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n° 11208Fiche technique40705 caractères40705
Temps de lecture estimé : 23 mn
04/03/07
Résumé:  Comment financer ses études.
Critères:  fh hplusag jeunes extraoffre prost campagne école pénétratio mélo
Auteur : Bertrand D  (Rêveur solitaire)            Envoi mini-message
Ecole de commerce

Le soleil pointe juste à l’horizon. Avec une grande douceur, la Mercedes s’immobilise le long du trottoir. Brigitte, tirée de sa rêverie se tourne vers son voisin. Elle lui sourit, il approche sa tête et l’embrasse délicatement sur la joue.



Elle est descendue, la voiture a démarré sans bruit, Brigitte l’a regardée s’éloigner, puis est rentrée. Arrivée dans son studio, elle s’est allongée toute habillée, a fait le point sur sa soirée et sa nuit : quatre cents francs, salaire officiel, mille francs pour la suite, ce mois-ci est assuré. Elle va pouvoir bûcher tranquille. D’autant que passer une soirée de gala avec un homme beau, gentil, sachant parler, avec repas soigné, c’est très agréable. À minuit, rentrer à l’hôtel, faire l’amour deux fois avec un partenaire expérimenté et délicat, elle apprécie beaucoup. Et tout cela pour une telle somme, c’est sensationnel. Car elle veut à tout prix terminer ses études et dénicher un bon emploi. Son but : faire du fric, pour compenser tout ce qui lui a manqué jusqu’à présent.


Beaucoup dans son école de commerce sont fiers de leurs origines. Certains en parlent constamment, tablant sur les relations des parents ou amis pour dénicher un emploi. Elle est restée discrète sur sa famille, s’inventant une parenté banale. Certes, elle a un nom : celui de sa mère, car son géniteur, elle ne l’a jamais vu. Mais elle a été aimée, choyée, et se souvient encore du bonheur qu’elles ont partagé toutes les deux. Jusqu’au jour où une voiture a fauché sa maman et brisé sa vie. Il ne restait que son grand-père qu’elle n’avait jamais vu, il avait chassé sa fille lorsqu’elle était arrivée enceinte. Naturellement il n’a pas voulu du rejeton de cette traînée. Elle a donc été confiée à l’assistance publique. Elle avait treize ans. Placée dans une famille d’accueil, elle était bien. Puis, elle ne sait pas pour quelle raison, transférée dans une deuxième. Elle n’a pas été maltraitée, ni malheureuse. Bien accueillie, bien soignée, elle a suivi des études jusqu’au bac. Mais jamais, elle n’a retrouvé dans aucun de ces foyers l’amour qu’elle partageait avec sa mère. Elle s’est repliée sur elle-même, a été une adolescente tranquille, travaillant bien, un exemple pour les autres orphelins. Ne posant pas de problème mais renfermée, jamais personne ne s’est vraiment intéressé à elle, ne lui apporté la moindre preuve d’attention ou d’amitié.


Quand elle a été majeure, le bac en poche, elle a continué ses études, une prépa, et a réussi le concours d’entrée dans cette école de commerce. Certes on lui a octroyé des bourses d’études, des aides, mais elles étaient insuffisantes. Il lui fallait trouver un boulot annexe. Chaque élève est parrainé par un ancien de la promotion précédente. Sa tutrice, Nathalie, était une fille d’origine modeste. Pourtant elle vivait dans un studio, ne paraissait pas manquer de moyens. Intriguée, Brigitte n’osait pas lui demander comment elle faisait. Mais Nathalie a vite compris son problème.



Brigitte a réfléchi à la proposition de Nathalie et a décidé d’accepter. Et c’est ainsi que depuis plus d’un an, elle assure ce travail, une ou plusieurs fois par mois. Elle est appréciée des clients, donc de ses patrons, discrète, élégante, sachant se tenir dans le monde. Plusieurs fois elle a accepté de finir la nuit avec un client, mais jamais au premier contact. Aujourd’hui, c’est la deuxième fois avec le même homme, qu’elle a terminé la nuit. Trente-cinq ans, grand, assez beau, Thierry Dubois est riche, au vu de ses vêtements, de sa voiture et surtout sa générosité. Hier au soir, il lui a demandé dans quel établissement elle faisait son stage. Quand elle lui a indiqué, il a souri, mais n’a rien dit.


