n° 11153 | Fiche technique | 25650 caractères | 25650 4499 Temps de lecture estimé : 18 mn |
31/01/07 |
Résumé: Une nouvelle enquête de Don Booth, le célèbre détective. | ||||
Critères: #humour #policier collègues médical bizarre voir fellation | ||||
Auteur : Yuri Netternich Envoi mini-message |
Collection : Don Booth |
Un vent froid rabattait violemment la pluie contre la vitre de mon bureau. Un putain de temps d’automne !
Devant moi, à ma droite, une petite lumière rouge clignotait sans arrêt sur mon téléphone… j’avais des messages, sûrement des mauvaises nouvelles, pour les bonnes nouvelles, en général, on préfère vous rappeler pour vous les annoncer de vive voix. Posé sur la gauche de mon bureau, un hamburger de chez Jack (celui qui est sur la 5ème avenue) était en train de refroidir gentiment en perdant abondamment son ketchup sur la table. Mort depuis peu, pas encore de rigidité cadavérique… Et en face de moi : ma principale préoccupation du moment : un nouveau client.
Il s’appelait Kraminsky, la trentaine, une gueule de playboy de la côte Ouest, visiblement plein aux as. Une bonne raison pour mettre de côté les mauvaises nouvelles de mon répondeur et la lente agonie de mon hamburger ; l’argent est Dieu…
Aïe ! Une affaire de meurtre… Qui dit meurtre dit aussi meurtrier, et les tueurs, je préfère pas m’y frotter… sauf si le client paye bien « of course ».
Le gars commençait à perdre son calme. Étant un spécialiste en psychologie, je jugeai qu’il valait mieux faire profil bas histoire de le ménager. J’aurais l’air idiot s’il se cassait maintenant.
Alors là, je savais plus quoi dire. Gourmande sa femme ! Je lui demandai des explications. Il fut très loquace.
Sa femme avait en effet trois amants, Mark, Richard, et Peter. Et le pire, c’est qu’elle les fréquentait tous régulièrement, en plus de son mari. D’après ce dernier, sa femme, Sandy, était très nympho, ce que je voulus bien croire. Il tolérait cela, car, bien sûr, c’était lui qu’elle aimait, et c’était pour son bien-être, nécessaire à son équilibre psychologique, etc, etc…. mais là, je pense plutôt qu’il cherchait à se prouver à lui-même qu’en fait, il maîtrisait parfaitement son couple.
Et puis un beau jour, cette brave Sandy se fait la malle avec l’un des mâles. Notre Monsieur Kraminsky n’est pas particulièrement content, mais il se fait assez vite une raison. Deux jours plus tard, on retrouve le cadavre de la femme dans le lac Michigan. La police conclut à un suicide par noyade. Il est vrai qu’en tous cas, avec une pierre de 20 kilos accrochée autour du cou, elle devait avoir du mal à nager…
À ce moment, je l’interrompis :
Je pris un l’air le plus absorbé possible avant de lui répondre :
Il griffonna les adresses sur un papier qu’il me remit, en même temps qu’un chèque.
Cinq chiffres ! Bon sang ! Il se refusait rien le mec. Je lui aurais presque roulé une pelle pour la peine. Toutefois, n’ayant aucun penchant homosexuel, je me contentai de le raccompagner vers la sortie, le rassurant sur le futur succès de mon enquête.
Revenu dans mon bureau, je me retrouvai face à mon répondeur. Mon hamburger avait fini d’agoniser au milieu de sa flaque de ketchup… Tant pis pour le déjeuner. Je le jetai à la poubelle, dégoûté.
Restait encore à résoudre le problème de ce foutu répondeur… D’un autre coté, étant quasiment certain que j’avais affaire à une flopée de créanciers, je me dis que cela pouvait bien attendre un peu… Cinq chiffres sur un chèque, ça permettait de voir venir.
J’en étais là dans mes intenses réflexions lorsque la porte s’ouvrit. C’était Karen, et, comme à son habitude, elle n’avait pas frappé.
