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Temps de lecture estimé : 17 mn
21/11/06
Résumé:  Récit d'une rencontre qui allait bouleverser ma vie, un soir sur le boulevard de la Liberté
Critères:  ff jeunes inconnu fépilée amour volupté cunnilingu init
Auteur : Ariane      
Rencontre à Lille

Chapitre I



Lille, novembre 1993, jeudi XXX


J’étais en deuxième année d’école d’ingénieur, la vie était plutôt douce, entre les copains, les études et les fêtes étudiantes. J’occupais un petit appartement cosy dans le centre de Lille à cinq minutes à pied de l’école, 25 m² au dernier étage, une maison transformée en trois appartements. Après en avoir bavé en prépa pendant trois ans, le rythme était désormais soutenu mais beaucoup moins oppressant, ce qui me permettait de donner des cours pour payer mon loyer, entre autres.


Tout a commencé lors de cette soirée.


Ce jeudi soir, il pleuvait, et nous avions rendez-vous avec Olivier, Yann et Babette dans un pub du centre. Comme d’habitude, j’étais en retard, il était plus de dix heures et cela faisait plus d’une demi-heure que mes amis attendaient. Je suis éternellement en retard, un problème d’autorité avec l’heure sans doute. Pour l’anecdote, je me souviens d’avoir au lycée cheminé côte à côte avec l’un de mes professeurs pour aller en cours. Celui-ci, dans un sourire ironique, avait lâché en me voyant à ses côtés : « Tiens, je serai donc en retard … » ; pour une fois, j’étais en avance.


Rebelle, et en retard, mais pas tant que ça en fait ! Il y avait déjà beaucoup de monde, l’atmosphère était enfumée. Je cherchai mes amis. Olivier me fit signe. Il fallait traverser la salle pleine d’obstacles humains et j’avais un peu de mal. Je passai au centre d’un groupe :



Une voix me répondit :



Je relevai la tête dans un sourire, je n’avais entendu que la voix, sensuelle au demeurant.



Je me suis fait tirer les oreilles pour mon retard, mais j’ai l’habitude, pourtant elles ne ressemblent pas encore à des oreilles elfiques. Je commandai une première bière. La soirée était bien partie, mes regards glissèrent plusieurs fois vers le groupe que j’avais traversé, me sentant observée. Mais cela devait être l’effet de mon imagination. Vers deux heures du matin, nous regagnâmes nos pénates.


Mes amis me laissèrent devant la porte cochère de mon appartement et je me mis à la recherche de mes clés.



Un groupe de jeunes arriva alors. La scène était cocasse : j’étais assise sur la marche en train de vider consciencieusement le contenu de toutes mes poches par terre… Vive le gin tonic et la bière… Il devait faire moins deux degrés.

Je reconnus alors la voix de tout à l’heure qui me dit :



Troublée, je répondis :



Je relevai la tête pour savoir à qui je parlais, et je vis une jeune femme souriante entourée par deux de ses amis. Je la distinguais mal à la seule lumière des réverbères, la vingtaine, emmitouflée elle aussi dans un long manteau. Je fus pourtant soufflée, j’avais été troublée par sa voix, je le fus d’autant par son visage. Un ange passa. J’avais l’air d’une cruche, à chercher mes clés, assise sur les premières marches de l’entrée de l’immeuble, la bouche entrouverte. Je ne savais plus si je devais poursuivre ma recherche ou la regarder, de peur que cette image ne s’évapore.


Je les retrouvai enfin. Je ne veux pas prendre un sac quand je sors, de peur de l’oublier ! Je ramassai mes objets, avec leur aide.



J’étais tellement troublée que j’eus du mal à mettre la clé dans la serrure. « Hé, ma fille, stop là, qu’est-ce que tu nous fais comme plan à la noix ? Petit test : comment sont les deux hommes qui l’accompagnent ? Rappelle-toi ? Tu ne les as pas regardés, tu ne sais plus ». C’est vrai, la seule image qui restait imprimée sur ma rétine était ce visage souriant, lumineux. Je me déshabillai, passai sous une douche chaude pour ôter l’odeur de tabac et finir de m’endormir, et je me couchai comme une automate. Cela doit être l’effet de l’alcool qui exacerbe, poussant vers leurs limites nos rêves et nos désirs profonds.


