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Temps de lecture estimé : 21 mn
20/11/06
Résumé:  Depuis que je suis jeune fille, j'ai un rêve secret, du style qu'on ne peut pas dire à tout le monde, pas même à ses meilleures copines...
Critères:  fhhh volupté aliments délire humour
Auteur : Patrik  (Carpe Diem Diemque)            Envoi mini-message
La baignoire

Depuis que je suis jeune fille, j’ai un rêve secret, du style qu’on ne peut pas dire à tout le monde, pas même à ses meilleures copines. Ça va faire un certain temps que cette idée me turlupine, me poursuit dans mes rêves lubriques et mouillés : la baignoire.


On m’objectera que la baignoire n’est pas précisément ce qui fait grimper aux arbres. En effet, il manque quand même quelques petits détails à la chose, un gros même : imaginez la baignoire en question dans une pièce chaude à souhait, une douce musique, un doux parfum dans l’air… imaginez aussi que cette baignoire soit remplie à ras bord d’un onctueux chocolat voluptueux, chaud juste comme il faut sur ma peau, caressant mon corps, enrobant mes petits seins mignons, sa viscosité idéale s’immisçant en moi, de longs frissons d’aise me secouant de la tête aux pieds. Oui, oui, oui ! Prendre mon bain dans cette succulente nourriture, me vautrer dedans, en être imprégnée de partout.


Puis, majestueusement, sortir du bain telle une déesse belle à croquer, le corps bronzé de tout ce chocolat velouté, sous les regards admiratifs et alléchés d’hommes soumis à mon entière volonté lubrique, qui viendront ensuite me prouver leur dévotion en léchant le moindre millimètre de ma peau moelleuse…


Soupirs…


Mais bon, ce n’est pas demain la veille qu’une pareille chose surviendra ! Mais je peux toujours rêver… En attendant d’avoir une foultitude d’hommes dans ma salle de bain, prêts à me lécher amoureusement le corps (qui n’est pas mal du tout, j’ai de beaux restes, comme dirait l’autre !), il faudra auparavant que j’en ai au moins un sous la main ! Ce qui n’est pas exactement le cas aujourd’hui.


Il y a bien ce crétin libidineux de voisin, mais la seule évocation de ses mains sur moi est le meilleur vomitif que je connaisse ! Beuark, dans le genre sexy, il est trèèèès loin d’être au top ! Une sorte de Michel Simon en pire, si, si, ça existe, je le sais, il habite à côté de chez moi. Et encore, Michel Simon avait du talent et du charisme ! Mon voisin a autant d’ascendant qu’une barquette de poisson pané.


D’autant que je déteste le poisson, c’est tout dire !


Je me pose même la question : n’ai-je pas été trop méchante avec la barquette de poisson pané ? Ces pauvres animaux ne m’ont rien fait, finalement ; ils se contentaient de vivre leur petite vie au fond des mers avant qu’un chalutier en décide autrement. Combien de vies sacrifiées dans l’assiette des sales gosses ! Je m’égare.


Il y a bien Internet, mais bon, allez donc passer une annonce du style « Recherche au moins 3 hommes pour assouvir phantasme d’une baignoire pleine de chocolat liquide puis me faire lécher ensuite » ? Faut oser !


L’ordinateur me contemple de son œil unique et torve, d’un air de me dire « Chiche ». Non, non, non, tu ne m’auras pas comme ça, tu peux me faire les yeux doux, tu te fourres le doigt dedans jusqu’au coude et même plus loin. Ça me fait songer qu’un jour, un ami m’avait expliqué la signification exacte de cette expression, que l’œil en question n’était pas sur le visage mais nettement plus bas, entre les fesses. Idem d’ailleurs pour la puce à l’oreille (ou se gratter l’oreille) mais je m’égare, une fois de plus.

Je bifurque souvent avec mon esprit associatif : je pense une seule chose et l’instant d’après, j’ai réécrit le dictionnaire ! Déjà, petite, je réinventais toutes les fables de la Fontaine au grand désespoir de mes institutrices respectives.


