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n° 11178Fiche technique34889 caractères34889
Temps de lecture estimé : 21 mn
14/02/07
corrigé 04/02/22
Résumé:  Le treize février, je n'ai toujours pas de cadeau à offrir à ma belle. La recherche d'un présent de dernière minute ne sera pas sans conséquence.
Critères:  h fh couple inconnu enceinte magasin anniversai amour volupté cérébral voir lingerie odeurs hmast cunnilingu mélo humour
Auteur : Olaf      Envoi mini-message
Aubade pour la Saint-Valentin

Ça y est, j’en ai un. Je le cherchais depuis longtemps sans arriver à mettre la main dessus. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cela n’a pas été sans mal. J’aurais d’ailleurs dû me méfier en voyant les difficultés s’accumuler dès le début. Mais c’était déjà le treize février et il ne me restait qu’une poignée d’heures pour trouver un cadeau original pour la Saint-Valentin.


Avec le recul, je me dis que quand on n’a pas d’idée de cadeau, on devrait mieux réfléchir sur la qualité de sa relation, plutôt que d’aller chercher midi à quatorze heures. Si on bloque sur un truc pareil, c’est que quelque chose ne tourne plus rond. Mais à ce moment, je ne pouvais pas savoir. Et comme je me creusais les méninges sans résultat depuis plusieurs semaines, j’ai commencé à paniquer.


Sur le coup de quinze heures, je me suis donc décidé à faire le voyage jusqu’au chef-lieu d’arrondissement voisin, où j’avais plus de chances de trouver un truc sympa que dans mon village perdu de Haute-Garonne. C’est bête parce que j’avais bien une petite idée en tête depuis quelques jours, et j’aurais pu en faire la commande par Internet. Mais voilà, je ne suis pas arrivé à me décider assez tôt, et j’ai eu peur que ça n’arrive plus à temps.


J’avale donc les soixante kilomètres qui me séparent de Muret, mais je n’arrive aux abords de la ville qu’au moment où le trafic est à son comble, ce qui ralentit considérablement ma progression. En plus, j’ai bien une adresse, mais je n’ai aucune idée d’où se trouve la rue. Je tourne donc en rond un bon moment avant de trouver le magasin. Évidemment, pas moyen de se garer à proximité.


Il est dix-sept heures quinze quand j’entre enfin dans la boutique de lingerie. La vendeuse est en grande discussion avec une jeune femme, qui vient actualiser sa garde-robe pour cause de grossesse. À voir ce qu’elle a choisi, elle doit être camée aux hormones, pleine de désir pour celui qui lui a offert sa petite graine, et bien décidée à le lui faire savoir.

Je me prends à rêver de cette belle femme radieuse, s’offrant à son homme les seins gorgés de lait, le ventre merveilleusement arrondi, les yeux mi-clos d’envie, caressant amoureusement une queue turgescente, prête à cracher sa sève après avoir effleuré une dernière fois ses pétales humides et grands ouverts.


J’ai honte, mais cette évocation me fait un effet terrible. Je commence à turgescer ferme, moi aussi. Discrètement, je me tourne et me plonge dans la contemplation de la nouvelle collection Etam, histoire de me calmer un peu.

Peine perdue, je tombe d’emblée sur le ravissant ensemble Ilaria, qui me donne plein d’idées coquines. Ce genre de lieu n’est vraiment pas fait pour un type comme moi, qui passe la plus grande partie de la semaine à attendre que sa compagne revienne de la ville où elle travaille. Avec une telle vie de couple, le manque se fait sentir à la moindre stimulation.


Je me dépêche de remplacer les pensées lubriques que la lingerie fait naître en moi par le délicieux souvenir de nos derniers ébats. Ma doudou semblait autant en manque que moi, si j’en crois sa manière gourmande de s’emparer de chaque centimètre carré de mon corps. Quel bonheur de l’entendre gémir sous mes coups de boutoir, ses fesses serrées contre mon ventre, le dos arqué dans l’attente du déferlement de plaisir que mon mandrin n’allait pas tarder à lui offrir !


Et voilà que je me remets à bander. Si je ne me retenais pas, mes hanches partiraient déjà à sa recherche, dans le fol espoir de la fouiller à nouveau et de m’épancher en elle, juste là, au milieu des cartons et des mannequins affriolants. Impossible de rester zen dans une telle atmosphère.


