu’il en avait rajouté une : la chance. La suite de la soirée n’allait pas le démentir.
* * * * *
"La Taverne". Combien de verres avait-il pu siffler dans ce pub tenu par Michel, un autre pote d’enfance ? Combien de larmes avait-il versées sur le zinc rutilant de son bar après la mort de sa mère ? L’établissement était devenu au fil des années un lieu chic et branché où le propriétaire avait aménagé une piste de danse, un coin cosy et mis sur sa carte les cocktails les plus délirants. L’entrée, une lourde porte en bois surmontée d’une enseigne clignotante verte n’avait, elle, pas changé. Le portier reconnut Jean-Yves et le laissa entrer. Il fallait descendre un escalier de pierre recouvert d’un tapis rouge pour atteindre l’antre, une enfilade de caves restaurées et décorées dans le style irlandais. La salle principale était bondée, remplie par tous les laissés-pour-compte de Noël, ceux que les fêtes déprimaient ou, simplement, n’intéressaient pas. Il déposa son manteau au vestiaire. Chaleur suffocante des lieux : le contraste thermique avec l’extérieur, où de petits flocons volaient, le prit à la gorge. Jean-Yves se fraya tant bien que mal un chemin jusqu’au comptoir. Michel trônait, heureux de voir les caisses se remplir à la vitesse grand V. Il l’interpella.
La première gorgée le brûla. Le Tallec se mit à scruter la salle, admirant les jeunes femmes si bien habillées, qui s’y trémoussaient. Leurs jambes, toutes rehaussées de talons, l’attiraient. Il ne tarda pas à sentir poindre une érection. D’aussi loin qu’il puisse se rappeler, les jambes des femmes avaient toujours été son péché mignon. C’est ce qu’il regardait en premier chez elles, à s’en damner l’esprit. Le type qui le côtoyait au bar fit tomber son verre, vide, à ses pieds avant de retourner danser. Par respect pour Michel, Jean-Yves se baissa pour ramasser l’objet. C’est alors qu’il les vit. Des jambes superbes, telles qu’il les adorait. De fines chevilles, des mollets arrondis, le tout se terminant par une paire de cuisses charnue, mais pas trop. Et évidemment, gainées de bas noirs. Un régal. Il les suivit durant toute sa remontée. Au bout du bar, buvant un cocktail, se tenait Céline Conan, vêtue d’une robe noire courte, moulant ses formes généreuses, dont le décolleté offrait une vue parfaite sur la naissance d’une paire de seins qui lui parurent d’une taille impressionnante pour un aussi petit bout de femme. Des seins à l’allure ferme. Les cheveux tirés en arrière, elle était maquillée, le noir autour de ses yeux accentuant son regard de louve. Le Tallec fut pris de vertige, son cœur battait la chamade et ses mains se mirent à trembler. Nom de dieu qu’elle est belle ! pensa-t-il. Il aurait voulu rester là, à la contempler encore quelques minutes, mais elle aussi l’aperçut. Sourire aux lèvres, pupilles de braise, elle écarta les derniers importuns qui la séparaient de lui.
Sa voix, sa voix ! Le Tallec en eut le souffle coupé, elle lui avait parlé comme ces héroïnes sulfureuses et manipulatrices des romans de Chandler.
Jean-Yves décida de manier le second degré.
La réponse n’appela pas d’autres questions.
Elle poussa un soupir puis referma ses lèvres pour lui offrir une moue triste du plus bel effet.
Le Tallec fit tinter son verre contre le sien et la fixa, droit dans les yeux, droit dans l’âme.