Le lendemain, le réveil m’arracha la tête. Je devais aller en cours. Vite, une douche froide et rapide pour extirper mon cerveau de cette langueur, m’habiller, prendre un truc à manger, mes cours et mes clés… et me voilà partie.

Retour vers seize heures à l’appart. C’était vendredi soir. J’avais prévu de rentrer sur Paris demain matin seulement pour profiter tranquillement de la soirée au chaud. Je m’allongeai sur mon lit qui fait aussi office de canapé, chaise, bureau, dressing… Je me repris à penser en souriant à mon délire d’hier soir : « Ma pauvre fille, une fois dessoûlée, tu as rapidement atterri sur terre. Enfin, c’est surtout le cours d’électronique de puissance qui t’a fait atterrir ! »


Ma raison me disait que je m’étais jouée un bon film, mon cœur espérait cependant encore secrètement la revoir. Pour penser à autre chose et résister à l’envie de retourner dans ce bar d’hier, je me saisis d’un des livres qui traînaient par terre avant de me mettre à réviser avec, pour accompagnement, une petite tartine de Nutella et des clémentines, voila de quoi reprendre des forces.


Vers dix-neuf heures, alors que je bouquinais, l’interphone me ramena sur terre. J’avais pourtant dit à mes petits camarades que ce soir je ne sortais pas. J’avais trop de sommeil en retard et, dans une semaine, les partiels. Donc, ce soir, soirée détente cocooning pour préparation d’un week-end studieux. J’ai une phrase qui tue à l’interphone lorsque je ne veux pas être ennuyée, directement issue d’un film de série B qui s’appelle Flic de mon cœur, phrase très gracieuse :



Cette voix, bon sang cette voix, même déformée par l’interphone, ce n’est pas possible. Je reste muette, le dos plaqué à ma porte. Ce n’est pas possible. C’est un rêve. Mon cerveau me joue des tours. Non, c’est elle.


Qu’est-ce que j’ai dit comme bêtise ! Ce n’est pas vrai, pas maintenant, pas à elle !


Vite, trouver un truc intelligent à dire. Je suis en vrac et elle est en bas de l’immeuble à sonner. Et je veux lui parler, je réalise avec angoisse et soulagement que je n’attends que ça depuis hier soir. Je lâche, ou plutôt je hurle un : « Ne bougez pas ! J’arrive… » et, le temps de mettre un jean, je descends pour lui ouvrir, la gâche électrique de la porte étant elle aussi en vrac.


Au rez-de-chaussée, je la vois seule dans son long manteau noir, souriante, délicatement maquillée. Elle pénètre dans le hall, il est glacé, je suis en tee-shirt, en jean et pieds nus, mais je ne sens rien. On pourrait me verser un seau de glace sur la tête que je ne sentirais rien d’autre que la morsure brûlante de son regard sur moi.



Je reste gauche et je ne sais pas quoi dire, mon visage est en feu. Mais ses yeux m’ont souri et envoûtée.


Elle me sauve alors :



Son regard glisse sur moi jusqu’à mes pieds. Je prends conscience de ma tenue, de mon visage en feu et de ses yeux qui me brûlent. Je me jette à l’eau. En fait, si j’arrive à mettre un peu d’ordre dans mes palpitations cardiaques, si j’arrive à enlever ce masque cramoisi de mon visage et si j’arrive enfin à sortir une phrase intelligente… Beaucoup de « si », non ?



Oh là, c’est quoi son plan, venir simplement voir si je suis entière, non ce n’est pas possible et d’ailleurs qu’est ce que j’ai dans la main ? Mon livre, oh non, j’ai encore mon livre dans la main, je ne voulais pas perdre la page, du coup, mon doigt fait marque-page… Je réalise que c’est aussi pour ça que j’ai eu du mal à enfiler mon jean… Complètement out ! Je lâche :



Eh oui, chers lecteurs, je viens de réaliser que je tiens toujours mon livre à la main… un recueil de nouvelles érotiques dont le titre, Histoires à faire rougir, ne laisse aucun doute quant au contenu…


Je me remets à rougir comme une pivoine, si c’est encore possible. J’essaye de faire disparaître ce livre derrière mon dos dans une tentative désespérée. Et puis zut, j’assume, j’ai le droit de lire ce que je veux !



