n° 11238 | Fiche technique | 17290 caractères | 17290 2980 Temps de lecture estimé : 12 mn |
18/03/07 |
Résumé: L'éveil anal d'une vraie lesbienne. | ||||
Critères: ff jeunes copains lunettes fdanus init | ||||
Auteur : Lacépière Envoi mini-message |
Collection : Les Anales du Doigt Numéro 03 |
Je me souviens de l’époque où j’ai rencontré Aude. Nous étions à la fac ensemble, en deuxième année. On avait sympathisé dans l’amphi et depuis, nous étions inséparables. De fait, nous flashions sur le même garçon, mais qui sortait avec une fille qu’Aude et moi détestions à l’unisson, et cette rivalité commune nous unissait là où une jalousie déplacée aurait pu nous séparer.
Mes parents habitaient en banlieue, et je rentrais fréquemment chez eux le week-end. Un samedi du mois de mai, j’ai invité Aude à réviser chez moi, dans leur grande maison. Le temps était au beau et nous pourrions profiter du jardin.
Quand je l’ai récupérée au RER, je me souviens qu’elle portait un pull rose léger, à col en V, avec un tee-shirt blanc et un pantalon marron en velours côtelé. J’aimais bien son côté garçonne, ses cheveux châtains, ni courts ni longs, ses fautes de goût. Même ses lunettes lui allaient bien. Elle était féminine, mais sans le savoir. Elle se croyait laide, disait qu’elle n’avait pas beaucoup de poitrine. Elle répétait que les mecs ne la regardaient pas. Et j’avais beau lui dire que certains regardaient, elle répondait tout le temps : « Mais alors, pourquoi est-ce qu’ils ne viennent pas me parler ? »
Comment lui expliquer que, précisément, elle séduisait les hommes qui « n’osaient pas » ? Son côté godiche avait quelque chose de touchant qui faisait craquer les timides. Et elle était réellement belle, sous sa frange. Mais cette distance intellectuelle, qu’elle cultivait autour d’elle, et cette espèce de froideur calme et scolaire dont elle ne parvenait pas à se défaire, faisaient d’elle une fille qu’on ne courtisait pas.
Ce n’était pas mon cas. J’étais sortie six mois auparavant d’une relation d’un an où j’avais découvert les joies des jeux des grands, et je me remettais doucement de la séparation. Je crois que je commençais à en avoir fait mon deuil et que j’avais envie de profiter du printemps. J’en avais repéré un ou deux qui me regardaient, dans l’amphi, et il n’aurait pas fallu qu’ils insistent trop pour que je me laisse aller. Ces deux là, ils étaient craquants. Il y en avait aussi beaucoup d’autres qui mataient, dans la rue, en cours, dans le métro, mais ce n’était pas pareil. C’est fou comme les hommes sont patauds quand ils essayent de regarder des seins discrètement.
Des seins, j’en avais presque trop et ma blonditude aurait fait douter plus d’un des études que j’allais faire. J’avais un look moins classique qu’Aude. J’affectionne toujours les couleurs claires et les vêtements amples, mais à cet âge-là, j’expérimentais des débuts difficiles. On me remarquait.
Aude est arrivée à midi. Nous avons marché jusqu’à chez moi en bavardant. Mes parents dînaient chez des amis ce soir et rentreraient assez tard. Mon frère aîné passait le week-end chez sa copine. Nous avions la maison pour nous.
Nous avons mangé dans le jardin. Après les desserts, je lui ai servi un café. Nous avons continué à bavarder. Nous savions l’une comme l’autre que les révisions n’étaient qu’un pieux prétexte pour passer du temps ensemble, au mieux une excuse pour nos parents. Mais je trouvais qu’Aude manquait de peps. Elle ne semblait pas aller si bien que ça. J’essayais d’orienter la conversation sur les garçons, c’est tout juste si elle ne me demanda pas si je préférais commencer par la chimie ou la physique.
