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24/03/07
Résumé:  Comment dévoiler à son épouse que l'on est naturiste et comment l'amener en vacances dans un centre.
Critères:  fh couple vacances forêt nudisme
Auteur : Lucien Ramier            Envoi mini-message
Ping-pong chez les naturistes

Je suis voyageur de commerce, un pigeon voyageur. Je viens visiter un client, le dernier de la semaine, en ce début juillet. Il ouvre une nouvelle boutique au centre naturiste de Montalivet pendant la saison d’été.


Ce centre est le plus ancien du Sud-Ouest. Là, les vacanciers peuvent louer des bungalows ou camper. Des milliers de personnes venues de toute l’Europe fréquentent ce rendez-vous naturiste de première importance.


Ce jour-là, au lieu d’aller plus loin chercher un autre camping, je me suis installé pour la nuit dans mon petit fourgon près du centre commercial, derrière la boutique de mon client. Aucun problème pour l’inscription au bureau d’accueil : je suis un commercial. J’ai aussi ma carte naturiste, mais chut ! c’est mon secret.


Sitôt la visite terminée, je me suis empressé de me débarrasser de tous mes vêtements. J’ai pris seulement ma serviette de bain et je suis allé à la plage pour me baigner.


Il est 17 heures, le soleil est encore haut dans le ciel. La journée a été chaude. Les pommes de pins éclatent sous la douce chaleur et une bonne odeur de pinède accueille les nouveaux vacanciers. Quel plaisir, à nouveau, de se promener ainsi sans vêtement ! Le soleil m’enveloppe entièrement d’une douce chaleur. Je croise sur mon chemin des familles entières de naturistes qui reviennent de la plage. En ce début juillet, il y a déjà beaucoup de monde. Les enfants en compagnie de leurs parents courent et se chamaillent sur le chemin du retour. Leurs bras de naturistes sont encombrés du matériel de plage. Là, comme chez les « textiles », il y a les parasols et les serviettes. Seuls accessoires en moins : les maillots de bain.


J’envie tous ces couples et ces enfants, tous ces gens qui dans le plus simple appareil n’éprouvent aucune gêne à se promener tout nus. Ils passent ainsi des vacances en famille et entre amis, se parlent plus facilement, se sourient parfois même sans se connaître. L’absence de vêtements favoriserait-elle des contacts plus spontanés, plus affables, disons même plus fraternels, chez ces gens que l’on appelle naturistes ?


Voilà l’endroit qu’il me faut. J’ai découvert autrefois le naturisme, et une idée m’obsède depuis mon mariage : je voudrais bien passer mes vacances d’été dans un centre naturiste. Pourquoi pas ici, en cette année 1976 ?


Mais – car il y a des grands « mais » – le pigeon voyageur que je suis n’a jamais parlé de ses fréquentations, au cours de ses déplacements, de ce milieu nudiste à sa femme. Comment va-t-elle réagir ? Le problème se posait de manière plus évidente en 1976, il est moins d’actualité aujourd’hui, avec l’évolution des mœurs depuis trente ans.


Ma femme est issue d’une famille bourgeoise et « bien pensante », de ce milieu chic et citadin de l’Ouest de la France, et quelle idée peut-elle bien se faire de ces gens pas tout à fait comme les autres, qui se promènent nus et sans pudeur ? Je ne peux pourtant pas lui cacher plus longtemps ma pratique. Elle pourrait l’apprendre par ouï-dire, le monde est parfois si petit. Même si je ne la trompe pas, même si ce n’est pas si grave, elle pourrait me prendre pour un menteur et un faux jeton. Et je l’aime, mon épouse, je ne peux plus me taire maintenant.


C’est peut-être le bon moment pour agir. Les circonstances s’y prêtent bien, car cette année nous n’avons pas encore décidé du lieu ou du genre de vacances que nous allons prendre : voyage avec nos voisins les Perret comme d’habitude, ou repos dans un endroit calme ?