Un petit quart d’heure plus tard, la future maman sort de la boutique, un large sourire aux lèvres, impatiente de tester sa nouvelle panoplie sur son mec dès les premières lueurs de la journée de demain.



Ce n’est pas la première fois que j’entre dans une telle échoppe. Mais même si je suis capable de baragouiner quelques mots en lingerie, des notions essentielles me manquent pour être vraiment à l’aise face à une vendeuse de sous-vêtements féminins. Alors je vais sur la Toile, je m’instruis en regardant les collections et j’oublie un peu ma solitude en matant les mannequins qui les portent. Je prends des notes, sur les marques qui me plaisent, sur les expressions définissant ces petits bouts de tissus qui m’enchantent quand je vois ma belle les porter.

Pourtant, je ne me sens jamais très sûr de moi. Et par-dessus tout, je redoute le changement de cap, l’imprévu, la fin de série. Là, j’ai besoin qu’on me prenne par la main, qu’on me rassure. J’ai une confiance aveugle envers la vendeuse qui me confirme que les femmes ne sont pas si compliquées qu’on croit, que les toiles d’araignées qui cachent leurs charmes sont fabriquées selon des critères techniques très simples, et que je vais vous expliquer, on se détend, tout va bien se passer, le plus difficile c’était d’ouvrir la porte, vous êtes un homme formidable, et sûrement un amant délicieux. Clin d’œil complice.


Pas de chance pour moi, non seulement la vendeuse n’est pas de cette race-là, mais je suis venu trop tôt.



Ça, c’est la tuile. Je n’ai jamais réussi à me familiariser avec ces chiffres magiques. D’ailleurs l’idée de mettre sa beauté en chiffres m’est étrangère. Seul le nombre d’or de la parfaite architecture pourrait à la rigueur lui correspondre. Et encore. Elle est tout simplement belle comme il n’y en a jamais eu de pareille, vingt sur vingt, rien d’autre à déclarer.



Ma main s’arrondit à la forme de son sein pendant que j’essaie de préciser ses dimensions. C’est ma seule mesure. À voir la tête de la vendeuse, mes unités ne sont pas très orthodoxes.



Je me sens jugé, dévalué. J’ai envie de fuir, tant je sais que je n’obtiendrai aucun conseil rassurant d’une telle personne. Elle instille le doute en moi, je ne suis plus à ma place parmi ses bouts d’étoffe. D’ailleurs les seins des mannequins de la vitrine pointent des tétons sévères en ma direction, je gêne le cours normal des choses en un tel lieu.

Elle me sort néanmoins quelques sous-vêtements disparates, assurant d’un ton mercantile que c’est très tendance. Déjà je n’entends plus rien. J’attends poliment la fin de sa tirade, la remercie en baissant les yeux et quitte prestement son commerce.


Je me retrouve à la rue, les magasins vont fermer, il pleut des cordes, ma voiture est parquée à des kilomètres de là, et je n’ai toujours pas de cadeau. Inutile de chercher ailleurs, il n’y a certainement qu’une seule boutique de lingerie dans toute la ville. Je me vois de toute façon mal demander à un badaud où je peux trouver les meilleurs soutifs de la région. Échec et mat.



Je roule hors des rues marchandes en fulminant contre mon imprévoyance. Que faire pour rattraper le coup ? En fait, je sens peu à peu la colère monter en moi. C’est vrai, ça, j’entre plein de bonnes intentions dans un magasin spécialisé, je réagis au quart de tour à la découverte de l’un ou l’autre modèle, mais la bonne femme n’est pas fichue de m’aider à trouver un cadeau. C’est quand même le comble, non ?


Soudain, j’avise une affiche à un arrêt de bus. Une pub immense, sur laquelle une fille déshabillée par de ravissants dessous me sourit. Si, si, elle me sourit, à moi.

J’y reconnais immédiatement un signe du destin. C’est toujours comme ça que les signes apparaissent. Il y a d’abord le signe, puis immédiatement après, une sensation de bien-être. En ce qui me concerne, le doigt de la Providence est toujours accompagné d’une sensation agréable.

