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n° 11126Fiche technique21963 caractères21963
Temps de lecture estimé : 14 mn
23/01/07
Résumé:  Au camping avec des amies, un passage aux sanitaires révèle des désirs inconnus jusqu'alors.
Critères:  ff douche fmast intermast cunnilingu init
Auteur : Clémence
Ma toute première fois

À l’époque, j’avais une vingtaine d’années et nous avions décidé, avec trois copines du BTS, de partir en vacances en camping. C’était plutôt sympa, malgré parfois quelques tensions inévitables entre filles.


Le camping, situé à deux pas d’une petite plage au bord de l’Atlantique, était du genre « familial », avec ses animations et ses habitués. Néanmoins, il y avait pas mal de jeunes et nous nous faisions souvent draguer : en ce qui me concerne pas tellement d’ailleurs, j’ai toujours eu un physique plutôt quelconque, mais mes amies souvent, trop souvent à mon goût, j’étais un peu jalouse, secrètement jalouse car j’essayais de ne pas le montrer…


Toujours est-il qu’un soir de grande chaleur, alors que mes copines contaient fleurette, je décide d’aller prendre une douche pour me rafraîchir les idées. Arrivée aux sanitaires, je tombe nez à nez, si je puis dire, avec une cabine de douche entrouverte. Il y a là une fille entièrement nue, une petite blonde avec une grande crinière en cascade. D’après ce que je peux en voir, elle est plutôt replète et même franchement grosse, grassouillette et bouffie.

Pourquoi a-t-elle laissé sa porte entrouverte ? C’est sûr que les garçons ne viennent jamais de ce côté qui est réservé aux femmes, mais quand même, s’exhiber comme ça, quelle impudeur ! J’en suis plutôt choquée mais, curieusement, je ne peux m’empêcher de regarder le spectacle de son corps nu.

Sait-elle que je suis là ? En tout cas, pas un coup d’œil dans ma direction. Elle se caresse lentement les seins, enduits de gel de douche, ils sont vraiment énormes, lourds et tombants malgré son âge, elle a 25 ans à tout casser. Elle doit avoir un sacré coup de fourchette si j’en juge par son ventre rond comme un ballon, elle est peut-être enceinte… Elle va-et-vient avec ses mains le long de ses seins, elle les palpe, elle les triture. Ses mains effleurent ses nénés, très gros et dardés. Oui, effectivement, on dirait bien qu’elle est enceinte. Elle titille ses bouts frénétiquement avec ses doigts. Je n’en crois pas mes yeux.


À ce stade, je n’ai jamais eu d’expérience avec une femme, ni même l’envie d’en avoir une. Mais ce soir-là, aux douches, voilà qu’un trouble étrange apparaît en moi, de voir ainsi cette jeune femme se caresser.

Désormais la blonde passe et repasse ses mains entre ses cuisses, prenant la peine d’écarter ses chairs, je suis comme fascinée par sa sensualité lascive. Je suis presque convaincue qu’elle a perçu ma présence, même si, à aucun moment, elle ne tourne la tête dans ma direction. Je n’ai jamais vu une fille se masturber. Or c’est plus ou moins ce qu’elle est en train de faire.


Un bruit à l’extérieur me sort de ma léthargie, je me réfugie vite fait dans une cabine où je m’enferme, toute tremblotante, comme une môme prise sur le fait de faire une grosse bêtise. Tous mes sens sont en alerte, mais je ne perçois aucun bruit de pas sur le sol carrelé, le bruit venait d’ailleurs. Par contre, j’ai l’impression d’entendre des petits frottements, deux cabines plus loin, comme des doigts qui fouilleraient une chatte, et des petits soupirs de plaisir. Rien que le fait d’y penser et d’imaginer cette rondouillarde en train de se donner du plaisir, j’en suis toute excitée, je me masturbe fébrilement en pensant à cette blonde à longue crinière. Je suis comme stimulée par sa perversité. Pourquoi a-t-elle laissé sa porte entrouverte ? C’est quand même bien pour qu’on la regarde ! Ma main descend le long de mon ventre pour aller trouver ma chatounette. Je l’imagine à deux pas, en train de faire tout comme moi, les doigts sur son clito. Je suis hyper-excitée, il ne me faut pas beaucoup de temps pour trouver mon plaisir, je jouis avec intensité avant de prendre une longue douche glacée pour me rafraîchir les idées.