Nous pénétrons dans mon studio, pas trop en vrac, lui. Elle pose son manteau et son écharpe sur mon lit. Et je découvre la plus belle femme que j’ai pu apercevoir de mon vivant, jusqu’ici. Je dois avoir l’air d’une statue, la bouche ouverte, les yeux écarquillés.


Elle devait avoir une vingtaine d’années, mais elle faisait très femme, beaucoup de grâce, grande, élancée et des traits délicats, un regard pénétrant, des yeux verts à rester plongé dedans pendant des heures.



Je plongeais le nez dans la préparation d’un café. J’avais pour ma part besoin d’autre chose, un truc fort. Je me sentais gauche et les interrogations se bousculaient dans ma tête ! Que faisait-elle ici ? J’avais les jambes flageolantes.



Mon cœur se mit à battre à tout rompre. Je voulais qu’elle me réponde oui et, de peur d’entendre sa réponse, j’enchaînai :



Elle s’approcha près de moi, si près que je pouvais sentir son souffle chaud sur mon cou. Sa voix a changé de ton, elle est devenue plus rauque.



Me retournant pour lui faire face, je restai sans voix, ou plutôt, elle mit son doigt sur mes lèvres, m’empêchant de sortir la même interrogation que tout à l’heure.


Pause, il faut que je me pince, tout cela n’est pas réel, cela ne peut pas être. C’est absolument impossible, improbable, je ne peux pas être attirée par une femme, avoir envie de baiser, il s’agit de désir. Je me sens animale. « Baiser », ce n’est pas un mot de mon vocabulaire courant. Je fais l’amour, j’ai des sentiments, pas simplement une attirance physique et des yeux qui me transpercent. Ce n’est pas possible. C’est dans les films et les romans que l’on voit ça, pas dans la vie, pas dans ma vie. Je crie intérieurement, je hurle : « Ce n’est pas possible, le coup de foudre n’existe pas ! » Je ne sais rien d’elle. Je ne sais rien d’elle et pourtant je vais lui faire confiance, je vais lui faire plus que confiance en lui arrachant ce baiser. Mes lèvres viennent frôler les siennes, je lâche le paquet de café. C’est moi qui vais à la rencontre de ce souffle. C’est moi qui pose mes lèvres sur les siennes. Je ne me reconnais plus. Je laisse mon instinct me guider…




Chapitre II



Nous étions alors si proches que je sentais son coeur battre à tout rompre alors que nos lèvres se soudaient. C’était pour moi une découverte, un feu d’artifice ; loin d’être précipité, c’était comme embrasser doucement un fruit gorgé de nectar en savourant ces premiers effleurements. Nos bouches faisaient connaissance avec délicatesse. Timidement au départ, je me sentis prendre de l’assurance, sa langue se fit exploratrice, la mienne vint s’y enrouler.


Elle glissa ses mains sur mes hanches, je n’osais la toucher, de peur que le rêve ne s’achève. Il régnait un grand silence dans l’appartement. J’avais les yeux fermés.


Elle se détacha de moi tout aussi doucement, glissant sa bouche vers mon oreille, me serrant toujours contre elle. M’embrassant le cou, elle me demanda d’ouvrir les yeux.


Amusée, je planais littéralement. Le téléphone sonna alors, mais elle ne me lâcha pas. Le répondeur se mit en route, ma mère me demandait de mes nouvelles en m’appelant par mon surnom. Nous nous regardâmes alors dans les yeux en éclatant de rire.



J’avais l’impression d’une complicité établie depuis tellement longtemps, comme si il n’y avait pas eu d’avant. Le café moulu répandu sur le sol parfumait la pièce et donnait à la scène une atmosphère irréelle. Nu-pieds dans le café en train d’embrasser une inconnue. Mais était-elle vraiment une inconnue ?



J’étais toujours dans ses bras.



Nous sentions toutes les deux le désir de l’autre. J’aime ces instants, je veux les voir grandir. Je décidai de calmer le jeu. Je me dégageai avec douceur de ses bras.



Mes exams, mes révisions, mon TGV, aucune importance… Je venais de faire un choix, de tenter une expérience, découvrir mon côté obscur.