Une affiche, un mannequin, des dessous, et… une adresse à quelques pas de là. Bon sang, je viens de passer à côté de cette rue. Je plante sur les freins, et après un demi-tour en catastrophe, range ma voiture en face du second magasin de lingerie de la ville. Mon cœur bat à tout rompre, je n’aurai pas d’autre chance, tout va bien se passer.


Cette fois, la vendeuse est au téléphone. Et ça ne se passe pas bien du tout, mais pour elle. Apparemment, son mari et elle sont divorcés de fraîche date, ses affaires ne tournent pas trop bien, mais la traite est payée, c’est sûr, de toute façon elle va vérifier et s’il y a un problème, elle va le régler aujourd’hui encore. Quant au crédit, c’est assez étrange, mais son mari, il en a reçu un sans difficulté, alors pourquoi pas elle ? Si, si, après le divorce, pas avant. Ah bon, vraiment ? Dans ce cas, puisque vous le dites…


Est-ce de savoir la dame dans le pétrin qui me la rend plus proche, ou le signe du destin qui m’a amené là, en tout cas je me sens bien dans ce magasin. Il y règne une atmosphère feutrée, paisible. Et puis il y a de discrets recoins où sont placées de petites vitrines bien éclairées. Les collections y sont habilement mises en évidence. Même si je ne repère pas d’emblée ce que je cherche, je vois déjà deux ou trois jolies choses qui y correspondent tout à fait. Je me sens une patience d’ange. À coup sûr, je vais sortir d’ici avec un paquet enrubanné de petits cœurs roses.


Je prends l’initiative au moment où la dame termine son téléphone, la mine dépitée.



Qu’est-ce qui me prend de dire ça, moi ? Je suis venu acheter de la lingerie pour ma belle, et voilà que je complimente la gérante du magasin. L’émotion de toucher au but, probablement.



Eh bien voilà, quoi de plus simple… avec une telle entrée en matière je me sens immédiatement en confiance. Tout devient possible, elle me laisse le loisir de regarder, de demander conseil, voire d’acheter si l’envie me prend. La pierre qui pesait sur mon cœur roule à nos pieds.



Je n’y crois pas, ce serait trop beau. La dame passe devant moi en direction de l’arrière-boutique, faisant monter dans mes narines les effluves d’un parfum délicat. Elle disparaît prestement dans le fond du magasin, en me laissant au passage admirer le galbe de ses hanches et le balancement discret mais efficace de ses fesses rebondies à souhait.



Je la rejoins à côté d’une cabine d’essayage dans laquelle sont empilés de grands cartons. Elle trouve son bonheur, extrait le deuxième de la pile et le pose au sol, en prenant soin de me tourner le dos, me semble-t-il. Puis elle se redresse sans hâte et va chercher une paire de ciseaux sur un petit meuble non loin de là.



Elle porte un ravissant soutien-gorge, qui met ses deux jolis globes bien en valeur sous une blouse noire presque transparente.

Elle n’est pas vraiment jolie, mais son visage est agréable à regarder, avec des yeux rieurs, malgré tous les ennuis qui semblent lui coller aux basques.

Elle n’est plus toute jeune non plus, mais sa vivacité la rend désirable. Je sens même soudain très nettement que je commence à la désirer. Gros comme ça, pour être précis.


Son sixième sens exacerbé le lui fait-il comprendre ? M’a-t-elle vu tressaillir dans mon pantalon ? Une petite flamme salace vacille-t-elle au fond de mes yeux ? Aucune idée, mais une fois le carton ouvert, au moment où je lui rends les ciseaux, sa main glisse contre la mienne, chaude, douce. Le contact m’électrise.

Je la regarde, elle me sourit. Sans réfléchir, je pose mon autre main sur la sienne. Elle baisse les yeux, un peu, puis avance d’un pas, jusqu’à me toucher. J’écarte les bras. Elle vient encore plus près, s’empare de ma taille et se serre contre moi. Sa chaleur m’envahit immédiatement, tout comme une impérieuse envie d’elle.


