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n° 11265Fiche technique27071 caractères27071
Temps de lecture estimé : 19 mn
29/03/07
Résumé:  Une nouvelle histoire qui surprendra un peu, je pense, écrite avec amour. Une femme, un homme, des surprises....
Critères:  fh ff ffh fffh couple hotel boitenuit revede fellation cunnilingu anulingus hgode attache délire fantastiqu
Auteur : Balou  (Épicurien encore et toujours)            Envoi mini-message

Concours : Concours "Fantastique"
L'arbre des délices


Vanessa et moi sommes mariés depuis huit ans, et follement amoureux l’un de l’autre. J’ai toujours eu la routine en horreur. De ce fait, les bouleversements et les surprises amoureuses sont des périodes que nous dégustons, elle et moi, sans modération aucune.


J’ai proposé à ma femme de passer un week-end dans un hôtel de charme du Bordelais. Ma femme est grande, élancée, brune, cheveux courts ébouriffés façon « rock », la trentaine, des yeux bleu foncé comme l’océan. Elle ne passe pas inaperçue en société, et je dois vous avouer que je suis maladivement jaloux. Ma mauvaise humeur renvoie vite dans ses vingt-deux mètres l’importun dragueur.


Il faut compléter le tableau en signalant que Vanessa me surveille aussi comme le lait sur le feu. Mes casseroles, je les traîne encore…


Pour résumer, nous formons tous les deux ce qu’il est convenu d’appeler « un beau couple ».




Épisode 1


Je sifflotais au volant de notre berline allemande. Le moteur ronronnait, la climatisation rafraîchissait à merveille l’habitacle. Vanessa dormait. Elle avait négligemment posé une jambe sur la base de l’avant du cockpit. Je voyais ses longues jambes cuivrées qui semblaient me narguer. Je devais cependant veiller à la conduite. Nous avions traversé le pont d’Aquitaine, nous foncions vers le Médoc et ses grands crus. Ce début d’été s’annonçait beau et chaud.


* * *



Vanessa se tenait devant moi. Belle, si merveilleuse dans sa robe d’été couleur pastel. Ses épaules nues, j’avais envie de les embrasser, de lécher ses petites taches de rousseur. Son opulente poitrine, la rondeur de ses fesses, tout en elle était admirablement dessiné. Debout sur le balcon, en contre-jour, elle contemplait le domaine.


Annie, la maîtresse de maison, nous avait chaleureusement accueillis. Cette élégante quinquagénaire gérait son hôtel de charme d’une main de « maîtresse », c’était le cas de le dire. Elle dégageait une aura voluptueusement érotique : ses cheveux bouclés et cuivrés attiraient l’attention. Ses yeux verts, malicieux cachaient à mon sens bien des envies.


D’origine flamande, elle et Tournesol, son mari, s’étaient lancés dans la restauration haut de gamme. Réussite gastronomique, leur établissement alliait crus bordelais et cuisine locale raffinée.


Vanessa se tenait toujours accoudée à la balustrade du balcon, offrant ainsi à ma vue sa magnifique chute de reins. Je me rapprochai doucement et collai mon ventre à ses fesses.



Elle ne dit rien.


Je déposai un baiser sur son épaule nue.


Elle se retourna, et prit mon visage entre ses mains. Sa bouche se colla à la mienne.



Elle me prit la main et me guida vers la chambre. Un lit à baldaquin nous attendait.


Nous roulâmes encore habillés sur la couche. L’agilité de ma femme lui permit de m’ôter rapidement mon pantalon de toile. Elle me poussa et se mit à califourchon sur mon ventre. Ses longs doigts déboutonnèrent lentement ma chemisette à carreaux. Je la regardais faire. Ces doigts aux ongles longs, tels ceux d’une panthère, couraient sur ma poitrine. Elle me griffait. Enfin elle jeta ma chemise à terre. Immédiatement, de sous l’oreiller, elle sortit deux paires de menottes. Elle m’attacha rapidement avec agilité les poignets à la tête du lit.


Surpris, je la laissai néanmoins faire. Vanessa avait un regard trouble, elle me souriait comme si elle allait me dévorer. « J’aime lorsqu’elle est ainsi », pensai-je.



Je frémis.


Elle s’attaqua en premier à mes mocassins. Facile. Elle grimpa ensuite sur le lit, près de moi.