Je préparais les gin tonic et de quoi grignoter, le café toujours à terre dans un coin de la kitchenette, et nous nous installâmes par terre sur la moquette.


Je devais comprendre ce qui m’arrivait. La question première qui me brûlait les lèvres : « Qui es-tu donc, Sophie ? », et ensuite : « Comment peux-tu t’intéresser à moi ? » (D’ailleurs, chers lecteurs, comment pouvais-je aussi m’intéresser à elle sachant que, normalement, mon regard se posait naturellement sur les mecs… )



Inutile de vous dire que mon visage, dont les rougeurs s’étaient atténuées, se remit à rougir de plus belle.



Je dois avouer que je poussai un grand ouf de soulagement…



Elle se rapprocha de moi, mutine, il fallait que je m’échappe, mais elle m’agrippa par le pied, le fond de verre de mon gin tonic se renversa sur mon jean et sur mon tee-shirt, et un fou rire nous prit. J’étais allongée sur la moquette, elle était sur moi à califourchon, en train de mourir de rire.



Alors, imaginez-vous la scène. Sophie, 1 m 76, 55 kg, brune, cheveux longs et soyeux, des seins en forme de poire à croquer qui se tendent sous son top noir, et moi en dessous. Oui, clairement, j’étais sa proie et c’était un ravissement.



Elle passa la main sur mes seins, venant agacer leur pointe au travers du tissu. Ils étaient tendus à l’extrême comme s’ils voulaient tout révéler de mes tentations. J’étais, moi si pudique, si réservée en ce qui concerne mon corps, en train d’acquiescer aux demandes d’une inconnue.


Et là, mon cerveau passa en mode Alerte : elle avait prémédité son coup, mais pas moi. Rappelle-toi, tu es en vrac. Qu’est-ce que j’ai mis, sous mon jean… Rien… J’avais enfilé ça rapidement pour descendre, et de plus je sentais une sourde humidité poindre entre mes jambes.


Pourtant, à nouveau je lui fis confiance et la laissai faire. Elle retira mon tee-shirt, et je vois encore ses yeux plonger sur mon ventre et mes seins. C’est étrange et déroutant de sentir un regard féminin vous désirer. Elle approcha le revers de sa main gauche entre mes seins et glissa une caresse de ma gorge vers mon nombril. L’atmosphère, déjà électrique, le devint encore plus. Ma main droite s’avança vers elle et fit glisser une de ses bretelles, découvrant son épaule. Elle se pencha et nos lèvres se trouvèrent encore une fois.



Nous passâmes une heure, deux heures, je ne sais plus, à nous embrasser, allongées côte à côte sur la moquette épaisse de mon petit studio. Ses yeux glissant sur les miens et les miens découvrant avec délice un ventre ferme, invitation aux caresses et à venir y nicher sa tête, une poitrine fière et arrogante, j’avais réussi à lui enlever son top, découvrant une paire de seins à peine cachés par un soutien-gorge arachnéen. Sa peau avait un goût de noisette, un grain fin et mat. Son corps était une invitation aux caresses. Ce fut un ballet, découvrant ses grains de beauté, mes mains, ma langue, mes yeux prirent les mesures du haut de son corps, de ses courbes. Je suis tactile, j’ai de longues mains fines. J’aime la sensualité qui se dégage des mains. Et, sur ce corps, je me sentais comme un sculpteur qui prend ses mesures et savoure l’harmonie des proportions. Nous étions toutes les deux allongées à moitié nues sur la moquette en train de goûter le plaisir de se découvrir.


Sa main glissait le long de mon ventre, ses yeux mutins me fixaient alors qu’elle venait de prendre possession de la fermeture de mon jean. Il était près de deux heures du matin, j’étais dans un état d’excitation indicible. Soudain, l’interphone se mit à sonner de façon si insistante que je dus me résigner à m’extraire de ses bras.



Panique à bord !



Sophie était venue se lover contre mon dos, ayant la ferme intention, pendant que je poursuivais cette discussion, de me mettre nue… Nos ombres devaient se découper sous la fenêtre, j’atteignis l’interrupteur en me contorsionnant.



Et je raccrochai.