Elle parvint à sourire.
J’insistai :
Elle m’interrogea du regard.
Devant ma tête d’enfant prise en faute, trahie par ses silences autant que ses paroles, mon amie s’esclaffa et nous partîmes toutes deux d’un fou rire incontrôlable.
Quand nous eûmes repris le contrôle de nos souffles, j’invitai Aude :
Quand nous sommes entrées dans la chambre l’Alex, j’ai remarqué qu’Aude ne faisait pas de bruit, comme si elle craignait que quelqu’un nous entende. J’ai ouvert le tiroir de mon frère et, derrière une pile de tee-shirts, j’ai attrapé la cassette Vhs. Je la donnai à Aude et pris les deux livres cachés plus au fond. Aude regarda la boîte. Un boîtier vierge, avec une simple étiquette écrite à la main : « Pucelle Gavée au Sperme ». Elle me rendit la cassette avec une grimace dégoûtée. Je pris un des bouquins :
Ses yeux s’écarquillèrent quand elle vit la couverture, qui pourtant ne représentait qu’un couple nu posant debout : une pouffe siliconée et un monsieur muscle imberbe mais sérieusement équipé. Je déposai le livre sur le lit et m’agenouillai à côté. Je fis signe à Aude d’en faire de même. Elle me rejoignit, curieuse.
Dès les premières pages, Aude leva son bouclier de glace. Assez prévisiblement, les fellations la laissèrent perplexe, le cunnilingus ne l’émut pas, et si les premières pénétrations l’intriguèrent, elle n’en lassa rien paraître. Elle fit tout de même une grimace à la première sodomie, levrette explicite en double page d’une fille bouche ouverte et yeux mi-clos encaissant par l’anus un membre colossal.
Devant mon silence, elle insista :
Je m’arrêtai en catastrophe, mais je sentis que je l’avais blessée. La pauvre n’avait pas grand-chose à dire de ce côté-là. Mais c’était un peu de sa faute aussi. Je me tuais à le lui dire. Cependant je m’en voulais d’avoir remué le couteau dans la plaie, en plus de lui tenir la dragée haute avec mon histoire de Marc. Je me levai pour ranger la cassette et les livres.
Je lui jetai un regard en coin :
Je ne sais pas à quoi elle s’attendait, mais elle eut un choc en la prenant. Sur la couverture, deux filles en maillot de bain s’embrassaient sur la bouche dans un vestiaire de piscine. Aude hésita une seconde, puis posa le livre sur le lit et commença à tourner les pages. Je la regardai. En y repensant, je crois que je ne fus qu’à moitié surprise. Très vite, son expression changea. La curiosité blasée céda la place à un intérêt plus marqué. Elle restait silencieuse. Je m’approchai sans bruit. De temps en temps, au hasard d’une page, je l’entendais avaler sa salive. Parfois, elle restait plus longtemps sur une image, ou même revenait en arrière. Je la vis aussi pincer ses lèvres à la vision d’une brune pâlotte suçant le sein offert d’une belle femme dépoitraillée. Quand je m’agenouillai à côté d’elle, elle se rappela ma présence.
J’étais un peu mal à l’aise.
Une sorte de réflexe pudibond voulut me faire dire : « Pas mon truc », mais les mots ne franchirent jamais mes lèvres. Au lieu de cela, je restai un instant désarçonnée. Le regard que venait de me lancer Aude, je l’avais croisé des dizaines de fois, mais en aucun cas sur un visage de femme. Surtout pas sur le sien. Ou avais-je refusé de le voir jusqu’alors ? J’ai d’abord cru naïvement qu’elle regardait mon cou, le pendentif de ma chaînette, mais j’ai réalisé qu’elle venait de plonger dans mon décolleté et que ce n’était pas la première fois. J’eus soudain froid et Aude eut soudain chaud. Je sentis la glace se briser.