Je désirais la serrer dans mes bras. Elle lut mes pensées.



D’une pichenette, elle déboutonna mon pantalon. Puis ses dents mordirent la toile. Elle tira le vêtement vers le bas, vers mes pieds. Allongée, elle ressemblait plus que jamais à une tigresse. Je bandais à l’extrême, mon boxer offrait une bien belle vue sans équivoque aucune.


Vanessa remonta vers mon ventre. Elle déposa un baiser sur le dôme de coton. Je haletais. Elle rapprocha mes cuisses nues. Ensuite elle refit la même opération qu’avec mon pantalon, mais beaucoup plus lentement. Elle tira enfin d’un coup sec.


Ma femme se redressa, tenant entre ses dents mon boxer.



Elle luisait, elle brillait, et moi je savais qu’elle m’entraînait dans un de nos jeux sexuels dont elle avait le secret. Je la vis humer mon sous-vêtement, le lécher amoureusement.


Vanessa était toujours habillée de sa légère robe d’été. Elle vint vers moi et me banda les yeux avec son carré Hermès.


Le noir total. Je tendis l’oreille.


Une main. La fraîcheur du métal. Elle m’attachait les chevilles aux pieds du lit à baldaquin.


J’écoutais le silence. Rien pendant d’interminables secondes. Le calme avant la tempête ? J’étais quasiment écartelé, ainsi attaché au lit.


Le matelas pencha, Vanessa devait grimper sur le lit à mes côtés. En effet, sa chaude peau se colla à moi.



Vanessa continua :



Elle se colla à moi. Je sentais sa langue remonter vers ma poitrine. Elle me mordillait les tétons, puis les suçait.



Mes oreilles bourdonnaient. La main de ma femme me masturbait. J’hallucinais. C’était la première fois qu’elle se livrait ainsi à moi sur ses fantasmes. Je dois avouer qu’Annie était fort séduisante, et j’avais imaginé sa chevelure auburn collée à mon ventre. Notre maîtresse de maison avait une bouche dessinée pour boire et délivrer la semence.



Elle avait stoppé sa caresse.



Je sentis la bouche de ma femme happer ma hampe.


Fabuleux, sa bouche me pompait comme jamais. Je sentais qu’elle m’avalait bien au fond de sa gorge, j’avais l’impression de disparaître en elle. Puis elle remontait lentement en aspirant, j’imaginais ses joues creusées par la succion. J’aime en effet voir ma femme sucer de cette façon.


La fellation était magistrale. Elle avait le don de ralentir lorsque je m’approchais du point de non-retour. Mes légers soubresauts devaient alerter ma belle fellatrice.



Un grand blanc.


Vanessa parlait alors qu’elle était en train de me prodiguer une extraordinaire fellation…


La bouche accentua sa succion. Chaude et douce, elle me pompait encore et toujours.



Je me tendais sous cette bouche. Maintenant je sentais également les mains d’Annie remonter vers mon abdomen, elle me caressait, me pinçait. Je gémissais, je criais ma joie à ces deux femmes.



Pour toute réponse, Annie lâcha ma verge. Je me sentis soudain très seul écartelé sur le lit.


Le silence à nouveau.


Au bout de quelques secondes qui me semblèrent interminables, j’entendis des chuchotements, des froissements de tissus, des soupirs. Un rire. Celui de Vanessa, puis un râle, celui d’Annie certainement. Les deux femmes durent s’allonger à mes côtés, le matelas s’affaissa légèrement, le lit frémit. Une jambe ou un bras frôla mes cuisses. Une chevelure me caressa le ventre. Puis une tête se posa sur le haut de ma cuisse. Les chevelures me chatouillaient.


J’entendais toujours des gémissements à côté du lit. Donc j’en déduisis qu’une troisième femme avait rejoint le duo.


Je frissonnai. La personne me masturbait avec sa chevelure. Ensuite, une chaude bouche se colla à la mienne, la langue me viola buccalement. Un parfum de vanille envahit mes sens. La bouche vorace me laissa respirer, je haletai. Elle me mordilla les tétons, je gémis longuement à nouveau.



Virginie ? Quelle Virginie ? Elles étaient donc trois maintenant à user de moi !