« Pas cap’ » me hurle cette saloperie d’ordi à la con. Je vais t’en faire voir du « pas cap’ » ! Quelques minutes plus tard, je contemple mon message à l’écran : « Recherche au moins 3 hommes pour assouvir phantasme d’une baignoire pleine de chocolat liquide puis me faire lécher ensuite. Rien de plus. ». J’ai ajouté la dernière phrase pour bien préciser, histoire qu’ils ne s’imaginent pas une partouse. Lécher, oui, partouser, non !


J’hésite, la touche « Entrée » du clavier m’aspire. Je me demande si je ne fais pas la plus grosse connerie de ma vie en posant mon doigt dessus. Trop tard, le message est parti. On verra demain. Je pars me coucher, l’esprit plein de chocolat, de langues et de sensations sur mon corps.


Le réveil sonne la fin de mes rêves furieusement érotiques avec plein de mâles à mes pieds. C’est dur la vie, la réelle, alors qu’on est si bien sous la couette, bien au chaud, avec plein de phantasmes en tête. Mais dans la vie réelle, il faut aller turbiner pour gagner des sous et pour pouvoir ensuite dormir dans un lit moelleux à souhait. C’est vrai que ça coûte un maximum un bon matelas !


Mon petit-déjeuner pris, j’allume d’un doigt distrait mon cher ordinateur. Un coup d’Internet pour regarder mes messages. Je réponds. Puis par amusement, je retourne sur le site de rencontres, histoire de voir s’il y a eu des réponses. Eh si, il y en a. Je regarde, je me marre. Décidément, ces mecs n’ont rien compris à ce que je voulais. Enfin bref, je jette !


Je vais quitter le site quand, par amusement, je rafraîchis la page. Une nouvelle réponse vient juste d’arriver, je clique alors dessus et j’écarquille les yeux : des triplés me proposent l’assouvissement de mon phantasme en termes joliment dits et choisis. Des triplés ? C’est vrai, ce truc ?


Après un certain moment d’auto concertation, je décide de répondre prudemment, demandant des preuves sur le fait qu’il s’agisse bien de triplés. Parce que, moi, je veux bien, mais je veux être sûre. Et puis, je ne confie pas mon petit corps, comme ça, à n’importe qui !


La réponse à ma question me parviendra à midi sous la forme de trois photos différentes montrant à chaque fois mes triplés, à la plage, dans une réunion de famille et dans un restaurant. J’ai beau regarder ces images sous toutes les coutures, zoomer dessus, je ne distingue aucun trucage, elles m’ont l’air d’être véridiques à cent pour cent !


Les jours suivants, après avoir retiré mon annonce, j’ai une correspondance suivie avec mes trois admirateurs virtuels. Admirateurs, car ils ne sont pas avares en compliments. Eh oui, j’ai envoyé quelques photos de moi (au début très sages, puis moins sages comme sur la plage, celles où on dirait que je pose pour un magasine féminin de mode), afin qu’ils sachent quand même à quoi je ressemble. Et à prime vue, je corresponds pile poil à leurs goûts. Enfin, c’est ce qu’ils me disent ! D’autant que, maintenant, nous sommes passés en mode vocal sur le web. Ça fait quand même curieux d’avoir trois bonhommes identiques qui vous disent (pardon, qui, souvent, écrivent) la même chose avec quelques variations ci et là. Mais, je m’en accommode assez vite. Ce n’est pas tous les jours que ça vous arrive !


Maintenant, j’ai la certitude qu’il s’agit bien de triplés, avec toutes les photos et les vidéos en ligne que j’ai pu recevoir et visualiser. J’ai aussi du descriptif de leurs vies, façons d’être et goûts respectifs. Pour faire comme les sept nains de Blanche-Neige, je dirais qu’il y a Prof, Noceur et Timide ! Bien que Timide me semble assez fonceur quand il sait qu’il peut y aller. Réservé, dirais-je.


Il faudra que je me décide à franchir le pas. J’hésite et en même temps, ça m’excite terriblement ! Trois hommes pour moi et cette baignoire en chocolat. Je réalise alors que ça va me coûter un max à remplir. J’en fais part à mes admirateurs assidus. Ils me répondent que ce n’est pas un problème pour eux, qu’ils ont ce qu’il faut en chocolat liquide mais qu’ils n’en diront pas plus, histoire de me faire la surprise ! Je m’inquiète un peu mais l’assouvissement de mon phantasme est plus fort que ma réserve.