Quand je ressors, elle n’est plus là, j’en suis presque rassurée.




Deux jours plus tard, je l’aperçois à nouveau sur la plage, elle est en famille avec ses parents, ses frères, sa grand-mère. Ils sont à quelques mètres de nous, ils parlent tous allemand. Ils rient fort et grassement, comme des malappris un peu primates.

À plat ventre sur ma serviette, je n’arrête pas de la zieuter, elle est étendue sur le sable, ses gros seins exhibés négligemment au soleil. Evidemment, tous les mecs qui passent par là y jettent un petit coup d’œil, mais elle prend soin à chaque fois de les fusiller du regard. On dirait qu’elle n’aime pas les hommes, elle les toise de façon dédaigneuse. Je regarde à nouveau son ventre, aucun doute possible, elle est bien enceinte. Peut-être ce garçon qui l’a fécondée l’a-t-il fait souffrir ? Peut-être l’a-t-il laissée tomber. J’ai comme envie de la prendre dans mes bras pour la consoler. Peut-être préfère-t-elle tout simplement les femmes ? À cette idée, mon bas-ventre s’humidifie de suite comme si je l’espérais. Il ne faudrait surtout pas que mes copines s’aperçoivent de mon trouble et encore moins de mon manège. J’essaie de regarder ailleurs pour me changer les idées. J’ai honte de ce désir inavouable, j’ai presque envie de pleurer tellement je me sens fautive, je suis quelque part « anormale ». Je pique du nez sur la serviette et je ferme les yeux, mais cela n’a pour effet que de me remplir la tête de ce que j’ai vu ce soir-là dans la cabine de douche. Je repense aux caresses qu’elle se prodiguait et à mon désir trouble.


Quand je regarde à nouveau dans sa direction, je remarque qu’elle s’est tournée vers moi et qu’elle me dévisage gentiment avec un regard interrogatif. Je baisse aussitôt les yeux, très gênée par cette situation. Quand je relève à nouveau la tête, elle me regarde toujours, un peu fière et hautaine, en tout cas sûre d’elle et dominante. J’ai de suite l’impression qu’elle a jeté son dévolu sur moi. Je me sens comme une petite proie sous les férules de Diane chasseresse. Pitié ! Je vous en supplie, je ne veux pas être lesbienne : je suis assaillie par un mélange de sensations désagréables et de désirs honteux ! Elle me regarde avec un sourire énigmatique où je ressens une légère ironie, j’ai l’impression qu’elle lit en moi comme dans un livre, qu’elle dévoile mon homosexualité latente au grand jour, cela a pour effet de me mettre très mal à l’aise.


Je suis heureuse quand mes copines décident enfin de quitter la plage… Quand je me lève, je sens encore son regard peser sur moi. J’ai l’impression qu’elle mate mes fesses. Je fais tout mon possible pour ne pas trop me déhancher, pour qu’elle ne me considère pas comme une petite allumeuse, mais je prie aussi pour qu’elle ne me trouve pas trop moche. J’ai presque envie de lui plaire.




Le soir même, alors que nous sommes en train de picorer devant nos tentes, je la remarque à nouveau dans l’allée. Elle s’est arrêtée près d’un arbre à quelques mètres et regarde dans notre direction. Je fais mine de rien, j’ai envie qu’elle s’en aille, qu’elle me laisse tranquille avec mes copines, c’est d’ailleurs ce qu’elle finit par faire. Vivement que ces vacances finissent ! Je m’en veux de l’avoir regardée ainsi sur la plage. Maintenant que croit-elle, cette gouinasse ? Que je vais me jeter dans ses bras ? Que nous allons jouer à broute-minou ? Moi, madame, je ne mange pas de ce pain-là, je ne suis pas une anormale. Mais tout ceci ne m’empêche pas de me caresser dans mon duvet, un peu plus tard dans la soirée, tandis que Caroline ronfle comme une bienheureuse à mes côtés. Si elles apprenaient ça, mes copines, que je ne suis en fait qu’une sale gouine ! J’imagine déjà que ça fait le tour de la classe, que tout le lycée est au courant, je ne suis pas prête à cette idée…