J’avais aidé Karen lors d’une précédente enquête, et, depuis, nous étions restés très… amis. Ou plutôt très proche. Enfin bref…
La parole était son plus grand défaut… Tout en discutant, elle avait enlevé son imper dégoulinant d’eau de pluie, posé son parapluie dans un coin du bureau, ouvert son sac et sorti un petit miroir de poche afin de se recoiffer et de vérifier son maquillage, examiné avec une moue de dégoût les restes du cadavre du hamburger sur le haut de la corbeille, posé sa main sur mon bras au moins cinq fois et fait trois fois le tour de la pièce. À chaque fois, je me demandais comment elle faisait pour dégager une telle énergie. Un savant fou avait dû lui greffer une pile atomique à la place du cœur. Selon moi, c’était la seule explication… D’un autre côté, pendant qu’elle parlait, j’avais tout loisir d’admirer son joli petit cul qui se balançait au gré de ses mouvements dans une jupe trop serrée.
Pendant que son autographe rejoignait mon hamburger dans la poubelle, je lui racontai à mon tour la nouvelle affaire que Kraminsky venait de me confier. Elle fût très emballée, surtout lorsqu’elle vit le montant inscrit sur le chèque. Elle me sauta au cou.
Ce qu’elle faisait ? Elle s’était tout simplement agenouillée devant moi et ouvrait ma braguette… Surprenant…
Elle prit mon sexe encore mou en bouche et se mit à l’aspirer comme s’il s’agissait d’une paille dans un verre (une grosse paille quand même, n’allez pas croire…), et alors que j’avais encore à la main le papier sur lequel Kraminsky avait inscrit les adresses des trois amants, Karen me faisait durcir comme elle seule sans doute savait le faire. Un enchantement empli d’une immense volupté buccale (ne cherchons pas à comprendre).
Ce que j’ai toujours admiré chez cette femme (en plus de la faculté qu’elle a de parler pendant des heures), c’est sa générosité sexuelle. Elle est toujours prête à donner sans rien exiger en retour. Je posai le papier sur le bureau et me laissai aller à sa caresse experte et enthousiaste.
Ses lèvres coulissaient autour de ma verge dans un rythme rapide et régulier agrémenté de succions et de caresses du bout de sa langue. La chaleur de sa bouche se communiquait à mon bassin jusque dans mes reins, et mon Dieu que c’était bon de se laisser aller ainsi.
Lorsqu’elle me sentit prêt (et ce fut rapide, compte-tenu de sa dextérité), elle ne rechigna pas à tout avaler. D’un autre côté, au moins, comme ça, il n’y a pas de trace. J’aime le sens pratique des gens…
Peter était le premier amant de ma liste. Lorsque j’arrivai chez lui, la pluie venait juste de s’arrêter, et franchement c’était pas trop tôt. En sortant de ma vieille Ford, je me fis la réflexion que Sandy Kraminsky ne choisissait pas de coucher avec n’importe qui. La baraque était immense, de quoi loger la princesse du Cambodge et toute sa suite (Pourquoi je pense à elle d’un seul coup ?). Piscine, immense parc, 3 étages et probablement des couloirs dans lesquels on pourrait se perdre facilement (pas génial quand on a envie de pisser…) ; bref, le grand luxe, surtout comparé à mon deux-pièces-cuisine-sans-femme-de-ménage.
D’après ce que je savais de lui, le gaillard était courtier en bourse, du genre à se faire quinze fois mon salaire annuel en un seul petit mois. Sans savoir pourquoi, j’eus tout de suite quelques a priori sur lui ; les préjugés détruiront un jour le monde…
En arrivant, je tombai sur une femme d’origine étrangère, Indienne peut-être.
Et elle me laissa planté là dans mes réflexions. Bizarre le Peter ! Ses amis viennent le baiser ? La femme Kraminsky avait vraiment de drôles de fréquentations…
Je me rendis donc sur la terrasse, suivant les indications de cette femme, peut-être femme de ménage, et je trouvai notre gaillard. Peter était assis devant un grand mug de café, un ordinateur portable devant lui, une jolie blonde en peignoir à ses côtés. C’était le mec beau gosse par excellence avec une gueule à la Brad Pitt et une musculature avantageusement mise en valeur par son T-shirt moulant. Le genre de mec que n’importe quel homme « lambda » ne peut s’empêcher de jalouser, mais également de dénigrer (eh oui, les hommes sont comme ça).