Alors, après cinq à six cafés ingurgités l’un après l’autre, j’écris que ça sera pour ce samedi soir. Ça y est, la machine est en route. Une sensation tourbillonnante s’empare de mon bas-ventre, je m’en mords les lèvres, tellement c’est intense ! L’instant d’après, je dois me jeter sur les toilettes pour assouvir une envie pressante tandis que je me masturbe comme une petite folle ! L’orgasme que je ressens est ultra intense et me laisse épuisée, les jambes en coton, la respiration coupée, je suis une véritable loque, une poupée de chiffon, incapable du moindre geste ! C’est bien la première fois que je recours à ce genre de pratique, mais, Dieu, que c’est divin !!!


Mais pourquoi ai-je dit samedi ? Je devais être folle ! Pourquoi ai-je donné mon adresse personnelle à ces triplés ? Et s’ils venaient avec des grands couteaux me découper en rondelles ? Je suis peut-être tombé sur des pervers, des violeurs en série, des cannibales même. Qu’est-ce qui m’a pris de passer cette annonce ? Trop tard, nous sommes en fin d’après-midi, bientôt l’heure dont nous étions convenus, je me ronge les ongles, je tourne en rond, me traitant de folle.


Ding-dong !


Ça y est, les voilà. Peu rassurée au fond de moi, je jette un coup d’œil au judas de ma porte et je vois triple : trois fois le même homme avec quelques variations. Je respire un grand coup, racle un peu ma voix pour me l’éclaircir et j’ouvre : « Alea jacta est », comme aurait dit le grand Jules !


Whaow, j’ai droit à un triple baisemain ! Je serai peut-être découpée en menus morceaux mais au moins, ce sera avec élégance ! Des types comme ça, il n’en reste plus beaucoup sur cette basse terre. Il y a quelques jours, quand je leur avais demandé pourquoi ils avaient répondu à mon annonce, j’avais eu droit à un simple « Pourquoi pas ? L’idée est excellente dans tous les sens du terme ! ». Ils vont directement s’asseoir au salon, sur le canapé. On dirait qu’ils connaissent déjà la maison depuis longtemps : aucune hésitation. Il faut dire qu’avec les photos de ma personne prise dans cet appartement, ils ont pu reconstituer les plans. D’autant, que Prof est architecte, si j’ai bon souvenir.



Amusant d’avoir trois réponses avec presque la même voix. Décidément, ils sont très polis. Ça doit cacher quelque chose, ce n’est pas naturel ! Il est vrai que papa et maman de mes futurs lécheurs sont de la haute bourgeoisie et que ça laisse sûrement des traces sur la descendance !


Je pars faire mon thé spécialité des îles, je sens nettement trois regards rivés dans mon dos et mes fesses. Houlà, ma fille, c’est chaud, ça me rend toute chose ! Pas désagréable non plus ! Je sais que je suis un joli petit lot, comme on dit, mais l’admiration en triple exemplaire, ça donne chaud au cœur et le feu au cul ! Je sais, je sais, c’est mon côté des faubourgs ! Ça ne déplaisait pas d’ailleurs à mes amants respectifs, ce côté un peu gouaille, si excitant au lit mais si peu présentable à madame leur Mère…



Je me tortille sur place, les joues rougies. Leurs visages montrent une évidente satisfaction non feinte. J’ai passé le test du thé, une institution chère à leurs cœurs. Ils reposent en même temps leurs tasses sur ma table basse. Une telle synchronisation, ça surprend toujours un peu. Se concertant du regard avec ses frères, le premier prend son sac et va vers la salle de bain tandis que les deux autres ressortent. Intriguée, je suis celui qui est dans ma salle d’eau, il sort un gros pot et un chiffon puis s’agenouille sur le carrelage :



Et il commence la pose de son enduit jaunâtre. Ça me fait tout drôle, c’est décidément ’achtement organisé ! Je repars au salon et je vois débouler les deux autres avec une sorte de grande et longue bonbonne, comme celle d’air liquide que je voyais parfois dans l’atelier de mon paternel. Devant mon air étonné, le premier des deux m’explique :



Ah cette façon de répondre en double ou triple exemplaire ! Je regarde le cylindre de métal et je demande :



Et je m’écarte pour les laisser passer. Je m’assieds dans le fauteuil, je suis un peu dépassée par les événements. L’un d’eux revient vers moi et dit :



Il ressort puis revient peu après avec un instrument étrange.