Le lendemain, je prétexte une petite fièvre pour rester toute seule sous ma tente. Je tourne en rond dans mes idées noires. Je ne suis peut-être pas vraiment lesbienne, mais je me suis quand même masturbée en pensant à cette fille ! Je me mets à pleurer, je n’en peux plus de sangloter comme une madeleine devant le sort qui s’acharne sur moi. J’ai tellement envie d’amour, tellement besoin de câlins : tout ça c’est la faute aux mecs, s’ils s’intéressaient un peu plus à moi, je pourrais être plus normale. Mais qu’est-ce qu’ils leurs trouvent donc à mes pouffiasses de copines ? Elles sont bien foutues, elles ont de jolis visages, de mignons petits seins, de belles paires de fesses. Et moi je ne suis qu’une gourdasse insipide, sans attrait et sans peps ! Invariablement, j’en reviens à mon allemande, j’imagine qu’un salaud de dragueur l’a mise en cloque avant de la quitter sans demander son reste. Elle a dû beaucoup souffrir, la pauvre, c’est pour cela qu’elle aime les femmes… Comme je la comprends ! Il y a toujours une explication à toute chose, et les hommes sont souvent responsables de notre état.


Le soir venu, nous sommes sept devant les tentes autour d’une sangria improvisée, même mon amie Caroline s’est trouvé un petit copain, un grand rouquin qui a l’air un peu niais. Je suis désormais la seule à tenir la chandelle. Ils rient tous beaucoup, imbibés par l’alcool, leurs petits bisous à la dérobée me font vraiment mal au cœur. Je me sens si seule, j’ai presque envie de tout planter là, de filer à la gare, de rentrer chez moi, de tout oublier… quand je remarque ma copine germanique qui passe dans l’allée, une serviette à la main. Comme l’autre jour, elle s’arrête quelques secondes pour nous regarder. Je préfère n’en rien savoir, jouer la désintéressée, j’éclate de rire bêtement devant une plaisanterie vaseuse qu’à un autre moment j’aurais trouvée grotesque, je me sens vraiment gourde.




Je ne sais quelle folie m’a pris de la rejoindre aux vestiaires. C’était ce soir-là ou jamais ! Peu importe ce qu’ils en penseraient, après tout, je ne réclame qu’un peu d’amour. « Advienne que pourra ! », que je me suis dit, en parfaite inconscience.


Comme l’autre jour, la porte est entrouverte, comme l’autre jour je la vois qui se caresse et comme l’autre jour je regarde ses deux seins lourds. Je sens qu’il se passe quelque chose en moi, j’ai le bas du ventre tout chaud. Elle passe et repasse ses mains sur tout son corps… Et puis, surtout, cette fois-ci elle me regarde droit dans les yeux en se touchant. Plus aucun doute sur son attitude et son sourire est vraiment une invite. Je me sens particulièrement fébrile, je suis toute pétrifiée, j’ai l’impression que je vais tomber dans les pommes d’un instant à l’autre.

Profitant d’un bruit de gravillon près du bâtiment, elle me fait signe d’approcher en baragouinant quelque chose d’incompréhensif en allemand. Je lui fais signe que je ne comprends pas la langue…

Je ne sais trop comment je me retrouve dans ce réduit exsangue avec elle, elle m’attire vers elle puis elle referme la porte derrière nous. Je suis pétrifiée par ce corps nu tout à côté de moi.



Et aussitôt la voici qui m’enlace, qui réclame ma bouche. Je ferme les yeux pour me donner à elle. À cet instant, je préfère ne pas penser que je suis en train d’embrasser une fille, que c’est une langue de femme qui investit ma bouche. C’est tellement bon, tout aussi bon qu’avec un garçon, c’est tellement génial de se sentir aimée. Je me donne entièrement à ma nouvelle amante, j’ai envie qu’on soit unies pour la vie. Je sens sa grosse poitrine écrasée contre mon torse, je sens son ventre rond où naît la vie qui s’appuie contre moi, mais j’ai peur de la toucher, je ne sais pas trop où poser mes mains. Ce baiser qui n’en finit pas me transporte dans un autre monde. De son côté, elle glisse sous mes habits, je sens ses doigts sur ma peau nue. Ils m’électrisent. Elle dégrafe mon soutien-gorge d’un geste expert.