Il y a quelque chose qui n’est pas clair dans mes souvenirs. Je ne sais plus si c’est moi qui ai ouvert la bouche pour l’inviter, ou si elle a posé ses lèvres sur les miennes et je l’ai laissé faire. J’avoue que j’ai fermé les yeux. Quand j’ai senti sa petite langue pénétrer ma bouche, elle était douce, fraîche et toute mouillée. J’eus un sursaut d’hésitation, mais Aude prit mon visage entre ses mains pour me rouler une vraie grosse pelle, longue et profonde. Un baiser d’homme à femme. Un baiser de désir. Posant une main sur sa nuque et l’autre sur sa hanche, je lui offris ma langue et répondis.
Nos mains partirent à l’exploration du corps de l’autre. Celles d’Aude glissèrent vers mon cou puis écartèrent mon encolure pour m’effleurer l’épaule. L’une des miennes s’insinua sous son t-shirt. Sa peau était si douce, beaucoup plus douce qu’une peau de garçon. Nos bouches ne se quittaient plus et je buvais sa salive. C’était plus fort que moi.
J’aurais pu reculer mais je crois que deux choses m’arrêtèrent. D’une part, avoir tellement tanné Aude pour qu’elle admette une libido m’obligeait plus ou moins à assumer mes provocations maintenant. D’autre part, je n’avais aucune raison de me prétendre plus dégoûtée que je ne l’étais, et le principe ne me rebutait pas tant que ça, en fin de compte. Je ne pouvais pas décemment faire ma mijaurée, même si l’idée me surprenait. Sans parler du mal que je pouvais faire à Aude en la repoussant, elle qui était déjà tellement larguée. J’eus peur de briser notre amitié mais le goût de l’interdit, la curiosité sexuelle et l’effet fascinant que me faisait son baiser eurent facilement raison de cette réticence. Après tout, si c’était ce qu’elle voulait. J’eus l’impression vertigineuse de franchir une limite grave, mais accompagnée d’une familière sensation de vide dans mon vagin. Ma copine me faisait mouiller.
J’ai très vite ressenti l’urgence de la déshabiller. Nue, elle ne serait plus totalement ma camarade de classe, mon amie. Elle serait mon amante, une femme qui voudrait qu’on la touche, un corps sensible à qui donner du plaisir. Mais elle fit durer l’ambiguïté. Elle me déshabilla en imposant sa lenteur, chaque geste une caresse. Ses effleurements me rendaient folle. Quand nous fûmes enfin nues toutes les deux, je l’emmenai sur le lit.
Je ne saurais vous décrire toutes les caresses, tous les baisers de ce jour-là. D’ailleurs, je ne m’en souviens plus dans les détails. Quelques scènes, cependant, restent gravées dans ma mémoire. Aude était fascinée par mes seins, notamment, dont elle effleurait les lobes du revers de la lèvre ou aspirait les tétons. Elle les a suçotés et pétris avec tant de tendresse qu’elle provoqua des spasmes jusqu’à dans mon vagin. Je me suis régalée en lui léchant les siens, si petits, si sensibles. Je les ai mordillés et Aude se tordait, ondulant du bassin. Quand j’ai mis ma main entre ses cuisses, sous la touffe légère, j’ai senti son sexe trembler. J’ai fait glisser un doigt entre ses grandes lèvres. Je savais qu’elle était vierge. Je ne voulais pas pénétrer son vagin. Pas comme ça. Pas tout de suite. Pas avec moi…
Mon doigt tourna autour de son entrée. Aude était tendue. Sans interrompre mes baisers, je laissai mes ongles se promener dans les poils de son pubis, puis redescendre le long de l’aine, effleurer les fesses, survoler sa fente ou appuyer doucement autour du clitoris. Je la fis jouir comme ça une première fois.