Soudain ma femme me chuchota à l’oreille :



Immédiatement, à ma droite et à ma gauche, se calèrent deux genoux. Le parfum marin m’envahit. La toison me chatouilla les narines. Je sentis que la femme se baissait légèrement vers ma bouche. J’étais comblé. De doux pétales se frottèrent contre mes lèvres. Ma langue les titilla. Encore un mouvement et le mont de Vénus se colla à ma bouche. Annie frottait son abricot d’amour contre mon nez. J’essayais tant bien que mal de faire pénétrer ma langue en elle. Je soupçonnais qu’elle me taquinait ainsi en s’esquivant à chacun de mes assauts buccaux. Je l’entendais rire.


Sans que je m’y attende, elle me fourra en bouche sa ronde poitrine, dont je tétai allègrement les bouts dressés. J’aurais tant voulu voir, regarder, mais prisonnier de ces amazones, je me laissai entraîner vers le puits du Merveilleux aveuglé par ce satané foulard.


Annie alternait ses offrandes. Je devenais dingue. Ma bouche buvait le nectar d’amour qui s’écoulait d’entre ses cuisses, ensuite je suçais tel un bébé sa volumineuse poitrine.


La sueur perlait maintenant à mon front. J’entendais Vanessa gémir à son tour à côté de moi. Virginie devait lui rendre sa caresse buccale. Du moins étaient-ce là mes impressions.


Un éblouissement !


On m’arracha le foulard.


Je clignai des yeux. La lumière blanche irradiait mes yeux. Je ne distinguai encore que des silhouettes.


Un cri !


Vanessa hurla !


Enfin je la vis. Mon Dieu, je délirais. Elle était belle, ma femme, sous le bonheur qui la submergeait. Elle avait le visage crispé, les yeux clos. Sa respiration était saccadée, la veine de son cou palpitait, elle jouissait.


Elle hurla plus fort encore en me fixant. Yeux dans les yeux, je lis son extase absolue.


Je n’en croyais pas mes yeux. Ma femme était ligotée à un arbre. Cuisses écartées, elle subissait les assauts d’une branche. Enfin, une branche en forme de verge. Elle lui labourait le ventre pendant qu’une seconde la sodomisait. Les autres branches s’enroulaient autour de ses membres et la maintenaient ainsi écartelée, prise en sandwich.



Annie se tenait près de moi. Je ne l’avais pas remarquée, tant le spectacle de voir Vanessa jouir et crier sa joie, prisonnière de cette façon, m’avait accaparé.


Sa main se posa sur ma hampe plus raide que de coutume. Voir ma bien-aimée ainsi m’excitait au plus au point. De l’autre côté du lit, Virginie se lova et entreprit de me sucer, pendant qu’Annie flattait mes bourses.


La bouche de Virginie m’avala jusqu’à la garde, complètement. Je remarquai qu’elle avait une gorge profonde, elle m’aspirait, me pompait, me tétait. Ensuite, très lentement, elle se retira, en laissant la langue chaude et rose glisser sur mon tronc. Elle titilla les énormes veines bleues qui couraient sous la fine peau du membre.


Je faillis éjaculer sur-le-champ, mais rapidement Virginie stoppa sa caresse. Ma hampe tressautait devant son visage. Une fine rigole du nectar annonciateur du plaisir s’écoula sur mon rose gland. Annie en profita pour dévorer ma bouche. Sa langue me fouilla. Ensuite elle remonta et me mordit le lobe de l’oreille. Du coin de l’œil je vis ma femme sucer une troisième verge pendant qu’elle en masturbait deux autres. Cinq cylindres de chair s’occupaient d’elle.


J’étais éberlué ! Ces sexes dressés étaient tous identiques ! Cinq sexes comme cela, c’était impossible ! C’était moi ! Ma verge circoncise qu’elle chérissait, là, devant moi !


Virginie replongea vers mon ventre. Je hurlai maintenant à mon tour en voyant la tournure que prenaient les évènements.


Les cinq hampes aux bourses imposantes se présentèrent devant Vanessa. Elles éjaculèrent sur elle.


J’éjaculai dans la bouche de Virginie en continuant de hurler.


Je vis ma femme aspergée d’un torrent de blanche lave. Elle ouvrit la bouche et recueillit plusieurs jets puissants. Les yeux clos, elle se laissa faire en riant. Elle cria « Balou, je t’aime ! » à tue-tête pendant de longs instants.