Nous restons un long moment sans bouger l’un contre l’autre, les yeux clos, écoutant nos cœurs battre la chamade. Puis, lentement, je plonge mes doigts dans ses cheveux, caresse sa tête, sa nuque, la masse pour effacer les tensions des dernières heures. Elle lève son visage vers le mien et vient nicher sa bouche contre mon oreille, me murmurant combien ce que je lui fais est bon, qu’il ne faut surtout pas arrêter, qu’un mec qui a des mains si chaudes et fermes est forcément un type extra, qu’il y a si longtemps que… ne plus, surtout ne pas arrêter, c’est déjà trop tard pour reculer, trop de douceur tout au fond d’elle, trop d’envies refoulées, tout ça, encore, maintenant, juste là…


Je ne me reconnais plus, ma main descend le long du cou de cette inconnue, glisse vers le devant de sa blouse. Elle s’écarte un peu de moi, me laissant la dévoiler, la caresser. J’ouvre le premier bouton, timidement. Elle se laisse faire, avec plaisir, me semble-t-il, frôle même ma joue du bout des doigts pour m’encourager. Au troisième bouton, le sillon qui sépare ses seins est entièrement dénudé et commence à m’hypnotiser. J’y pose un léger baiser. Elle m’empêche de me redresser en tenant ma tête entre ses mains.


Ce geste de confiance et de désir me fait bander comme un dingue, j’ai une furieuse envie de la serrer à nouveau contre moi, de frotter mon ventre contre le sien, de coulisser entre ses fesses, notamment.

Elle s’en aperçoit immédiatement et s’éloigne un peu pour mieux admirer mon entrejambe, qu’elle se met à masser sans retenue. Mon truc déborde de sa main, et d’un bon bout.

Après quelques caresses bien appuyées sur ma tige, au moment où je commence à sentir des frissons au creux de mes reins, elle abandonne ses attouchements et se dirige vers l’entrée du magasin. Depuis l’arrière-boutique, j’entends la clef tourner dans la serrure. Puis les lumières du magasin s’éteignent les unes après les autres, jusqu’à ce que tout soit plongé dans l’obscurité.

Il me semble distinguer un frôlement de tissu, puis le bruit de vêtements jetés à la hâte sur le comptoir. Elle reste encore un moment sans bouger, comme pour mieux s’habituer à la pénombre. Enfin je perçois le crissement de ses bas pendant qu’elle revient vers moi, puis je retrouve l’odeur de son parfum. Déjà elle est sur moi, chaude comme la braise, uniquement vêtue de ses dessous chics.


Immédiatement, elle prend ma main et me fait parcourir son corps. Je passe sur la soie fine de son petit boxer, avant de m’emparer de ses fesses largement dégagées. Je me fais un bien fou à les malaxer, les écarter impudiquement, glisser mes doigts à la découverte de ses plis intimes et de sa moiteur. Elle frotte son ventre contre ma bosse, excitée de la réaction qu’elle provoque.

Je remonte le long de son dos nu, jusqu’à l’attache de son soutien-gorge que je décroche d’un coup. Elle le fait coulisser le long de ses bras, le laisse tomber à terre avant de s’emparer de mon pull et de m’aider à le retirer.

Elle passe ses mains sur mon torse, s’amusant à exciter mes tétons raidis au passage, s’approche de moi, presse les pointes de ses seins contre ma peau, avant de commencer à me lécher de haut en bas.


Je la laisse faire aussi longtemps que je peux résister, mais ma sève commence sérieusement à monter dans ma tige. Je suis à l’étroit dans mon pantalon. Il faut que j’arrive à accélérer le rythme de notre conjonction si je ne veux pas me lâcher à deux pas du but.

Je commence à caresser son ventre et son entrejambe au travers du fin tissu de sa culotte. Au passage, je découvre un amusant laçage juste sur le haut du pubis, comme une invitation à patienter avant de m’emparer du fruit défendu.

Je n’y obéis pas et retire fébrilement le dernier rempart de tissu qui me sépare de son intimité. Elle ouvre un peu les jambes pour m’aider. Une capiteuse odeur de femelle me monte à la tête.


Cette fois, c’est moi qui suis camé, gonflé à bloc aux phéromones sexuelles. Je me jette à genoux devant elle pour lui lécher goulûment la chatte. Ma langue tournoie contre ses lèvres abondamment mouillées, j’attrape au passage son bouton de plaisir qui se tend d’un coup, et le pince entre mes lèvres. Elle sursaute, mais ses soupirs m’encouragent à continuer de la sucer, la téter, la laper. Je m’enivre de ses jus et de ses parfums secrets.