Depuis quinze jours, aucun appel de la boîte d’intérim. Brigitte peut étudier sérieusement, mais elle s’inquiète tout de même, car il lui faut boucler ce nouveau mois. Enfin, le mardi soir, le téléphone sonne, mais cette fois-ci, c’est pour tout le week-end - c’est la première fois - du vendredi soir au dimanche soir. Deux mille francs. Après avoir réfléchi un moment, elle accepte. Il va lui falloir avancer son travail scolaire, mais d’un autre côté son mois est assuré. Sa joie est grande quand elle apprend qu’il s’agit de monsieur Dubois. Ce sera agréable, et ça peut peut-être rapporter gros.


Le vendredi, la Mercedes s’arrête devant chez elle. Elle a préparé une petite valise. Thierry l’attend devant la porte, lui prend son bagage qu’il met dans le coffre, puis la fait monter à son côté.



Pendant le trajet, tous deux échangent des propos sur le temps, les évènements, des banalités. Après une demi-heure de route, la voiture ralentit devant un grand portail qui s’ouvre automatiquement. Une longue allée bordée de grands arbres et la voiture s’arrête sur un grand terre-plein circulaire, devant une grande bâtisse d’un étage. Brigitte est impressionnée. Thierry prend les bagages dans le coffre. La porte s’ouvre devant eux et une femme jeune et belle apparaît. Trente-cinq ans, visage allongé, yeux verts. Une robe simple mais harmonieuse, probablement de grand couturier, met en valeur un corps de sportive, pourvu de tous les atouts féminins. Sûrement pas du personnel de service.



Elle a saisi la main tendue, a répondu au sourire de son hôtesse. Mais elle est abasourdie, stupéfaite.


« Il m’amène passer le week-end avec sa femme ! Elle n’est sûrement pas au courant de nos aventures, ou alors c’est un week-end tout à fait particulier. »


Entrée dans un vaste hall avec un grand escalier droit débouchant sur une galerie desservant le premier étage.



Brigitte a suivi l’homme, qui a ouvert une porte donnant sur une grande chambre moderne, avec un immense lit.



La situation l’a surprise, assommée. Elle ne comprend pas pour quelle raison Thierry l’a fait venir. Sa femme a peut-être voulu connaître celle qui l’accompagne dans les soirées. En tout cas, pas question de supplément, cette fois-ci. Ou alors la soirée sera chaude. Elle n’a pas changé de tenue, elle a bien apporté une robe et un survêtement, mais préfère rester ainsi vêtue. Arrivée au rez-de-chaussée, à droite, elle a ouvert une porte et s’est trouvée dans une grande cuisine à l’ancienne. Grande table, chaises massives, meublée style campagnard.



Le repas est digne d’une cuisinière professionnelle, excellent mais léger. Tout le monde a devisé, on a discuté de ce que l’on ferait le lendemain, visite de la vieille chapelle à quelques kilomètres, etc. Le couple, très à l’aise, cherche à détendre leur invitée, mais celle-ci est sur ses gardes, se demandant la véritable raison de sa présence.

Après le dessert, ils sont allés dans le salon boire le café.



Brigitte se sent un peu rassurée, mais tout de même étonnée de cette proposition.


« À moins qu’il ait décidé de faire de moi sa maîtresse en titre. Enfin je verrai bien, pourvu que cela paie. »


Le week-end a été merveilleux, visite de monument, balade en campagne, repas de midi dans une très bonne auberge. Une détente complète, d’autant que Sophie s’est révélé une compagne charmante. Le dimanche soir, ils l’ont raccompagnée devant chez elle. En entrant dans son studio, elle s’est tout de même sentie soulagée. Elle ne savait trop comment se comporter dans une telle situation. Le plus ennuyeux, c’est qu’elle n’a pas eu de « supplément », puisqu’il n’a pas profité d’elle. Elle prend son sac, et dans la poche extérieure trouve une enveloppe contenant deux mille francs et un carton avec ce simple mot : Merci – Thierry. Alors là, sa joie est totale, la fin de mois est assurée.