Les verges vidées de leur essence se rapprochèrent de la bouche de Vanessa. Elle les embrassa tendrement.


Annie et Virginie la rejoignirent. Elles chassèrent gentiment les « branches verges », avant de s’agenouiller devant leur prisonnière qu’elles léchèrent partout. Les deux femmes avaient entrepris de nettoyer complètement le corps de ma femme. La semence coulait de part et d’autre de son corps.


Vanessa me souriait. Son visage, son ventre, ruisselaient de sève. Virginie lui lécha les joues telle une petite chatte. Annie s’attaqua à la poitrine. Ma femme s’allongea, livrée aux deux bouches féminines. Elle geignait doucement. Comme par magie l’arbre se volatilisa.


Toujours ligoté au lit, écartelé, je les regardais faire.


Je ne compris pas immédiatement. Que se passait-il sous le lit ?


Soudain une fine branche s’enroula autour de ma cheville droite…


J’entendis de loin Annie crier :





Épisode 2


Je craignais d’être écorché par cet envahissement de branchages, mais au contraire la texture était extrêmement douce et chaude, telle de la matière vivante, en fait comme un être vivant.


Au bout de quelques secondes, je vis devant moi plusieurs branches terminées par des bouches commencer à me sucer les orteils. Ensuite, de petites langues roses me léchèrent la plante des pieds. Je criai sous cet assaut imprévu : on me chatouillait et je ne pouvais rien faire.


Les menottes se détachèrent toutes seules, mais les « branches bouches » me maintenaient ligoté avec délicatesse.


Des dizaines de petites bouches se déployaient maintenant autour de moi. On aurait dit qu’elles dansaient, c’était à la fois beau et inquiétant. Les langues me léchaient, chaque parcelle de mon corps subissait ces caresses. L’excitation me gagna davantage lorsque les branches me soulevèrent et qu’une bouche plus volumineuse se présenta devant ma verge. Les lèvres charnues s’entrouvrirent. De belles dents blanches étincelantes s’écartèrent pour céder la place à une langue d’un rouge profond. Je haletai, debout et ligoté au tronc de l’arbre.


La « bouche branche » se rapprocha. Elle souriait. D’autres branches suçaient mes tétons, une autre me mordillait les fesses, une autre encore léchait la sueur qui maintenant ruisselait sur mon front. Je haletai, bras et jambes écartés, debout, ligoté devant cette bouche magnifique.


À l’autre bout de la chambre, je voyais ma femme tête-bêche entre les cuisses d’Annie. Virginie quant à elle se masturbait devant les deux femmes. Mon esprit semblait comme figé, bloqué par le plaisir qu’allait m’offrir le Merveilleux.


Je tressaillis. Une bouche aventureuse vint titiller l’entrée de mon intime pertuis. Sa langue lubrifia l’œillet, je savais ce qui m’attendait. Ma verge tressautait devant moi, face à la bouche qui se rapprochait lentement.


Les branches me forcèrent doucement à me laisser choir vers l’avant, d’autres encore écartèrent mes cuisses. J’allais me faire sodomiser à mon tour sur l’autel du Merveilleux. Je suais de grosses gouttes qui s’écrasaient sur le tapis d’orient et disparaissaient dans la trame.


Mes fesses vibraient, je gémissais car une langue qui me semblait très longue s’insinua en moi. Un être vivant à part entière me pénétrait, c’était fabuleux, chaud et doux. Me faire ainsi enculer était délicieux. Je criai mon bonheur. Vanessa se redressa et vint vers moi. Elle me regarda amoureusement me faire dévorer l’anus. Elle souriait, elle était belle ma femme, nue, debout, dans toute sa beauté vénusienne.


La bouche s’avança encore. Je hurlai maintenant car un cylindre long et raide venait de prendre la place de la langue. Sodomisé j’étais !


La verge coulissa d’abord lentement, elle se retira presque et sans que je m’y attende elle me re-pénétra puissamment. Je fus projeté vers l’avant mais les branches me maintinrent dans la bonne position. Je vis la bouche me gober.