Alors je vais dans ma chambre me mettre en tenue. La psyché me renvoie l’image d’une jeune femme ni trop grosse, ni trop maigre, avec des formes là où il faut et comme il faut. Ma seule petite folie de ces derniers temps est que je sacrifie à la mode de se raser le bosquet, enfin pas trop, je garde un petit triangle, c’est beaucoup plus fun ainsi !


Je relève mes cheveux en un minuscule chignon, ils ne sont pas très longs, ils flottent à peine sur mes épaules. Je les fixe par une pince à cheveux bleue, il ne faudrait pas qu’ils trempent dans le chocolat !


Je me pose bien des questions, on dirait que je vis un film mais sans caméra. Je reste assise sur le lit quelques temps, attendant qu’ils m’appellent pour la suite. Je me sens tout drôle : mon phantasme va s’accomplir, je ne sais pas quelle attitude choisir. Ça me rappelle le jour où j’avais assouvi celui de la bouche dorée, comme on dit pudiquement. Sur le moment, j’avais adoré cette façon de se laisser aller dans la bouche d’un homme. Puis après, je me suis dit : finalement, ce n’est que ça…



C’est à moi d’entrer en scène. J’entre dans la salle de bain. Qu’elle semble petite avec tant d’hommes dedans ! Houlà, cette odeur ?! Je découvre alors ma baignoire remplie de chocolat liquide d’où s’échappent ci et là quelques filets de vapeur translucide. J’écarquille les yeux, Dieu que c’est étrange ! Cette couleur !



Et ils se retirent, referment la porte derrière eux. De vrais gentlemen ! Je suis décidément bien étonnée que ça puisse encore exister. La plupart des hommes seraient restés pour me voir ôter mon peignoir, pour me mater toute nue puis entrer dans le liquide…


Bien que… J’avoue que ça me plairait bien qu’ils me matent en train d’entrer dans la baignoire ! Je dois être folle ! Je fais, je ne fais pas ? Tant pis… je demande à voix forte :



Pas évident à avouer quand même ! Je me lance :



Ah tiens, une seule réponse ?



Ils toquent à la porte, je leur réponds d’entrer. Machinalement, je serre mon col d’une main peu affirmée. Le dernier entré referme derrière lui, comme pour préserver la chaleur de la salle de bain. Ils s’adossent tous au mur, dans l’attente. Je me pince les lèvres : pourquoi j’ai voulu ça ? Pour le plaisir d’être belle aux yeux de trois hommes qui ne me sauteront pas dessus ! Enfin, j’espère ! Et puis, avouons-le, ce n’est pas tous les jours qu’on se fait zieuter par trois messieurs pas du tout mal de leurs personnes…


L’un d’eux s’accroupit au sol, l’autre s’incline dans le coin opposé. Je m’approche de la baignoire fumante de chocolat liquide et chaud. Frémissante, j’entrouvre mon peignoir, trois paires d’yeux suivent mes gestes et tentent de deviner ce que je vais leurs dévoiler sous peu. Les pans du peignoir s’écartent plus encore, je sens sur moi la chaleur de leurs regards. Ça me fait un bien fou d’être ainsi vue !


Je leur révèle une bande de chair légèrement bronzée allant de mon cou à mon entrejambe, passant par la naissance de mes seins, mon ventre légèrement arrondi et mon petit bosquet taillé en triangle. L’air est brûlant, je me sens rougir. Pourtant, ce n’est pas la première fois que je me dévoile mais cette fois-ci, c’est torride comme jamais !