Le mardi, elle a été appelée chez le directeur de l’école. Celui-ci, un peu embarrassé, lui a dit :



Elle s’attendait à cette convocation, mais la rapidité avec laquelle cela s’est passé, l’embarras du directeur, montre le pouvoir de Thierry. Elle s’est donc présentée, deux jours plus tard dans son nouveau lieu de stage. Elle était attendue. Introduite devant le directeur, un inconnu, elle s’est présentée, son interlocuteur a été charmant et après quelques mots d’accueil, l’a accompagnée lui-même dans les différents bureaux où elle allait travailler. Depuis un mois qu’elle est là, les conditions de travail sont parfaites, tout le monde est prévenant dans son service. Mais elle n’a pas vu Thierry, il est probablement à un niveau beaucoup plus élevé, elle n’a pas osé se renseigner sur lui. Pourtant elle s’inquiète : aucune proposition de travail de la part de l’agence d’intérim. C’est bon pour ses études, mais bientôt la fin de mois et des notes à régler.


Enfin, le mercredi, le téléphone a sonné. L’agence lui propose un week-end comme la dernière fois, avec le même client. Naturellement, elle donne son accord, rassurée sur le plan financier. Mais quelles sont les intentions du couple à son égard ? Quelles propositions vont-ils lui faire ? Comme la dernière fois, Thierry est venu la prendre. Mais aujourd’hui Sophie est à l’arrière et Thierry invite Brigitte à monter auprès d’elle. Baisers d’amies, Brigitte est plus détendue que la dernière fois. Puis c’est une discussion sur son travail en cours et dans la banque. Elle relate très exactement ses stages, se doutant que Thierry doit être informé sur elle. La soirée s’est déroulée de la même manière que la dernière fois. Brigitte attendait avec impatience le passage au salon.



Le samedi et le dimanche ont été consacrés à la détente. Elle a été ramenée chez elle, a trouvé l’enveloppe avec les deux mille francs. Jusqu’à la fin de l’année, une fois par mois, elle a eu un week-end à la campagne. Elle a pris ses cours, a pu travailler sans souci, le couple s’occupant par ailleurs. Et surtout elle a trouvé l’enveloppe dans son sac à chaque fois.


L’année est terminée, Brigitte est sortie avec un excellent classement, elle est heureuse. Le lendemain, elle a eu un coup de fil, non de l’agence, mais directement de Sophie, une invitation à venir finir la semaine avec eux. Départ le lendemain à onze heures. Ils sont allés directement dans une auberge réputée, fêter son succès. Brigitte s’est sentie un peu gênée, surtout quand, à la fin du repas, ils lui ont offert une magnifique montre, petite par la taille, mais d’une grande valeur. Ils sont ensuite rentrés à la maison de campagne. Ils sont allés au salon, le couple s’est regardé, et Sophie a pris la parole, la tutoyant.



Brigitte a été stupéfaite, elle est restée silencieuse un moment. Elle comprenait maintenant toutes les attentions dont elle avait bénéficié. Mais la proposition qu’on lui faisait la surprenait terriblement.



L’offre est alléchante et surtout rémunératrice, mais un enfant, c’est une partie de soi-même. Elle avait décidé de n’avoir un enfant que lorsqu’elle serait à l’aise, quitte à attendre dix ans ou plus.



Ils l’ont vu partir dans le parc. Elle n’est revenue qu’à la nuit tombée, vers neuf heures, ils commençaient à s’inquiéter. Pendant tout le repas, ils ont discuté de toutes sortes de sujets, et ses hôtes n’ont pas abordé leur sujet de préoccupation. Le lendemain, elle est descendue assez tard, mais sa mine un peu tirée leur indique qu’elle n’a pas dû dormir beaucoup. Lors du petit-déjeuner pris en commun, elle leur a demandé s’ils pouvaient la ramener chez elle dans la journée. Lorsque la voiture s’est immobilisée devant chez elle, avant de descendre, elle leur a promis de les rappeler rapidement.


