n° 11237 | Fiche technique | 5177 caractères | 5177 915 Temps de lecture estimé : 4 mn |
18/03/07 |
Résumé: Un doigt, et de l'amour autour. | ||||
Critères: #épistolaire #tutu fh amour fdanus | ||||
Auteur : Lacépière Envoi mini-message |
Collection : Les Anales du Doigt Numéro 02 |
’jour m’dame !
Ça va ?
J’ai encore pensé à toi, hier soir, après ton coup de fil. C’est dingue, ça, non ? Il était trop tard pour faire du bruit, trop tôt pour dormir, et je lisais dans ma chambre sans réussir à me concentrer. Je me demandais si tu parlais de moi, avec ton amie, en fait. Question idiote, je te l’accorde. Vous n’alliez pas passer toute la soirée à ne parler que de son nouveau travail. Mais j’avais envie de t’entendre. Je n’avais pas envie que tu ne sois pas là. Je sais pas pourquoi.
Peut-être parce que j’aime te sentir près de moi. Savoir que tu n’es pas loin. Savoir que je peux poser un baiser sur ton front ou sentir ton parfum si je le veux. Parfois, on est debout, et tu reposes ta tête contre ma poitrine. Je la couvre alors souvent d’une grosse main maladroite pour caresser tes cheveux et mon autre bras te prend par la taille. J’aime bien ces moments-là. J’ai l’impression que tu es bien. Moi, je suis bien. Quand je sens ton petit corps blotti entre mes grands bras, j’ai envie de te serrer très fort contre moi, mais j’ai aussi terriblement peur de t’écraser. Pourtant, je te sens tonique et forte, en même temps que tendre et fragile. Tu n’as pas peur de moi. Toujours, ton corps répond d’un frisson ou d’un murmure à ce que disent mes mains. J’aime en toi ce petit animal affolé que je protège du froid, sous mon aile, quand l’hiver arrive, autant que la femme svelte, sensuelle et fière, que mon souffle réchauffe d’une manière tout de même très différente.
D’ailleurs, la chaleur qui irradie nos corps dépasse ma raison. Il faut que je confesse un désir totalement incontrôlable à l’égard de ta personne, Elise. La simple évocation d’un entrebâillement de tissus sur ta peau douce et fraîche me met les lèvres en feu. Je suis sérieux. L’envie d’effleurer ta nuque avec ma bouche m’est vertigineuse. Je l’avoue, à l’idée d’une épaule frémissante que je dénuderais d’un baiser, hier soir, j’ai fermé les yeux, et j’ai vu en rêve ton cou tendu, ta gorge offerte et ta poitrine révélée par mes caresses.
C’est que ton ventre plat, belle entre toutes, ton dos droit ou encore tes petits seins rebondis sont de vibrants appels à mes baisers voraces. J’aurais d’abord voulu te voir debout. Frôler du bout d’un doigt ton dos en contre-jour. Tout en retenue. Doucement, les omoplates, les reins, les flancs… Une main sur ton ventre, d’un claquement de doigts, aurait fait sauter le bouton de ton pantalon et ma main vers tes reins dévoilerait à présent tes fesses magnifiques.
Je te voudrais ainsi, en string dans la pénombre de ma chambre, et moi nu derrière toi. Tu croiserais tes bras sur ta poitrine et je croiserais les miens sur les tiens, tenant tes mains sur tes épaules. Tu sentirais mon souffle dans tes cheveux, et mon désir contre ta hanche. À ton oreille, je murmurerais des mots pour te faire fondre. Ma bouche brûlante se poserait au creux de ton cou et tu pencherais la tête en arrière, baissant les bras, offrant ton corps à mes caresses. Tu sais que tu le ferais.
J’irais cueillir ta bouche et y lécher ta langue, longuement, profondément. Tes lèvres assoiffées s’accorderaient aux miennes et une de mes mains, glissant sur ton ventre, partirait explorer ton triangle soyeux. De l’autre, par derrière, j’effleurerais la source de ton sexe en fusion. J’aurais entre mes doigts de quoi te faire crier et tu me supplierais de ne pas arrêter.
Entre tes cuisses, un majeur audacieux étalerait le jus de ton fruit délicieux, te rendant rutilante de précieux nectars. Ta fève de plaisir, sous mes longs doigts agiles, serait en bonnes mains et ta liqueur douce luirait en abondance, crois-moi. Laisse mon doigt glisser tout au long du sillon. Un gémissement t’échappe quand j’enduis ton anus, ma belle, mais c’est parce que ta corolle m’a répondu par un baiser. Tout naturellement, tu viens de te cambrer.
A la deuxième approche, ton annelet palpite. Ma caresse est très douce et ton bassin oscille en cherchant le contact. Quand j’essaie d’appuyer, tu sens que peu à peu l’œillet s’épanouit. Le doigt qui te détend s’humecte à l’occasion aux huiles naturelles de tes pétales intimes, puis remonte assouplir le bourgeon qui éclot. Et s’il s’enfonce en toi, ce doigt souple et glissant, il rend ton souffle court et te fait haleter, mais tu le laisses entrer. Lentement, tout ton corps s’ouvre pour l’accepter et bientôt ton anneau se relâche. L’attentif majeur peut alors coulisser, librement, allant et revenant sur ta respiration. Et moi je te regarde. Et toi tu me souris. Un baiser sur tes lèvres fait clore tes paupières et le plaisir t’emplit. Quand ta main vient cueillir ma tige gorgée de sève, je t’entraîne vers le lit.
Je t’entraîne vers le lit…
Ce lit où j’étais hier soir, allongé, en train de penser à toi.
J’ai pensé à tous ces merveilleux moments que l’on passe ensemble, chez toi, chez moi, dehors, ici. J’ai pensé à nos baisers, nos caresses, à nos soupirs. J’ai pensé à toute cette tendresse qui nous unit et à tout ce que je ressens pour toi. J’ai pensé au bonheur de t’avoir près de moi. J’ai pensé au plaisir de l’amour avec toi. Bref, j’ai pensé à toi.
Et je me suis caressé…
Bonne journée, ma très douce.
Enormes bisous.
Lacépière