Peu à peu, je sens ses jambes fléchir, son souffle devient rauque, elle murmure des mots crus, me supplie de la pénétrer, de la fouiller, avoue qu’elle n’en peut déjà plus, qu’elle va perdre la tête, que c’est trop bon, qu’il y a vraiment des hommes plus doués que d’autres, que je suis le meilleur des bons coups.


Stimulé de la sorte, je reprends possession de ses fesses et la soutiens fermement entre mes mains. Elle s’agrippe au chambranle de la cabine d’essayage pour rester en équilibre, le bassin poussé contre mon visage, mes lèvres incrustées dans sa chatte. Je pousse ma langue au plus profond d’elle, comme un phallus palpitant. Elle se met à gémir de plaisir, bascule ses hanches d’avant en arrière, frottant habilement son clitoris contre mon nez pour augmenter encore le plaisir qui monte inexorablement en elle. Ses cuisses se serrent contre ma tête, elle m’enfouit presque au fond de son ventre tant elle est impatiente de recevoir le coup de grâce. Sa vulve est complètement ouverte, la mouille coule sur mon menton, tout son ventre tremble de désir trop longtemps retenu.


Enfin, alors que je suis en apnée depuis de longues minutes, elle desserre l’étreinte de ses cuisses, reprend appui sur ses pieds pour mieux écarter ses jambes et m’offrir sa chatte juteuse et gonflée d’envie. Un dernier baiser appuyé sur son clitoris suffit à la faire exploser.

Dans un hurlement de jouissance, elle me fait partager l’orgasme colossal qui s’empare d’elle. Un long jet chaud vient inonder mon visage. Je me presse contre elle pour glisser à nouveau ma langue au fond de son sexe dégoulinant, et boire le plaisir qui s’écoule de sa source.


Son philtre magique est puissamment aphrodisiaque. Une violente excitation ébouillante mon ventre. Si je ne réagis pas, je vais me vider dans mon pantalon, sans même que ma queue ait pu frôler sa peau. Je bande tous les muscles de mon bas-ventre en attendant que s’évanouisse sa dernière contraction de plaisir. Puis je me redresse en me forçant à respirer à fond et à expulser par en haut mon trop-plein d’énergie érotique.

Cela me permet d’éviter la catastrophe de justesse. Mais cela n’empêche en rien ma queue tendue de se rebeller. Elle palpite douloureusement, heureusement sans lâcher son précieux jus. L’effort a été tel que j’en ai presque mal jusqu’au fond des glandes. Qu’à cela ne tienne, ma séduisante divorcée est comblée, et c’est cela qui compte, à quelques heures d’une Saint-Valentin que personne ne va lui souhaiter heureuse. Finalement, l’origine de la fête remonte à un rituel païen de fertilité.


Oh ! punaise, la Saint-Valentin… Je suis là pour trouver un cadeau, pour la plus belle femme du monde, ma belle. Mais qu’est-ce qui m’a pris de lutiner ainsi la marchande de lingerie fine ? Je dois avoir perdu la tête, moi qui suis d’un naturel fidèle. Ça va pas, non ?


Ou alors, c’est pas une femme qui vient de me séduire, mais une sorcière. Pas possible autrement, elle m’a jeté un sort, voilà, c’est ça, c’est la seule explication, elle m’a jeté un sort.

Heureusement que lécher n’est pas tromper, hein ? C’est pas vraiment tromper, tant qu’on ne se vide pas, non ?


J’aide la sorcière mutine à reprendre ses esprits. La soutenant d’un bras autour de sa taille nue, je me dirige avec elle vers l’entrée du magasin. Elle m’échappe après quelques pas hésitants, revient en arrière pour sortir deux petites boîtes du carton que nous avions commencé à ouvrir. Les néons de la rue me permettent de l’admirer au moment où elle revient vers moi, se déplaçant avec naturel dans son magasin, juste vêtue de ses bas. Ses courbes m’affolent, je sens que je suis prêt à craquer à nouveau pour ce petit bout de femme.

Pendant que je remets mon pull, elle dépose les petits cartons dans un paquet-cadeau qu’elle ferme avec une exaspérante lenteur, tout en me regardant du coin de l’œil. Ensuite, elle prend un morceau de ruban rouge, décoré de petits cœurs et le colle sur le haut du paquet, et achève son œuvre en glissant le tout dans un sac en papier. Juste avant de me le tendre, elle se retourne et place dans le sac un objet qu’elle prend sur une étagère derrière elle. Elle a vraiment des fesses adorables.