Je prends place sur la chaise qu’il me désigne (non sans remarquer qu’il a eu l’air surpris lorsque j’ai dit vouloir seulement lui parler), et c’est alors que je remarque que la blondinette ne semble rien porter sous son peignoir. L’échancrure de celui-ci dévoile plus que la naissance de ses deux seins généreux dont on verrait presque les aréoles tant le vêtement n’est pas serré. Pour ce qui concerne les choses « sous la table », le mobilier m’empêche de les distinguer, mais le fait de les imaginer suffit à me mettre en émoi (eh oui, là encore, les hommes sont comme ça…)
La fille se mit à glousser bêtement. Après les préjugés sur les riches : les préjugés sur les blondes…
Voyant que le type avait l’air absorbé par son portable, je décidai d’éviter les fastidieuses explications et y allai franchement :
Super sens de l’humour le gars, je devais me retenir pour ne pas éclater de rire et pisser dans mon froc.
Il daigna relever le nez de son écran et me fixa d’un regard bovin.
À l’écouter parler, je me dis qu’il avait vraiment une vie fascinante. Quand on voit que, pendant ce temps, la plupart des gens font du métro-boulot-dodo…
Je ne pris pas garde au ton ironique et me mis à réfléchir (c’est ma grande spécialité…). Sandy Kraminsky avait disparu entre 9H et 11H30 et avait dû mourir vers 22H. Il avait très bien pu l’enlever avant son petit-déjeuner torride, mais comment aurait-il fait pour la tuer ? Il ne s’était pas absenté suffisamment longtemps pour lui faire faire un plongeon dans le lac. Point mort pour ce gars-là.
Son ton avait perdu toute trace d’ironie, et, visiblement, son écran d’ordinateur ne l’intéressait plus. Mon instinct infaillible me dit qu’il était à deux doigts de me faire une surprenante révélation… Et au lieu de cela, il posa tout bêtement sa main sur ma cuisse. Il ne me laissa pas le temps d’attraper mon fidèle Colt pour lui coller une bastos dans la poire et enchaîna :
Il avait à peine dit cela que la Candy en question se leva et ôta tranquillement son peignoir, me décochant au passage un sourire qui fit mouche. Je restai sublimé un instant, matant sans pudeur sa poitrine parfaite, m’attardant sur ses tétons fièrement dressés, descendant sur son ventre travaillé par les séances d’aérobic, atteignant son pubis épilé. Devinant la direction de mon regard, elle écarta un peu les jambes afin de me laisser admirer le haut de sa fente où je pouvais deviner un clitoris très appétissant.
Mais en même temps, ce mec avait sa main sur ma cuisse et voulait que je joue avec lui.
Je me trouvais devant un choix cornélien : la fille, oui… mais le mec, non… mais la fille, oui… mais le mec, non… mais la fille… le mec… Cruel dilemme que je résolus d’une façon très simple : je me levai brusquement et pris la fuite en essayant toutefois de garder la tête haute malgré les cruels rires des deux acolytes.
De retour dans ma voiture, j’appelai Karen. Mon instinct, toujours infaillible, comme vous le savez, me soufflait que j’allais avoir besoin d’aide. Sans lui parler de l’humiliation que mon ego venait de subir, je lui donnai l’adresse de Mark, le 3ème amant, et lui demandai d’enquêter pour moi. Une fois raccroché, je pris la direction de la clinique du dénommé Richard. Le gars était en effet un des plus réputés chirurgiens esthétiques de la ville ; encore le genre de mec à se faire en un mois ce que je gagnais en un an. Pourquoi ça n’arrive qu’aux autres ?
Je vous passerai la description du hall d’entrée de sa clinique privée, véritable musée du Louvres en à peine plus petit. Je me retrouvai dans un bureau, face à une gentille et charmante secrétaire.
Il faut dire que les mecs devaient être assez rares dans cette clinique. Est-ce parce que les hommes n’ont pas besoin de chirurgie esthétique pour être parfait ? C’est que je voulus croire à ce moment là, mon ego ayant déjà suffisamment morflé depuis ce matin.
Pendant qu’elle m’annonçait dans un interphone, je revins à la charge. Les secrétaires connaissent parfois très très bien leur patron… (dans la série des préjugés, voici maintenant les secrétaires.)
« À vos souhaits » fus-je tenté de dire, mais je me repris, craignant l’impair.
Garçon : une piste à l’eau, une ! À Las Vegas toute la semaine, conférences et tout le bordel qui s’ensuit (apéros, repas, réunions, dédicaces, dîners, parties de jambe en l’air…). Je n’avais plus rien à faire ici et allais partir quand le toubib se pointa, venant me serrer la main comme si nous étions de vieux potes.