Des lèvres de soies chaudes et douces se collèrent à moi, des dizaines de bouches se soudèrent à mon corps, pendant que les « lèvres maîtresses » me pompaient presque sauvagement. Je me voyais disparaître jusqu’à la garde, puis la langue agile roulait sur le tronc. Elle s’enroulait complètement autour du membre comme si elle me faisait un garrot. J’étais stupéfié, des centaines de frissons parcouraient mes terminaisons nerveuses. Je me rendis compte que j’étais devenu une machine à jouir.


Je pleurais. Je pleurais de bonheur. Des dizaines d’orgasmes me transpercèrent. Mon corps entier était devenu un orgasme. Je me tendais, me cabrais, toujours prisonnier des branches. Mon ventre se couvrait de spasmes de plus en plus violents.


Des pieds à la tête, je ressentis des convulsions de bonheur. Mon anus, ma verge, m’envoyèrent vers un Merveilleux jamais connu à ce jour. Je me laissai aller à pleurer, à crier, à hurler mes joies. Je sombrai dans la quatrième dimension, mon esprit explosa en une myriade d’étoiles orgasmiques.


J’ai éjaculé mon âme en poussant un rugissement inhumain comme on doit en entendre en enfer…


Puis, le néant me captura.


Le trou noir.



Mon corps moite me faisait mal, j’étais courbaturé de partout. Une pellicule de sueur recouvrait ma peau. C’était comme si j’étais dans un sauna. Nu, assis sur le tapis, je tentais de reprendre mes esprits.


Je vis un pied à hauteur de mes yeux. J’agrippai la couverture du lit. Péniblement je rampai vers… ma femme Vanessa. Je la découvris.


Allongée en chien de fusil sur la couche, elle dormait. Je me hissai encore un peu et je lus sur son visage toute sa sérénité. Elle souriait en dormant.


Avais-je rêvé ? L’arbre avait disparu.


On frappa à la porte.


Je l’ouvris.


Annie me regardait d’un air effrayé, étonnée de me voir…



Je ne me rendais pas compte du comique de la situation. Je rétorquai :



Le rouge me monta aux joues.



C’était le délire total. La directrice de l’hôtel n’était pas celle d’avant ? Comment est-ce possible ? J’enfilai rapidement un jean et un polo.


Annie me regarda bizarrement. Elle portait maintenant un débardeur rose sur un pantalon de toile blanche. Sa généreuse poitrine semblait prête à déchirer le fin tissu.



Je vis la bouteille dans le seau à glace et le plateau-repas. Une faim de loup me saisit, mais je ne me souvenais plus avoir passé cette commande. « Tant pis ça tombe bien ! » pensai-je.



Annie quitta prestement ma suite avant que je n’eus le temps de réagir.


Un parfum épicé, tel du basilic, flottait dans l’air. J’en respirai les effluves, ce qui accrut encore mon appétit. Que voulait-elle dire par ces paroles ?



Vanessa venait d’apparaître dans l’embrasure de la porte. Elle portait une nuisette rouge qui tranchait avec sa peau cuivrée.



Nous devisâmes pendant tout le repas. Vanessa m’avoua que faire l’amour avec plusieurs Balou avait toujours été son fantasme, mais jamais elle n’avait osé me l’avouer. Moi-même, je lui livrai que de la voir se faire prendre et asperger de semence par plusieurs « moi » m’excitait au plus haut point.

Nous pouffâmes de rire en nous rendant compte de l’incongruité de la situation. Il avait fallu ce séjour en amoureux pour se découvrir, même après huit années de vie commune.


La nuit était tombée. Je proposai à Vanessa une promenade en bord de mer à Arcachon. L’air du large nous ferait le plus grand bien.


Nous marchions sur le front de mer, le vent nous ébouriffait les cheveux, nous étions bien tous les deux.



Vanessa me prit par la main, elle ôta ses sandalettes. Nous marchâmes sur le sable fin. Le ressac des vagues s’écrasant sur la plage nous étourdissait. Je savais qu’il était terriblement dangereux de se baigner dans l’océan en pleine nuit.



Elle portait une veste en jean sur ses épaules nues. Sa fine robe voltigeait au gré du vent.



Cette entrée en matière ne me plaisait pas vraiment. Vanessa n’avait pas pour habitude de finasser en cours de route. Elle allait généralement droit au but.

Elle me prit les mains dans les siennes. Je ne voyais pas son regard, mais je distinguais son visage au clair de lune. Ses doigts étaient glacés. Je voyais clairement par contre le bout de ses seins pointer à travers le tissu de sa robe. Elle s’approcha encore davantage de moi.