J’avale ma salive puis, d’un menu geste des épaules, je fais glisser le peignoir délicatement de mes bras avant de choir au sol, me dévoilant complètement. Je sais que je suis contemplée, examinée, les moindres coins et recoins de mon corps sont comme analysés, décrits, enregistrés. Jamais, je n’avais connu une telle sensation d’être mise à nu, détaillée, appréciée ! Une onde de chaleur parcourt mon corps de la tête aux pieds, j’en mouillerais tant, de satisfaction, que ça en dégoulinerait sur mes jambes ! J’ai envie de leur dire : « Aimez-moi ! Dévorez-moi ! »


Je vois bien qu’ils se contiennent, je sais aussi qu’ils savent aussi dans quel état je suis. L’un d’eux incline la tête, me demandant silencieusement d’entrer dans le bain. Alors je m’exécute, je m’approche de la baignoire, je les regarde intensément, puis levant la jambe, je pose mon pied sur le rebord de la baignoire. Ils me voient ainsi de profil, la ligne de mes fesses, ma petite touffe et mes seins aux pointes dressées, mes bras en arrière pour mieux leur laisser apprécier ma silhouette…


Je sais parfaitement que je minaude un peu, mais quand vous avez un tel auditoire, vous vous dites qu’il faut en profiter car c’est sûrement la première et, hélas, la dernière fois… Dieu que c’est bon d’être ainsi le point de mire de la convoitise des hommes, dans de telles conditions ! Je m’en souviendrai toute ma vie !


J’incline la tête. J’offre ainsi la courbe de mon dos, de mon pied au sol, ma jambe galbée, mon mignon cul, le creux de mes reins, ma nuque sur laquelle flottent quelques rares mèches rebelles, je sens la brûlure du désir sur moi. J’ai parfois peur d’en faire trop, de casser le mince fil qui nous lie tous…


Je plonge mon pied dans le chocolat chaud, je pousse un soupir d’aise ! Un long frémissement me prend. Je me rends compte peu après de l’effet que je viens de produire sur mes triplés qui, visiblement, se contiennent à grand peine. Une partie de moi aimerait bien continuer ce petit jeu mais l’autre partie m’incite à la prudence.


Alors j’enfonce mon pied dans la masse gluante et chaude, un frisson de bien-être me prend. J’agrippe le rebord de la baignoire afin d’y entrer complètement, de mettre mon autre pied dedans. Avec volupté, mes orteils s’enfoncent dans la masse visqueuse. Toujours ces trois paires d’yeux qui ne perdent pas une miette du spectacle. Doucement, je m’accroupis, mes genoux touchent le liquide, un long tressaillement me secoue, une onde de chaleur éclate, mon front se couvre de petites gouttes de sueur.


Je continue mon mouvement, mes cuisses effleurent la surface chaude. C’est étrange, cette masse collante sur mes jambes, elle m’enveloppe, me réconforte, elle accapare ma peau, comme un bain de boue régénérateur. Je suis à présent agenouillée dans la baignoire, il ne me reste plus qu’à m’asseoir dedans, puis à m’allonger. Facile à dire ; je garde une secrète appréhension, je ne sais pas pourquoi, c’est décidément trop bizarre de plonger dedans ! Mais c’est une expérience à vivre et je ne la regrette pas. Enfin, pas encore…


Mes spectateurs sont très assidus à mon entrée en bain, ils me rappellent un peu certains de mes ex devant un match de foot important. Sauf que cette fois-ci, c’est moi suis la cible des regards. Je me répète sûrement mais, Dieu que c’est bon d’être une telle cible ! Oh oui !


L’instant est critique, le liquide chaud et visqueux est à deux doigts de mon entrejambe, je sens littéralement la chaleur irradier sur la peau délicate et fragile de mes lèvres intimes rasées. Je me pince les lèvres, celles du haut, inquiète de la suite. Mes triplés sont figés, les yeux grand écarquillés, ils savent, eux aussi, que l’instant est crucial.


Wa-wa-waow ! Que c’est bon et excitant ! Je n’aurais jamais cru ça ! Le chocolat m’enrobe, se coule sur mes reliefs, mon sexe est comme dans un nid douillet, c’est terriblement émoustillant ! Je me laisserai bien remplir ainsi, partout, partout, partout ! C’est presque aussi bon qu’une queue toute chaude. Que dis-je, meilleur même ! Waow, que la vie vaut la peine d’être vécu, c’est l’extase, le pied, j’en frémis de haut en bas, tant c’est intense, inédit et affriolant !!!


Oh que c’est divin, ce truc !!! C’est décidé, il faudra à tout prix que je recommence ! Tant pis pour ce que ça me coûtera ! Enfin, quand même pas au prix du voisin d’à côté, il ne faut pas exagérer ! Mais, Dieu, que c’est bon, bon, bon, très bon, trop bon !!!