Timidement, j’ose enfin une main sur son épaule, une première main puis bientôt une autre. Et maintenant je l’agrippe, je la serre contre moi, notre baiser se fait encore plus fougueux, sa langue dévore la mienne. Ma jupe glisse à mes pieds, mon maillot de bain une fois baissé, elle agrippe fermement mes fesses. J’ai envie de lui crier : « Prends-moi mon amour, prends-moi toute entière. ». Je le pense tellement fort que j’en deviens vraiment folle.


Je suis désormais entièrement nue, à sa merci. Elle m’entraîne au fond de la douche tout en continuant de m’embrasser. Elle appuie sur le bouton pour faire couler l’eau. Mes tétons sont durs et se dressés. Elle caresse ma poitrine, chaque passage de ses doigts sur mes tétons est un supplice, des ondes de jouissance me parcourent tout le corps. Tous mes sens sont en alerte, mes nerfs sont à fleur de peau, je ne me suis jamais sentie aussi réceptive. Elle prend mes tétons et les pince. Elle les étire un peu, elle les lèche, elle les tète. Je n’en peux plus de toutes ces attentions, je jouis sous ces caresses, je vois trouble, mes yeux sont complètement révulsés, elle me transporte dans un état second. C’est incroyable ce que je peux être excitée ce soir-là.


Reprenant mes esprits, je comprends que c’est mon tour de m’occuper d’elle. Je n’ai jamais fait ça. J’ai peur de ne pas savoir faire. Je caresse timidement ses deux seins bien lourds. La peau est incroyablement douce, très agréable, sa texture me donne des frissons. Je suis fascinée par ses gros tétons de femme enceinte. Ils sont foncés et dardés, je les effleure avec les doigts, je lui arrache des soupirs. Apparemment, elle a l’air d’apprécier, alors je continue.



Je me penche à mon tour pour lui lécher les bouts. Elle me tient la tête, me fait comprendre qu’elle veut que j’y aille plus fort. Je n’arrive pas à croire que je suis en train de téter une femme. Ses odeurs intimes me montent jusqu’aux narines, des odeurs inconnues pour moi, mais pas désagréables. Je la sens bientôt qui m’appuie sur les épaules, elle m’invite à descendre plus bas. J’ai un peu honte de moi, honte de ce que je vais faire, honte d’être une « brouteuse de minou », comme ils disent au lycée, alors je passe un temps infini à descendre le long de son ventre, à en embrasser chaque parcelle, comme pour faire diversion. D’un autre côté j’ai très envie d’aller plus loin, l’odeur de ma compagne me met dans tous mes états, je suis excitée au plus haut point, j’en ai l’eau à la bouche. Je m’agenouille enfin dans le bac à douche et pose mes lèvres sur son pubis. Ses poils plutôt épais sont assez clairsemés. Son odeur de femme est une drogue puissante qui me met dans tous mes états. Je deviens comme folle, ma langue glisse partout entre ses lèvres charnues. J’ai incroyablement envie d’elle, je sens mon sexe en feu. J’écarte ses chairs avec mes doigts et glisse ma langue en elle.


C’est incroyablement bon d’être lesbos. Je prends soudain conscience à quel point j’en avais envie, peut-être depuis toujours. J’aime cette fille, j’aime son sexe, j’aime être soumise à son bon vouloir. Je ne sais même pas comment elle s’appelle et je me pose dix mille questions : est-ce comme ça qu’il faut lécher, est-ce que cela lui fait vraiment de l’effet, ou est-ce que je m’y prends mal ? En tout cas, je fais comme j’aimerais qu’on me fasse et je mets tout mon cœur à bien la lécher, Beaucoup plus attentionnée que lors de mes premières fellations, à l’écoute de la moindre sensation de ma compagne, peut-être parce que c’est une fille et qu’elle est plus sensuelle, peut-être parce que c’est important pour moi de bien réussir cette expérience. Elle me caresse doucement la tête, je suis heureuse de lui faire plaisir. Sa jouissance est soudaine, brutale, inattendue pour moi. Je n’avais pourtant pas l’impression de l’avoir mise dans un tel état. Je saisis ses fesses, je sens qu’elle se cabre, sa jouissance me procure un plaisir intense, une vraie révélation pour moi.


Je continue un long moment à la lécher, à l’embrasser partout, la moindre petite caresse lui arrache des soupirs de plaisir. Elle m’invite enfin à me redresser. Nous nous embrassons à nouveau, cette fois très tendrement.



Elle éclate de rire.