La proposition qui lui a été faite est très alléchante, mais par ailleurs, elle craint de s’attacher à l’enfant qu’elle portera. Pourtant, faisant fi de tout sentimentalisme, elle a décidé d’accepter cette offre. Elle aura l’emploi promis, mais en plus la somme qui lui sera remise lui permettra de démarrer dans la vie. Il lui a suffi de trois jours pour prendre cette décision. Lorsqu’elle la leur a communiquée, elle a entendu au téléphone le cri de joie de Sophie, puis sa voix brisée par les sanglots.


La semaine suivante, elle a été convoquée par le directeur de l’agence qui lui a proposé un contrat à durée indéterminée dans des conditions très intéressantes. Simplement, il lui a précisé qu’elle risquait d’être mutée dans un autre établissement pour sa formation. Elle travaille ce mois-ci, sera en congé au mois d’août. Sophie l’a appelée pour l’inviter le samedi. Le soir de leur arrivée, après le repas, ils sont allés au salon.



Sophie a tenu à lui constituer une garde-robe pour les vacances, lui laissant le choix, la conseillant lorsqu’elle en exprimait le souhait. Ils sont partis en croisière dans les Caraïbes, sur un magnifique paquebot. Ils avaient deux chambres contiguës, une pour le couple, la deuxième pour elle. Mais le premier soir, Thierry est venu la rejoindre, Sophie restant seule dans leur chambre. Brigitte était gênée de savoir qu’elle serait témoin de leurs ébats. Dès l’entrée, Thierry l’a prise dans les bras et l’a embrassée. Un peu réticente au début, elle s’est laissée rapidement prendre au jeu, compte tenu de la virtuosité de son partenaire. Le baiser a été passionné et elle attendait avec impatience la suite. Avec une grande douceur, il l’a déshabillée, ses lèvres parcourant toutes les merveilles qu’il dévoilait. Puis tendrement, il l’a prise dans ses bras et allongée. Quand il a été nu, il a honoré ses seins avec une science extraordinaire, puis lui a butiné l’entrejambe l’amenant aux frontières du plaisir. Quand il a senti l’humidité de son sexe, il l’a pénétrée avec une grande douceur et longuement l’a besognée. Elle a rapidement explosé en gémissant, mais il a continué et à nouveau elle a connu le plaisir. Il s’est alors vidé en elle, ils sont restés longtemps unis. Il l’a longtemps gardé dans ses bras, elle s’est endormie paisiblement.


Lorsqu’elle s’est éveillée le matin, elle était seule. Se levant, elle a fait un peu de bruit. Elle a entendu un léger grattement à la porte de communication.



Sophie est arrivée, souriante, et l’a embrassée, la serrant dans ses bras.



C’est une vie de rêve sur un tel bâtiment : nourriture excellente, divertissements, danse, spectacle, elle ne connaissait cela que par les revues. Le deuxième soir, Thierry est à nouveau venu la rejoindre. Pourtant il n’a pas fermé la porte de communication. Brigitte n’a rien dit. À nouveau, avec autant de délicatesse, il l’a conduite au plaisir. Au moment le plus intense, elle a tourné la tête et a vu, dans l’embrasure de la porte, Sophie qui souriait.


Brigitte est enceinte. À son quatrième mois de grossesse, elle a été « mutée ». Elle s’est retrouvée à la maison de campagne avec Sophie. Elle est suivie médicalement par le médecin ami du couple. Sophie, lorsqu’elle sort, se pare de rembourrage pour imiter une grossesse. Brigitte en profite pour étudier, en particulier ce qui concerne la banque, Thierry la conseillant. Au mois de mai, une nuit, elle a réveillé ses amis. Et quelques heures après est né un magnifique petit garçon. L’accouchement terminé, Brigitte est rentrée à la maison de campagne, Sophie prenant sa place à la clinique, recevant les félicitations de ses amis et connaissances.