Les yeux fermés, la bouche grande ouverte, je me laisse couler dans le chocolat, c’est génial, ce liquide qui m’enveloppe les fesses, qui s’immisce dans ma fente et même plus loin ! Ma touffe disparaît doucement dans cette masse torride qui ceint ensuite mon ventre d’une si douce chaleur ! Oh oui, que c’est bon ! Le chocolat est non seulement le consolateur des jours de déprime mais il est aussi un amant tout délicat ! Wa-waoooow, c’est décidé, je laisse tomber les bonshommes, enfin pas tous ! Je garde seulement ceux qui ne s’incrusteront pas avec leurs chaussettes sales, leurs matches de foot et la lunette des waters souillée !


Je déplie mes jambes afin de m’allonger dans la baignoire. Je croyais avoir atteint le fond du plaisir chocolaté mais j’en découvre d’autres ! Mes seins sont caressés par le liquide chaud et visqueux qui les enrobe au plus proche, autour de mes tétons d’acier, dans les moindres plis de mes aisselles et du soubassement de mes seins. Ce plaisir n’en finira jamais ! Et j’ai dû attendre tout ce temps pour découvrir un truc pareil ? Si j’avais su ! Je cale ma tête contre le rebord, le plaisir est intense, ultime, je suis au-dedans de cette masse si voluptueuse, mon menton effleurant cette surface presque solide, dans une senteur enivrante !


Houlà, c’est vrai que j’en oublie mes bienfaiteurs ! J’ouvre les yeux, ils ne sont plus là. Décidément, des parfaits gentlemen ! Il faudra que je fasse mon possible pour les garder sous la main, et même plus… je sens qu’une partie fine à quatre ne serait pas désagréable… Houlà, houlà, je me dévergonde, ça doit être l’effet chocolaté !


Je flotte, complètement, ailleurs, loin…


C’est divin, je sais que je me répète beaucoup, je gâtifie même, mais c’est positivement divin. J’ai déjà eu des bains de boue en institut, ce n’était pas mal, très relaxant, mais cette fois-ci, c’est le méga pied, le super extra mirobolant pied ! J’en perds mes superlatifs…


Ce chocolat sous mon menton me donne envie : je risque un coup de langue. Un peu fort mais pas mal du tout. Décidément, c’était une très bonne idée que ce bain particulier : plaisirs du corps, de la bouche, des sens et même du sexe ! Parce que ça m’émoustille un max ! Quoi donc ? D’avoir ce chocolat sur moi ? Voire même en moi ? Ou de savoir que j’ai trois hommes à ma dévotion qui vont me lécher avec délectation ? Sans doute tout ça en même temps ! Allez, je m’accorde quelques minutes de relaxation totale, je sombre peu à peu dans une douce torpeur… si agréable !


Un rêve humide et chaud de trois hommes qui s’occupent de moi, telle une déesse inaccessible, lointaine et si désirable, puis soudainement si humaine entre leurs bras, leurs sexes sur moi, en moi, au plus profond de mon corps totalement livré à leurs désirs intenses tandis que je hurle mon plaisir !


C’est tellement fort que je me réveille en sursaut !


Whaow, décidément, je vire ma cuti à vitesse grand V ! Tiens, on dirait que ça se solidifie un peu, je jurerais qu’il y a une sorte de croûte qui se forme à la surface. Je ne vais pas rester engluée dedans ? Non, visiblement, mes bras et mes jambes peuvent encore bouger sans problème. Je me décide à passer à la suite de mon phantasme : être léchée…



Je prends une grande respiration et je dis de la voix la plus détachée que je puis alors que je n’en mène pas large, tant je suis stressée et rougissante :



Un léger silence. Je me demande bien quelles têtes peuvent avoir mes trois loustics. Faut dire que j’y ai été un peu fort ! Je ne suis pas longue à attendre puisque la porte s’ouvre sur eux.



Un silence approbateur accueille ma réponse, ils s’adossent au mur, les uns collés aux autres. Ma salle de bain est manifestement trop petite pour quatre personnes ! Au fait, la suite des opérations se passe où ? Quoique si je reste juste à côté de la baignoire, avec la porte ouverte, ça devrait aller. Une sueur froide me prend le long du corps, un long frisson étrange mais pas désagréable. Je déglutis, je bande mes muscles afin de tenter une belle sortie de bain, enfin, du mieux que je puis !