* * * * *
Minuit : le cri de joie lancé par la foule des clients résonna dans les toilettes du pub où Le Tallec avait entraîné Céline. Il referma la porte derrière lui et prit la belle blonde par les hanches. Il la colla contre lui, fou de désir. Céline remonta sa jambe gauche contre celle du flic, elle sentit le sexe durci de son partenaire sur son ventre. Leurs bouches, puis leurs langues s’entrechoquèrent, se croisèrent. Céline défit un à un les boutons de la chemise tandis que Jean-Yves fit coulisser les bretelles de la robe, découvrant une sublime paire de seins. Ceux qu’il avait imaginés. Il descendit d’un cran pour s’en régaler, sa bouche passant de l’un à l’autre. Il se dit qu’il ne pourrait jamais s’arrêter. Céline s’attaqua aux boutons du pantalon, en un rien de temps, elle tenait en main la queue raide de son partenaire et se mit à la branler doucement. Leurs souffles bruyants se mêlaient dans l’étroite cabine. Jean-Yves remonta, embrassa le cou de la fliquette puis retrouva sa bouche. Il remonta sa robe sur son ventre, et ne put s’empêcher de jeter un œil sur le porte-jarretelles noir, la dentelle des bas, cela décupla son envie. Sa bite avait atteint son maximum déjà quand il s’aperçut de l’absence de culotte. N’y tenant plus, il s’agenouilla pour contempler de près la merveilleuse chatte blonde de sa partenaire.
Le Tallec ne se fit pas prier, il engouffra sa langue entre les lèvres suintantes de cyprine de la belle. Il la fouilla, cherchant le clitoris pour activer encore le désir de la femme dont il caressait les bas. Il lâcha une des jambes et porta sa main à son sexe pour se branler.
Le visage couvert de liquide féminin, le flic se releva, la queue à la main.
Elle non plus ne se le fit pas dire deux fois. La petite blonde s’accroupit, lécha les couilles puis remonta sa langue le long de la verge tendue. Elle frappa son visage avec la queue puis embrassa le gland avant de l’engouffrer. Et d’engouffrer bientôt le vit presque entier dans sa bouche. Le Tallec prit la tête de la belle pour imprimer le rythme, comme s’il la baisait. Il contemplait les seins énormes et durcis, et surtout, les jambes de Céline. Se faire sucer par cette poupée blonde en talons aiguilles et bas noirs: il atteignait le firmament de ses fantasmes. Céline se releva, un peu de sperme à la commissure de ses lèvres dessinées en mauve clair. Elle se retourna, s’appuya sur la cuvette des toilettes, croupe offerte, chatte ouverte.
Le Tallec s’insinua sans problème entre les lèvres, il pilonna la blonde sans ménagement, tenant fermement ses hanches. Il s’enivrait de la douceur de sa chatte, il sentait la cyprine affluer sur sa queue. Il se retint pour ne pas jouir trop vite. Céline gémissait, elle ne tenait plus le toilette que d’une main, l’autre s’occupant de caresser ses mamelles durcies.
Céline était en chaleur. En manque, peut-être. Jean-Yves introduisit un doigt dans son anus. Elle cria, en redemanda. Il caressait ses cuisses, son porte-jarretelles. Dire que cette salope s’est présentée devant moi sans culotte, pensa-t-il, ce qui acheva de l’exciter au plus haut point.
Elle s’effondra, tête la première sur le réservoir. Jean-Yves se retira et entreprit de se branler en regardant le tableau. Le plus beau de tous. Céline se retourna, sans mot dire et s’accroupit à nouveau.
Elle ne prit pas garde au mot cru que venait de lancer Jean-Yves. Elle prit le sexe en bouche, sentit l’odeur de sa chatte et lécha avidement son propre jus qui le faisait briller. Lentement, puis plus vite. Jean-Yves ne pouvait plus se contenir. Il hurla : sa queue déversa un flot de sperme épais et chaud dans la gorge de la petite blonde. Céline avala tant bien que mal l’afflux de semence, mais ne put tout prendre. Du foutre coula sur ses lèvres et son menton. Elle le ramassa du bout des doigts et s’en délecta. Leurs regards se croisèrent un long moment, ils flottaient. Jean-Yves prit le visage de Céline entre ses mains solides et déposa un baiser charnel sur sa bouche.
L’incongruité du lieu où ils s’étaient échangé leurs "présents" finit par les déranger. Ils sortirent, croisant les regards interrogateurs, puis envieux, de deux hommes, occupés à éliminer leur trop-plein de bière. Cela acheva de les convaincre de retrouver la fête au plus vite. Céline lâcha la main de Jean-Yves au milieu de la piste de danse et se déhancha sur "Four to the floor", le tube remixé de Starsailor. Le Tallec, qui préférait largement l’original, et qui, surtout, n’aimait pas danser, reprit position auprès du bar. Il commanda un troisième cognac à Michel, et entreprit de le siroter en admirant les formes de la femme dont il venait de se délecter. Son corps serré dans la robe noire lui donna un nouveau frisson. Il souriait aux anges. Il fut tiré de son enivrante absence par une voix stridente de femme émanant de la piste.