Contournant le comptoir, elle vient vers moi, mais s’arrête à un mètre, pour que je puisse la contempler une dernière fois avant de partir. Les pointes de ses seins sont encore dardées, comme en attente de mes caresses. Je m’approche d’elle et dépose un léger baiser sur ses larges aréoles sombres. Elle se laisse câliner encore un peu, puis me repousse doucement.



Je glisse le long de son corps, descends de baiser en baiser jusqu’à son giron. Je prends tout mon temps pour embrasser et lécher alternativement l’espace de peau qui sépare sa toison de son nombril. Au moment où je commence à fouiller son petit cratère de la pointe de ma langue, elle se courbe et pose ses seins contre ma tête. Balançant imperceptiblement son torse, elle se caresse les tétons dans mes cheveux. Son souffle s’accélère à nouveau.



Elle m’ouvre la porte et me laisse partir dans la nuit après une dernière caresse sur la joue. Le froid me remet brutalement les idées en place. J’hésite à aller boire un verre dans un bar pour finir de me calmer, mais je renonce et préfère rentrer directement chez moi. Ma belle m’a promis de prendre congé demain et de venir me rejoindre dès le matin. Je veux tout mettre en ordre avant qu’elle arrive. Dans la maison comme dans mes pensées.



Le lendemain matin, sitôt réveillé, je file au village pour faire le plein de croissants, et acheter des provisions pour la fin de la semaine. Mon amour est déjà là quand j’arrive à la maison. Elle m’accueille d’un baiser sur la joue, en me remerciant gentiment pour le petit cadeau qu’elle a découvert sur le lit.


Je la prends amoureusement dans mes bras, la câline partout où elle aime recevoir mes caresses, effleure les pointes de ses seins de mes doigts impatients. La sentant un peu tendue, je renonce à continuer. Il me semble même qu’elle répond à mes avances avec moins d’enthousiasme que d’habitude. Bah ! ce doit être la fatigue du voyage. Elle a dû se lever tôt pour quitter Toulouse avant les premiers embouteillages. Peut-être qu’un bain chaud lui ferait du bien ?



Comme elle y va. Elle qui d’habitude évite ce genre d’expressions, je ne la reconnais presque plus. Il y a aussi son regard, plus froid que d’habitude. Elle doit vraiment être en soucis. À cause de son travail ?



J’en profite pour ranger mes achats et lui préparer un petit déjeuner que j’espère revigorant. C’est le seul moyen que je trouve sur le moment pour renouer avec elle. Parfois, le chocolat chaud et les croissants au beurre font des miracles. Surtout si elle me laisse ensuite enlever les miettes sur sa peau du bout de la langue.


Une quinzaine de minutes plus tard, je réalise qu’elle n’est toujours pas sortie de la salle de bain. Est-ce une invitation à la rejoindre ?

Je frappe doucement, elle ne répond pas. La porte est entrouverte, je la pousse. Je la découvre en train de se regarder dans le miroir.

Les sous-vêtements que je lui ai offerts sont sur le bord de la baignoire. Elle en porte d’autres que je ne lui connais pas. Au moment où elle se tourne vers moi, je distingue sur le devant le laçage caractéristique du modèle Ange de Darjeeling. Elle a dû les recevoir la nuit dernière, et les porter au début d’un fougueux corps à corps avec celui qui les lui a offerts. Elle ne trouve pas la force de les retirer pour enfiler les miens.


Son visage est inondé de larmes. Je l’entends à peine murmurer qu’elle me demande pardon, qu’elle ne veut pas continuer à me mentir, qu’elle a essayé de résister, mais qu’elle n’arrive plus à trouver de sens à notre vie, trop de distance, trop d’envies inassouvies…




Si elle se fie aux mêmes signes que moi, elle doit ressentir à l’instant une sensation de bien-être au fond d’elle. C’est toujours ce qui se passe pour moi, un signe du destin et une sensation de bien-être qui confirme le signe, même dans les pires moments de mon existence.

Dans son cas, j’imagine que la sensation est encore très agréable et surtout nichée très au fond d’elle, pour autant que le gars qui lui a offert les sous-vêtements ait su y faire.