Oserai-je lui parler de naturisme ? Acceptera-elle de venir ici à Montalivet ? Que puis-je dire ou faire pour la décider à choisir ce genre de vacances et se mettre nue devant tout le monde ? Autant de questions, et surtout de problèmes à résoudre, pour arriver à mes fins.


Je rejoins mon camping-car. Des voisins, un jeune homme d’une vingtaine d’années et sa compagne, finissent de monter leur tente canadienne. Ils sont également nus maintenant. Je ne peux m’empêcher de jeter un regard discret et admiratif sur les jolis petits seins blancs de ma jeune voisine. Ses fesses d’une blancheur éclatante contrastent avec la peau bronzée de son jeune compagnon athlétique. À première vue, la peau de cette jeune femme semble moins fragile que celle de mon épouse.


Le jeune homme me regarde comme s’il voulait me demander un service. Il me sourit discrètement.



Je ne m’attendais pas à cette question. Mais j’aperçois à quelques mètres la grande table verte traversée du petit filet blanc.



Je m’engage alors dans la partie. Je ne me défendais pourtant pas trop mal il y a quelques années au foyer des jeunes, mais je ne suis plus au niveau. Je ne peux m’empêcher, en voyant ce bel athlète nu et musclé qui fait tournoyer sa raquette et qui fait bondir la balle blanche, de penser aux champions de l’Olympe sur les stades de la Grèce antique. Je perds la partie, mais sans y attacher d’importance. Le principal était la prise de contact avec ces voisins, au premier abord si sympathiques. Je lui déclare, admiratif :



La balle rebondit encore plus fort à l’entame d’une autre partie.


Odile, sa compagne, revient de la douche, la serviette nouée autour des reins et les cheveux collés sur le front. Sa démarche élégante balance ses seins blancs aux belles aréoles brunes. Elle sourit en me voyant jouer avec son compagnon.



Paul insiste pour une autre partie, mais à trois cette fois-ci. Je fais équipe avec Odile, ce qui n’est pas pour me déplaire. En voulant renvoyer la balle, j’ai frôlé sa peau douce de ma main libre. Une pensée furtive me fait même envier cette balle coquine qui vient maintenant de rebondir sur le petit triangle de poils noirs de son pubis. Une pensée farfelue traverse mon esprit : et si c’était le pubis de Marianne, mon épouse, que cette petite balle était venue taquiner en public ? Non, c’est impossible, elle ne jouera jamais dans cette tenue, complètement nue devant tout le monde. Je sais qu’elle aime le tennis de table, mais pas à ce point.


Je les invite tous les deux au bar du centre commercial. Ils sirotent avec moi un diabolo menthe. Comme tous les gens présents sur cette terrasse, nous sommes nus tous les trois autour de la table. La conversation tourne autour de la découverte du naturisme. Chacun raconte son histoire. Je suis tout à fait en confiance et je me sens soulagé de pouvoir leur confier mes petits problèmes personnels. Ils me rassurent tous les deux.


Paul m’affirme qu’il ne va pas beaucoup à la plage, ce n’est pas son dada. Il préfère rester à l’ombre dans les pins pour lire – il est « instit » dans le civil – ou s’adonner à son cher tennis de table.



Odile est kinésithérapeute. Elle attend la nomination de Paul pour savoir où elle va pouvoir reprendre son travail quelque part en France.



Ils sont formidables de gentillesse, mes jeunes voisins de la région parisienne. Ils font tous les deux partie d’un grand club et ils pratiquent le naturisme depuis l’enfance. Je possède là, avec eux, un atout numéro un : à moi de bien m’en servir.


La nuit qui suivit, dans mon fourgon, je me réveillai souvent. Je soulevais de temps en temps le rideau de la porte arrière à la tête de mon lit. Je ne voyais rien. Pourtant, des soupirs amoureux bien identifiables s’échappaient de la petite tente canadienne qui semblait agitée de soubresauts révélateurs. Dans ma tête, les images de mon épouse, étendue nue près de moi pour une nuit d’amour sous les grands pins, renforçaient ma détermination à l’emmener dans ce centre. Je me redisais : « Un peu de patience et ce sera mon tour ».