Il y eut plein d’autres fois. Nous nous sommes caressées, embrassées, léchées à tour de rôle ou simultanément toute l’après-midi. Aude était encore en transe quand j’ai glissé mon doigt entre ses fesses. Elle a bronché sans grande conviction, mais j’ai insisté. Je l’ai fait mettre à quatre pattes. Elle n’était plus elle-même. Moi non plus. Derrière elle, j’ai léché l’arrière de son sexe et étalé sa mouille entre ses fesses avec ma langue. Son cul était si rond, si doux, si délicat. Sa peau si pâle, couverte d’un fin duvet, se marbrait légèrement aux parties les plus sensibles.
J’ai appuyé sur son anus et j’ai aimé le contact de son œillet fripé sous la pointe de ma langue. Celle-ci en parcourut chaque strie et je l’ai enfoncée au milieu aussi profond que possible. Plus je lubrifiais Aude et plus je sentais qu’elle s’ouvrait. Elle en redemandait. J’ai sucé mon majeur pour l’enduire de salive, puis je l’ai plongé dans mon propre sexe pour y mêler mon jus. Ensuite, j’ai enfoncé ce doigt entre les fesses de cette fille qui les tendait vers moi. Je ne l’aurais jamais cru. Elle s’ouvrit lentement au début, mais dès que mon doigt fut entièrement entré, je sentis sa corolle se relâcher.
Aude glissa une main entre ses cuisses. Ses doigts fins effleurèrent ses lèvres intimes et vinrent tournoyer autour de son bourgeon. Si mes accusations de ce midi étaient fondées, elle apprenait très vite. Je lui ai laissé le temps de se détendre, puis j’ai commencé à bouger doucement. Elle répondit par un gémissement sincère. Dès lors, je n’eus plus qu’à me caler sur ses halètements et ses mouvements de reins pour la faire venir, lentement, par palier. C’était inimaginable. J’accélérai progressivement et la sentis partir. D’abord, son anus se relâcha encore plus et Aude poussa un long cri qu’elle étouffa dans l’oreiller – cri que je prolongeai en la doigtant plus fort – puis plusieurs spasmes rectaux la contractèrent autour de mon doigt. Ses poings tétanisés agrippaient l’oreiller. La dernière convulsion la laissa immobile et tremblante. Je ressortis mon doigt glissant et l’anus de ma copine resta ouvert encore quelques instants. Elle serrait les dents.
Je réprimai un sarcasme sur les plaisirs et les jugements, mais l’heure n’était pas aux plaisanteries intellectuelles. Après nous être longuement embrassées, nous avons pris une douche ensemble, puis nous nous sommes rhabillées et avons même étudié un peu avant le retour de mes parents. Mais c’était dur de ne pas se caresser.
Nous n’avons jamais refait l’amour. Sur le quai du RER, j’ai pris mon courage à deux mains pour expliquer à Aude qu’il n’y aurait qu’une seule fois. Elle a semblé l’admettre, et même m’en être reconnaissante. Nous sommes restées amies et n’en avons jamais reparlé.
Les deux dragueurs de l’amphi ne m’ont jamais abordée. Quelques mois plus tard, j’ai rencontré un charmant garçon à la cafétéria. Il était en licence, avait beaucoup d’humour, et je crois me souvenir que nous avons eu deux enfants ensemble.
L’année scolaire suivante, Aude et moi n’étions plus dans la même classe. Nous avons fini par nous perdre de vue, mais je l’ai recroisée quelques années plus tard. Elle enseigne maintenant dans cette même fac où nous avons étudié, et elle avait une aventure avec une de ses anciennes élèves, m’a-t-elle dit. À son sourire coquin, j’ai compris que ça se passait plutôt bien. Par contre, je suis désolée, mais elle n’a pas voulu me dire si elle aime toujours autant se faire bourrer le cul par ses copines.
Pourtant, moi, je les lui racontais, mes histoires de fesses. Non ?
L’ingratitude de cette fille m’étonnera toujours.