Du temps que ce gars ne me proposait pas de « jouer » avec lui, je pouvais bien discuter un peu, d’autant plus que mon flair me disait que j’aurais peut-être l’occasion de flatter un peu mon ego ébranlé.
Peu scrupuleux le Richard… Finalement, j’avais de moins en moins envie de parler avec lui, d’autant que le gaillard se la jouait plutôt smart, adoptant même une espèce de pointe d’accent "Lord Anglais" plutôt déplaisant. Il me fit pénétrer dans un vaste bureau coupé en deux par un grand rideau derrière lequel je pus deviner une silhouette assise (la pauvre Madame Brack sûrement). Ce que je vis surtout, c’était le spectacle étalé sur les murs : des dizaines et des dizaines de photos de seins. Des seins de toutes les tailles, de toutes les formes, de toutes les couleurs, recouvrant les murs jusqu’à ce confondre les uns dans les autres, jusqu’à vous donner le tournis. Un ingénieur statisticien en aurait eu pour des semaines pour tous les compter. Oppressant !!
Je tentai de reprendre mes esprits…
Il m’entraîna de l’autre côté du rideau. J’hésitai un instant, me disant que Madame Brack n’apprécierait peut-être pas ma présence, mais après tout, je ne pouvais pas vraiment interrompre cette intéressante discussion pour des histoires de secret médical.
J’eus quand même un léger remord lorsque je vis que la Madame Brack en question, grande femme d’une quarantaine d’années plutôt attirante, était bien sagement assise la poitrine à l’air : deux seins de plus pour la collection du docteur. Elle me regarda sans rien dire, comme si ma présence ici, devant la nudité de sa poitrine, était parfaitement normale.
Personnellement, je ne les trouvais pas si moches que ça. Ils commençaient peut-être à perdre un peu de leur fermeté, certes, et encore… Chacun était assez large, un peu plat, mais tout de même bien dessiné, et les tétons étaient arrogants, provocateurs.
Madame Brack me remercia d’un regard.
Je m’approchai de la dame qui, sans bouger, semblait attendre gentiment mon examen. Je posai avec une certaine hésitation ma main sur sa poitrine, enveloppant le sein droit comme pour le recueillir dans ma paume. Il était chaud, presque palpitant, le téton dur et affolant sous mon pouce. La peau était blanche et douce. Mon cœur se mit à accélérer malgré le sérieux de la situation et mon sexe commença à se manifester.
Passant derrière la dame pour plus de confort, je me mis à la peloter sans retenue, pétrissant ses nichons, les faisant rouler dans mes mains. Je sentais son cœur battre, sa respiration s’accélérer, et, accessoirement, ma queue hurler qu’on la libère du carcan du slip.
Moi je n’avais pas résisté très longtemps pourtant…
Le docteur était en transe, un vrai prophète prêchant l’apocalypse mammaire ! Je préférai m’éclipser discrètement avant le paroxysme de son sermon, et ce malgré le regard déçu de Madame Brack.
Le soir tombait sur Chicago et les nuages redevenaient menaçants lorsque je retrouvais mon bureau. Karen était assise sur le noble meuble, les jambes croisées très haut relevant sa petite jupe moulante sur des cuisses gainées d’un collant du plus bel effet. Elle souriait, malicieuse, et mon instinct me dit que sa rencontre avec Mark, le troisième suspect, n’avait pas été décevante.
Elle descendit du bureau et se mit à parler tout en marchant dans la pièce. Pressentant la longueur du speech, je préférais m’asseoir. Une vague odeur de hamburger en décomposition me rappela que je n’avais pas vidé la poubelle…
Nous y voilà. Je me disais bien que Karen ne pouvait pas s’être contentée de simplement questionner un suspect. Le pire, c’est qu’elle n’avait sûrement rien demandé. C’est comme ça, cette fille attirait le sexe comme les fleurs attirent les abeilles. Mais elle, comme si de rien n’était, continuait à pérorer.
J’eus un doute sur cette affirmation.
Karen me regardai bizarrement.
Pour un peu, je l’aurais embrassée. C’est d’ailleurs ce que je fis, et bien plus encore. Quant à savoir pourquoi Mark avait tué Sandy, ça c’était l’affaire de la police, fréquenter les meurtriers : très peu pour moi.
Yuri