Elle s’amuse à répéter mon nom, le sien est plus ardu pour moi. La voici encore qui me caresse. Je suis à fleur de peau, je me sens incroyablement sensuelle, probablement plus que je ne l’ai jamais été. J’ai le feu entre les cuisses, elle le sent, elle le comprend, ses doigts glissent dans ma toison brune trop fournie, elle me touche avec une grande douceur. Mais je suis hors de moi, j’ai envie d’une grande jouissance, j’ai envie de tout, j’ai besoin de ses doigts en moi. Instinctivement j’écarte les cuisses, ses doigts glissent en moi, dans ma caverne humide. C’est si bon, j’en ai tellement envie ! Elle me touche comme j’ai envie, à la fois avec force et avec douceur. Je ferme les yeux pour profiter de ses caresses.


Un peu plus tard, elle s’assoit sur le carrelage tout près du bac à douche. Je comprends que dans son état, elle ne peut pas trop s’accroupir, ni même s’agenouiller. Je m’approche alors d’elle, lui présente mon minou poilu qu’elle dévore aussitôt à pleine bouche. Aucun homme ne m’a jamais fait autant d’effet, je me sens femme-fontaine. Je sens sa langue qui lèche tout mon jus. Elle l’enfonce en moi aussi loin qu’elle peut. Elle m’investit toute entière.

Je jouis et je rejouis, dévorée par ma compagne, je ne sais plus trop où j’en suis de toute cette jouissance, c’est divinement bon, elle fait durer le plaisir, je n’en peux plus du tout, j’ai les lèvres en sang tellement je me suis mordue pour ne pas crier. À bout de force, je finis par m’asseoir à côté d’elle. Elle me prend par le cou et me caresse doucement, de grosses larmes d’amour roulent sur mes joues. « Elfriede, je t’aime », j’ai envie de crier mon amour mais aucun son ne sort de ma bouche, je suis tellement bien dans ses bras.

Nous restons dans notre cabine de douche encore tard dans la nuit, à nous bécoter, à nous chouchouter, à nous aimer…




Les vacances approchaient malheureusement de leur fin, il ne restait plus que trois jours, trois soirs où nous sommes retrouvées aux sanitaires, où nous nous sommes aimées. Mes copines se demandaient bien ce qui se passait, elles pensaient que j’allais retrouver un garçon, quelque part dans une tente, elles voulaient juste savoir qui c’était et pourquoi je ne leur présentais pas. Elles n’arrêtaient pas de me charrier :



C’est vrai qu’un homme dans la soixantaine m’avait fait du charme lors d’une soirée entre campeurs. Je n’en aurais voulu pour rien au monde. Mais je préférais les laisser délirer plutôt que de leur avouer mon horrible vérité : une femme c’était pire que tout. De toute façon, elles n’auraient pas compris.


De retour en Ile de France, nous avons correspondu pendant plusieurs mois avec Elfriede, en anglais évidemment, j’ai fait des progrès terribles dans cette langue. Et puis elle a accouché d’une jolie petite fille et mystérieusement notre correspondance s’est peu à peu arrêtée.

Mais je n’arrivais pas à l’oublier, je pensais à elle tout le temps. Chamboulée par cet amour déçu, j’ai fait une petite dépression.

Par la suite, j’ai préféré oublier, revenir à la « normale ». Je me suis trouvée un mec, nous nous sommes mariés, à mon tour j’ai eu une petite fille. Et, comme tant d’autres j’ai divorcé…

Ce n’est finalement qu’aux abords de la quarantaine que j’ai fini par accepter mon homosexualité. Que de temps perdu, me direz-vous ! Désormais je vis seule mais j’ai plusieurs maîtresses, je rattrape le temps perdu. La douceur des caresses d’une femme est pour moi essentielle et je ne suis d’ailleurs plus trop attirée par les hommes. La seule chose que je n’arrive pas vraiment à assumer c’est de dévoiler mes penchants à ma famille ou à mes collègues, j’ai peur de leurs réactions, de ces petits regards qui en disent longs, de ces petites remarques incisives, j’ai toujours eu peur du qu’en dira-t-on.


Par contre, j’ai parfois de bonnes surprises. Un soir de blues, je me suis confiée à mon amie Caroline qui m’a avoué avoir les mêmes désirs. Depuis, nous sommes beaucoup plus proches. Mais ça c’est une autre histoire…