C’est hallucinant l’effet que peuvent faire trois paires d’yeux rivés sur moi. Lentement, je me redresse, le chocolat me colle partout, comme s’il ne voulait que je sorte, que je parte, il me retient comme un amant jaloux. Mais trois autres m’attendent, et c’est à eux que je m’offre, consentante.


Lentement, doucement, je me relève sous le regard brûlant et admiratif de mes amants du jour, désirée et désirable. Je m’élance au ralenti vers les cieux, surtout le septième ciel, celui auquel j’aspire de toutes les fibres de mon corps enfiévré.


« Je suis née, Déesse aux yeux bleus, de parents barbares, chez les Cimmériens bons et vertueux… »


Je ne sais pas pourquoi ce vers me vient en tête, d’autant que je n’ai pas les yeux couleur azur, mais c’est l’impression que je ressens, face aux yeux écarquillés de mes adulateurs qui n’en perdent pas une miette. Le moment est intense, électrique. Je suis Déesse en statue de chocolat, adorée sur l’autel de la gourmandise par un homme triple, trois prêtres à ma dévotion, à la ferveur muette. Oh que j’aimerais que cet instant soit infini…


Mais je ne suis qu’une femme.


Je lève lentement la jambe pour sortir du bain étrange. Six yeux me suivent, millimètre par millimètre. Je suis à présent debout, nue et habillée du cou aux pieds par ce chocolat gluant qui coule doucement sur moi, sur ma peau frémissante. Je suis la nouvelle Galatée aux trois Pygmalion, triplement devenue femme à désirer, à aimer.


Ils s’approchent, je ferme les yeux.


Trois langues épousent mes courbes, mon écorce chocolat part peu à peu, ma peau rose se révèle ci et là, frémissante sous la douceur humide des bouches qui la dévoilent. De statue, je deviens, à nouveau, femme, petit à petit, sous ces caresses si douces, si savoureuses. J’en soupire d’aise, les yeux toujours fermés à me concentrer sous ces câlineries si exquises. C’est si fort, si bon, si excitant, si tout ça ! Impossible de trouver des mots, les sensations se bousculent en moi, tourbillonnent follement, intensément, sans répit, de longs élancements de désir et de plaisir sans fin.


Je décolle vers d’autres sphères, je laisse mon corps de femme à mes amants tandis que mon esprit repart vers sa condition divine, ailleurs, si loin, vers d’autres horizons, vers d’autres cimes, vers d’autres univers, vers d’autres plans d’existence, vers des dimensions parallèles… Je meurs et je renais sans cesse, asservie à la Roue céleste indoue. Lumière, ombre, plein et vide, encore, encore et toujours.


Un tunnel, un puits, une porte ; j’ouvre brusquement les yeux, je suis dans ma chambre, six yeux inquiets rivés sur moi.



Je cligne des yeux, je reprends pied. Je suis toujours nue, rose, lavée. Les six yeux me surplombent :



Je me redresse sur les coudes. Ils sont adorables, je leurs décroche un large sourire pour les rassurer :



Je suis assise sur le lit, en tailleur, mes trois hommes autour de moi. Je me sens bien, même si je suis nue, même si je sais qu’ils m’ont intégralement lavée avant de me coucher ici. Je sais tout ça, et sans doute plus que je ne veuille me l’avouer.


Je suis une petite chose, une petite peste de petite chose avec ses petits seins arrogants, ses courbes fines, son petit cul rondouillet et sa touffe coquinement taillée. J’ai été un bref instant statue, déesse, frôler l’inaccessible, vivre des choses étranges, savoureuses et divines, avant de redevenir femme. Je regarde autour de moi et je les vois auprès de moi, mes trois hommes rien qu’à moi.


Alors je sais que mon plaisir ne fait que commencer, jour après jour, nuit après nuit…



Post-scriptum : Alors qu’elle lisait « 100% français », ma compagne me dit que « le grand phantasme de 10% des femmes serait de se tremper dans une baignoire remplie de champagne ». Elle ajouta aussitôt qu’elle préférerait le chocolat… J’ai écrit cette histoire l’après-midi même.

Remerciements à Favasso pour ses conseils et propositions.