Un chuchotement plus qu’une affirmation.


Des larmes coulaient sur les joues de ma femme. Je la pris dans mes bras et je la serrai fortement contre ma poitrine.





Épisode 3


Après cette annonce on ne peut plus surprenante, je décidai d’emmener danser ma femme en boîte de nuit. « Le Poisson Rouge » était l’endroit idéal pour cela. Samba, tango, rock, cela lui plairait.


En fait, il faut savoir que nous ne pensions plus avoir jamais d’enfants. Je m’y étais préparé depuis plusieurs années. Cette arrivée allait considérablement bouleverser notre vie d’épicurien, il va sans dire. J’étais heureux, mais surtout heureux pour Vanessa.


L’endroit lui plut immédiatement. Lumière tamisée certes, mais piste de danse immense où l’on dansait sans se cogner. L’endroit rappelait un peu les discothèques des seventies. Une reproduction d’un énorme poisson rouge était fixée au plafond, dans le même style que le squelette du dinosaure du « Café de la Jatte » à Paris, sur l’île du même nom.


Vanessa se jeta immédiatement sur la piste de danse. Elle adorait ça, danser jusqu’au bout de la nuit. Je savais qu’elle allait se faire draguer, elle jouait toujours à me taquiner ainsi. Elle savait naturellement envoyer balader l’importun trop entreprenant.


Ce soir, elle portait une robe très osée, rouge, qui rehaussait admirablement son bronzage. Nullement maquillés, ses yeux bleu pacifique étaient ses plus beaux bijoux. On remarquait immédiatement ses interminables jambes, on avait envie de déposer de doux baisers sur ses épaules nues, puis de se coller à elle, le ventre contre le galbe fabuleux de ses hanches. Telle était Vanessa. Je dois avouer que la voir ainsi était pour moi également une fierté toute masculine, voire un tantinet teintée de machisme.



À ma droite se tenait Virginie, l’amie d’Annie. Elle me souriait.



Elle avait une toute petite voix, ressemblant à celle de Betty Boop, excitante et douce à la fois. Elle portait une robe fourreau noire. Je laissai mon regard effrontément se poser sur sa ronde poitrine. Elle avait un visage d’ange, de longs cheveux auburn tombant en cascade sur ses épaules nues. Elle ressemblait à ces femmes voluptueuses de certains tableaux de nus. Sa bouche admirablement dessinée était une invite à bien des plaisirs.



Elle prononça ces dernières paroles d’un ton très taquin, qui me laissa à nouveau perplexe. Je décidai de jouer le jeu et de me laisser guider par mon instinct.



Virginie continuait sur sa lancée. Je ne dis rien, et m’amusais à la regarder, à la sonder intensément. Cela dut l’agacer car elle me tourna les talons et s’en alla vers le bar.


Vanessa dansait maintenant un rock endiablé avec une espèce de dandy aux cheveux noirs gominés. J’avoue que c’était assez drôle à voir. Ma femme le dépassait d’une bonne tête, lui tentait de soutenir le rythme que Vanessa imposait. Les autres danseurs s’étaient écartés d’eux, la foule aussi les regardait maintenant.


Ma femme est une ancienne sportive de haut niveau. Elle a conservé de beaux restes d’endurance. Son cavalier se rendit bien compte que ma Belle allait le rendre chèvre lorsqu’elle débuta des figures de plus en plus acrobatiques. On vit les cuisses de Vanessa lorsque les pans de sa robe rouge s’envolèrent, son string également provoqua des rires et propos salaces qui me firent sourire.


J’aimais la voir ainsi, divinement excitante, captivante et amoureuse de la Vie tout simplement.


Le dandy cria grâce lorsque Vanessa lui demanda de la faire passer au-dessus de lui tout en la faisant tournoyer dans les airs. L’assistance s’esclaffa, et les applaudissements fusèrent. Nullement impressionnée, Vanessa salua les gens et marcha langoureusement vers moi. Elle passa sa main dans le sillon de sa poitrine et m’offrit ses doigts à sucer.


Je me délectai en suçant la sueur salée de ses doigts de fée.



Nous nous dirigeâmes vers le bar… et la sensuelle Virginie.




Fin provisoire


Balou, hiver 2006