Colmar ! C’était l’un des pseudos couchés sur le petit carnet rose de Christelle Beaubois. Le Tallec retrouva vite ses esprits et son instinct de flic. Il chercha du regard la personne que la fille venait d’interpeller. À l’autre extrémité du zinc, un type se leva de son tabouret pour rejoindre les danseurs : un géant d’au moins 1,90 m, chauve, les yeux exorbités, une balafre sur la joue droite. Il songea immédiatement au chanteur du groupe australien "Midnight Oil". Mais si le visage de Peter Garrett reflétait la sympathie, celui du molosse n’inspirait aucune envie de faire connaissance. La dureté de ses traits, son immense regard noir et son rictus affiché agirent comme un électrochoc pour le flic parisien. Il fallait suivre ce type à la trace, en savoir plus. Le géant se bougeait maladroitement sur la piste, bousculant ceux qui le serraient de près. Personne n’osait lui en tenir rigueur. Le Tallec attrapa le regard de Céline, lui fit signe de le rejoindre.
Céline dévisagea l’homme, et redevint sérieuse.
Céline Conan s’enfonça dans la foule. Elle s’approcha du type et se mit à danser telle une strip-teaseuse professionnelle. En un rien de temps, Colmar fut happé par la blonde qu’il dépassait pourtant de trois têtes. Il plia les genoux pour frotter son bassin contre son dos, contre ses fesses. Elle se retourna.
Le Tallec se recula dans le coin le plus sombre du bar. Il vit les lèvres de Céline bouger, puis celles du type. Elle avait engagé la conversation. La chasse pouvait vraiment commencer.
* * * * *
Bien décidé à ne pas se faire repérer, Le Tallec faisait le pied de grue dans sa voiture, à une distance raisonnable de la porte d’entrée du pub. L’étoile filante qui clignotait en haut du lampadaire lui faisait de l’œil régulièrement, il s’assoupit quelque peu, reposant ses yeux de cette lueur saccadée. Une heure plus tard, il s’éveilla. Il grelottait et la neige, bien plus épaisse maintenant, parsemait son pare-brise. Il mit le contact, fit souffler le chaud et passa l’essuie-glace. Deux minutes à peine s’écoulèrent, il vit sortir Céline Conan. Seule. Jean-Yves lui lança un appel de phare, la jeune femme traversa la rue et s’engouffra dans la voiture glacée. Les pans de son manteau s’écartèrent, il eut une vision parfaite de ses cuisses gainées de soie noire, ce qui le réchauffa instantanément. Il ne put s’empêcher d’y faire glisser sa main.
Intrigué, le capitaine de police s’empara du bristol. Il lut à haute voix :
Céline repoussa la main qui lui caressait la cuisse puis se laissa glisser vers le plancher de la voiture.
Le colosse sortait effectivement du pub, accompagné par la fille qui lui avait demandé de venir danser. Le sang de Le Tallec ne fit qu’un tour. Il se jeta à l’arrière de son véhicule, attrapa son sac et extirpa son appareil numérique. Il pria une demi-seconde pour que la batterie soit encore chargée, puis se fit le plus discret possible pour zoomer sur l’inquiétant personnage. Il le prit en rafale et jeta son appareil sur le siège arrière. Colmar, trop occupé à tripoter les fesses de sa compagne, ne vit rien. Il disparut dans la nuit. Céline reprit place.
Le Tallec raccompagna Céline chez elle. En route, elle lui offrit une pipe de premier ordre. Le Tallec fut contraint de stopper sur le bas côté pour jouir à nouveau dans la bouche de la petite blonde. Il la fit jouir à son tour en bouffant sa magnifique petite chatte dorée.
La perspective de baiser à nouveau la belle jeune femme le remplit d’ardeur. La chance aussi lui avait souri. Mais Jean-Yves Le Tallec ne savait pas encore dans quels méandres sordides et terribles il allait devoir s’engouffrer pour résoudre le mystère de la mort de Christelle Beaubois et des deux autres femmes…