De la patience, je n’en avais pas beaucoup. Samedi à sept heures du matin, j’étais debout pour la toilette et un déjeuner sommaire. À huit heures, je prenais la route sans avoir revu le petit couple ami. J’étais impatient de retrouver mon épouse pour la convaincre. Tout me semblait maintenant possible avec la rencontre de ce jeune couple. À midi, j’arrivais à l’appartement à Nantes.



***



Ma Pénélope de Marianne m’attendait. La table était mise pour le déjeuner de midi. Mon épouse semblait tout attentionnée.



Le repas se déroulait, et Marianne avait visiblement hâte qu’il se termine. Elle se demandait peut-être quelle était cette idée si mystérieuse. J’étais maintenant sous la douche avant d’entamer la sieste traditionnelle des jours de retour. Marianne, comme d’habitude, allait me rejoindre au lit après avoir débarrassé les couverts. Je fus très surpris ce jour-là de la trouver sur le lit avant moi. Elle m’attendait nue sous le couvre-lit.



Surpris, je lui dis :



Je sentis avant de lui dévoiler les détails de mon projet que c’était gagné. Une envie irrésistible de lui dire un grand merci m’envahit alors. Comme pris d’une soudaine folie, je me mis à parcourir ce corps chaud et parfumé de mille caresses et baisers de toutes sortes. De son côté, elle se déchaîna à son tour. Nos corps étaient soudés dans une joie frénétique. Quand je pénétrai de mon vit son antre amoureux, je m’inquiétai de voir couler une larme sur sa joue.




***



Dimanche soir, il est presque 22 heures. Je n’ai pas choisi innocemment cette heure-là pour arriver au centre naturiste. Après un court passage seul au bureau où je suis connu comme le loup blanc, le gardien m’ouvre aimablement la porte du centre. En nous rendant à l’emplacement, nous croisons de nombreuses personnes tout habillées, car il fait frais. Elles se rendent au cinéma de plein air à « Auboulaba ».


J’installe le camping-car près de la tente de Paul et d’Odile qui sont eux aussi partis au cinéma. J’invite Marianne à venir avec moi à la séance en plein air qui commence. C’est un vieux film qui passe sur l’écran. Elle est surprise de voir tant de monde, plus de 300 personnes. Elle me glisse même à l’oreille :



De retour au camping-car, j’aperçois Odile et Paul, en survêtement comme tout le monde à cette heure du soir.



Je jette un regard inquiet à mon épouse. Marianne ne bronche pas, elle regarde Odile et Paul et les salue avec le sourire. Je pense qu’à cet instant elle a compris qu’elle était vraiment bien dans un centre naturiste.


Alors que nous étions couchés tous les deux dans le camping-car, la toile de la tente canadienne se mit à vibrer comme l’autre nuit avec des soubresauts caractéristiques. Ils ne laissaient aucun doute sur les activités de Paul et d’Odile, ce qui eut pour résultat de nous donner des idées amoureuses à faire tanguer aussi le camping-car.


Le lendemain matin, enveloppée dans son grand drap éponge, Marianne se rendit à la douche en compagnie d’Odile. Je ne pensais pas les voir revenir toutes les deux entièrement nues en devisant joyeusement. Elle avait trouvé là une amie qui la comprenait.



Au bout de quatre jours, Marianne se décida à rester quinze jours de plus. Odile avait bien conseillé Marianne, qui est beaucoup restée à l’ombre durant tout ce temps ensoleillé, mais qui est devenue quand même une vraie naturiste à part entière. Quant à Paul, il fit de moi un pongiste convenable.


Le plus cocasse restait à venir. Quelle ne fut pas notre surprise un jour chez le boucher du centre naturiste de rencontrer… je vous le donne en mille : nos voisins les Perret de Nantes ! Je lançai alors à leur adresse :