J’étais nue en train de me faire pétrir les fesses par ses doigts agiles, mes mains reposant sur la porte, ses seins plaqués contre mon dos, son parfum et son souffle m’envahissant. Ses mains glissèrent vers mon sexe humide.



Son pouce trouva mon clito gonflé, proche de l’implosion. Je m’abandonnai sans pudeur. Je me retournai et nos bouches se soudèrent. Je la revois s’agenouiller et me souviens du contact de sa bouche sur mes lèvres, sa langue glissant entre elles, les écartant, cette caresse, ses doigts m’ouvrant, m’écartelant, et ce plaisir qui montait jusqu’à ce que sa langue appuie sur mon clito et que je parte dans un orgasme à couper le souffle.


Mes jambes cédèrent et je me retrouvai allongée, exsangue, essayant de recouvrer mes esprits, mon corps cherchant le maximum de surface. C’est alors que j’entrepris de la mettre nue ; frénétiquement, j’arrachai le bouton de son pantalon, découvrant un string qui n’allait pas résister à mes assauts, ma bouche tétant avidement son sein, sa poitrine se gonflant pour venir à ma rencontre… Cambrée et offerte, elle n’était que désir. J’écartai son string et glissai ma main en conque pour prendre la mesure de ce sexe, premier sexe féminin autre que le mien à découvrir. Deux de mes doigts se glissèrent dans son vagin, ma bouche délaissant ses seins pour venir se poser sur un clito turgescent en érection… Mes voisins doivent se rappeler ce cri qu’elle lâcha alors qu’elle s’abandonnait à la jouissance ! Qu’elle était belle à cet instant !


Le radio-réveil affichait trois heures du matin. Elle me glissa qu’il fallait peut-être qu’elle rentre.





Chapitre III



Vers huit heures du matin, la lumière du jour vint nous caresser le visage, nous nous étions endormies dans notre ballet de caresses. Qui avait sombré dans le sommeil la première ? La couette nous enveloppait. Je tentai de m’extraire doucement de ses bras en essayant de reprendre mes esprits sur les événements de la veille, sans vouloir la réveiller. Elle entrouvrit les paupières et son sourire me fit fondre une fois de plus. Elle me serra dans ses bras et sa bouche chercha à nouveau mes lèvres.



La voyant réveillée, je n’eus pas de scrupules à venir me blottir contre elle. Le contact de sa peau sur la mienne était plus qu’un aphrodisiaque. Notre ballet de caresses reprit, mais je l’interrompis :



Pendant qu’elle se glissait dans la salle de bains, je remis rapidement un peu d’ordre, mit l’eau à chauffer et ramassai le café répandu la veille.


Mais là, je ne pouvais plus tenir, je frappai à la porte pour lui demander si je pouvais entrer. Je passai la tête.



Wouaou ! Qu’elle était belle sous la douche, les cheveux mouillés plaqués, et ce corps, ces jambes, ce ventre, ces seins (un bon 90 C, pour les curieux !), ce sexe pratiquement épilé.



Mon sexe, lui, n’avait pas connu de taille depuis septembre et était un peu broussailleux, quoique correctement entretenu du fait de la piscine et du port de maillot.


Je me glissai sous l’eau et sentis sa bouche venir à ma rencontre, ses mains prendre possession de mes fesses et ses seins plaquer les miens.


Je devenais une fontaine sous ses mains, mon sexe ruisselait et ce n’était pas de l’eau… J’allais jouir, mon clito agacé par son pouce. Et, quand je sentis ces doigts me pénétrer, je me laissai envahir par un orgasme sans précédent. Sophie dut me soutenir pour que je ne m’étale pas dans la douche. Je repris mes esprits.



Elle me regarda en glissant sa jambe entre les miennes pour venir plaquer sa cuisse contre mon sexe.



Surprise ? Non, je ne m’en offusquai pas, elle aurait pu me demander n’importe quoi, aucune de ses demandes ne m’aurait parue incongrue. Et je me laissai aller sur sa cuisse, dans ses bras, l’eau chaude ruisselant sur nos deux corps qui n’en faisaient plus qu’un. Mon corps avait soif de ses caresses ; j’étais sortie de ma torpeur, et mon désir et le sien restaient tout aussi vivaces.