* * *




La banque fête le cent cinquantième anniversaire de sa création. Une grande réception est organisée. Brigitte, en tant que dirigeante de succursale, est naturellement présente. À quarante-deux ans, depuis vingt ans qu’elle est dans la banque, elle a effectué un parcours sans faute, dû à sa compétence, certes, mais tout de même, plusieurs fois, elle a senti un appui occulte lui faciliter la chose. Et puis elle a utilisé quelquefois un argument personnel, son charme - son cul, comme elle se dit. Car elle a conservé une ligne magnifique que lui envient nombre d’autres femmes. Mais elle est restée seule, jamais de mari ni de compagnon. Parmi la foule des invités, elle a retrouvé des connaissances professionnelles. De nombreux hommes, qui l’entourent, tentant leur chance auprès d’une femme aussi belle. Mais aucun ne lui convient aujourd’hui.


Par contre un peu plus loin, un jeune magnifique, vingt à vingt-cinq ans, très grand, au moins un mètre quatre-vingt-cinq, le visage régulier très beau, est entouré par une nuée de femmes. Certaines jeunes, d’autres un peu moins, chacune cherchant à se l’arroger. Mais il semble excédé par cette cour féminine. Il lève les yeux, cherche un moyen de s’échapper. Son regard croise celui de Brigitte. Cette dernière lui sourit, indiquant qu’elle comprend ses sentiments. Il esquisse une moue amusée, la voyant dans la même situation que lui. Une certaine connivence s’établit entre eux.


Brigitte est enfin arrivée à se dégager, se dirige vers une porte s’ouvrant sur un balcon. Invisible, dans un coin, elle s’accoude à la balustrade, profitant de la température douce.



Brigitte se retourne et voit l’homme qui lui a souri.



Ils ont discuté quelques instants, profitant du calme relatif.



Elle les a retrouvés, s’est excusée, est retournée auprès de l’homme. Installé dans le coupé, il lui a demandé l’adresse de son domicile. Arrivé devant chez elle, il est sorti pour lui ouvrir la portière. Charmé par cette preuve de galanterie, elle décide de l’inviter à prendre un dernier verre. Naturellement il accepte avec joie. Arrivée dans son appartement, elle lui demande ce qu’il veut boire.



S’avançant vers elle, il la prend dans ses bras, veut l’embrasser. Elle n’a pas résisté, a accepté le baiser. C’est de suite une entente parfaite. Quand leurs lèvres se séparent, c’est elle qui l’entraîne vers sa chambre. Avec une grande douceur, il la déshabille. Appréciant sa délicatesse, elle le laisse faire, puis s’allonge sur la couche. Rapidement il se dévêt, vient se placer à côté d’elle. Ils reprennent le baiser puis lentement sa bouche glisse vers les seins, un peu affaissés, mais tellement tentants. Il les honore avec douceur, elle reste immobile appréciant cet hommage. Puis il glisse plus bas et vient goûter au buisson, butinant comme une abeille. Brigitte écarte les jambes et se laisse caresser avec plaisir. Bientôt une houle s’élève dans son ventre, son sexe laisse échapper une humidité révélatrice de son bonheur. Alors il vient au-dessus d’elle et s’enfonce dans des lèvres intimes accueillantes. C’est alors un long accord entre eux. Longtemps il la pénètre, se retire, accélère, ralentit, devinant son désir. Puis elle contracte ses muscles, alors il se laisse aller à sa jouissance. Il est retombé à côté d’elle, émerveillé. Ils se sont regardés, éblouis par le moment intense qu’ils viennent de vivre. Puis elle se lève, il la suit. Dans la salle de bain, ils se douchent ensemble, leurs mains glissant sur la peau savonnée. Il s’est rhabillé, elle est restée nue.



Il est parti, elle s’est couchée. Jamais elle n’avait senti une telle attirance, un tel appel vers un homme. Depuis longtemps elle n’avait connu un moment d’une telle intensité. Mais tout les séparait. Elle s’est endormie apaisée.


Ce lundi matin, le directeur du secteur est venu voir Brigitte. Il en est secrètement amoureux, mais n’ose le lui déclarer. Aujourd’hui le motif de la visite de son supérieur est un peu particulier.