Immédiatement, l’image d’un athlète vigoureux en train de la saillir se forme dans mon esprit. Je le vois en pleine action, la recouvrant de son corps puissant, lui donnant les derniers coups de reins avant de se vider dans un grognement de plaisir. Elle écarte les jambes de toutes ses forces pour mieux l’accueillir, griffe la peau de son dos de ses ongles et l’accompagne dans sa jouissance à l’instant même où ses abondantes giclées de sperme inondent ses entrailles. Comme ils sont beaux, comme ils sont harmonieux, comme elle resplendit de bonheur.


Je reste sans voix, crucifié de douleur. Le coup de grâce m’est donné par mon pâle reflet que j’aperçois dans le miroir. Au même moment, je vois très précisément notre amour glisser dans le lavabo et s’échapper par les canalisations (1).


Comment a-t-elle pu partager ses fins de semaine aussi longtemps avec un type comme moi ? La pauvre, elle a dû vivre une bien pénible traversée du désert amoureux.


Je capitule et me retire dans mon bureau. Que faire d’autre, tout est dit, à jamais.


Quelques minutes plus tard, je l’entends fermer la porte de la maison. Le moteur de sa voiture hésite à démarrer, tousse, mais se décide quand même à tourner. Plus rien ne la retient, elle viendra rechercher ses affaires quand je ne serai pas là. Fin de partie.


Je souffre comme une bête blessée. Hagard, je retourne dans la salle de bain, là où je l’ai vue pour la dernière fois de ma vie. Son odeur flotte encore dans l’air humide, faite d’un étrange mélange de parfum intime et de quelque chose d’autre que je ne reconnais pas. Probablement un reste de sueur de l’autre, mélangée à la sienne, entre ses seins peut-être, ou une giclée de sperme encore collée entre les poils de son pubis.


Je découvre alors un petit livret posé sur le bord du lavabo. C’est l’objet que j’ai vu la gérante du magasin glisser dans le sac hier soir, juste avant de nous quitter. Il est ouvert sur la photo d’une fille souriante qui porte les dessous que j’ai achetés. Le mannequin doit être Iris, celle du Jardin d’Iris. Elle incarne la Leçon de séduction N° 77 de la collection Aubade, intitulée « le kidnapper pour l’hiver ».



C’est le quatorze février. Le printemps sera là dans quelques semaines. Je n’ai même pas réussi à garder mon aimée pendant tout l’hiver.


Sans que je comprenne ce qui se passe en moi, je réalise soudain que cette fille dénudée me fait envie. Mon bas-ventre est en train de se réveiller et me gratifie d’un impérieux désir. Toute la tension de la soirée d’hier, et surtout des dernières minutes culmine maintenant et se transforme en un monstrueux braquemart.


Comment est-ce possible dans une telle situation, face à une telle débâcle ? Aucune idée, mais je bande comme un cerf et mes boules se tendent déjà d’impatience. Il me semble voir la fille du catalogue me faire un petit clin d’œil complice.

Je porte ma main à ma tige, qui tressaille immédiatement d’envie et se réjouit que la fête commence enfin. Je la libère de mon pantalon. En quelques mouvements du poignet, je suis prêt, les premières lancées crispent mes hanches, je sens la lave en fusion traverser ma queue à la vitesse de la lumière et j’explose dans le lavabo en interminables giclées libératrices.

L’émotion est trop forte, je fonds en larmes comme un gosse. À croire que tous les jus de mon corps ont choisi de se débiner au même moment. Cette pensée complètement imbécile me fait marrer. Je suis vraiment un type barge de me branler en matant un catalogue de lingerie au moment où ma belle se tire avec un autre. Mais bon, c’est la vie…


Et puis, il n’y a pas que des mauvais côtés à cette histoire. Je le cherchais depuis si longtemps sans arriver à mettre la main dessus. Même si l’usage que je risque d’en faire ces prochaines semaines ne correspond pas à ce dont je rêvais, maintenant, ça y est, je l’ai… mon catalogue Aubade 2007. Peut-être y trouverai-je même un précepte qui corresponde à ma triste condition. Comme la leçon N° 75 « l’inciter au renoncement », ou la N° 30 « lui remonter le moral ».




(1) Image empruntée à une chanson de Johnny Cash.