« Encore un peu plus de travail. Enfin, c’est quelqu’un qui me sera peut-être utile plus tard. »


On frappe à la porte, entre le directeur suivi d’un jeune magnifique. Elle est sidérée : c’est son amant du week-end. Lui aussi est surpris, mais comprend qu’il faut se taire.



Elle a pâli, le ciel lui tombant sur la tête. S’avançant, le jeune homme tend la main.



Ils ont parlé un moment, elle a répondu, examinant le garçon avec un peu trop d’insistance. Puis le directeur est parti. Elle a guidé son stagiaire dans les différents services, puis l’a confié à son adjoint. Elle le recevra cet après-midi afin de mieux faire connaissance. Alain, son amant, son fils ! Il a été surpris de la retrouver. Mais elle est terrifiée, consciente des rapports qu’ils ont eus. Heureusement, il ignore leur lien de parenté ! S’il venait à l’apprendre, ce serait une catastrophe. Elle comprend soudain pourquoi ils avaient une telle attirance l’un vers l’autre, une telle complicité dans leur étreinte.


Toute l’année Alain a poursuivi son stage dans l’agence. À intervalles réguliers, elle l’a reçu afin de suivre ses progrès. Mais jamais ils n’ont parlé de ce qui s’était passé entre eux. Le jeune homme est particulièrement brillant et le rapport que rédige Brigitte est élogieux. Le travail d’Alain a porté ses fruits et, à la sortie, il se trouve parmi les premiers. Tout à son bonheur, il est venu l’annoncer à Brigitte, et à cette occasion, l’inviter à manger le samedi midi. Très heureuse de voir le succès de son fils, elle accepte l’invitation avec plaisir. Alain a choisi un restaurant célèbre pour fêter cet évènement. La conversation est détendue, les deux convives savourant leur joie de voir le travail récompensé.



Saisissant son téléphone, Alain appelle ses parents.



Et Alain lui tend l’appareil.



Elle rend le téléphone à Alain.



Cette invitation la met mal à l’aise. Comment se comporter devant le couple qu’elle n’a plus vu depuis plus de vingt ans ? Pourtant, au fond d’elle-même, elle ressent le désir de voir comment son fils vit avec ses « parents ». C’est avec émotion qu’elle a vu apparaître cette maison où elle a vécu sa grossesse. Sur le perron Thierry et Brigitte les attendent. Elle s’avance, Thierry lui prend la main entre les siennes, feignant de faire connaissance, mais la remerciant par ce geste. Sophie ne peut s’empêcher de la prendre dans ses bras et l’embrasse.



Ils entrent dans la maison, l’intérieur lui rappelle tant de souvenirs.



C’est celle dans laquelle elle a vécu lors de son séjour ici. Alain lui ouvre la porte et s’efface. Elle entre, les volets étant fermés, elle éclaire la lampe. Puis prenant son bagage, elle ouvre l’armoire pour le déposer. Son fils la regarde un peu étonné. La température estivale leur permet de se retrouver sur la terrasse. La discussion se déroule comme entre parfaits inconnus. Puis après un moment, Alain propose :



Tout le monde se dirige vers l’arrière de la maison. Cet équipement n’existait pas lors de la dernière visite de Brigitte. La piscine a dû être installée pour Alain.

Brigitte et Sophie, assise au bord du bassin discutent comme deux vieilles amies. Alain nage un moment puis ressort, passe derrière les deux femmes. Son regard s’attarde sur elles, il se sèche et se retire, son départ surprenant les a intéressées. Mais cela leur permet de discuter plus librement. Le soir, ils ont pris le repas à l’extérieur, la température étant particulièrement clémente. Après avoir bu le café, ils se sont installés tous les quatre dans les transats.



Les trois adultes sont restés silencieux après cette diatribe. Puis Thierry a parlé.



Alain, en entendant ça, réalise combien le choc a dû être terrible pour sa mère lorsqu’elle a connu son identité. Le lendemain, ils sont repartis ensemble, Alain a auprès de lui sa véritable mère, celle qui, professionnellement l’a formé, mais aussi celle avec qui il a eu tant de plaisir. Mais cela, c’est leur secret.